Un petit jeu sans consequence_2
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-01-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Un petit jeu sans consequence_2
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Partie 2
Trois mois plus tard, ils étaient mariés. Ils formaient une équipe redoutable en affaires. Lui était capable de vendre n’importe quoi. Elle savait négocier les meilleurs conditions et contrats pour la firme. Ils devinrent rapidement une paire invulnérable qui réussissait tout ce qu’elle entreprenait.
Complémentaires, ce qu’elle ignorait, il le savait et ce qu’elle savait, il l’ignorait, ils commencèrent à nourrir de grandes ambitions.
Des ambitions personnelles pour elle. Elle voulait fonder une famille, avoir des enfants. Son enfance à l’assistance et son sentiment d’isolement lui avait forgé la volonté de construire par elle-même la famille qui lui avait tant manqué.
Les années difficiles, où elle s’était vue pourchassée par des mâles s’en prenant à sa vertu, lui étaient restées présentes à l’esprit. Elle savait ce que cache un regard insistant, une politesse appuyée, une remarque déplacée.
Elle maudissait l’année où elle s’était prostituée. Oh, que quelques semaines, et uniquement avec des clients triés sur le volet.
Mais elle en avait gardé le plus méprisable des souvenirs. Elle s’était dégoutée d’elle-même et, à chaque fois, s’était contentée de simuler le plaisir pour en donner pour son argent au client.
Elle s’était juré de ne plus jamais connaître une telle situation et l’appétit de son mari et sa soif de réussite l’avait finalement bien servie.
Elle sentait qu’avec lui, elle serait toujours à l’abri du besoin.
Des ambitions professionnelles pour lui. Il voulait gagner beaucoup d’argent. Ayant manqué toute sa jeunesse, il s’était fait la promesse de devenir riche. Il avait une voracité qui déteignait sur son attitude au travail. Impitoyable, il pouvait facilement être sans foi ni loi lorsqu’il s’agissait d’engendrer de la finance, du cash.
Il n’avait pas son pareil pour convaincre un client, le séduire, le persuader que ce qu’il avait à lui vendre était exactement ce dont il avait besoin.
Le patron avait une grande confiance en lui et lui prédisait un avenir radieux.
Sa seule faille, c’était le juridique.
Rédiger un contrat avec exactitude référencé au droit des affaires était pour lui un mystère insondable.
Voilà pourquoi il bénissait la providence d’avoir mis sur sa route une femme aussi brillante et belle qu’Alyson. Dès qu’ils avaient fait connaissance, il avait deviné tout le bénéfice qu’il pourrait tirer d’une cohabitation professionnelle. Elle représentait tout ce qu’il lui manquait pour être le plus parfait des commerciaux.
Il avait reçu un dossier de mission assez délicat de son patron.
Débaucher un « nez » de son concurrent. Il y avait de l’eau dans le gaz entre cette personne et le cabinet qui gérait ses intérêts. L’homme avait décidé de se retirer dans sa propriété sur une île et cela compliquait les relations avec l’agence qui n’arrivait plus à suivre.
Plusieurs commandes de parfums originaux n’avaient ainsi pu être honorées dans les délais et ils avaient perdu plusieurs gros clients réputés.
Réussir à faire signer ce nez, qui comptait parmi les quatre-cinq plus célèbres au monde, serait un coup formidable pour lui.
Il en parla un soir avec Alyson.
« Tu comprends, cet homme a perdu sa femme et son fils dans un accident d’avion et il a décidé de vivre en reclus au fin fond du pacifique. »« Mais qu’est-ce qu’on va aller faire là-bas ? »« Mais on va aller le gagner pour notre cabinet. Le faire signer, c’est assurer un contrat très mirifique qui nous rapportera beaucoup d’argent et de notoriété. »« Tu ne m’en dis pas assez pour me convaincre. »« Voilà. Allen Berckson, est propriétaire d’une grande entreprise faisant de la création de parfums et de produits cosmétiques et de soin.
Il est l’un des plus doué de la planète. Il est immensément riche. Il y a trois ans, il a perdu ses deux fils et sa femme dans un accident d’avion. Il n’a plus d’héritier, plus de famille, juste la veuve de son pilote, mort lui aussi dans le crash. Il l’a en quelques sortes adoptée, mais c’est une aborigène et elle n’a pas de lien direct avec lui. Il a décidé d’abandonner ses bureaux parisiens et est parti se réfugier dans sa propriété sur l’île Nuku Hiva, la plus importante des îles Marquises. Il a une immense bâtisse et un labo et il prend les ingrédients pour ses parfums, directement dans la forêt ou se les fait livrer par avion.
L’objectif est de le faire signer un contrat le liant au cabinet pour toutes les commandes des grands parfumeurs. Ce type peut nous faire gagner une fortune. »« Bon, mais comment tu envisages d’y parvenir ? »« Voilà mon plan. On va là-bas. On le rencontre et on lui dit qu’on vient pour étudier ses méthodes de travail, d’une part et, d’autre part, on vient pour lui proposer de lui trouver de nouveaux commanditaires qui accepteront de travailler avec lui, à ses conditions et à son rythme. »« C’est risqué, car jamais le cabinet n’acceptera de se plier à ses quatre volontés. »« Oui, je sais. Mais lui, il ne le sait pas. Une fois signé le contrat, il y aura sans doute quelques contraintes juridiques pour le forcer à augmenter son train-train, mais, quelle importance, s’il a signé ? »« Bon, jusque-là, j’ai compris. Mais comment comptes-tu t’y prendre ? Tu ne pourras pas jouer sur les deux tableaux ! »« En fait, on va faire un véritable travail d’équipe. Pendant que je lui chercherai de nouveaux clients pour ses créations, toi tu joueras les observatrices. Tu le suivras dans ses travaux, que ce soit au laboratoire ou sur le terrain. »« Mais je ferai tout ça dans quel but ? »« Pour gagner sa confiance bien sûr. Ne va pas croire qu’un type de cette importance dans ce milieu va nous signer un contrat aussi facilement que ça. Il lui faut bien nous connaître, savoir ce que l’on vaut et ce qu’on peut lui apporter et lui rapporter. »« Mais à quoi ça va servir que je l’observe comme tu dis ? »« Mais tu ne vas pas faire que ça ma chérie. Tu vas le séduire. »« Quoi ? »« Oui, tu vas le mettre en confiance, t’intéresser à ses travaux, ses méthodes, les produits qu’il utilise. Il ne doit pas avoir grand monde à qui parler toute la sainte journée. Il a certainement besoin de compagnie et d’une oreille attentive et compatissante. N’oublie pas que s’il est venu s’enterrer sur cette île, c’est parce qu’il a perdu ceux qu’il aimait. »« Mais, il a quel âge cet homme ? »« Soixante-dix-huit ans. »« Ah, c’est un vieux. Tu m’as fait peur quand tu m’as parlé de le séduire. Je suis rassurée. »« Mais oui, qu’avais-tu compris ? »« Non rien... Écoute, je ne suis pas certaine qu’il aura envie de me montrer comment il travaille. Mais, après tout, c’est une île paradisiaque, et ce séjour, si court soit-il, ne peut que nous faire du bien. »
Ils descendirent de l’avion et se dirigèrent vers le bâtiment principal de l’aéroport.
Sitôt entrés, ils furent salués par un homme d’une soixantaine d’années qui leur fit signe de la main.
« Monsieur et madame Stevenson, je suis Arthur Grindvald, l’intendant de monsieur Berckson. Je vais prendre vos bagages. Si vous voulez bien me suivre. »C’était un homme au teint hâlé, aux cheveux poivre et sel et au visage dur, au regard fermé.
Il était vêtu d’une saharienne et coiffé d’un chapeau kaki. Il les conduisit jusqu’à une Laguna noire. Il chargea les bagages dans le coffre et leur ouvrit les portières arrières.
« Installez-vous messieurs-dames. Avez-vous fait bon voyage ? »« Vous plaisantez mon cher. Nous avons subi des orages et un vent violent et avons peu dormi depuis notre départ. »« Prenez vos aises, car nous en avons pour environs quatre heures pour rejoindre la villa. »« C’est si loin que ça ? »« Ici, tout est loin comme vous dites. Nous allons devoir aller d’abord à Nuku Hiva, la capitale. C’est à environs une heure. Là, nous prendrons le bateau pour le village de Taipivai où nous nous restaurerons. Ensuite nous prendrons la route forestière pour rejoindre le refuge où vous pourrez vous reposer un peu. Enfin, nous prendrons le sentier forestier pour la villa. »« On terminera à pied ? »« Oui, il faut marcher environs deux heures pour rejoindre la villa. Profitez de la route pour dormir un peu. »La voiture était confortable et ils sombrèrent dans un sommeil réparateur.
Une heure plus tard, ils embarquèrent sur un petit yacht, somme toute très confortable et bien aménagé. Ils purent boire et grignoter quelques biscuits.
Ils traversèrent la baie de Taioha’e, en longeant des falaises vertes et luxuriantes avec des pics impressionnants. Ils contournèrent le rocher de Matauapuna sur lequel les vagues de l’océan venaient se fracasser et longèrent les côtes sud de l’île. Elles avoisinaient parfois les deux-cents mètres de haut et offraient un relief très imposant. On pouvait distinguer certains sommets de l’île qui culminaient à plus de mille mètres d’altitude.
Après une petite demi-heure de navigation avec une houle quelque peu turbulente, ils abordèrent la baie du Contrôleur.
Les falaises semblèrent s’affaisser en perdant rapidement de la hauteur pour rejoindre le niveau de la mer.
Ils croisèrent plusieurs catamaran remplis de touristes qui les saluèrent joyeusement.
Ils accostèrent sur un ponton de bois et prirent une Range Rover et se rendirent « Chez les Filles », un restaurant très populaire sur l’île.
On leur servit un plat de poissons crus marinés à base de lait de coco, des langoustes grillées et des beignets du fruit de l’arbre à pain, le tout accompagné de Kava, la potion du Pacifique.
Ils se régalèrent copieusement et c’est tout ragaillardis qu’ils entamèrent la piste forestière devant les amener au refuge.
La route était très inégale, ponctuée de nids de poule et la vitesse ne pouvait excéder le trente kilomètre heure. Le dénivelé changea et ils empruntèrent de grandes montées les amenant à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. La végétation était très dense et semblait se refermer au-dessus du tracé.
Certains arbres étaient gigantesques avec des troncs d’un diamètre de plus d’une dizaine de mètres.
La lumière semblait vaciller au rythme des trouées dans le sommet des arbres.
Le bercement du véhicule eut raison de la résistance d’Alyson et la jeune femme s’endormi la tête sur l’épaule de son mari.
Une heure plus tard ils pénétrèrent dans une grande clairière et découvrirent un chalet en bois.
« Nous voici au refuge. Vous verrez, il y a l’eau courante et de quoi reprendre des forces.
Arthur démarra le groupe électrogène et alluma les lampes du salon.
« La salle de bain est par ici et les chambres au fond du couloir. Ne vous souciez pas de vos bagages, j’enverrai quelqu’un les chercher. Prenez juste le nécessaire pour une bonne rando. »Le chalet faisait environs cent-cinquante mètres carrés et semblait équipé de tout le confort nécessaire pour y passer plusieurs jours.
Après s’être douchés et avoir fait une sieste réparatrice, ils mirent des chaussures de randonnée et se préparèrent pour la longue marche qui les attendait.
Le sentier qu’ils empruntèrent serpentait gentiment dans la forêt. Celle-ci était dense et Arthur devait souvent jouer de la machette pour libérer le passage.
Soudain le chemin commença à monter assez rapidement et le rythme se ralentit considérablement.
« Dans une demi-heure nous serons aux chutes. La pente est un peu rude, mais quand on y arrive, on a une belle récompense. »Au détour d’un grand virage, elles apparurent, majestueuses.
Alyson posa son sac et en sortit son appareil photo.
« Oh, comme c’est beau ! »Ils s’assirent sur des petits rochers et burent abondamment.
« Il nous reste encore une heure de marche. »« Nous serons vite arrivés alors. »« Ne croyez pas ça ; C’est le plus dur qu’il nous reste à faire. »Ils reprirent leur randonnée peu rassurés.
La végétation changeait à la mesure de l’altitude tout en restant dense et impénétrable.
« C’est monsieur qui a tracé lui-même ce sentier. Il vient souvent ici pour y cueillir des tas d’herbes dont je ne connais même pas le nom. »
Après avoir encore marché plus d’une heure, ils arrivèrent sur une immense clairière, taillée à même la forêt.
« Nous y voici. Vous êtes arrivés chez monsieur. »Une grande villa en pierre blanche s’élevait sur trois étages et s’imposait à la vue. Un bâtiment d’une quarantaine de mètres avait été construit à une trentaine de mètres du pavillon et, enfin, quelques dépendances entouraient ce second bâtiment.
Ils s’approchèrent de la maison. Un escalier permettait d’accéder à une terrasse-perron sur laquelle plusieurs balancelles attendaient le chaland pour le bercer.
Partout, de grands vases posés à même le sol, avec de magnifiques plantes vertes décoraient la terrasse qui faisait le tour de la bâtisse.
Arthur les précéda à l’intérieur.
Ils entrèrent dans un grand hall au plafond très haut. Des armoiries et de grands tableaux donnaient un air solennel à la pièce.
Un pupitre-guéridon trônait au centre de l’immense pièce avec un grand livre ouvert.
« C’est un grimoire de la main même de François Berckson, mon ancêtre. »L’homme qui venait de parler semblant sortir de nulle part s’avança dans la pièce. Tous les visages se tournèrent vers lui.
Allen Berckson était un géant de deux mètres de haut, avec un physique de rugbyman aux épaules carrées, au ventre plat et aux jambes immenses et musclées. Un visage taillé à coup de serpe et une abondante chevelure grise lui tombant sur les épaules encadrait deux yeux d’un bleu azurs quelque peu délavés, mais étonnamment clairs. Son regard vous attirait immédiatement et vous figeait tel un aigle fixant sa proie.
Sa figure était étonnamment ridée, et il faisait largement son âge, tout du moins pour son visage.
Il s’avança jusqu’à eux la main tendue.
« Bienvenue chez moi. Vous êtes monsieur et madame Stevenson si je ne m’abuse ? »Steeve lui tendit la main. L’homme la lui serra vigoureusement. Il faisait bien une tête de plus que lui et il parut impressionné par la carrure de son hôte.
« Monsieur Berckson, c’est un honneur de vous rencontrer. Permettez-moi de vous présenter mon épouse Alyson. »L’homme se tourna vers elle et son regard s’illumina aussitôt. Il prit sa main droite et la porta à ses lèvres.
« Madame, vous êtes l’ornement de ma demeure. Considérez-vous ici comme chez vous. »Il s’adressa à son majordome sans quitter la jeune femme des yeux.
« Arthur, vous vous occupez des bagages de monsieur et madame. »Il regarda Steeve toujours sans lâcher la main d’Alyson.
« J’espère que vous avez fait un bon voyage et que l’inconfort des routes et sentiers de l’île ne vous ont pas trop fatigués. »Il se tourna enfin vers le fond de la pièce et fit signe d’approcher.
Une jeune polynésienne entra et fit quelques pas à l’intérieur de la pièce.
Elle semblait très jeune et était d’une grande beauté. Elle avait de longs cheveux d’un noir de jais, des yeux Alezan et une silhouette fine et délicate.
« Voici Vahinetua, elle va vous montrer vos appartements. C’est la veuve de mon pilote, et j’ai décidé de l’adopter. La procédure est longue et difficile, mais j’ai bon espoir d’en faire un jour ma légataire universelle. »La jeune femme leur fit un geste plein d’élégance les invitant à la suivre.
« Je vous laisse prendre vos aises et nous nous retrouverons ce soir pour le dîner. »
Il les attendait dans la grande salle à manger, d’une élégance folle, vêtu d’un smoking noir, nœud papillon carmin et pochette blanche dépassant de la poche de poitrine du veston.
Steeve avait revêtu son unique costume blanc et Alyson sa seule robe longue pourpre.
Il s’avança vers elle et lui tendit une magnifique fleur de couleur blanche-crème.
« Si vous me permettez ? »Il accrocha la fleur à la barrette qui retenait la longue mèche qu’elle avait coincée sur le côté de sa tête.
« Quelle fleur magnifique et quelle parfum envoutant. J’ai senti ce parfum quand nous avons fait une halte près de la cascade. »« Vous avez remarqué ? Oui, son parfum est entêtant. Elle devient jaune orangé au bout de quelques jours. On en trouve effectivement quelques-unes près de la cascade. »Il leur proposa de s’asseoir. Il fit discrètement signe à Vahinetua qui vint leur servir un cocktail d’une superbe couleur rose.
« C’est une composition personnelle. Sauriez-vous déceler sa composition chère madame ? »Alyson trempa ses lèvres dans le nectar.
« Hum ! C’est très bon. Je devine de la vodka, de la cerise, du gingembre et un zeste d’une plante que je ne connais pas de goût, mais qui ressemble fortement à l’odeur que laisse l’albizia. »« Bravo, vous me surprenez. Auriez-vous des dispositions que l’on m’aurait cachées ? »Steeve but, apprécia et profita de l’occasion. »« Justement monsieur Berckson, Alyson, au-delà de ses talents de juriste, a un don particulier pour le sentir et le goûter. »« Mais c’est une excellente nouvelle voyez-vous ? Je suis en période de récolte de plantes pour travailler sur de nouveaux parfums. Me feriez-vous le plaisir de m’accompagner dans ma quête ? »« Monsieur, ce serait un honneur. Cela me permettrait de joindre l’utile à l’agréable. Je vous parlerai des différents contrats que nous pouvons vous proposer et vous m’apprendrez à reconnaître les différentes essences que vous utilisez dans l’élaboration de vos eaux de toilette. »Il lui fit un baisemain en la regardant d’un œil malicieux.
« Alors c’est entendu. Demain, je vous ferai réveiller à l’aube et nous irons avec Arthur à la chasse aux essences. »
Après le dîner, Alyson et Steeve rejoignirent leur appartement.
Celui-ci était constitué d’un salon, d’une grande chambre, d’un immense dressing et d’une salle de bain.
« Je n’arrive pas à croire qu’il t’ait proposé de le suivre cueillir des plantes. On m’avait dit qu’il gardait jalousement ses secrets de fabrication. »« Oui, je crois qu’il m’apprécie bien. »« Tu rigoles ? Tu lui as littéralement tapé dans l’œil. »« Tu exagères. C’est un vieux gentleman qui est juste très classique. »« Classique mon cul. Il t’a dragué toute la soirée. »« Et tu dis ça comme ça. Ca ne te fais rien que ta femme se fasse draguer sous tes yeux ? »« Écoute, c’est un gentleman, il ne tentera rien sans ton accord. Séduis-le, vois ce qu’on peut lui soutirer. Je veux dire en termes de contrat, d’avantage pour la boîte, mais aussi pour nous. Cet homme a tout perdu, sa femme, son fils. Il vit ici en reclus. Il tente d’adopter cette gamine pour avoir quelqu’un à qui transmettre sa fortune. »« Mais tu ne veux tout de même pas qu’on dépouille cet homme ? »« Le dépouiller, tout de suite les grands mots ! Non, mais il t’a à la bonne. Profites-en. Essaye de l’amadouer, de le charmer. Tu sais à son âge, tu es sans doute une de ses dernières joies. Intéresse-toi à ce qu’il fait. Fais-lui croire que ça te passionne. Deviens sa muse. Il saura nous récompenser. »« En clair, tu veux que je couche avec lui ? Écoute à ton tour. Il n’en est pas question. Je suis une femme honnête. Je veux bien lui faire du charme, le séduire comme tu dis, mais ça s’arrêtera là. »Steeve la pris dans ses bras.
« Mais bien entendu ma chérie. Il n’est pas question que je te partage avec ce vieux chnoque. Tu es à moi. Tu es ma propriété, et je vais te le prouver. »Il la bascula sur le lit et l’embrassa. Il lui défit la fermeture éclair de sa robe et la lui ôta. Il se déshabilla en la regardant intensément, puis se coucha entre ses jambes.
« Oui, viens. Avec tes bêtises, tu m’as donné envie. Viens, prends-moi. »Il la pénétra d’un coup tant elle était prête.
« Ah oui, c’est bon. »Il lui donna de violents coups de reins.
« Oui, je vais venir, viens avec moi. »Il augmenta le rythme et elle cria sa jouissance au moment où il s’épanchait en elle.
Partie 2
Trois mois plus tard, ils étaient mariés. Ils formaient une équipe redoutable en affaires. Lui était capable de vendre n’importe quoi. Elle savait négocier les meilleurs conditions et contrats pour la firme. Ils devinrent rapidement une paire invulnérable qui réussissait tout ce qu’elle entreprenait.
Complémentaires, ce qu’elle ignorait, il le savait et ce qu’elle savait, il l’ignorait, ils commencèrent à nourrir de grandes ambitions.
Des ambitions personnelles pour elle. Elle voulait fonder une famille, avoir des enfants. Son enfance à l’assistance et son sentiment d’isolement lui avait forgé la volonté de construire par elle-même la famille qui lui avait tant manqué.
Les années difficiles, où elle s’était vue pourchassée par des mâles s’en prenant à sa vertu, lui étaient restées présentes à l’esprit. Elle savait ce que cache un regard insistant, une politesse appuyée, une remarque déplacée.
Elle maudissait l’année où elle s’était prostituée. Oh, que quelques semaines, et uniquement avec des clients triés sur le volet.
Mais elle en avait gardé le plus méprisable des souvenirs. Elle s’était dégoutée d’elle-même et, à chaque fois, s’était contentée de simuler le plaisir pour en donner pour son argent au client.
Elle s’était juré de ne plus jamais connaître une telle situation et l’appétit de son mari et sa soif de réussite l’avait finalement bien servie.
Elle sentait qu’avec lui, elle serait toujours à l’abri du besoin.
Des ambitions professionnelles pour lui. Il voulait gagner beaucoup d’argent. Ayant manqué toute sa jeunesse, il s’était fait la promesse de devenir riche. Il avait une voracité qui déteignait sur son attitude au travail. Impitoyable, il pouvait facilement être sans foi ni loi lorsqu’il s’agissait d’engendrer de la finance, du cash.
Il n’avait pas son pareil pour convaincre un client, le séduire, le persuader que ce qu’il avait à lui vendre était exactement ce dont il avait besoin.
Le patron avait une grande confiance en lui et lui prédisait un avenir radieux.
Sa seule faille, c’était le juridique.
Rédiger un contrat avec exactitude référencé au droit des affaires était pour lui un mystère insondable.
Voilà pourquoi il bénissait la providence d’avoir mis sur sa route une femme aussi brillante et belle qu’Alyson. Dès qu’ils avaient fait connaissance, il avait deviné tout le bénéfice qu’il pourrait tirer d’une cohabitation professionnelle. Elle représentait tout ce qu’il lui manquait pour être le plus parfait des commerciaux.
Il avait reçu un dossier de mission assez délicat de son patron.
Débaucher un « nez » de son concurrent. Il y avait de l’eau dans le gaz entre cette personne et le cabinet qui gérait ses intérêts. L’homme avait décidé de se retirer dans sa propriété sur une île et cela compliquait les relations avec l’agence qui n’arrivait plus à suivre.
Plusieurs commandes de parfums originaux n’avaient ainsi pu être honorées dans les délais et ils avaient perdu plusieurs gros clients réputés.
Réussir à faire signer ce nez, qui comptait parmi les quatre-cinq plus célèbres au monde, serait un coup formidable pour lui.
Il en parla un soir avec Alyson.
« Tu comprends, cet homme a perdu sa femme et son fils dans un accident d’avion et il a décidé de vivre en reclus au fin fond du pacifique. »« Mais qu’est-ce qu’on va aller faire là-bas ? »« Mais on va aller le gagner pour notre cabinet. Le faire signer, c’est assurer un contrat très mirifique qui nous rapportera beaucoup d’argent et de notoriété. »« Tu ne m’en dis pas assez pour me convaincre. »« Voilà. Allen Berckson, est propriétaire d’une grande entreprise faisant de la création de parfums et de produits cosmétiques et de soin.
Il est l’un des plus doué de la planète. Il est immensément riche. Il y a trois ans, il a perdu ses deux fils et sa femme dans un accident d’avion. Il n’a plus d’héritier, plus de famille, juste la veuve de son pilote, mort lui aussi dans le crash. Il l’a en quelques sortes adoptée, mais c’est une aborigène et elle n’a pas de lien direct avec lui. Il a décidé d’abandonner ses bureaux parisiens et est parti se réfugier dans sa propriété sur l’île Nuku Hiva, la plus importante des îles Marquises. Il a une immense bâtisse et un labo et il prend les ingrédients pour ses parfums, directement dans la forêt ou se les fait livrer par avion.
L’objectif est de le faire signer un contrat le liant au cabinet pour toutes les commandes des grands parfumeurs. Ce type peut nous faire gagner une fortune. »« Bon, mais comment tu envisages d’y parvenir ? »« Voilà mon plan. On va là-bas. On le rencontre et on lui dit qu’on vient pour étudier ses méthodes de travail, d’une part et, d’autre part, on vient pour lui proposer de lui trouver de nouveaux commanditaires qui accepteront de travailler avec lui, à ses conditions et à son rythme. »« C’est risqué, car jamais le cabinet n’acceptera de se plier à ses quatre volontés. »« Oui, je sais. Mais lui, il ne le sait pas. Une fois signé le contrat, il y aura sans doute quelques contraintes juridiques pour le forcer à augmenter son train-train, mais, quelle importance, s’il a signé ? »« Bon, jusque-là, j’ai compris. Mais comment comptes-tu t’y prendre ? Tu ne pourras pas jouer sur les deux tableaux ! »« En fait, on va faire un véritable travail d’équipe. Pendant que je lui chercherai de nouveaux clients pour ses créations, toi tu joueras les observatrices. Tu le suivras dans ses travaux, que ce soit au laboratoire ou sur le terrain. »« Mais je ferai tout ça dans quel but ? »« Pour gagner sa confiance bien sûr. Ne va pas croire qu’un type de cette importance dans ce milieu va nous signer un contrat aussi facilement que ça. Il lui faut bien nous connaître, savoir ce que l’on vaut et ce qu’on peut lui apporter et lui rapporter. »« Mais à quoi ça va servir que je l’observe comme tu dis ? »« Mais tu ne vas pas faire que ça ma chérie. Tu vas le séduire. »« Quoi ? »« Oui, tu vas le mettre en confiance, t’intéresser à ses travaux, ses méthodes, les produits qu’il utilise. Il ne doit pas avoir grand monde à qui parler toute la sainte journée. Il a certainement besoin de compagnie et d’une oreille attentive et compatissante. N’oublie pas que s’il est venu s’enterrer sur cette île, c’est parce qu’il a perdu ceux qu’il aimait. »« Mais, il a quel âge cet homme ? »« Soixante-dix-huit ans. »« Ah, c’est un vieux. Tu m’as fait peur quand tu m’as parlé de le séduire. Je suis rassurée. »« Mais oui, qu’avais-tu compris ? »« Non rien... Écoute, je ne suis pas certaine qu’il aura envie de me montrer comment il travaille. Mais, après tout, c’est une île paradisiaque, et ce séjour, si court soit-il, ne peut que nous faire du bien. »
Ils descendirent de l’avion et se dirigèrent vers le bâtiment principal de l’aéroport.
Sitôt entrés, ils furent salués par un homme d’une soixantaine d’années qui leur fit signe de la main.
« Monsieur et madame Stevenson, je suis Arthur Grindvald, l’intendant de monsieur Berckson. Je vais prendre vos bagages. Si vous voulez bien me suivre. »C’était un homme au teint hâlé, aux cheveux poivre et sel et au visage dur, au regard fermé.
Il était vêtu d’une saharienne et coiffé d’un chapeau kaki. Il les conduisit jusqu’à une Laguna noire. Il chargea les bagages dans le coffre et leur ouvrit les portières arrières.
« Installez-vous messieurs-dames. Avez-vous fait bon voyage ? »« Vous plaisantez mon cher. Nous avons subi des orages et un vent violent et avons peu dormi depuis notre départ. »« Prenez vos aises, car nous en avons pour environs quatre heures pour rejoindre la villa. »« C’est si loin que ça ? »« Ici, tout est loin comme vous dites. Nous allons devoir aller d’abord à Nuku Hiva, la capitale. C’est à environs une heure. Là, nous prendrons le bateau pour le village de Taipivai où nous nous restaurerons. Ensuite nous prendrons la route forestière pour rejoindre le refuge où vous pourrez vous reposer un peu. Enfin, nous prendrons le sentier forestier pour la villa. »« On terminera à pied ? »« Oui, il faut marcher environs deux heures pour rejoindre la villa. Profitez de la route pour dormir un peu. »La voiture était confortable et ils sombrèrent dans un sommeil réparateur.
Une heure plus tard, ils embarquèrent sur un petit yacht, somme toute très confortable et bien aménagé. Ils purent boire et grignoter quelques biscuits.
Ils traversèrent la baie de Taioha’e, en longeant des falaises vertes et luxuriantes avec des pics impressionnants. Ils contournèrent le rocher de Matauapuna sur lequel les vagues de l’océan venaient se fracasser et longèrent les côtes sud de l’île. Elles avoisinaient parfois les deux-cents mètres de haut et offraient un relief très imposant. On pouvait distinguer certains sommets de l’île qui culminaient à plus de mille mètres d’altitude.
Après une petite demi-heure de navigation avec une houle quelque peu turbulente, ils abordèrent la baie du Contrôleur.
Les falaises semblèrent s’affaisser en perdant rapidement de la hauteur pour rejoindre le niveau de la mer.
Ils croisèrent plusieurs catamaran remplis de touristes qui les saluèrent joyeusement.
Ils accostèrent sur un ponton de bois et prirent une Range Rover et se rendirent « Chez les Filles », un restaurant très populaire sur l’île.
On leur servit un plat de poissons crus marinés à base de lait de coco, des langoustes grillées et des beignets du fruit de l’arbre à pain, le tout accompagné de Kava, la potion du Pacifique.
Ils se régalèrent copieusement et c’est tout ragaillardis qu’ils entamèrent la piste forestière devant les amener au refuge.
La route était très inégale, ponctuée de nids de poule et la vitesse ne pouvait excéder le trente kilomètre heure. Le dénivelé changea et ils empruntèrent de grandes montées les amenant à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. La végétation était très dense et semblait se refermer au-dessus du tracé.
Certains arbres étaient gigantesques avec des troncs d’un diamètre de plus d’une dizaine de mètres.
La lumière semblait vaciller au rythme des trouées dans le sommet des arbres.
Le bercement du véhicule eut raison de la résistance d’Alyson et la jeune femme s’endormi la tête sur l’épaule de son mari.
Une heure plus tard ils pénétrèrent dans une grande clairière et découvrirent un chalet en bois.
« Nous voici au refuge. Vous verrez, il y a l’eau courante et de quoi reprendre des forces.
Arthur démarra le groupe électrogène et alluma les lampes du salon.
« La salle de bain est par ici et les chambres au fond du couloir. Ne vous souciez pas de vos bagages, j’enverrai quelqu’un les chercher. Prenez juste le nécessaire pour une bonne rando. »Le chalet faisait environs cent-cinquante mètres carrés et semblait équipé de tout le confort nécessaire pour y passer plusieurs jours.
Après s’être douchés et avoir fait une sieste réparatrice, ils mirent des chaussures de randonnée et se préparèrent pour la longue marche qui les attendait.
Le sentier qu’ils empruntèrent serpentait gentiment dans la forêt. Celle-ci était dense et Arthur devait souvent jouer de la machette pour libérer le passage.
Soudain le chemin commença à monter assez rapidement et le rythme se ralentit considérablement.
« Dans une demi-heure nous serons aux chutes. La pente est un peu rude, mais quand on y arrive, on a une belle récompense. »Au détour d’un grand virage, elles apparurent, majestueuses.
Alyson posa son sac et en sortit son appareil photo.
« Oh, comme c’est beau ! »Ils s’assirent sur des petits rochers et burent abondamment.
« Il nous reste encore une heure de marche. »« Nous serons vite arrivés alors. »« Ne croyez pas ça ; C’est le plus dur qu’il nous reste à faire. »Ils reprirent leur randonnée peu rassurés.
La végétation changeait à la mesure de l’altitude tout en restant dense et impénétrable.
« C’est monsieur qui a tracé lui-même ce sentier. Il vient souvent ici pour y cueillir des tas d’herbes dont je ne connais même pas le nom. »
Après avoir encore marché plus d’une heure, ils arrivèrent sur une immense clairière, taillée à même la forêt.
« Nous y voici. Vous êtes arrivés chez monsieur. »Une grande villa en pierre blanche s’élevait sur trois étages et s’imposait à la vue. Un bâtiment d’une quarantaine de mètres avait été construit à une trentaine de mètres du pavillon et, enfin, quelques dépendances entouraient ce second bâtiment.
Ils s’approchèrent de la maison. Un escalier permettait d’accéder à une terrasse-perron sur laquelle plusieurs balancelles attendaient le chaland pour le bercer.
Partout, de grands vases posés à même le sol, avec de magnifiques plantes vertes décoraient la terrasse qui faisait le tour de la bâtisse.
Arthur les précéda à l’intérieur.
Ils entrèrent dans un grand hall au plafond très haut. Des armoiries et de grands tableaux donnaient un air solennel à la pièce.
Un pupitre-guéridon trônait au centre de l’immense pièce avec un grand livre ouvert.
« C’est un grimoire de la main même de François Berckson, mon ancêtre. »L’homme qui venait de parler semblant sortir de nulle part s’avança dans la pièce. Tous les visages se tournèrent vers lui.
Allen Berckson était un géant de deux mètres de haut, avec un physique de rugbyman aux épaules carrées, au ventre plat et aux jambes immenses et musclées. Un visage taillé à coup de serpe et une abondante chevelure grise lui tombant sur les épaules encadrait deux yeux d’un bleu azurs quelque peu délavés, mais étonnamment clairs. Son regard vous attirait immédiatement et vous figeait tel un aigle fixant sa proie.
Sa figure était étonnamment ridée, et il faisait largement son âge, tout du moins pour son visage.
Il s’avança jusqu’à eux la main tendue.
« Bienvenue chez moi. Vous êtes monsieur et madame Stevenson si je ne m’abuse ? »Steeve lui tendit la main. L’homme la lui serra vigoureusement. Il faisait bien une tête de plus que lui et il parut impressionné par la carrure de son hôte.
« Monsieur Berckson, c’est un honneur de vous rencontrer. Permettez-moi de vous présenter mon épouse Alyson. »L’homme se tourna vers elle et son regard s’illumina aussitôt. Il prit sa main droite et la porta à ses lèvres.
« Madame, vous êtes l’ornement de ma demeure. Considérez-vous ici comme chez vous. »Il s’adressa à son majordome sans quitter la jeune femme des yeux.
« Arthur, vous vous occupez des bagages de monsieur et madame. »Il regarda Steeve toujours sans lâcher la main d’Alyson.
« J’espère que vous avez fait un bon voyage et que l’inconfort des routes et sentiers de l’île ne vous ont pas trop fatigués. »Il se tourna enfin vers le fond de la pièce et fit signe d’approcher.
Une jeune polynésienne entra et fit quelques pas à l’intérieur de la pièce.
Elle semblait très jeune et était d’une grande beauté. Elle avait de longs cheveux d’un noir de jais, des yeux Alezan et une silhouette fine et délicate.
« Voici Vahinetua, elle va vous montrer vos appartements. C’est la veuve de mon pilote, et j’ai décidé de l’adopter. La procédure est longue et difficile, mais j’ai bon espoir d’en faire un jour ma légataire universelle. »La jeune femme leur fit un geste plein d’élégance les invitant à la suivre.
« Je vous laisse prendre vos aises et nous nous retrouverons ce soir pour le dîner. »
Il les attendait dans la grande salle à manger, d’une élégance folle, vêtu d’un smoking noir, nœud papillon carmin et pochette blanche dépassant de la poche de poitrine du veston.
Steeve avait revêtu son unique costume blanc et Alyson sa seule robe longue pourpre.
Il s’avança vers elle et lui tendit une magnifique fleur de couleur blanche-crème.
« Si vous me permettez ? »Il accrocha la fleur à la barrette qui retenait la longue mèche qu’elle avait coincée sur le côté de sa tête.
« Quelle fleur magnifique et quelle parfum envoutant. J’ai senti ce parfum quand nous avons fait une halte près de la cascade. »« Vous avez remarqué ? Oui, son parfum est entêtant. Elle devient jaune orangé au bout de quelques jours. On en trouve effectivement quelques-unes près de la cascade. »Il leur proposa de s’asseoir. Il fit discrètement signe à Vahinetua qui vint leur servir un cocktail d’une superbe couleur rose.
« C’est une composition personnelle. Sauriez-vous déceler sa composition chère madame ? »Alyson trempa ses lèvres dans le nectar.
« Hum ! C’est très bon. Je devine de la vodka, de la cerise, du gingembre et un zeste d’une plante que je ne connais pas de goût, mais qui ressemble fortement à l’odeur que laisse l’albizia. »« Bravo, vous me surprenez. Auriez-vous des dispositions que l’on m’aurait cachées ? »Steeve but, apprécia et profita de l’occasion. »« Justement monsieur Berckson, Alyson, au-delà de ses talents de juriste, a un don particulier pour le sentir et le goûter. »« Mais c’est une excellente nouvelle voyez-vous ? Je suis en période de récolte de plantes pour travailler sur de nouveaux parfums. Me feriez-vous le plaisir de m’accompagner dans ma quête ? »« Monsieur, ce serait un honneur. Cela me permettrait de joindre l’utile à l’agréable. Je vous parlerai des différents contrats que nous pouvons vous proposer et vous m’apprendrez à reconnaître les différentes essences que vous utilisez dans l’élaboration de vos eaux de toilette. »Il lui fit un baisemain en la regardant d’un œil malicieux.
« Alors c’est entendu. Demain, je vous ferai réveiller à l’aube et nous irons avec Arthur à la chasse aux essences. »
Après le dîner, Alyson et Steeve rejoignirent leur appartement.
Celui-ci était constitué d’un salon, d’une grande chambre, d’un immense dressing et d’une salle de bain.
« Je n’arrive pas à croire qu’il t’ait proposé de le suivre cueillir des plantes. On m’avait dit qu’il gardait jalousement ses secrets de fabrication. »« Oui, je crois qu’il m’apprécie bien. »« Tu rigoles ? Tu lui as littéralement tapé dans l’œil. »« Tu exagères. C’est un vieux gentleman qui est juste très classique. »« Classique mon cul. Il t’a dragué toute la soirée. »« Et tu dis ça comme ça. Ca ne te fais rien que ta femme se fasse draguer sous tes yeux ? »« Écoute, c’est un gentleman, il ne tentera rien sans ton accord. Séduis-le, vois ce qu’on peut lui soutirer. Je veux dire en termes de contrat, d’avantage pour la boîte, mais aussi pour nous. Cet homme a tout perdu, sa femme, son fils. Il vit ici en reclus. Il tente d’adopter cette gamine pour avoir quelqu’un à qui transmettre sa fortune. »« Mais tu ne veux tout de même pas qu’on dépouille cet homme ? »« Le dépouiller, tout de suite les grands mots ! Non, mais il t’a à la bonne. Profites-en. Essaye de l’amadouer, de le charmer. Tu sais à son âge, tu es sans doute une de ses dernières joies. Intéresse-toi à ce qu’il fait. Fais-lui croire que ça te passionne. Deviens sa muse. Il saura nous récompenser. »« En clair, tu veux que je couche avec lui ? Écoute à ton tour. Il n’en est pas question. Je suis une femme honnête. Je veux bien lui faire du charme, le séduire comme tu dis, mais ça s’arrêtera là. »Steeve la pris dans ses bras.
« Mais bien entendu ma chérie. Il n’est pas question que je te partage avec ce vieux chnoque. Tu es à moi. Tu es ma propriété, et je vais te le prouver. »Il la bascula sur le lit et l’embrassa. Il lui défit la fermeture éclair de sa robe et la lui ôta. Il se déshabilla en la regardant intensément, puis se coucha entre ses jambes.
« Oui, viens. Avec tes bêtises, tu m’as donné envie. Viens, prends-moi. »Il la pénétra d’un coup tant elle était prête.
« Ah oui, c’est bon. »Il lui donna de violents coups de reins.
« Oui, je vais venir, viens avec moi. »Il augmenta le rythme et elle cria sa jouissance au moment où il s’épanchait en elle.
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