Pacte avec l'ennemi_2

- Par l'auteur HDS Briard -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Pacte avec l'ennemi_2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-03-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Pacte avec l'ennemi_2
Partie 2
En sept années, les collections s’étaient multipliées et le périmètre géographique des ventes s’étaient considérablement étoffé.
La première année fut celle de la collection anglaise.
Séverine racheta une bijouterie sur New Bond Street pour y distribuer une gamme de bijoux créés tout spécialement pour coller à la tendance du moment.
En effet, les Anglais raffolaient de couleurs acidulées, d’opale, de nacres, de diamants, de lapis-lazuli et enfin de laques.
Elle conçut une collection complète allant des boucles d’oreilles, aux colliers, bracelets, chaînes de hanche et de pied.

Ce fut un tel succès qu’elle et Milo décidèrent de créer, chaque année, une nouvelle collection ayant pour thème la tendance d’un pays proche de la France.

Pendant qu’il démarcherait les banques et les distributeurs, elle et son équipe imagineraient ce qui se fait de mieux en matière de bijoux.
Ainsi, l’année suivante ce fut au tour de l’Ecosse.
Les Scotishs avaient un net penchant pour le saphir, l’agate, la cornaline, le jaspe et le jaspe sanguin, le cristal de roche, l’onyx, avec leurs nuances terreuses de vert, ocre, brique, et gris.
Elle imagina des boucles d’oreilles, des épingles de kilt, des pinces à cheveux, des bracelets de poignets et de cheville, des broches, tous figurant, tour à tour, des répliques miniatures de poignard de cérémonie, du nœud ou de la croix celtique, très populaire en pendentif et en épingle, de la croix de Saint André, saint patron de l’Écosse, ou encore des boucliers, des écussons, des clés ou des haches.

Elle investit dans un fond de commerce sur Grafton Street. Ce fut de nouveau une réussite. Les ventes se multiplièrent rapidement et même les Anglais se ruèrent sur les créations devenues très populaires outre-manche.

Ils orientèrent leurs ambitions sur l’Espagne.
Les Ibères adoraient les bijoux faits de Cuir et de pierres colorées, d’or et de cristal ou encore de Perle d’eau douce et de Zircon. Ils créèrent bagues, bagues empilables, colliers, bracelets et autres pendentifs.
Elle trouva une boutique à vendre sur Madrid et ce fut un véritable triomphe.
Séverine se prit de passion pour chaque nouvelle collection et décida d’envahir l’Allemagne.
Les Teutons étaient fous de collier d’or et de laiton, de broches, de boucles d’oreille, de bagues empilables, le tout en or et zircon, en or rosé, en quartz rose, en améthyste.
Elle se donna à fond dans ses nouvelles créations et réussit une gamme complète de haute volée qui fut distribuée à partir d’une plate-forme située sur Berlin et d’une première boutique à Munich.

La réputation de la maison Gregh prit une nouvelle dimension. Elle restait, bien entendu, la marque d’une grande joaillerie de luxe, mais avait acquis ses lettres de noblesse dans le milieu des bijoux populaires.

L’année suivante, elle s’attaqua au marché nordique en commençant par la Suède.
Elle s’intéressa à la mode en matière de bijoux chez les scandinaves et découvrit qu’ils aimaient particulièrement les colliers, les bracelets et les bagues empilables, les bagues mosaïques, les bagues de pierres colorées, les bagues pampilles, le tout en or et laiton, en or et diamant ou en saphir.
Elle investit dans une boutique à Stockholm, sur Drottninggatan et les ventes et commandes démarrèrent aussitôt.
En quelques semaines, il fallut que la plate-forme de Berlin s’adapte pour répondre aux commandes venant de Suède.

Séverine décida alors d’investir dans un nouvel entrepôt de distribution en Norvège, afin de pouvoir « arroser » tous les pays scandinaves.
Milo lui trouva un bâtiment à rénover sur Fredrikstad et une boutique sur Oslo.
Il lui rapporta tout une documentation sur les mœurs nordiques en matière de bijoux et elle apprit qu’étaient particulièrement prisés les boucles d’oreilles, colliers et bracelets, notamment en Agathe et perles de cornaline, en lizardite, en émeraude, en perles roses et noires, en calcite et en argent.
Elle créa une collection dont le succès atteint même le Danemark, la Finlande et l’Estonie.

Les ventes allaient bon train et la nouvelle collection avait fait un malheur un peu partout, mais également en France.
Milo évoquait souvent son intention d’aller de nouveau démarcher les pays du sud.
« Tu pourrais imaginer une collection spéciale Italie, avec des particularités qui touchent les italiens. »« Oui, l’idée m’a souvent effleurée. Des bijoux multicolores, ils adorent ça. L’argent Siena, Borghese, Torino, Bergame ou encore Florencia. Je connais leur passion pour l’aigue-marine, la résine ou encore l’or rose. Mais ils aiment aussi les diamants, les camées en lave du Vésuvio et le quartz vert. »Milo regarda admirativement sa compagne.
« Tu sais tellement de chose, tu es merveilleuse. Pourquoi ne pas se lancer cette année ? Les ventes n’ont pas faibli et toutes tes collections restent très prisées. Avec l’Italie, tu prendrais le leadership européen. »« Oui, pourquoi pas. »« On fait comme d’habitude, tu crées la collection et moi je démarche les banques et les grands distributeurs italiens. Qu’est-ce que tu en dis ? »Séverine se leva et tapa du plat de la main sur la table.
« C’est une excellente idée. Je vais réunir mon équipe de création et on se met au travail. D’ici un mois, on sort un premier carnet avec une ligne complète. D’autres suivront au fur et à mesure que tu gagneras les distributeurs. »« Une fois de plus, on ne va pas beaucoup se voir ma chérie. »« Ce n’est pas grave mon amour. On se rattrapera après. Je nous préparerai un voyage romantique à l’autre bout de la planète, rien que pour nous deux. »
Un mois plus tard, comme prévu, sorti le catalogue « La donna è mobile » de la nouvelle collection « Da Roncole a Milano, il Greggio Italiano ». Ce fut un succès immédiat.
La bourgeoisie italienne se l’arrachait.
Il devint vite de bon goût de porter un bijou de cette collection pour toute femme distinguée, du nord au sud de l’Italie.

Quelques temps plus tard, on signala à Séverine qu’une quantité assez importante de contrefaçons était apparue et se vendait comme des petits pains, notamment en Italie.
Elle chargea une assistante d’en trouver quelques exemplaires et les fit examiner par son équipe.
Le format était quasiment identique à l’original, seules les matières différaient et, dans le cas des copies, elles étaient nettement moins prestigieuses, ce qui justifiait et leur moindre qualité, et leur prix très bas comparativement aux originaux.
Elle avait appris que, chaque année, une fois la collection mise sur le marché, des contrefaçons se vendaient, tout d’abord dans le territoire pour lequel la collection avait été créée, puis assez rapidement, dans pas mal d’autres pays.

Elle n’y avait pas trop prêté attention. D’une part parce que les ventes marchant superbement bien et n’étant pas concurrencées par ces copies frauduleuses, et, d’autre part, parce qu’elle avait considéré ce phénomène, bien qu’habituel dans ce milieu, comme marginal.

Elle se demanda comment des données aussi précises que la forme, la taille, le dessin, les différents assemblages, avaient pu être divulguées. Peu de personnes avaient accès à ces informations.
Elle se mit à soupçonner tour à tour, chacun des membres de l’équipe de création, mais se rendit assez vite compte qu’aucun d’entre eux n’avait pu ou eu la possibilité de copier les croquis originaux, ni ne connaissait quelqu’un pouvant, et d’une obtenir des prêts bancaires suffisant pour mettre en fabrication une telle quantité de faux bijoux, et de deux, connaitre les circuits parallèles pour l’élaboration des contrefaçons, et de trois ayant les moyens de mettre sur le marché tout un réseau pour ce genre de production.

Milo revint d’Italie et elle lui parla de ses soupçons, jusque-là sans résultat.
Il lui proposa de mener sa propre enquête et de la tenir informée de ce qu’il trouverait.
Étant souvent en déplacement pour trouver de nouveaux débouchés pour la future collection, il était le mieux placé pour observer le marché et découvrir ce qu’il s’y tramait.
Il lui fit signer tout un tas de document comprenant des contrats avec des revendeurs.
Comme d’habitude, elle les signa sans même y jeter un œil.
L’administratif et la paperasse, c’était le domaine de son compagnon.
Elle contacta Annamaria Zanella pour lui demander si elle savait quelque chose sur ce trafic de faux bijoux.
« Tu comprends, au début je n’y prêtais pas trop d’attention. Je pensais que ce n’était qu’un épiphénomène et rien de plus. Mais ensuite, ça a commencé avec chacun des pays dans lequel nous commercialisions une nouvelle collection. Alors là, j’ai commencé à avoir des doutes. Je me suis demandé si quelqu’un de mon équipe de création ne vendait pas les croquis à des revendeurs. Mais je me suis aperçu que ça ne pouvait venir que de quelqu’un qui avait déjà son propre réseau. »« Et alors, qu’en as-tu déduit ? »« Ben, à vrai dire, rien. »« Comment ça rien ? »« Rien, je te dis. Je suis complétement perdue. Je ne vois vraiment pas qui s’amuse à me piquer mes croquis pour faire fabriquer des contrefaçons. »« Tu ne vois vraiment pas ? »« Non, je te dis. Mais pourquoi tu me demandes ça comme ça ? »« Ce n’est pas à moi de te dire comment tu dois réfléchir Séverine, tu es assez grande. »« Oh, toi, tu sais quelque chose ! »« Écoute, tout ce que je peux te dire c’est que Milo passe beaucoup de temps avec Maria-Amalia Gregorio. On les a vus plusieurs fois ensemble. »« Qui est-ce ? »« C’est la fille du célèbre styliste italien Angelo Gregorio. Comme toi, elle a fait ses classes, mais en France, dans la maison Dior place Vendôme où elle était Directrice de création. »« Mais c’est ici, tout près de chez moi. »« Elle est revenue au pays quand elle a terminé son stage qui a duré plus d’un an. Elle a repris l’entreprise de son père et, aujourd’hui, c’est elle qui règne sur le monde de la mode vestimentaire en Italie. »Séverine tombait de haut. Que fricotait Milo avec cette femme ?
Il était à Rome depuis trois semaines maintenant et tout semblait aller pour le mieux. Il l’appelait chaque soir et lui rendait compte de ses démarches auprès des distributeurs. Il avait entamé des négociations pour le rachat d’une plateforme de distribution sur Frattochie, à proximité immédiate de la capitale et de son aéroport.
Elle ne comprenait pas les raisons de la fréquentation d’une styliste dans le déplacement professionnel de son mari.
Ils s’étaient unis cinq ans auparavant. Elle avait conservé son nom de jeune fille pour la façade, mais, en réalité, s’appelait aujourd’hui madame Séverine Gregh - De Conti De Lucas.
Leur mariage avait fait grand bruit dans le monde de la joaillerie et fut célébré à Notre Dâme pour le côté religieux, et au Pré Catelan pour la fête et les très nombreux invités.
Elle se souvint avoir croisé, avec Milo, Maria-Amalia Gregorio. Elle lui fut présentée par Annamaria Zanella elle-même.
Il l’avait sans doute revue par hasard, d’où la réflexion de son amie.
« C’est toi qui nous as présentés, je te rappelle. »« Oui, je m’en souviens très bien. »« Ils se seront rencontrés par hasard, voilà tout. »« Le hasard peut bien y être pour quelque chose une fois ou deux Séverine, mais là, ils se voient tous les jours. »« Mais il ne m’en a rien dit, tu es sûre ? »« Tu devrais venir le vérifier par toi-même ma chérie. »Elle réfléchit quelques secondes puis repris le téléphone.
« Voilà ce que l’on va faire. »
Maria-Amalia referma la porte d’un coup de talon. Elle ceintura de ses bras le coup de Milo et l’embrassa, lui livrant sa langue pour une danse tournoyante et syncopée.
Elle se serra contre son corps pour sentir toute la puissance qui émanait de son torse large et épais.
Ils tournoyèrent en se déplaçant de l’entrée de l’appartement jusqu’à la chambre de la jeune femme.
Là, il lui défit un à un les boutons de sa robe fuchsia. Celle-ci tomba au sol et il fit deux pas en avant pour lui permettre de l’enjamber.
Il la pressa contre son ventre pour lui faire sentir sa virilité.
Elle lui retira sa veste et la jeta sur la chaise près de la fenêtre. Elle dénoua sa cravate et la laissa tomber par terre.
Elle posa les mains sur sa poitrine, sortit sa langue et lui lécha les lèvres.
Elle mit ses mains sur le col de la chemise et les écarta brusquement.
Les boutons pressions cédèrent et le torse glabre de son amant apparut.
Il enleva sa chemise et l’envoya rejoindre sa veste sur la chaise.
Elle lui déboutonna sa braguette et lui baissa son pantalon.
Il se baissa, le ramassa et le lança sans regarder.
Elle abaissa son regard et vit son boxer déformé par son érection.
« Mhmm. On a l’air à l’étroit là-dedans. »Elle passa sa main délicatement sur la protubérance, puis l’encercla de ses bras. Elle recula et ils tombèrent sur le lit.
Il prit son visage de ses mains et l’embrassa furieusement. Sa langue tournoyait dans sa bouche. Il la fit se rétracter et venir lui caresser les dents.
Elle adorait cette caresse qui la faisait mouiller abondamment.
« Salop ! Tu sais ce que j’aime et tu en abuses. »Il lui caressa les seins à travers son soutien-gorge et se pressa contre son ventre.
« Je vais te faire crier. »« Oui, fais-moi crier mon beau cheval fougueux. »Elle arqua son corps pour dégrafer elle-même son sous-vêtement et, au jugé, l’envoya à travers la pièce.
Il couvrit sa poitrine de baiser sonores en faisant des cercles autour des aréoles, puis descendit jusqu’à son nombril.
Il glissa sa langue à l’intérieur et la piqua de la pointe. Sa main droite abaissa sa culotte d’un côté, puis de l’autre et, l’abaissa jusqu’à ses pieds.
Elle joua des jambes pour la retirer entièrement et, d’un coup de pied, l’envoya valser plus loin.
Elle saisit chaque côté du boxer et l’abaissa, dégageant un sexe raide comme la justice.
Elle creusa son ventre, glissa une main et saisi la tige droite. Elle l’enveloppa pour en mesurer toute la rigidité, puis commença à la caresser doucement avec des mouvements amples.
Il colla sa bouche à la sienne et l’agaça de sa langue.
« Je vais te bouffer la chatte pour te faire crier. »« Pas maintenant, j’ai trop envie que tu viennes dans mon ventre. »Elle le positionna face à son sexe, écarta ses grandes lèvres avec la pointe et mis sa main gauche sur sa fesse pour le pousser à l’intérieur.
Il résista, se redressa sans bouger son bas-ventre et la regarda dans les yeux.
« Tu me veux ? »Elle détacha son autre main de son sexe dur et la posa sur l’autre fesse.
« Oui, viens en moi, je suis prête. »Il poussa et la pénétra entièrement, lui arrachant un gémissement de ravissement.
« Ah, oui, comme ça. Reste un peu. »Il cessa tout mouvement et laissa sa queue tressauter dans son vagin.
« Tu sens comme elle veut te faire crier ? »« Oui, elle bouge comme un cheval prêt à partir au galop. »Elle raffermit ses mains sur chaque fesse et donna une légère pression.
« Vas-y maintenant, emmène-moi avec toi. »Il commença à s’agiter d’avant en arrière avec des mouvements lents et réguliers, surveillant la montée di plaisir chez sa partenaire.
Elle remonta ses mains sur ses épaules et croisa ses jambes dans son dos.
« Oui, bien profond, comme ça. »« Il donna de plus fortes poussées et elle commença à haleter.
« C’est bon, vas plus fort. »Il accéléra son rythme et elle se mit à gémir de façon continue.
« Ah, mhm, mhm. »Il accentua ses mouvements les rendant plus percutants et elle émit un premier cri.
« Ah. »Il augmenta encore sa cadence, la faisant haleter de plus en plus fort, jusqu’à ce qu’elle arque son corps en poussant un dernier cri libérateur.
Il se ficha au fond de son ventre et se libéra en gémissant à son tour.
Ils retombèrent sur le matelas ruisselant de sueur, mais apaisés et heureux.
« C’était très bon mon chat. Tu m’as bien fait jouir. »Il se pencha, l’embrassa tendrement sur le front, se leva et se précipita vers la salle de bain.
« Je me douche vite mon cœur, j’ai plein de rendez-vous aujourd’hui. »Elle resta alanguie sur le lit, appréciant se moment de plénitude après l’amour.
Ils s’étaient rencontrés lors d’une vente de vêtements Dior au cours d’un gala de charité à Paris. Elle l’avait trouvé beau comme un dieu.
Les choses en seraient restées là s’ils ne s’étaient pas revus, par hasard crut-elle, dans son restaurant favori où il occupait « sa » table.
Grand seigneur, il s’était excusé, l’avait invitée et s’était chargé de commander pour elle.
Ils s’étaient rendu compte qu’ils étaient du même quartier, mais ne s’étaient jamais rencontrés pendant leur enfance.
Il était un peu plus âgé qu’elle, ce qui expliquait tout.
Ils avaient longuement discuté de leur jeunesse, des surnoms dont leurs camarades, souvent jaloux de leur situation sociale, les avaient affublés et en avaient ri de bon cœur.
Sans véritablement s’en rendre compte, elle commençait à tomber sous le charme de ce bel apollon aux si magnifiques yeux bleus.
Il s’était épanché sur ses problèmes de ménage et lui avait avoué être séparé de son épouse et faisait chambre à part en attendant un divorce qui tardait à se prononcer en raison du partage des biens du couple, mais lui avait juré n’avoir plus aucun sentiment pour sa future ex-compagne.
Ils s’étaient promené le long du Tibre dans le Quartiere I Flaminio et, presque naturellement, elle l’invita à visiter son entreprise de confection de vêtement.
Elle apprécia son intérêt pour les collections, et particulièrement pour celle de l’été à venir.
Il posait tout un tas de questions sur les différents tissus utilisés, les points de couture, les teintes, et cela la ravit par-dessus tout.
Elle lui proposa de voir sa collection privée, dans un boudoir qu’elle avait fait aménager dans son appartement Plazza Di San Silvestro, à deux pas de la fontaine de Trévi.
Une fois sur place, elle lui montra les croquis de ses plus belles pièces et le laissa pour ranger le boudoir avant de le lui faire découvrir.
S’en suivi un défilé qu’elle fit elle-même, enfilant, l’un après l’autre, la collection tout entière.
Elle lui offrit de déboucher une bouteille de champagne et il put l’admirer sous toutes ses coutures avec un ravissement non dissimulé.

Maria-Amalia était grande, mince, avec des cheveux peroxydés en carré plongeant, et de beaux yeux bleu-gris. Individuelle dans la vie, elle n’avait jamais voulu se mettre en couple, se noyant dans les études, puis dans son travail, pour mériter d’être le digne successeur du grand styliste Angelo Gregorio.
Les merveilles qu’elle lui fit découvrir lui prouvèrent à quel point elle avait hérité des qualités de son père.

On sonna à la porte et elle enfila un peignoir en se dirigeant vers l’entrée de l’appartement.
Son amant était parti depuis un bon bout de temps et elle n’attendait personne.
Elle ouvrit et trouva sur son palier une grande femme à la chevelure rousse et chaussée de lunette de soleil.
« Oui ? »« Je suis la femme de Milo.

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