Pacte avec l'ennemi_5

- Par l'auteur HDS Briard -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Pacte avec l'ennemi_5 Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-04-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Pacte avec l'ennemi_5
Partie 5
« Levez-vous »Comme un seul homme, l’assistance, quoique bien nombreuse puisque la salle du tribunal était pleine à craquée, se leva d’un coup.
La juge Laura Desbelles, présidente du jury et deux autres femmes, ses juges assesseurs entrèrent, suivis par le substitut du Procureur et la greffière.
Le tribunal attendit que la juge s’installe dans son fauteuil et la greffière fit signe à l’auditoire de s’asseoir.
La greffière se tourna vers la juge et lui fit un signe de la main. La présidente du jury prit la parole.
« Monsieur Milo De Conti De Lucas. »Le prévenu se leva et ses trois avocats également.
« Monsieur, vous comparaissez aujourd’hui devant nous car vous êtes accusé de vol de brevet, de faux et usage de faux en matière de contrefaçon et d’escroquerie en bande organisée. Avez-vous compris l’énoncé de la plainte à votre encontre ? »Le plus âgé des avocats se leva.
« Oui, madame la prés… »« Rasseyez-vous maître, c’est à monsieur De Lucas de répondre. »Milo se gratta la gorge et répondit.
« Oui madame la juge… »« Madame la présidente ! Apparemment, vos avocats, en plus de la plus élémentaire des politesses, ne vous ont pas appris comment vous deviez vous adresser à moi. »Milo avait l’air d’un enfant pris sur le fait. Il se tenait debout, légèrement courbé, les épaules rentrées et la tête basse.
« Oui, madame la présidente. »« Bien, vous pouvez vous asseoir. »La présidente se tourna vers le substitut du procureur.
« Nous vous écoutons monsieur le substitut. »L’homme, la cinquantaine aux cheveux poivre et sel, se leva et se saisit d’un document en haut d’un dossier très épais.
« Madame la présidente, mesdames les assesseurs, mesdames messieurs. Je vous confirme que monsieur De Lucas, comparait devant nous aujourd’hui pour répondre aux chefs d’inculpation suivants : vol de brevet, faux, usage de faux, commerce de contrefaçons et escroquerie en bande organisée. Ces délits sont passibles d’une peine de dix ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant s’élever à un million d’euros. »« Merci monsieur le substitut. Monsieur De Lucas, reconnaissez-vous les faits. »Milo se leva, la figure pâle, marquée par le manque de sommeil. Il regarda sur sa gauche vers le banc où se trouvaient les trois femmes à l’origine de son procès et son visage refléta aussitôt les stigmates de la colère et de la haine. Il se tourna vers la présidente et reprit un air moins menaçant.
« Non, madame la présidente, je ne reconnais pas les faits. »« Bien. Vous avez choisi d’être représenté par maître Endolfi, avocat principal, nous l’entendrons le moment venu. »La présidente regarda vers le banc des trois femmes.
« Mesdames, laquelle d’entre vous est l’épouse de monsieur De Lucas ? »Séverine se leva.
« Moi, madame la présidente. »« Vous avez déposé plusieurs plaintes à l’encontre de votre mari et ajouté une demande de divorce pour faute, plus précisément, pour abus de confiance, vol, tentative de corruption et pour adultère et êtes représentée par maître Cooper-Wood, est-ce exact ? »« Oui, madame la présidente. »« Bien, nous avons également deux parties civiles, mesdames Gregorio et Cooper-Wood, représentées, elles aussi, par maître Cooper-Wood. »La présidente se tourna vers le substitut du procureur.
« Veuillez énoncer les faits je vous prie. »Le substitut fit la description, point par point et dans le souci le plus scrupuleux du moindre détail, de la structure qu’avait mis en place Milo. Il arriva à sa conclusion.
« En résumé, monsieur De Lucas comparait devant vous pour un cumul de fraudes financières lui ayant rapporté, au bas mot, plus de trente millions d’euros. Sa méthode peut s’apparenter à celle des plus grands criminels de l’histoire en matière de vol en bande organisée et peut se résumer ainsi. Il a dérobé les croquis brevetés de modèles de bijoux et de vêtements issus de la création d’une des plus célèbres joailleries et d’une des plus célèbres stylistes. Il en a fait faire des contrefaçons dans deux usines implantées en Malaysie et lui appartenant. Il a mis sur pied plusieurs réseaux d’acheminement vers des plateformes, lui appartenant toujours, puis, de ces plateformes vers des entrepôts de distribution pour noyer sa production dans la masse de produits originaux. En outre, monsieur De Lucas et l’unique propriétaire des sociétés, des plateformes et entrepôts, des commerces et des comptes bancaires. »« Bien, que requérez-vous ? »« Nous demandons la peine maximale en la matière, dix ans de réclusion criminelle assujettis d’une peine de sureté de sept ans, un million d’euros d’amende et un préjudice moral et financier qui sera calculé et proposé par chaque partie plaignante. »« Milo se leva de son siège les yeux hors de la tête.
« Mais tout est faux. Ce sont elles les propriétaires des sociétés et des comptes bancaires. C’est moi la victime madame la Pré… »« Rasseyez-vous monsieur De Lucas, vous n’avez pas la parole. Vous ne parlez que lorsque l’on vous interroge. Maître, veuillez rappeler votre client à l’ordre. »S’ensuivit toute une série de témoignage de personnes venant vanter l’honnêteté de Milo auxquels il sembla à l’assistance que la présidente n’était pas dupe.
« Madame De Lucas ? »« Madame Gregh-De Lucas si vous permettez madame la présidente. »« Bien. Vous avez un témoin à appeler ? »« Oui, madame la présidente. »« Faites-le entrer. »Milo se tourna vers l’entrée de la salle et son regard se figea devant l’apparition.
« Mademoiselle, veuillez-vous présenter. »« Je m’appelle Sofia Riegenthaler. »« D’où connaissez-vous monsieur De Lucas et quel témoignage voulez-vous apporter ? »« Je suis la maîtresse de monsieur De Lucas… »Milo se leva de nouveau.
« Mais c’est faux, c’est une mente… »« Asseyez-vous monsieur De Lucas et taisez-vous. Maître, je vous fais un dernier rappel à l’ordre. Faites taire votre client. Reprenez mademoiselle. »« Je suis l’héritière de la marque Riegenthaler, créatrice et fabricante de chaussures de luxe. J’ai été contactée par la plaignante qui m’a présenté tous les méfaits dont elle était victime de la part de son époux. Elle m’a convaincue que je serai certainement sa prochaine victime. J’ai aussitôt demandé que toutes les entrevues avec lui soient filmées afin de fournir des éléments de preuve de sa tentative de vol de brevet et d’extorsion de fonds. J’ai remis les enregistrements à madame De Lucas. Si vous les consultez, vous verrez comment il m’a volé ces croquis et comment il a tenté de me faire porter le chapeau si vous me permettez cette expression. »« Merci mademoiselle, ce sera suffisant. Faites entrer le témoin suivant. »La porte de la salle s’ouvrit et un homme d’âge mur, en costume gris sombre entra et se dirigea directement à la barre.
« Présentez-vous s’il vous plait et apportez-nous votre témoignage. »« Je suis Adrien Legaucerf, directeur adjoint de Brigade de Répression de la Délinquance Financière. Nous pistons monsieur De Lucas depuis plusieurs semaines à la suite d’un contact avec son épouse. Nous avons repéré et mis hors d’état de nuire plusieurs réseaux de fabrication, de transport, de distribution et de commercialisation de contrefaçons dans les domaines de la joaillerie et des vêtements de luxe grâce à une coopération avec Interpol. Nous avons également travaillé avec plusieurs divisions de police européennes et asiatiques pour démanteler un réseau financier issu des ventes de ces contrefaçons et dont les fonds étaient versés sur des comptes, tous ouverts au nom de monsieur De Lucas, dans des paradis fiscaux. Les avoirs non encore transférés ont tous fait l’objet d’une confiscation par le ministère des finances. J’accuse formellement, au nom du gouvernement français, monsieur De Lucas de fraude, de trafic de contrefaçon et de blanchiment d’argent. Le ministère public possède les documents afférents à tous les trafics commerciaux et financiers mis sur pied par monsieur De Lucas. »Séverine regarda son mari et le découvrit tassé sur son siège, le teint blême et le regard perdu, vide d’expression.
La présidente repris la parole, s’adressant à l’avocat de la défense.
« Maître, avez-vous des questions ? »L’avocat se tourna vers Milo qui semblait sans réaction, se pencha et lui tapota l’épaule. Devant son absence de réaction, il se redressa et refit face au juge.
« Non madame la présidente. »Celle-ci fit un léger signe de la tête au policier.
« Merci monsieur le directeur. Nous allons maintenant entendre la partie civile, puis le réquisitoire du ministère public, et nous finirons avec la plaidoirie de la défense. »
Dustin fut brillant dans son réquisitoire contre Milo, au nom de chacune des victimes. Il se désola de l’impossibilité de récupérer les sommes blanchies et conservées dans les coffres des banques inaccessibles des paradis fiscaux et suggéra habilement que l’état français serait naturellement en droit d’exiger, à son tour, des dommages et intérêts pour couvrir les pertes fiscales.
Sa conclusion fut des plus ingénieuse, laissant le soin à la justice et au substitut du procureur d’estimer les sanctions méritées pour autant de délits conjugués, et demandant l’euro symbolique comme dommage et intérêt attendu que les marques et réputations des sociétés des victimes n’avaient pas été entachées d’une quelconque complicité avec les faits commis.
Il ne demanda, qu’une chose, en fait, c’est que le nom de De Conti De Lucas ne soit plus jamais associé aux victimes, à commencer par son épouse et qu’il lui soit reconnu le droit de divorcer d’un tel voyou.
La présidente releva la demande et proposa d’en associer la décision du tribunal dès que le verdict de l’affaire présente serait rendu.

Le réquisitoire du substitut fut implacable, accablant Milo en le désignant comme le grand ordonnateur de ce plan machiavélique et le rendant responsable de tous les faits énoncés à l’ouverture du procès.
En conclusion, il requit la peine maximale de dix ans de prison assujettie d’une période de sureté de huit ans et d’une amende de sept cent mille euros de dommages et intérêts envers l’état français seul lésé dans l’affaire, la partie civile et la victime ayant renoncé à poursuivre le prévenu en la matière.

La présidente donna la parole à la défense. Maître Endolfi se leva, l’air embarrassé et se lança dans un plaidoyer expliquant l’enfance difficile de Milo, les railleries de ses camarades quant à sa condition de noble désargenté, et sa soif de revanche sur la société qui ne l’avait pas épargné.
Il évoqua les tentations provoquées par la promiscuité avec tant de luxe, la vie facile et la sensation de ne pas faire le mal, mais de se donner les moyens de se mettre à l’abri d’un retour vers la pauvreté qu’il avait cherché à fuir toute sa vie.
Il affirma que, jamais, il n’avait voulu nuire aux victimes de son trafic, et qu’il était persuadé que son commerce ne portait aucune atteinte à l’image des prestigieuses marques qu’il avait copiées.
Il termina par une tentative d’amadouement du jury en déclarant qu’il s’agissait de la première infraction à la loi du prévenu, ce qui pourrait attirer l’indulgence du parquet à son endroit, et qu’il demandait pardon aux victimes.

La présidente provoqua une interruption de séance le temps de délibérer.

Quinze minutes suffirent au jury pour rendre sa décision.
La présidente repris la parole.
« Levez-vous monsieur De Lucas. »Milo se leva, la mine défaite, les yeux fixant le sol.
« A la question, le prévenu est-il coupable de vol de brevet, faux et usage de faux en matière de contrefaçon et d’escroquerie en bande organisée et de trafic de contrefaçon et de blanchiment d’argent, le jury a répondu oui à l’unanimité. »Les trois femmes se regardèrent tour à tour avec un sourire épanoui sur le visage.
« Monsieur Milo De Conti De Lucas, je vous condamne à dix ans de réclusion avec une période de sureté de sept ans et à la somme de … »Séverine pris les mains de Maria et de Mayline et les serra très fort.
La présidente repris.
« Madame Gregh De conti De Lucas, je vous accorde le divorce pour faute et adultère L’abus de confiance dont vous avez été victime et les nombreuses infidélités avérées de votre époux nous amènent à reconnaître le caractère de faute. Vous n’avez pas demandé de réparation du préjudice, aussi, nous prononçons ce jour, le divorce, aux torts exclusifs de monsieur De Lucas, et la rupture officielle du mariage vous unissant, ainsi que la fin du contrat de mariage et de la séparation de vos biens. »Séverine se tourna vers Dustin et se jeta dans ses bras. Les effusions allèrent de concert et personne ne vit Milo sortir de la salle d’audience encadré par deux policiers.

Dans la salle des pas perdus, les garçons partirent chercher les voitures pour attendre les jeunes femmes devant le tribunal.
Séverine regarda ses deux amies.
« Qu’est-ce qu’on va faire des trente millions ? »Mayline les regarda malicieusement.
« Plutôt que de le partager bêtement, il faudrait trouver quelque chose qui soit profitable à nous trois. »Maria-Amalia leur prit la main.
« Et si on s’achetait une superbe villa au bord de la mer, sur une île, loin, et qu’on y passe les vacances tous ensemble ? »Séverine regarda ses amies avec un air malicieux.
« Et si on créait une collection de vêtements et de bijoux coordonnés avec une nouvelle marque qui serait à nous trois ? »Mayline les serra contre elle, s’écarta et les regarda tour à tour, puis leva les deux mains au ciel.
« Je sais, on va l’appeler SAM. Séverine, Amelia & Mayline. »Elles des étoiles dans les yeux, puis éclatèrent de rire.

La plage de Moorea Beach était lumineuse en ce début d’après-midi ensoleillé. L’eau turquoise était calme et seuls, quelques bateaux ancrés à marée basse habitaient ce petit coin de paradis.
Le jardin de la villa avait été aménagé spécialement pour l’occasion et regorgeait d’invités, sagement assis sur des bancs confortables aux coussins moelleux et rembourrés. Trois allées identiques séparaient les rangées.
Devant le parterre des invités, trois arches décorées trônaient majestueusement.
Les trois couples s’avancèrent en même temps au son de la Marche Nuptiale de Mendelssohn.
Les sourires du public les accompagnèrent jusqu’aux arches.
La juge Laura Desbelles les attendait, en tailleur et bijoux SAM, évidemment. Elle qui, lors du procès, avait présenté un visage solennel et fermé, arborait aujourd’hui, un sourire radieux et légèrement hâlé.
Elle s’avança jusqu’au pupitre situé en face de l’arche de gauche.
Elle leva la main vers l’assistance pour réclamer le silence.
« Mesdames et messieurs, nous sommes réunis aujourd’hui, dans ce merveilleux décor, pour procéder à l’union de cet homme et de cette femme. Je tiens tout d’abord à dire que j’ai été honorée de me voir proposé de célébrer ces trois mariages, non seulement parce que j’aime que les histoires aient une belle fin, mais aussi et surtout, parce que j’ai une profonde estime pour les trois futures mariées. »Elle but quelques gorgées d’eau et repris.
« Monsieur Lupo Gregorio, acceptez-vous de prendre pour épouse légitime mademoiselle Mayline Cooper-Wood ici présente. »Lupo, qui faisait face à la jeune femme, la regarda dans les yeux, un sourire éclatant sur le visage. Il lui prit la main droite.
« Oui, je le veux. »« Mademoiselle Mayline Cooper-Wood, acceptez-vous de prendre pour époux, monsieur Lupo Gregorio ici présent. »Mayline mit sa main gauche sur celle de son prétendant.
« Oui, de tout mon cœur, je le veux. »La juge se déplaça et vint devant le pupitre en face de l’arche de droite.
« Monsieur Cyril Gregh, voulez-vous prendre pour épouse, mademoiselle Maria-Amelia Gregorio, ici présente ? »Cyril prit les deux mains de Maria.
« Oui, je le veux. »« Mademoiselle maria-Amelia Gregorio, acceptez-vous de prendre pour époux Cyril Gregh ici présent. »Maria sourit.
« Oh oui, je le veux. »La juge se déplaça de nouveau et vint devant le pupitre en face de l’arche centrale.
« Monsieur Dustin Cooper-Wood, acceptez-vous de prendre madame Séverine Gregh ici présente pour épouse ? »Le jeune homme caressa la joue de la jeune femme et lui prit la main.
« Oui, je le veux. »« Madame Séverine Gregh, acceptez-vous de prendre pour époux monsieur Dustin Cooper-Wood ici présent ? »« Oui, de tout mon cœur, je le veux. »La juge se recula d’un pas, regarda les trois couples en face d’elle et leur adressa son plus beau sourire.
« Au nom des pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare unis par les liens du mariage. »

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