La médium

- Par l'auteur HDS Philus -
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : La médium Histoire érotique Publiée sur HDS le 29-04-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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La médium
Sa vie s’était arrêtée là. La vie de Charles Lampron s’était arrêtée le matin de ce coup de sonnette plus long qu’il n’est d’usage, plus impératif, plus inquiétant aussi. Porte entrebâillée, deux uniformes bleus sur le perron, un homme et une femme. Les grades ? Il n’en savait rien et s’en moquait. L’homme, un grand gaillard à la mâchoire carrée, lui demanda :
— Bonjour monsieur, vous êtes bien Charles Lampron ?
Une étoupe dans sa gorge soudain asséchée, Charles ne put que hocher la tête.
— Hélène Lampron est bien votre épouse ? poursuivit le gendarme.
Silence pesant pouvant passer pour un acquiescement.
— Votre femme a été victime d’une agression. Pouvons-nous entrer ?
Sidéré, toujours muet, il ouvrit la porte en grand et conduisit les deux représentants de la Loi jusqu’au salon. Il s’installa dans un fauteuil vétuste et désigna le canapé de son bras tendu. Les deux gendarmes s’y assirent du bout des fesses, le képi sur les genoux.
— Agressée ? Comment ça ? réussit-il à articuler.
— Oui monsieur. Un inconnu l’a assaillie, lui a arraché son sac et lui a donné plusieurs coups de couteau. Il a été arrêté peu après.
Charles passa sa main, doigts écartés, dans ses cheveux bruns. Son visage fin, juste ombré par une barbe naissante, était décomposé. Un gouffre dans l’estomac, le cœur battant, les lèvres tremblotantes, il posa la question qui le taraudait.
— C’est grave ? Dans quel hôpital a-t-elle été emmenée ?
Les deux gendarmes s’entreregardèrent, sans doute pour décider de qui allait parler. La gendarmette, une brunette plutôt jolie, se pencha en avant et toucha doucement le genou de Charles du bout des doigts.
— Votre femme est décédée avant même l’arrivée des secours. Son corps est à l’I.M.L.(1) pour autopsie, mais il vous sera rendu pour les obsèques avant la fin de la semaine. Nous sommes désolés et vous présentons toutes nos condoléances.

*-*

Charles et Hélène Lampron étaient âgés de vingt-quatre et vingt-trois ans lorsqu’ils ont acheté ce petit cottage à Brinville, à une dizaine de kilomètres de Caen. Son toit de chaume et ses quelques centaines de mètres carrés de terrain perdus au milieu du bocage normand les avaient enchantés tous les deux. Six mois se sont écoulés depuis le drame et, du projet de la maisonnette tout confort, de la chambre de leur premier enfant prévu pour l’année suivante et du jardinet fleuri, il ne restait plus rien. La maison se trouvait en désordre permanent, le ménage rarement fait et le jardin revenu à l’état sauvage. Charles ne se lavait que tous les trois jours et des bouteilles de whisky vides décoraient un certain nombre de coins de meuble. Des idées noires assaillaient le jeune homme et, en douceur, il se laissait glisser vers la seule solution qui eut grâce à ses yeux : retrouver Hélène dans la mort.

La situation aurait bien pu se terminer ainsi sans l’intervention d’un couple d’amis que Charles et Hélène fréquentaient régulièrement. Charles s’était associé avec Alain deux ans auparavant lorsqu’ils ont créé leur société de services informatiques. Quant à Sylvie, l’épouse d’Alain, elle ne travaillait que par missions dans une maison d’intérim. Hélène était critique d’art et pigiste à la « Scène caennaise », revue consacrée à l’actualité théâtrale de la ville de Caen. De nombreuses fois, ils avaient l’un et l’autre tenté de raisonner Charles et de lui faire reprendre goût à la vie. Ils n’obtinrent cependant aucun résultat, le jeune homme se laissait détruire par le chagrin sous les yeux impuissants de ses amis.

Un jour pourtant, Sylvie eut une idée et en parla à son mari. Alain ne fut pas immédiatement convaincu et trouvait même que cette solution pouvait aggraver les choses plutôt que les arranger. Elle était obstinée et Alain finit par approuver, mais avait refusé de participer à ce qu’il appelait une vaste mystification.

Sylvie alla rencontrer Charles trois semaines plus tard. Elle lui fit part de son inquiétude à son sujet et lui proposa afin, dit-elle, de l’aider à faire son deuil, une séance de spiritisme chez une médium qu’elle connaissait bien. Entrer en contact avec Hélène au-delà de la mort elle-même devrait lui être salutaire. Tout d’abord réticent, il finit par accepter, plus par amitié envers Sylvie que par réel intérêt, car il ne croyait guère aux esprits.

Sylvie n’en demandait pas plus et organisa le rendez-vous auquel, précisa-t-elle, elle assistera également.

*-*

Charles et Sylvie arrivèrent le jour « J » au pied de l’immeuble de la médium. Ils se présentèrent avec dix minutes d’avance sur l’heure du rendez-vous. Sylvie appuya sur une sonnette et attendit l’ouverture de la porte.
— Tu crois vraiment que ça va changer quelque chose ? questionna Charles. J’ai plutôt envie de fuir à toutes jambes.
— Écoute ! Ça ne coûte rien d’essayer ; et puis, maintenant que nous sommes là, ce serait idiot de faire marche arrière, répondit Sylvie en pénétrant dans l’ascenseur.

Parvenu au deuxième étage, la cabine s’ouvrit sur un palier sombre. La médium les attendait, le nez dans l’entrebâillement de la porte. Elle se faisait appeler Mystara. C’était une femme entre deux âges, habillée comme il se doit avec une grande robe colorée de gitane. Ses cheveux de jais étaient noués en un chignon complexe laissant apparaître une série d’anneaux d’oreilles d’un diamètre conséquent qui tintaient lorsqu’elle bougeait la tête. Elle invita ses visiteurs à entrer et ils s’installèrent dans une pièce peu éclairée dont la fenêtre était masquée par d’épais rideaux rouge bordeaux. Un chat noir dormait en rond sur un coussin. Mystara s’assit dans un large fauteuil, tandis que Charles et Sylvie se placèrent en face dans un canapé. Entre les deux, une table ronde sur laquelle fumaient quelques bâtons d’encens.

La médium apostropha Charles sans autre formalité.
— Sylvie m’a expliqué le but de votre visite. J’espère que les esprits seront de bonne composition aujourd’hui. Quel est le prénom de votre épouse, sa date de naissance, ainsi que la date de son décès ?
Charles soupira, convaincu de l’inanité de cette démarche.
— Ma femme s’appelait Hélène. Elle est née le 22 janvier 1998 et est décédée le 20 mai 2024.
— Vous avez apporté sa photo ? ajouta-t-elle en tendant la main.
Charles s’exécuta et Mystara effectua, pendant plusieurs minutes, quelques passes ésotériques au-dessus du cliché en marmonnant des paroles incompréhensibles. Charles et Sylvie la regardaient faire en silence. Puis la médium se repoussa violemment en arrière et son dos buta contre le dossier du fauteuil qui craqua. Sa physionomie avait changé du tout au tout. Ses yeux se révulsèrent puis se fermèrent.
— Bonjour Charles, claironna-t-elle d’une voix qui n’était pas la sienne.

Charles bondit sur ses pieds, bouleversé.
— Ah ! Cette voix ! C’est celle d’Hélène ! hurla-t-il. C’est impossible !
Sylvie le tira doucement par le bas de son pull-over pour le forcer à se rassoir. Le jeune homme se laissa retomber pesamment sur le canapé. Mystara était toujours en transe.
— Oui Charles, c’est bien moi et si, c’est possible. Depuis que je suis morte, je te vois te morfondre et avoir des idées noires. Tu ne peux pas rester comme ça, chéri. Tu dois faire ton deuil. Je ne suis plus sur Terre, ça c’est sûr et je ne sais pas où je suis, mais je ne suis pas malheureuse. Je n’ai ni chaud, ni froid, ni faim, ni soif… Je suis là, c’est tout. Alors, je t’y exhorte : ne m’oublie pas, mais toi, tu es jeune et vivant. Tu peux refaire ta vie, épouser une autre femme et avoir avec elle l’enfant que nous avions tant espéré. Fais-le pour toi, mais pour moi aussi. Il le faut, chéri, il le faut…

Charles fit mine de se relever, mais sa voisine le retint.
— Non chérie ! Non ! Je vais te rejoindre ! Tu seras toujours mon unique amour. Je sais que, derrière la mort, je te retrouverai, j’en suis sûr maintenant puisque je t’entends. Je t’ai toujours été fidèle, alors attends-moi, je t’en prie !

Sylvie se pinça les lèvres. Les évènements ne se déroulaient pas comme elle avait prévu. Elle s’étrangla et se mit à tousser bruyamment. Un silence gêné s’installa, puis Hélène/Mystara se remit à parler d’une toute petite voix.

— Ne fais pas ça, mon amour. Ne fais pas ça. Tu dois refaire ta vie. Tu dis m’avoir toujours été fidèle, je t’en remercie du fond d’un cœur que je n’ai plus, mais sache que, moi, je n’ai pas eu cette force de caractère. J’ai, malgré mon amour pour toi, donné plusieurs coups de canif à notre contrat de mariage.
Charles sortit de sa rêverie — il se demandait comment il allait se donner la mort — et ouvrit grand les yeux et les oreilles.
— Tu veux dire que tu m’as trompé ? questionna-t-il, plus étonné que contrarié.
— Oui, mon chéri. Pardonne-moi s’il te plait. Maintenant que je suis morte, tout ça n’a plus d’importance.
Charles déglutit bruyamment. Sa voix devint forte et autoritaire.
— Tu en as trop dit ou pas assez. Hélène ! Avec qui m’as-tu trompé et à quelle occasion ?
— À quoi bon, chéri…
— Comment ça, à quoi bon ? Moi, je ne t’ai jamais trompée et ça fait maintenant six mois que je me branle pour ne pas être infidèle à ton souvenir. Alors, dis-moi tout. Où, quand et avec qui ?
Hélène/Mystara poussa un soupir.
— Bon, puisque tu y tiens…

Charles prêta alors une attention soutenue.
— Tu te souviens de Léonard Baland, le rédacteur en chef de la revue « La scène caennaise » ?
Hélène poursuivit sans attendre la réponse.
— Comme j’avais assisté à la première de la pièce « Les gaffes du marquis », il me demanda de rédiger un article d’une demi-page pour boucler le numéro. Personnellement, j’avais trouvé cette pièce lamentable et je ne m’en suis pas cachée dans ma critique. Léonard me convoqua et me dit que, même si la pièce n’était pas inoubliable, j’y étais allée un peu fort. Il voulait que je réécrive mon commentaire. Je me suis mise un peu en colère et il s’est approché de moi pour tenter de me calmer. Ce fut alors que je remarquai sa braguette ouverte sur son slip blanc. Sans doute avait-il oublié de la refermer en sortant des toilettes. La bosse que formait son sexe m’attira irrésistiblement et je plongeai la main dans l’échancrure. Léonard cessa de parler sur le champ, moi aussi, d’ailleurs. À toute vitesse, je dégrafai sa ceinture et son pantalon et le fit glisser avec son slip jusqu’à mi-cuisse tout en m’agenouillant. Son érection n’était que balbutiante, je m’emparai de la hampe de sa verge et d’un coup sec fit apparaître un gland rose et épais que j’enfournai dans ma bouche. Je sentis son sexe durcir contre mon palais et lui enserrai fermement le paquet, il était bien équipé le bougre.

Je le pompais, faisais tournoyer ma langue sur son frein, il gémissait comme toi mon chéri. Puis il fit aller son sexe d’avant en arrière rapidement pour enfin éjaculer dans ma bouche écartelée en me tirant les cheveux et en poussant un cri guttural. J’avalai tout, mais quelques giclées égarées me dégoulinèrent du menton jusque dans mon décolleté. Je pensai que c’était fini, mais j’ignorai encore tout de la vigueur de Léonard. Il me redressa en me prenant sous les bras, me fit faire un demi-tour et m’allongea le ventre contre le bureau et les fesses à sa hauteur. Il remonta ma robe brusquement, s’énerva en arrachant ma culotte et planta son dard dans ma chatte trempée. Je soupirai bruyamment puis, après quelques minutes de va-et-vient, il m’apporta un fabuleux orgasme dont je me souviendrai toute ma vie, et toute ma mort aussi apparemment. Puis il se vida à nouveau en m’empalant de toute la longueur de son membre.
L’intermède avait duré à peine trois quarts d’heure. Nous nous rhabillâmes en silence. Sans un mot et sans un regard, il signa mon article et me le tendit, les yeux baissés.
— Donne ça à l’atelier, m’ordonna-t-il.
Je pris le papier et, les jambes en coton et cul nu sous ma robe, je descendis à l’imprimerie avant de rentrer à la maison. C’était la première fois avec Léonard et ce ne fut pas la seule. Mais tu vois Charles, à lui, je ne lui ai jamais donné mon entrée secrète comme à toi. Il avait une bien trop grosse queue.
Quand je suis revenue ce soir-là, chéri, tu avais préparé des cannellonis, mon plat préféré.

Charles accusa le coup, avachi dans son canapé sous le regard inquiet de Sylvie. Puis il se redressa, les yeux fixés sur Mystara, la main sur le cœur.
— Écoute Hélène, Léonard était ton donneur d’ordres. Sans lui, pas de piges et pas de revenus pour le ménage. Je comprends que tu te sois laissée influencer. Je sais que tu n’as aimé que moi durant ta courte vie, alors je te pardonne. N’en parlons plus et laisse-moi te rejoindre.
— Non, chéri ! Non, je ne le veux pas. Avec toi, je faisais l’amour, mais Léonard, c’était juste un sextoy pour moi. Je n’ai aucune excuse pour justifier le fait que j’ai couché avec lui. Ma libido seule est à blâmer et, puisque tu veux tout savoir, il faut que je te raconte aussi…

Charles se rassit.
— Que veux-tu dire, Hélène ? demanda-t-il, circonspect.
— Léonard n’a pas été le seul, chéri. Je suis désolée. Tu te souviens quand je suis partie une semaine avec le groupe théâtral de Caen ?
Charles s’attendait au pire.
— Oui…
— La troupe donnait une représentation modernisée d’« Andromaque » de Racine. Notre première étape c’était Rouen. Ce fut un succès et, pour fêter cette « première », nous allâmes faire la fête dans un café. Certes, l’alcool avait un peu trop coulé et, vers minuit, j’étais un peu pompette. Ce sont Luc et Jonathan qui m’ont ramenée dans ma chambre. Ils m’ont déshabillée en totalité et ont voulu me mettre au lit, seulement, je retrouvai à ce moment-là un peu de lucidité. Je leur dis en substance que, puisque j’étais à poil, ils pouvaient en faire autant pour qu’on puisse s’amuser un peu. Ils se regardèrent et ôtèrent leurs vêtements. Leur caleçon pointait vers moi un mât plein de promesses. Je m’agenouillai sur le lit et baissai les sous-vêtements des garçons. Je me saisis des deux pénis, un dans chaque main, puis fermai les yeux.
Je caressai ces membres aussi durs que la pierre et à la peau si douce, surtout le gland. Comme je fermais toujours les yeux, j’enfournai un pénis au fond de ma bouche sans savoir à qui il appartenait et le suçai avec délectation. Puis ce fut au tour de l’autre. Ensuite, l’un des deux se plaça derrière moi à genoux également et m’embrassa le cou tout en me triturant les seins par-derrière. Ils me firent faire demi-tour et je changeai de sucette. Elle était très longue et elle alla jusqu’au fond de ma gorge. Mon partenaire gémit fort tandis que le deuxième me fit basculer à quatre pattes. L’homme que je suçais, c’était Luc, car j’ai pu ouvrir un œil, s’allongea sur le dos. Je remontai ma bouche le long de son torse, puis l’embrassai à pleine langue. Jonathan avança la main entre mes cuisses écartées et celles de Luc, se saisit de la verge de ce dernier et la planta dans ma chatte ruisselante. Luc me pénétra de toute la longueur de son membre et je rugis de plaisir quand il me ramona le conduit. Jonathan ne resta pas inactif et aboucha son gland contre mon sphincter. Je me souvins du diamètre de sa bite et cela me fit mouiller encore plus. Je criai « À fond les gars, à fond ! ». Ils obéirent aussitôt pour se retrouver, gland contre gland, à l’intérieur de mon anatomie. Jonathan jouit en premier dans mon cul suivi de moi, dont les contractions vaginales enserrèrent la pine de Luc si fort que je me suis demandée s’il allait pouvoir la ressortir. Il réussit pourtant et d’une rapide masturbation éjacula un sperme épais et visqueux qu’il étala comme une crème sur mon visage. Quand il eut terminé, il me lécha partout et nous finîmes par un long baiser parfumé au foutre.

Les yeux de Charles s’embuèrent et une larme glissa jusqu’à sa lèvre supérieure. Il la rattrapa d’un coup de langue.
— Ce que tu me dis me fait mal, chérie, très mal, mais tu étais saoule. Ils en ont profité, c’est presque un viol, tu n’as pas tous les torts.
— La première fois, peut-être…
— La première fois ? Tu veux dire qu’il y en a eu d’autres ?
— Juste deux… à Reims et à Dijon.
— Et après, plus rien ? J’espère.
— Ce n’est pas si simple, vois-tu, chéri.
— S’il te plait, appelle-moi Charles, pas chéri. Qu’as-tu d’autre à me dire encore ? lança-t-il d’un ton autoritaire.
— Oh… Ce n’est pas reluisant, tu sais.
— Ce que tu m’as dit précédemment ne l’est pas vraiment non plus. Je crois que je suis blindé maintenant, mais j’aimerais quand même savoir jusqu’où tu es allée pendant que moi, sur mon petit nuage, je t’idolâtrais.

Sylvie intervint en posant la main sur le bras de Charles.
— Tu es sûr de vouloir connaître la suite ? lui murmura-t-elle.
— Oui, Sylvie. Je veux savoir jusqu’où cette salope est allée, éructa-t-il en dégageant son bras avec rudesse.
Sylvie eut un petit sourire en coin. Son plan commençait à porter ses fruits, grâce surtout à Mystara, admit-elle en elle-même.

— La troupe s’est arrêtée à Lyon, reprit la médium. Après la pièce, nous sommes tous allés dans une boîte de nuit, le « Pulsar ». C’était un vendredi soir, la piste de danse et les alcôves étaient bondées. J’avais bu plus que de raison, mais je n’étais pas saoule, juste désinhibée. L’un des acteurs me dit vouloir me montrer quelque chose et m’emmena dans une pièce sombre, juste éclairée par quelques faibles spots rougeâtres. Il me montra le fond de la pièce où se trouvait une cloison percée de trois trous à des hauteurs différentes et d’une porte latérale. J’ouvris la porte et je vis, derrière celle-ci, des coussins au sol et trois caméras fixées au plafond. Il me demanda si je savais ce que c’était. Je lui répondis que je n’étais pas une perdrix de l’année et que je savais ce qu’était un glory-hole. Il sourit et me fit remarquer, l’air de rien, qu’il n’y avait personne pour officier. Ce qui était dommage, car il y avait certainement beaucoup d’hommes à contenter ce soir.
J’ai bien vu qu’il me provoquait et, je ne sais pas pourquoi, je relevai le défi. « Tu serais capable de sucer deux bites l’une derrière l’autre ? » me demanda-t-il. « Dix fois plus, lui répondis-je » avec arrogance avant de m’apercevoir que deux fois dix, ça fait vingt et que je m’étais un peu trop avancée. Je n’ai pas voulu faire marche arrière et me suis agenouillée sur l’un des nombreux coussins jonchant le sol. « Je ferme la porte, il y a la caméra. Je la rouvre à vingt et t’offre toute une bouteille de champagne à la fin », m’assura-t-il.

Charles devint blanc comme un linge et Sylvie se cachait derrière sa main, espérant que tout ça n’irait pas trop loin. Mystara, imperturbable, continua.

— J’attendis quelques minutes. La musique me parvenait aux oreilles de manière étouffée, je ne percevais vaguement que le rythme des basses. J’entendis soudain des voix d’homme de l’autre côté de la cloison, puis au moment où elles cessèrent, une bite blanche, décalottée sur un gland rouge foncé jaillit par une ouverture. Je savais ce qu’il me restait à faire, aussi j’approchai ma bouche et engouffrai le membre en fermant les yeux. J’avoue avoir commencé à mouiller ma culotte au moment où j’entendis le soupir de l’homme se trouvant de l’autre côté de la cloison. Je le suçais longuement, puis les soupirs devinrent plus présents et moins espacés. Tout à coup, l’homme frappa à la cloison comme on frappe à une porte d’entrée. Je devinai, à cela, que le dénouement était proche et que l’homme me prévenait de l’imminence de son éjaculation. Je décidai de persister et laissai venir plusieurs giclées de sperme dans ma bouche avant de tout avaler. La bite retomba brusquement en arc de cercle, je cueillis de la langue la dernière goutte de liquide séminal et relâchai l’engin. J’entendis un « Merci madame » qui me fit bien plaisir, mais également bien sourire. Le garçon devait être un très jeune client.
La deuxième bite s’avéra toute petite, moitié moins longue, moitié moins épaisse et moitié moins couillue. En revanche, elle possédait une érection en béton et j’ai dû la sucer jusqu’à éjaculation deux fois de suite. En deux fois, la petite pine avait craché plus de sperme que la première. Je me demandais si cela allait compter pour une ou pour deux, quand une troisième bite, noire et monstrueuse, surgit de l’orifice le plus haut. J’étais émerveillée et ma culotte trempée commençait à fuir sur l’intérieur de mes cuisses.
Je ne vais pas tout te détailler, chér… pardon, Charles, mais ce soir-là, j’ai avalé le sperme de vingt bites différentes, la deuxième n’ayant finalement compté que pour une. On m’offrit le champagne comme prévu après que je suis allée me masturber et me nettoyer dans les toilettes. Toute la troupe m’applaudit quand je revins vers le bar. Combien d’hommes, parmi les acteurs, avais-je sucés et combien dans les simples clients de la discothèque ? Je ne le saurai jamais, mais je me souviens que ma mâchoire m’a fait souffrir pendant plusieurs jours. Je t’avais prévenu, Charles, ce n’est pas reluisant.
— Pourtant, pour ce qui est de reluire, tu as plutôt l’air de t’y connaître et je n’ai pas profité de ton expérience, il semblerait ! s’esclaffa Charles d’un rire jaune.

Sylvie se sentait mal à l’aise, il lui semblait soudain que la situation lui échappait. Mystara paraissait toujours en transe.
— Après Lyon, ce fut Rennes, puis retour à la maison. Ne va pas me dire que t’as encore sucé des bites ? poursuivit le jeune homme.
— Des bites, non ché… Charles, mais une chatte, si. L’une des actrices, une gouine notoire, a eu vent de mes incartades. Il faut dire que les mecs n’étaient pas très discrets. Alors, après la représentation, elle m’a draguée au café où nous prenions un pot. Nous étions à table côte à côte devant notre verre de bière et, tout à coup, je me suis rendu compte qu’elle avait sa main entre mes cuisses. Je sentais le rayonnement de la chaleur de sa paume à travers mon pantalon. J’avais l’impression qu’elle me brûlait. Au fur et à mesure de la soirée, sa main est remontée vers mon sexe et de son petit doigt, elle est venue titiller juste le bon endroit de mon entrejambe. Malgré moi, je lui ai agrippé le poignet et l’ai serré très fort. Je sentais couler ma cyprine qui inondait ma culotte. Elle s’est aperçue de mon excitation extrême, à laquelle elle savait ne pas être étrangère, et m’a invitée dans sa chambre. Je me doutais bien de ce qu’on allait y faire, mais j’étais tellement chaude que je n’ai pas pu résister. Ce n’était bien évidemment pas la première fois que je me faisais sucer la chatte, tu te rappelles comme tu aimais ça, mais, aussi bien qu’elle, aucun homme n’y est parvenu. J’ai joui comme jamais je n’aurais cru pouvoir jouir. Puis elle m’a offert sa vulve. Elle m’avait rendue tellement heureuse, que j’ai voulu lui rendre la pareille. Elle m’a guidée au début, mais j’ai vite appris. Ce n’est pas la même chose que de têter un gland, on avale tout le long de la caresse et pas seulement à la fin…

— De mieux en mieux, soupira Charles. Ma femme se tape une meuf. On aura tout vu ! C’était la dernière, je suppose, puisque vous êtes rentrés directement de Rennes à Caen.
— …
— Hélène ? Tu es toujours là ?
— Oui, oui. Mais il faut que je te dise…
Charles poussa un énorme soupir.
— Qu’est-ce que je dois savoir encore ? murmura-t-il en se tenant le front.
— Ben, tu te rappelles que la troupe avait loué un petit autocar avec chauffeur pour la tournée ?
— Oui, j’ai même assisté au départ, c’était à l’hippodrome.
— Pour respecter les temps de conduite, le chauffeur est tenu de s’arrêter régulièrement et de laisser s’écouler un certain temps avant de reprendre le volant. Il avait, pour cela, repéré les aires de repos sur l’autoroute.
— Et alors ? interrogea Charles, qui ne voyait pas où Mystara/Hélène voulait en venir.

— C’était un quinquagénaire très bien conservé. Au premier arrêt, je suis allée le rejoindre dans les toilettes des hommes. Quand il m’a vu, il a compris. Une jeune femme de mon âge pour lui, c’était du nanan. Il m’a attiré dans des wc fermés, a baissé son pantalon et son slip. Il m’a agrippé la tête et l’a dirigée vers le bas. Bien sûr, je l’ai sucé. Au début, sa bite était flasque, mais au fur et à mesure de mes caresses, elle se redressait. Je pensais qu’elle ne serait pas bien longue, mais je me trompai. En pleine érection, elle mesurait bien vingt centimètres et son gros gland rouge était pulsatile. Il a mis un peu de temps à jouir, sans doute en raison de son âge, ou alors il savait bien se contrôler, mais la dose de sperme qu’il m’a fait avaler était appréciable. J’en avais plein la bouche. Quand nous sommes ressortis, j’étais rouge comme une pivoine et lui, avait des cernes sous les yeux. Toute la troupe s’est bien marrée et à la dernière aire de repos, il m’a tout de suite demandé de le suivre. Tous les acteurs m’applaudissaient, c’était gênant.
— Je ne t’imagine pas vraiment gênée, vois-tu, après tout ce que tu viens de me raconter.
— Tu es venu me chercher à la descente du car et nous nous sommes couchés tout de suite, tu avais trop envie. J’étais encore toute mouillée quand nous avons fait l’amour une fois rentrés à la maison, tu te rappelles ? Je me suis endormie immédiatement après, la semaine avait été épuisante. Je…

— Épuisante ?! Mais tu n’es qu’une salope de pute ! Une poufiasse de merde ! Comment j’ai pu t’aimer ? Tiens, je vais aller me branler sur ta tombe, peut-être que t’avaleras ça aussi ? interrompit Charles en hurlant.

Sur ces violentes paroles, il se leva et quitta l’appartement de la médium en claquant la porte d’entrée. Sylvie en était médusée. Mystara ouvrit les yeux. Son visage reprit ses traits habituels ainsi que sa voix.
— Je crois qu’on a réussi, assura-t-elle.
Sylvie soupira et grimaça légèrement.
— Sans doute oui, mais à quel prix ?

*-*

Trois semaines plus tard, Charles présentait à Sylvie et Alain une belle petite amie du nom de Chloé. Vingt ans, les cheveux blonds, les yeux bleus, elle semblait à peine sortie de l’adolescence. Ils dinèrent tous les quatre au restaurant, Charles et Chloé se dévoraient du regard avant certainement de se dévorer autre chose dans l’intimité. Enfin, tous rentrèrent chez eux.

Alain et Sylvie se retrouvèrent dans leur salon, un verre de cognac à la main.
— Comment trouves-tu Chloé ? demanda Sylvie à son mari.
— Jolie, très sympa, et elle n’a pas l’air bête. Charles ne pouvait pas mieux choisir. À propos, tu pourrais me dire comment tu es parvenue à ce résultat ?
— Je n’en suis pas très fière, tu sais. Je connais une actrice, enfin, une intermittente du spectacle, qui a le don de pouvoir imiter n’importe quelle voix à l’intérieur de son propre registre. Naturellement, elle ne pourrait pas imiter la voix d’un homme. Je lui ai expliqué la situation de Charles et lui ai demandé de jouer la médium en prenant la voix d’Hélène. Ce n’était pas difficile pour elle avec toutes les vidéos que je lui ai montrées et tout ce que je savais d’elle. Au début, ça ne s’est pas passé comme prévu, alors j’ai toussé — c’était le signal — pour dire à Mystara de mettre le paquet. Elle y est allée très fort et Charles y a cru. Mystara a complètement rabaissé Hélène en la faisant passer pour une femme qui trompait son mari à qui mieux mieux. Elle l’a littéralement traînée dans la boue, voire dans le fumier. Finalement, c’était réussi, car Charles est sorti de l’appartement furibard d’avoir été, pensait-il, cent fois cocu et, ce soir, il nous présente Chloé.
— Mais Hélène était un modèle de fidélité… s’étonna Alain.
— Je sais mon amour, et c’est pourquoi j’ai des remords de l’avoir fait passer pour une fieffée salope. Elle est morte, certes, mais sa mémoire a été salie et c’est ma faute. Charles n’ira plus jamais sur la tombe d’Hélène. Elle ne méritait pas ça.
— Console-toi avec le résultat, fit Alain, pragmatique.
— Soit, car à ce jour, nous aurions certainement deux morts au lieu d’un, mais la fin justifie-t-elle réellement toujours les moyens ?

*-*

(1) Institut Médico Légal.

Les avis des lecteurs

Merci la Chipie, toujours fidèle.

Histoire Libertine
Sacré chute dis donc. J’adore.

La chipie



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