Adrien, l’amour fou – histoire complète (06)
Récit érotique écrit par Sylvainerotic [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 22-11-2021 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Adrien, l’amour fou – histoire complète (06)
Ce long récit en 14 épisodes constitue une histoire complète d’« Adrien l’amour fou », que j’ai souhaité développer. J’ai juste apporté quelques changements minimum (couleur des cheveux d’Adrien, âge des personnages), mais l’idée est la même : les joies et les difficultés d’une relation amoureuse et sexuelle d’un couple avec une grande différence d’âge. Comme d’habitude, beaucoup de sexe aussi… et les photos des personnages disponibles sur demande.
Comme dans toutes mes histoires, les rapports sont non protégés. Dans la vraie vie, pensez à mettre des préservatifs.
Bonne lectureSylvain ==
Dans les semaines qui suivent, notre relation grandit, mûrit. Cela fait plusieurs mois que l’on est ensemble. On se connait bien. On sait comment se parler et se faire plaisir… mais surtout tout est naturel maintenant. Tout semble « vrai » et « authentique » entre nous. Je pense de moins en moins au fait que tu es mon élève, au fait que nous avons une grande différence d’âge.
J’ai hâte de passer un nouveau week end avec toi, en ce beau mois de mai. Enfin, au moins une journée, peut-être pas le week-end entier.
Mais malheureusement notre prochaine rencontre tombe à l’eau. Ta mère a décidé de partir en week-end, de s’offrir un peu de repos… et du coup, c’est toi qui es de garde, et qui dois t’occuper de tes frères.
Je comprends, mais plus je t’aime, plus je passe de temps avec toi, plus les imprévus comme celui-là, qui me privent de bons moments avec toi, me pèsent. Je me demande comment on va faire pour cet été… a priori beaucoup de temps libre pour nous deux, tant mieux… mais il faudra encore jongler avec la clandestinité… ça devient de plus en plus dur.
Un SMS interrompt une lecture paresseuse sur mon canapé, en ce samedi qui finalement, n’est pas si ensoleillé que ça.
« Slt, les p’tits frères étaient insupportables… du coup je les ai mis chez des amis pour quelques heures… tu ne veux pas venir ici ?? Je m’ennuie 😉 »… je suis surpris. C’est très tentant. Je suis tellement curieux de voir ou tu vis… ta chambre… je l’ai tellement imaginée, entrevue pendant nos sessions webcam. Mais ça me parait risqué, nous n’avons pas trop de temps. Et si quelqu’un m’aperçoit te rendre visite… Les qu’en dira-t-on, toujours, ça ne cessera donc jamais…Mais l’envie de te revoir est trop forte. Et je fonce chez toi… Bien sûr je sais où tu habites. On en a parlé plusieurs fois. Ce petit quartier résidentiel. Classe moyenne. Des petites maisons. Bien entretenues, mais simples. Sans aucune fioriture. Il faut qu’on soit discret… Les maisons sont proches les unes des autres. Les gens aiment les commérages ici, ils regardent les passants derrière les rideaux. Comme tu me l’as demandé, je passe par derrière, ouvre la clôture qui donne sur un tout petit jardin et frappe discrètement à la porte de derrière, tout en m’assurant que personne ne m’observe. Tu ouvres rapidement la porte, et je me glisse à l’intérieur en une seconde. Nous sommes soulagés tous les deux. On s’embrasse. Contents de se retrouver. Excités par la situation, l’endroit, le plaisir de la clandestinité et de l’interdit.
Je regarde autour de moi. La maison est petite, mais en ordre. Simple, aucune trace de luxe
- Je te fais visiter ?
Mon impression se confirme. Une maison ou l’on ne manque pas de l’essentiel, mais où tout est bien géré, sans excès. Juste ce qu’il faut pour vivre et élever une famille. Je regarde les photos encadrées. Je saisis celle ou, enfant, tu es dans ton bain avec tes frères. Mon cœur se serre. Tu rigoles.
La visite nous conduit dans ta chambre. C’est bien rangé. Bien organisé. Une belle bibliothèque bien sûr. Un lit simple. Des trophées et des médailles de tennis. Un bureau avec un PC et une webcam. Ça, je connais… Quel contraste, avec la chambre que partage tes petits frères, visitée juste avant. Des jouets et des habits partout. Deux petites furies, c’est sur… ça ne doit pas être facile à gérer pour ta mère et toi.
Tes lèvres me rejoignent. On le sait. On veut le faire. Baiser ici dans cette chambre. Ça fait longtemps qu’on en rêvé. Tu as baissé le store. Tu fais mine de te déshabiller, mais mes mains t’en empêchent. Non, Adrien, laisse-moi te déshabiller ici, dans ta chambre. J’enlève tes vêtements un par un. Je te mets tout nu. Voila. Tu es nu, moi habillé. Je te caresse. Je remarque un miroir, grand. On se met devant. On se regarde. Ton corps nu de la tête aux pieds. Nudité intégrale comme j’aime. Je te caresse. A mon tour d’être nu. Dans tes bras. Serrés l’un contre l’autre. Baisers, caresses sur le dos et les fesses.
C’est toi qui me conduis vers la salle de bains. Tout petite. Je te regarde dans les yeux. Je sais que tu t’es masturbé ici… plus récemment en pensant à moi. Je suis excité par l’endroit. Je me mets à genoux pour te sucer. Lécher ton précum. On se glisse ensemble sous la douche. Trop petite. On rigole. C’est cocasse.
Nus et à peine séchés, on retourne dans ta chambre. Je suis debout, mes mains caressent tes cheveux. Tu es à genoux, ma bite dans ta bouche. Tu suces, comme tu sais si bien le faire maintenant. J’observe ton dos cambre et tes petites fesses, reflétées dans le miroir. Tu es tellement beau mon amour. T’aimer dans cette chambre. Cet endroit où tu as appris à te connaitre, à découvrir ton corps. Où tu t’es masturbé. Ou on a déjà fait l’amour mais virtuellement à distance. Ce lit, où allongé, nu tu m’envoies ces petits SMS coquins. Ce lit, tu t’assois dessus. Et je te suce à mon tour. C’est maintenant qui regarde le reflet dans le miroir. Et je sens tes mains sur mes épaules. Tes caresses. Mes mains finissent par glisser sous tes cuisses. Ma langue descend plus bas. Je te lèche les couilles pendant un moment. Tu les as bien rasées. Elles sont douces, lisses. Je lève les cuisses un peu plus. Ma langue continue à descendre vers ton point le plus sensible. Tu gémis aussitôt. Tes mains serrent les draps. Je te connais bien maintenant. Chaque partie de ton corps, de ta peau, mon amour. Et ça tombe bien, car j’adore lécher ton petit cul. Je continue à te rimmer pendant longtemps. Avant que l’on ne passe sur le lit. Tous les deux. Trop petit là encore. Alors on se met en 69. Toi au-dessus. D’abord on se suce. Puis je ne peux résister à l’envie de tes petites fesses et de ton cul. Mes lèvres ne quittent pas ta raie, et ta bouche ne quitte pas ma bite. Mais tout est serré, petit… Il me vient une idée
- Mets-toi contre le bureau, penche-toi
Tu t’exécutes, jambes bien écartées. Et je continue à lécher ta petite rosette.
- Prends-moi par derrière, je te veux en moi maintenant
Je n’ai pas apporté de gel, mais on se veut comme ça. Brut, juste un peu de salive. Je rentre en toi. Et je te fais l’amour par derrière. Le bureau bouge et craque. Je vois ton dos nu, parfait, lisse, bouger sous mes coups de queue. Je vois ma bite glisser entre tes fesses. Tu te redresses. Tu es excité. Tu tournes la tête et ta petite langue sort au coin de ta bouche pour lécher la mienne. Je presse ta queue dure dans ma main. Je remonte ma main luisante de précum et te la fais lécher. Tu te bouges bien d’avant en arrière. Je te prends maintenant par les hanches. Des coups lents, mais vifs, profonds. Je sens la chaleur de tes entrailles autour de ma bite. Tu te dégages ensuite de moi. Tu tires la couette du lit et l’étends par terre, sur la moquette. On va faire ça comme ça, avec plus de place.
Je te regarde tout nu, devant ton bureau. Tu es en train de brancher la webcam pour nous filmer. Je vois tes fesses, et ta queue bien droite. On se regarde sur l’écran quand tu me rejoins.
Je te laisse choisir la position. De toi-même, tu te mets à quatre pattes. Je me glisse en toi pour te faire l’amour en levrette. Mes yeux ne quittent pas tes petites fesses. Et je joue avec ma queue. Je la rentre, je la sors. Tu t’ouvres tellement bien maintenant. J’ai une main sur ma fesse. L’autre glisse sur ton dos. Je te baise mon chéri, j’aime tellement ça. Je me penche sur toi. J’embrasse ta nuque. Je caresse tes cheveux ébouriffés. Et je reprends ma baise, longue et profonde.
Je me place ensuite sur le dos et tu t’assois sur moi. Le rythme reprend. Régulier, rapide mais aimant, les mains caressant les peaux nues. Elles s’attardent sur nos seins pour mieux nous exciter et nous faire mouiller, moi en toi, et toi par des gouttes qui tombent sur mon ventre. J’adore toucher ton corps partout pendant qu’il s’agite sur moi. Ce corps magnifique, jeune, imberbe, avec un tellement beau visage. Ce corps de tous les fantasmes. Ce corps rêvé, désiré. Mais c’est aussi toi mon amour, ce que je lis derrière ces yeux. Toi Adrien que j’aime et à qui je donne du plaisir. Le sexe et l’amour. Je dois me retenir pour ne pas jouir.
Tu t’es maintenant mis sur tes pieds et comme un petit cowboy, tu fais ton rodéo, en t’agrippant toi-même à ta queue. Tu gémis. La tête renversée, les yeux clos. On ne peut plus se retenir. J’éjacule en toi, et tu jouis, la main serrée sur ta queue, pour bien viser mon visage puis mon ventre, avec les jets qui suivent, moins puissants. Tu te détaches de moi. Et te penche. Tu m’embrasse, et lèche le sperme sur mon menton. Le gout acre se mêle à nos salives. Je sens le sperme chaud glisser contre tes cuisses. On se regarde, tour à tour dans le miroir, et sur l’écran de ton PC.
On se serre dans les bras, toujours allongés sur cette couette, étendue a même la moquette, coincée entre les meubles. Ta tête se love contre mon épaule. Je caresse tes cheveux…
- Je veux passer plus de temps avec toi…- Moi aussi- Ça devient dur de se cacher- Oui, pour moi aussi… je ne veux pas passer l’été à me cacher- Tu te sens prêt à en parler à ta famille- Je ne sais pas encore… je crois…- Je ne veux pas te forcer… mais moi je suis prêt à complètement assumer notre relation
Tu souris. Tu m’embrasses. Je suis content… je sens le moment approcher où on pourra s’aimer sans contrainte. Ou je pourrai te prendre par la main dans la rue. Vivre mon amour avec toi au grand jour. Je visualise tout ça dans ma tête. Je rêve à tous ces moments heureux qui nous attendent. Me suis-je endormi ? Etais je en train de rêver ? Car soudain des bruits de porte qui claquent et des cris d’enfant se font entendre. Tu te lèves brusquement
- Merde !!! Mes frères sont en train de rentrer.
Sans mettre ton boxer tu enfiles un jean à toute vitesse. Je me rhabille aussi en catastrophe. Les bruits d’enfant se font plus près.
- Passe par la fenêtre
Ça serait presque comique, si ça n’était si dangereux. A peine habillé (je n’ai pas encore mes chaussures), je me retrouve seul dans le jardin. Je me rhabille en vitesse et file…Je t’envoie des SMS pour m’assurer que tout va bien. Apparemment oui. Tes frères ont filé directement dans leur chambre, et tu as pu mettre de l’ordre dans ta chambre.
Je repense maintenant à la situation. La scène de l’amant surpris. J’en ris bien fort…On discute assez sérieusement les jours qui suivent… On parle de coming out… Comment l’approcher ? Comment formuler les choses ? On sent tous les deux que le moment est venu de ne plus nous cacher. L’été approche et ça sera plus facile. Tu te sens prêt… Avant que tu te lances, tu me proposes de te rapprocher un peu plus de toi. Tu m’invites à venir regarder ton tournoi de tennis le samedi qui suit. Anonymement bien sûr, car ta famille et tes amis seront là. Je ne serai qu’un spectateur discret.
Ce jour-là, je m’installe dans la petite tribune au dernier rang. Il n’y a pas beaucoup de spectateurs, mais suffisamment quand même pour que je puisse me glisser dans le groupe. Il y a des gens du club aussi. Je t’observe, tout de blanc vêtu. J’aime te voir en mouvement, bouger, t’agiter, la sueur perler sur ton front. Tu t’invectives, tu t’encourages. Je souris. Quel contraste avec le garçon posé pendant les cours. C’est l’adolescent fougueux que je vois aujourd’hui… aussi fougueux qu’au lit. J’admire tes mollets, légèrement brunis au soleil, et maculés de terre battue.
Le public t’encourage bruyamment… on entend tes frères brayer. Après un mauvais départ, tu finis par gagner le match. Tout le monde vient te féliciter, tu rigoles avec ta famille. Je comprends à quel point tu es important pour eux tous, le rôle modèle que tu es. Cela me serre le cœur, et j’aimerais tellement pouvoir faire partie de ce cercle, faire partie de ta vie.
Apres les célébrations, tu files vers les vestiaires. Mon esprit vagabonde… et j’imagine que je te rejoins. Je rêve que je défais tes vêtements, et te rejoins sous les douches collectives. Je te lave, je te caresse, je te masse. Mais dans mon rêve, nous ne sommes pas seuls. D’autres jeunes de ton âge, jeunes et nus sont autour de nous. Les corps s’observent au milieu de l’étuve, bien distincts derrière l’écran d’eau et de vapeur. Je te fais l’amour et ils nous regardent, ils nous envient. Je te fais l’amour debout, par derrière. Ils se masturbent en nous voyant…Cette belle journée, où je n’ai jamais été aussi près de toi, de ton univers, de ton entourage nous a renforcés dans notre conviction qu’il était temps de faire ton coming out.
Je ne veux pas te forcer bien sûr. Mais c’est toujours un risque, et qui sait comment les gens vont réagir ? N’oublions pas que notre situation n’est pas banale… c’est tout notre histoire qui sera déballée.
C’est le week end qui suit que tu as décidé de parler à ta mère.
On ne sait jamais ce que la vie nous réserve… mais j’étais loin d’imaginer que les choses se passeraient aussi mal.
Il y a eu ce silence, d’abord. Insoutenable. Pas de réponse à mes SMS de question le samedi, et le dimanche matin. Je voulais savoir si ça s’était bien passé… ça m’a inquiété bien sur… à raison.
Jusqu’à ce coup de fil, dimanche en fin d’après-midi. Ta voix est nouée, étranglée, fatiguée, et les sanglots entrecoupent ce que tu veux me dire. Non ça ne s’est pas bien passé. Un choc total pour ta mère. Elle ne s’y attendait pas du tout. Non, non tu n’es pas à la rue, et oui elle t’a dit qu’elle t’aimait. Je suis un peu soulagé… mais c’est surtout moi le problème. Inacceptable… un homme qui pourrait être ton père. Un pervers, forcément. Qui a abusé de sa situation de professeur. Mon sang se glace. Je ne peux éviter de me sentir coupable. D’être en train de provoquer un drame. Tu me redis que tu m’aimes. Je t’aime aussi bien sûr. Elle sait que tu es majeur, mais elle désapprouve et ne souhaite pas te voir avec moi. Je te conseille de dormir. De laisser faire le temps… ne nous voyons pas dans les prochains jours…Je me sens angoissé après notre conversation… je me sens coupable. J’ai l’impression d’avoir forcé les choses… Heureusement, tu n’as plus cours avec moi cette dernière semaine avant les vacances. Ça évite de se croiser… Hélas, la pause espérée n’a pas lieu, et les choses prennent encore un plus mauvais tournant. Je reçois un appel du proviseur. Il est courant… j’imagine que c’est la mère d’Adrien. Oui bien sûr, nous sommes majeurs, mais il m’explique que les relations professeur – élève sont « un poison pour l’éducation nationale », pas « convenable », et que cette relation doit cesser… Et voire, compte tenu de la taille de notre ville de province, qu’il serait préférable que je demande une mutation.
Je suis paniqué, la tête me tourne. Moi qui ai toujours eu mon métier comme passion… La fameuse ligne rouge, je l’ai franchie, et j’en paie maintenant les conséquences. Je suis en train de tout perdre… Mon dieu que va-t-il se passer ? A la rentrée ? Non, on ne peut pas continuer comme ça. Je ne veux pas, je ne peux pas tout foutre en l’air, surtout pour toi, pour ta famille. Il faut que je te protège, même à mes dépends.
Il faut qu’on se parle, qu’on se voie. Je te donne rendez chez moi. Une longue accolade. Pas de baiser. Une caresse dans les cheveux. Des larmes tout de suite, d’angoisse.
Je t’explique la situation... et ce que je pense. Qu’il faut qu’on laisse les choses se calmer, qu’on se voit un peu moins le temps que les choses se tassent, que je réfléchisse à ma carrière, à comment gérer. Tu n’as pas l’air de comprendre… Ton visage est intense, rougi. Tes poings se serrent, tout comme ta mâchoire. Laisse-moi t’expliquer Adrien. Il faut que tu passes du temps avec ta famille. Bien sûr que je t’aime, mais donne toi du temps, donne-moi du temps, donnons-nous du temps.
Mais pour toi, cela n’a pas de sens. Pourquoi attendre ? On n’a pas fait tout ça pour reculer. C’est moi que tu veux, le plus possible. Comprends moi Adrien, on ne parle pas de rupture. Mais tu es de plus en plus nerveux, visage rougi et creusé par les larmes, poings serrés. Tu ne veux rien entendre. Où est passé le jeune homme mature que j’aime ? Il a laissé place à l’enfant têtu, colérique, impatient, incapable d’écouter. Tu finis par lécher : « pourquoi tu m’abandonnes… toi aussi » Ce « toi aussi » … je comprends… ton père…. Toutes ces peurs et ses chagrins que tu portes en toi.
S’il te plait Adrien, essaie de comprendre. Non je ne t’abandonne pas.
J’attrape tes poignets dans mes mains et serre pour mieux te calmer. Tu te débats, et finis par te relâcher.
Tu ne pleures plus, tu frottes tes poignets rougis avec tes doigts. Tu me lances un regard cynique
- De toutes les façons, je ne t’ai jamais aimé… c’était juste pour le cul
Ce n’est pas vrai, je ne te crois pas. C’est le gamin que tu es redevenu qui parle, pas le jeune homme. Tu m’aimes et je t’aime tout autant. J’essaie de m’approcher, mais tu m’échappes. Tu t’en vas. J’essaie vainement de te rattraper par le bras, mais tu me repousses
- Fous moi la paix, j’veux plus jamais te voir
Et tu disparais.
Et moi je pleure, je pleure… Tellement abattu que je ne peux pas te courir après. Je m’effondre sur mon lit. Deux sentiments contractidoirs et tout aussi horribles l’un que l’autre me déchire : d’un coté, je viens de te perdre, alors que je t’aime plus que tout, et de l’autre le remords, la culpabilité de t’avoir connu et aimé, de m’être laisse tenté, d’avoir cru naïvement que notre amour était possible, malgré mon statut, et notre différence d’âge… L’amant et l’idiot pleurent tous les deux, ensemble, aussi fort l’un que l’autre.
Les jours qui suivent j’essaie en vain de te récupérer. Des SMS, beaucoup de SMS… pas de réponse. Rien… Je ne dors pas.
Les beaux jours ne suffisent pas à me redonner le moral. Je tourne en rond. Je pense maintenant à ce que je dois faire. Rester prof ici… et te croiser dans les couloirs. Affronter la rumeur. De toutes les façons, on ne me donne même pas le choix. Je serai probablement muté. J’ai tout foutu en l’air.
Mon dieu, Adrien je t’aime… je t’aime… mais je ne peux plus rien faire. Je n’ai pas le choix. Il faut partir et recommencer. Et essayer de t’oublierEn quelques jours, je décide et organise tout. Je quitte cette petite ville de province pour Paris. Et grâce à un ami de longue date, je trouve un poste de journaliste, un métier qui m’a toujours tenté.
Comme dans toutes mes histoires, les rapports sont non protégés. Dans la vraie vie, pensez à mettre des préservatifs.
Bonne lectureSylvain ==
Dans les semaines qui suivent, notre relation grandit, mûrit. Cela fait plusieurs mois que l’on est ensemble. On se connait bien. On sait comment se parler et se faire plaisir… mais surtout tout est naturel maintenant. Tout semble « vrai » et « authentique » entre nous. Je pense de moins en moins au fait que tu es mon élève, au fait que nous avons une grande différence d’âge.
J’ai hâte de passer un nouveau week end avec toi, en ce beau mois de mai. Enfin, au moins une journée, peut-être pas le week-end entier.
Mais malheureusement notre prochaine rencontre tombe à l’eau. Ta mère a décidé de partir en week-end, de s’offrir un peu de repos… et du coup, c’est toi qui es de garde, et qui dois t’occuper de tes frères.
Je comprends, mais plus je t’aime, plus je passe de temps avec toi, plus les imprévus comme celui-là, qui me privent de bons moments avec toi, me pèsent. Je me demande comment on va faire pour cet été… a priori beaucoup de temps libre pour nous deux, tant mieux… mais il faudra encore jongler avec la clandestinité… ça devient de plus en plus dur.
Un SMS interrompt une lecture paresseuse sur mon canapé, en ce samedi qui finalement, n’est pas si ensoleillé que ça.
« Slt, les p’tits frères étaient insupportables… du coup je les ai mis chez des amis pour quelques heures… tu ne veux pas venir ici ?? Je m’ennuie 😉 »… je suis surpris. C’est très tentant. Je suis tellement curieux de voir ou tu vis… ta chambre… je l’ai tellement imaginée, entrevue pendant nos sessions webcam. Mais ça me parait risqué, nous n’avons pas trop de temps. Et si quelqu’un m’aperçoit te rendre visite… Les qu’en dira-t-on, toujours, ça ne cessera donc jamais…Mais l’envie de te revoir est trop forte. Et je fonce chez toi… Bien sûr je sais où tu habites. On en a parlé plusieurs fois. Ce petit quartier résidentiel. Classe moyenne. Des petites maisons. Bien entretenues, mais simples. Sans aucune fioriture. Il faut qu’on soit discret… Les maisons sont proches les unes des autres. Les gens aiment les commérages ici, ils regardent les passants derrière les rideaux. Comme tu me l’as demandé, je passe par derrière, ouvre la clôture qui donne sur un tout petit jardin et frappe discrètement à la porte de derrière, tout en m’assurant que personne ne m’observe. Tu ouvres rapidement la porte, et je me glisse à l’intérieur en une seconde. Nous sommes soulagés tous les deux. On s’embrasse. Contents de se retrouver. Excités par la situation, l’endroit, le plaisir de la clandestinité et de l’interdit.
Je regarde autour de moi. La maison est petite, mais en ordre. Simple, aucune trace de luxe
- Je te fais visiter ?
Mon impression se confirme. Une maison ou l’on ne manque pas de l’essentiel, mais où tout est bien géré, sans excès. Juste ce qu’il faut pour vivre et élever une famille. Je regarde les photos encadrées. Je saisis celle ou, enfant, tu es dans ton bain avec tes frères. Mon cœur se serre. Tu rigoles.
La visite nous conduit dans ta chambre. C’est bien rangé. Bien organisé. Une belle bibliothèque bien sûr. Un lit simple. Des trophées et des médailles de tennis. Un bureau avec un PC et une webcam. Ça, je connais… Quel contraste, avec la chambre que partage tes petits frères, visitée juste avant. Des jouets et des habits partout. Deux petites furies, c’est sur… ça ne doit pas être facile à gérer pour ta mère et toi.
Tes lèvres me rejoignent. On le sait. On veut le faire. Baiser ici dans cette chambre. Ça fait longtemps qu’on en rêvé. Tu as baissé le store. Tu fais mine de te déshabiller, mais mes mains t’en empêchent. Non, Adrien, laisse-moi te déshabiller ici, dans ta chambre. J’enlève tes vêtements un par un. Je te mets tout nu. Voila. Tu es nu, moi habillé. Je te caresse. Je remarque un miroir, grand. On se met devant. On se regarde. Ton corps nu de la tête aux pieds. Nudité intégrale comme j’aime. Je te caresse. A mon tour d’être nu. Dans tes bras. Serrés l’un contre l’autre. Baisers, caresses sur le dos et les fesses.
C’est toi qui me conduis vers la salle de bains. Tout petite. Je te regarde dans les yeux. Je sais que tu t’es masturbé ici… plus récemment en pensant à moi. Je suis excité par l’endroit. Je me mets à genoux pour te sucer. Lécher ton précum. On se glisse ensemble sous la douche. Trop petite. On rigole. C’est cocasse.
Nus et à peine séchés, on retourne dans ta chambre. Je suis debout, mes mains caressent tes cheveux. Tu es à genoux, ma bite dans ta bouche. Tu suces, comme tu sais si bien le faire maintenant. J’observe ton dos cambre et tes petites fesses, reflétées dans le miroir. Tu es tellement beau mon amour. T’aimer dans cette chambre. Cet endroit où tu as appris à te connaitre, à découvrir ton corps. Où tu t’es masturbé. Ou on a déjà fait l’amour mais virtuellement à distance. Ce lit, où allongé, nu tu m’envoies ces petits SMS coquins. Ce lit, tu t’assois dessus. Et je te suce à mon tour. C’est maintenant qui regarde le reflet dans le miroir. Et je sens tes mains sur mes épaules. Tes caresses. Mes mains finissent par glisser sous tes cuisses. Ma langue descend plus bas. Je te lèche les couilles pendant un moment. Tu les as bien rasées. Elles sont douces, lisses. Je lève les cuisses un peu plus. Ma langue continue à descendre vers ton point le plus sensible. Tu gémis aussitôt. Tes mains serrent les draps. Je te connais bien maintenant. Chaque partie de ton corps, de ta peau, mon amour. Et ça tombe bien, car j’adore lécher ton petit cul. Je continue à te rimmer pendant longtemps. Avant que l’on ne passe sur le lit. Tous les deux. Trop petit là encore. Alors on se met en 69. Toi au-dessus. D’abord on se suce. Puis je ne peux résister à l’envie de tes petites fesses et de ton cul. Mes lèvres ne quittent pas ta raie, et ta bouche ne quitte pas ma bite. Mais tout est serré, petit… Il me vient une idée
- Mets-toi contre le bureau, penche-toi
Tu t’exécutes, jambes bien écartées. Et je continue à lécher ta petite rosette.
- Prends-moi par derrière, je te veux en moi maintenant
Je n’ai pas apporté de gel, mais on se veut comme ça. Brut, juste un peu de salive. Je rentre en toi. Et je te fais l’amour par derrière. Le bureau bouge et craque. Je vois ton dos nu, parfait, lisse, bouger sous mes coups de queue. Je vois ma bite glisser entre tes fesses. Tu te redresses. Tu es excité. Tu tournes la tête et ta petite langue sort au coin de ta bouche pour lécher la mienne. Je presse ta queue dure dans ma main. Je remonte ma main luisante de précum et te la fais lécher. Tu te bouges bien d’avant en arrière. Je te prends maintenant par les hanches. Des coups lents, mais vifs, profonds. Je sens la chaleur de tes entrailles autour de ma bite. Tu te dégages ensuite de moi. Tu tires la couette du lit et l’étends par terre, sur la moquette. On va faire ça comme ça, avec plus de place.
Je te regarde tout nu, devant ton bureau. Tu es en train de brancher la webcam pour nous filmer. Je vois tes fesses, et ta queue bien droite. On se regarde sur l’écran quand tu me rejoins.
Je te laisse choisir la position. De toi-même, tu te mets à quatre pattes. Je me glisse en toi pour te faire l’amour en levrette. Mes yeux ne quittent pas tes petites fesses. Et je joue avec ma queue. Je la rentre, je la sors. Tu t’ouvres tellement bien maintenant. J’ai une main sur ma fesse. L’autre glisse sur ton dos. Je te baise mon chéri, j’aime tellement ça. Je me penche sur toi. J’embrasse ta nuque. Je caresse tes cheveux ébouriffés. Et je reprends ma baise, longue et profonde.
Je me place ensuite sur le dos et tu t’assois sur moi. Le rythme reprend. Régulier, rapide mais aimant, les mains caressant les peaux nues. Elles s’attardent sur nos seins pour mieux nous exciter et nous faire mouiller, moi en toi, et toi par des gouttes qui tombent sur mon ventre. J’adore toucher ton corps partout pendant qu’il s’agite sur moi. Ce corps magnifique, jeune, imberbe, avec un tellement beau visage. Ce corps de tous les fantasmes. Ce corps rêvé, désiré. Mais c’est aussi toi mon amour, ce que je lis derrière ces yeux. Toi Adrien que j’aime et à qui je donne du plaisir. Le sexe et l’amour. Je dois me retenir pour ne pas jouir.
Tu t’es maintenant mis sur tes pieds et comme un petit cowboy, tu fais ton rodéo, en t’agrippant toi-même à ta queue. Tu gémis. La tête renversée, les yeux clos. On ne peut plus se retenir. J’éjacule en toi, et tu jouis, la main serrée sur ta queue, pour bien viser mon visage puis mon ventre, avec les jets qui suivent, moins puissants. Tu te détaches de moi. Et te penche. Tu m’embrasse, et lèche le sperme sur mon menton. Le gout acre se mêle à nos salives. Je sens le sperme chaud glisser contre tes cuisses. On se regarde, tour à tour dans le miroir, et sur l’écran de ton PC.
On se serre dans les bras, toujours allongés sur cette couette, étendue a même la moquette, coincée entre les meubles. Ta tête se love contre mon épaule. Je caresse tes cheveux…
- Je veux passer plus de temps avec toi…- Moi aussi- Ça devient dur de se cacher- Oui, pour moi aussi… je ne veux pas passer l’été à me cacher- Tu te sens prêt à en parler à ta famille- Je ne sais pas encore… je crois…- Je ne veux pas te forcer… mais moi je suis prêt à complètement assumer notre relation
Tu souris. Tu m’embrasses. Je suis content… je sens le moment approcher où on pourra s’aimer sans contrainte. Ou je pourrai te prendre par la main dans la rue. Vivre mon amour avec toi au grand jour. Je visualise tout ça dans ma tête. Je rêve à tous ces moments heureux qui nous attendent. Me suis-je endormi ? Etais je en train de rêver ? Car soudain des bruits de porte qui claquent et des cris d’enfant se font entendre. Tu te lèves brusquement
- Merde !!! Mes frères sont en train de rentrer.
Sans mettre ton boxer tu enfiles un jean à toute vitesse. Je me rhabille aussi en catastrophe. Les bruits d’enfant se font plus près.
- Passe par la fenêtre
Ça serait presque comique, si ça n’était si dangereux. A peine habillé (je n’ai pas encore mes chaussures), je me retrouve seul dans le jardin. Je me rhabille en vitesse et file…Je t’envoie des SMS pour m’assurer que tout va bien. Apparemment oui. Tes frères ont filé directement dans leur chambre, et tu as pu mettre de l’ordre dans ta chambre.
Je repense maintenant à la situation. La scène de l’amant surpris. J’en ris bien fort…On discute assez sérieusement les jours qui suivent… On parle de coming out… Comment l’approcher ? Comment formuler les choses ? On sent tous les deux que le moment est venu de ne plus nous cacher. L’été approche et ça sera plus facile. Tu te sens prêt… Avant que tu te lances, tu me proposes de te rapprocher un peu plus de toi. Tu m’invites à venir regarder ton tournoi de tennis le samedi qui suit. Anonymement bien sûr, car ta famille et tes amis seront là. Je ne serai qu’un spectateur discret.
Ce jour-là, je m’installe dans la petite tribune au dernier rang. Il n’y a pas beaucoup de spectateurs, mais suffisamment quand même pour que je puisse me glisser dans le groupe. Il y a des gens du club aussi. Je t’observe, tout de blanc vêtu. J’aime te voir en mouvement, bouger, t’agiter, la sueur perler sur ton front. Tu t’invectives, tu t’encourages. Je souris. Quel contraste avec le garçon posé pendant les cours. C’est l’adolescent fougueux que je vois aujourd’hui… aussi fougueux qu’au lit. J’admire tes mollets, légèrement brunis au soleil, et maculés de terre battue.
Le public t’encourage bruyamment… on entend tes frères brayer. Après un mauvais départ, tu finis par gagner le match. Tout le monde vient te féliciter, tu rigoles avec ta famille. Je comprends à quel point tu es important pour eux tous, le rôle modèle que tu es. Cela me serre le cœur, et j’aimerais tellement pouvoir faire partie de ce cercle, faire partie de ta vie.
Apres les célébrations, tu files vers les vestiaires. Mon esprit vagabonde… et j’imagine que je te rejoins. Je rêve que je défais tes vêtements, et te rejoins sous les douches collectives. Je te lave, je te caresse, je te masse. Mais dans mon rêve, nous ne sommes pas seuls. D’autres jeunes de ton âge, jeunes et nus sont autour de nous. Les corps s’observent au milieu de l’étuve, bien distincts derrière l’écran d’eau et de vapeur. Je te fais l’amour et ils nous regardent, ils nous envient. Je te fais l’amour debout, par derrière. Ils se masturbent en nous voyant…Cette belle journée, où je n’ai jamais été aussi près de toi, de ton univers, de ton entourage nous a renforcés dans notre conviction qu’il était temps de faire ton coming out.
Je ne veux pas te forcer bien sûr. Mais c’est toujours un risque, et qui sait comment les gens vont réagir ? N’oublions pas que notre situation n’est pas banale… c’est tout notre histoire qui sera déballée.
C’est le week end qui suit que tu as décidé de parler à ta mère.
On ne sait jamais ce que la vie nous réserve… mais j’étais loin d’imaginer que les choses se passeraient aussi mal.
Il y a eu ce silence, d’abord. Insoutenable. Pas de réponse à mes SMS de question le samedi, et le dimanche matin. Je voulais savoir si ça s’était bien passé… ça m’a inquiété bien sur… à raison.
Jusqu’à ce coup de fil, dimanche en fin d’après-midi. Ta voix est nouée, étranglée, fatiguée, et les sanglots entrecoupent ce que tu veux me dire. Non ça ne s’est pas bien passé. Un choc total pour ta mère. Elle ne s’y attendait pas du tout. Non, non tu n’es pas à la rue, et oui elle t’a dit qu’elle t’aimait. Je suis un peu soulagé… mais c’est surtout moi le problème. Inacceptable… un homme qui pourrait être ton père. Un pervers, forcément. Qui a abusé de sa situation de professeur. Mon sang se glace. Je ne peux éviter de me sentir coupable. D’être en train de provoquer un drame. Tu me redis que tu m’aimes. Je t’aime aussi bien sûr. Elle sait que tu es majeur, mais elle désapprouve et ne souhaite pas te voir avec moi. Je te conseille de dormir. De laisser faire le temps… ne nous voyons pas dans les prochains jours…Je me sens angoissé après notre conversation… je me sens coupable. J’ai l’impression d’avoir forcé les choses… Heureusement, tu n’as plus cours avec moi cette dernière semaine avant les vacances. Ça évite de se croiser… Hélas, la pause espérée n’a pas lieu, et les choses prennent encore un plus mauvais tournant. Je reçois un appel du proviseur. Il est courant… j’imagine que c’est la mère d’Adrien. Oui bien sûr, nous sommes majeurs, mais il m’explique que les relations professeur – élève sont « un poison pour l’éducation nationale », pas « convenable », et que cette relation doit cesser… Et voire, compte tenu de la taille de notre ville de province, qu’il serait préférable que je demande une mutation.
Je suis paniqué, la tête me tourne. Moi qui ai toujours eu mon métier comme passion… La fameuse ligne rouge, je l’ai franchie, et j’en paie maintenant les conséquences. Je suis en train de tout perdre… Mon dieu que va-t-il se passer ? A la rentrée ? Non, on ne peut pas continuer comme ça. Je ne veux pas, je ne peux pas tout foutre en l’air, surtout pour toi, pour ta famille. Il faut que je te protège, même à mes dépends.
Il faut qu’on se parle, qu’on se voie. Je te donne rendez chez moi. Une longue accolade. Pas de baiser. Une caresse dans les cheveux. Des larmes tout de suite, d’angoisse.
Je t’explique la situation... et ce que je pense. Qu’il faut qu’on laisse les choses se calmer, qu’on se voit un peu moins le temps que les choses se tassent, que je réfléchisse à ma carrière, à comment gérer. Tu n’as pas l’air de comprendre… Ton visage est intense, rougi. Tes poings se serrent, tout comme ta mâchoire. Laisse-moi t’expliquer Adrien. Il faut que tu passes du temps avec ta famille. Bien sûr que je t’aime, mais donne toi du temps, donne-moi du temps, donnons-nous du temps.
Mais pour toi, cela n’a pas de sens. Pourquoi attendre ? On n’a pas fait tout ça pour reculer. C’est moi que tu veux, le plus possible. Comprends moi Adrien, on ne parle pas de rupture. Mais tu es de plus en plus nerveux, visage rougi et creusé par les larmes, poings serrés. Tu ne veux rien entendre. Où est passé le jeune homme mature que j’aime ? Il a laissé place à l’enfant têtu, colérique, impatient, incapable d’écouter. Tu finis par lécher : « pourquoi tu m’abandonnes… toi aussi » Ce « toi aussi » … je comprends… ton père…. Toutes ces peurs et ses chagrins que tu portes en toi.
S’il te plait Adrien, essaie de comprendre. Non je ne t’abandonne pas.
J’attrape tes poignets dans mes mains et serre pour mieux te calmer. Tu te débats, et finis par te relâcher.
Tu ne pleures plus, tu frottes tes poignets rougis avec tes doigts. Tu me lances un regard cynique
- De toutes les façons, je ne t’ai jamais aimé… c’était juste pour le cul
Ce n’est pas vrai, je ne te crois pas. C’est le gamin que tu es redevenu qui parle, pas le jeune homme. Tu m’aimes et je t’aime tout autant. J’essaie de m’approcher, mais tu m’échappes. Tu t’en vas. J’essaie vainement de te rattraper par le bras, mais tu me repousses
- Fous moi la paix, j’veux plus jamais te voir
Et tu disparais.
Et moi je pleure, je pleure… Tellement abattu que je ne peux pas te courir après. Je m’effondre sur mon lit. Deux sentiments contractidoirs et tout aussi horribles l’un que l’autre me déchire : d’un coté, je viens de te perdre, alors que je t’aime plus que tout, et de l’autre le remords, la culpabilité de t’avoir connu et aimé, de m’être laisse tenté, d’avoir cru naïvement que notre amour était possible, malgré mon statut, et notre différence d’âge… L’amant et l’idiot pleurent tous les deux, ensemble, aussi fort l’un que l’autre.
Les jours qui suivent j’essaie en vain de te récupérer. Des SMS, beaucoup de SMS… pas de réponse. Rien… Je ne dors pas.
Les beaux jours ne suffisent pas à me redonner le moral. Je tourne en rond. Je pense maintenant à ce que je dois faire. Rester prof ici… et te croiser dans les couloirs. Affronter la rumeur. De toutes les façons, on ne me donne même pas le choix. Je serai probablement muté. J’ai tout foutu en l’air.
Mon dieu, Adrien je t’aime… je t’aime… mais je ne peux plus rien faire. Je n’ai pas le choix. Il faut partir et recommencer. Et essayer de t’oublierEn quelques jours, je décide et organise tout. Je quitte cette petite ville de province pour Paris. Et grâce à un ami de longue date, je trouve un poste de journaliste, un métier qui m’a toujours tenté.
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