COLLECTION HISTOIRE COURTE. L’alibi (1/1) - histoire érotique

• Pierre, tu m’as demandé de te trouver un alibi après le braquage que tu as fait avec la mort d’un vigile qui cherchait à t’arrêter.
Dans un premier temps, tu vas être content, mais vu tes convictions, le reste sera plus dur à avaler pour toi.
Comme prévu, j’ai planqué en lieu sûr le butin et ton arme.
Si par un fait du hasard, la police débarquait ici, ils seraient dans l’impossibilité de pouvoir te rattacher au cambriolage et au meurtre.
C’est un meurtre, car j’ai appris que le vigile était en temps de pose et avait déposé son arme dans son vestiaire au fond de la bijouterie.
C’est lorsqu’il t’a entendu dire, « les mains en l’air, c’est un holdup », qu’il est revenu oubliant qu’il avait déposé son révolver et que tu l’as descendu.
• J’ai eu peur et le coup est parti tout seul.
Tu iras dire ça au juge, avec tes antécédents.
J’ai failli te ramener les journaux, mais j’ai pensé, là encore, s’il y avait perquise que les inspecteurs pourraient trouver bizarre que tu t’intéresses à ce fait divers.
Je les ai lus à mon travail, tu as encore aggravé ton cas, car la jeune vendeuse était enceinte de jumeaux et elle les a perdus faisant une fausse couche de peur.
La peine de mort existerait encore, tu serais un bon candidat pour que la lame te tranche le cou.
• D’où le besoin que tu m’aies trouvé un très bon alibi !
• C’est fait, j’ai demandé et il a compris mon problème à quelqu’un en qui j’ai toute confiance, mais toi, qui est raciste, tu vas avoir du mal à le digérer.
Eusèbe est un noir martiniquais.
• Un macaque, tu te fiches de ma gueule, un macaque devant les flics, c’est sûr que je vais finir en tôle.
• Si tu avais terminé tes études, tu saurais qu’un Martiniquais habite dans les territoires français d’outre-mer et qu’il est certes, noir, mais tout aussi français que toi et moi.
• Ça reste un black et...
• Je l’appelle et je lui dis de laisser tomber !
• Ma solution est mieux que ton...
• Stop Pierre, le mot que tu allais employer est ordurier.
• Bon, je préfère que tu demandes à ta mère de certifier que nous avons passé l’après-midi ensemble à jouer à son putain de Rummikub.
• Je t’ai déjà dit que maman était incapable de mentir, si tu veux en prendre pour vingt ans incompressibles, appelle là pour lui demander d’être notre alibi à tous les deux.
• Bon tu as gagné, appelle-le, mais avant comment l’as-tu connue ?
• C’est un nouveau qui travaille avec moi au supermarché, en tant que représentante syndicale, je l’ai sortie d’une embrouille avec la direction.
Comme l’on dit, il m’en devait une, ayant conservé son emploi.
• Je sens mal le coup, surtout s’il est black, mais je m’en réfère à toi, tu sais que j’ai confiance.

Je fais le numéro d’Eusèbe qui arrive quelques minutes après.

• Comment compte-tu t’y prendre pour berner les flics s’il t’interroge ?
• À l’heure où vous braquiez cette bijouterie, je regardais le PSG à la télé !
• Compte pas sur moi pour dire que j’aime ces putains de footballeur riche à millions et que nous regardions le match.
• Pourtant, je peux vous dire que Kylian a marqué à la septième minute sur un pénalty, que l’espagnol Soler a marqué le deuxième but et que son copain Ruiz avant la fin du match.
Ils ont gagné 3 à 0 en faisant un clean sheet, si vous donnez ces éléments, vous montrerez votre crédibilité aux inspecteurs.
• S’il faut parler anglais pour s’en sortir les cuisses propres, on est sérieusement dans la merde.
C’est d’accord, que demandes-tu en échange de cet alibi footbalistique, je connais les mecs de ton genre, il y a toujours une contrepartie !
• Justement, puisque tu en parle, je veux sauter ta femme immédiatement devant toi, elle me fait bander depuis que je la connais et qu’elle s’est occupée de mon affaire.
• Fiche-moi le camp fumier, sauter ma femme, tu veux que je m’installe dans mon fauteuil pendant que tu plongeras ta queue noire dans sa bouche !
Pourquoi pas son cul, pendant que tu y aies !
• La sodomiser, oui, c’est envisageable si dans le feu de l’action, Sophie est d’accord, bien sûre.
• J’ai aussi mon mot à dire Eusèbe, mais Pierre pour ta liberté, je suis prête à me sacrifier.

Eusèbe sort son portable et une musique démarre, Pierre est dans son fauteuil.

• Et si tu nous faisais un strip-tease Sophie, ça me mettrait en condition avant que tu me fasses une fellation.

Je me mets à onduler, Eusèbe s’est mis dans mon fauteuil, j’ignorais que j’avais des dons pour ce genre d’exercice, mais vêtements après vêtements, je me retrouve nue.
Eusèbe, bande, il a sorti sa queue d’ébène, Pierre quant à lui feint l’indifférence.
Avant qu’on me le demande, je m’agenouille devant celui qui va me baiser, je comprends que Pierre laisse sa queue dans son pantalon.
Le déficit de longueur et de diamètre est largement en sa défaveur.

• Suce là bien ma jolie salope, oui comme ça, regarde Pierre, toutes les femmes sont des salopes, oui comme ça.
Je savais que tu étais doué au boulot pour nous sortir de la merde, tu me prouves que tu as d’autres qualités.

Il m’appuie sur la tête avant de se libérer me relever et se mettre à me faire danser le slow sur lequel je me suis effeuillée.
Je sens sa queue entre mes jambes, se frottant à ma chatte.
Lorsqu’il me couche devant mon mari après m’avoir embrassé de ses grosses lèvres noires et de sa langue rose, inutile de lubrifiant, elle glisse toute seule en moi m’arrachant un gémissement de plaisir.
Combien de temps cette verge me laboure mon vagin, je le sens frémir prêt à éjaculer et moi aux portes de l’orgasme.
Veut-il épater Pierre, il se retire et commence à me lécher surtout mon clitoris qu’il trouve habilement derrière son capuchon ?
Là, comme une chienne lubrique, l’orgasme me frappe, le premier d’une longue série laissant Pierre pétrifier de me voir jouir.
On pourrait dire que c’est la première fois qu’il voit une femme, sa femme avoir le temps de jouir.
Eusèbe m’a fait mettre en levrette, sa verge va en moi, mais je sens qu’il veut éviter l’humiliation suprême à Pierre en me sodomisant.
Dans un dernier cri simultané entre mon amant et moi, un méga orgasme nous traversant, je m’écroule devant le nouveau cocu.
Eusèbe s’affale à mes côtés, la musique s’est arrêtée et un silence de mort se fait dans la pièce.

• T’as du pot que j’ai besoin de toi, macaque et que Sophie m’a planqué mon arme.
Je t’aurais planté une balle entre les deux yeux et toi ma salope, on en reparlera dès que nous serons seuls.
• Pierre tes menaces, je me les fous au cul, Eusèbe prépare toi nous partons.
• Comment ça vous partez, toi tu restes avec moi et lui va attendre la police pour mon alibi ?

Là, je lâche tout.

• Pauvre con, Eusèbe, c’est lui mon alibi, j’ignorais que tu avais programmé de braquer cette bijouterie, nous avions pris un congé pour nous retrouver à l’hôtel de la gare.
• Tu me trompes avec ce gigolo !

Je vois Pierre faire un mouvement pour se lever et certainement pour s’attaquer à mon amant.
Je connais le degré de couardise de mon mari, c’est certainement pour cela qu’il a tué le vigile.

• Reste où tu es, Eusèbe est ceinture noire de karaté.

J’ai raison, Pierre s’enfonce dans son fauteuil.

• C’est moi qui ai eu l’idée de la contrepartie à son soi-disant alibi, nous avons baisé toute l’après-midi, je voulais que tu voies comment mon amant me faisait prendre mon pied.
Le réceptionniste pourra certifier que nous sommes arrivés à 14 heures et sa femme que nous sommes reparties aux environs de 19 heures, tu as braqué à 18 heures 30, juste avant la fermeture.
Il y a dix ans, lorsque je t’ai récupéré après ta première connerie à la sortie de tes cinq ans de prison, je t’ai promis que si tu récidivais, je serais impitoyable, tu vas te démerder avec la police.
J’entends les sirènes de police, on te laisse, quand l’affaire sera tassée, Eusèbe connaît un fourgue qui nous rachètera les 30 millions de diams et d’émeraudes pour le tiers de leurs valeurs.
Pendant que tu te pignoleras ou que tu te feras enculer, avec ces dix plaques nous serons au soleil sur une île en tenant le petit café sur la plage qu’Eusèbe connaît.

Voilà, c’est fait, Pierre a pris vingt ans incompressibles, ça nous laisse du temps avant de penser aux risques liés à sa libération.
Notre alibi a été confirmé et la police cherche toujours où sont les bijoux.
Pendant un temps, nous avons été suivis après la perquisition de notre logement n’ayant rien donné.
Un simple coli envoyé à la grand-mère d’Eusèbe leur a fait faire le voyage avant nous.
La poste est toujours à l’heure.
Un coup de fil à cette vieille dame de la part de son petit-fils et il nous attendait gentiment en attendant que le plat se refroidisse.
L’arme, dès le premier jour, je l’ai jetée dans le fleuve proche de chez nous, en ayant bien nettoyé les empreintes, ils peuvent toujours la chercher.
Je vous quitte, je viens de fermer notre bar, une grosse queue noire m’attend afin de me faire monter jusqu’au nuage de plaisir.
Vingt ans, on a le temps de voir venir si Pierre entrevoyait de nous retrouver lors de sa sortie.