Le troisième jour
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-12-2020 dans la catégorie Plus on est
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Le troisième jour
Il est des femmes dont la conquête est particulièrement ardue, n’importe quel homme pourra vous le confirmer et vous citer l’exemple de sa vie. Celle dont je vais vous parler m’a demandé des efforts considérables sur moi-même, de ceux que l’on croit ne jamais pouvoir fournir. En raison d’une certaine pudeur concernant ma virilité, je ne m’en suis jamais vanté auparavant, mais à mon âge c’est sans vergogne que je vous dévoile le chemin tortueux par lequel je suis passé pour parvenir à satisfaire l’envie irrésistible que j’avais de coucher avec Marieke.
*
Marieke était une magnifique femme blonde d’origine scandinave. Un jour de canicule à Paris où je buvais une bière sur la terrasse d’un café boulevard Raspail, je la vis arriver dans sa mini-jupe claire et son chemisier blanc habilement déboutonné. Elle s’assit non loin de moi, croisa les jambes ostensiblement en attendant le garçon. Ébloui par tant de beauté, je ne parvenais pas à détacher mes yeux de ses longues cuisses fines qui se terminaient sous la jupe par une zone d’ombre propice à tous les fantasmes. Quand je n’avais pas ses jambes dans mon champ de vision, c’était dans son décolleté que plongeait mon regard lubrique. Je sentis remuer mon sexe dans mon pantalon. J’en déduisis aussitôt que c’était un signe qui ne trompait pas et que je devais impérativement tenter ma chance. Que risquai-je, sinon un refus poli ? Je devais le faire ou bien le regretter toute ma vie, j’en étais persuadé. J’attendis le passage du garçon. Marieke avait commandé un Perrier rondelle dans un grand verre où les glaçons paraissaient laisser peu de place pour l’eau. Je respirai à fond, pris ma chope et m’approchai d’elle, le plus élégamment possible.
— Bonjour, je m’appelle Franck. J’ai l’impression que vous êtes une touriste, peut-être puis-je vous aider ?
— Bonjour, répondit-elle en souriant avec son accent inimitable. Moi, c’est Marieke, je passe quatre mois par an à Paris depuis six ans et je ne crois pas avoir besoin de l’aide de quelqu’un aujourd’hui…Ça commençait mal, une étrangère plus parisienne que moi qui venais de ma Bourgogne natale. Je pensais avoir une supériorité à laquelle me raccrocher, c’était râpé.
— Dans ce cas, c’est moi qui vais devoir faire appel à vous ! tentai-je maladroitement.
Marieke rit aux éclats.
— Vous voulez visiter les monuments de Paris ? Les musées ? Pigalle ?
— Non, un restaurant quelconque pourvu que ce soit avec vous.
Je n’étais pas mécontent de la répartie, mais je la regrettai presque aussitôt. N’était-ce pas prématuré ?
— Je ne dis pas non, mais à condition que ce restaurant ne soit pas quelconque…J’avais l’impression de voguer sur un petit nuage. Avais-je bien compris ou venait-elle d’accepter une invitation à diner en si peu de temps ?
— Mais prenez place, m’invita-t-elle en désignant une chaise en face d’elle.
Soufflé par ce qui me semblait une drague d’une facilité déconcertante, je m’écroulai plutôt sur le siège que je ne m’assis. Nous poursuivîmes par une discussion à bâtons rompus sur Paris, les différentes expositions, les quartiers « chauds », la tour Eiffel et autres banalités concernant la Ville lumière. Puis, Marieke fit soudain une chose qui m’étonna, mais dont je compris la portée plus tard. Présentant son téléphone portable au garçon de café qui passait près de nous, elle lui demanda de nous photographier tous les deux. Contemplant le résultat, je me trouvais un peu mièvre à côté d’une telle déesse. Le temps s’écoulait, la conversation reprit, mais le jour déclinait. Je décidai de relancer.
— Dites-moi quel restaurant vous ferait plaisir.
— Demain, ici, à la même heure si vous voulez, je vous en ferai part.
Sur ces entrefaites, Marieke se leva, me sourit en me tendant une main douce et blanche et partit sans se retourner. Sitôt qu’elle me tourna le dos, je plantai mon regard sur ses jambes et ses fesses que sa jupette mettait en valeur. Quelques minutes s’écoulèrent pendant lesquelles je tentais de reprendre mes esprits.
— Vous faites partie des privilégiés, fit la voix du garçon derrière moi. Je sursautai.
— Que voulez-vous dire ?
— Cela fait longtemps que je ne l’ai pas photographiée avec quelqu’un.
— Je ne comprends pas.
— Régulièrement, cette femme vient boire un verre ici. De nombreux prétendants l’abordent comme vous l’avez fait, mais peu d’entre eux ont eu le droit à la photo. Il y en a eu quelques-uns tout de même, ne prenez pas la grosse tête !
— Et que fait-elle de ces clichés ? répondis-je sans relever la remarque.
— Bien malin qui pourrait le deviner. Tout ce que je sais c’est que quelques jours plus tard, elle revient là, seule.
— Vous me faites peur…— Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Ce n’est sûrement pas une mante religieuse. J’ai simplement l’impression que les hommes concernés n’osent plus remettre les pieds dans le coin, c’est tout.
— Une semaine ?
— Maximum, parfois moins, répondit le garçon en s’éloignant pour débarrasser quelques tables.
Je replongeai dans mes réflexions. Quel était ce mystère ? En tout état de cause, cela ne modifiait en rien l’envie que j’avais d’elle. Elle a dit demain à la même heure et sans aucun doute j’y serai.
*
La journée du lendemain me parut interminable, mais en fin d’après-midi vers dix-huit heures, j’avais repris mon poste d’observation de la veille sous l’œil complice du garçon. En m’apportant mon demi, celui-ci me souhaita bonne chance en souriant. Une demi-heure s’écoula et je commençais à me dire que cette histoire ne tenait pas debout et que c’était le plus beau des lapins que l’on m’avait posés, quand arriva ma déesse, clinquante dans un pantalon moulant noir et un tee-shirt de même couleur garni de strass. Ses chaussures à talons hauts lui donnaient une démarche fluide et cambrée. Je sentais des milliers de paires d’yeux sur elle, mais c’était pour moi qu’elle venait et je n’en étais pas peu fier.
Cette fois-ci, ce fut elle qui rejoignit ma table, mon cœur battait à tout rompre. Elle ne me laissa pas le temps de la saluer.
— Le Trévise vers l’Odéon, dit-elle sans ambages. J’adore la cuisine italienne.
Je connaissais le restaurant en question. C’était un établissement italien qui n’avait rien à voir avec une pizzéria. Ce n’était pas non plus un restaurant prétendu « gastronomique » dans lequel on vous sert des portions minuscules dans les plus grandes assiettes possible. Cela me sembla donc un bon choix.
— Très volontiers, j’y suis aussi fidèle client. En attendant, faites-moi le plaisir de prendre un apéritif de rigueur : Marsala ou Campari ?
— Campari dans un verre givré avec une pointe de gin, deux glaçons et une rondelle d’orange.
J’en commandai deux au garçon et nous reprîmes notre discussion sur les sujets les plus variés. Nous rejoignîmes le restaurant deux heures plus tard et dinâmes fort honnêtement. Devant le café accompagné de diverses mignardises, le vin italien m’ayant donné un complément d’initiative, je me lançai :— Vous prendrez bien un dernier verre ? J’habite à deux pas.
Je regrettai immédiatement cette formule galvaudée, mais cela n’eut pas l’air d’affecter Marieke qui répondit :— Non, pas chez vous, chez moi. Je dois vous présenter mon mari.
La foudre serait tombée à mes pieds que je n’en aurais pas sursauté plus. Voyant mon air ahuri, Marieke continua :— Oui, il a aimé votre photo et nous avons une proposition à vous faire, mais n’en parlons pas ici. Si cela vous semble scabreux, tout peut s’arrêter là.
Les vapeurs d’alcool aidant, mon désir fou pour cette femme était si intense que je m’entendis répondre :— Comment s’appelle-t-il ?
— Niels. C’est un pur Suédois. Moi, ma mère était Suédoise, mais mon père Néerlandais, d’où mon prénom.
— Va pour Niels alors, et pour la première fois, Marieke me prit la main en me souriant.
— Je suis contente, dit-elle.
*
Une petite pluie fine tombait et la température était étonnamment fraîche pour la saison. Marieke me prit le bras juste sous l’aisselle en se collant contre moi comme pour se positionner sous un parapluie que je n’avais hélas pas. Elle parlait de tout et de rien et je dois avouer que, dégrisé par la fraîcheur de la nuit, je ne prêtais plus trop attention à ses propos, mais tentais d’analyser clairement la situation. Dans quelle galère m’étais-je fourré ? Que venait faire son mari dans cette histoire ? À quelle proposition faisait-elle allusion ? Allait-on jouer aux dominos ? Moi je voulais simplement la sauter et ce n’est pas une interview avec son mec qui m’y aiderait, du moins je ne le pensais pas… Je commençais sérieusement à songer que je ferais mieux de tout planter là et de rentrer chez moi en courant que Marieke stoppa net et me dit :— Nous sommes arrivés.
La grande porte en verre fumé d’un bel immeuble bourgeois était devant nous. On voyait nettement à travers les battants une entrée luxueuse donnant sur deux ascenseurs. Marieke tapa un code sur un boîtier et m’invita à entrer. Machinalement, je lui pris la main et la serrai un peu plus que de raison. Elle m’en fit la remarque.
— Détends-toi, chéri.
Je ris en moi-même de la formulation utilisée. J’avais l’impression, si ce n’était le cadre et la femme qui était à mon bras, de monter dans l’appartement d’une prostituée. Et si on me demandait de l’argent ? Ce serait un comble… Quatrième étage. Marieke sortit un trousseau de clés et nous nous dirigeâmes vers la porte de gauche qui fut rapidement ouverte. Pénétrant dans un couloir puis dans un salon sobrement éclairé et richement meublé je vis, sur un canapé de cuir beige, un homme blond qui nous regardait arriver en souriant, un verre à la main. Bien qu’il fût assis, je devinais en lui un individu grand et bien bâti. Marieke me désigna un fauteuil face à lui.
— Hello Franck ! fit-il en se levant brièvement.
— Je te présente Niels, me dit Marieke. J’essayais de lui rendre son sourire en lui faisant un signe qui se voulait courtois.
— Il ne parle que très peu le français, seulement le suédois et l’anglais. Il ne fait aucun effort de ce côté-là, se plaignit Marieke.
— Le suédois n’est pas mon fort, tu t’en doutes et mon anglais est bien loin… répondis-je.
— Ça ne fait rien, je ferai l’interprète. Whisky ou Bourbon ?
— Whisky, tourbé si possible et sans glace s’il te plaît.
Marieke s’éloigna quelques instants et revint avec un verre à moitié plein qu’elle posa devant moi. Elle s’assit à côté de son mari tandis qu’il me regardait intensément en se frottant légèrement le menton.
— Je suis curieux de connaître ta proposition, dis-je.
— OK, mais commençons par une constatation. Si tu m’as abordée au café, si tu m’as invitée au restaurant, si tu m’as offert un dernier verre et si tu t’es décidé à venir chez moi, c’est que tu as envie de faire l’amour avec moi. Je me trompe ? fit-elle en me dévisageant avec malice. Je souriais bêtement.
— Moi aussi, rassure-toi, mais avant tout, je veux l’accord de mon époux et mieux, je veux qu’il en tire autant de plaisir que je souhaite que nous ayons. J’ouvris de grands yeux interrogateurs.
— Je te propose un marché sur trois soirs et trois soirs seulement non renouvelables ; libre à toi d’accepter ou de refuser. Nous avons un lit immense, nous tiendrons à trois confortablement. Marieke fit une pause.
À ces mots, je me dis qu’elle avait envie de deux hommes à la fois et que son mari aimait cela ou encore que Niels était un voyeur et prenait son pied en observant sa femme possédée par un autre. Une partie à trois j’avais déjà fait et un spectateur dans mes ébats ne me gênait pas. Je n’y étais pas. Marieke poursuivit.
— Le premier soir, tu masturberas Niels du mieux que tu sais faire. Je serai là et je suis suffisamment connaisseuse pour juger de la qualité de ta prestation. Quand ce sera fait, tu auras le droit de me faire la même chose et enfin je te masturberai à mon tour. Autant de fois que tu voudras et que nous pourrons. Je te donnerai éventuellement le programme de la deuxième soirée demain et celle de la troisième après-demain si tu es encore là. Qu’en penses-tu ?
Sidéré, je mis une bonne minute à digérer ce qu’elle venait de me dire. Moi ? Branler un mec ? C’était du délire, je ne suis pas de ce bord. J’allais répondre négativement et partir, mais, en fine mouche, Marieke me devança. Elle ôta prestement son tee-shirt et son soutien-gorge, défit la ceinture de son pantalon qu’elle fit glisser avec son boxer jusqu’aux chevilles. Niels souriait, il devait connaître le stratagème. Elle se présenta nue devant moi son pubis, sur lequel ne subsistaient que quelques rares poils blonds, était à hauteur de mes yeux. Les lèvres de son sexe étaient d’un rose tendre. J’avançai machinalement la main vers ce petit trésor, mais elle s’esquiva.
— Pas maintenant, dit-elle en riant.
— Alors d’accord. Oui, oui, d’accord tout ce que tu voudras ! implorai-je.
— Merveilleux, je sens que nous allons bien nous entendre.
Elle avait gagné. Marieke quitta le salon et revint vêtue d’un simple peignoir de soie blanc qui cachait sa nudité, mais pas ses longues jambes lorsqu’elle marchait. Elle dit deux ou trois mots en suédois à Niels qui sortit de la pièce et quelques secondes plus tard, je reconnus le bruit caractéristique d’une douche qui coulait. Quand ce fut terminé, Marieke m’emmena à la salle de bains et nous fîmes de même l’un après l’autre. Tous deux nus, elle me guida jusqu’à sa chambre très intimement éclairée où nous attendait Niels couché sur le dos dans le plus simple appareil sur un lit gigantesque. Je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil sur son entrejambe. Il était totalement rasé et son sexe de taille moyenne n’était pas en érection contrairement à moi qui bandais déjà depuis un bon moment. Marieke m’ordonna de m’allonger de l’autre côté du lit et s’inséra entre nous deux. Elle saisit de sa main gauche la verge de son époux et la mienne de la droite. Elle nous caressa l’un comme l’autre pareillement pendant quelques minutes et Niels entra rapidement en érection. Soudain, elle passa par-dessus lui et se mit à sa gauche tout en étreignant mon poignet ce qui me fit rouler sur le flanc. Marieke fixa le regard sur moi en souriant et lentement approchait ma main du pénis de son mari qu’elle me donna à enserrer. Elle posa la tête sur l’épaule de Niels, le regarda tendrement, retira sa main de la mienne et attendit.
— Je veux tout voir, murmura-t-elle.
Je sus que c’était à moi de jouer, j’étais allé trop loin pour reculer. Et puis, pourquoi pas finalement ? J’avançai vers Niels et contemplai ma main sur son sexe. Imitant ce que j’appréciais moi-même, je commençai par lui caresser les testicules longuement puis je remontai mes doigts vers l’extrémité de sa verge que je décalottai doucement. Je répétai ces manœuvres plusieurs fois et, après vingt minutes de caresses, je sus qu’il était à point. J’étais moi-même à un niveau d’excitation tel que je craignais de partir avant lui. Les yeux de Marieke brillaient de désir, de libertinage, de luxure, de tout. Je la voyais quelquefois glisser un doigt dans son vagin mouillé et humecter son clitoris. Elle était aussi excitée que Niels et moi. Je décidai de passer à l’action et entamai un lent va-et-vient du prépuce que je tenais seulement entre le pouce et le médius. Après quelques mouvements, je pris le pénis de Niels à pleine main et j’accélérai légèrement. Il se mit à émettre de petits gémissements, je sus que l’apothéose était proche. Marieke faisait maintenant tourner rapidement son doigt sur son clitoris en scrutant le sexe de son mari. L’orgasme vint soudainement et Niels poussa un grand cri, une giclée puissante de sperme arrosa l’oreiller derrière sa tête. Le deuxième jet atterrit dans son œil, le troisième sur la joue de Marieke de même que le quatrième. Les suivants emplirent le nombril et mouillèrent mes doigts. Je sentis une légère baisse de l’érection et Niels me retira hâtivement la main, sa respiration était rapide et profonde. Marieke, impatiente, repassa au-dessus de son mari et se retrouva à nouveau coincée entre lui et moi. Niels reprit ma main et la dirigea en me souriant, vers le sexe de sa femme qui patientait, jambes écartées. Le spectacle l’avait excitée et elle s’était bien préparée elle-même aussi, je n’attendis pas pour faire pénétrer mon annulaire et mon médius dans son vagin et caresser son clitoris de mon pouce. Niels regardait sa femme pendant qu’elle se cambrait et poussait de petits cris par intervalles sous ma caresse. Au bout d’un quart d’heure, elle gémit fort, prit mon poignet à deux mains et fit elle-même aller et venir violemment mes doigts dans son sexe. Elle serra les jambes brusquement à m’en briser les os et poussa un fort gémissement sous le nez de son mari. Son orgasme avait expulsé la totalité du lubrifiant naturel de son vagin ; ma main et ses cuisses en étaient inondées. La tempête retomba et Marieke se reposa une minute ou deux, son bras droit replié sur ses seins et sa main gauche protégeant son sexe ; elle me dit :— C’était parfait, viens !
Je me tournai sur le dos, elle lâcha son pubis et me caressa la poitrine, puis le ventre, le bas-ventre, avant d’enserrer fortement mon pénis qui n’en pouvait plus d’être rigide. Niels observait la scène avec intérêt par-dessus l’épaule de sa femme. Longuement, elle fit aller et venir sa main sur mon sexe et mes testicules. De temps à autre, elle touchait doucement le gland découvert du bout de ses doigts puis elle faisait trois ou quatre mouvements avec le prépuce en sachant parfaitement s’arrêter juste un peu avant le point de non-retour. Je geignais, je remuais dans le lit, je la suppliais d’en finir… Puis soudain, avec seulement un effleurement du pouce sur le filet, elle me fit pousser un cri et j’éjaculai une quantité de sperme étonnante dont une bonne partie rejoignit celui de Niels sur la joue de notre maîtresse et femme. La caresse sur le frein dura, j’étais agité de soubresauts interminables bien que plus une goutte de liquide séminal sortît de moi. Vaincu, je lui pris la main et l’enlevai vivement de l’endroit qui n’était plus pour moi qu’un monstrueux orgasme, presque une douleur.
Plus personne ne parla pendant une demi-heure puis, Marieke reprit le sexe de son mari et le mien dans chacune de ses mains et se mit à nous caresser. L’érection revenait, c’était parti pour un nouveau tour…Quatre cycles similaires se déroulèrent cette nuit-là. À six heures du matin, épuisés, nous nous endormîmes, sauf Marieke qui se caressa seule une dernière fois avant de nous rejoindre dans les bras de Morphée.
Je dormis jusqu’à midi. Quand je me suis réveillé, Marieke et Niels étaient déjà levés et je les entendais discuter en suédois dans le salon. Je pris un café en leur compagnie, me douchai et sortis rapidement ; j’étais mal à l’aise, je n’osais pas croiser le regard de Niels. Juste avant de partir, Marieke me saisit le bras :— Je t’attendrai comme d’habitude à la terrasse du café où nous nous sommes rencontrés. J’espère vraiment que tu viendras, j’ai vraiment aimé cette nuit et Niels aussi.
— Je ne sais pas, répondis-je, j’ai des doutes. Moi et Niels, ça me pose un problème.
Pour toute réponse, Marieke me caressa la joue en souriant et ferma doucement la porte.
*
Autant la journée de la veille m’avait paru sans fin, autant celle-ci se déroula à la vitesse de l’éclair. Dix-huit heures sonnaient et j’étais toujours chez moi à m’interroger : Niels et Marieke, ou rien du tout ; telle était la question. Marieke est la plus belle femme que j’ai connue et malgré moi je me souvenais de son pubis presque glabre, des lèvres roses de sa vulve, de sa poitrine superbe, de la douceur de son vagin quand j’y introduisis mes doigts, de la violence de ses orgasmes… C’en était trop. Le feu en moi je sortis et courus presque en direction du boulevard Raspail. Ouf, elle était là, presque seule sur la terrasse. Quand elle me vit, elle eut un sourire de soulagement, se leva et me prit dans ses bras pour poser délicatement un baiser sur mes lèvres. Elle se rassit aussitôt et je l’imitai.
— J’ai cru un moment que tu ne viendrais plus.
— Tu sais, j’ai longuement hésité. C’est quoi la deuxième phase ? demandai-je à brûle-pourpoint.
— Pas ici, répondit-elle, en posant un doigt sur ma bouche. Elle appela le serveur.
— Un demi pour monsieur. Le garçon eut un sourire en coin et fit demi-tour.
Son Perrier et ma bière terminés, elle me tendit la main puis nous partîmes bras dessus bras dessous en direction de l’appartement. Niels n’y était pas quand Marieke et moi sommes arrivés. Je m’assis dans le fauteuil où j’étais la veille, Marieke se changea et me rejoignit un verre de whisky et un autre de Porto sur un plateau. Elle posa sur la table quelques biscuits apéritifs et prit place en face de moi sur le canapé.
— Niels va rentrer d’ici peu.
— À vrai dire, j’aimerais autant rester seul avec toi…— Ça ne fait pas partie de ma proposition, répondit-elle en souriant.
— C’est quoi le deuxième jour alors ?
— Dois-je me mettre à poil comme la dernière fois ou bien auras-tu l’esprit assez ouvert pour réfléchir à ce que je vais te dire ?
— D’accord, tu marques un point.
— Voilà. Ce soir, si tu décides de rester, tu devras pratiquer une fellation à Niels et…— Quoi ? hurlai-je.
— Tu m’avais promis de m’écouter.
— Autant pour moi. Continue.
— Donc je disais que si tu décides de rester, tu devras pratiquer une fellation à Niels. Ensuite, tu pourras me faire un cunnilingus et enfin c’est moi qui te sucerai. Que choisis-tu ?
— Au premier abord, ça ne m’enchante guère, surtout la première partie. Les deux autres me vont bien…— Selon toi, pourquoi une femme devrait-elle faire de manière normale quelque chose que toi-même refuses de faire ? Je ne sus que rétorquer à cela et Marieke sourit de mon embarras.
La porte de l’appartement s’ouvrit, c’était Niels. Je le saluai de loin, il hocha la tête en retour et échangea quelques mots de suédois avec sa femme.
— Je viens de lui dire que tu n’étais pas encore décidé pour ce soir. Il m’a répondu qu’il allait attendre ta décision dans la chambre.
Niels disparut et quelques minutes plus tard on entendit la douche couler. Marieke vint se placer derrière moi et m’enlaça. Sa main caressait langoureusement ma poitrine.
— Alors ? Dois-je faire plus pour te décider ?
— Inutile, tu as gagné, répondis-je en soupirant. Tu avais déjà gagné quand je t’ai rejoint au café.
— Alors, viens ! dit-elle impatiente en m’entraînant vers la douche.
Niels était au milieu du lit cette fois-ci. Marieke me désigna son côté droit tandis qu’elle se couchait à sa gauche. Elle l’embrassa dans le cou et passa sa main un peu partout sur son corps. Son pénis flaccide se dressa un peu, elle le décalotta puis, s’adressant à moi :— Vas-y, j’adore voir Niels quand il jouit.
J’observais le sexe de Niels. Pour me faciliter la tâche et me faire comprendre qu’il ne regarderait pas, il avait rabattu un peu de drap, sur son visage. Résigné, je pris son sexe de la main droite, ouvris la bouche, ferma les yeux et engouffra sa verge. Contre toute attente, la chaleur et la douceur de son gland provoquèrent en moi une sensation délicieuse. J’exécutai quelques allers et retours avec mes lèvres et fis tournoyer ma langue autour de son gland. Immédiatement, son sexe se dressa à son maximum ainsi que le mien. Marieke me caressait la tête pendant la manœuvre. Dans ma jeunesse j’avais déjà tripoté et masturbé quelques camarades et réciproquement, mais c’était la première fois de ma vie que je suçais un pénis. Je ne sais pas pourquoi, mais l’acte me parut naturel, je n’avais pas à chercher quoi faire, j’avais l’impression de l’avoir toujours fait. Était-ce l’excitation, mais je ne trouvais plus ça aberrant. Pourquoi en faire toute une affaire, c’est si simple et si bon de sucer une verge ! Comme la veille, je vis Marieke qui commençait à effleurer son clitoris de ses doigts qui passaient ensuite doucement entre les deux lèvres de son sexe. Machinalement, je me mis à caresser les bourses de Niels et son membre tout en maintenant le rythme lent de la succion. Au bout d’une dizaine de minutes, je commençais à avoir mal aux articulations de la mâchoire quand j’entendis Niels qui gémit doucement. Marieke me souffla :— Ne le fais pas attendre, il n’aime pas.
Je continuai donc ma caresse, les gémissements se firent plus présents et plus rapprochés quand tout à coup, une giclée de liquide séminal se perdit dans ma bouche puis une deuxième. Je déglutis rapidement pour accueillir la troisième et la quatrième que j’avalai également tout aussi vite. Les autres jets étaient plus faibles et je pris le temps de goûter le sperme que je trouvai à la fois âcre et fade. La verge débanda, plus aucune goutte n’en sortit et Niels se tourna en soustrayant son sexe de ma bouche avide. Je poussai un soupir et me mis à masser les articulations de ma mâchoire.
— Bravo ! Je suis fière de toi, me déclara Marieke.
Niels avait enlevé le drap qu’il avait sur le visage, se tourna vers moi et leva le pouce en guise de félicitations. Dans la lumière tamisée de la chambre cela ne se vit pas, mais je rougis.
Marieke s’inséra entre Niels et moi et se mit sur le dos, les genoux pliés et les pieds à plat sur le lit. Niels glissa un oreiller sous ses reins ce qui suréleva légèrement son bassin. Elle écarta les jambes, Niels désigna son sexe de la main. « Il est à toi » semblait dire son regard.
— Seras-tu aussi habile avec moi ? questionna Marieke.
Je pris cela pour un défi alors, langue en avant, je me précipitai sur les lèvres humides de sa vulve. Ma bouche ouverte aspira goulûment le lubrifiant qui affluait à l’orifice de son vagin. Son goût m’était, et pour cause, bien plus familier que le sperme d’un homme. Je me mis à lécher son clitoris et les parois internes de ses petites lèvres de haut en bas et de bas en haut en débordant savamment de temps à autre sur son anus où je m’attardais quelques secondes. Marieke poussait de faibles cris à chaque passage sur une zone sensible. De nombreuses minutes s’écoulèrent, ma langue avait trouvé son rythme de croisière quand soudain, elle m’agrippa le visage des deux mains et me tint fermement la tête entre ses jambes. Immobilisé, je continuais à faire tournicoter ma langue sur son clitoris lorsqu’elle poussa un cri perçant en même temps qu’elle chassait les sécrétions de son vagin dans ma bouche accueillante et ravie. Ses cuisses enserraient ma tête fortement et le bas de mon visage était trempé jusque dans le cou. Marieke retomba ensuite comme un pantin à la fin de son orgasme tandis qu’elle me repoussait comme si j’étais devenu subitement indésirable. Niels, qui avait naturellement suivi toute la scène, apposa un baiser sur les lèvres de sa femme, mais elle le rejeta de la même manière. Il n’y avait plus rien à faire momentanément aussi, je changeai de place et m’allongeai sur le dos à côté d’elle, le sexe dressé. Je regardais Marieke, elle fermait les yeux, elle était belle. Comme la veille, elle masqua sa poitrine de son bras plié et sa vulve de sa main.
Le temps passa. Mon sexe n’était plus en érection, je fermais les yeux et malgré moi je me laissais aller dans le sommeil. Je fus tiré de ma torpeur par une bouche qui avait happé mon gland et qui, habilement, faisait redresser ma verge. Marieke était à l’œuvre, Niels et moi la regardions faire tandis que seul je savourais la caresse. Parfois, elle laissait le gland pour, de sa langue, me lécher le frein, la hampe et les testicules plusieurs fois de suite. Ensuite, elle gobait de nouveau l’extrémité de ma verge pour une succion divine. D’autres fois, elle faisait pénétrer mon pénis dans sa bouche le plus loin possible. Je sentais la douceur de sa gorge qui me caressait le gland, mais, comme cela l’obligeait à retenir sa respiration, ce n’était que momentané. En moi-même, je me dis que je n’étais pas encore en mesure de faire ça et que sur ce plan là, Marieke me battait à plate couture. Je sentais monter en moi l’orgasme, elle faisait maintenant aller et venir mon prépuce de sa main en même temps qu’elle me suçait. Cette double caresse eut raison de moi et brusquement, je me raidis, poussai un long soupir et jouis dans sa bouche. Marieke fit comme moi, elle avala rapidement ce qui arrivait. Quand ce fut fini, elle pressa mon pénis pour en faire sortir encore une goutte ou deux qu’elle cueillait de la pointe de sa langue. Lorsque plus rien ne vint, elle posa ses lèvres sur mon gland, fit claquer un baiser sonore puis se tourna vers son mari pour lui rouler un patin. Elle lui caressa la verge qui se dressa sous sa main.
— Si tu veux recommencer, il est à toi, me dit-elle.
J’étais encore dans la période de refus post-orgasmique. Je songeais en souriant que si l’on m’avait dit il y a trois jours que je taillerais une pipe à un mec cela m’aurait fait bien rire.
— Oui, mais pas tout de suite.
Je ne pus aller au-delà de trois fois cette nuit-ci ; Niels non plus cela me consolait. Pour notre plaisir à tous, Marieke termina la soirée en se caressant seule jusqu’à l’orgasme pendant que nous la regardions faire. Le reste de la nuit fut calme pour tout le monde.
Le lendemain matin, sur le pas de la porte de l’appartement, je m’apprêtai à rentrer chez moi :— Je crois deviner ce qui nous attend ce soir, dis-je à Marieke.
— Es-tu sûr ? fit-elle énigmatique. Viens ici directement, inutile de se retrouver au café.
Elle se haussa sur la pointe des pieds et déposa un baiser furtif sur mes lèvres. L’ascenseur que j’avais appelé s’ouvrit brusquement accompagné d’un bruit de clochette caractéristique. La porte de l’appartement se refermait tandis que j’entrai dans la cabine.
*
Le soir du troisième jour tant espéré, je pris un repas léger au café brasserie boulevard Raspail que Marieke et moi connaissions bien. Vers vingt et une heures, je me présentai devant l’immeuble et appuyai sur la sonnette de l’interphone. Sans même échanger un mot, la porte se déverrouilla. Je montai dans l’ascenseur et frappai chez Niels et Marieke. Marieke devait être juste derrière à attendre, car elle m’ouvrit au deuxième coup, le troisième resta en l’air, inutile. Elle me sourit et déposa un baiser sur mes lèvres avant de prendre ma main pour me conduire au salon. Un verre de whisky m’attendait ainsi que quelques olives fourrées. Je fis honneur au premier, mais laissai les deuxièmes.
— Niels est dans la chambre, fit Marieke en réponse à mon regard interrogateur.
— J’ai deviné la troisième proposition, dis-je. Ce soir, je sodomise Niels et après je le fais avec toi et j’espère que j’aurai le droit de choisir l’endroit exact de ta personne à honorer… Quant à toi, je ne sais pas ce que tu pourrais me faire, à moins de m’enfiler un godemichet…— C’est presque ça, répondit Marieke.
— Je suis tout ouïe, fis-je, surpris.
— C’est Niels qui te sodomise. Ensuite, il quitte la chambre et je suis à toi seul pour toute la nuit.
Je m’étranglai avec le whisky.
— C’est Niels qui… répétai-je incrédule.
— Oui, souffla-t-elle en posant sa main sur mon genou. Mais j’ai tellement envie de toi que j’espère de tout cœur que tu vas accepter. Toutefois, selon notre accord, tu peux partir maintenant si tu le désires.
Je ne répondis pas. Les yeux dans le vague, j’évaluais le dilemme qui s’offrait à moi. Je décidai de confier la décision à Bacchus.
— Verse-moi un deuxième whisky s’il te plaît et bien tassé, me résignai-je.
Marieke s’empressa de répondre à mon souhait. Comme moi, elle savait que l’alcool désinhibait la plupart des gens et que ce soir, j’avais besoin de l’être. Mais pour elle, c’était gagné, elle en était sûre. En me mettant le verre en main, elle s’assit sur l’accoudoir du fauteuil et m’embrassa longuement, la bouche grande ouverte sur sa langue offerte… Après un troisième whisky, nous nous dirigeâmes vers la chambre.
Comme la veille, Niels nous attendait allongé nu sur le lit aux dimensions peu communes. À côté de lui, un flacon bleu nuit. Marieke m’indiqua ma place à côté de lui et elle se coucha à mes côtés. J’avoue que je n’en menais pas large et voyant mon sexe flaccide, Marieke le prit rapidement dans sa bouche pour le faire changer d’aspect. L’alcool et la fellation aidant, je me mis à bander légèrement et ne réagis pas quand Niels me caressa les cuisses.
— Mets-toi à quatre pattes, chéri, me fit Marieke.
Je m’exécutai. Le cul en l’air, la tête dans l’oreiller, les jambes un peu écartées, le sexe pendant, j’offrais mon anus tout en me disant « Que fais-tu Franck ? Mais que fais-tu ? » Niels sut que le moment était venu. Faisant couler un peu de lubrifiant du flacon bleu sur sa main, il m’en garnit la raie des fesses ainsi que sa verge qui bandait sérieusement. Il se cala derrière moi sur les genoux, Marieke approcha son visage du mien et me murmura :— Pense à nous deux après, penses-y très fort.
Je sentis Niels se coller contre moi puis ce fut son pénis qui se glissa entre mes fesses et son gland chaud qui appuya sur mon sphincter. Il força doucement, mais fermement l’entrée et, le lubrifiant aidant, mon anus s’ouvrit légèrement. L’extrémité de la verge de Niels en profita pour s’insinuer, mais je bloquai le geste de la main en raison d’une douleur fulgurante.
— Vas-y plus doucement, lui dit sa femme.
Niels recula et revint à la charge. Mon anus s’ouvrait millimètre par millimètre et le gland de Niels pénétrait de même. Au bout de cinq bonnes minutes, seuls deux ou trois centimètres étaient entrés. La douleur était moins forte, mais toujours présente. Je décidai de prendre les devants en remuant le bassin d’avant en arrière. Niels comprit et resta immobile. Sa verge pénétrait ainsi un peu plus, la douleur s’effaçait, les allers et retours s’effectuaient sur une bonne longueur et je commençais, à ma grande honte, à éprouver du plaisir à sentir ce sexe dans mon rectum. Peu de temps après Niels put enfiler la totalité de sa verge et son pubis heurtait doucement mes fesses. Les mouvements de va-et-vient faisaient battre ses couilles sur le haut de mes cuisses et je ne ressentais plus que le plaisir. Je savourais longuement ce moment quand soudain, Niels poussa un cri et éjacula en me donnant de violents coups de boutoir. J’étais toujours immobile, la tête dans l’oreiller, les fesses en l’air, Marieke me souffla doucement :— Ça va être à nous.
— Déjà ? Dommage, eussé-je la présence d’esprit de répondre en souriant.
Niels se retira, passa sa main entre mes jambes et me caressa le sexe pendant une poignée de secondes. Je sentis couler un peu de sperme chaud sur ma cuisse gauche et je filai dans la salle de bains me nettoyer. Mon anus était douloureux, mais Niels avait fait ça en douceur. Je me regardai dans la glace et traitai mon reflet d’enculé, mais cela ne lui fit aucun effet. Je revins dans la chambre, Niels avait déjà disparu et Marieke m’attendait.
— Tu fais ce que tu veux de moi maintenant. Je t’accueille en moi partout où tu veux bien venir, je suis ton esclave jusqu’au petit jour, fit Marieke les yeux brillants de lascivité.
Malgré mon anus un peu endolori, je ne refusai pas les propositions de Marieke. C’était la consécration de mon parcours initiatique, la récompense des épreuves que je n’aurais jamais pensé pouvoir subir, j’étais au paradis de la luxure. Aucune de ses cavités n’échappa à mon gland et à mon sperme ; je lui fis l’amour comme jamais je ne l’avais fait auparavant à une femme. Le petit jour nous surprit encore en pleine action. Je jouis dans sa bouche une dernière fois pendant que, simultanément, elle provoquait son orgasme à l’aide de ses doigts habiles. Enfin, nous nous écroulâmes dans les bras l’un l’autre, épuisés pour un sommeil sans rêves.
Il était midi passé quand nous nous retrouvâmes douchés et habillés dans le salon devant un café. Niels avait disparu, j’en fis la remarque à Marieke.
— Il est toujours comme ça. Il sait qu’il ne te reverra pas et il ne veut pas de séance d’adieu.
— Et moi, je ne te reverrai pas non plus ?
— Non chéri. Rappelle-toi, c’est une condition de notre marché et si tu retournes au café où nous nous sommes rencontrés je ferais semblant de ne pas te connaître. Il ne faudra pas insister, la plupart de tes prédécesseurs n’y reviennent plus du tout d’ailleurs.
— Je ne t’oublierai pas, dis-je, mais je n’oublierai pas non plus ton mari !
— Il y avait du bon à Sodome et à Gomorrhe, on ne devrait pas mourir sans avoir connu ça.
— Tu as connu ça aussi, je veux dire avec une femme ?
— Bien sûr. De temps en temps, c’est Niels qui prend ma place au café et qui revient avec une femme. L’étonnement passé, peu d’entre elles font demi-tour.
— J’admire une telle liberté…Marieke sourit.
— Niels va rentrer. Il est temps maintenant…Je posai mes lèvres une dernière fois sur celles de Marieke et quittai l’appartement. J’appelai l’ascenseur et quand il fut sur le palier je pénétrai dans la cabine non sans jeter un ultime regard nostalgique sur la porte, désormais close, de Niels et Marieke.
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Le lendemain à dix-huit heures, je ne pus m’empêcher d’aller boire une bière au café où j’avais rencontré Marieke. Elle n’y était pas et finalement, cela me rassurait : elle n’était pas encore en quête d’un autre homme. Je savourais la caresse du soleil quand une voix me tira de ma torpeur, celle du garçon de café :— Elle ne sera pas là avant la semaine prochaine maintenant.
— Vous êtes sûr ?
— Oui, je la connais bien.
— Peut-être pas aussi bien que ça, fis-je fort de mon expérience.
— Oh si ! Je connais même son mari. Comment avez-vous trouvé Niels ? répondit-il.
Je le regardai ébahi. En souriant, il poursuivit :— Moi, je l’ai rencontré trois jours durant. C’est quelqu’un de très correct, mais peu bavard. Disons qu’il va droit au but…Paralysé, je ne pouvais plus prononcer un mot. Il me sourit largement et, faisant demi-tour, il continua :— La bière, c’est pour moi aujourd’hui !
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Vous pensez bien qu’à ces mots, je ne voulus pas rester une seconde de plus sous le regard d’un homme qui savait que je m’étais fait sodomiser, même si manifestement lui aussi y était passé. Je compris alors pourquoi mes prédécesseurs ne revenaient jamais et finalement décidai de faire comme eux. Maintenant, vous savez tout de Marieke, mais je suis certain que si le cas s’était présenté pour vous, vous auriez fait comme moi.
*
*
Marieke était une magnifique femme blonde d’origine scandinave. Un jour de canicule à Paris où je buvais une bière sur la terrasse d’un café boulevard Raspail, je la vis arriver dans sa mini-jupe claire et son chemisier blanc habilement déboutonné. Elle s’assit non loin de moi, croisa les jambes ostensiblement en attendant le garçon. Ébloui par tant de beauté, je ne parvenais pas à détacher mes yeux de ses longues cuisses fines qui se terminaient sous la jupe par une zone d’ombre propice à tous les fantasmes. Quand je n’avais pas ses jambes dans mon champ de vision, c’était dans son décolleté que plongeait mon regard lubrique. Je sentis remuer mon sexe dans mon pantalon. J’en déduisis aussitôt que c’était un signe qui ne trompait pas et que je devais impérativement tenter ma chance. Que risquai-je, sinon un refus poli ? Je devais le faire ou bien le regretter toute ma vie, j’en étais persuadé. J’attendis le passage du garçon. Marieke avait commandé un Perrier rondelle dans un grand verre où les glaçons paraissaient laisser peu de place pour l’eau. Je respirai à fond, pris ma chope et m’approchai d’elle, le plus élégamment possible.
— Bonjour, je m’appelle Franck. J’ai l’impression que vous êtes une touriste, peut-être puis-je vous aider ?
— Bonjour, répondit-elle en souriant avec son accent inimitable. Moi, c’est Marieke, je passe quatre mois par an à Paris depuis six ans et je ne crois pas avoir besoin de l’aide de quelqu’un aujourd’hui…Ça commençait mal, une étrangère plus parisienne que moi qui venais de ma Bourgogne natale. Je pensais avoir une supériorité à laquelle me raccrocher, c’était râpé.
— Dans ce cas, c’est moi qui vais devoir faire appel à vous ! tentai-je maladroitement.
Marieke rit aux éclats.
— Vous voulez visiter les monuments de Paris ? Les musées ? Pigalle ?
— Non, un restaurant quelconque pourvu que ce soit avec vous.
Je n’étais pas mécontent de la répartie, mais je la regrettai presque aussitôt. N’était-ce pas prématuré ?
— Je ne dis pas non, mais à condition que ce restaurant ne soit pas quelconque…J’avais l’impression de voguer sur un petit nuage. Avais-je bien compris ou venait-elle d’accepter une invitation à diner en si peu de temps ?
— Mais prenez place, m’invita-t-elle en désignant une chaise en face d’elle.
Soufflé par ce qui me semblait une drague d’une facilité déconcertante, je m’écroulai plutôt sur le siège que je ne m’assis. Nous poursuivîmes par une discussion à bâtons rompus sur Paris, les différentes expositions, les quartiers « chauds », la tour Eiffel et autres banalités concernant la Ville lumière. Puis, Marieke fit soudain une chose qui m’étonna, mais dont je compris la portée plus tard. Présentant son téléphone portable au garçon de café qui passait près de nous, elle lui demanda de nous photographier tous les deux. Contemplant le résultat, je me trouvais un peu mièvre à côté d’une telle déesse. Le temps s’écoulait, la conversation reprit, mais le jour déclinait. Je décidai de relancer.
— Dites-moi quel restaurant vous ferait plaisir.
— Demain, ici, à la même heure si vous voulez, je vous en ferai part.
Sur ces entrefaites, Marieke se leva, me sourit en me tendant une main douce et blanche et partit sans se retourner. Sitôt qu’elle me tourna le dos, je plantai mon regard sur ses jambes et ses fesses que sa jupette mettait en valeur. Quelques minutes s’écoulèrent pendant lesquelles je tentais de reprendre mes esprits.
— Vous faites partie des privilégiés, fit la voix du garçon derrière moi. Je sursautai.
— Que voulez-vous dire ?
— Cela fait longtemps que je ne l’ai pas photographiée avec quelqu’un.
— Je ne comprends pas.
— Régulièrement, cette femme vient boire un verre ici. De nombreux prétendants l’abordent comme vous l’avez fait, mais peu d’entre eux ont eu le droit à la photo. Il y en a eu quelques-uns tout de même, ne prenez pas la grosse tête !
— Et que fait-elle de ces clichés ? répondis-je sans relever la remarque.
— Bien malin qui pourrait le deviner. Tout ce que je sais c’est que quelques jours plus tard, elle revient là, seule.
— Vous me faites peur…— Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Ce n’est sûrement pas une mante religieuse. J’ai simplement l’impression que les hommes concernés n’osent plus remettre les pieds dans le coin, c’est tout.
— Une semaine ?
— Maximum, parfois moins, répondit le garçon en s’éloignant pour débarrasser quelques tables.
Je replongeai dans mes réflexions. Quel était ce mystère ? En tout état de cause, cela ne modifiait en rien l’envie que j’avais d’elle. Elle a dit demain à la même heure et sans aucun doute j’y serai.
*
La journée du lendemain me parut interminable, mais en fin d’après-midi vers dix-huit heures, j’avais repris mon poste d’observation de la veille sous l’œil complice du garçon. En m’apportant mon demi, celui-ci me souhaita bonne chance en souriant. Une demi-heure s’écoula et je commençais à me dire que cette histoire ne tenait pas debout et que c’était le plus beau des lapins que l’on m’avait posés, quand arriva ma déesse, clinquante dans un pantalon moulant noir et un tee-shirt de même couleur garni de strass. Ses chaussures à talons hauts lui donnaient une démarche fluide et cambrée. Je sentais des milliers de paires d’yeux sur elle, mais c’était pour moi qu’elle venait et je n’en étais pas peu fier.
Cette fois-ci, ce fut elle qui rejoignit ma table, mon cœur battait à tout rompre. Elle ne me laissa pas le temps de la saluer.
— Le Trévise vers l’Odéon, dit-elle sans ambages. J’adore la cuisine italienne.
Je connaissais le restaurant en question. C’était un établissement italien qui n’avait rien à voir avec une pizzéria. Ce n’était pas non plus un restaurant prétendu « gastronomique » dans lequel on vous sert des portions minuscules dans les plus grandes assiettes possible. Cela me sembla donc un bon choix.
— Très volontiers, j’y suis aussi fidèle client. En attendant, faites-moi le plaisir de prendre un apéritif de rigueur : Marsala ou Campari ?
— Campari dans un verre givré avec une pointe de gin, deux glaçons et une rondelle d’orange.
J’en commandai deux au garçon et nous reprîmes notre discussion sur les sujets les plus variés. Nous rejoignîmes le restaurant deux heures plus tard et dinâmes fort honnêtement. Devant le café accompagné de diverses mignardises, le vin italien m’ayant donné un complément d’initiative, je me lançai :— Vous prendrez bien un dernier verre ? J’habite à deux pas.
Je regrettai immédiatement cette formule galvaudée, mais cela n’eut pas l’air d’affecter Marieke qui répondit :— Non, pas chez vous, chez moi. Je dois vous présenter mon mari.
La foudre serait tombée à mes pieds que je n’en aurais pas sursauté plus. Voyant mon air ahuri, Marieke continua :— Oui, il a aimé votre photo et nous avons une proposition à vous faire, mais n’en parlons pas ici. Si cela vous semble scabreux, tout peut s’arrêter là.
Les vapeurs d’alcool aidant, mon désir fou pour cette femme était si intense que je m’entendis répondre :— Comment s’appelle-t-il ?
— Niels. C’est un pur Suédois. Moi, ma mère était Suédoise, mais mon père Néerlandais, d’où mon prénom.
— Va pour Niels alors, et pour la première fois, Marieke me prit la main en me souriant.
— Je suis contente, dit-elle.
*
Une petite pluie fine tombait et la température était étonnamment fraîche pour la saison. Marieke me prit le bras juste sous l’aisselle en se collant contre moi comme pour se positionner sous un parapluie que je n’avais hélas pas. Elle parlait de tout et de rien et je dois avouer que, dégrisé par la fraîcheur de la nuit, je ne prêtais plus trop attention à ses propos, mais tentais d’analyser clairement la situation. Dans quelle galère m’étais-je fourré ? Que venait faire son mari dans cette histoire ? À quelle proposition faisait-elle allusion ? Allait-on jouer aux dominos ? Moi je voulais simplement la sauter et ce n’est pas une interview avec son mec qui m’y aiderait, du moins je ne le pensais pas… Je commençais sérieusement à songer que je ferais mieux de tout planter là et de rentrer chez moi en courant que Marieke stoppa net et me dit :— Nous sommes arrivés.
La grande porte en verre fumé d’un bel immeuble bourgeois était devant nous. On voyait nettement à travers les battants une entrée luxueuse donnant sur deux ascenseurs. Marieke tapa un code sur un boîtier et m’invita à entrer. Machinalement, je lui pris la main et la serrai un peu plus que de raison. Elle m’en fit la remarque.
— Détends-toi, chéri.
Je ris en moi-même de la formulation utilisée. J’avais l’impression, si ce n’était le cadre et la femme qui était à mon bras, de monter dans l’appartement d’une prostituée. Et si on me demandait de l’argent ? Ce serait un comble… Quatrième étage. Marieke sortit un trousseau de clés et nous nous dirigeâmes vers la porte de gauche qui fut rapidement ouverte. Pénétrant dans un couloir puis dans un salon sobrement éclairé et richement meublé je vis, sur un canapé de cuir beige, un homme blond qui nous regardait arriver en souriant, un verre à la main. Bien qu’il fût assis, je devinais en lui un individu grand et bien bâti. Marieke me désigna un fauteuil face à lui.
— Hello Franck ! fit-il en se levant brièvement.
— Je te présente Niels, me dit Marieke. J’essayais de lui rendre son sourire en lui faisant un signe qui se voulait courtois.
— Il ne parle que très peu le français, seulement le suédois et l’anglais. Il ne fait aucun effort de ce côté-là, se plaignit Marieke.
— Le suédois n’est pas mon fort, tu t’en doutes et mon anglais est bien loin… répondis-je.
— Ça ne fait rien, je ferai l’interprète. Whisky ou Bourbon ?
— Whisky, tourbé si possible et sans glace s’il te plaît.
Marieke s’éloigna quelques instants et revint avec un verre à moitié plein qu’elle posa devant moi. Elle s’assit à côté de son mari tandis qu’il me regardait intensément en se frottant légèrement le menton.
— Je suis curieux de connaître ta proposition, dis-je.
— OK, mais commençons par une constatation. Si tu m’as abordée au café, si tu m’as invitée au restaurant, si tu m’as offert un dernier verre et si tu t’es décidé à venir chez moi, c’est que tu as envie de faire l’amour avec moi. Je me trompe ? fit-elle en me dévisageant avec malice. Je souriais bêtement.
— Moi aussi, rassure-toi, mais avant tout, je veux l’accord de mon époux et mieux, je veux qu’il en tire autant de plaisir que je souhaite que nous ayons. J’ouvris de grands yeux interrogateurs.
— Je te propose un marché sur trois soirs et trois soirs seulement non renouvelables ; libre à toi d’accepter ou de refuser. Nous avons un lit immense, nous tiendrons à trois confortablement. Marieke fit une pause.
À ces mots, je me dis qu’elle avait envie de deux hommes à la fois et que son mari aimait cela ou encore que Niels était un voyeur et prenait son pied en observant sa femme possédée par un autre. Une partie à trois j’avais déjà fait et un spectateur dans mes ébats ne me gênait pas. Je n’y étais pas. Marieke poursuivit.
— Le premier soir, tu masturberas Niels du mieux que tu sais faire. Je serai là et je suis suffisamment connaisseuse pour juger de la qualité de ta prestation. Quand ce sera fait, tu auras le droit de me faire la même chose et enfin je te masturberai à mon tour. Autant de fois que tu voudras et que nous pourrons. Je te donnerai éventuellement le programme de la deuxième soirée demain et celle de la troisième après-demain si tu es encore là. Qu’en penses-tu ?
Sidéré, je mis une bonne minute à digérer ce qu’elle venait de me dire. Moi ? Branler un mec ? C’était du délire, je ne suis pas de ce bord. J’allais répondre négativement et partir, mais, en fine mouche, Marieke me devança. Elle ôta prestement son tee-shirt et son soutien-gorge, défit la ceinture de son pantalon qu’elle fit glisser avec son boxer jusqu’aux chevilles. Niels souriait, il devait connaître le stratagème. Elle se présenta nue devant moi son pubis, sur lequel ne subsistaient que quelques rares poils blonds, était à hauteur de mes yeux. Les lèvres de son sexe étaient d’un rose tendre. J’avançai machinalement la main vers ce petit trésor, mais elle s’esquiva.
— Pas maintenant, dit-elle en riant.
— Alors d’accord. Oui, oui, d’accord tout ce que tu voudras ! implorai-je.
— Merveilleux, je sens que nous allons bien nous entendre.
Elle avait gagné. Marieke quitta le salon et revint vêtue d’un simple peignoir de soie blanc qui cachait sa nudité, mais pas ses longues jambes lorsqu’elle marchait. Elle dit deux ou trois mots en suédois à Niels qui sortit de la pièce et quelques secondes plus tard, je reconnus le bruit caractéristique d’une douche qui coulait. Quand ce fut terminé, Marieke m’emmena à la salle de bains et nous fîmes de même l’un après l’autre. Tous deux nus, elle me guida jusqu’à sa chambre très intimement éclairée où nous attendait Niels couché sur le dos dans le plus simple appareil sur un lit gigantesque. Je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil sur son entrejambe. Il était totalement rasé et son sexe de taille moyenne n’était pas en érection contrairement à moi qui bandais déjà depuis un bon moment. Marieke m’ordonna de m’allonger de l’autre côté du lit et s’inséra entre nous deux. Elle saisit de sa main gauche la verge de son époux et la mienne de la droite. Elle nous caressa l’un comme l’autre pareillement pendant quelques minutes et Niels entra rapidement en érection. Soudain, elle passa par-dessus lui et se mit à sa gauche tout en étreignant mon poignet ce qui me fit rouler sur le flanc. Marieke fixa le regard sur moi en souriant et lentement approchait ma main du pénis de son mari qu’elle me donna à enserrer. Elle posa la tête sur l’épaule de Niels, le regarda tendrement, retira sa main de la mienne et attendit.
— Je veux tout voir, murmura-t-elle.
Je sus que c’était à moi de jouer, j’étais allé trop loin pour reculer. Et puis, pourquoi pas finalement ? J’avançai vers Niels et contemplai ma main sur son sexe. Imitant ce que j’appréciais moi-même, je commençai par lui caresser les testicules longuement puis je remontai mes doigts vers l’extrémité de sa verge que je décalottai doucement. Je répétai ces manœuvres plusieurs fois et, après vingt minutes de caresses, je sus qu’il était à point. J’étais moi-même à un niveau d’excitation tel que je craignais de partir avant lui. Les yeux de Marieke brillaient de désir, de libertinage, de luxure, de tout. Je la voyais quelquefois glisser un doigt dans son vagin mouillé et humecter son clitoris. Elle était aussi excitée que Niels et moi. Je décidai de passer à l’action et entamai un lent va-et-vient du prépuce que je tenais seulement entre le pouce et le médius. Après quelques mouvements, je pris le pénis de Niels à pleine main et j’accélérai légèrement. Il se mit à émettre de petits gémissements, je sus que l’apothéose était proche. Marieke faisait maintenant tourner rapidement son doigt sur son clitoris en scrutant le sexe de son mari. L’orgasme vint soudainement et Niels poussa un grand cri, une giclée puissante de sperme arrosa l’oreiller derrière sa tête. Le deuxième jet atterrit dans son œil, le troisième sur la joue de Marieke de même que le quatrième. Les suivants emplirent le nombril et mouillèrent mes doigts. Je sentis une légère baisse de l’érection et Niels me retira hâtivement la main, sa respiration était rapide et profonde. Marieke, impatiente, repassa au-dessus de son mari et se retrouva à nouveau coincée entre lui et moi. Niels reprit ma main et la dirigea en me souriant, vers le sexe de sa femme qui patientait, jambes écartées. Le spectacle l’avait excitée et elle s’était bien préparée elle-même aussi, je n’attendis pas pour faire pénétrer mon annulaire et mon médius dans son vagin et caresser son clitoris de mon pouce. Niels regardait sa femme pendant qu’elle se cambrait et poussait de petits cris par intervalles sous ma caresse. Au bout d’un quart d’heure, elle gémit fort, prit mon poignet à deux mains et fit elle-même aller et venir violemment mes doigts dans son sexe. Elle serra les jambes brusquement à m’en briser les os et poussa un fort gémissement sous le nez de son mari. Son orgasme avait expulsé la totalité du lubrifiant naturel de son vagin ; ma main et ses cuisses en étaient inondées. La tempête retomba et Marieke se reposa une minute ou deux, son bras droit replié sur ses seins et sa main gauche protégeant son sexe ; elle me dit :— C’était parfait, viens !
Je me tournai sur le dos, elle lâcha son pubis et me caressa la poitrine, puis le ventre, le bas-ventre, avant d’enserrer fortement mon pénis qui n’en pouvait plus d’être rigide. Niels observait la scène avec intérêt par-dessus l’épaule de sa femme. Longuement, elle fit aller et venir sa main sur mon sexe et mes testicules. De temps à autre, elle touchait doucement le gland découvert du bout de ses doigts puis elle faisait trois ou quatre mouvements avec le prépuce en sachant parfaitement s’arrêter juste un peu avant le point de non-retour. Je geignais, je remuais dans le lit, je la suppliais d’en finir… Puis soudain, avec seulement un effleurement du pouce sur le filet, elle me fit pousser un cri et j’éjaculai une quantité de sperme étonnante dont une bonne partie rejoignit celui de Niels sur la joue de notre maîtresse et femme. La caresse sur le frein dura, j’étais agité de soubresauts interminables bien que plus une goutte de liquide séminal sortît de moi. Vaincu, je lui pris la main et l’enlevai vivement de l’endroit qui n’était plus pour moi qu’un monstrueux orgasme, presque une douleur.
Plus personne ne parla pendant une demi-heure puis, Marieke reprit le sexe de son mari et le mien dans chacune de ses mains et se mit à nous caresser. L’érection revenait, c’était parti pour un nouveau tour…Quatre cycles similaires se déroulèrent cette nuit-là. À six heures du matin, épuisés, nous nous endormîmes, sauf Marieke qui se caressa seule une dernière fois avant de nous rejoindre dans les bras de Morphée.
Je dormis jusqu’à midi. Quand je me suis réveillé, Marieke et Niels étaient déjà levés et je les entendais discuter en suédois dans le salon. Je pris un café en leur compagnie, me douchai et sortis rapidement ; j’étais mal à l’aise, je n’osais pas croiser le regard de Niels. Juste avant de partir, Marieke me saisit le bras :— Je t’attendrai comme d’habitude à la terrasse du café où nous nous sommes rencontrés. J’espère vraiment que tu viendras, j’ai vraiment aimé cette nuit et Niels aussi.
— Je ne sais pas, répondis-je, j’ai des doutes. Moi et Niels, ça me pose un problème.
Pour toute réponse, Marieke me caressa la joue en souriant et ferma doucement la porte.
*
Autant la journée de la veille m’avait paru sans fin, autant celle-ci se déroula à la vitesse de l’éclair. Dix-huit heures sonnaient et j’étais toujours chez moi à m’interroger : Niels et Marieke, ou rien du tout ; telle était la question. Marieke est la plus belle femme que j’ai connue et malgré moi je me souvenais de son pubis presque glabre, des lèvres roses de sa vulve, de sa poitrine superbe, de la douceur de son vagin quand j’y introduisis mes doigts, de la violence de ses orgasmes… C’en était trop. Le feu en moi je sortis et courus presque en direction du boulevard Raspail. Ouf, elle était là, presque seule sur la terrasse. Quand elle me vit, elle eut un sourire de soulagement, se leva et me prit dans ses bras pour poser délicatement un baiser sur mes lèvres. Elle se rassit aussitôt et je l’imitai.
— J’ai cru un moment que tu ne viendrais plus.
— Tu sais, j’ai longuement hésité. C’est quoi la deuxième phase ? demandai-je à brûle-pourpoint.
— Pas ici, répondit-elle, en posant un doigt sur ma bouche. Elle appela le serveur.
— Un demi pour monsieur. Le garçon eut un sourire en coin et fit demi-tour.
Son Perrier et ma bière terminés, elle me tendit la main puis nous partîmes bras dessus bras dessous en direction de l’appartement. Niels n’y était pas quand Marieke et moi sommes arrivés. Je m’assis dans le fauteuil où j’étais la veille, Marieke se changea et me rejoignit un verre de whisky et un autre de Porto sur un plateau. Elle posa sur la table quelques biscuits apéritifs et prit place en face de moi sur le canapé.
— Niels va rentrer d’ici peu.
— À vrai dire, j’aimerais autant rester seul avec toi…— Ça ne fait pas partie de ma proposition, répondit-elle en souriant.
— C’est quoi le deuxième jour alors ?
— Dois-je me mettre à poil comme la dernière fois ou bien auras-tu l’esprit assez ouvert pour réfléchir à ce que je vais te dire ?
— D’accord, tu marques un point.
— Voilà. Ce soir, si tu décides de rester, tu devras pratiquer une fellation à Niels et…— Quoi ? hurlai-je.
— Tu m’avais promis de m’écouter.
— Autant pour moi. Continue.
— Donc je disais que si tu décides de rester, tu devras pratiquer une fellation à Niels. Ensuite, tu pourras me faire un cunnilingus et enfin c’est moi qui te sucerai. Que choisis-tu ?
— Au premier abord, ça ne m’enchante guère, surtout la première partie. Les deux autres me vont bien…— Selon toi, pourquoi une femme devrait-elle faire de manière normale quelque chose que toi-même refuses de faire ? Je ne sus que rétorquer à cela et Marieke sourit de mon embarras.
La porte de l’appartement s’ouvrit, c’était Niels. Je le saluai de loin, il hocha la tête en retour et échangea quelques mots de suédois avec sa femme.
— Je viens de lui dire que tu n’étais pas encore décidé pour ce soir. Il m’a répondu qu’il allait attendre ta décision dans la chambre.
Niels disparut et quelques minutes plus tard on entendit la douche couler. Marieke vint se placer derrière moi et m’enlaça. Sa main caressait langoureusement ma poitrine.
— Alors ? Dois-je faire plus pour te décider ?
— Inutile, tu as gagné, répondis-je en soupirant. Tu avais déjà gagné quand je t’ai rejoint au café.
— Alors, viens ! dit-elle impatiente en m’entraînant vers la douche.
Niels était au milieu du lit cette fois-ci. Marieke me désigna son côté droit tandis qu’elle se couchait à sa gauche. Elle l’embrassa dans le cou et passa sa main un peu partout sur son corps. Son pénis flaccide se dressa un peu, elle le décalotta puis, s’adressant à moi :— Vas-y, j’adore voir Niels quand il jouit.
J’observais le sexe de Niels. Pour me faciliter la tâche et me faire comprendre qu’il ne regarderait pas, il avait rabattu un peu de drap, sur son visage. Résigné, je pris son sexe de la main droite, ouvris la bouche, ferma les yeux et engouffra sa verge. Contre toute attente, la chaleur et la douceur de son gland provoquèrent en moi une sensation délicieuse. J’exécutai quelques allers et retours avec mes lèvres et fis tournoyer ma langue autour de son gland. Immédiatement, son sexe se dressa à son maximum ainsi que le mien. Marieke me caressait la tête pendant la manœuvre. Dans ma jeunesse j’avais déjà tripoté et masturbé quelques camarades et réciproquement, mais c’était la première fois de ma vie que je suçais un pénis. Je ne sais pas pourquoi, mais l’acte me parut naturel, je n’avais pas à chercher quoi faire, j’avais l’impression de l’avoir toujours fait. Était-ce l’excitation, mais je ne trouvais plus ça aberrant. Pourquoi en faire toute une affaire, c’est si simple et si bon de sucer une verge ! Comme la veille, je vis Marieke qui commençait à effleurer son clitoris de ses doigts qui passaient ensuite doucement entre les deux lèvres de son sexe. Machinalement, je me mis à caresser les bourses de Niels et son membre tout en maintenant le rythme lent de la succion. Au bout d’une dizaine de minutes, je commençais à avoir mal aux articulations de la mâchoire quand j’entendis Niels qui gémit doucement. Marieke me souffla :— Ne le fais pas attendre, il n’aime pas.
Je continuai donc ma caresse, les gémissements se firent plus présents et plus rapprochés quand tout à coup, une giclée de liquide séminal se perdit dans ma bouche puis une deuxième. Je déglutis rapidement pour accueillir la troisième et la quatrième que j’avalai également tout aussi vite. Les autres jets étaient plus faibles et je pris le temps de goûter le sperme que je trouvai à la fois âcre et fade. La verge débanda, plus aucune goutte n’en sortit et Niels se tourna en soustrayant son sexe de ma bouche avide. Je poussai un soupir et me mis à masser les articulations de ma mâchoire.
— Bravo ! Je suis fière de toi, me déclara Marieke.
Niels avait enlevé le drap qu’il avait sur le visage, se tourna vers moi et leva le pouce en guise de félicitations. Dans la lumière tamisée de la chambre cela ne se vit pas, mais je rougis.
Marieke s’inséra entre Niels et moi et se mit sur le dos, les genoux pliés et les pieds à plat sur le lit. Niels glissa un oreiller sous ses reins ce qui suréleva légèrement son bassin. Elle écarta les jambes, Niels désigna son sexe de la main. « Il est à toi » semblait dire son regard.
— Seras-tu aussi habile avec moi ? questionna Marieke.
Je pris cela pour un défi alors, langue en avant, je me précipitai sur les lèvres humides de sa vulve. Ma bouche ouverte aspira goulûment le lubrifiant qui affluait à l’orifice de son vagin. Son goût m’était, et pour cause, bien plus familier que le sperme d’un homme. Je me mis à lécher son clitoris et les parois internes de ses petites lèvres de haut en bas et de bas en haut en débordant savamment de temps à autre sur son anus où je m’attardais quelques secondes. Marieke poussait de faibles cris à chaque passage sur une zone sensible. De nombreuses minutes s’écoulèrent, ma langue avait trouvé son rythme de croisière quand soudain, elle m’agrippa le visage des deux mains et me tint fermement la tête entre ses jambes. Immobilisé, je continuais à faire tournicoter ma langue sur son clitoris lorsqu’elle poussa un cri perçant en même temps qu’elle chassait les sécrétions de son vagin dans ma bouche accueillante et ravie. Ses cuisses enserraient ma tête fortement et le bas de mon visage était trempé jusque dans le cou. Marieke retomba ensuite comme un pantin à la fin de son orgasme tandis qu’elle me repoussait comme si j’étais devenu subitement indésirable. Niels, qui avait naturellement suivi toute la scène, apposa un baiser sur les lèvres de sa femme, mais elle le rejeta de la même manière. Il n’y avait plus rien à faire momentanément aussi, je changeai de place et m’allongeai sur le dos à côté d’elle, le sexe dressé. Je regardais Marieke, elle fermait les yeux, elle était belle. Comme la veille, elle masqua sa poitrine de son bras plié et sa vulve de sa main.
Le temps passa. Mon sexe n’était plus en érection, je fermais les yeux et malgré moi je me laissais aller dans le sommeil. Je fus tiré de ma torpeur par une bouche qui avait happé mon gland et qui, habilement, faisait redresser ma verge. Marieke était à l’œuvre, Niels et moi la regardions faire tandis que seul je savourais la caresse. Parfois, elle laissait le gland pour, de sa langue, me lécher le frein, la hampe et les testicules plusieurs fois de suite. Ensuite, elle gobait de nouveau l’extrémité de ma verge pour une succion divine. D’autres fois, elle faisait pénétrer mon pénis dans sa bouche le plus loin possible. Je sentais la douceur de sa gorge qui me caressait le gland, mais, comme cela l’obligeait à retenir sa respiration, ce n’était que momentané. En moi-même, je me dis que je n’étais pas encore en mesure de faire ça et que sur ce plan là, Marieke me battait à plate couture. Je sentais monter en moi l’orgasme, elle faisait maintenant aller et venir mon prépuce de sa main en même temps qu’elle me suçait. Cette double caresse eut raison de moi et brusquement, je me raidis, poussai un long soupir et jouis dans sa bouche. Marieke fit comme moi, elle avala rapidement ce qui arrivait. Quand ce fut fini, elle pressa mon pénis pour en faire sortir encore une goutte ou deux qu’elle cueillait de la pointe de sa langue. Lorsque plus rien ne vint, elle posa ses lèvres sur mon gland, fit claquer un baiser sonore puis se tourna vers son mari pour lui rouler un patin. Elle lui caressa la verge qui se dressa sous sa main.
— Si tu veux recommencer, il est à toi, me dit-elle.
J’étais encore dans la période de refus post-orgasmique. Je songeais en souriant que si l’on m’avait dit il y a trois jours que je taillerais une pipe à un mec cela m’aurait fait bien rire.
— Oui, mais pas tout de suite.
Je ne pus aller au-delà de trois fois cette nuit-ci ; Niels non plus cela me consolait. Pour notre plaisir à tous, Marieke termina la soirée en se caressant seule jusqu’à l’orgasme pendant que nous la regardions faire. Le reste de la nuit fut calme pour tout le monde.
Le lendemain matin, sur le pas de la porte de l’appartement, je m’apprêtai à rentrer chez moi :— Je crois deviner ce qui nous attend ce soir, dis-je à Marieke.
— Es-tu sûr ? fit-elle énigmatique. Viens ici directement, inutile de se retrouver au café.
Elle se haussa sur la pointe des pieds et déposa un baiser furtif sur mes lèvres. L’ascenseur que j’avais appelé s’ouvrit brusquement accompagné d’un bruit de clochette caractéristique. La porte de l’appartement se refermait tandis que j’entrai dans la cabine.
*
Le soir du troisième jour tant espéré, je pris un repas léger au café brasserie boulevard Raspail que Marieke et moi connaissions bien. Vers vingt et une heures, je me présentai devant l’immeuble et appuyai sur la sonnette de l’interphone. Sans même échanger un mot, la porte se déverrouilla. Je montai dans l’ascenseur et frappai chez Niels et Marieke. Marieke devait être juste derrière à attendre, car elle m’ouvrit au deuxième coup, le troisième resta en l’air, inutile. Elle me sourit et déposa un baiser sur mes lèvres avant de prendre ma main pour me conduire au salon. Un verre de whisky m’attendait ainsi que quelques olives fourrées. Je fis honneur au premier, mais laissai les deuxièmes.
— Niels est dans la chambre, fit Marieke en réponse à mon regard interrogateur.
— J’ai deviné la troisième proposition, dis-je. Ce soir, je sodomise Niels et après je le fais avec toi et j’espère que j’aurai le droit de choisir l’endroit exact de ta personne à honorer… Quant à toi, je ne sais pas ce que tu pourrais me faire, à moins de m’enfiler un godemichet…— C’est presque ça, répondit Marieke.
— Je suis tout ouïe, fis-je, surpris.
— C’est Niels qui te sodomise. Ensuite, il quitte la chambre et je suis à toi seul pour toute la nuit.
Je m’étranglai avec le whisky.
— C’est Niels qui… répétai-je incrédule.
— Oui, souffla-t-elle en posant sa main sur mon genou. Mais j’ai tellement envie de toi que j’espère de tout cœur que tu vas accepter. Toutefois, selon notre accord, tu peux partir maintenant si tu le désires.
Je ne répondis pas. Les yeux dans le vague, j’évaluais le dilemme qui s’offrait à moi. Je décidai de confier la décision à Bacchus.
— Verse-moi un deuxième whisky s’il te plaît et bien tassé, me résignai-je.
Marieke s’empressa de répondre à mon souhait. Comme moi, elle savait que l’alcool désinhibait la plupart des gens et que ce soir, j’avais besoin de l’être. Mais pour elle, c’était gagné, elle en était sûre. En me mettant le verre en main, elle s’assit sur l’accoudoir du fauteuil et m’embrassa longuement, la bouche grande ouverte sur sa langue offerte… Après un troisième whisky, nous nous dirigeâmes vers la chambre.
Comme la veille, Niels nous attendait allongé nu sur le lit aux dimensions peu communes. À côté de lui, un flacon bleu nuit. Marieke m’indiqua ma place à côté de lui et elle se coucha à mes côtés. J’avoue que je n’en menais pas large et voyant mon sexe flaccide, Marieke le prit rapidement dans sa bouche pour le faire changer d’aspect. L’alcool et la fellation aidant, je me mis à bander légèrement et ne réagis pas quand Niels me caressa les cuisses.
— Mets-toi à quatre pattes, chéri, me fit Marieke.
Je m’exécutai. Le cul en l’air, la tête dans l’oreiller, les jambes un peu écartées, le sexe pendant, j’offrais mon anus tout en me disant « Que fais-tu Franck ? Mais que fais-tu ? » Niels sut que le moment était venu. Faisant couler un peu de lubrifiant du flacon bleu sur sa main, il m’en garnit la raie des fesses ainsi que sa verge qui bandait sérieusement. Il se cala derrière moi sur les genoux, Marieke approcha son visage du mien et me murmura :— Pense à nous deux après, penses-y très fort.
Je sentis Niels se coller contre moi puis ce fut son pénis qui se glissa entre mes fesses et son gland chaud qui appuya sur mon sphincter. Il força doucement, mais fermement l’entrée et, le lubrifiant aidant, mon anus s’ouvrit légèrement. L’extrémité de la verge de Niels en profita pour s’insinuer, mais je bloquai le geste de la main en raison d’une douleur fulgurante.
— Vas-y plus doucement, lui dit sa femme.
Niels recula et revint à la charge. Mon anus s’ouvrait millimètre par millimètre et le gland de Niels pénétrait de même. Au bout de cinq bonnes minutes, seuls deux ou trois centimètres étaient entrés. La douleur était moins forte, mais toujours présente. Je décidai de prendre les devants en remuant le bassin d’avant en arrière. Niels comprit et resta immobile. Sa verge pénétrait ainsi un peu plus, la douleur s’effaçait, les allers et retours s’effectuaient sur une bonne longueur et je commençais, à ma grande honte, à éprouver du plaisir à sentir ce sexe dans mon rectum. Peu de temps après Niels put enfiler la totalité de sa verge et son pubis heurtait doucement mes fesses. Les mouvements de va-et-vient faisaient battre ses couilles sur le haut de mes cuisses et je ne ressentais plus que le plaisir. Je savourais longuement ce moment quand soudain, Niels poussa un cri et éjacula en me donnant de violents coups de boutoir. J’étais toujours immobile, la tête dans l’oreiller, les fesses en l’air, Marieke me souffla doucement :— Ça va être à nous.
— Déjà ? Dommage, eussé-je la présence d’esprit de répondre en souriant.
Niels se retira, passa sa main entre mes jambes et me caressa le sexe pendant une poignée de secondes. Je sentis couler un peu de sperme chaud sur ma cuisse gauche et je filai dans la salle de bains me nettoyer. Mon anus était douloureux, mais Niels avait fait ça en douceur. Je me regardai dans la glace et traitai mon reflet d’enculé, mais cela ne lui fit aucun effet. Je revins dans la chambre, Niels avait déjà disparu et Marieke m’attendait.
— Tu fais ce que tu veux de moi maintenant. Je t’accueille en moi partout où tu veux bien venir, je suis ton esclave jusqu’au petit jour, fit Marieke les yeux brillants de lascivité.
Malgré mon anus un peu endolori, je ne refusai pas les propositions de Marieke. C’était la consécration de mon parcours initiatique, la récompense des épreuves que je n’aurais jamais pensé pouvoir subir, j’étais au paradis de la luxure. Aucune de ses cavités n’échappa à mon gland et à mon sperme ; je lui fis l’amour comme jamais je ne l’avais fait auparavant à une femme. Le petit jour nous surprit encore en pleine action. Je jouis dans sa bouche une dernière fois pendant que, simultanément, elle provoquait son orgasme à l’aide de ses doigts habiles. Enfin, nous nous écroulâmes dans les bras l’un l’autre, épuisés pour un sommeil sans rêves.
Il était midi passé quand nous nous retrouvâmes douchés et habillés dans le salon devant un café. Niels avait disparu, j’en fis la remarque à Marieke.
— Il est toujours comme ça. Il sait qu’il ne te reverra pas et il ne veut pas de séance d’adieu.
— Et moi, je ne te reverrai pas non plus ?
— Non chéri. Rappelle-toi, c’est une condition de notre marché et si tu retournes au café où nous nous sommes rencontrés je ferais semblant de ne pas te connaître. Il ne faudra pas insister, la plupart de tes prédécesseurs n’y reviennent plus du tout d’ailleurs.
— Je ne t’oublierai pas, dis-je, mais je n’oublierai pas non plus ton mari !
— Il y avait du bon à Sodome et à Gomorrhe, on ne devrait pas mourir sans avoir connu ça.
— Tu as connu ça aussi, je veux dire avec une femme ?
— Bien sûr. De temps en temps, c’est Niels qui prend ma place au café et qui revient avec une femme. L’étonnement passé, peu d’entre elles font demi-tour.
— J’admire une telle liberté…Marieke sourit.
— Niels va rentrer. Il est temps maintenant…Je posai mes lèvres une dernière fois sur celles de Marieke et quittai l’appartement. J’appelai l’ascenseur et quand il fut sur le palier je pénétrai dans la cabine non sans jeter un ultime regard nostalgique sur la porte, désormais close, de Niels et Marieke.
*
Le lendemain à dix-huit heures, je ne pus m’empêcher d’aller boire une bière au café où j’avais rencontré Marieke. Elle n’y était pas et finalement, cela me rassurait : elle n’était pas encore en quête d’un autre homme. Je savourais la caresse du soleil quand une voix me tira de ma torpeur, celle du garçon de café :— Elle ne sera pas là avant la semaine prochaine maintenant.
— Vous êtes sûr ?
— Oui, je la connais bien.
— Peut-être pas aussi bien que ça, fis-je fort de mon expérience.
— Oh si ! Je connais même son mari. Comment avez-vous trouvé Niels ? répondit-il.
Je le regardai ébahi. En souriant, il poursuivit :— Moi, je l’ai rencontré trois jours durant. C’est quelqu’un de très correct, mais peu bavard. Disons qu’il va droit au but…Paralysé, je ne pouvais plus prononcer un mot. Il me sourit largement et, faisant demi-tour, il continua :— La bière, c’est pour moi aujourd’hui !
*
Vous pensez bien qu’à ces mots, je ne voulus pas rester une seconde de plus sous le regard d’un homme qui savait que je m’étais fait sodomiser, même si manifestement lui aussi y était passé. Je compris alors pourquoi mes prédécesseurs ne revenaient jamais et finalement décidai de faire comme eux. Maintenant, vous savez tout de Marieke, mais je suis certain que si le cas s’était présenté pour vous, vous auriez fait comme moi.
*
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