On ne choisit pas sa famille_Partie 4
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-03-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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On ne choisit pas sa famille_Partie 4
Partie 4
Ils étaient partis au milieu de la nuit pour parcourir les mille trente-trois kilomètres qui séparaient Catanzaro de Corniglia.
Il s’était installé à l’avant près du chauffeur et ne desserra pas les dents de tout le voyage. Il sauta le repas, profitant de l’heure de pause pour dormir un peu. Ils arrivèrent un peu avant seize heures et il demanda qu’on le laisse près de la Spaggia di Copanello. Il se mit à l’entrée de la plage bondée de monde et la chercha du regard. Il l’a vit enfin, debout, le regard touné vers lui. Dès qu’il commença à aller vers son emplacement, elle se tourna vers Greg, lui prit la main et l’entraina vers la mer. Il arriva aux serviettes. Une troisième avait été posée à côté des leurs. Il y avait une feuille de papier dessus, tenue par un galet et quelques mots écrits : « On est allé se baigner, attends-nous. » Il se déchaussa, retira son veston, son pantalon puis sa chemise et enfin ses chaussettes. Il se releva et parti vers l’eau. Il ls aperçut. Elle était collée à lui et montait et descendait en rythme le long de son corps. Dès qu’elle le vit approcher, elle lui fit signe de rester à distance et accéléra le rythme. Ses yeux se révulsèrent.
« Ah, ouiiiiii, tu vas loin, tu es si gros, je vais jouir, fort ! »Les baigneurs qui les entouraient détournèrent le regard, gênés par les cris de la jeune femme.
Ne pouvant en supporter plus, il fit demi-tour et retourna aux serviettes. Là, il s’essuya rapidement les jambes puis se rhabilla. Il prit la feuille de papier, la retourna et griffonna : Rendez-vous au salon VIP à 17h00. Viens avec ton amant. »Il sortit de la plage et appela un taxi. Un quart d’heure plus tard, il prenait une douche dans leur suite parentale. Il se changea et descendit au salon VIP. Il restait dix minutes avant le rendez-vous, aussi en profita-t-il pour envoyer quelques textos.
A dix-sept heures pile, Kiara fit une entrée majestueuse dasn le salon, tenant par la main un Greg tout sourire. Etienne leur désigna le divan en face duquel il était assis. Elle le fixa intensément, un souriremoqueur au coin des lèvres.
« Comment vas-tu mon amour ? Le voyage n’a pas été trop fatiguant ? »« Probablement moins que ton escapade dans l’eau. »« Ah, tu sais, il m’a tellement défoncée que je suis complétement dilatée, et pour un bon moment. Il va falloir que tu attendes un peu avant de pouvoir honorer ta petite femme, sinon, toi et moi, on risque de ne pas ressentir grand-chose. Tu sais, Greg est un grand cachotier, il cache un véritable gourdin dans son pantalon. J’en ai fait l’heureuse expérience à trois reprises. Trois fois, ça ne te dis rien ? »Elle haussa soudainement le ton.
« Trois, comme le nombre de tes tentations auxquelles tu as cédé. Car c’est bien de cela dont il s’agit, n’est-ce pas ? Trois salopes que tu t’es enfilées à tour de rôle tout au long de ces trois semaines. Espèce de salaud, tu croyais quoi ? Que j’allais rester là comme la pauvre mariée cocue éplorée ? Et bien non mon cher mari. J’ai ma personnalité moi aussi et mon honneur. J’ai acheté trois pillules du lendemain vois-tu et, finalement, je n’ai fait que remettre les pendules à l’heure ; un partout la balle au centre comme ça te plait de dire parfois.
On frappa et il se leva pour aller ouvrir la porte. Flavia, Cathel et Léandra entrèrent. Il leur désigna le canapé face à Kiara.
« Et en plus tu oses faire venir tes pouffes devant moi ? Ça ne t’as pas suffi de me tromper, il faut encore que cherches à m’humilier ? »« Bon, maintenant je crois que tu en as assez dit, c’est à moi de parler. »« Pas question ! Que je te laisse m’embobiner comme tu as dû le faire avec elles ? Tu vois Greg, il m’a tout raconté. Je sais tout, tout ce que tu as fait, depuis le concours, en passant par les faveurs de mon père, jusqu’à ces escapades sexuelles avec tes trois putes. »Etienne vit rouge. Il se leva le regard plein d’un colère qu’elle ne lui avait jamais vu.
« Ferme-là ! Ferme-là je te dis. »Elle fut tellement surprise de la détermination qu’elle lut dans son regard qu’elle se recula précipitamment et tomba assise dans le sofa.
Il s’approcha encore et pointa un doigt menaçant vers Greg et en levant le poing.
« Quant à toi connard, si tu bouges une oreille, tu vas faire connaissance avec un vrai gourdin. »Kiara tourna la tête vers son ami et découvrit un visage rempli de terreur. Elle le senti pris de tremblements sur tout le corps.
« Tout d’abord, je vais te parler de cet enculé qui te sert d’amant depuis trois jours. Je n’ai jamais profité de largesses du jury et ton père te le confirmera. Par contre ce que tu a l’air d’ignorer, c’est qu’il a été viré comme un malpropre du concours pour avoir tenté de soudoyer tout le jury. Ils ont tous porté plainte pour tentative de corruption, harcèlement moral et financier, fraude en bande organisée. Mais ce n’est pas tout. »Elle le regardait intensément, la bouche grande ouverte, comme si elle cherchait de l’air.
« Il a soudoyé le chauffeur du Maître, celui qui devait nous transporter pour le remplacer par le sien, le fameux Georges. Pas de bol, je le connaissais et le Maître et moi avons commencé à le soupçonner de lui transmettre des extraits de vidéos enregistrées la journée et qu’il arrangeait le soir, après vos « sexcapades » en tout bien tout honneur. Le Maître nous a rejoint sur le parcours. Il lui a fait tout avouer et nous avons pu voir le film, truffé d trucages, qu’il t’avait sans doute montré pour me discréditer définitivement. Le Maître et moi, et, cette fois-ci ton père, avons porté plainte pour faux, usage de faux, tentative de corruption, usage frauduleux d’images prohibées, tentative de porter atteinte à la réputation de personnes physiques et morales. Détournement d’images à caractère privé. L’avocat que nous avons en commun nous a parlé d’un risque d’une peine de prison ferme d’au moins dix ans. »Kiara n’en croyait pas ses oreilles et pleurait abondamment. Elle ne savait que balbutier.
« Je ne savais pas, je ne savais pas, non, je ne savais pas. »La porte s’ouvrit et trois carabiniers entrèrent l’air décidés, suivis par le Maître qui arborait un visage sévère.
« Lequel de vous est Gregory Liveroy ? »Tous les regards convergèrent vers lui.
Le brigadier s’approcha de lui.
« Levez-vous, tournez-vous. Mettez vos mains dans le dos. »Le carabinier le menotta puis le retourna pour lui faire face.
« Monsieur Liveroy, je vous arrête pour les chefs d’inculpations suivants : tentative de corruption, harcèlement moral et financier, fraude en bande organisée, faux, usage de faux, tentative de corruption, usage frauduleux d’images prohibées, tentative de porter atteinte à la réputation de personnes physiques et morales et, pour finir, détournement d’images à caractère privé. Avez-vous compris les raisons de votre arrestation ? »« Mais je ne comprends pas. Vous savez qui je suis ? Je peux vous faire virer sur le champ si vous ne me libérez pas. »« Oui je sais qui tu es espèce de petit escroc de fils à papa. Est-ce que tu as compris les chefs d’inculpation espèce de petit escroc ? »Greg baissa les yeux et marmonna un « oui ».
Le brigadier se tourna vers les deux carabiniers.
« Emmenez-moi cette petite frappe. »Il se tourna vers Etienne.
« Y a-t-il madame berger parmi-vous ? »Les regards se tournèrent vers Kiara qui se mit à trembler.
« Mais qu’est-ce que j’ai fait ? »« Madame, vous êtes accusée de complicité sur la plupart des chefs d’inculpation de monsieur Liveroy. Je vais vous demander de vous lever. »Etienne mis sa main sur l’avant-bras du brigadier.
« Je vous en prie, pourriez-vous nous laisser encore quelques instants avec elle ? »Le chef de brigade se tourna vers le Maître qui hocha discrètement de la tête.
« Vous avez un quart d’heure. »Le policier et le Maître sortirent. Kiara était recroquevillée dans le canapé, le visage livide et décomposé. Etienne se tourna vers elle après avoir proposé aux trois femmes de se rassoir.
« Maintenant, comme nous n’avons plus beaucoup de temps, je vais te parler de ces trois fameuses tentations. Tout d’abord, sache qu’elles n’ont rien, mas absolument rien de sexuel. La première est celle de pouvoir enfin devenir mon propre patron. La seconde est celle de construire mon propre projet. Et la troisième, sans doute la plus importante, est celle de prendre un nouveau départ, ici, aux Cinque Terre. »Kiara le fixait comme hypnotisée, la bouche grande ouverte ayant du mal à respirer.
« Et je vais aussi te présenter mes trois tentatrices. Tu te souviens qu’à la mort de ma mère, mon père a rencontré une jeune femme italienne et s’est remarié. Cette femme, c’est Flavia, ma chère belle-mère. Elle m’a accepté comme membre de sa famille, c’est ça le geste de la paume de la main sur la joue. Quelque part, elle est la mère qui m’a manqué et je suis, en quelques sortes le fils qu’elle n’a pas eu. »Il se tourna vers la plus jeune.
« Mon père et Flavia ont eu une fille, Cathel, ma demi-sœur. Mais elle aussi m’a admis comme un membre de sa famille et il n’y a plus de demi, c’est ma petite sœur, celle que je n’ai jamais eu et je suis le grand frère qui lui a manqué dans sa jeunesse. »Il s’approcha enfin de la dernière.
« Et voici la mère de mon projet, Léandra. Elle est la sœur de Flavia et m’a, elle aussi, accepté comme un ami, un neveu, un homme de sa famille. »Il refit face à Kiara qui était complétement décomposée, le regard perdu.
« Comme tu le vois, alors que toi tu m’abandonnais, j’ai trouvé un refuge, une famille, un nouveau départ. Je regrette profondément que tu aies préféré te jeter dans le lit de ce salopard au lieu de me parler franchement. Si tu avais des doutes, il fallait me les dire, nous nous serions expliqués comme des adultes responsables. Au lieu de ça, tu n’as écouté que ta colère, tu t’es laissé aveugler par l’envie de vengeance et voilà ; voilà maintenant où cela t’a amenée. »Kiara se mis à genou devant lui, l’implorant.
« Je t’en prie, je ne savais pas ce que je faisais. J’ai voulu te punir de m’avoir trompée, j’ai voulu que toi aussi tu souffres comme j’ai souffert de croire que tu couchais avec ces femmes. Je m’en veux tellement maintenant. Pourras-tu me pardonner ? »Etienne fit signe à Léandra d’aller à la porte. Elle l’ouvrit et le policier entra de nouveau.
« Tu m’as abandonné au moment où j’avais le plus besoin de ton soutien. Je ne crois pas que je serai capable de te pardonner un jour. Brigadier, vous pouvez l’emmener. »Épilogue
Un an plus tard.
Etienne
La réunion du milieu d’après-midi commença. Autour de la table, et comme quasiment tous les jours, se trouvaient Etienne, Directeur F&B, Léandra, cheffe de cuisine, Javier son second, Flavia, Maîtresse d’hôtel et Flavio le majordome, Cathel, la cheffe de rang et Alessio le sommelier. Etienne pris la parole.
« Combien de couverts ce midi ? »Léandra lui répondit.
« Deux-cent dix, c’est un bon chiffre. »« Combien de réservations pour ce soir ? »« Une trentaine de réservation en plus. »« Au niveau des chambres, nous en sommes où ? »Flavia prit la parole.
« Nous sommes complet jusqu’à la fin du mois. On va battre notre record. »« Cathel, toujours personne pour la caisse et le bar ? »« Non frérot, rien de sérieux. Je commence à me désespérer que nous trouvions la perle rare. »Un voile troubla la vue d’Etienne quelques secondes. Il se racla la gorge puis regarda son équipe.
« Ce n’est pas si grave que ça. Je vais continuer à faire le job jusqu’à ce que l’on trouve. »On frappa à la porte de la salle de réunion. Une jeune fille passa la tête par l’entrebâillement de la porte, sembla chercher quelqu’un du regard, le trouva et s’adressa à lui.
« Monsieur Etienne, il y a quelqu’un pour vous à l’accueil. »« C’est pour le poste à la caisse ? »« Je ne sais pas, elle m’a dit que c’était personnel. »Incrédule, il lui demanda d’accompagner la personne jusqu’ici.
La jeune fille referma la porte et disparut quelques instants, avant de frapper de nouveau et, cette fois, d’ouvrir la porte en grand.
Tous se figèrent. Devant eux se tenait une Kiara, amaigrie, les cheveux emprisonnés dans un foulard et une valise à la main.
Etienne se leva et vint jusqu’à elle.
« Mais, qu’est-ce que tu fais ici ? »Elle posa sa valise et défit son foulard. Elle s’était fait coupé les cheveux très court et avait le regard d’un chien battu.
« Je suis sorti aujourd’hui. Je voulais te revoir une dernière fois avant de rentrer en France et sortir définitivement de ta vie. »Tous les regards étaient suspendus aux lèvres de la jeune femme qui paraissait au bord de l’épuisement.
« Je voulais te parler une dernière fois, te dire tous les regrets que j’ai pour ma conduite inqualifiable. J’ai été tellement aveuglée par mon désir de vengeance que j’en ai oublié l’essentiel. Que tu es et a toujours été un homme droit, honnête et fidèle, et que tu aurais été incapable d’être l’auteur de tous les forfaits dont on t’accusait. Je sais que je t’ai perdu à jamais. J’ai eu un an pour me faire à cette idée, et, en dépit des choses horribles que j’ai commises, j’ai essayé de croire que tu aurais peut-être encore un peu de compassion et d’indulgence pour moi. Je n’espère rien, il y a longtemps que j’ai compris que je ne méritais pas un homme comme toi et qu’il y avait bien pire comme punition que la prison, c’est de perdre ton amour à jamais. Je me suis maudite, si tu savais combien de fois. »Il lui pris les mains, les retourna et vit les pansements récents sur ces deux poignets.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? Tu peux me dire ? »« Oh, j’ai bien essayé de partir pour ne plus pleurer, pour ne plus faire de cauchemars, pour ne plus me faire mal avec tout ce qui me tombait sous la main. Mais ma compagne de cellule m’a sauvé la vie, enfin ce qu’il en reste. J’ai été heureuse, et je n’ai pas su apprécier à quel point ton amour m’était le bien le plus précieux sur terre. Je voulais juste que tu saches, avant de partir, que je ne suis pas une mauvaise femme, que je t’ai aimé plus que tout, plus que ma vie. »Il la poussa doucement vers son fauteuil.
« Assied-toi. Moi aussi j’ai des choses à te dire. Je n’avais rien prémédité, mais le fait que tu aies eu le courage de venir me dire tout ça en face, m’a décidé. Voici mon équipe. Chez nous, rien ne se décide seul. Tout se décide à l’unanimité de la famille. Tu connais Léandra, voici Flavio, son compagnon qui fait désormais partie de la famille. Tu te souviens de Flavia, et bien voici Flavio, son mari. Enfin tu te rappelles ma petite sœur Cathel, voici Alessio son fiancé. Le temps a passé Kiara, mes tentations sont devenues réalité et mon projet, notre projet a abouti et se porte très bien.
Je n’ai plus de tentations, cela fait un an maintenant que je vis avec. Non, maintenant, j’ai trois souhaits : »Il se pencha vers elle et la regarda tendrement.
« Premier souhait, j’ai besoin de quelqu’un pour diriger le bar et la caisse et je t’embauche à l’essai. »Il se tourna vers son équipe qui lui fit un sourire en signe d’assentiment. Kiara éclata en sanglots et tomba à genou devant lui, les yeux ravagés par les larmes.
« Deuxième souhait, j’ai pas mal gambergé depuis un an et j’ai fait des examens médicaux ici. Eh bien, contrairement à ce que me disaient ceux que j’avais fait faire en France, il se trouve que mes spermatozoïdes ne sont pas très rapides et pourraient être la cause des difficultés à être un bon procréateur. On m’a délivré un traitement qui devrait remettre les choses dans l’ordre. »Il se mit lui aussi à genou et prit les deux mains de Kiara.
« Troisième souhait, mon plus cher désir serait de retrouver ma chère femme et de retrouver avec elle et ici, sur des bases solides et au sein de sa nouvelle famille, notre si bel amour. »Il l’a pris dans ses bras et l’embrassa passionnément. Il l’aida à se relever et se tourna vers son équipe. Flavia, Léandra et Cathel s’approchèrent de la jeune femme et, chacune leur tour, elle posèrent la paume de leur main sur sa joue.
Ils étaient partis au milieu de la nuit pour parcourir les mille trente-trois kilomètres qui séparaient Catanzaro de Corniglia.
Il s’était installé à l’avant près du chauffeur et ne desserra pas les dents de tout le voyage. Il sauta le repas, profitant de l’heure de pause pour dormir un peu. Ils arrivèrent un peu avant seize heures et il demanda qu’on le laisse près de la Spaggia di Copanello. Il se mit à l’entrée de la plage bondée de monde et la chercha du regard. Il l’a vit enfin, debout, le regard touné vers lui. Dès qu’il commença à aller vers son emplacement, elle se tourna vers Greg, lui prit la main et l’entraina vers la mer. Il arriva aux serviettes. Une troisième avait été posée à côté des leurs. Il y avait une feuille de papier dessus, tenue par un galet et quelques mots écrits : « On est allé se baigner, attends-nous. » Il se déchaussa, retira son veston, son pantalon puis sa chemise et enfin ses chaussettes. Il se releva et parti vers l’eau. Il ls aperçut. Elle était collée à lui et montait et descendait en rythme le long de son corps. Dès qu’elle le vit approcher, elle lui fit signe de rester à distance et accéléra le rythme. Ses yeux se révulsèrent.
« Ah, ouiiiiii, tu vas loin, tu es si gros, je vais jouir, fort ! »Les baigneurs qui les entouraient détournèrent le regard, gênés par les cris de la jeune femme.
Ne pouvant en supporter plus, il fit demi-tour et retourna aux serviettes. Là, il s’essuya rapidement les jambes puis se rhabilla. Il prit la feuille de papier, la retourna et griffonna : Rendez-vous au salon VIP à 17h00. Viens avec ton amant. »Il sortit de la plage et appela un taxi. Un quart d’heure plus tard, il prenait une douche dans leur suite parentale. Il se changea et descendit au salon VIP. Il restait dix minutes avant le rendez-vous, aussi en profita-t-il pour envoyer quelques textos.
A dix-sept heures pile, Kiara fit une entrée majestueuse dasn le salon, tenant par la main un Greg tout sourire. Etienne leur désigna le divan en face duquel il était assis. Elle le fixa intensément, un souriremoqueur au coin des lèvres.
« Comment vas-tu mon amour ? Le voyage n’a pas été trop fatiguant ? »« Probablement moins que ton escapade dans l’eau. »« Ah, tu sais, il m’a tellement défoncée que je suis complétement dilatée, et pour un bon moment. Il va falloir que tu attendes un peu avant de pouvoir honorer ta petite femme, sinon, toi et moi, on risque de ne pas ressentir grand-chose. Tu sais, Greg est un grand cachotier, il cache un véritable gourdin dans son pantalon. J’en ai fait l’heureuse expérience à trois reprises. Trois fois, ça ne te dis rien ? »Elle haussa soudainement le ton.
« Trois, comme le nombre de tes tentations auxquelles tu as cédé. Car c’est bien de cela dont il s’agit, n’est-ce pas ? Trois salopes que tu t’es enfilées à tour de rôle tout au long de ces trois semaines. Espèce de salaud, tu croyais quoi ? Que j’allais rester là comme la pauvre mariée cocue éplorée ? Et bien non mon cher mari. J’ai ma personnalité moi aussi et mon honneur. J’ai acheté trois pillules du lendemain vois-tu et, finalement, je n’ai fait que remettre les pendules à l’heure ; un partout la balle au centre comme ça te plait de dire parfois.
On frappa et il se leva pour aller ouvrir la porte. Flavia, Cathel et Léandra entrèrent. Il leur désigna le canapé face à Kiara.
« Et en plus tu oses faire venir tes pouffes devant moi ? Ça ne t’as pas suffi de me tromper, il faut encore que cherches à m’humilier ? »« Bon, maintenant je crois que tu en as assez dit, c’est à moi de parler. »« Pas question ! Que je te laisse m’embobiner comme tu as dû le faire avec elles ? Tu vois Greg, il m’a tout raconté. Je sais tout, tout ce que tu as fait, depuis le concours, en passant par les faveurs de mon père, jusqu’à ces escapades sexuelles avec tes trois putes. »Etienne vit rouge. Il se leva le regard plein d’un colère qu’elle ne lui avait jamais vu.
« Ferme-là ! Ferme-là je te dis. »Elle fut tellement surprise de la détermination qu’elle lut dans son regard qu’elle se recula précipitamment et tomba assise dans le sofa.
Il s’approcha encore et pointa un doigt menaçant vers Greg et en levant le poing.
« Quant à toi connard, si tu bouges une oreille, tu vas faire connaissance avec un vrai gourdin. »Kiara tourna la tête vers son ami et découvrit un visage rempli de terreur. Elle le senti pris de tremblements sur tout le corps.
« Tout d’abord, je vais te parler de cet enculé qui te sert d’amant depuis trois jours. Je n’ai jamais profité de largesses du jury et ton père te le confirmera. Par contre ce que tu a l’air d’ignorer, c’est qu’il a été viré comme un malpropre du concours pour avoir tenté de soudoyer tout le jury. Ils ont tous porté plainte pour tentative de corruption, harcèlement moral et financier, fraude en bande organisée. Mais ce n’est pas tout. »Elle le regardait intensément, la bouche grande ouverte, comme si elle cherchait de l’air.
« Il a soudoyé le chauffeur du Maître, celui qui devait nous transporter pour le remplacer par le sien, le fameux Georges. Pas de bol, je le connaissais et le Maître et moi avons commencé à le soupçonner de lui transmettre des extraits de vidéos enregistrées la journée et qu’il arrangeait le soir, après vos « sexcapades » en tout bien tout honneur. Le Maître nous a rejoint sur le parcours. Il lui a fait tout avouer et nous avons pu voir le film, truffé d trucages, qu’il t’avait sans doute montré pour me discréditer définitivement. Le Maître et moi, et, cette fois-ci ton père, avons porté plainte pour faux, usage de faux, tentative de corruption, usage frauduleux d’images prohibées, tentative de porter atteinte à la réputation de personnes physiques et morales. Détournement d’images à caractère privé. L’avocat que nous avons en commun nous a parlé d’un risque d’une peine de prison ferme d’au moins dix ans. »Kiara n’en croyait pas ses oreilles et pleurait abondamment. Elle ne savait que balbutier.
« Je ne savais pas, je ne savais pas, non, je ne savais pas. »La porte s’ouvrit et trois carabiniers entrèrent l’air décidés, suivis par le Maître qui arborait un visage sévère.
« Lequel de vous est Gregory Liveroy ? »Tous les regards convergèrent vers lui.
Le brigadier s’approcha de lui.
« Levez-vous, tournez-vous. Mettez vos mains dans le dos. »Le carabinier le menotta puis le retourna pour lui faire face.
« Monsieur Liveroy, je vous arrête pour les chefs d’inculpations suivants : tentative de corruption, harcèlement moral et financier, fraude en bande organisée, faux, usage de faux, tentative de corruption, usage frauduleux d’images prohibées, tentative de porter atteinte à la réputation de personnes physiques et morales et, pour finir, détournement d’images à caractère privé. Avez-vous compris les raisons de votre arrestation ? »« Mais je ne comprends pas. Vous savez qui je suis ? Je peux vous faire virer sur le champ si vous ne me libérez pas. »« Oui je sais qui tu es espèce de petit escroc de fils à papa. Est-ce que tu as compris les chefs d’inculpation espèce de petit escroc ? »Greg baissa les yeux et marmonna un « oui ».
Le brigadier se tourna vers les deux carabiniers.
« Emmenez-moi cette petite frappe. »Il se tourna vers Etienne.
« Y a-t-il madame berger parmi-vous ? »Les regards se tournèrent vers Kiara qui se mit à trembler.
« Mais qu’est-ce que j’ai fait ? »« Madame, vous êtes accusée de complicité sur la plupart des chefs d’inculpation de monsieur Liveroy. Je vais vous demander de vous lever. »Etienne mis sa main sur l’avant-bras du brigadier.
« Je vous en prie, pourriez-vous nous laisser encore quelques instants avec elle ? »Le chef de brigade se tourna vers le Maître qui hocha discrètement de la tête.
« Vous avez un quart d’heure. »Le policier et le Maître sortirent. Kiara était recroquevillée dans le canapé, le visage livide et décomposé. Etienne se tourna vers elle après avoir proposé aux trois femmes de se rassoir.
« Maintenant, comme nous n’avons plus beaucoup de temps, je vais te parler de ces trois fameuses tentations. Tout d’abord, sache qu’elles n’ont rien, mas absolument rien de sexuel. La première est celle de pouvoir enfin devenir mon propre patron. La seconde est celle de construire mon propre projet. Et la troisième, sans doute la plus importante, est celle de prendre un nouveau départ, ici, aux Cinque Terre. »Kiara le fixait comme hypnotisée, la bouche grande ouverte ayant du mal à respirer.
« Et je vais aussi te présenter mes trois tentatrices. Tu te souviens qu’à la mort de ma mère, mon père a rencontré une jeune femme italienne et s’est remarié. Cette femme, c’est Flavia, ma chère belle-mère. Elle m’a accepté comme membre de sa famille, c’est ça le geste de la paume de la main sur la joue. Quelque part, elle est la mère qui m’a manqué et je suis, en quelques sortes le fils qu’elle n’a pas eu. »Il se tourna vers la plus jeune.
« Mon père et Flavia ont eu une fille, Cathel, ma demi-sœur. Mais elle aussi m’a admis comme un membre de sa famille et il n’y a plus de demi, c’est ma petite sœur, celle que je n’ai jamais eu et je suis le grand frère qui lui a manqué dans sa jeunesse. »Il s’approcha enfin de la dernière.
« Et voici la mère de mon projet, Léandra. Elle est la sœur de Flavia et m’a, elle aussi, accepté comme un ami, un neveu, un homme de sa famille. »Il refit face à Kiara qui était complétement décomposée, le regard perdu.
« Comme tu le vois, alors que toi tu m’abandonnais, j’ai trouvé un refuge, une famille, un nouveau départ. Je regrette profondément que tu aies préféré te jeter dans le lit de ce salopard au lieu de me parler franchement. Si tu avais des doutes, il fallait me les dire, nous nous serions expliqués comme des adultes responsables. Au lieu de ça, tu n’as écouté que ta colère, tu t’es laissé aveugler par l’envie de vengeance et voilà ; voilà maintenant où cela t’a amenée. »Kiara se mis à genou devant lui, l’implorant.
« Je t’en prie, je ne savais pas ce que je faisais. J’ai voulu te punir de m’avoir trompée, j’ai voulu que toi aussi tu souffres comme j’ai souffert de croire que tu couchais avec ces femmes. Je m’en veux tellement maintenant. Pourras-tu me pardonner ? »Etienne fit signe à Léandra d’aller à la porte. Elle l’ouvrit et le policier entra de nouveau.
« Tu m’as abandonné au moment où j’avais le plus besoin de ton soutien. Je ne crois pas que je serai capable de te pardonner un jour. Brigadier, vous pouvez l’emmener. »Épilogue
Un an plus tard.
Etienne
La réunion du milieu d’après-midi commença. Autour de la table, et comme quasiment tous les jours, se trouvaient Etienne, Directeur F&B, Léandra, cheffe de cuisine, Javier son second, Flavia, Maîtresse d’hôtel et Flavio le majordome, Cathel, la cheffe de rang et Alessio le sommelier. Etienne pris la parole.
« Combien de couverts ce midi ? »Léandra lui répondit.
« Deux-cent dix, c’est un bon chiffre. »« Combien de réservations pour ce soir ? »« Une trentaine de réservation en plus. »« Au niveau des chambres, nous en sommes où ? »Flavia prit la parole.
« Nous sommes complet jusqu’à la fin du mois. On va battre notre record. »« Cathel, toujours personne pour la caisse et le bar ? »« Non frérot, rien de sérieux. Je commence à me désespérer que nous trouvions la perle rare. »Un voile troubla la vue d’Etienne quelques secondes. Il se racla la gorge puis regarda son équipe.
« Ce n’est pas si grave que ça. Je vais continuer à faire le job jusqu’à ce que l’on trouve. »On frappa à la porte de la salle de réunion. Une jeune fille passa la tête par l’entrebâillement de la porte, sembla chercher quelqu’un du regard, le trouva et s’adressa à lui.
« Monsieur Etienne, il y a quelqu’un pour vous à l’accueil. »« C’est pour le poste à la caisse ? »« Je ne sais pas, elle m’a dit que c’était personnel. »Incrédule, il lui demanda d’accompagner la personne jusqu’ici.
La jeune fille referma la porte et disparut quelques instants, avant de frapper de nouveau et, cette fois, d’ouvrir la porte en grand.
Tous se figèrent. Devant eux se tenait une Kiara, amaigrie, les cheveux emprisonnés dans un foulard et une valise à la main.
Etienne se leva et vint jusqu’à elle.
« Mais, qu’est-ce que tu fais ici ? »Elle posa sa valise et défit son foulard. Elle s’était fait coupé les cheveux très court et avait le regard d’un chien battu.
« Je suis sorti aujourd’hui. Je voulais te revoir une dernière fois avant de rentrer en France et sortir définitivement de ta vie. »Tous les regards étaient suspendus aux lèvres de la jeune femme qui paraissait au bord de l’épuisement.
« Je voulais te parler une dernière fois, te dire tous les regrets que j’ai pour ma conduite inqualifiable. J’ai été tellement aveuglée par mon désir de vengeance que j’en ai oublié l’essentiel. Que tu es et a toujours été un homme droit, honnête et fidèle, et que tu aurais été incapable d’être l’auteur de tous les forfaits dont on t’accusait. Je sais que je t’ai perdu à jamais. J’ai eu un an pour me faire à cette idée, et, en dépit des choses horribles que j’ai commises, j’ai essayé de croire que tu aurais peut-être encore un peu de compassion et d’indulgence pour moi. Je n’espère rien, il y a longtemps que j’ai compris que je ne méritais pas un homme comme toi et qu’il y avait bien pire comme punition que la prison, c’est de perdre ton amour à jamais. Je me suis maudite, si tu savais combien de fois. »Il lui pris les mains, les retourna et vit les pansements récents sur ces deux poignets.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? Tu peux me dire ? »« Oh, j’ai bien essayé de partir pour ne plus pleurer, pour ne plus faire de cauchemars, pour ne plus me faire mal avec tout ce qui me tombait sous la main. Mais ma compagne de cellule m’a sauvé la vie, enfin ce qu’il en reste. J’ai été heureuse, et je n’ai pas su apprécier à quel point ton amour m’était le bien le plus précieux sur terre. Je voulais juste que tu saches, avant de partir, que je ne suis pas une mauvaise femme, que je t’ai aimé plus que tout, plus que ma vie. »Il la poussa doucement vers son fauteuil.
« Assied-toi. Moi aussi j’ai des choses à te dire. Je n’avais rien prémédité, mais le fait que tu aies eu le courage de venir me dire tout ça en face, m’a décidé. Voici mon équipe. Chez nous, rien ne se décide seul. Tout se décide à l’unanimité de la famille. Tu connais Léandra, voici Flavio, son compagnon qui fait désormais partie de la famille. Tu te souviens de Flavia, et bien voici Flavio, son mari. Enfin tu te rappelles ma petite sœur Cathel, voici Alessio son fiancé. Le temps a passé Kiara, mes tentations sont devenues réalité et mon projet, notre projet a abouti et se porte très bien.
Je n’ai plus de tentations, cela fait un an maintenant que je vis avec. Non, maintenant, j’ai trois souhaits : »Il se pencha vers elle et la regarda tendrement.
« Premier souhait, j’ai besoin de quelqu’un pour diriger le bar et la caisse et je t’embauche à l’essai. »Il se tourna vers son équipe qui lui fit un sourire en signe d’assentiment. Kiara éclata en sanglots et tomba à genou devant lui, les yeux ravagés par les larmes.
« Deuxième souhait, j’ai pas mal gambergé depuis un an et j’ai fait des examens médicaux ici. Eh bien, contrairement à ce que me disaient ceux que j’avais fait faire en France, il se trouve que mes spermatozoïdes ne sont pas très rapides et pourraient être la cause des difficultés à être un bon procréateur. On m’a délivré un traitement qui devrait remettre les choses dans l’ordre. »Il se mit lui aussi à genou et prit les deux mains de Kiara.
« Troisième souhait, mon plus cher désir serait de retrouver ma chère femme et de retrouver avec elle et ici, sur des bases solides et au sein de sa nouvelle famille, notre si bel amour. »Il l’a pris dans ses bras et l’embrassa passionnément. Il l’aida à se relever et se tourna vers son équipe. Flavia, Léandra et Cathel s’approchèrent de la jeune femme et, chacune leur tour, elle posèrent la paume de leur main sur sa joue.
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Très belle démonstration de cette histoire qui fini bien. Mal grès tout les coups de poignards d une faible femme tromper par un habile amant
Bonne continuation MR BRIARD
Bonne continuation MR BRIARD
Merci à vous. Briard
Tres beau recit et belle fin !