Un os avant la noce_3
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-07-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Un os avant la noce_3
Partie 3
Clem regarda tour à tour ses deux amis.
- Et si vous renvoyiez ces trois poufs et qu’on se faisait une soirée entre mecs ?
Petit Jo lui sourit malicieusement.
- Ouais ouais ouais. Toi tu veux nous ruiner au poker, c’est ça ?
- Pas spécialement, mais on peut faire un poker, effectivement.
Nounours se grata la tête.
- Ben mince ! Nous on avait prévu de s’éclater avec les nanas. Qu’on se les refile pour les baiser toutes au moins une fois. Avec ça, t’aurais eu ta dose de sexe pour la soirée, voire la nuit. Là, j’sais plus quoi faire moi !
Les deux autres se regardèrent quelques secondes en silence puis éclatèrent de rire.
Clem lui tapa dans le dos.
- T’inquiète mon Nounours, les filles ne le sauront pas. On va s’éclater tous les trois et après, au dodo. Au fait, j’y pense. Qu’est-ce qui est prévu pour demain matin ? Si j’ai trop picolé ce soir, il faudra me secouer car le réveil ça risque de ne pas être suffisant.
- Ben normalement, on a pour mission de te réveiller et ensuite d’aller réveiller les nanas.
Clem se gratta la tête.
- Mais où est-ce qu’elles vont dormir ?
- Chez la daronne à Yun !
- Bon c’est pas à cent bornes, ça devrait aller. Alors, on le fait ce poker ?
Petit Jo se leva et alla voir les trois filles qui attendaient sur le canapé.
Après avoir expliqué la situation, il sortit une liasse de billets de sa poche et régla ce qu’il leur devait.
Elles encaissèrent l’argent et quittèrent les lieux sans même un aurevoir.
Le garçon revint s’assoir et sortit son mobile de sa poche. Il composa un numéro et la connexion fut quasi instantanée.
- Bonsoir, je voudrais que vous nous renouveliez les boissons s’il vous plait.
Il raccrocha et posa négligemment le cellulaire sur la table.
Clem le regarda l’air étonné.
- Tu as appelé qui ?
- Oh, un pote à mon père qui tient une surface d’alimentation des bars de la région. J’ai fait un deal avec lui pour qu’il nous approvisionne à la demande.
Clem regarda avec tendresse son pote, appréciant le côté désinvolte mais toujours efficace qu’il aimait chez lui.
Quand il s’agissait de faire plaisir à un ami, Petit Jo était le roi de la démerde !
Nounours posa deux jeux de cinquante et une cartes sur la table et une mallette contenant trois jeux d’une cinquantaine de jetons de couleurs différentes. Il posa les bleus devant Clem, les rouges devant Petit Jo et les noirs devant lui.
- Messieurs, les enjeux sont très simples. Pour chaque levée, celui qui emporte la mise choisit quelle boisson les deux perdants devront ingurgiter. Un verre par levée, rien de moins, rien de plus.
Clem éclata de rire et lui tapa sur l’épaule.
- Mais c’est une vraie course à la saoulerie que tu nous proposes là.
- Allons, il faut commencer à t’habituer aux jeux des vrais hommes. N’oublie pas que tu te maries demain.
Ils se mirent à jouer et Clem emporta la première levée.
- Bon, ben c’est à moi de choisir ce que vous allez boire.
Petit Jo se leva et alla chercher trois verres, de petit format, ne devant pas contenir plus de trois ou quatre centilitres de boisson.
Nounours regarda le verre que lui tendit son pote en faisant une grimace.
- Avec si peu, va falloir attendre longtemps avant qu’on soit bourrés.
Petit Jo saisit le sien et regarda son ami.
- Tant mieux, on pourra aller jusqu’au bout de la nuit.
Le temps passait et les levées s’enchaînaient, remportées presque à tour de rôle par chacun des trois amis.
Clem sentait que la tête lui tournait et se leva pour aller se rafraîchir le visage dans la salle de bain.
L’eau fraîche lui fit du bien et il s’aspergeât abondamment avant de couper le robinet et de s’essuyer minutieusement.
Il revint dans le salon où les deux garçons l’attendaient.
- Bon, ça y est, t’as pissé ?
- Eh, c’est bon les mecs. J’ai bien le droit à un petit moment d’intimité quand même.
- Ouais. Tu sens que tu vas prendre la dérouillée, alors tu essayes de gagner du temps.
Petit Jo et Nounours savaient depuis longtemps que leur ami ne tenait pas l’alcool aussi bien qu’eux et ils n’arrêtaient pas de se lancer des regards et des clins d’œil de connivence depuis le début de la partie.
Clem marcha à travers la pièce, tournant autour de la table pour ne pas se rassoir trop vite.
- Dites les gars. Elles font quoi les filles à l’heure qu’il est.
Petit Jo sembla s’énerver un peu.
- Mais qu’est-ce qu’on s’en fout. Allez, reviens jouer.
- Vous croyez qu’elles sont rentrées chez la mère à Yun ?
Nounours se leva et commença à suivre Clem.
- Ben moi j’crois qu’elle y sont depuis un bon moment. Comme nous, elles en ont fini avec les jeux à la con dehors.
- Ah. Et vous savez ce qu’elles ont prévu pour Solv ?
Petit Jo regarda Nounours et mis un index sur sa bouche lui signifiant de ne rien dire.
Il regarda Clem pour vérifier qu’il n’avait pas vu son geste.
- Non, aucune idée. Tu sais, elles doivent avoir prévu des jeux de filles, type jouer à la poupée ou autre.
Clem éclata de rire et s’arrêta de marcher provoquant une bousculade avec Nounours qui le suivait de trop près pour s’arrêter à temps.
- Mais que t’es bête. Si tu crois que Solv va jouer à la poupée, tu rêves mon pauvre. Solv elle ne joue plus à la poupée depuis bien longtemps.
Il reprit sa marche autour de la pièce, suivi par un Nounours qui ne perdait pas Petit Jo des yeux lui lançant des regards interrogateurs.
Clem questionna de nouveau son ami.
- Non, mais sérieux. Vous connaissez le programme des filles pour Solv ?
- Pas la moindre idée.
Clem s’arrêta de nouveau, recevant immédiatement Nounours dans son dos.
- Eh les gars. Vous n’allez pas me faire croire que les filles et vous ne vous êtes pas consultés pour organiser tout ça ?
- Ben si, qu’est-ce que tu crois ? Qu’on est trop nazes pour le faire de notre côté ?
- Ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais pour être sûrs que tout sera synchronisé, qu’on ne se croise pas de la journée, vous avez bien dû vous entendre avec Yun et Opa. Je me demande même si vous n’avez pas calqué les animations pour ne pas avoir à inventer chacun de son côté.
Il se tourna vers Nounours et le pointa de l’index.
- Hein ? Tu veux me faire croire, toi, que tu as imaginé toutes ces activités sans l’aide de personne ?
Nounours eut l’air étonné de l’interrogation directe de son pote. Il jeta un œil du côté de Petit Jo et allait répliquer lorsque Clem le prit par les épaules et lui fit tourner le dos à celui dont il semblait attendre les consignes.
- Allez, dis-moi la vérité. C’est les filles qui ont tout imaginé et vous vous êtes calqués sur elles ?
- Non, mais, …Il tenta de tourner la tête vers la table mais les mais de Clem l’en empêchèrent.
- Non mon pote, pas comme ça. Tu vas me répondre sans regarder Petit Jo. Et toi tu restes là-bas et tu ne lui fais aucun geste.
Le garçon semblait complétement perdu et embarrassé.
- Mais pourquoi c’est toujours à moi que tu demandes ?
- Parce que je sais que tu ne pourras pas me mentir. Allez Nounours. On se connaît depuis longtemps. Je sais que tu es un mec bien. T’as pas besoin de me raconter des salades pour que je t’apprécie. Je t’aime comme un frère et je te connais assez pour savoir que, toi et ce faux-frère qui es assis là-bas, vous vous êtes raccrochés aux wagons. Je connais Yun, je sais à quel point elle aime jouer les cheftaines. C’est elle qui a tout manigancé, tout imaginé et vous a imposé l’idée qu’elle serait la grande organisatrice.
Il tapota la joue du garçon.
- Allez, y a pas de honte à avoir. La Yun, c’est son truc. Tout le monde le sait. Et qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour Solv. Alors, du même coup, elle a imaginé pour elle et moi, point barre. Y a pas à hésiter pour me le dire. Je l’ai compris.
Petit Jo se leva avec trois verres dans une main et une bouteille de rhum dans l’autre.
Il s’approcha de ces deux camarades et leur tendit un verre qu’il remplit aussitôt.
- Allez les gars, assez de questions. On trinque à ton mariage.
Clem laissa ses deux amis boire mais ne toucha pas à son verre.
- Je ne boirais pas avant que vous m’ayez répondu. Qui est-ce qui a prévu le programme de cette journée ?
Petit Jo sembla s’énerver.
- Mais nous quatre à la fin. Tu nous prends pour des débiles ? Tu crois qu’on allait laisser la Yun tout organiser pour mieux s’en attribuer le mérite et s’en vanter demain ?
Clem prit la bouteille des mains de Petit Jo et la posa sur le sol.
- Tu esquives ma question. Je vais vous le demander pour la dernière fois. Si vous ne me répondez pas franchement, je me casse.
Petit Jo regarda Nounours qui l’interrogea du regard, puis se tourna vers Clem.
- Bon allez, d’accord, c’est yun qui a imposé son programme.
Clem mis ses bras autour des épaules de ses deux potes.
- Ben voilà, c’était pas compliqué. Ça ne vous enlève rien du tout. Vous êtes toujours les deux mecs les plus chiants de la terre, mais aussi les deux mecs que j’aime comme des frères.
Clem retourna s’asseoir suivi des deux garçons.
On sonna à la porte et Petit Jo se précipita pour ouvrir.
Un livreur apporta un carton qui laissa entendre le bruit de bouteilles s’entrechoquant lorsqu’il passa dans les bras de petit Jo.
Il posa le carton sur la table basse et revint signer le bon de commande du livreur qui les salua et quitta l’appartement.
Le garçon ouvrit le carton.
- Voyons un peu ce qu’on nous apporte là.
Il sortit une douzaine de bouteille différentes d’alcool et les étala sur la table.
- On devrait avoir de quoi terminer notre partie les mecs.
Il revint s’asseoir à la table et prit les cartes commençant à les distribuer.
Clem et Nounours le rejoignirent.
Le futur marié avait l’air de réfléchir et ne prit pas ses cartes.
Nounours s’en aperçu et l’apostropha.
- Oh, on joue !
Clem tapa du plat de la main sur la table en regardant Petit Jo.
- Attend ! … Mais … Si nos deux enterrements ont été imaginés par Yun, ça veut dire qu’elle a prévu la même chose pour Solv que pour moi ?
Son copain le regarda l’air incrédule.
- Heu, c’est probable, pourquoi ?
Les deux garçons virent leur copain se lever et partir en direction de la porte comme une furie.
- Hé, où tu vas ?
La porte d’entrée était fermée à clé et Clem resta immobile devant elle, la main sur la poignée. Ils le rattrapèrent.
- Qu’est-ce que tu fais ?
Il se retourna vers eux.
- Si nos deux enterrements étaient les mêmes, ça veut dire que Yun a prévu des escort boys. Tu comprends ?
- Heu, sans doute, oui, peut-être. Mais qu’est-ce que ça peut faire ?
- Qu’est-ce que ça peut faire, tu me demandes qu’est-ce que ça peut faire ?
Il avait crié et saisit les deux garçons par le revers de la chemise.
- Ça veut dire que, sans doute à l’heure qu’il est, Solv est en train de coucher avec un mec. Voilà ce que ça veut dire.
Nounours et petit Jo se regardèrent. Ils venaient de comprendre la furie qui animait leur ami.
- Ouvre-moi cette putain de porte, il faut que j’y aille.
- Avec tout ce que tu as bu, n’y pense même pas. Jamais je ne t’ouvrirai cette porte.
Clem prit le garçon par le col et le souleva du sol.
- Tu me donnes cette clé ou je défonce la porte avec ton corps.
Il mit la main dans sa poche et en ressortit un trousseau.
- Tiens, la voilà ta clé.
Clem essaya les clés une par une avant de trouver la bonne. Il ouvrit la porte et se précipita dans les escaliers en courant, dévalant les marches trois par trois.
Les gars l’ayant suivi furent vite essoufflés et le hélèrent.
- Attends-nous !
Arrivés en bas, ils le trouvèrent sur son scooter cherchant désespérément ses clés dans la poche de son pantalon.
- Putain de clés. Où est-ce que je les ai mises ?
Petit Jo leva sa main avec dedans le trousseau que cherchais son pote.
- C’est moi qui les ai. Pas question que tu conduises dans cet état, et seul en plus. C’est moi qui vais vous emmener.
Clem descendit de son scooter et poussa son copain le tournant vers le parking.
- Alors vas-y, emmène-nous là-bas.
Ils montèrent dans la 4L de collection de Petit Jo. Elle partit au quart de tour et ronronna au démarrage.
Petit Jo conduisit lentement en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse, ne voulant pas être obligé de souffler dans le ballon dans son état.
Ils mirent un bon quart d’heure pour arriver sur le parking de l’hôtel-restaurant des parents de Yun.
Clem descendit le premier et se précipita à l’entrée.
Tout était éteint et l’endroit semblait complétement désert. Il essaya d’ouvrir la grande porte d’entrée.
- Putain, mais par où on rentre ?
Petit Jo tapota l’épaule de son ami et lui montra son trousseau de clé.
- Pas de panique, j’ai la clé de l’entrée de service.
Il entraina ses deux camarades et ils firent le tour de l’établissement.
Ils arrivèrent devant un portillon que Petit Jo ouvrit, puis devant la porte arrière du resto.
Il la déverrouilla et entra le premier.
Ils perçurent une musique assourdie, semblant venir de l’autre bout de l’édifice.
Petit Jo qui connaissait très bien les lieux, du fait qu’il était le petit copain de Yun, les guida.
Ils traversèrent le bar, la salle du restaurant, les cuisines et débouchèrent dans le hall de l’entrée de la partie hôtel.
Il n’y avait pas un bruit en dehors de la musique feutrée vers laquelle ils se dirigeaient.
Petit Jo ouvrit une ultime porte et ils débarquèrent dans un salon confortablement meublé avec de la moquette au mur.
Plusieurs canapés formaient un immense carré avec aux trois angles une table basse jonchée de bouteilles d’alcool.
Sur le premier canapé, ils découvrirent Yun, nue, avec un gars en train de lui lécher l’entrejambe. De dos, il avait l’air très grand et large d’épaule.
Sur le second canapé, un couple était en position de soixante-neuf et ils reconnurent Opa en train de sucer la bite d’un gars, à cheval sur lui.
Petit Jo et Nounours, qui était le petit ami d’Opa, crièrent en même temps.
- Oh putain de merde !
Les deux filles redressèrent la tête et poussèrent un cri en voyant les trois garçons.
Elles se levèrent et prirent un vêtement pour cacher leur nudité.
Le premier Petit Jo repris son sang-froid.
Il s’approcha de Yun et la pointa du doigt.
- Espèce de salope. Comment as-tu pu me faire ça ?
De son côté Nounours fit trois pas et prit le gars, les deux mains cachant son sexe, par le cou.
- Toi, merdeux, tu ramasse tes nippes et tu te casses vite fait.
Le gars ne se le fit pas dire deux fois. Il chercha ses vêtements, en fit un baluchon et se précipita vers la porte, suivi de près par son collègue.
Yuna se rhabillait en regardant petit Jo l’air désolé.
- Excuse-moi mon lapin, j’ai pas mal picolé et je ne sais pas ce qu’il m’a pris.
- Ferme ta gueule. Vous aviez bien préparé votre coup. Vous vous êtes dit : les mecs sont en train de se bourrer la gueule, profitons-en, personne ne le saura.
- Non, ce n’était pas du tout prémédité. On devait juste avoir un spectacle de striptease, rien de plus. Mais les mecs ont planté leurs bites devant notre nez et ça a dérapé. Mais je te promets qu’on n'a pas couché avec.
Nounours qui était resté silencieux jusque-là repoussa violemment Opa qui tentait de le prendre dans ses bras.
- Casse-toi, tu pues ce mec.
- Oh honey, comment tu me traites.
- Je te traite comme la pute que tu es. Et dire que si on n’était pas venus, on n’en aurait jamais rien su. Hein ? Tu lui aurais pompé le dard et quoi d’autre encore ?
- Pardonne-moi Honey, j’étais bourrée. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
- Toi aussi, il t’a mis son sgueg devant le nez et tu l’as gobé au passage ?
- Mais non, pas du t …- Ferme-là, tu me dégoûtes. Vous vous êtes bien foutues de notre gueule toutes les deux.
Clem regardait le spectacle l’air désolé pour ces deux potes dont l’infortune le touchait. Il avait toujours pensé que le fait que ses deux meilleurs amis sortent avec les deux meilleures amies de sa copine était une heureuse fortune pour leur amitié à tous.
Il avait tout fait pour pousser Yun dans les bras de Petit Jo.
Elle était sûre de sa beauté, mais l’assurance et la position sociale du garçon l’avait immédiatement impressionnée.
Elle lui était littéralement tombée dans les bras lors d’un anniversaire et il lui semblait qu’ils coulaient le parfait amour.
Il avait évoqué l’idée de mariage à son pote qui ne disait pas non et promis d’y réfléchir sérieusement après ce premier mariage.
Les parents du couple étaient des amis de longue date, cette relation était vouée au plus bel avenir.
Pour Opa et Nounours, ce ne fut pas aussi simple. Opa multipliait les petits copains et avait toujours dit que les gros durs, ça n’était pas « sa came ».
Un soir en boîte, elle eut maille à partir avec deux ex qui n’avait pas apprécié d’être évincés par un troisième présent et qui les narguait.
La jeune fille ayant compris le manège de son petit copain le congédia sur le champ. Les deux autres se tordirent de rire devant l’infortune du troisième.
Au lieu de s’expliquer, entre hommes, ils s’en prirent tous les trois à la jeune fille, le troisième la giflant même devant le public qui assistait à l’échauffourée.
Nounours intervint et en poussa deux qui s’écroulèrent en travers d’une table dont ils renversèrent le contenu, puis saisit le gifleur par le col, le menaçant du poing.
- Dis-donc connard, je rêve ou tu viens de gifler ma copine ?
- Quoi, c’est déjà ta copine ? Non mais quelle salope. Y a pas dix minutes elle parlait de m’emmener chez elle pour qu’on couche ensemble et là tu me dis que cette salope est ta cop…Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, d’un direct à la mâchoire, Nounours le fit définitivement taire en l’allongeant pour le compte.
Les deux autres tentaient de se relever lorsqu’il en gifla un et mit son pied aux fesses du second.
Sans demander leur reste, ils décampèrent illico.
Se retournant vers Opa, il l’a reçu dans les bras et elle lui posa un gros baiser sur la bouche en guise de remerciement.
- Merci Nounours. Toi tu es un vrai gentleman. Sans toi, ces trois cons m’auraient fait du mal.
- Personne ne te fera du mal tant que je serai dans les parages.
Elle lui voua une reconnaissance éternelle et une admiration sans borne. Le lendemain ils sortaient ensemble et elle abandonna ses frasques amoureuses pour se consacrer à son Honey comme elle se mit à l’appeler.
Il en était là de ses pensées lorsqu’il s’aperçut qu’il ne voulait pas être le témoin de la suite des débats.
- Mais où est Solv ?
Yun et Opa se regardèrent et les conversations s’arrêtèrent instantanément.
Clem s’approcha d’Opa.
- Tu dois bien le savoir puisque c’est toi qui as préparé ce formidable gâchis.
La jeune fille se pelotonna contre Nounours afin qu’il la protège du jeune homme.
Voyant qu’il n’aurait pas de réponse, il se tourna vers Yun.
- On est dans l’hôtel restaurant de tes parents. Ne me dis pas que vous avez abandonné Solv sur votre parcours.
Tout en parlant, il s’aperçut que la musique s’était arrêtée et qu’il lui semblait entendre des murmures de l’autre côté d’une porte fermée.
Il se dirigea vers elle quand les deux filles, qui s’étaient rhabillées, se précipitèrent sur lui.
- Non, n’entre pas. Elle était pas bien et on l’a envoyée dormir.
- Ben je vais aller lui souhaiter bonne nuit.
- Il repoussa les deux filles et ouvrit la porte.
Il entra dans la loge du gardien de l’hôtel.
Elle était meublée d’une table, de deux chaises, d’une commode sur laquelle se trouvait la chaîne hifi ayant diffusé la musique, et d’un lit.
Sur le lit, il y avait Solv, nue et couchée sur le dos et, entre ses jambes, un gars, nu lui aussi, à genou et qui se préparait à la pénétrer.
Les murmures venaient de la bouche de la jeune fille qui baragouinait des mots incompréhensibles.
Il resta interdit devant le spectacle.
Solv noua ses bras autour du cou du garçon et murmura.
- Oui mon Clem, viens, fais-moi l’amour.
Le gars donna un coup de rein et la transperça puissamment.
Solv ouvrit les yeux et découvrit le visage du garçon.
Elle poussa un hurlement et, en plaçant ses pieds contre son ventre, le repoussa énergiquement.
Il fut propulsé sur le dos et tomba du lit, exposant un sexe impressionnant et encore raide.
Solv, tout en hurlant saisit le drap et s’en couvrit, se recroquevillant dans une position fœtale.
Le garçon se relava, sa bite perdant de la superbe et voulut atteindre la porte. Clem serra les poings, prêt à lui asséner un coup.
Opa le saisit par le bras et l’écarta du passage.
Le gars se précipita hors de la pièce et courut récupérer ses affaires.
Clem le suivit du regard et le vit quitter le salon.
Il se tourna vers le lit et regarda tristement la forme immobile sous le drap, une larme coulant sur sa joue.
Il s’approcha et saisit le drap près de la tête de lit et tira d’un coup dévoilant la jeune fille.
Elle tourna la tête, le vit et hurla.
- Mon Dieu, Clem. Mais, … mais, … qu’est-ce que tu fais là ?
Le jeune homme lâcha le drap et la regarda tristement.
- Je suis venu voir comment tu t’amusais.
- Mais, non, … ce n’est pas ce que tu penses.
- Ah bon ? Ce n’est pas ce que je pense ? Et c’est quoi, ce que je pense ?
- Attends, je vais t’expliquer.
Clem lui tourna le dos et alla à la porte dont Opa bouchait la sortie.
- C’est inutile, crois-moi, c’est inutile.
Il bouscula Opa et sortit de la pièce.
La jeune fille regarda Solv puis sortit à son tour, refermant derrière elle.
Elle courut et rattrapa le garçon alors qu’il sortait du salon.
Elle lui saisit le bras.
- Attend Clem, ne pars pas. S’il y a quelqu’un à blâmer ici, c’est moi.
Le jeune homme arrêta de marcher et la regarda.
- Mais je ne blâme personne Opa. Vous avez sans doute voulu lui faire plaisir afin qu’elle se tape un beau mec la veille de son mariage.
- Non, ce n’est pas ça. Tu sais, on avait pas mal bu et les mecs ne devaient ne nous faire qu’un strip. Mais si ça a dérapé, c’est de notre faute à Yun et moi. On n’a pas arrêté de lui remplir son verre pour qu’elle soit bourrée et qu’elle se laisse aller.
- Ben c’est réussi, elle s’est vraiment laissé aller.
- Non, tu ne comprends pas. Elle ne voulait pas du strip, ni des mecs. Elle voulait rentrer chez elle. Quand les gars ont débarqué, elle voulait partir. Yun et moi on l’a supplié de regarder le spectacle, juste pour rigoler. C’est ensuite que les mecs ont poussé le strip jusqu’au bout et on commencé à balancer leurs queues devant nos yeux.
- Et comme vous deux, elle a gobé celui qui passait à sa portée.
- Pas du tout, elle est tombée dans les pommes.
- Quoi ?
- Oui, elle s’est évanouie. Sans doute l’alcool. Elle s’est écroulée et est tombée de la chaise. Alors le gars l’a prise dans ses bras et a demandé où il pouvait l’allonger. Je lui ai indiqué la loge et il l’y a emmenée.
Elle le regarda pour la première fois dans les yeux.
- Voilà, tu connais la suite.
- Oui, comme tu dis je connais la suite.
- Non, ne la condamne pas. Elle a certainement dû croire que c’était toi qui étais avec elle dans le lit quand elle a repris connaissance.
- Ben voyons, je vais te croire.
- Mais oui. Quand le mec lui a mis sa bite, tu as vu toi-même sa réaction. Elle a hurlé et l’a repoussé. C’est pas une preuve ça ?
Clem ne savait plus. Il était complétement perdu et choqué. Il s’apprêtait à partir définitivement, en dépit des explications de Yun, lorsque Solv apparut et lui prit la main.
- Viens, il faut que je te parle. Ne pars pas comme ça, c’est trop con.
Les larmes coulaient sur ses joues et il ne voulait pas pleurer devant elle.
Il se laissa pourtant tirer par le bras et suivi sa copine qui l’entraina dans une autre pièce, servant de petit salon privé où elle referma la porte sur eux.
Clem regarda tour à tour ses deux amis.
- Et si vous renvoyiez ces trois poufs et qu’on se faisait une soirée entre mecs ?
Petit Jo lui sourit malicieusement.
- Ouais ouais ouais. Toi tu veux nous ruiner au poker, c’est ça ?
- Pas spécialement, mais on peut faire un poker, effectivement.
Nounours se grata la tête.
- Ben mince ! Nous on avait prévu de s’éclater avec les nanas. Qu’on se les refile pour les baiser toutes au moins une fois. Avec ça, t’aurais eu ta dose de sexe pour la soirée, voire la nuit. Là, j’sais plus quoi faire moi !
Les deux autres se regardèrent quelques secondes en silence puis éclatèrent de rire.
Clem lui tapa dans le dos.
- T’inquiète mon Nounours, les filles ne le sauront pas. On va s’éclater tous les trois et après, au dodo. Au fait, j’y pense. Qu’est-ce qui est prévu pour demain matin ? Si j’ai trop picolé ce soir, il faudra me secouer car le réveil ça risque de ne pas être suffisant.
- Ben normalement, on a pour mission de te réveiller et ensuite d’aller réveiller les nanas.
Clem se gratta la tête.
- Mais où est-ce qu’elles vont dormir ?
- Chez la daronne à Yun !
- Bon c’est pas à cent bornes, ça devrait aller. Alors, on le fait ce poker ?
Petit Jo se leva et alla voir les trois filles qui attendaient sur le canapé.
Après avoir expliqué la situation, il sortit une liasse de billets de sa poche et régla ce qu’il leur devait.
Elles encaissèrent l’argent et quittèrent les lieux sans même un aurevoir.
Le garçon revint s’assoir et sortit son mobile de sa poche. Il composa un numéro et la connexion fut quasi instantanée.
- Bonsoir, je voudrais que vous nous renouveliez les boissons s’il vous plait.
Il raccrocha et posa négligemment le cellulaire sur la table.
Clem le regarda l’air étonné.
- Tu as appelé qui ?
- Oh, un pote à mon père qui tient une surface d’alimentation des bars de la région. J’ai fait un deal avec lui pour qu’il nous approvisionne à la demande.
Clem regarda avec tendresse son pote, appréciant le côté désinvolte mais toujours efficace qu’il aimait chez lui.
Quand il s’agissait de faire plaisir à un ami, Petit Jo était le roi de la démerde !
Nounours posa deux jeux de cinquante et une cartes sur la table et une mallette contenant trois jeux d’une cinquantaine de jetons de couleurs différentes. Il posa les bleus devant Clem, les rouges devant Petit Jo et les noirs devant lui.
- Messieurs, les enjeux sont très simples. Pour chaque levée, celui qui emporte la mise choisit quelle boisson les deux perdants devront ingurgiter. Un verre par levée, rien de moins, rien de plus.
Clem éclata de rire et lui tapa sur l’épaule.
- Mais c’est une vraie course à la saoulerie que tu nous proposes là.
- Allons, il faut commencer à t’habituer aux jeux des vrais hommes. N’oublie pas que tu te maries demain.
Ils se mirent à jouer et Clem emporta la première levée.
- Bon, ben c’est à moi de choisir ce que vous allez boire.
Petit Jo se leva et alla chercher trois verres, de petit format, ne devant pas contenir plus de trois ou quatre centilitres de boisson.
Nounours regarda le verre que lui tendit son pote en faisant une grimace.
- Avec si peu, va falloir attendre longtemps avant qu’on soit bourrés.
Petit Jo saisit le sien et regarda son ami.
- Tant mieux, on pourra aller jusqu’au bout de la nuit.
Le temps passait et les levées s’enchaînaient, remportées presque à tour de rôle par chacun des trois amis.
Clem sentait que la tête lui tournait et se leva pour aller se rafraîchir le visage dans la salle de bain.
L’eau fraîche lui fit du bien et il s’aspergeât abondamment avant de couper le robinet et de s’essuyer minutieusement.
Il revint dans le salon où les deux garçons l’attendaient.
- Bon, ça y est, t’as pissé ?
- Eh, c’est bon les mecs. J’ai bien le droit à un petit moment d’intimité quand même.
- Ouais. Tu sens que tu vas prendre la dérouillée, alors tu essayes de gagner du temps.
Petit Jo et Nounours savaient depuis longtemps que leur ami ne tenait pas l’alcool aussi bien qu’eux et ils n’arrêtaient pas de se lancer des regards et des clins d’œil de connivence depuis le début de la partie.
Clem marcha à travers la pièce, tournant autour de la table pour ne pas se rassoir trop vite.
- Dites les gars. Elles font quoi les filles à l’heure qu’il est.
Petit Jo sembla s’énerver un peu.
- Mais qu’est-ce qu’on s’en fout. Allez, reviens jouer.
- Vous croyez qu’elles sont rentrées chez la mère à Yun ?
Nounours se leva et commença à suivre Clem.
- Ben moi j’crois qu’elle y sont depuis un bon moment. Comme nous, elles en ont fini avec les jeux à la con dehors.
- Ah. Et vous savez ce qu’elles ont prévu pour Solv ?
Petit Jo regarda Nounours et mis un index sur sa bouche lui signifiant de ne rien dire.
Il regarda Clem pour vérifier qu’il n’avait pas vu son geste.
- Non, aucune idée. Tu sais, elles doivent avoir prévu des jeux de filles, type jouer à la poupée ou autre.
Clem éclata de rire et s’arrêta de marcher provoquant une bousculade avec Nounours qui le suivait de trop près pour s’arrêter à temps.
- Mais que t’es bête. Si tu crois que Solv va jouer à la poupée, tu rêves mon pauvre. Solv elle ne joue plus à la poupée depuis bien longtemps.
Il reprit sa marche autour de la pièce, suivi par un Nounours qui ne perdait pas Petit Jo des yeux lui lançant des regards interrogateurs.
Clem questionna de nouveau son ami.
- Non, mais sérieux. Vous connaissez le programme des filles pour Solv ?
- Pas la moindre idée.
Clem s’arrêta de nouveau, recevant immédiatement Nounours dans son dos.
- Eh les gars. Vous n’allez pas me faire croire que les filles et vous ne vous êtes pas consultés pour organiser tout ça ?
- Ben si, qu’est-ce que tu crois ? Qu’on est trop nazes pour le faire de notre côté ?
- Ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais pour être sûrs que tout sera synchronisé, qu’on ne se croise pas de la journée, vous avez bien dû vous entendre avec Yun et Opa. Je me demande même si vous n’avez pas calqué les animations pour ne pas avoir à inventer chacun de son côté.
Il se tourna vers Nounours et le pointa de l’index.
- Hein ? Tu veux me faire croire, toi, que tu as imaginé toutes ces activités sans l’aide de personne ?
Nounours eut l’air étonné de l’interrogation directe de son pote. Il jeta un œil du côté de Petit Jo et allait répliquer lorsque Clem le prit par les épaules et lui fit tourner le dos à celui dont il semblait attendre les consignes.
- Allez, dis-moi la vérité. C’est les filles qui ont tout imaginé et vous vous êtes calqués sur elles ?
- Non, mais, …Il tenta de tourner la tête vers la table mais les mais de Clem l’en empêchèrent.
- Non mon pote, pas comme ça. Tu vas me répondre sans regarder Petit Jo. Et toi tu restes là-bas et tu ne lui fais aucun geste.
Le garçon semblait complétement perdu et embarrassé.
- Mais pourquoi c’est toujours à moi que tu demandes ?
- Parce que je sais que tu ne pourras pas me mentir. Allez Nounours. On se connaît depuis longtemps. Je sais que tu es un mec bien. T’as pas besoin de me raconter des salades pour que je t’apprécie. Je t’aime comme un frère et je te connais assez pour savoir que, toi et ce faux-frère qui es assis là-bas, vous vous êtes raccrochés aux wagons. Je connais Yun, je sais à quel point elle aime jouer les cheftaines. C’est elle qui a tout manigancé, tout imaginé et vous a imposé l’idée qu’elle serait la grande organisatrice.
Il tapota la joue du garçon.
- Allez, y a pas de honte à avoir. La Yun, c’est son truc. Tout le monde le sait. Et qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour Solv. Alors, du même coup, elle a imaginé pour elle et moi, point barre. Y a pas à hésiter pour me le dire. Je l’ai compris.
Petit Jo se leva avec trois verres dans une main et une bouteille de rhum dans l’autre.
Il s’approcha de ces deux camarades et leur tendit un verre qu’il remplit aussitôt.
- Allez les gars, assez de questions. On trinque à ton mariage.
Clem laissa ses deux amis boire mais ne toucha pas à son verre.
- Je ne boirais pas avant que vous m’ayez répondu. Qui est-ce qui a prévu le programme de cette journée ?
Petit Jo sembla s’énerver.
- Mais nous quatre à la fin. Tu nous prends pour des débiles ? Tu crois qu’on allait laisser la Yun tout organiser pour mieux s’en attribuer le mérite et s’en vanter demain ?
Clem prit la bouteille des mains de Petit Jo et la posa sur le sol.
- Tu esquives ma question. Je vais vous le demander pour la dernière fois. Si vous ne me répondez pas franchement, je me casse.
Petit Jo regarda Nounours qui l’interrogea du regard, puis se tourna vers Clem.
- Bon allez, d’accord, c’est yun qui a imposé son programme.
Clem mis ses bras autour des épaules de ses deux potes.
- Ben voilà, c’était pas compliqué. Ça ne vous enlève rien du tout. Vous êtes toujours les deux mecs les plus chiants de la terre, mais aussi les deux mecs que j’aime comme des frères.
Clem retourna s’asseoir suivi des deux garçons.
On sonna à la porte et Petit Jo se précipita pour ouvrir.
Un livreur apporta un carton qui laissa entendre le bruit de bouteilles s’entrechoquant lorsqu’il passa dans les bras de petit Jo.
Il posa le carton sur la table basse et revint signer le bon de commande du livreur qui les salua et quitta l’appartement.
Le garçon ouvrit le carton.
- Voyons un peu ce qu’on nous apporte là.
Il sortit une douzaine de bouteille différentes d’alcool et les étala sur la table.
- On devrait avoir de quoi terminer notre partie les mecs.
Il revint s’asseoir à la table et prit les cartes commençant à les distribuer.
Clem et Nounours le rejoignirent.
Le futur marié avait l’air de réfléchir et ne prit pas ses cartes.
Nounours s’en aperçu et l’apostropha.
- Oh, on joue !
Clem tapa du plat de la main sur la table en regardant Petit Jo.
- Attend ! … Mais … Si nos deux enterrements ont été imaginés par Yun, ça veut dire qu’elle a prévu la même chose pour Solv que pour moi ?
Son copain le regarda l’air incrédule.
- Heu, c’est probable, pourquoi ?
Les deux garçons virent leur copain se lever et partir en direction de la porte comme une furie.
- Hé, où tu vas ?
La porte d’entrée était fermée à clé et Clem resta immobile devant elle, la main sur la poignée. Ils le rattrapèrent.
- Qu’est-ce que tu fais ?
Il se retourna vers eux.
- Si nos deux enterrements étaient les mêmes, ça veut dire que Yun a prévu des escort boys. Tu comprends ?
- Heu, sans doute, oui, peut-être. Mais qu’est-ce que ça peut faire ?
- Qu’est-ce que ça peut faire, tu me demandes qu’est-ce que ça peut faire ?
Il avait crié et saisit les deux garçons par le revers de la chemise.
- Ça veut dire que, sans doute à l’heure qu’il est, Solv est en train de coucher avec un mec. Voilà ce que ça veut dire.
Nounours et petit Jo se regardèrent. Ils venaient de comprendre la furie qui animait leur ami.
- Ouvre-moi cette putain de porte, il faut que j’y aille.
- Avec tout ce que tu as bu, n’y pense même pas. Jamais je ne t’ouvrirai cette porte.
Clem prit le garçon par le col et le souleva du sol.
- Tu me donnes cette clé ou je défonce la porte avec ton corps.
Il mit la main dans sa poche et en ressortit un trousseau.
- Tiens, la voilà ta clé.
Clem essaya les clés une par une avant de trouver la bonne. Il ouvrit la porte et se précipita dans les escaliers en courant, dévalant les marches trois par trois.
Les gars l’ayant suivi furent vite essoufflés et le hélèrent.
- Attends-nous !
Arrivés en bas, ils le trouvèrent sur son scooter cherchant désespérément ses clés dans la poche de son pantalon.
- Putain de clés. Où est-ce que je les ai mises ?
Petit Jo leva sa main avec dedans le trousseau que cherchais son pote.
- C’est moi qui les ai. Pas question que tu conduises dans cet état, et seul en plus. C’est moi qui vais vous emmener.
Clem descendit de son scooter et poussa son copain le tournant vers le parking.
- Alors vas-y, emmène-nous là-bas.
Ils montèrent dans la 4L de collection de Petit Jo. Elle partit au quart de tour et ronronna au démarrage.
Petit Jo conduisit lentement en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse, ne voulant pas être obligé de souffler dans le ballon dans son état.
Ils mirent un bon quart d’heure pour arriver sur le parking de l’hôtel-restaurant des parents de Yun.
Clem descendit le premier et se précipita à l’entrée.
Tout était éteint et l’endroit semblait complétement désert. Il essaya d’ouvrir la grande porte d’entrée.
- Putain, mais par où on rentre ?
Petit Jo tapota l’épaule de son ami et lui montra son trousseau de clé.
- Pas de panique, j’ai la clé de l’entrée de service.
Il entraina ses deux camarades et ils firent le tour de l’établissement.
Ils arrivèrent devant un portillon que Petit Jo ouvrit, puis devant la porte arrière du resto.
Il la déverrouilla et entra le premier.
Ils perçurent une musique assourdie, semblant venir de l’autre bout de l’édifice.
Petit Jo qui connaissait très bien les lieux, du fait qu’il était le petit copain de Yun, les guida.
Ils traversèrent le bar, la salle du restaurant, les cuisines et débouchèrent dans le hall de l’entrée de la partie hôtel.
Il n’y avait pas un bruit en dehors de la musique feutrée vers laquelle ils se dirigeaient.
Petit Jo ouvrit une ultime porte et ils débarquèrent dans un salon confortablement meublé avec de la moquette au mur.
Plusieurs canapés formaient un immense carré avec aux trois angles une table basse jonchée de bouteilles d’alcool.
Sur le premier canapé, ils découvrirent Yun, nue, avec un gars en train de lui lécher l’entrejambe. De dos, il avait l’air très grand et large d’épaule.
Sur le second canapé, un couple était en position de soixante-neuf et ils reconnurent Opa en train de sucer la bite d’un gars, à cheval sur lui.
Petit Jo et Nounours, qui était le petit ami d’Opa, crièrent en même temps.
- Oh putain de merde !
Les deux filles redressèrent la tête et poussèrent un cri en voyant les trois garçons.
Elles se levèrent et prirent un vêtement pour cacher leur nudité.
Le premier Petit Jo repris son sang-froid.
Il s’approcha de Yun et la pointa du doigt.
- Espèce de salope. Comment as-tu pu me faire ça ?
De son côté Nounours fit trois pas et prit le gars, les deux mains cachant son sexe, par le cou.
- Toi, merdeux, tu ramasse tes nippes et tu te casses vite fait.
Le gars ne se le fit pas dire deux fois. Il chercha ses vêtements, en fit un baluchon et se précipita vers la porte, suivi de près par son collègue.
Yuna se rhabillait en regardant petit Jo l’air désolé.
- Excuse-moi mon lapin, j’ai pas mal picolé et je ne sais pas ce qu’il m’a pris.
- Ferme ta gueule. Vous aviez bien préparé votre coup. Vous vous êtes dit : les mecs sont en train de se bourrer la gueule, profitons-en, personne ne le saura.
- Non, ce n’était pas du tout prémédité. On devait juste avoir un spectacle de striptease, rien de plus. Mais les mecs ont planté leurs bites devant notre nez et ça a dérapé. Mais je te promets qu’on n'a pas couché avec.
Nounours qui était resté silencieux jusque-là repoussa violemment Opa qui tentait de le prendre dans ses bras.
- Casse-toi, tu pues ce mec.
- Oh honey, comment tu me traites.
- Je te traite comme la pute que tu es. Et dire que si on n’était pas venus, on n’en aurait jamais rien su. Hein ? Tu lui aurais pompé le dard et quoi d’autre encore ?
- Pardonne-moi Honey, j’étais bourrée. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
- Toi aussi, il t’a mis son sgueg devant le nez et tu l’as gobé au passage ?
- Mais non, pas du t …- Ferme-là, tu me dégoûtes. Vous vous êtes bien foutues de notre gueule toutes les deux.
Clem regardait le spectacle l’air désolé pour ces deux potes dont l’infortune le touchait. Il avait toujours pensé que le fait que ses deux meilleurs amis sortent avec les deux meilleures amies de sa copine était une heureuse fortune pour leur amitié à tous.
Il avait tout fait pour pousser Yun dans les bras de Petit Jo.
Elle était sûre de sa beauté, mais l’assurance et la position sociale du garçon l’avait immédiatement impressionnée.
Elle lui était littéralement tombée dans les bras lors d’un anniversaire et il lui semblait qu’ils coulaient le parfait amour.
Il avait évoqué l’idée de mariage à son pote qui ne disait pas non et promis d’y réfléchir sérieusement après ce premier mariage.
Les parents du couple étaient des amis de longue date, cette relation était vouée au plus bel avenir.
Pour Opa et Nounours, ce ne fut pas aussi simple. Opa multipliait les petits copains et avait toujours dit que les gros durs, ça n’était pas « sa came ».
Un soir en boîte, elle eut maille à partir avec deux ex qui n’avait pas apprécié d’être évincés par un troisième présent et qui les narguait.
La jeune fille ayant compris le manège de son petit copain le congédia sur le champ. Les deux autres se tordirent de rire devant l’infortune du troisième.
Au lieu de s’expliquer, entre hommes, ils s’en prirent tous les trois à la jeune fille, le troisième la giflant même devant le public qui assistait à l’échauffourée.
Nounours intervint et en poussa deux qui s’écroulèrent en travers d’une table dont ils renversèrent le contenu, puis saisit le gifleur par le col, le menaçant du poing.
- Dis-donc connard, je rêve ou tu viens de gifler ma copine ?
- Quoi, c’est déjà ta copine ? Non mais quelle salope. Y a pas dix minutes elle parlait de m’emmener chez elle pour qu’on couche ensemble et là tu me dis que cette salope est ta cop…Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, d’un direct à la mâchoire, Nounours le fit définitivement taire en l’allongeant pour le compte.
Les deux autres tentaient de se relever lorsqu’il en gifla un et mit son pied aux fesses du second.
Sans demander leur reste, ils décampèrent illico.
Se retournant vers Opa, il l’a reçu dans les bras et elle lui posa un gros baiser sur la bouche en guise de remerciement.
- Merci Nounours. Toi tu es un vrai gentleman. Sans toi, ces trois cons m’auraient fait du mal.
- Personne ne te fera du mal tant que je serai dans les parages.
Elle lui voua une reconnaissance éternelle et une admiration sans borne. Le lendemain ils sortaient ensemble et elle abandonna ses frasques amoureuses pour se consacrer à son Honey comme elle se mit à l’appeler.
Il en était là de ses pensées lorsqu’il s’aperçut qu’il ne voulait pas être le témoin de la suite des débats.
- Mais où est Solv ?
Yun et Opa se regardèrent et les conversations s’arrêtèrent instantanément.
Clem s’approcha d’Opa.
- Tu dois bien le savoir puisque c’est toi qui as préparé ce formidable gâchis.
La jeune fille se pelotonna contre Nounours afin qu’il la protège du jeune homme.
Voyant qu’il n’aurait pas de réponse, il se tourna vers Yun.
- On est dans l’hôtel restaurant de tes parents. Ne me dis pas que vous avez abandonné Solv sur votre parcours.
Tout en parlant, il s’aperçut que la musique s’était arrêtée et qu’il lui semblait entendre des murmures de l’autre côté d’une porte fermée.
Il se dirigea vers elle quand les deux filles, qui s’étaient rhabillées, se précipitèrent sur lui.
- Non, n’entre pas. Elle était pas bien et on l’a envoyée dormir.
- Ben je vais aller lui souhaiter bonne nuit.
- Il repoussa les deux filles et ouvrit la porte.
Il entra dans la loge du gardien de l’hôtel.
Elle était meublée d’une table, de deux chaises, d’une commode sur laquelle se trouvait la chaîne hifi ayant diffusé la musique, et d’un lit.
Sur le lit, il y avait Solv, nue et couchée sur le dos et, entre ses jambes, un gars, nu lui aussi, à genou et qui se préparait à la pénétrer.
Les murmures venaient de la bouche de la jeune fille qui baragouinait des mots incompréhensibles.
Il resta interdit devant le spectacle.
Solv noua ses bras autour du cou du garçon et murmura.
- Oui mon Clem, viens, fais-moi l’amour.
Le gars donna un coup de rein et la transperça puissamment.
Solv ouvrit les yeux et découvrit le visage du garçon.
Elle poussa un hurlement et, en plaçant ses pieds contre son ventre, le repoussa énergiquement.
Il fut propulsé sur le dos et tomba du lit, exposant un sexe impressionnant et encore raide.
Solv, tout en hurlant saisit le drap et s’en couvrit, se recroquevillant dans une position fœtale.
Le garçon se relava, sa bite perdant de la superbe et voulut atteindre la porte. Clem serra les poings, prêt à lui asséner un coup.
Opa le saisit par le bras et l’écarta du passage.
Le gars se précipita hors de la pièce et courut récupérer ses affaires.
Clem le suivit du regard et le vit quitter le salon.
Il se tourna vers le lit et regarda tristement la forme immobile sous le drap, une larme coulant sur sa joue.
Il s’approcha et saisit le drap près de la tête de lit et tira d’un coup dévoilant la jeune fille.
Elle tourna la tête, le vit et hurla.
- Mon Dieu, Clem. Mais, … mais, … qu’est-ce que tu fais là ?
Le jeune homme lâcha le drap et la regarda tristement.
- Je suis venu voir comment tu t’amusais.
- Mais, non, … ce n’est pas ce que tu penses.
- Ah bon ? Ce n’est pas ce que je pense ? Et c’est quoi, ce que je pense ?
- Attends, je vais t’expliquer.
Clem lui tourna le dos et alla à la porte dont Opa bouchait la sortie.
- C’est inutile, crois-moi, c’est inutile.
Il bouscula Opa et sortit de la pièce.
La jeune fille regarda Solv puis sortit à son tour, refermant derrière elle.
Elle courut et rattrapa le garçon alors qu’il sortait du salon.
Elle lui saisit le bras.
- Attend Clem, ne pars pas. S’il y a quelqu’un à blâmer ici, c’est moi.
Le jeune homme arrêta de marcher et la regarda.
- Mais je ne blâme personne Opa. Vous avez sans doute voulu lui faire plaisir afin qu’elle se tape un beau mec la veille de son mariage.
- Non, ce n’est pas ça. Tu sais, on avait pas mal bu et les mecs ne devaient ne nous faire qu’un strip. Mais si ça a dérapé, c’est de notre faute à Yun et moi. On n’a pas arrêté de lui remplir son verre pour qu’elle soit bourrée et qu’elle se laisse aller.
- Ben c’est réussi, elle s’est vraiment laissé aller.
- Non, tu ne comprends pas. Elle ne voulait pas du strip, ni des mecs. Elle voulait rentrer chez elle. Quand les gars ont débarqué, elle voulait partir. Yun et moi on l’a supplié de regarder le spectacle, juste pour rigoler. C’est ensuite que les mecs ont poussé le strip jusqu’au bout et on commencé à balancer leurs queues devant nos yeux.
- Et comme vous deux, elle a gobé celui qui passait à sa portée.
- Pas du tout, elle est tombée dans les pommes.
- Quoi ?
- Oui, elle s’est évanouie. Sans doute l’alcool. Elle s’est écroulée et est tombée de la chaise. Alors le gars l’a prise dans ses bras et a demandé où il pouvait l’allonger. Je lui ai indiqué la loge et il l’y a emmenée.
Elle le regarda pour la première fois dans les yeux.
- Voilà, tu connais la suite.
- Oui, comme tu dis je connais la suite.
- Non, ne la condamne pas. Elle a certainement dû croire que c’était toi qui étais avec elle dans le lit quand elle a repris connaissance.
- Ben voyons, je vais te croire.
- Mais oui. Quand le mec lui a mis sa bite, tu as vu toi-même sa réaction. Elle a hurlé et l’a repoussé. C’est pas une preuve ça ?
Clem ne savait plus. Il était complétement perdu et choqué. Il s’apprêtait à partir définitivement, en dépit des explications de Yun, lorsque Solv apparut et lui prit la main.
- Viens, il faut que je te parle. Ne pars pas comme ça, c’est trop con.
Les larmes coulaient sur ses joues et il ne voulait pas pleurer devant elle.
Il se laissa pourtant tirer par le bras et suivi sa copine qui l’entraina dans une autre pièce, servant de petit salon privé où elle referma la porte sur eux.
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La chipie
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