Pacte avec l'ennemi_3

- Par l'auteur HDS Briard -
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Pacte avec l'ennemi_3 Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-03-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Pacte avec l'ennemi_3
Partie 3
Séverine passa sa commande et regarda Maria-Amalia.
« Qu’est-ce que tu prends ? »Elles étaient devenues amies. L’adversité les ayant rapprochées, elles s’étaient raconté leur vie.
Elles avaient découvert à quel point Milo était un être pervers, et les avait bernées et trompées toutes les deux finalement.
Maria-Amalia regarda Séverine froidement.
« Tu sais, je l’ai rayé de ma vie désormais. Tu devrais en faire autant. »« Si tu crois que c’est facile. Toi et lui vous étiez amants depuis combien de temps comparé à mes années de mariage, hein ? »« Je comprends que ce n’est pas facile pour toi, mais c’est le mieux que tu aies à faire. Ce type est un salaud et tu ne seras plus jamais heureuse avec lui car tu te demanderas toujours avec qui il te trompe. Et, crois-moi, il te trompera et te retrompera encore et encore. »« Je sais, je sais, tu as raison. Mais on n’efface pas des années de bonheur aussi facilement qu’en claquant du doigt. Je suis perdue, et je ne sais pas à quoi me raccrocher. »« J’ai bien compris. Écoute, j’ai fait quelque chose pour toi aujourd’hui. J’ai demandé à quelqu’un que tu connais et en qui tu as confiance de nous retrouver ici. Elle ne va pas tarder. »« Mais qui bon sang ! Je ne connais personne ici. »A ce moment, une femme fit son apparition dans le restaurant et se dirigea directement vers leur table. Séverine leva les yeux et la vit.
« Annamaria, toi ? »« Eh oui ma belle, c’est moi. »Elle s’assit près de son amie et lui prit la main.
« Quand Maria-Amalia m’a contactée, j’ai tout de suite senti que quelque chose n’allait pas. Elle m’a tout raconté. Mes enfants, quelle histoire. Je vous plains de tout mon cœur. »Elle saisit la main de Maria.
« Bon, allez mes filles, il faut vous reprendre. »Elle leur déposa un baiser sur la main.
« Anna, je ne t’ai pas fait venir pour sécher nos larmes. Il faut que tu racontes à Séverine ce que tu m’as dit. »La joaillière regarda les filles tour à tour.
« Voilà. Pendant que vous vous lamentez sur votre triste sort, figurez-vous que le Milo file le parfait amour avec une autre. »Séverine ouvrit grand la bouche et les yeux.
« Non ! »« Si ma petite. Il couche avec Mayline Cooper-Wood, l’héritière de la North US Bank. »« Mais ce n’est pas possible, il a le diable au cul ! »Satisfaite de son effet, Anna lâcha les mains et se recula sur le dossier de sa chaise.
Maria réagit la première.
« Il faut qu’on fasse quelque chose. On ne peut pas en rester là. »Séverine regarda Anna des larmes plein les yeux.
« Dis-moi tout ce que tu sais, je t’en prie. »« Ils couchent ensemble depuis pas mal de temps. On les a vus à Paris, à Rome et à New-York. C’est là qu’on les a surpris pour la première fois. Ils ont passé plusieurs jours dans la villa d’un ami. »La jeune femme était atterrée. Comment pouvait-elle ne rien avoir vu ? Comment pouvait-elle avoir été aussi aveugle ?
Milo, son homme, l’homme de sa vie, l’homme à qui elle s’était donnée, l’homme dont elle avait fait son bras armé dans ce milieu si concurrentiel, celui, enfin, à qui elle avait donné les pleins pouvoirs.
« Il faut qu’on en ait le cœur net, il faut qu’on le voie de nos propres yeux. Sais-tu où on peut les trouver ? »« Bien sûr que je le sais pardi ! Ils sont au Congrès sur l’avenir du système bancaire italien à Naples. »Maria-Amalia se leva et se tourna vers Séverine.
« Allez, on y va. On peut y être d’ici deux heures avec le temps des trajets jusqu’à l’aéroport de Rome et depuis celui de Naples jusqu’à l’Università Cattolica del Sacro Cuore. C’est là qu’il a lieu tous les ans. »Les deux femmes se précipitèrent et hélèrent un taxi.

La salle était pleine à craquer. Elles se partagèrent le repérage. Maria les localisa la première et fit un signe à Séverine.
Elles s’étaient équipées de jumelles de théâtre et la jeune femme reconnut immédiatement son mari. Elle ne connaissait pas la jeune femme à ses côtés, mais vit qu’ils se tenaient par la main et qu’elle tournait régulièrement la tête pour le regarder.
A un moment, il tourna la tête, approcha son visage du sien et déposa un baiser sur sa bouche.
Séverine fit signe à sa complice de sortir.
Une fois dehors, elle lui proposa de se poser à la terrasse du Caffe’ Le Tre Vie Sas d’où elles auraient une vue imprenable sur la sortie des congressistes.
Elles attendirent presqu’une heure pour voir les premières personnes sortir.

Les deux amants apparurent quelques instants plus tard au milieu d’un petit groupe.
Elles se précipitèrent pour les prendre en filature.
Le couple se promena la main dans la main, déambulant dans la Via Lanzone, tourna à droite pour prendre la Via Cesare Correnti et déboucher sur la Via Corso Genova.
Ils s’arrêtèrent devant l’hôtel Vico Milano, se firent face et s’embrassèrent longuement.
Ils entrèrent dans l’hôtel.
Maria n’avait pas arrêté de les bombarder avec son appareil photo.
« Viens Séverine, on peut s’en aller, nous avons tout ce qu’il nous faut. »Attends-moi, je reviens. »La jeune femme traversa la rue et rentra à son tour dans l’hôtel. Elle se dirigea vers la réception et s’adressa au réceptionniste.
« Bonjour, je voudrais savoir si monsieur et madame De Conti De Lucas sont arrivés. »« Mais absolument madame. Ils sont là depuis trois jours. Voulez-vous que je les prévienne que vous souhaitez les rencontrer ? »« Ce n’est pas la peine, je les verrai plus tard, merci. »La jeune femme ressortit et rejoignit son alliée.
« Ils sont là depuis trois jours. J’ai pris la page du livre des résidents en photos. »« Allez, on s’en va, on n’a plus rien à faire ici. »
De retour à Paris, les deux jeunes femmes décidèrent de se voir chez Séverine quelques jours plus tard pour élaborer une stratégie afin de se venger de l’infâme ordure comme se plaisait à le nommer Maria-Amalia.
Entre temps, celle-ci avait découvert que des centaines de contrefaçons des plus belles pièces de sa nouvelle collection circulaient un peu partout en Italie.
Elle s’en confia à sa complice.
« C’est plus que troublant, tu ne trouves pas ? Les contrefaçons ne sortent pas de nulle part. Je ne montre mes croquis que très très rarement et à un cercle restreint de personnes. »« Qui les a vu ? »« A part Milo, mon équipe et deux ou trois amis fidèles. »Les deux femmes se regardèrent et eurent le même réflexe.
« C’est lui ! »Séverine se leva et alla vers un tableau accroché au mur. Elle le fit basculer sur la gauche et un coffre apparut. Elle tapa la combinaison, l’ouvrit et se saisit d’une grosse chemise renfermant de nombreux papiers.
Elle l’ouvrit, parcourut rapidement une quinzaine de feuillets, leva son regard vers Maria et s’exclama tout à coup.
« Voilà, j’ai tout compris. »Maria s’approcha d’elle et se pencha sur les documents qu’elle lui montrait.
« Regarde, c’est lui, c’est sûr. »« Explique-moi. »« Il me fait régulièrement signer des bons de commande ou des petits emprunts bancaire. A chaque fois, quelques semaines plus tard, les premières contrefaçons commencent à circuler. »« Donne-moi tous tes papiers, je vais les faire examiner par mon frère Lupo. Il est courtier auprès de plusieurs banques, il va nous apprendre ce que Milo a mis en place. »« Tu as raison, je vais en faire une autre copie et les confier à Cyril, mon frère, pour qu’il les examine lui aussi. On leur laisse une semaine pour comprendre ce qu’il se trame là-dessous et on les fait venir ici pour faire le point. »« Tu as raison ma chérie. Pendant ce temps, on va aller rendre une petite visite à la maîtresse de notre salopard. Pour être certaines qu’elle soit seule, il faudrait que tu éloignes ton mari quelques jours. »« Pas de problème, je vais l’envoyer prospecter en Suisse. Il m’en parle depuis pas mal de temps. »« Si ça se trouve, il a déjà une conquête là-basEt il ne fera aucune difficulté. »
Milo expédié sûr Genève, Séverine et Maria-Amalia se rendirent à la succursale parisienne de la North US Bank, avenue Franklin Roosevelt.
Elles se présentèrent professionnellement et furent immédiatement conduites dans un salon au dernier étage.
Un quart d’heure plus tard une jeune femme, de taille moyenne, à la chevelure brun hickory coupée en dégradé moyen, aux yeux noirs, aux formes généreuses et au visage ovale avec un menton en pointe s’avança vers elles la main tendue.
« Bonjour mesdames, je suis Mayline Cooper-Wood, que puis-je pour vous ? »Maria-Amalia se leva la première, saisit sa main entre les deux siennes.
« Bonjour, je suis Maria-Amalia Gregorio et voici Séverine Gregh-De Conti De Lucas. Nous sommes respectivement, la maîtresse et la femme de Milo. »La jeune femme marqua un temps d’arrêt, puis ouvrit grand les yeux.
« Pardon, vous avez dit la femme et la maîtresse ? »Séverine se leva à son tour.
« Oui, je suis l’épouse de votre amant. »Mayline Cooper-Wood poussa un cri d’effroi.
« Mais, … Mais… Comment est-ce possible ? »Elle se recula et s’assit lourdement sur le canapé.
Les deux jeunes femmes l’entourèrent et Maria lui tapota gentiment l’épaule.
« Cela est non seulement possible, et cela signifie que, vous comme nous, vous êtes faite avoir par cet ignoble personnage. »Mayline se tourna vers Séverine lui lançant un regard horrifié.
« Je vous jure que j’ignorais que Milo était marié. Jamais je n’aurais cédé à cet homme. Madame, je vous prie de me croire, je suis une femme honnête. »« Je vous crois, n’ayez aucune crainte à ce sujet. »Maria prit de nouveau la main de la jeune femme.
« Si nous sommes venues vous voir, ce n’est pas seulement pour briser vos rêves amoureux et votre idylle romantique avec lui. »« Que me voulez-vous alors ? »Séverine lui saisit la main elle aussi.
« Milo vous a-t-il fait quelques emprunts ces derniers temps ? »« Depuis que nous nous fréquentons, il en a fait une bonne douzaine, effectivement. »« Nous le soupçonnons d’avoir mis en place un trafic de contrefaçons de bijoux et de vêtements. »« Mais, en quoi suis-je concernée ? Ces emprunts me semblent tout à fait légaux. »« A notre avis, ils ne le sont pas tant que cela. Nous avons missionné deux experts pour le vérifier. A quel titre les emprunts ont-ils été faits ? »« Au nom d’une société dont il est prestataire, me semble-t-il. »« Donc, pas en son nom propre, c’est bien ça ? »« Oui, tout à fait. Je ne peux malheureusement pas vous donner l’identité de l’emprunteur. »« Ne vous fatiguez pas, nous le connaissons. »« Ah bon ? »« Oui, les co-emprunteurs sont devant vous. »« Mais… Mais… Comment est-ce possible ? »« Eh bien tout simplement parce que notre cher Milo s’est servi de nous pour se couvrir ma chère. »« Mais… Mais… Je ne comprends pas… »« C’est pourtant très simple. Il a créé trois sociétés dont nous sommes, respectivement les présidentes. Séverine pour la première, moi pour la seconde et, très chère, vous pour la troisième. »« Mais… Mais… »« Laissez-moi finir, vous allez tout comprendre. Il a créé une société de gestion financière. Il a fait quelques emprunts ce qui lui a permis de recueillir votre signature. Il l’a mise au bas du document de création de cette société et vous vous êtes retrouvée PDG. Il en a fait de même pour nous deux. Avec votre société il réalise des emprunts bancaires. Avec les nôtres, il commande la création des contrefaçons et les commercialise. »Mayline se redressa.
« Mais pour faire fabriquer ces contrefaçons, il lui faut les plans. »« Les croquis plus exactement. Mais comme nous sommes, toutes les deux, de bonnes poires, nous ne nous sommes pas douté qu’il avait accès à ces documents qu’il a très facilement scannés. »« Et en quoi suis-je responsable ? »« Mais en lui accordant les prêts bancaires pour un trafic de contrefaçon, vous vous êtes rendue, pour le moins, complice de ce commerce illégal. »Elle se leva soudainement.
« Je ne vais pas me laisser faire. Je vais convoquer mes avocats et lui faire un procès. »« Que vous perdrez immanquablement. Rasseyez-vous. »Séverine avait utilisé un ton si autoritaire que la jeune femme se rassit immédiatement.
« Vous n’avez aucune chance si vous l’attaquez dans ces conditions. Vous, comme nous, êtes signataires, donc responsable. Il nous faut le prendre à son propre piège. Nous avons missionné nos experts, nous attendons leurs conclusions pour mettre un plan de contre-attaque au point. En attendant, vous ne bougez pas une oreille et attendez notre signal, OK ? »« OK »Séverine prit une main de Mayline et une de Maria. Celle-ci fit de même. Séverine les regarda l’une après l’autre.
« Mesdames, nous allons nous unir pour faire tomber cette crapule. Je vous propose que notre devise soit : Trois panthères contre un loup. »
Trois jours plus tard, Séverine convoqua Maria-Amalia et Mayline chez elle pour rencontrer Cyril et Lupo pour le compte-rendu de leurs observations.
Les trois femmes les attendaient devant une tasse de thé.
Le frère de Séverine arriva le premier et Séverine remarqua immédiatement le regard que Maria lui lança.
Cyril était un bel homme, grand, plutôt baraqué, châtain clair aux yeux vairons, noisette et vert, la barbe de trois jours savamment entretenue. Il serra les mains tendues et garda celle de Maria quelques secondes dans la sienne.
Il vint s’asseoir à côté d’elle. Elle semblait changée tout à coup, presque timide et empruntée.
Séverine sourit intérieurement et se tourna vers la porte d’entrée qui venait de s’ouvrir.
Lupo Gregorio, le frère aîné de Maria-Amalia, venait d’entrer et se dirigeait vers le petit groupe.
Maria se leva et l’embrassa.
« Mesdames, je vous présente mon frère Lupo. »Il serra la main de Séverine puis se tourna vers Mayline.
Elle semblait hypnotisée par cet homme de taille moyenne, très élégamment vêtu, at présentant beaucoup de classe. Il arborait quelques cheveux blancs et une adorable moustache crayon en « V ». Elle paraissait comme paralysée et totalement liquéfiée par le regard vert prairie de ce si bel homme.
Il ne lâcha pas sa main, et vint s’asseoir près d’elle.
Séverine resta debout, regarda tour à tour chacune des personnes présente puis prit la parole.
« Cyril et Lupo, vous savez pourquoi vous êtes ici. Nous aimerions entendre le résultat de votre examen des documents que nous vous avons remis. »Cyril se leva et regarda Séverine.
« Voilà ce que j’en pense. Milo a mis en place un réseau parallèle avec trois sociétés supports possédant des comptes au Panama, aux Îles Vierges et à Trinité et Tobago. Ces comptes sont inviolables car situé dans trois des plus efficients paradis fiscaux. Toi, petite sœur, tu es la PDG de celle qui fabrique des bijoux avec la marque Gregh. Maria-Amalia est PDG du même type de société, mais dans la création de vêtements de la marque Gregorio. Enfin, Mayline, vous êtes PDG de la société NUSB, la Northern US Bank, avec laquelle il finance le commerce des deux autres. »Lupo se leva et prit la parole à son tour.
« Les emprunts sont tous faits auprès de la même banque, mais redistribués à chacune des deux sociétés. Les bénéfices des ventes sont récoltés dans trois comptes à la NUSB, à votre nom. Régulièrement des transferts de fonds sont faits depuis la NUSB vers chacun des trois comptes échappant à l’impôt. »« Qu’est-ce que cela signifie juridiquement ? »« Cela signifie tout simplement que vous êtes toutes les trois responsables de la moindre exaction que pourrait commettre Milo au nom de chacune de ces sociétés, car leurs activités sont étroitement imbriquées. »« Mais comment contrecarrer cet escroc ? »Mayline prit la parole.
« Je vais appeler mon frère. Je l’ai déjà informé de l’affaire et il saura nous renseigner sur le sujet. Il est en bas dans un bar et attend mon signal pour nous rejoindre. »Elle prit son iPhone et lança un texto.
Quelques minutes plus tard, on frappa à la porte.
Séverine se leva et alla ouvrir.
Elle se trouva en face de l’américain type, grand, blond, aux corps d’athlète et au visage d’éternel ado, avec des yeux champagne. Il lui sourit et lui tendit la main. Elle resta figée quelques secondes, comme paralysée par le beau regard d’un si bel homme puis, réagissant, lui serra la main en l’invitant à entrer.
Elle le précéda au salon où il alla droit vers sa sœur qu’il prit dans ses bras.
« Je vous présente mon grand frère Dustin. Il est le PDG de Cooper-Wood Agency et un expert en matière d’import-export. Je lui ai montré les mêmes documents que nous avons remis à Cyril et Lupo. Tu veux bien nous expliquer ce que tu as découvert ? »« Milo a mis en place un réseau de fabrication de bijoux fantaisie et de vêtements, tous basés sur des croquis créés par vos soins. Il a deux ateliers de fabrication situés Port Kelang, près de Kuala Lumpur en Malaysie. Sur place, on fabrique les produits et on les estampille de votre marque. Ensuite ils sont transportés par cargo depuis la Malaysie, jusqu’en Inde, à Mumbay où ils sont entreposés en attendant leur acheminement par train de marchandise jusqu’à une plateforme à Delnice en Croatie.
Ils sont ensuite divisés en deux stocks, l’un de bijoux, l’autre de vêtements. Chaque semaine, deux flottes de camions prennent la route pour livrer des plateformes terminales situées dans chaque pays ayant des points de vente. En France à Lunéville, en Italie à Trente, au Danemark à Kolding. De ces entrepôts, la distribution arrose les points de revente chaque semaine. C’est très bien fait et à certainement dû prendre de nombreux mois pour être mis en place. »Séverine reprit la parole.
« Merci Dustin, je pense que nous en savons assez maintenant. Il nous faut monter une stratégie pour faire cesser ce trafic qui porte atteinte à l’image de nos marques respectives et risque gravement de nuire à notre intégrité… »Cyril l’interrompit.
« Et pourrait vous envoyer en prison. »« Séverine se leva.
« Il faut que vous nous aidiez à nous désengager de ces sociétés bidon et qu’on les lui mette à son nom. »Lupo leva la main.
« Rien de plus simple. De la même façon qu’il vous a emprunté votre signature, nous allons scanner la sienne. Ensuite, nous allons rédiger des documents de cession des parts de chaque société et le mettre destinataire et le tour sera joué. »« Mais avant ça, nous retirerons tous les avoirs financiers pour qu’il ne lui reste plus de quoi nous contrer, ni de quoi payer les frais de justice. »« Comment ça les frais de justice ? »« Vous vous doutez bien que dès qu’il verra qu’il a été doublé, il va vouloir nous attaquer en justice. »Cyril regarda sa petite sœur et leva les mains à son tour.
« Comment on s’organise alors ? »Séverine lui sourit et les regarda l’un après l’autre.
« Cyril, je te propose de faire équipe avec Maria-Amalia et de faire le transfert de la société de contrefaçon de vêtements. Lupo et Mayline, vous travaillerez aux transferts des fonds et les mettrez sur un compte off-shore dont nous serons toutes les trois copropriétaires. Dustin et moi on s’occupera de la société de contrefaçon de bijoux. On se donne un mois pour tout régler avant le retour de Milo de Suisse. On se retrouve tous ici à la même heure. »
Milo jubilait. Les affaires marchaient du tonnerre et sa nouvelle conquête, Sofia Riegenthaler, fille du plus grand chausseur de Suisse Romande et du monde, et propriétaire de nombreuses enseignes de chaussures célèbres, était une vraie bombe. Il l’avait rencontrée à New-York où elle faisait un stage auprès de la North US Bank avant de revenir à Genève au siège de la banque familiale, la Freyheitz Corporate Finance. Elle avait eu le coup de foudre pour ce bel italien, beau brun aux yeux de braises qui lui avait fait tourner la tête. Il l’avait invitée pour se rendre au sommet de l’Empire State Building où il l’avait embrassée pour la première fois.
Il lui avait fait une cour empressée, multipliant les petites attentions. Bouquets de fleurs, petite broche en or, bracelet en Agathe et perles de cornaline, bagues empilables et, bien entendu, dîner au Bernardin, le célèbre restaurant français.
Il l’avait revue une fois rentrée en Suisse et l’avait emmenée à Annecy visiter la fabrique de cloche, faire une petite croisière sur le lac et débarquer à Veyrier du Lac pour déjeuner au bord de l’eau chez Yoann Conte.
Le soir, elle lui avait cédé alors qu’il lui proposait un dernier verre à son hôtel.
Elle était littéralement folle de lui. Ils avaient fait l’amour toute la semaine dans la villa qu’il louait pendant son séjour.
Il lui avait parlé plusieurs fois de sa société d’import-export de bijoux et de vêtements de luxe et demandé d’étudier la possibilité de prêts à court terme à la North US Bank.
Pendant qu’elle cherchait les solutions pour ce type d’emprunt, ils vivaient leur idylle avec passion.
Ils sortirent en même temps de la piscine et elle ne put s’empêcher d’admirer son torse musclé et ses abdominaux saillants et joliment dessinés.
Elle s’approcha de lui et lui déposa un léger baiser sur les lèvres.
Il savait que c’était le signe d’une forte excitation. Il la laissa faire avec délectation.
Elle enroula ses bras autour de son cou et l’embrassa plus passionnément cette fois, enroulant sa langue autour de la sienne.
Elle lui caressa les épaules de ses mains et les fit descendre sur sa poitrine glabre.
Elle le poussa doucement jusqu’à ce qu’il s’allonge sur un bain de soleil au coussin moelleux.
Elle caressa ses jambes et descendit jusqu’à ses pieds. Elle remonta lentement, passant les genoux et vint poser ses deux mains sur le renflement du sexe dont la pointe se tendait fièrement.
Elle saisit les élastiques du slip de bain et tira vers le bas. Son sceptre apparut, se dressant contre son ventre.
Elle s’en saisi d’une main et commença par faire des mouvements circulaires, le décalottant et le recalottant en douceur.
Elle se pencha sur lui, ouvrit grand la bouche, et l’engloutit jusqu’au fond de sa gorge.
Il lui avait appris comment rendre fou un homme rien qu’avec sa bouche et comment supporter le passage du cylindre dans son gosier sans avoir des hauts le cœur.
En remontant le long de la tige, elle enroula sa langue autour, la faisant tournoyer et, une fois le pénis sorti de sa bouche, en caressa le méat de la pointe, puis le repris le plus profondément possible.
Elle joua ainsi de longues minutes guettant d’un Œil la montée du plaisir chez son partenaire.
Milo lui prit la tête à deux mains et la fit aller et venir le long de son membre. Il senti qu’il ne durerait plus longtemps et la laissa finir le travail.
Elle accéléra son mouvement et la succion de ses lèvres et sentit le sexe commencer à avoir des premiers soubresauts.
Elle l’avala d’un coup et cessa tout mouvement pendant qu’il s’épanchait à l’intérieur de sa gorge.
Elle avala la liqueur et le relâcha enfin, un sourire triomphant aux lèvres.
« C’était génial mon bébé. Tu es devenue une grande experte tu sais. Ce soir je te ferai l’amour une dernière fois car je pars demain matin. »

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