Le radio-réveil
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-06-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le radio-réveil
Dans une boutique du centre commercial Saint-Martial à Limoges, deux individus étaient debout de chaque côté d’un guichet. Kevin, un bel homme approchant la trentaine, était grand, bien fait, brun avec une légère barbe de quelques jours savamment entretenue. Il semblait atterré. Le technicien de l’enseigne, un jeune geek d’une vingtaine d’années, arborait un crâne rasé et un peu d’embonpoint. Apparemment, il partageait sincèrement les soucis de son client.
— Ben non, mon pauvre monsieur, ce n’est pas réparable. Il est trop vieux, expliqua-t-il.
C’était exactement ce que redoutait d’entendre Kevin. La mort dans l’âme, ce dernier contemplait son radio-réveil comme s’il pouvait, tel un surhomme, le ressusciter par la seule puissance de son regard. Sa mère le lui avait acheté pour ses quatorze ans et Kevin en avait maintenant le double ; le réveil avait vécu qu’on le veuille ou non. Il s’établit quelques secondes de silence que le vendeur n’osa interrompre.
— Vous pouvez vous occuper du recyclage ? On peut peut-être récupérer quelque chose…, finit par admettre Kevin tristement.
— Bien sûr monsieur, fit le jeune homme. J’ai aussi des modèles récents à vous proposer en remplacement.
Kevin déposa religieusement l’appareil dans la main tendue et soupira :
— Bon, de toute façon il m’en faut un. Montrez-moi ce que vous avez.
Envisageant avec enthousiasme la possibilité d’une vente, le technicien escamota le vieux radio-réveil et disparut dans son arrière-boutique. Il réapparut rapidement un carton multicolore dans les bras.
— Voici le tout dernier modèle de chez Kitawachi. Le RX-2740-Xe. Outre toutes les fonctions de radio et de réveil que vous connaissez déjà, il dispose d’une microcaméra et d’un microphone que l’on peut orienter comme on veut. Si l’option adéquate est choisie, la caméra enregistre tous les jours en fonction de votre paramétrage. Ensuite, elle télécharge le film obtenu sur un cloud de la marque via votre système wifi, avant de repartir pour un nouveau cycle de vingt-quatre heures. Vous pouvez alors vous connecter sur le site de Kitawachi et ainsi voir les enregistrements effectués au jour le jour. Cela peut-être pratique si l’on a des ados un peu turbulents à la maison ou à qui on a interdit l’usage des ordinateurs par exemple, voire pour confondre des cambrioleurs…
— Moui…, répondit mollement Kevin peu convaincu en tournant et retournant le radio-réveil dans ses mains.
Puis, il sembla frappé d’une illumination. Son regard se mit à briller.
— Vous dites qu’il enregistre en permanence ? questionna-t-il soudain intéressé.
— Tous les jours, oui monsieur et tous les films sont sauvegardés sur le cloud qui vous est réservé par la marque. La confidentialité est garantie par un accès sécurisé.
Étonnamment ragaillardi, Kevin se décida subitement et tendit sa carte bancaire au vendeur qui afficha aussitôt une mine radieuse. Oubliant l’ancien radio-réveil pour fantasmer sur ce que le nouveau lui permettrait, il sortit de la boutique le carton sous le bras, le sourire aux lèvres et une légère érection entre les jambes.
***
Kevin reprit sa voiture restée au parking du centre commercial et fila directement chez lui, avenue Georges et Valentin Lemoine. Bien que l’on fût samedi, la circulation était fluide. Il songea à son achat et son esprit vagabonda.
Il avait constaté depuis longtemps que sa femme, Marine, avait des besoins sexuels supérieurs aux siens et il était persuadé que, de ce fait, elle se masturbait fréquemment. Il supposait que c’était quand il n’était pas là, ce qui arrivait souvent, car l’un comme l’autre avait des horaires de travail quelque peu chaotiques. Avec ce radio-réveil merveilleux, il saurait ce qu’il en est réellement.
Son épouse et lui avaient acheté un appartement confortable au troisième étage d’un immeuble récent non loin de l’impasse des Charentes. Il se gara en sous-sol à l’endroit qui lui était réservé et se félicita une fois de plus de ne pas devoir chercher une place de stationnement dans la rue constamment surchargée. L’ascenseur ne s’arrêta pas au rez-de-chaussée et il déboucha directement sur son palier.
— Chéri, c’est toi ? Déjà rentré ? Tu as trouvé quelqu’un pour réparer ton vieux truc ? s’enquit une voix claire depuis leur chambre.
— Non, mais j’en ai acheté un neuf, répondit Kevin en accrochant son manteau à la patère de l’entrée.
Un silence s’ensuivit et Marine sortit doucement de la pièce, stupéfaite. De taille moyenne, très jolie femme blonde de vingt-sept ans, Marine arborait une plastique de déesse. Possédant des mensurations idéales, il lui était même arrivé quelques années en arrière de poser pour une marque de soutiens-gorge réputée.
— Non, je n’y crois pas ! Tu as changé le radio-réveil de Môôôman ? s’exclama-t-elle.
— Arrête un peu, tu veux. Oui, c’est sentimental et ce n’est qu’un objet ; c’est vrai, mais ne va pas lui dire demain, tu sais comment elle est…
Marine s’approcha de son mari et se pendit à son cou. Elle l’embrassa goulûment et lui saisit le sexe à travers le pantalon.
— Non mon amour, je ne lui dirai pas. Viens vite me faire de gros câlins, j’ai envie de toi depuis ce matin et dans la semaine tu dis toujours que tu es fatigué à cause de ton boulot.
— Tu sais chérie les courses au centre commercial, ça m’a vanné aussi, répondit Kevin en se dégageant de la main envahissante. Et puis, il faut que j’installe ce truc avant d’aller chez ma mère, tu n’oublies pas que j’y passe la nuit, on n’a pas le temps.
Marine poussa un soupir de déception.
— Avec toi, on n’a jamais le temps.
— Demain, je viens te chercher à la gare à 11 h 40, on mange là-bas puis on rentre faire l’amour. Promis.
Peu convaincue, Marine repartit dans la chambre terminer ce qu’elle était en train de faire. Kevin la suivit, mais au grand dam de Marine, seulement pour mettre en place le radio-réveil…
***
Le lendemain matin, Marine se leva assez tôt. Le train pour Ambazac ne partait qu’à 11 h 20, elle avait donc du temps devant elle. La jeune femme remplit la baignoire d’une eau bouillante, bleue et moussue et se glissa dedans petit à petit en raison de la température élevée. Elle parvint enfin à s’allonger puis, fermant les yeux, se délassa si bien qu’elle s’endormit. Elle se réveilla en sursaut une dizaine de minutes plus tard, procéda à sa toilette et retourna dans la chambre. Sa sortie de bain n’était pas attachée et elle chercha du regard, dans le miroir du placard, sa poitrine mouvante et son sexe glabre. Devant la glace, elle écarta les jambes et ouvrit sa vulve des deux mains jusqu’à y distinguer un abîme rose, rouge et mystérieux. N’y tenant plus, sans quitter le peignoir grand ouvert, elle s’étendit sur le lit. Elle retira du tiroir de sa table de nuit une revue pornographique et s’attela avidement à sa lecture. Marine savait où elle allait. Quand les sécrétions vaginales débordèrent de ses lèvres pour mouiller son périnée, elle posa le magazine à côté d’elle, ferma les yeux et approcha doucement les doigts vers sa vulve en feu.
Elle s’introduisit le médius dans le vagin et fut étonnée, comme à chaque fois, de sa chaleur intense sans doute amplifiée par la température extrême de son bain. Un frisson de plaisir la parcourut, lui provoquant la chair de poule sur tout le corps. Après quelques va-et-vient, elle ressentit une contraction qui éjecta une bonne dose de cyprine dans le creux de sa main. Marine en profita pour frotter avec ce lubrifiant naturel son clitoris décalotté. Il se mit à gonfler et à rougir aussitôt. Marine joignit l’annulaire à la fête et écrasa le petit bouton de son pouce. Elle émit de légers cris tandis que le son mouillé de ses deux doigts s’agitant dans son sexe annonçait l’orgasme imminent. Soudain, ses mouvements devinrent saccadés, brutaux. Au bruit de succion s’ajouta celui de la paume qui frappait le mont de vénus comme si elle se donnait des gifles. Sous le spasme violent, elle se cambra, reposant seulement sur ses épaules et ses pieds pour lâcher un rugissement bestial qui dura plusieurs secondes. Retombant ensuite lourdement sur le dos, les jambes écartées, elle recouvrit d’une main protectrice son sexe qui n’en finissait pas de se contracter de bonheur. Puis ce fut terminé, il ne restait plus à Marine que l’odeur de sa sueur, de ses hormones et de sa cyprine. Lorsqu’elle eut repris son souffle et surtout avant qu’elle n’eût envie de recommencer, elle se leva, mit son peignoir dans le panier pour le linge sale et fila sous la douche qu’elle fit couler, cette fois-ci, presque froide.
***
Dimanche en fin d’après-midi, dans la voiture qui ramenait le couple à Limoges, Marine était excitée dans tous les sens du terme. Comme elle avait bu un peu de vin, elle était volubile et parlait fort avec de grands gestes. Kevin s’en aperçut et tenta de la calmer. Faussement boudeuse, Marine se tut, mais glissa la main entre les cuisses de son mari et lui palpa le sexe qu’elle devina durcir sous ses doigts habiles. Sa culotte mouillait aussi et discrètement elle introduisit l’autre main sous sa jupe pour se caresser rapidement la vulve. Elle remonta ses doigts à hauteur des narines et huma ses propres effluves, ce qui l’excita encore plus.
— Tu te rappelles ce que tu m’as promis hier ? dit-elle en prenant le pénis de Kevin à pleine main malgré l’épaisseur du pantalon.
— Bien sûr que je m’en souviens ! Et avec la gaule qui se prépare dans mon slip, je ne suis pas près de l’oublier !
Kevin gara la voiture au parking de l’immeuble et si le couple a été sage dans l’ascenseur, c’est sans doute plus en raison de la présence de caméras que de la bienséance. La porte de leur logement fut ouverte brutalement et aussitôt refermée à clé. Marine entraîna Kevin dans leur chambre et ils se jetèrent sur le lit. Après s’être embrassés longuement, Kevin fourra sa tête sous la robe de Marine et posa ses lèvres et son nez sur le petit bout de tissu qui protégeait son sexe. Rapidement, Marine se débarrassa de son string qu’elle lança à l’autre extrémité de la pièce, remonta son vêtement sous les aisselles et écarta les jambes tout en pressant le crâne de son mari.
— Suce-moi ! Suce-moi fort ! Tout de suite !
Kevin ne se le fit pas dire deux fois. Il huma fort les sécrétions de son épouse, agrandit sa vulve de ses deux pouces et plongea la pointe de sa langue dans la fournaise, Marine émit un cri. Bouche ouverte contre sexe béant, les liquides corporels passaient d’une cavité à l’autre. Quand il pouvait, Kevin déglutissait, sinon il laissait couler les fluides sur son menton et le périnée de Marine.
— Plus bas, plus bas, souffla soudain Marine qui commença à se titiller le clitoris.
Kevin s’exécuta et vint lécher l’anus trempé de cyprine. Marine poussa un violent soupir sous la caresse clitoridienne et l’anulingus.
— Maintenant, là, prends-moi ! Viiiite ! ordonna-t-elle.
Kevin se mit à genoux. Il déploya devant le nez de sa femme un pénis d’une rare rigidité surmontant un scrotum poilu moulant des testicules de bonne taille. Marine happa le gland offert et le suça à coups de langue experts une dizaine de secondes. Puis, repoussant légèrement son mari :
— Enfonce-moi ton pieu dans la chatte tout de suite !
Encore une fois, Kevin s’exécuta et plongea d’un seul coup les dix-neuf centimètres de son membre au fond du vagin de Marine. Les deux époux râlèrent, mais l’excitation était telle pour chacun d’eux, qu’au bout de quelques va-et-vient seulement, ils jouirent simultanément en hurlant et en faisant cogner la tête de lit contre le mur.
De l’autre côté, quelqu’un frappa du poing sur la cloison :
— C’est pas un peu fini ce bordel ?
La tempête passée chez l’un et l’autre, Kevin et Marine se laissèrent aller sur le drap en reprenant leur respiration.
— Il va falloir être plus discret, déclara Marine en pouffant et en essuyant, avec un mouchoir en papier, le mélange de sperme et de cyprine qui coulait de son vagin.
— Ce n’est pourtant pas la première fois, il devrait être habitué, chuchota Kevin. Je suis même certain qu’il se branle en nous entendant !
— Quelle bonne idée ! dit Marine en saisissant le membre de Kevin qui débandait. Viens là, que je te suce comme il faut.
Kevin ferma les yeux et se laissa faire. Sa verge reprit toute sa rigidité, mais le deuxième orgasme mit du temps à venir. Lorsqu’il eut éjaculé une demi-douzaine de fois dans la bouche de Marine, celle-ci, joues gonflées et lèvres closes comme si elle faisait la moue, s’approcha de son mari qui, à son tour, tira la langue. Elle y déversa le sperme de Kevin qui aussitôt avala béatement sa propre semence.
— Quel pied quand tu me fais ça !
— J’ai toujours trouvé ça curieux, mais puisque tu aimes…
Les deux époux s’amusèrent ainsi encore longtemps puis, épuisés, s’endormirent pour ne se réveiller que le lendemain matin.
***
Le soir, Kevin rentra du travail comme d’habitude vers 17 h 30, tandis que Marine ne reviendrait que plus tard dans la soirée, pas avant 23 h. Il installa son ordinateur portable dont il brancha la sortie vidéo sur la télévision et se rendit sur le site de Kitawachi à la recherche de son cloud. L’appareil enregistrait grosso modo de midi à midi, c’est ainsi que la première vidéo fut celle du jour de l’achat au lendemain dimanche. Samedi ne lui apporta rien, mais le dimanche matin fut pour lui une surprise totale, même si au fond de lui-même il espérait bien y trouver ce qu’il voyait. Ainsi, Marine se masturbait quand il n’était pas là ; il s’en doutait, mais n’avait jamais réussi à en être totalement certain. Il en ressentit un sentiment bizarre, inconnu, d’excitation sexuelle et de jalousie mêlée. En effet, qu’il le veuille ou non, son épouse était en train de prendre son pied sans lui !
En visionnant Marine, en l’entendant crier de plaisir, Kevin eut une érection phénoménale et douloureuse à la fois, car son sexe, raidi au maximum, était coincé dans son slip et son pantalon. Il se dépêcha d’ouvrir sa ceinture, de dézipper la fermeture et de baisser ses vêtements jusqu’aux genoux. Son pénis, raide comme la justice, laissait apparaître un gland rose et gonflé. Kevin se repassa la masturbation de sa femme et se branla à pleine main en même temps qu’elle. Il n’attendit pas longtemps avant de se crisper et de soupirer bruyamment jusqu’à ce qu’une giclée de sperme lui arrosât les cuisses, le bras et la main.
— Ah ! La petite salope ! Je m’en doutais bien ! marmonna-t-il.
Quand il eut un peu récupéré, il se passa sur son poste de télévision la journée de dimanche à lundi et ne vit que Marine et lui faire l’amour.
Lorsque Marine rentra de son travail, Kevin, encore tout émoustillé de la scène qu’il avait regardée, se précipita sur elle sa dure érection en avant. Il la baisa comme jamais, au grand étonnement et à la plus grande joie de sa femme. Il la pénétra fortement, longuement, la faisant jouir plusieurs fois avant d’en finir lui-même par une interminable et copieuse éjaculation intravaginale.
— Hier et aujourd’hui, mon chéri il y a longtemps que tu ne m’avais pas aimée comme ça, murmura Marine d’une toute petite voix en se lovant contre le corps de son mari.
***
Le lendemain au bureau, le patron de Kevin expédia celui-ci à l’autre bout de la France pour rencontrer une importante relation de l’entreprise. Le trajet en voiture le matin, le repas copieux le midi, la visite des ateliers du client l’après-midi et enfin Kevin se retira dans son hôtel quatre étoiles. Le mercredi, pendant le voyage de retour, il pensa fortement aux vidéos qu’il allait déguster. Il ne fut pas déçu.
Marine était rentrée en fin de matinée les deux jours de l’absence de son mari. Cela lui arrivait de temps en temps en raison de ses horaires de travail totalement erratiques. Kevin avait pu voir sa femme s’offrir une masturbation le mardi et une le lendemain. Ce qui l’excita le plus, c’est que le mercredi, Marine usa de deux petites courgettes qu’elle s’introduisit l’une dans son vagin et l’autre dans son rectum. Le jeune homme, les yeux complètement exorbités devant ce spectacle, se branla longuement en poussant des cris de bête. Le soir, il baisa sa femme trois fois de suite la faisant grimper aux rideaux toutes les dix minutes. Le voisin frappa bien au mur, mais de guerre lasse finit par en prendre son parti et sans doute, comme le supposait Kevin, se masturba-t-il en entendant geindre sa femme, les traits déformés par un orgasme rare. Le lendemain, Kevin rechigna un peu face au plat de courgettes au four qu’avait préparé son épouse pour le diner, mais se décida finalement à en manger tout de même. Il en eut un petit sourire et une légère érection.
Il visionna les vidéos de tous les autres jours de la semaine, mais il ne remarqua rien d’exceptionnel. Sans ce stimulus, il ne toucha pas à Marine qui se demanda bien pourquoi Kevin passait si brusquement d’un état de surexcitation sexuelle extrême à une totale apathie.
Le dimanche matin après le petit-déjeuner et la douche, Kevin finissait de s’habiller.
— Je prends des nouvelles de ma mère et je rentre cet après-midi.
— Oui bien sûr, ce n’est pas comme si on avait le téléphone, persifla Marine cinglante.
— Ne sois pas comme ça, dit doucement Kevin. Elle n’est pas toute jeune…
— Je sais… admit Marine en embrassant son mari. Mais moi aussi j’ai besoin de toi.
— Au fait ! éluda-t-il, n’oublie pas de changer l’heure à toutes nos pendules, nous sommes à l’heure d’été depuis cette nuit.
— Oui, oui. Sois prudent sur la route.
— Promis, je t’aime.
À chaque changement d’heure, c’est la corvée. Comme tout le monde, Marine n’avait pas l’impression de posséder autant de pendules et de montres chez elle. Heureusement que certaines se mettaient à l’heure automatiquement, mais c’était loin d’être le cas pour toutes. Quand ce fut le tour du nouveau radio-réveil de la chambre, Marine commença à tripoter tous les boutons, mais n’arriva à rien. Aussi se résigna-t-elle à prendre les instructions dans le manuel. Si elle trouva bien ce qu’elle cherchait, elle découvrit également un chapitre fort intéressant sur la mini caméra incorporée.
***
— Allo, Marion ? C’est Marine.
— Oui ma grande sœur aînée. Quel bon vent t’amène ?
Bien que Marine et Marion fussent jumelles, Marion appelait toujours sa sœur « ma grande sœur aînée » parce qu’elle avait vu le jour une minute ou deux avant elle. C’était devenu une habitude, une blague que l’on répète inlassablement et elles en riaient, mais cette fois-ci Marine n’était pas d’humeur à plaisanter.
— Oh ! ce n’est pas le moment. Est-ce que tu peux venir déjeuner avec moi tout à l’heure ? Kevin est parti chez sa mère pour la journée et il faut impérativement que je te parle avant qu’il ne revienne.
Marion devina quelque chose de grave, aussi accepta-t-elle immédiatement. À midi moins dix, elle sonna à la porte de l’appartement de sa sœur et de son beau-frère ; Marine la fit entrer. Elles s’embrassèrent, puis s’assirent au salon déguster un verre de vin blanc accompagné de quelques biscuits apéritif.
Marine et Marion étaient des jumelles homozygotes et se ressemblaient vraiment comme deux gouttes d’eau. Plus jeunes, belles et blondes toutes les deux, elles avaient souvent joué de cette similitude, faisant tourner en bourrique filles et garçons. Même Kevin les confondait.
— Alors ? interrogea Marion. Que se passe-t-il ? C’est grave ? Kevin te trompe ? Tu as un amant ?
— Non, non. Rien de tout ça, répondit Marine en balayant l’air de la main.
Marine raconta toute l’histoire à sa sœur depuis l’achat du radio-réveil jusqu’à ce matin où Kevin l’avait chargée de changer l’heure des pendules.
— Quand j’ai vu sur la notice que cet engin était équipé d’une mini caméra, je me suis demandé si Kevin avait bien noté cette possibilité et si oui, ce qu’il comptait en retirer. Pour compléter mes investigations, j’ai ouvert son portable et me suis aperçue que le site du fabricant était logé dans les favoris de son navigateur. J’ai cliqué dessus. Sur le manuel d’utilisation, j’ai appris l’existence d’un cloud, j’ai donc sélectionné « cloud ». L’identifiant et le mot de passe ne m’ont pas donné beaucoup de mal : c’est son email et la date de notre mariage à l’envers, Kevin met la même chose partout. Là, j’y ai vu la liste des vidéos de toutes les journées depuis l’achat de l’appareil et je les ai visionnées.
— Des choses compromettantes ? s’enquit Marion tout ouïe.
— Alors bien sûr, on nous voit faire l’amour tous les deux, mais ça, ce n’est pas grave. Il y en avait d’autres…
— Je ne comprends pas, dit Marion. Si tu n’as pas d’amant…
— Oh ! Écoute, je ne vais pas te faire un dessin. Tu te rappelles nos concours dans notre lit quand nous étions ados ?
— Concours de ...? commença Marion sans saisir. Puis soudain :
— Ah ! Tu veux dire que tu t’es masturbée ?
— Tout de même ! T’es un peu longue à la détente !
— Et il t’en a parlé ?
— Non, mais le mieux dans tout ça c’est que tous les jours où j’ai joué de la mandoline, le soir même il me sautait comme une bête en rut à me faire jouir une demi-douzaine de fois. Alors que les autres jours, eh ! bien là, j’ai pu me brosser.
— Mais dis donc ma grande sœur aînée, finalement de quoi te plains-tu ?
Marine prit une chips dans le bol et l’enfourna en entier dans sa bouche. Elle mâcha cinq secondes.
— Effectivement, vu comme ça… Quand j’aurai envie qu’il me saute, je m’offrirai un orgasme dans la journée et le soir ce sera la fête du slip ! Ben non. M’espionner ainsi est inadmissible et Kevin a besoin d’une bonne leçon.
— Que comptes-tu faire alors ?
— Voilà, j’ai eu une idée, mais cela nécessite aussi quelque chose de très personnel de ta part.
— Vas-y, je t’écoute, encouragea Marion en se resservant un verre de blanc.
— Sauf erreur, Kevin ne connait pas ton copain de maintenant, Romain ?
— Non, la veille du jour où j’ai voulu vous le présenter, Kevin s’était fait une entorse et tu l’emmenais à l’hôpital. Depuis nous n’en avons pas reparlé.
— Alors voilà…
***
Kevin regagna l’appartement dans l’après-midi ; Marine lui ayant signifié par SMS qu’elle allait se promener pour profiter du soleil, il s’installa à son ordinateur et visionna la dernière vidéo enregistrée. Il fut déçu de ne rien y trouver, mais n’en laissa rien paraître. La jeune femme revint un peu plus tard et le soir, comme elle s’y attendait, son mari refusa ses avances au prétexte que son patron l’envoyait en mission dès le lendemain et pour trois jours. Il ne rentrerait en effet que jeudi dans la journée. Marine soupira de déception et Kevin lui tourna le dos. Cinq minutes après, il présentait cette respiration régulière qu’ont les gens endormis, mais, les yeux grand ouverts, Marine cherchait le sommeil. Aussi, repensant à Kevin, elle glissa la main dans la culotte de sa nuisette et titilla ce si petit bouton qu’on ne penserait pas capable de procurer un tel plaisir. Ce fut bref et l’orgasme consommé, elle serra les dents en soupirant très fort, si fort qu’elle craignit avoir réveillé son mari, mais ce ne fut pas le cas. Comme dans le noir la caméra n’enregistrait rien, elle s’endormit apaisée, ses doigts parfumés de cyprine sous le nez. Lundi et mardi, Marine fut sage, du moins dans la chambre. L’histoire ne dit pas ce qu’elle fit dans l’eau chaude de sa baignoire à l’instar de beaucoup d’hommes et de femmes dans le monde. Puis vint mercredi.
***
Romain était bel homme, mais du genre à ne pas se poser trop de questions. Marion lui avait proposé de la retrouver chez sa sœur cet après-midi-là. Il voulut savoir si Marine et son mari devaient être là ce à quoi elle répondit qu’elle y serait seule et l’attendrait. À l’heure dite, Romain sonna à la porte d’entrée et la jeune femme le fit entrer dans l’appartement. Elle lui tendit ses lèvres où il déposa un baiser léger.
— Ma sœur s’est absentée pour la journée et Kevin ne rentrera que demain soir. Elle m’a demandé de garder la maison jusqu’à ce qu’elle revienne, vers 17 h.
— Ça nous donne trois bonnes heures devant nous, qu’allons-nous faire ?
Prenant la balle au bond, Marion se saisit de la main de Romain et l’entraîna dans la chambre.
— On peut joindre l’utile à l’agréable, répliqua-t-elle.
— Bel appartement, constata Romain en s’asseyant sur le lit.
Marion se jeta au cou du jeune homme et lui tendit les lèvres de sa bouche grande ouverte. Il ne se fit pas prier et embrassa avec gourmandise cette langue offerte si gracieusement. Marion s’attaqua alors à la ceinture du pantalon de son amant qui lui donna un peu de fil à retordre, mais elle finit par en venir à bout. Elle abaissa le vêtement aux genoux tout en s’accroupissant et mordilla au passage la bosse dure qui se formait dans le slip qu’elle repoussa ensuite au niveau des cuisses. La verge de Romain, excitée par les baisers fougueux, plia doucement puis se redressa d’un coup, tout gland décalotté. Contrairement à Kevin, le sexe de Romain était totalement épilé et, vus d’en dessous, son pénis paraissait démesuré et ses testicules énormes. Marion contemplait, admirative, les vingt centimètres de la queue de son amant. Elle se releva légèrement, ferma les yeux et happa en ouvrant grand la bouche, le gros gland rose et gonflé.
Romain émit un soupir, agrippa l’arrière du crâne de Marion et effectua de lents, mais profonds va-et-vient. La mâchoire de Marion se mit à craquer et ses articulations la faisaient souffrir. Romain allait loin, souvent jusqu’à la luette, ce qui provoquait des nausées à sa compagne. Cette dernière voulut cesser ces très agréables préliminaires pour passer à d’autres exercices, mais Romain ne l’entendait pas de cette oreille.
— Non ! Fais-moi jouir là, maintenant !
Marion se le tint pour dit, se massa les articulations comme elle put et continua sa caresse avec force volonté. À genoux, elle sentit sa culotte se mouiller puis sa cyprine se mit à déborder de son string, coulant goutte à goutte sur le sol.
« Un panais pareil, il serait mieux dans ma chatte ! » songea-t-elle.
Soudain, Romain commença à râler et lui enserra la tête des deux mains. Il accentua fortement son va-et-vient et ce fut l’explosion dans la bouche de Marion qui absorba toute la longueur de la verge pour qu’il puisse éjaculer le plus loin possible. Le sperme lui envahit la langue et la gorge sans qu’elle pût l’en empêcher.
— Garde-le ! Je veux le voir ! souffla ce dernier en se retirant enfin.
La mâchoire reposée, Marion poussa un soupir de soulagement. Elle ouvrit la bouche en direction de son amant qui y introduisit l’index pour jouer un peu avec le liquide blanchâtre qui surnageait.
— Tu es une gentille fille, dit-il. Maintenant, avale et montre-moi.
Marion s’exécuta, même si la déglutition s’avéra difficile. Pendant qu’elle s’essuyait les lèvres d’un revers de main, Romain se déshabilla en totalité. Il releva sa maîtresse toujours accroupie et la porta sur le lit. Celle-ci, ravie, ôta également ses vêtements et ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil sur le radio-réveil-espion. Marion était sur le dos, Romain se positionna à genoux et écarta les cuisses de sa compagne. Posant sa bouche brûlante sur le sexe en feu, il glissa la langue dans l’étroit conduit d’où jaillissait à profusion un liquide incolore au léger goût de fer. La langue dans sa nymphe ne gênait nullement la jeune femme pour s’exciter le clitoris gonflé. Il lui fallut peu de temps pour pousser des râles de plaisir synchronisés sur les contractions de son vagin. Romain buvait tout ce qui arrivait, et plus Marion jouissait, plus il y en avait, et plus ça coulait et plus Romain léchait, et plus Marion jouissait… N’y tenant plus l’homme se releva, le pénis dur comme un morceau de bois. Le gland gonflé de sang, il plongea ses vingt centimètres de chair dans la fournaise trempée que lui présentait toujours sa compagne. Quand il buta au fond du vagin à en toucher le col de l’utérus, les deux partenaires hurlèrent leur plaisir. En cinq aller-retour, l’orgasme les reprit et le sperme de Romain s’égara dans le ventre de Marion. Les deux amants, en sueur, se séparèrent enfin. Une demi-heure de tendresse, de baisers de caresses et la verge de Romain retrouva du volume. Il caressa le sexe de Marion qui débordait encore de cyprine et en frotta son pénis. De même, il récupéra beaucoup de ce lubrifiant pour le diriger vers le sphincter de la jeune femme.
— Oh ! Oui… murmura-t-elle d’une petite voix.
Romain positionna sa partenaire à quatre pattes, la tête plongée dans l’oreiller et les fesses en l’air. Il écarta les deux globes de ses grandes mains, déposa plusieurs coups de langue sur l’anus et approcha son membre impatient.
— Vas-y doucement, supplia la jeune femme.
Sans un mot, Romain posa son gland sur le petit orifice et poussa, tout en maintenant les hanches de sa maîtresse immobiles. Marion cria bien un peu quand le sphincter s’ouvrit, mais si l’introduction de la verge dans son rectum déclencha un gémissement, celui-là n’était pas de douleur. Pendant que Romain effectuait de larges va-et-vient dans son fondement, Marion avait retrouvé le chemin de son clitoris et le branlait avec fougue. Elle jouit avant son compagnon, contractant outre son vagin, mais aussi son rectum rempli d’un pénis résolu. Sentant les contractions de sa partenaire, le jeune homme accentua son mouvement et hurla au moment où son plaisir se perdit, cette fois-ci dans les entrailles profondes de Marion.
Épuisés, les deux amants se séparèrent et s’endormirent dans les bras l’un de l’autre, la main de Marion remuant encore faiblement sur son sexe exténué. Puis le temps a passé sans qu’ils s’en rendissent compte.
Brusquement, la jeune femme ouvrit les yeux en sursautant.
— Mince ! 16 h 50 ! Vite, réveille-toi, ma sœur va arriver.
***
Comme prévu, Kevin revint de mission jeudi en début d’après-midi. Il bandait à l’avance en pensant à ces trois jours écoulés et à la masturbation probable de son épouse à laquelle il allait assister. Il ne prit pas le temps de défaire sa valise et se jeta sur son ordinateur. Lundi, rien. mardi, rien. Kevin, déçu, lança la journée de mercredi avec espoir. Ce qu’il vit le colla à son fauteuil, car si Marine pénétra bien dans la chambre, elle tenait par la main un homme qu’il ne connaissait pas. Il s’accrocha à son bureau, les yeux écarquillés, la bouche béante.
— Qu’est-ce que… ? commença-t-il.
Ce qu’il observa par la suite le révolta. Il se leva brusquement, cria, secoua son écran à deux mains. Coûte que coûte, il voulut aller jusqu’au bout même si ça lui faisait un mal de chien. Il finit par se pincer pour savoir s’il ne rêvait pas, puis quand le couple quitta la pièce une colère noire le submergea. Il s’écroula dans son fauteuil, les deux mains sur son visage.
— La garce ! La sale pute ! lâcha-t-il entre ses dents.
***
Marine revint de promenade toute guillerette en fin d’après-midi. Elle tenait à ce que Kevin ait le temps de visionner la vidéo compromettante. Quand elle pénétra dans l’appartement, elle fit naturellement comme s’il ne s’était rien passé.
— Bonsoir chéri ! Tu es bien rentré ? dit-elle à voix haute avant d’entrer dans le salon.
Kevin était là, sur le canapé. Il attendait fébrilement ce moment. Il darda un regard noir sur sa femme et lança méchamment :
— Tu es rayonnante chérie. C’est parce que tu t’es bien fait tringler hier après-midi ou c’est la joie de me revoir ?
Marine devait jouer serré. Elle s’assit dans un fauteuil en face de son mari. Elle prit une mine étonnée et fautive à la fois.
— Qu’est-ce que tu veux dire ? Je ne comprends pas, marmonna-t-elle.
— Ne fais pas semblant de ne pas savoir de quoi je parle. J’ai la preuve. Tu veux que je te montre ? dit Kevin en appuyant sur la touche d’une télécommande.
La télévision s’éclaira et l’on revit la scène où une jeune femme entre avec Romain dans la chambre. Marine observa l’écran, impassible. Kevin laissa la vidéo continuer et figea l’image sur la jeune femme avec le membre de Romain en bouche, les yeux fermés et la mine radieuse.
— Ça te suffit ou tu veux voir le reste ?
— Non, je n’ai pas besoin, je connais la suite, admit-elle.
Pas mécontent de son petit effet, Kevin demanda d’une voix qu’il espérait neutre :
— Alors ? Que comptes-tu faire maintenant ? C’est le cap des sept ans de mariage qui te travaille la foufoune ? Y’en a eu beaucoup comme ça ? Je te préviens tout de suite, le divorce, c’est à tes torts.
Marine reprit de l’assurance et regarda son mari droit dans les yeux.
— Avant de répondre à tes questions, j’aimerais que tu répondes d’abord à la mienne.
Kevin se força à un faux éclat de rire.
— Ah ! Mais tout ce que tu veux ! Vas-y, pose-la donc ?
— Alors, dis-moi franchement : Comment es-tu entré en possession de ce film ?
Kevin reçut la question de plein fouet. « Oh ! Merde ! Je n’avais pas pensé à ça » songea-t-il anéanti. Ne sachant que répondre il resta silencieux en se mordant la lèvre inférieure.
— Alors ? J’écoute… Comment as-tu fait ? Comment ces images sont-elles parvenues jusqu’à toi ?
Nouveau silence de Kevin qui roulait des yeux affolés dans toutes les directions pour ne pas rencontrer le regard de Marine.
— Elle a l’air compliquée ma question, je vais t’aider un peu. Y aurait-il un rapport avec ton great-super-maxi radio-réveil ? Ferait-il autre chose que radio et réveil ?
Devant le mutisme accusateur de son mari, Marine porta l’estocade :
— Arrête ton cirque, tu veux ? Je sais tout Kevin.
Kevin, les yeux baissés, répondit d’un ton penaud qu’il désirait pourtant convaincant :
— Je n’avais pas vu ça en l’achetant. C’est par hasard que j’ai trouvé la possibilité de filmer et c’est la première fois que je regardais.
— Ha ! Ha ! Ha ! Tu mens ! Tu n’es même pas capable de prendre tes responsabilités, d’avouer tes méfaits. Moi, j’ai tout visionné et j’ai compris que les soirs où tu te jetais sur moi comme une bête, c’était les jours où je me suis masturbée. Oui ! MAS-TUR-BÉE ! Je n’en ai pas honte, j’ai assumé seule ton manque d’empressement à mon égard. Si tu voulais me voir faire, il fallait me demander et non installer une caméra-espion dans notre chambre !
Vaincu, Kevin se cacha le visage dans ses mains ouvertes.
— Je regrette, je n’aurais pas dû. Maintenant, c’est trop tard, pleurnicha-t-il.
Marine quitta son fauteuil et s’assit à côté de son mari. Elle posa la main sur sa cuisse.
— Ce n’est peut-être pas trop tard, mais promets-moi d’aller rendre ton putain de radio-réveil et d’en acheter un normal.
Kevin courut à la chambre et revint avec ledit radio-réveil, tout entouré de ses fils électriques. Il était souriant, déjà oublieux de la scène qui avait tout déclenché.
— Dès demain, je le rapporte. C’est juré.
Puis son visage devint grave.
— Mais il y a cet homme maintenant… Marmonna Kevin en se laissant choir sur le canapé.
— Qui ça ? Romain ? dit Marine malicieusement.
— Ah ? Il s’appelle Romain… Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? répliqua le jeune homme en haussant les épaules.
Marine poursuivit :
— Oui, tu as vu Romain et Marion s’envoyer en l’air dans notre lit.
Kevin regarda sa femme, hébété.
— Marion ? Romain ?...
Marine, un sourire jusqu’aux oreilles, ne disait mot. Après quelques secondes, le visage de Kevin s’éclaira et il reprit :
— Marion ! Romain ! Ta sœur et son mec ! Ah ! La vache, tu m’as bien eu… Mais alors, pour nous deux ?
Marine posa ses lèvres sur celles de son mari.
— Pour l’instant, rien de changé, mais que cela te serve de leçon pour l’avenir. Ne t’avise pas à recommencer un truc pareil !
Kevin éclata en sanglots et prit sa femme dans les bras.
Après de longues minutes d’effusion et de baisers légers, Marine chuchota à l’oreille de Kevin :
— J’ai très envie de me caresser… Tu veux venir voir ?
***
Le lendemain matin, Kevin repartit au travail libéré d’un poids, sans oublier le radio-réveil à restituer. Il était heureux, et dire qu’il avait failli tout gâcher. Plus jamais ça, se promit-il.
Marine profita de cette journée où elle ne travaillait pas pour téléphoner à sa sœur. Après trois sonneries, Marion décrocha, Romain s’était absenté.
— Mon idée était la bonne, s’exclama Marine enjouée. Kevin s’est vraiment trouvé vexé d’avoir été pris à son propre jeu. Et puis Romain c’est un sacré bon coup, je ne regrette rien ! s’esclaffa-t-elle !
— Oui, je sais ma grande sœur aînée, mais ce n’est pas parce qu’il n’y a vu que du feu que je vais te le prêter toutes les semaines ! Nous avons passé l’âge de nos conneries d’ados…
Marine éluda.
— Quand je pense qu’il a vu sa propre femme se faire sauter et qu’il m’a cru lorsque je lui ai dit que c’était toi et ton jules… se moqua Marine.
— Tu y es allée peut-être un peu fort, non ?
— Ah ! Non alors. M’espionner comme il l’a fait c’est grave. Il n’a eu que ce qu’il méritait. Je ne recommencerai pas, mais en contrepartie si tu veux essayer Kevin, ne te gêne pas. Si tu te chatouilles le clito devant lui, c’est l’apothéose après. J’en sais quelque chose !
— Hmmm, je ne dis pas non, mais rien qu’une fois alors ! répondit Marion en riant.
***
*
— Ben non, mon pauvre monsieur, ce n’est pas réparable. Il est trop vieux, expliqua-t-il.
C’était exactement ce que redoutait d’entendre Kevin. La mort dans l’âme, ce dernier contemplait son radio-réveil comme s’il pouvait, tel un surhomme, le ressusciter par la seule puissance de son regard. Sa mère le lui avait acheté pour ses quatorze ans et Kevin en avait maintenant le double ; le réveil avait vécu qu’on le veuille ou non. Il s’établit quelques secondes de silence que le vendeur n’osa interrompre.
— Vous pouvez vous occuper du recyclage ? On peut peut-être récupérer quelque chose…, finit par admettre Kevin tristement.
— Bien sûr monsieur, fit le jeune homme. J’ai aussi des modèles récents à vous proposer en remplacement.
Kevin déposa religieusement l’appareil dans la main tendue et soupira :
— Bon, de toute façon il m’en faut un. Montrez-moi ce que vous avez.
Envisageant avec enthousiasme la possibilité d’une vente, le technicien escamota le vieux radio-réveil et disparut dans son arrière-boutique. Il réapparut rapidement un carton multicolore dans les bras.
— Voici le tout dernier modèle de chez Kitawachi. Le RX-2740-Xe. Outre toutes les fonctions de radio et de réveil que vous connaissez déjà, il dispose d’une microcaméra et d’un microphone que l’on peut orienter comme on veut. Si l’option adéquate est choisie, la caméra enregistre tous les jours en fonction de votre paramétrage. Ensuite, elle télécharge le film obtenu sur un cloud de la marque via votre système wifi, avant de repartir pour un nouveau cycle de vingt-quatre heures. Vous pouvez alors vous connecter sur le site de Kitawachi et ainsi voir les enregistrements effectués au jour le jour. Cela peut-être pratique si l’on a des ados un peu turbulents à la maison ou à qui on a interdit l’usage des ordinateurs par exemple, voire pour confondre des cambrioleurs…
— Moui…, répondit mollement Kevin peu convaincu en tournant et retournant le radio-réveil dans ses mains.
Puis, il sembla frappé d’une illumination. Son regard se mit à briller.
— Vous dites qu’il enregistre en permanence ? questionna-t-il soudain intéressé.
— Tous les jours, oui monsieur et tous les films sont sauvegardés sur le cloud qui vous est réservé par la marque. La confidentialité est garantie par un accès sécurisé.
Étonnamment ragaillardi, Kevin se décida subitement et tendit sa carte bancaire au vendeur qui afficha aussitôt une mine radieuse. Oubliant l’ancien radio-réveil pour fantasmer sur ce que le nouveau lui permettrait, il sortit de la boutique le carton sous le bras, le sourire aux lèvres et une légère érection entre les jambes.
***
Kevin reprit sa voiture restée au parking du centre commercial et fila directement chez lui, avenue Georges et Valentin Lemoine. Bien que l’on fût samedi, la circulation était fluide. Il songea à son achat et son esprit vagabonda.
Il avait constaté depuis longtemps que sa femme, Marine, avait des besoins sexuels supérieurs aux siens et il était persuadé que, de ce fait, elle se masturbait fréquemment. Il supposait que c’était quand il n’était pas là, ce qui arrivait souvent, car l’un comme l’autre avait des horaires de travail quelque peu chaotiques. Avec ce radio-réveil merveilleux, il saurait ce qu’il en est réellement.
Son épouse et lui avaient acheté un appartement confortable au troisième étage d’un immeuble récent non loin de l’impasse des Charentes. Il se gara en sous-sol à l’endroit qui lui était réservé et se félicita une fois de plus de ne pas devoir chercher une place de stationnement dans la rue constamment surchargée. L’ascenseur ne s’arrêta pas au rez-de-chaussée et il déboucha directement sur son palier.
— Chéri, c’est toi ? Déjà rentré ? Tu as trouvé quelqu’un pour réparer ton vieux truc ? s’enquit une voix claire depuis leur chambre.
— Non, mais j’en ai acheté un neuf, répondit Kevin en accrochant son manteau à la patère de l’entrée.
Un silence s’ensuivit et Marine sortit doucement de la pièce, stupéfaite. De taille moyenne, très jolie femme blonde de vingt-sept ans, Marine arborait une plastique de déesse. Possédant des mensurations idéales, il lui était même arrivé quelques années en arrière de poser pour une marque de soutiens-gorge réputée.
— Non, je n’y crois pas ! Tu as changé le radio-réveil de Môôôman ? s’exclama-t-elle.
— Arrête un peu, tu veux. Oui, c’est sentimental et ce n’est qu’un objet ; c’est vrai, mais ne va pas lui dire demain, tu sais comment elle est…
Marine s’approcha de son mari et se pendit à son cou. Elle l’embrassa goulûment et lui saisit le sexe à travers le pantalon.
— Non mon amour, je ne lui dirai pas. Viens vite me faire de gros câlins, j’ai envie de toi depuis ce matin et dans la semaine tu dis toujours que tu es fatigué à cause de ton boulot.
— Tu sais chérie les courses au centre commercial, ça m’a vanné aussi, répondit Kevin en se dégageant de la main envahissante. Et puis, il faut que j’installe ce truc avant d’aller chez ma mère, tu n’oublies pas que j’y passe la nuit, on n’a pas le temps.
Marine poussa un soupir de déception.
— Avec toi, on n’a jamais le temps.
— Demain, je viens te chercher à la gare à 11 h 40, on mange là-bas puis on rentre faire l’amour. Promis.
Peu convaincue, Marine repartit dans la chambre terminer ce qu’elle était en train de faire. Kevin la suivit, mais au grand dam de Marine, seulement pour mettre en place le radio-réveil…
***
Le lendemain matin, Marine se leva assez tôt. Le train pour Ambazac ne partait qu’à 11 h 20, elle avait donc du temps devant elle. La jeune femme remplit la baignoire d’une eau bouillante, bleue et moussue et se glissa dedans petit à petit en raison de la température élevée. Elle parvint enfin à s’allonger puis, fermant les yeux, se délassa si bien qu’elle s’endormit. Elle se réveilla en sursaut une dizaine de minutes plus tard, procéda à sa toilette et retourna dans la chambre. Sa sortie de bain n’était pas attachée et elle chercha du regard, dans le miroir du placard, sa poitrine mouvante et son sexe glabre. Devant la glace, elle écarta les jambes et ouvrit sa vulve des deux mains jusqu’à y distinguer un abîme rose, rouge et mystérieux. N’y tenant plus, sans quitter le peignoir grand ouvert, elle s’étendit sur le lit. Elle retira du tiroir de sa table de nuit une revue pornographique et s’attela avidement à sa lecture. Marine savait où elle allait. Quand les sécrétions vaginales débordèrent de ses lèvres pour mouiller son périnée, elle posa le magazine à côté d’elle, ferma les yeux et approcha doucement les doigts vers sa vulve en feu.
Elle s’introduisit le médius dans le vagin et fut étonnée, comme à chaque fois, de sa chaleur intense sans doute amplifiée par la température extrême de son bain. Un frisson de plaisir la parcourut, lui provoquant la chair de poule sur tout le corps. Après quelques va-et-vient, elle ressentit une contraction qui éjecta une bonne dose de cyprine dans le creux de sa main. Marine en profita pour frotter avec ce lubrifiant naturel son clitoris décalotté. Il se mit à gonfler et à rougir aussitôt. Marine joignit l’annulaire à la fête et écrasa le petit bouton de son pouce. Elle émit de légers cris tandis que le son mouillé de ses deux doigts s’agitant dans son sexe annonçait l’orgasme imminent. Soudain, ses mouvements devinrent saccadés, brutaux. Au bruit de succion s’ajouta celui de la paume qui frappait le mont de vénus comme si elle se donnait des gifles. Sous le spasme violent, elle se cambra, reposant seulement sur ses épaules et ses pieds pour lâcher un rugissement bestial qui dura plusieurs secondes. Retombant ensuite lourdement sur le dos, les jambes écartées, elle recouvrit d’une main protectrice son sexe qui n’en finissait pas de se contracter de bonheur. Puis ce fut terminé, il ne restait plus à Marine que l’odeur de sa sueur, de ses hormones et de sa cyprine. Lorsqu’elle eut repris son souffle et surtout avant qu’elle n’eût envie de recommencer, elle se leva, mit son peignoir dans le panier pour le linge sale et fila sous la douche qu’elle fit couler, cette fois-ci, presque froide.
***
Dimanche en fin d’après-midi, dans la voiture qui ramenait le couple à Limoges, Marine était excitée dans tous les sens du terme. Comme elle avait bu un peu de vin, elle était volubile et parlait fort avec de grands gestes. Kevin s’en aperçut et tenta de la calmer. Faussement boudeuse, Marine se tut, mais glissa la main entre les cuisses de son mari et lui palpa le sexe qu’elle devina durcir sous ses doigts habiles. Sa culotte mouillait aussi et discrètement elle introduisit l’autre main sous sa jupe pour se caresser rapidement la vulve. Elle remonta ses doigts à hauteur des narines et huma ses propres effluves, ce qui l’excita encore plus.
— Tu te rappelles ce que tu m’as promis hier ? dit-elle en prenant le pénis de Kevin à pleine main malgré l’épaisseur du pantalon.
— Bien sûr que je m’en souviens ! Et avec la gaule qui se prépare dans mon slip, je ne suis pas près de l’oublier !
Kevin gara la voiture au parking de l’immeuble et si le couple a été sage dans l’ascenseur, c’est sans doute plus en raison de la présence de caméras que de la bienséance. La porte de leur logement fut ouverte brutalement et aussitôt refermée à clé. Marine entraîna Kevin dans leur chambre et ils se jetèrent sur le lit. Après s’être embrassés longuement, Kevin fourra sa tête sous la robe de Marine et posa ses lèvres et son nez sur le petit bout de tissu qui protégeait son sexe. Rapidement, Marine se débarrassa de son string qu’elle lança à l’autre extrémité de la pièce, remonta son vêtement sous les aisselles et écarta les jambes tout en pressant le crâne de son mari.
— Suce-moi ! Suce-moi fort ! Tout de suite !
Kevin ne se le fit pas dire deux fois. Il huma fort les sécrétions de son épouse, agrandit sa vulve de ses deux pouces et plongea la pointe de sa langue dans la fournaise, Marine émit un cri. Bouche ouverte contre sexe béant, les liquides corporels passaient d’une cavité à l’autre. Quand il pouvait, Kevin déglutissait, sinon il laissait couler les fluides sur son menton et le périnée de Marine.
— Plus bas, plus bas, souffla soudain Marine qui commença à se titiller le clitoris.
Kevin s’exécuta et vint lécher l’anus trempé de cyprine. Marine poussa un violent soupir sous la caresse clitoridienne et l’anulingus.
— Maintenant, là, prends-moi ! Viiiite ! ordonna-t-elle.
Kevin se mit à genoux. Il déploya devant le nez de sa femme un pénis d’une rare rigidité surmontant un scrotum poilu moulant des testicules de bonne taille. Marine happa le gland offert et le suça à coups de langue experts une dizaine de secondes. Puis, repoussant légèrement son mari :
— Enfonce-moi ton pieu dans la chatte tout de suite !
Encore une fois, Kevin s’exécuta et plongea d’un seul coup les dix-neuf centimètres de son membre au fond du vagin de Marine. Les deux époux râlèrent, mais l’excitation était telle pour chacun d’eux, qu’au bout de quelques va-et-vient seulement, ils jouirent simultanément en hurlant et en faisant cogner la tête de lit contre le mur.
De l’autre côté, quelqu’un frappa du poing sur la cloison :
— C’est pas un peu fini ce bordel ?
La tempête passée chez l’un et l’autre, Kevin et Marine se laissèrent aller sur le drap en reprenant leur respiration.
— Il va falloir être plus discret, déclara Marine en pouffant et en essuyant, avec un mouchoir en papier, le mélange de sperme et de cyprine qui coulait de son vagin.
— Ce n’est pourtant pas la première fois, il devrait être habitué, chuchota Kevin. Je suis même certain qu’il se branle en nous entendant !
— Quelle bonne idée ! dit Marine en saisissant le membre de Kevin qui débandait. Viens là, que je te suce comme il faut.
Kevin ferma les yeux et se laissa faire. Sa verge reprit toute sa rigidité, mais le deuxième orgasme mit du temps à venir. Lorsqu’il eut éjaculé une demi-douzaine de fois dans la bouche de Marine, celle-ci, joues gonflées et lèvres closes comme si elle faisait la moue, s’approcha de son mari qui, à son tour, tira la langue. Elle y déversa le sperme de Kevin qui aussitôt avala béatement sa propre semence.
— Quel pied quand tu me fais ça !
— J’ai toujours trouvé ça curieux, mais puisque tu aimes…
Les deux époux s’amusèrent ainsi encore longtemps puis, épuisés, s’endormirent pour ne se réveiller que le lendemain matin.
***
Le soir, Kevin rentra du travail comme d’habitude vers 17 h 30, tandis que Marine ne reviendrait que plus tard dans la soirée, pas avant 23 h. Il installa son ordinateur portable dont il brancha la sortie vidéo sur la télévision et se rendit sur le site de Kitawachi à la recherche de son cloud. L’appareil enregistrait grosso modo de midi à midi, c’est ainsi que la première vidéo fut celle du jour de l’achat au lendemain dimanche. Samedi ne lui apporta rien, mais le dimanche matin fut pour lui une surprise totale, même si au fond de lui-même il espérait bien y trouver ce qu’il voyait. Ainsi, Marine se masturbait quand il n’était pas là ; il s’en doutait, mais n’avait jamais réussi à en être totalement certain. Il en ressentit un sentiment bizarre, inconnu, d’excitation sexuelle et de jalousie mêlée. En effet, qu’il le veuille ou non, son épouse était en train de prendre son pied sans lui !
En visionnant Marine, en l’entendant crier de plaisir, Kevin eut une érection phénoménale et douloureuse à la fois, car son sexe, raidi au maximum, était coincé dans son slip et son pantalon. Il se dépêcha d’ouvrir sa ceinture, de dézipper la fermeture et de baisser ses vêtements jusqu’aux genoux. Son pénis, raide comme la justice, laissait apparaître un gland rose et gonflé. Kevin se repassa la masturbation de sa femme et se branla à pleine main en même temps qu’elle. Il n’attendit pas longtemps avant de se crisper et de soupirer bruyamment jusqu’à ce qu’une giclée de sperme lui arrosât les cuisses, le bras et la main.
— Ah ! La petite salope ! Je m’en doutais bien ! marmonna-t-il.
Quand il eut un peu récupéré, il se passa sur son poste de télévision la journée de dimanche à lundi et ne vit que Marine et lui faire l’amour.
Lorsque Marine rentra de son travail, Kevin, encore tout émoustillé de la scène qu’il avait regardée, se précipita sur elle sa dure érection en avant. Il la baisa comme jamais, au grand étonnement et à la plus grande joie de sa femme. Il la pénétra fortement, longuement, la faisant jouir plusieurs fois avant d’en finir lui-même par une interminable et copieuse éjaculation intravaginale.
— Hier et aujourd’hui, mon chéri il y a longtemps que tu ne m’avais pas aimée comme ça, murmura Marine d’une toute petite voix en se lovant contre le corps de son mari.
***
Le lendemain au bureau, le patron de Kevin expédia celui-ci à l’autre bout de la France pour rencontrer une importante relation de l’entreprise. Le trajet en voiture le matin, le repas copieux le midi, la visite des ateliers du client l’après-midi et enfin Kevin se retira dans son hôtel quatre étoiles. Le mercredi, pendant le voyage de retour, il pensa fortement aux vidéos qu’il allait déguster. Il ne fut pas déçu.
Marine était rentrée en fin de matinée les deux jours de l’absence de son mari. Cela lui arrivait de temps en temps en raison de ses horaires de travail totalement erratiques. Kevin avait pu voir sa femme s’offrir une masturbation le mardi et une le lendemain. Ce qui l’excita le plus, c’est que le mercredi, Marine usa de deux petites courgettes qu’elle s’introduisit l’une dans son vagin et l’autre dans son rectum. Le jeune homme, les yeux complètement exorbités devant ce spectacle, se branla longuement en poussant des cris de bête. Le soir, il baisa sa femme trois fois de suite la faisant grimper aux rideaux toutes les dix minutes. Le voisin frappa bien au mur, mais de guerre lasse finit par en prendre son parti et sans doute, comme le supposait Kevin, se masturba-t-il en entendant geindre sa femme, les traits déformés par un orgasme rare. Le lendemain, Kevin rechigna un peu face au plat de courgettes au four qu’avait préparé son épouse pour le diner, mais se décida finalement à en manger tout de même. Il en eut un petit sourire et une légère érection.
Il visionna les vidéos de tous les autres jours de la semaine, mais il ne remarqua rien d’exceptionnel. Sans ce stimulus, il ne toucha pas à Marine qui se demanda bien pourquoi Kevin passait si brusquement d’un état de surexcitation sexuelle extrême à une totale apathie.
Le dimanche matin après le petit-déjeuner et la douche, Kevin finissait de s’habiller.
— Je prends des nouvelles de ma mère et je rentre cet après-midi.
— Oui bien sûr, ce n’est pas comme si on avait le téléphone, persifla Marine cinglante.
— Ne sois pas comme ça, dit doucement Kevin. Elle n’est pas toute jeune…
— Je sais… admit Marine en embrassant son mari. Mais moi aussi j’ai besoin de toi.
— Au fait ! éluda-t-il, n’oublie pas de changer l’heure à toutes nos pendules, nous sommes à l’heure d’été depuis cette nuit.
— Oui, oui. Sois prudent sur la route.
— Promis, je t’aime.
À chaque changement d’heure, c’est la corvée. Comme tout le monde, Marine n’avait pas l’impression de posséder autant de pendules et de montres chez elle. Heureusement que certaines se mettaient à l’heure automatiquement, mais c’était loin d’être le cas pour toutes. Quand ce fut le tour du nouveau radio-réveil de la chambre, Marine commença à tripoter tous les boutons, mais n’arriva à rien. Aussi se résigna-t-elle à prendre les instructions dans le manuel. Si elle trouva bien ce qu’elle cherchait, elle découvrit également un chapitre fort intéressant sur la mini caméra incorporée.
***
— Allo, Marion ? C’est Marine.
— Oui ma grande sœur aînée. Quel bon vent t’amène ?
Bien que Marine et Marion fussent jumelles, Marion appelait toujours sa sœur « ma grande sœur aînée » parce qu’elle avait vu le jour une minute ou deux avant elle. C’était devenu une habitude, une blague que l’on répète inlassablement et elles en riaient, mais cette fois-ci Marine n’était pas d’humeur à plaisanter.
— Oh ! ce n’est pas le moment. Est-ce que tu peux venir déjeuner avec moi tout à l’heure ? Kevin est parti chez sa mère pour la journée et il faut impérativement que je te parle avant qu’il ne revienne.
Marion devina quelque chose de grave, aussi accepta-t-elle immédiatement. À midi moins dix, elle sonna à la porte de l’appartement de sa sœur et de son beau-frère ; Marine la fit entrer. Elles s’embrassèrent, puis s’assirent au salon déguster un verre de vin blanc accompagné de quelques biscuits apéritif.
Marine et Marion étaient des jumelles homozygotes et se ressemblaient vraiment comme deux gouttes d’eau. Plus jeunes, belles et blondes toutes les deux, elles avaient souvent joué de cette similitude, faisant tourner en bourrique filles et garçons. Même Kevin les confondait.
— Alors ? interrogea Marion. Que se passe-t-il ? C’est grave ? Kevin te trompe ? Tu as un amant ?
— Non, non. Rien de tout ça, répondit Marine en balayant l’air de la main.
Marine raconta toute l’histoire à sa sœur depuis l’achat du radio-réveil jusqu’à ce matin où Kevin l’avait chargée de changer l’heure des pendules.
— Quand j’ai vu sur la notice que cet engin était équipé d’une mini caméra, je me suis demandé si Kevin avait bien noté cette possibilité et si oui, ce qu’il comptait en retirer. Pour compléter mes investigations, j’ai ouvert son portable et me suis aperçue que le site du fabricant était logé dans les favoris de son navigateur. J’ai cliqué dessus. Sur le manuel d’utilisation, j’ai appris l’existence d’un cloud, j’ai donc sélectionné « cloud ». L’identifiant et le mot de passe ne m’ont pas donné beaucoup de mal : c’est son email et la date de notre mariage à l’envers, Kevin met la même chose partout. Là, j’y ai vu la liste des vidéos de toutes les journées depuis l’achat de l’appareil et je les ai visionnées.
— Des choses compromettantes ? s’enquit Marion tout ouïe.
— Alors bien sûr, on nous voit faire l’amour tous les deux, mais ça, ce n’est pas grave. Il y en avait d’autres…
— Je ne comprends pas, dit Marion. Si tu n’as pas d’amant…
— Oh ! Écoute, je ne vais pas te faire un dessin. Tu te rappelles nos concours dans notre lit quand nous étions ados ?
— Concours de ...? commença Marion sans saisir. Puis soudain :
— Ah ! Tu veux dire que tu t’es masturbée ?
— Tout de même ! T’es un peu longue à la détente !
— Et il t’en a parlé ?
— Non, mais le mieux dans tout ça c’est que tous les jours où j’ai joué de la mandoline, le soir même il me sautait comme une bête en rut à me faire jouir une demi-douzaine de fois. Alors que les autres jours, eh ! bien là, j’ai pu me brosser.
— Mais dis donc ma grande sœur aînée, finalement de quoi te plains-tu ?
Marine prit une chips dans le bol et l’enfourna en entier dans sa bouche. Elle mâcha cinq secondes.
— Effectivement, vu comme ça… Quand j’aurai envie qu’il me saute, je m’offrirai un orgasme dans la journée et le soir ce sera la fête du slip ! Ben non. M’espionner ainsi est inadmissible et Kevin a besoin d’une bonne leçon.
— Que comptes-tu faire alors ?
— Voilà, j’ai eu une idée, mais cela nécessite aussi quelque chose de très personnel de ta part.
— Vas-y, je t’écoute, encouragea Marion en se resservant un verre de blanc.
— Sauf erreur, Kevin ne connait pas ton copain de maintenant, Romain ?
— Non, la veille du jour où j’ai voulu vous le présenter, Kevin s’était fait une entorse et tu l’emmenais à l’hôpital. Depuis nous n’en avons pas reparlé.
— Alors voilà…
***
Kevin regagna l’appartement dans l’après-midi ; Marine lui ayant signifié par SMS qu’elle allait se promener pour profiter du soleil, il s’installa à son ordinateur et visionna la dernière vidéo enregistrée. Il fut déçu de ne rien y trouver, mais n’en laissa rien paraître. La jeune femme revint un peu plus tard et le soir, comme elle s’y attendait, son mari refusa ses avances au prétexte que son patron l’envoyait en mission dès le lendemain et pour trois jours. Il ne rentrerait en effet que jeudi dans la journée. Marine soupira de déception et Kevin lui tourna le dos. Cinq minutes après, il présentait cette respiration régulière qu’ont les gens endormis, mais, les yeux grand ouverts, Marine cherchait le sommeil. Aussi, repensant à Kevin, elle glissa la main dans la culotte de sa nuisette et titilla ce si petit bouton qu’on ne penserait pas capable de procurer un tel plaisir. Ce fut bref et l’orgasme consommé, elle serra les dents en soupirant très fort, si fort qu’elle craignit avoir réveillé son mari, mais ce ne fut pas le cas. Comme dans le noir la caméra n’enregistrait rien, elle s’endormit apaisée, ses doigts parfumés de cyprine sous le nez. Lundi et mardi, Marine fut sage, du moins dans la chambre. L’histoire ne dit pas ce qu’elle fit dans l’eau chaude de sa baignoire à l’instar de beaucoup d’hommes et de femmes dans le monde. Puis vint mercredi.
***
Romain était bel homme, mais du genre à ne pas se poser trop de questions. Marion lui avait proposé de la retrouver chez sa sœur cet après-midi-là. Il voulut savoir si Marine et son mari devaient être là ce à quoi elle répondit qu’elle y serait seule et l’attendrait. À l’heure dite, Romain sonna à la porte d’entrée et la jeune femme le fit entrer dans l’appartement. Elle lui tendit ses lèvres où il déposa un baiser léger.
— Ma sœur s’est absentée pour la journée et Kevin ne rentrera que demain soir. Elle m’a demandé de garder la maison jusqu’à ce qu’elle revienne, vers 17 h.
— Ça nous donne trois bonnes heures devant nous, qu’allons-nous faire ?
Prenant la balle au bond, Marion se saisit de la main de Romain et l’entraîna dans la chambre.
— On peut joindre l’utile à l’agréable, répliqua-t-elle.
— Bel appartement, constata Romain en s’asseyant sur le lit.
Marion se jeta au cou du jeune homme et lui tendit les lèvres de sa bouche grande ouverte. Il ne se fit pas prier et embrassa avec gourmandise cette langue offerte si gracieusement. Marion s’attaqua alors à la ceinture du pantalon de son amant qui lui donna un peu de fil à retordre, mais elle finit par en venir à bout. Elle abaissa le vêtement aux genoux tout en s’accroupissant et mordilla au passage la bosse dure qui se formait dans le slip qu’elle repoussa ensuite au niveau des cuisses. La verge de Romain, excitée par les baisers fougueux, plia doucement puis se redressa d’un coup, tout gland décalotté. Contrairement à Kevin, le sexe de Romain était totalement épilé et, vus d’en dessous, son pénis paraissait démesuré et ses testicules énormes. Marion contemplait, admirative, les vingt centimètres de la queue de son amant. Elle se releva légèrement, ferma les yeux et happa en ouvrant grand la bouche, le gros gland rose et gonflé.
Romain émit un soupir, agrippa l’arrière du crâne de Marion et effectua de lents, mais profonds va-et-vient. La mâchoire de Marion se mit à craquer et ses articulations la faisaient souffrir. Romain allait loin, souvent jusqu’à la luette, ce qui provoquait des nausées à sa compagne. Cette dernière voulut cesser ces très agréables préliminaires pour passer à d’autres exercices, mais Romain ne l’entendait pas de cette oreille.
— Non ! Fais-moi jouir là, maintenant !
Marion se le tint pour dit, se massa les articulations comme elle put et continua sa caresse avec force volonté. À genoux, elle sentit sa culotte se mouiller puis sa cyprine se mit à déborder de son string, coulant goutte à goutte sur le sol.
« Un panais pareil, il serait mieux dans ma chatte ! » songea-t-elle.
Soudain, Romain commença à râler et lui enserra la tête des deux mains. Il accentua fortement son va-et-vient et ce fut l’explosion dans la bouche de Marion qui absorba toute la longueur de la verge pour qu’il puisse éjaculer le plus loin possible. Le sperme lui envahit la langue et la gorge sans qu’elle pût l’en empêcher.
— Garde-le ! Je veux le voir ! souffla ce dernier en se retirant enfin.
La mâchoire reposée, Marion poussa un soupir de soulagement. Elle ouvrit la bouche en direction de son amant qui y introduisit l’index pour jouer un peu avec le liquide blanchâtre qui surnageait.
— Tu es une gentille fille, dit-il. Maintenant, avale et montre-moi.
Marion s’exécuta, même si la déglutition s’avéra difficile. Pendant qu’elle s’essuyait les lèvres d’un revers de main, Romain se déshabilla en totalité. Il releva sa maîtresse toujours accroupie et la porta sur le lit. Celle-ci, ravie, ôta également ses vêtements et ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil sur le radio-réveil-espion. Marion était sur le dos, Romain se positionna à genoux et écarta les cuisses de sa compagne. Posant sa bouche brûlante sur le sexe en feu, il glissa la langue dans l’étroit conduit d’où jaillissait à profusion un liquide incolore au léger goût de fer. La langue dans sa nymphe ne gênait nullement la jeune femme pour s’exciter le clitoris gonflé. Il lui fallut peu de temps pour pousser des râles de plaisir synchronisés sur les contractions de son vagin. Romain buvait tout ce qui arrivait, et plus Marion jouissait, plus il y en avait, et plus ça coulait et plus Romain léchait, et plus Marion jouissait… N’y tenant plus l’homme se releva, le pénis dur comme un morceau de bois. Le gland gonflé de sang, il plongea ses vingt centimètres de chair dans la fournaise trempée que lui présentait toujours sa compagne. Quand il buta au fond du vagin à en toucher le col de l’utérus, les deux partenaires hurlèrent leur plaisir. En cinq aller-retour, l’orgasme les reprit et le sperme de Romain s’égara dans le ventre de Marion. Les deux amants, en sueur, se séparèrent enfin. Une demi-heure de tendresse, de baisers de caresses et la verge de Romain retrouva du volume. Il caressa le sexe de Marion qui débordait encore de cyprine et en frotta son pénis. De même, il récupéra beaucoup de ce lubrifiant pour le diriger vers le sphincter de la jeune femme.
— Oh ! Oui… murmura-t-elle d’une petite voix.
Romain positionna sa partenaire à quatre pattes, la tête plongée dans l’oreiller et les fesses en l’air. Il écarta les deux globes de ses grandes mains, déposa plusieurs coups de langue sur l’anus et approcha son membre impatient.
— Vas-y doucement, supplia la jeune femme.
Sans un mot, Romain posa son gland sur le petit orifice et poussa, tout en maintenant les hanches de sa maîtresse immobiles. Marion cria bien un peu quand le sphincter s’ouvrit, mais si l’introduction de la verge dans son rectum déclencha un gémissement, celui-là n’était pas de douleur. Pendant que Romain effectuait de larges va-et-vient dans son fondement, Marion avait retrouvé le chemin de son clitoris et le branlait avec fougue. Elle jouit avant son compagnon, contractant outre son vagin, mais aussi son rectum rempli d’un pénis résolu. Sentant les contractions de sa partenaire, le jeune homme accentua son mouvement et hurla au moment où son plaisir se perdit, cette fois-ci dans les entrailles profondes de Marion.
Épuisés, les deux amants se séparèrent et s’endormirent dans les bras l’un de l’autre, la main de Marion remuant encore faiblement sur son sexe exténué. Puis le temps a passé sans qu’ils s’en rendissent compte.
Brusquement, la jeune femme ouvrit les yeux en sursautant.
— Mince ! 16 h 50 ! Vite, réveille-toi, ma sœur va arriver.
***
Comme prévu, Kevin revint de mission jeudi en début d’après-midi. Il bandait à l’avance en pensant à ces trois jours écoulés et à la masturbation probable de son épouse à laquelle il allait assister. Il ne prit pas le temps de défaire sa valise et se jeta sur son ordinateur. Lundi, rien. mardi, rien. Kevin, déçu, lança la journée de mercredi avec espoir. Ce qu’il vit le colla à son fauteuil, car si Marine pénétra bien dans la chambre, elle tenait par la main un homme qu’il ne connaissait pas. Il s’accrocha à son bureau, les yeux écarquillés, la bouche béante.
— Qu’est-ce que… ? commença-t-il.
Ce qu’il observa par la suite le révolta. Il se leva brusquement, cria, secoua son écran à deux mains. Coûte que coûte, il voulut aller jusqu’au bout même si ça lui faisait un mal de chien. Il finit par se pincer pour savoir s’il ne rêvait pas, puis quand le couple quitta la pièce une colère noire le submergea. Il s’écroula dans son fauteuil, les deux mains sur son visage.
— La garce ! La sale pute ! lâcha-t-il entre ses dents.
***
Marine revint de promenade toute guillerette en fin d’après-midi. Elle tenait à ce que Kevin ait le temps de visionner la vidéo compromettante. Quand elle pénétra dans l’appartement, elle fit naturellement comme s’il ne s’était rien passé.
— Bonsoir chéri ! Tu es bien rentré ? dit-elle à voix haute avant d’entrer dans le salon.
Kevin était là, sur le canapé. Il attendait fébrilement ce moment. Il darda un regard noir sur sa femme et lança méchamment :
— Tu es rayonnante chérie. C’est parce que tu t’es bien fait tringler hier après-midi ou c’est la joie de me revoir ?
Marine devait jouer serré. Elle s’assit dans un fauteuil en face de son mari. Elle prit une mine étonnée et fautive à la fois.
— Qu’est-ce que tu veux dire ? Je ne comprends pas, marmonna-t-elle.
— Ne fais pas semblant de ne pas savoir de quoi je parle. J’ai la preuve. Tu veux que je te montre ? dit Kevin en appuyant sur la touche d’une télécommande.
La télévision s’éclaira et l’on revit la scène où une jeune femme entre avec Romain dans la chambre. Marine observa l’écran, impassible. Kevin laissa la vidéo continuer et figea l’image sur la jeune femme avec le membre de Romain en bouche, les yeux fermés et la mine radieuse.
— Ça te suffit ou tu veux voir le reste ?
— Non, je n’ai pas besoin, je connais la suite, admit-elle.
Pas mécontent de son petit effet, Kevin demanda d’une voix qu’il espérait neutre :
— Alors ? Que comptes-tu faire maintenant ? C’est le cap des sept ans de mariage qui te travaille la foufoune ? Y’en a eu beaucoup comme ça ? Je te préviens tout de suite, le divorce, c’est à tes torts.
Marine reprit de l’assurance et regarda son mari droit dans les yeux.
— Avant de répondre à tes questions, j’aimerais que tu répondes d’abord à la mienne.
Kevin se força à un faux éclat de rire.
— Ah ! Mais tout ce que tu veux ! Vas-y, pose-la donc ?
— Alors, dis-moi franchement : Comment es-tu entré en possession de ce film ?
Kevin reçut la question de plein fouet. « Oh ! Merde ! Je n’avais pas pensé à ça » songea-t-il anéanti. Ne sachant que répondre il resta silencieux en se mordant la lèvre inférieure.
— Alors ? J’écoute… Comment as-tu fait ? Comment ces images sont-elles parvenues jusqu’à toi ?
Nouveau silence de Kevin qui roulait des yeux affolés dans toutes les directions pour ne pas rencontrer le regard de Marine.
— Elle a l’air compliquée ma question, je vais t’aider un peu. Y aurait-il un rapport avec ton great-super-maxi radio-réveil ? Ferait-il autre chose que radio et réveil ?
Devant le mutisme accusateur de son mari, Marine porta l’estocade :
— Arrête ton cirque, tu veux ? Je sais tout Kevin.
Kevin, les yeux baissés, répondit d’un ton penaud qu’il désirait pourtant convaincant :
— Je n’avais pas vu ça en l’achetant. C’est par hasard que j’ai trouvé la possibilité de filmer et c’est la première fois que je regardais.
— Ha ! Ha ! Ha ! Tu mens ! Tu n’es même pas capable de prendre tes responsabilités, d’avouer tes méfaits. Moi, j’ai tout visionné et j’ai compris que les soirs où tu te jetais sur moi comme une bête, c’était les jours où je me suis masturbée. Oui ! MAS-TUR-BÉE ! Je n’en ai pas honte, j’ai assumé seule ton manque d’empressement à mon égard. Si tu voulais me voir faire, il fallait me demander et non installer une caméra-espion dans notre chambre !
Vaincu, Kevin se cacha le visage dans ses mains ouvertes.
— Je regrette, je n’aurais pas dû. Maintenant, c’est trop tard, pleurnicha-t-il.
Marine quitta son fauteuil et s’assit à côté de son mari. Elle posa la main sur sa cuisse.
— Ce n’est peut-être pas trop tard, mais promets-moi d’aller rendre ton putain de radio-réveil et d’en acheter un normal.
Kevin courut à la chambre et revint avec ledit radio-réveil, tout entouré de ses fils électriques. Il était souriant, déjà oublieux de la scène qui avait tout déclenché.
— Dès demain, je le rapporte. C’est juré.
Puis son visage devint grave.
— Mais il y a cet homme maintenant… Marmonna Kevin en se laissant choir sur le canapé.
— Qui ça ? Romain ? dit Marine malicieusement.
— Ah ? Il s’appelle Romain… Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? répliqua le jeune homme en haussant les épaules.
Marine poursuivit :
— Oui, tu as vu Romain et Marion s’envoyer en l’air dans notre lit.
Kevin regarda sa femme, hébété.
— Marion ? Romain ?...
Marine, un sourire jusqu’aux oreilles, ne disait mot. Après quelques secondes, le visage de Kevin s’éclaira et il reprit :
— Marion ! Romain ! Ta sœur et son mec ! Ah ! La vache, tu m’as bien eu… Mais alors, pour nous deux ?
Marine posa ses lèvres sur celles de son mari.
— Pour l’instant, rien de changé, mais que cela te serve de leçon pour l’avenir. Ne t’avise pas à recommencer un truc pareil !
Kevin éclata en sanglots et prit sa femme dans les bras.
Après de longues minutes d’effusion et de baisers légers, Marine chuchota à l’oreille de Kevin :
— J’ai très envie de me caresser… Tu veux venir voir ?
***
Le lendemain matin, Kevin repartit au travail libéré d’un poids, sans oublier le radio-réveil à restituer. Il était heureux, et dire qu’il avait failli tout gâcher. Plus jamais ça, se promit-il.
Marine profita de cette journée où elle ne travaillait pas pour téléphoner à sa sœur. Après trois sonneries, Marion décrocha, Romain s’était absenté.
— Mon idée était la bonne, s’exclama Marine enjouée. Kevin s’est vraiment trouvé vexé d’avoir été pris à son propre jeu. Et puis Romain c’est un sacré bon coup, je ne regrette rien ! s’esclaffa-t-elle !
— Oui, je sais ma grande sœur aînée, mais ce n’est pas parce qu’il n’y a vu que du feu que je vais te le prêter toutes les semaines ! Nous avons passé l’âge de nos conneries d’ados…
Marine éluda.
— Quand je pense qu’il a vu sa propre femme se faire sauter et qu’il m’a cru lorsque je lui ai dit que c’était toi et ton jules… se moqua Marine.
— Tu y es allée peut-être un peu fort, non ?
— Ah ! Non alors. M’espionner comme il l’a fait c’est grave. Il n’a eu que ce qu’il méritait. Je ne recommencerai pas, mais en contrepartie si tu veux essayer Kevin, ne te gêne pas. Si tu te chatouilles le clito devant lui, c’est l’apothéose après. J’en sais quelque chose !
— Hmmm, je ne dis pas non, mais rien qu’une fois alors ! répondit Marion en riant.
***
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Qui a dit qu'il fallait écrire des histoires "morales" sur HDS ? De plus celle ci est gentillette quand j'en lis d'autres ici !
Pas tres moral tout ça espionner sa femme quand elle se caresse et en être excite'c est naturelle et pas bien méchant mais ce que sa femme a fait pour se venger cela s appel un adultère en plus dans sa propre maison et danse lit conjugal là elle dépasse largement les bornes et nombres d hommes pourraient bien demander le divorce surtout que dans la vidéo tout est enregistré et quand elle se réveille et qu elle dit à son amant que sa sœur Marion va arriver et qu ils faut qu ils se lèvent le mari aurai dut comprendre la fausse substitution.