Crise de la quarantaine (07)
Récit érotique écrit par Sylvainerotic [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Crise de la quarantaine (07)
Suite des aventures de Guillaume.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez aimé ou si vous avez des questions, ou si vous souhaitez des photos des personnages ; je réponds toujours
Dès le premier jour, je dois m'organiser car il y a beaucoup à faire. Et tant mieux. Ca m’évite de trop cogiter.
D'abord les enfants, je les inscris dès le premier jour à différentes activités, histoire qu'ils puissent s'amuser et voir des amis. Aucun problème de ce côté là. J'ai de la chance. Ils se montrent enthousiastes (Lea) ou en tout cas acceptent sans broncher (Arthur). Les clubs permettent aux enfants de faire différentes activités, notamment du sport.
C'est une station balnéaire, relativement petite. Pas snob. Je peux laisser les enfants tranquillement. Et tout se fait à vélo.
Je m'efforce ensuite de bien organiser mes journées, de reconstruire une routine.
Je cale mes plages de travail pendant que les enfants sont occupés dans leur activités. Je suis vraiment content de retravailler. J'aime bien mes nouveaux collègues. La boite est petite et le job intéressant. Je me suis installé dans un piece séparée. De mon bureau, je peux voir la mer...
Le reste du temps, je le passe avec les enfants, à la plage. Ils ont l'air contents d’être là. Arthur s'occupe parfois avec sa soeur et joue aux cartes avec elle. Je constate au bout de quelques jours qu'il porte plusieurs petits bracelets au poignet. Il continue à s'affirmer, dans ce qu'il aime... Pour l'instant, pas de sautes d'humeur tant mieux.
Le reste de mon temps, je me consacre au nettoyage de la maison, à jeter des affaires inutiles. Je contacte aussi un agent immobilier pour mettre la maison en vente. Un panneau « à vendre » est placé en evidence. Ca fait bizarre.
Des souvenirs me reviennent. Des étés mornes et tristes. J’étais adolescent. Souvent seul. Je me sentais différent. Mal dans ma peau. A partir de 14ans, les autres garçons autour de moi faisaient l'experience de leur premier baiser, de leur premiere amourette. Pas moi. Je n’étais pas attiré par les filles. Je ne savais pas pourquoi. Ou plutôt je ne voulais pas savoir. Et puis il y a eu ce garçon, l’été de mes 16 ans. Il est beau. Je ressens une attirance incroyable que je ne peux plus cacher. Il me sourit. On se parle. On se comprend. Un ami, dis-je à ma mere quand elle constate que je passe beaucoup de temps avec lui. Et il y a ces premiers baisers échangés discretement un jour, a la maison. Avant que ma mère ne nous surprenne. J'ai pleuré de honte et je lui ai tout raconté. Elle m'a pris dans ses bras, m'a rassuré. M'a consolé. M'a dit qu'elle m'aimait et que cela ne changeait rien. Elle m'a promis de ne rien dire à personne, surtout à mon père, tant que je ne me sentirai pas prêt.
J'ai des pincements au coeur en repensant à tout cela.
La première semaine passe vite. J'ai arrêté de regarder du porno. Je n'ai pas vraiment le temps. Et je veux me sevrer. Je me masturbe juste une fois. Par hygiène. Par nécessité organique.
Un après-midi, je passe attendre Arthur en peu en avance pour le récupérer au club de voile. Je suis avec Lea. Je l'observe. Il est en train de remonter les bateaux et de ranger. Il est avec des amis, surtout des garçons mais aussi quelques filles. Il s'amuse. Il a l'air heureux. Ca me rend heureux qu'il soit sociable, et fasse une activité un peu sportive.
Quand il nous rejoint à la fin, son visage se change un peu. Clairement, il n'aime pas qu'on l'observe avec ses nouveaux amis. Il demande : "ça fait longtemps que vous êtes là ?". Je lui réponds que non...
Le lendemain, à la maison, j'entends discuter
- Eh couz...tu viens cet après-midi?
Arthur est en train de discuter depuis la fenêtre de sa chambre avec deux garçons de son âge qui sont venus à velo. Peu après, il descend et me dit qu'il part avec ses amis à la plage et qu'il ne rentrera pas tard.
Cet été, pour la première fois, j'ai décidé de lui faire confiance et de le laisser. Il est temps. Il a son vélo. Tant qu'il respecte les heures. La ville est petite, tranquille, familiale. Sans risque.
Je me retrouve seul, car Lea fait du poney cet après midi là. Je me décide donc à accélerer le nettoyage de la maison. Notamment car les premières visites des acheteurs potentiels sont pour bientôt.
Je m'attaque à une serie de vieux cartons du grenier. Beaucoup de paperasserie. Des livres. Des vieilles archives de mon père comme des factures et des déclarations d’impôt. Rien de bien excitant. Rien à garder.
Je commence à les descendre et à charger le coffre de la voiture. Je fais plusieurs voyages. Un des cartons est particulièrement lourd... et alors que j'arrive près du coffre, le fond du carton se déchire et son contenu se repend sur l’allée en gravier. Mais je suis sous le choc en observant ce que j'ai maintenant à mes pieds. Il y a des cassettes videos de porno gay, des DVD, des magazines porno, et même un gode!
Je regarde le haut du carton. L’écriture de mon père: "déclaration d’impôts 1980 - 1982". Je comprends alors... il s'agit du secret de mon père. De son trésor caché. Sa vie d'homo inassume... dans le placard... ou dans un carton plutôt. Décidément je me rends compte que je connaitrai jamais mon père. Ses erreurs. Mais aussi ses douleurs et ses contradictions.
Je suis soudain gêné par le contenu et je le remets tant bien que mal dans le carton. Je ne peux garder ça bien sur.
J'y repense dans les jours qui suivent. J'imagine mon père et ses secrets. L’impossibilité de sa situation.
La première quinzaine de vacances est passée tellement vite. Je me sens déjà mieux. Plus malade. Mais encore convalescent. Surtout, Mario vient nous rejoindre pour un long week-end celui du 14 juillet. Je passe le prendre à la gare. Je suis content de le voir.
Il est ravi de nous voir. Il trouve que j'ai bonne mine, et l'air moins fatigué. Les enfants lui manquent. Il est content de les revoir. Ca me fait bizarre de le revoir. Mais je suis en train de réaliser que l’idée de Mario était la bonne. Mettre un peu de distance m'a fait comprendre à quel point il est indispensable dans ma vie. A quel point je l'aime. Je le regarde plus depuis qu'il est là. A la plage, j'aime le voir en maillot. Sexy. Je lui mets de la crème solaire et le masse, désireux de le toucher de nouveau.
Nos deux premières nuits sont chastes. Il n'ose pas encore me toucher. Et moi non plus. On se prend juste dans les bras. On ne veut pas brusquer les choses. Le contact de son corps suffit à m'apaiser et me faire dormir sereinement et profondément.
Le jour du feu d'artifices est là. Arthur demande à partir le regarder avec des copains. On accepte. On est plus cool avec l’été. Mais il doit rentrer peu après. Pas question de trainer trop tard.
On part regarder le feu d'artifices de notre côté avec Mario et Lea. La fille et ses deux papas. Elle est ravie. Ca faisait un moment.
On rentre très vite. Mario et moi sommes dans la cuisine, et je sors discretement par la porte de derrière mettre un sac dans la poubelle. De là où je suis, j'ai une légère vue sur la rue de derrière. Et j'entends. J'entends la voix d'Arthur et celle d'une fille.
- C'est là..
- Oui c'est une belle maison
- Ouais c'est cool
- Ton père et ta mère sont rentrés?
- J’espère que non hahaha... en fait j'ai deux darons...
- Ah c'est cool
- Ouais c'est cool
Je dois me retenir pour ne pas rire, tant je trouve sa réponse naturelle (ce qui me rend fier), mais aussi faussement détachée, limite frimeur
- Bon je veux y aller
Et Arthur commence à s'eloigner. Mais la fille le retient par la manche:
- Arthur, attends
Et elle l'embrasse doucement sur les lèvres. Un baiser bref. D'une seconde. Arthur est resté immobile. Surpris, les bras balants. Mais aussitot, il lui rend le baiser. Cette fois un peu plus long
Je suis gêné. Je me glisse sans faire de bruit dans la cuisine.
A peine une minute après, alors que je suis là avec Mario, la porte s'ouvre brusquement. C'est Arthur avec un énorme sourire jusqu'aux oreilles. Et on aurait dit qu'il se parlait à lui-même. Mais très vite, surpris de nous trouver là, son visage se change et il court vers sa chambre. Empruntant la porte de derriere, il ne s'attendait pas à tomber sur nous.
Mario lui lance: "bien passé ton feu d'artifices?", essayant d'engager une conversation. Mais Arthur n'interrompt pas sa course vers sa chambre et répond "ouais, cool"
Mario est interloqué, mais surtout amusé , et me dit: "euh, c’était quoi ça ???
Je lui fais un clin d'oeil et répond: "premier baiser..."
Le lendemain, c'est notre dernière journée à quatre. On en profite bien, en famille. Pendant la journée, les souvenirs me reviennent. Mon fils vient d'experimenter son premier baiser ici. Comme moi il y a bien longtemps. Il s'en souviendra toute sa vie. Comme moi. Lui est en train de se découvrir. Et moi de me reconstruire.
Le soir, au lit avec Mario, pour la dernière fois avant un moment, je repense à ma première fois. C’était ici à la mer. Un allemand de mon âge. En vacances au camping du coin. Blond comme moi. Vierge comme moi. Je regarde Mario qui ne dort pas encore, dans l’obscurité. Je ressens en moi le désir. Désir de refaire cette première fois, avec Mario. Doucement. Pour recommencer. Eprouver la joie de la découverte. De l'innoncence. Je reproduis avec lui les gestes. Je commence à l'embrasser doucement, à le caresser. Il se laisse complètement faire. Il a sûrement peur d'aller trop vite. Sûrement, il repense à mes pleurs lors de notre dernier rapport sexuel. C’était il y a deux mois déjà. Ne pas brusquer les choses. Je le déshabille, comme j'avais déshabilléJens il y a longtemps. J'avais osé. Mes mains tremblaient à l’époque. Mais le désir de découvrir son corps nu était tellement fort. Je caresse le corps de Mario. Il est immobile mais sa respiration trahit son désir et son envie de suivre. Dans l’obscurité, nos bouches se trouvent puis nos langues. Je le branle. Comme avec Jens. Le plaisir d'avoir senti une bite dure dans ma main, autre que la mienne. Unique. L'erection de l'autre. La preuve qu'il me désire. Et la même chose avec Mario. Qui me désire toujours malgré presque 20 ans ensemble.
Je descends pour le sucer. Je ressens un frisson. Comme avec Jens. Une sensation que je redécouvre. Qui m'avait manqué. La forme de son sexe dans ma bouche. Son gout. Je suce doucement. Lentement. Mario me touche doucement. Là encore il veut être sûr qu'on refait l'amour à mon rythme. Comme Jens à l'epoque, parce qu'il découvrait lui aussi.
Notre rapport est lent, naturel. Je continue à sucer. Mario n'arrive pas à se retenir longtemps. Trop de désir contenu. Jens avait joui dans ma bouche sans m'avertir. J'avais gardé les lèvres serrées. Je voulais gouter le sperme d'un autre. J’étais excité. Prêt à essayer. Jens avait joui encore plus fort du coup. Le sperme de Mario coule en abondance dans ma bouche. J'aime entendre les gémissements légers qui s’échappent de sa bouche.
Je l'embrasse. Il me glisse d'une voix basse
- Ca va tu as aimé ?
- Oui... tu peux me branler maintenant?
- Oui
Je me couche sur le dos. Il est allongé à côté de moi, sur le flanc. Il m'embrasse et me caresse le visage et le cou d'une main. Et me masturbe de l'autre. Comme l'avait fait Jens. Il avait peur de me sucer. Ça ne me genait pas. Ses baisers et sa main sur ma bite me suffisaient. Sentir son corps, sa peau nue contre moi. Cette fois c'est le corps chaud de Mario. Je le désire. Je l'aime. Je pense à lui. A son amour. A notre histoire. A notre mariage. A nos enfants. Tout s’accélère. Et j'ejacule. Je me sens bien. C'est mon premier orgasme depuis des mois en pensant vraiment à Mario... Je ressens un soulagement.
Je m'allonge sur le côté. Mario cherche son boxer
- Tu peux rester nu?
- Oui si tu veux
J'en ai besoin. Pour rester connecté avec lui. Et qu'on s'endorme nus dans les bras l'un de l'autre comme il y a 20 ans.
Mario nous abandonne par le premier train le lendemain. Arthur, Lea et moi retrouvons notre routine. Mais c'est une bonne routine. Je suis content de re-travailler. De m'occuper des enfants, et de la maison. Je me remets aussi au jogging. Tôt le matin. Avant que les enfants ne se lèvent.
Arthur passe de plus en plus de temps avec ses amis. Une bande s'est formée avec trois autres garçons, et deux filles. Dont sa petite amie. Sans que cela ne se remarque, du moins en ma présence. Ils passent parfois à la maison. Disent bonjour en passant. Mais restent en meute. Comme toujours à cet âge. Je le laisse profiter de la cave. Qui a été aménagé en grande salle de distraction par mon père il y a longtemps. Avec un vieux canapé, des jeux, télé, table de ping-pong... Je leur fais confiance.
Arthur passe quand même un peu de temps avec Lea et moi aussi, quand son groupe lui laisse un peu de liberté. On passe donc un peu de temps à la plage tous les trois. Je constate qu'Arthur grandit en taille. C'est presque visible depuis le debut de l’été. Il est allongé sur le ventre, et regarde autour de lui avec des lunettes de soleil.
Un couple d'une vingtaine d’années se tient debout tout près de nos serviettes. Ils se tiennent serrés. Et commencent à s'embrasser de manière explicite avec la langue sans se soucier de nous.
Dès qu'ils s'eloignent, Arthur et moi échangeons un rire complice. Puis il me surprend en disant:
- T'as deja embrassé une fille comme ça?
Si j’étais taquin, ou s'il était un peu plus grand, je lui répondrais "et toi?"
Mais je suis amusé par sa question. Assez mature. Probablement le fait qu'il ait deja embrassé une fille, et se sent curieux
Je lui répond:
- Embrassé une fille... juste comme ça... ou comme ça ... aussi discrètement
Il rit
- Les deux...
- J'ai embrassé une fille une fois au lycée. Un pari avec des amis. Un peu forcé ... c'est tout
Il absorbe ma réponse. Je sens qu'il réfléchit
- Tu as toujours su que t’étais homo?
Je trouve ça bien qu'il me pose des questions... Je ne crois pas qu'il se pose des questions sur sa propre sexualité. Mais comment il ressent des choses de son côté, il se sent plus sûr de poser des questions. A son âge, il en sait deja beaucoup, et on lui a très tôt expliqué les choses essentielles. D’où viennent les bébés. L’homosexualité. Pourquoi il a deux papas, et d’où il vient lui, avec l'aide de Morgan.
Mais c'est la première fois qu'il pose une question d'adulte sur la sexualité.
- Non, pas au debut de l'adolescence... c'est quand j'ai embrassé mon premier garçon à 16 ans que j'ai compris. C'est quelque chose que tu sens. Ca te parait "vrai", et "naturel". Tu n'as pas l'impression de mentir, de tricher... et tu le sens physiquement aussi
Il m'ecoute en dessinant avec ses doigts dans le sable.
- Et Pai?
- Il a eu une copine au lycée je crois, mais que des garçons après
- Ah ok
Le lendemain, je remarque qu'avant de partir rejoindre sa bande, il se regarde dans le miroir. Ajuste un peu ses cheveux. Il porte un beau t-shirt blanc, qui contraste bien avec sa peau qui a déjà bien bruni au soleil. Je remarque qu'il porte un petit collier, avec une petite planche de surf attaché au bout.
Je ne fais pas de remarque, mais je ris interieur et pense: " mais oui t'es beau mon fils"
Peu après, je le laisse organiser une petite soirée à la maison avec sa bande d'amis. Je les laisse squatter le sous sol à 6 en imposant le couvre feu dans la soirée, avec l'accord des autres parents.
Je m'amuse avec Lea avec un nouveau jeu de société à l’étage.
J'entends parfois des rires aigus et des cris stupides.. mais je ne dis rien. Je sais que je ne suis pas le bienvenu...
Un peu plus tard, je constate que les invités commencent à partir. Après une dizaine de minutes, je compte et constate que trois garçons et une fille sont partis... ça veut dire qu'Arthur est seul avec sa copine. Mon coeur de parent protecteur se serre. Je sais bien qu'il est encore jeune, et seulement à l'age des baisers. Il est trop tôt t pour les conversations importantes, et pour déposer une boite de préservatifs sur son lit. Mais je ne suis pas super à l'aise. C'est bête mais c'est comme ça . Je réprime l'envie d'aller frapper à la porte.
Quelques minutes plus tard, la jolie petite brunette passe lentement en me disant bonsoir. Arthur suit peu après.
Il tient dans sa main une liasse. « J'ai trouvé ça à la cave ». Je constate qu'il s'agit d'un tas de lettres ficelées ensemble avec un ruban rouge.
- C’était caché sous le canapé...
Je me demande bien ce qui s'est passé sur ce canapé pendant les 15 dernières minutes
- Tu les as ouvertes?
- Nan ca doit être des trucs de boulot de papy
En effet quand je regarde, le ruban est toujours en place et la première lettre de la pile est adressée à mon père, mais avec l'adresse d'une boite postale.
- Oui en effet.. merci
Arthur disparait dans sa chambre. Mais aussitot je repense à Arnaud. L'amant de papa. Il m'avait parlé de lettres échangées entre mon père et lui. Cela fait tilt dans ma tête.
Je me mets donc sur mon lit et commence à lire les fameuses lettres. Je ne suis pas trompé. Il s'agit de lettres d'Arnaud adressées à mon père.
Je regarde les cachets de la poste et décide de les lire dans l'ordre.
Je saute parfois des passages sans intérêt, mais certains passages méritent le détour.
Les lettres du début sont déjà très enflammées, avec de la retenue mais énormement de passion.
"Tu n'as pas idée à quel point j'ai été heureux de te voir hier. De tenir ta main. Je sais bien que je suis jeune pour toi. Mais je m'en fous. Je ne me l'explique pas. Avec toi je me sens tellement bien. Et je me rends bien compte à quel point c'est difficile pour toi. Tu es marié. Deux jeunes enfants. Tu as ton travail. Ta réputation. Je ne te jugerai jamais. Mais je ne peux cesser de t'aimer. Je pense à toi tout le temps. Promets moi qu'on se reverra bientôt"
Une autre lettre suit peu après: "merci beaucoup pour ta lettre: oui je t'aime aussi. passionnément. sois rassuré. tout restera entre nous. Et comme toi, je suis prêt à me contenter de bons moments à deux. Secrètement. Ou seul le présent compte. Je t'aime mon amour"
Je suis sous le choc. Cela semble être une vraie histoire d'amour. J'en veux à mon père... mais je n'ai maintenant aucun doute sur la nature des sentiments entre Arnaud et mon père.
Les autres lettres le confirment: beaucoup de tendresse, d'affection, de mots tendres, de petites attentions
Je continue ma lecture. Au fur et à mesure des années la passion persiste. Mais surtout, il y a des passages très crus, qui témoignent d'une relation sexuelle très intense.
"J'ai repense toute la semaine à cette nuit d'amour à l'hotel à Bruxelles. J'aurais aimé passer plus de temps avec toi là bas. Visiter en tenant ta main dans la mienne. Mais je sais bien que c'est impossible. Cette nuit a été un cadeau magnifique. Faire l'amour avec toi toute la nuit a été magique. Me donner à toi dans toutes les positions. Me faire lécher. Te sucer. Prendre ton sperme chaud sur le visage, ou te laisser jouir en moi. J'y pense tout le temps maintenant. Je veux ton sperme en moi tout le temps"
Ou encore
"Merci encore de m'avoir invité chez toi à la mer ce week-end. Je sais bien qu'il a fallu être discret. Sortir séparément. Ne pas s'afficher en public. Mais les moments à deux en valaient le prix. La façon dont tu m'as aimé, dont tu m'as fait l'amour à tout moment de la journée, notamment contre ton bureau, ou dans le canapé. Tu m'as aidé à repousser mes limites sexuelles. A oser me faire prendre dans des endroits insolites. L'envie de ta peau me brûle. J'ai envie que tu me baises en permanence"
Papa avait donc invité son amant ici pour un week-end de baise torride. Quel choc! Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse être un amant aussi entreprenant. Et aussi chaud.
Paradoxalement, ces lettres pourraient me faire du mal. Ou me faire détester mon père. En me prouvant une fois de plus à quel point il était hypocrite, et trompait ma mère. Mais au contraire toutes ces lettres me font découvrir une face cachée. Celle d'un homme capable d'aimer. Son amour avec Arnaud semble sincère. Arnaud fait souvent référence à de l'humour, de la tendresse. Les lettres illustrent aussi bien les contradictions, les tourments, les doutes et les remords incessants. C'est assez poignant.
Je ne sais pas si je pourrai un jour pardonner à mon père. Mais en tout cas, je peux maintenant le comprendre. Et quelque part le connaitre mieux. Il est à mes yeux, plus humain qu'avant. Moins froid, et moins distant.
Surtout, quand je parcours les dernières lettres de la pile, je découvre des elements intéressants. Notamment des passages d'Arnaud:
"Je suis bien conscient que les choses sont difficiles pour toi en ce moment, avec la maladie de ta femme. Tu sais à quel point je t'aime, et je ne peux plus me passer de toi... mais je respecterai ta décision, quelle qu'elle soit. Je comprends que tu ne peux pas abandonner ta femme maintenant. Ça sera trop cruelle. Et je sais que tu l'aimes..."
A suivre…
N’hésitez pas à me contacter si vous avez aimé ou si vous avez des questions, ou si vous souhaitez des photos des personnages ; je réponds toujours
Dès le premier jour, je dois m'organiser car il y a beaucoup à faire. Et tant mieux. Ca m’évite de trop cogiter.
D'abord les enfants, je les inscris dès le premier jour à différentes activités, histoire qu'ils puissent s'amuser et voir des amis. Aucun problème de ce côté là. J'ai de la chance. Ils se montrent enthousiastes (Lea) ou en tout cas acceptent sans broncher (Arthur). Les clubs permettent aux enfants de faire différentes activités, notamment du sport.
C'est une station balnéaire, relativement petite. Pas snob. Je peux laisser les enfants tranquillement. Et tout se fait à vélo.
Je m'efforce ensuite de bien organiser mes journées, de reconstruire une routine.
Je cale mes plages de travail pendant que les enfants sont occupés dans leur activités. Je suis vraiment content de retravailler. J'aime bien mes nouveaux collègues. La boite est petite et le job intéressant. Je me suis installé dans un piece séparée. De mon bureau, je peux voir la mer...
Le reste du temps, je le passe avec les enfants, à la plage. Ils ont l'air contents d’être là. Arthur s'occupe parfois avec sa soeur et joue aux cartes avec elle. Je constate au bout de quelques jours qu'il porte plusieurs petits bracelets au poignet. Il continue à s'affirmer, dans ce qu'il aime... Pour l'instant, pas de sautes d'humeur tant mieux.
Le reste de mon temps, je me consacre au nettoyage de la maison, à jeter des affaires inutiles. Je contacte aussi un agent immobilier pour mettre la maison en vente. Un panneau « à vendre » est placé en evidence. Ca fait bizarre.
Des souvenirs me reviennent. Des étés mornes et tristes. J’étais adolescent. Souvent seul. Je me sentais différent. Mal dans ma peau. A partir de 14ans, les autres garçons autour de moi faisaient l'experience de leur premier baiser, de leur premiere amourette. Pas moi. Je n’étais pas attiré par les filles. Je ne savais pas pourquoi. Ou plutôt je ne voulais pas savoir. Et puis il y a eu ce garçon, l’été de mes 16 ans. Il est beau. Je ressens une attirance incroyable que je ne peux plus cacher. Il me sourit. On se parle. On se comprend. Un ami, dis-je à ma mere quand elle constate que je passe beaucoup de temps avec lui. Et il y a ces premiers baisers échangés discretement un jour, a la maison. Avant que ma mère ne nous surprenne. J'ai pleuré de honte et je lui ai tout raconté. Elle m'a pris dans ses bras, m'a rassuré. M'a consolé. M'a dit qu'elle m'aimait et que cela ne changeait rien. Elle m'a promis de ne rien dire à personne, surtout à mon père, tant que je ne me sentirai pas prêt.
J'ai des pincements au coeur en repensant à tout cela.
La première semaine passe vite. J'ai arrêté de regarder du porno. Je n'ai pas vraiment le temps. Et je veux me sevrer. Je me masturbe juste une fois. Par hygiène. Par nécessité organique.
Un après-midi, je passe attendre Arthur en peu en avance pour le récupérer au club de voile. Je suis avec Lea. Je l'observe. Il est en train de remonter les bateaux et de ranger. Il est avec des amis, surtout des garçons mais aussi quelques filles. Il s'amuse. Il a l'air heureux. Ca me rend heureux qu'il soit sociable, et fasse une activité un peu sportive.
Quand il nous rejoint à la fin, son visage se change un peu. Clairement, il n'aime pas qu'on l'observe avec ses nouveaux amis. Il demande : "ça fait longtemps que vous êtes là ?". Je lui réponds que non...
Le lendemain, à la maison, j'entends discuter
- Eh couz...tu viens cet après-midi?
Arthur est en train de discuter depuis la fenêtre de sa chambre avec deux garçons de son âge qui sont venus à velo. Peu après, il descend et me dit qu'il part avec ses amis à la plage et qu'il ne rentrera pas tard.
Cet été, pour la première fois, j'ai décidé de lui faire confiance et de le laisser. Il est temps. Il a son vélo. Tant qu'il respecte les heures. La ville est petite, tranquille, familiale. Sans risque.
Je me retrouve seul, car Lea fait du poney cet après midi là. Je me décide donc à accélerer le nettoyage de la maison. Notamment car les premières visites des acheteurs potentiels sont pour bientôt.
Je m'attaque à une serie de vieux cartons du grenier. Beaucoup de paperasserie. Des livres. Des vieilles archives de mon père comme des factures et des déclarations d’impôt. Rien de bien excitant. Rien à garder.
Je commence à les descendre et à charger le coffre de la voiture. Je fais plusieurs voyages. Un des cartons est particulièrement lourd... et alors que j'arrive près du coffre, le fond du carton se déchire et son contenu se repend sur l’allée en gravier. Mais je suis sous le choc en observant ce que j'ai maintenant à mes pieds. Il y a des cassettes videos de porno gay, des DVD, des magazines porno, et même un gode!
Je regarde le haut du carton. L’écriture de mon père: "déclaration d’impôts 1980 - 1982". Je comprends alors... il s'agit du secret de mon père. De son trésor caché. Sa vie d'homo inassume... dans le placard... ou dans un carton plutôt. Décidément je me rends compte que je connaitrai jamais mon père. Ses erreurs. Mais aussi ses douleurs et ses contradictions.
Je suis soudain gêné par le contenu et je le remets tant bien que mal dans le carton. Je ne peux garder ça bien sur.
J'y repense dans les jours qui suivent. J'imagine mon père et ses secrets. L’impossibilité de sa situation.
La première quinzaine de vacances est passée tellement vite. Je me sens déjà mieux. Plus malade. Mais encore convalescent. Surtout, Mario vient nous rejoindre pour un long week-end celui du 14 juillet. Je passe le prendre à la gare. Je suis content de le voir.
Il est ravi de nous voir. Il trouve que j'ai bonne mine, et l'air moins fatigué. Les enfants lui manquent. Il est content de les revoir. Ca me fait bizarre de le revoir. Mais je suis en train de réaliser que l’idée de Mario était la bonne. Mettre un peu de distance m'a fait comprendre à quel point il est indispensable dans ma vie. A quel point je l'aime. Je le regarde plus depuis qu'il est là. A la plage, j'aime le voir en maillot. Sexy. Je lui mets de la crème solaire et le masse, désireux de le toucher de nouveau.
Nos deux premières nuits sont chastes. Il n'ose pas encore me toucher. Et moi non plus. On se prend juste dans les bras. On ne veut pas brusquer les choses. Le contact de son corps suffit à m'apaiser et me faire dormir sereinement et profondément.
Le jour du feu d'artifices est là. Arthur demande à partir le regarder avec des copains. On accepte. On est plus cool avec l’été. Mais il doit rentrer peu après. Pas question de trainer trop tard.
On part regarder le feu d'artifices de notre côté avec Mario et Lea. La fille et ses deux papas. Elle est ravie. Ca faisait un moment.
On rentre très vite. Mario et moi sommes dans la cuisine, et je sors discretement par la porte de derrière mettre un sac dans la poubelle. De là où je suis, j'ai une légère vue sur la rue de derrière. Et j'entends. J'entends la voix d'Arthur et celle d'une fille.
- C'est là..
- Oui c'est une belle maison
- Ouais c'est cool
- Ton père et ta mère sont rentrés?
- J’espère que non hahaha... en fait j'ai deux darons...
- Ah c'est cool
- Ouais c'est cool
Je dois me retenir pour ne pas rire, tant je trouve sa réponse naturelle (ce qui me rend fier), mais aussi faussement détachée, limite frimeur
- Bon je veux y aller
Et Arthur commence à s'eloigner. Mais la fille le retient par la manche:
- Arthur, attends
Et elle l'embrasse doucement sur les lèvres. Un baiser bref. D'une seconde. Arthur est resté immobile. Surpris, les bras balants. Mais aussitot, il lui rend le baiser. Cette fois un peu plus long
Je suis gêné. Je me glisse sans faire de bruit dans la cuisine.
A peine une minute après, alors que je suis là avec Mario, la porte s'ouvre brusquement. C'est Arthur avec un énorme sourire jusqu'aux oreilles. Et on aurait dit qu'il se parlait à lui-même. Mais très vite, surpris de nous trouver là, son visage se change et il court vers sa chambre. Empruntant la porte de derriere, il ne s'attendait pas à tomber sur nous.
Mario lui lance: "bien passé ton feu d'artifices?", essayant d'engager une conversation. Mais Arthur n'interrompt pas sa course vers sa chambre et répond "ouais, cool"
Mario est interloqué, mais surtout amusé , et me dit: "euh, c’était quoi ça ???
Je lui fais un clin d'oeil et répond: "premier baiser..."
Le lendemain, c'est notre dernière journée à quatre. On en profite bien, en famille. Pendant la journée, les souvenirs me reviennent. Mon fils vient d'experimenter son premier baiser ici. Comme moi il y a bien longtemps. Il s'en souviendra toute sa vie. Comme moi. Lui est en train de se découvrir. Et moi de me reconstruire.
Le soir, au lit avec Mario, pour la dernière fois avant un moment, je repense à ma première fois. C’était ici à la mer. Un allemand de mon âge. En vacances au camping du coin. Blond comme moi. Vierge comme moi. Je regarde Mario qui ne dort pas encore, dans l’obscurité. Je ressens en moi le désir. Désir de refaire cette première fois, avec Mario. Doucement. Pour recommencer. Eprouver la joie de la découverte. De l'innoncence. Je reproduis avec lui les gestes. Je commence à l'embrasser doucement, à le caresser. Il se laisse complètement faire. Il a sûrement peur d'aller trop vite. Sûrement, il repense à mes pleurs lors de notre dernier rapport sexuel. C’était il y a deux mois déjà. Ne pas brusquer les choses. Je le déshabille, comme j'avais déshabilléJens il y a longtemps. J'avais osé. Mes mains tremblaient à l’époque. Mais le désir de découvrir son corps nu était tellement fort. Je caresse le corps de Mario. Il est immobile mais sa respiration trahit son désir et son envie de suivre. Dans l’obscurité, nos bouches se trouvent puis nos langues. Je le branle. Comme avec Jens. Le plaisir d'avoir senti une bite dure dans ma main, autre que la mienne. Unique. L'erection de l'autre. La preuve qu'il me désire. Et la même chose avec Mario. Qui me désire toujours malgré presque 20 ans ensemble.
Je descends pour le sucer. Je ressens un frisson. Comme avec Jens. Une sensation que je redécouvre. Qui m'avait manqué. La forme de son sexe dans ma bouche. Son gout. Je suce doucement. Lentement. Mario me touche doucement. Là encore il veut être sûr qu'on refait l'amour à mon rythme. Comme Jens à l'epoque, parce qu'il découvrait lui aussi.
Notre rapport est lent, naturel. Je continue à sucer. Mario n'arrive pas à se retenir longtemps. Trop de désir contenu. Jens avait joui dans ma bouche sans m'avertir. J'avais gardé les lèvres serrées. Je voulais gouter le sperme d'un autre. J’étais excité. Prêt à essayer. Jens avait joui encore plus fort du coup. Le sperme de Mario coule en abondance dans ma bouche. J'aime entendre les gémissements légers qui s’échappent de sa bouche.
Je l'embrasse. Il me glisse d'une voix basse
- Ca va tu as aimé ?
- Oui... tu peux me branler maintenant?
- Oui
Je me couche sur le dos. Il est allongé à côté de moi, sur le flanc. Il m'embrasse et me caresse le visage et le cou d'une main. Et me masturbe de l'autre. Comme l'avait fait Jens. Il avait peur de me sucer. Ça ne me genait pas. Ses baisers et sa main sur ma bite me suffisaient. Sentir son corps, sa peau nue contre moi. Cette fois c'est le corps chaud de Mario. Je le désire. Je l'aime. Je pense à lui. A son amour. A notre histoire. A notre mariage. A nos enfants. Tout s’accélère. Et j'ejacule. Je me sens bien. C'est mon premier orgasme depuis des mois en pensant vraiment à Mario... Je ressens un soulagement.
Je m'allonge sur le côté. Mario cherche son boxer
- Tu peux rester nu?
- Oui si tu veux
J'en ai besoin. Pour rester connecté avec lui. Et qu'on s'endorme nus dans les bras l'un de l'autre comme il y a 20 ans.
Mario nous abandonne par le premier train le lendemain. Arthur, Lea et moi retrouvons notre routine. Mais c'est une bonne routine. Je suis content de re-travailler. De m'occuper des enfants, et de la maison. Je me remets aussi au jogging. Tôt le matin. Avant que les enfants ne se lèvent.
Arthur passe de plus en plus de temps avec ses amis. Une bande s'est formée avec trois autres garçons, et deux filles. Dont sa petite amie. Sans que cela ne se remarque, du moins en ma présence. Ils passent parfois à la maison. Disent bonjour en passant. Mais restent en meute. Comme toujours à cet âge. Je le laisse profiter de la cave. Qui a été aménagé en grande salle de distraction par mon père il y a longtemps. Avec un vieux canapé, des jeux, télé, table de ping-pong... Je leur fais confiance.
Arthur passe quand même un peu de temps avec Lea et moi aussi, quand son groupe lui laisse un peu de liberté. On passe donc un peu de temps à la plage tous les trois. Je constate qu'Arthur grandit en taille. C'est presque visible depuis le debut de l’été. Il est allongé sur le ventre, et regarde autour de lui avec des lunettes de soleil.
Un couple d'une vingtaine d’années se tient debout tout près de nos serviettes. Ils se tiennent serrés. Et commencent à s'embrasser de manière explicite avec la langue sans se soucier de nous.
Dès qu'ils s'eloignent, Arthur et moi échangeons un rire complice. Puis il me surprend en disant:
- T'as deja embrassé une fille comme ça?
Si j’étais taquin, ou s'il était un peu plus grand, je lui répondrais "et toi?"
Mais je suis amusé par sa question. Assez mature. Probablement le fait qu'il ait deja embrassé une fille, et se sent curieux
Je lui répond:
- Embrassé une fille... juste comme ça... ou comme ça ... aussi discrètement
Il rit
- Les deux...
- J'ai embrassé une fille une fois au lycée. Un pari avec des amis. Un peu forcé ... c'est tout
Il absorbe ma réponse. Je sens qu'il réfléchit
- Tu as toujours su que t’étais homo?
Je trouve ça bien qu'il me pose des questions... Je ne crois pas qu'il se pose des questions sur sa propre sexualité. Mais comment il ressent des choses de son côté, il se sent plus sûr de poser des questions. A son âge, il en sait deja beaucoup, et on lui a très tôt expliqué les choses essentielles. D’où viennent les bébés. L’homosexualité. Pourquoi il a deux papas, et d’où il vient lui, avec l'aide de Morgan.
Mais c'est la première fois qu'il pose une question d'adulte sur la sexualité.
- Non, pas au debut de l'adolescence... c'est quand j'ai embrassé mon premier garçon à 16 ans que j'ai compris. C'est quelque chose que tu sens. Ca te parait "vrai", et "naturel". Tu n'as pas l'impression de mentir, de tricher... et tu le sens physiquement aussi
Il m'ecoute en dessinant avec ses doigts dans le sable.
- Et Pai?
- Il a eu une copine au lycée je crois, mais que des garçons après
- Ah ok
Le lendemain, je remarque qu'avant de partir rejoindre sa bande, il se regarde dans le miroir. Ajuste un peu ses cheveux. Il porte un beau t-shirt blanc, qui contraste bien avec sa peau qui a déjà bien bruni au soleil. Je remarque qu'il porte un petit collier, avec une petite planche de surf attaché au bout.
Je ne fais pas de remarque, mais je ris interieur et pense: " mais oui t'es beau mon fils"
Peu après, je le laisse organiser une petite soirée à la maison avec sa bande d'amis. Je les laisse squatter le sous sol à 6 en imposant le couvre feu dans la soirée, avec l'accord des autres parents.
Je m'amuse avec Lea avec un nouveau jeu de société à l’étage.
J'entends parfois des rires aigus et des cris stupides.. mais je ne dis rien. Je sais que je ne suis pas le bienvenu...
Un peu plus tard, je constate que les invités commencent à partir. Après une dizaine de minutes, je compte et constate que trois garçons et une fille sont partis... ça veut dire qu'Arthur est seul avec sa copine. Mon coeur de parent protecteur se serre. Je sais bien qu'il est encore jeune, et seulement à l'age des baisers. Il est trop tôt t pour les conversations importantes, et pour déposer une boite de préservatifs sur son lit. Mais je ne suis pas super à l'aise. C'est bête mais c'est comme ça . Je réprime l'envie d'aller frapper à la porte.
Quelques minutes plus tard, la jolie petite brunette passe lentement en me disant bonsoir. Arthur suit peu après.
Il tient dans sa main une liasse. « J'ai trouvé ça à la cave ». Je constate qu'il s'agit d'un tas de lettres ficelées ensemble avec un ruban rouge.
- C’était caché sous le canapé...
Je me demande bien ce qui s'est passé sur ce canapé pendant les 15 dernières minutes
- Tu les as ouvertes?
- Nan ca doit être des trucs de boulot de papy
En effet quand je regarde, le ruban est toujours en place et la première lettre de la pile est adressée à mon père, mais avec l'adresse d'une boite postale.
- Oui en effet.. merci
Arthur disparait dans sa chambre. Mais aussitot je repense à Arnaud. L'amant de papa. Il m'avait parlé de lettres échangées entre mon père et lui. Cela fait tilt dans ma tête.
Je me mets donc sur mon lit et commence à lire les fameuses lettres. Je ne suis pas trompé. Il s'agit de lettres d'Arnaud adressées à mon père.
Je regarde les cachets de la poste et décide de les lire dans l'ordre.
Je saute parfois des passages sans intérêt, mais certains passages méritent le détour.
Les lettres du début sont déjà très enflammées, avec de la retenue mais énormement de passion.
"Tu n'as pas idée à quel point j'ai été heureux de te voir hier. De tenir ta main. Je sais bien que je suis jeune pour toi. Mais je m'en fous. Je ne me l'explique pas. Avec toi je me sens tellement bien. Et je me rends bien compte à quel point c'est difficile pour toi. Tu es marié. Deux jeunes enfants. Tu as ton travail. Ta réputation. Je ne te jugerai jamais. Mais je ne peux cesser de t'aimer. Je pense à toi tout le temps. Promets moi qu'on se reverra bientôt"
Une autre lettre suit peu après: "merci beaucoup pour ta lettre: oui je t'aime aussi. passionnément. sois rassuré. tout restera entre nous. Et comme toi, je suis prêt à me contenter de bons moments à deux. Secrètement. Ou seul le présent compte. Je t'aime mon amour"
Je suis sous le choc. Cela semble être une vraie histoire d'amour. J'en veux à mon père... mais je n'ai maintenant aucun doute sur la nature des sentiments entre Arnaud et mon père.
Les autres lettres le confirment: beaucoup de tendresse, d'affection, de mots tendres, de petites attentions
Je continue ma lecture. Au fur et à mesure des années la passion persiste. Mais surtout, il y a des passages très crus, qui témoignent d'une relation sexuelle très intense.
"J'ai repense toute la semaine à cette nuit d'amour à l'hotel à Bruxelles. J'aurais aimé passer plus de temps avec toi là bas. Visiter en tenant ta main dans la mienne. Mais je sais bien que c'est impossible. Cette nuit a été un cadeau magnifique. Faire l'amour avec toi toute la nuit a été magique. Me donner à toi dans toutes les positions. Me faire lécher. Te sucer. Prendre ton sperme chaud sur le visage, ou te laisser jouir en moi. J'y pense tout le temps maintenant. Je veux ton sperme en moi tout le temps"
Ou encore
"Merci encore de m'avoir invité chez toi à la mer ce week-end. Je sais bien qu'il a fallu être discret. Sortir séparément. Ne pas s'afficher en public. Mais les moments à deux en valaient le prix. La façon dont tu m'as aimé, dont tu m'as fait l'amour à tout moment de la journée, notamment contre ton bureau, ou dans le canapé. Tu m'as aidé à repousser mes limites sexuelles. A oser me faire prendre dans des endroits insolites. L'envie de ta peau me brûle. J'ai envie que tu me baises en permanence"
Papa avait donc invité son amant ici pour un week-end de baise torride. Quel choc! Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse être un amant aussi entreprenant. Et aussi chaud.
Paradoxalement, ces lettres pourraient me faire du mal. Ou me faire détester mon père. En me prouvant une fois de plus à quel point il était hypocrite, et trompait ma mère. Mais au contraire toutes ces lettres me font découvrir une face cachée. Celle d'un homme capable d'aimer. Son amour avec Arnaud semble sincère. Arnaud fait souvent référence à de l'humour, de la tendresse. Les lettres illustrent aussi bien les contradictions, les tourments, les doutes et les remords incessants. C'est assez poignant.
Je ne sais pas si je pourrai un jour pardonner à mon père. Mais en tout cas, je peux maintenant le comprendre. Et quelque part le connaitre mieux. Il est à mes yeux, plus humain qu'avant. Moins froid, et moins distant.
Surtout, quand je parcours les dernières lettres de la pile, je découvre des elements intéressants. Notamment des passages d'Arnaud:
"Je suis bien conscient que les choses sont difficiles pour toi en ce moment, avec la maladie de ta femme. Tu sais à quel point je t'aime, et je ne peux plus me passer de toi... mais je respecterai ta décision, quelle qu'elle soit. Je comprends que tu ne peux pas abandonner ta femme maintenant. Ça sera trop cruelle. Et je sais que tu l'aimes..."
A suivre…
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