Nico et Matteo, par delà les épreuves (01)
Récit érotique écrit par Sylvainerotic [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-06-2022 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Nico et Matteo, par delà les épreuves (01)
Cette longue saga en 21 épisodes raconte l’amour contrarié entre deux jeunes, le blond Nicolas, et le brun Matteo. Beaucoup de drames et d’épreuves, des mauvaises rencontres, mais une fin heureuse, comme d’habitude. Comme de coutume, je tiens à disposition des intéressés des photos des personnages principaux, mais aussi secondaires cette fois. J’aime avoir des visages en tête quand j’écris. Si vous avez aimé cette histoire ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un message. Rien ne me fait plus plaisir. Et je réponds toujours. Bonne lecture (sylvainerotic@yahoo.com).
==Ils se sont rencontrés pour la première fois un matin gris de septembre. Rentrée décalée d’une semaine en classe de première pour Nicolas, dont le père, militaire, vient d’être assigné à une nouvelle base de l’armée de terre, dans cette petite ville du Nord sans attrait.
Blond aux yeux bleus, petit pour son âge, les cheveux bien peignés, les traits fins et délicats, il pénètre dans la salle de classe, déjà remplie. Le professeur l’invite à s’assoir rapidement. Timide, impressionné, il cherche des yeux une place vide. Méfiants, certains élèves laissent volontairement leur sac sur la chaise vide d’à côté. Cet âge est bête et méchant.
Nicolas arrive presqu’au fond de la classe, quand un élève retire son sac à dos de la chaise, et l’invite à s’assoir en lui souriant. L’élève en question, c’est Matteo, un brun, mignon, plutôt petit pour son âge lui aussi, mais tonique, surtout connu et respecté pour jouer dans l’équipe de foot du lycée.
Ils se présentent. Nicolas est intimidé par son voisin. Il parvient quand même à lui rendre son sourire. Après la classe, le nouveau se confie un peu. Il explique timidement que son père est militaire, qu’il a 3 grandes sœurs, que ses parents sont catholiques pratiquants, mais que lui c’est pas son truc… Il ne sait pas trop ce qu’il veut faire plus tard. Il aime lire.
Son nouveau voisin de classe ne peut pas être plus différent : il vit seul avec son père, ouvrier d’origine italienne, sa mère est morte en couche. Il aime le foot, se servir de ses mains, bricoler… Il ne sait pas trop ce qu’il veut faire dans la vie… mais les études supérieures ne le tentent pas trop.
Bien qu’on ne puisse imaginer deux êtres plus différents, ils s’écoutent poliment- N’hésite pas si tu as besoin d’aide avec quoi que ce soitLe visage, le sourire de Matteo, ses cheveux bruns, sa peau encore un peu mate du bronzage de l’été, restent gravés dans la tête de Nicolas alors qu’il rentre chez lui. Il le trouve attirant… Car Nicolas se sait homosexuel depuis quelques mois maintenant. Mais il n’en parlera jamais à personne. Surtout pas à sa famille… Il n’a pas non plus d’amis à qui se confier.
Son seul espace de liberté, c’est son smartphone. Heureusement que ses parents ne contrôlent pas. Car ils y verraient les vidéos porno gay qu’il regarde discrètement dans sa chambre, tout en se masturbant. Mais la culpabilité le rattrape vite. Et un peu de désespoir aussi. Personne à qui parler, se confier.
A la maison, la vie est stricte. Les commentaires homophobes sont fréquents, dès qu’une personnalité homo apparait à la télé, ou en couverture du journal. Être le petit dernier ne lui octroie aucune faveur. Etant le seul garçon, il reçoit même plus de pression. Même s’il est frêle, son père le pousse à poursuivre une carrière dans l’armée. Aura-t-il le courage de dire non ?
Les premiers jours de Nicolas au lycée se passent normalement. Matteo est le seul à vraiment s’intéresser à lui. Il l’envie d’avoir vécu dans différentes villes de France et d’avoir des sœurs, lui le fils unique. Il a l’air d’admirer Nicolas pour son sérieux et son application en cours. Nicolas lui admire Matteo pour son caractère sportif. Il a hâte d’aller l’encourager lors du prochain match.
Malheureusement pour lui, les choses deviennent vite aussi pesantes au lycée qu’à la maison. Petit, blond, les traits fins, la voix douce, les manières délicates, timide, parfois maladroit, il devient vite la cible favorite des autres élèves. Ça démarre par l’imitation de sa voix, et très vite les « salut tapette » en guise de bonjour le matin en arrivant. Nicolas se ferme, et s’efforce de les ignorer. Par ce que ça fait mal, mais aussi par ce que c’est vrai, et ça ne fait que lui rappeler à quel point c’est un secret lourd à porter.
Nicolas est surpris de voir Matteo prendre sa défense de temps en temps, sans pour autant se mettre les autres à dos.
Nicolas, lui, offre son aide spontanément à Matteo en classe. Ça commence en lui laissant regarder sa copie en examen, ou en lui filant parfois carrément les résultats.
Un samedi après-midi, il propose à Matteo de venir réviser avec lui à la maison.
Ce dernier est impressionné par la grande maison de son ami. L’allure austère, les parquets en bois, les vieux meubles… beaucoup plus opulent que chez lui. Il se montre poli, presque déférent envers les parents de son ami. Il se rend compte qu’il fait pauvre, avec ses habits. Il rougit quand on lui demande où il habite et ce que font ses parents.
Heureusement, les deux garçons s’enferment vite dans la chambre et travaillent studieusement. Nicolas est content d’être assis à côté de son ami, en dehors du lycée. Matteo s’applique. C’est lui le plus intimidé des deux.
Quand Nicolas referme la porte d’entrée derrière son ami, sa mère lui glisse : « c’est un gentil garçon, et c’est très gentil de ta part de l’aider… mais essaie de te faire d’autres camarades aussi… c’est bien que tu voies des gens de ton milieu… »Comme il le fait depuis des mois, Nicolas préfère ignorer ce genre de commentaires… mais sa haine pour sa famille ne fait que grandir… quand viendra le jour où il pourra tout quitter, renverser la table… et leur dire d’aller se faire foutre ? A cette pensée, il est pris de peur. La peur du lendemain, de l’inconnu. Il part s’enfermer dans sa chambre. Il ne ramènera plus jamais Matteo chez lui, c’est sûr…Le soir, quand tout le monde s’est endormi, il se met nu. Il cherche des vidéos porno où les acteurs ressemblent à Matteo et à lui. Il caresse son corps imberbe. Il imagine Matteo nu. Sa main passe sur sa peau et il s’imagine que c’est celle de Matteo, douce. Il saisit sa queue. Celle de Matteo est-elle plus grosse que le sienne ? Il l’imagine dans sa bouche. Du bout du doigt, il recueille la goutte de précum sur son gland et la dépose dans sa bouche. Il ne regarde plus de vidéos maintenant, il est pleinement dans son fantasme. Matteo est tout nu et l’a rejoint sous les draps. D’une main Nicolas se branle, de l’autre, son doigt caresse doucement son anus puis rentre doucement en lui. Il ouvre les yeux et imagine Matteo penché sur lui, en train de le pénétrer doucement. Soudain il éjacule sur son ventre. Avec toujours un doigt en lui, il ramasse le sperme avec l’autre main et le mange doucement. Le sperme de Matteo est-il aussi blanc, aussi bon ?
Peu de temps après, une session de sport est organisée hors de l’école sur un petit stade de foot. Les élèves sont séparés par groupes de niveau pour des mini matches. Matteo est avec les forts bien sûr. Nicolas avec les plus faibles. Celui-ci observe quand même son champion. Pour Nicolas, le sport est une épreuve. Plutôt petit, mince et asthmatique, les choses sont difficiles pour lui. Il est content de voir la séance se terminer.
Avant de monter dans le bus qui les ramène au lycée, les élèves retournent au vestiaire. Contrairement au lycée, les douches sont collectives ici. Ça ne pose aucun problème à la quasi-totalité des élèves, surtout ceux qui comme Matteo jouent en équipe les week-ends. Les adolescents se déshabillent, fiers d’afficher leur anatomie. Plus pudique, Nicolas est le dernier à rejoindre les autres sous la douche. Tous ces corps nus, magnifiques. Sa gorge se serre. Il essaie de regarder ailleurs mais ses yeux ne peuvent pas ne pas se poser sur Matteo. De trois quarts de dos, la courbure de son dos, ses fesses. Il est magnifique. Encore plus beau qu’en rêve. Imberbe, juste une belle toison brune autour du sexe. Un sexe de belle taille même au repos. Plus grand que celui de Nicolas. L’atmosphère, la vue du corps parfait et tant rêvé de Matteo, les hormones adolescentes, tout cela est trop fort pour Nicolas qui ne peut se contrôler et se met à bander.
Ça n’échappe pas aux autres. Quelqu’un lâche soudain : « Serrez les fesses les mecs, Nico la tarlouze est tout excité ». Tout le monde rigole et regarde. Nicolas rougit et baisse les yeux. Un autre lâche « laissez pas tomber la savonnette ». Un troisième renchérit aussitôt : « c’est plutôt lui qui la ferait tomber, la savonnette ». Eclat de rire général.
Humilié, tremblant, Nicolas rougit et fait inévitablement glisser son savon. Tout le monde rit encore plus. Nicolas ramasse le savon, cache son sexe déjà à moitié débandé de l’autre main, et quitte la douche précipitamment. Dans son dos, il entend la voix de Matteo : « arrêtez les mecs bordel, c’est pas sympa pour lui »Dans le bus, Nicolas est seul dans sa rangée, la tête collée à la vitre, le regard dans le vide. Des gouttes de pluie viennent ruisseler contre la vitre du bus. Comme un reflet, une larme coule contre la joue de Nicolas, doucement.
Le soir il reçoit un SMS de Matteo : « T’en fais pas pour cet après-midi. Ça arrive à tout le monde de bander sous la douche. Laisse-les dire ». Un signe d’une amitié qui se développe…Il faut un peu de temps pour que Matteo ose inviter Nicolas chez lui pour travailler ensemble. Maison petite et très modeste. Une grande pièce qui sert de cuisine, salon, salle à manger, et deux petites chambres qui partagent une salle de bains. Pas d’intimidité. On sent l’omniprésence du père, même s’il n’est pas là aujourd’hui. Des photos de familles en Italie, certaines anciennes en noir et blanc, des gants de boxe pendus au porte manteaux. Modeste, mais propre et soigné.
La chambre de Matteo est petite. A peine la place pour un lit simple et un bureau. Des posters de foot au mur, mais aussi des photos de belles maisons anciennes retapées.
A l’aise dans son univers, ce dernier s’empresse de montrer à Nicolas des magazines d’architecture avec des vieilles bâtisses retapées. C’est ça son rêve. Rénover des vieilles pierres. Bâtir avec ses mains.
- J’aimerais retaper des maisons comme ça plus tard. Surtout la mienne, pour ma femme et mes enfants plus tardLe cœur de Nicolas se serre devant le rêve hétérosexuel de l’homme qu’il aime en secret… mais il est ému de le voir passionné, et de savoir que cela fait un nouveau sujet de conversations entre eux.
Si l’amitié grandit et se développe, les souffrances de Nicolas au lycée continuent. Elles atteignent même leur paroxysme un mercredi après-midi lors d’une partie de handball. Pas très à l’aise dans ce sport, lent, maladroit, Nicolas devient le souffre douleurs de quelques joueurs.
Excédé par ses maladresses, l’un deux finit par faire une passe ultra rapide en direction de Nicolas en plein sur la tête sans lui laisser le temps d’anticiper et en lui lançant : « hé, fifille, attrape ». La balle atterrit en plein sur la tempe de Nicolas qui crie et se prend la tête dans les mains. Quelques joueurs éclatent de rire.
Pas Matteo qui aussitôt attrape la balle et la balance avec violence dans le nez de l’agresseur, en criant « sale connard ». Eclat de sang et début de bagarre générale, vite arrêtée par le prof de sports.
Matteo s’inquiète de la santé de Nicolas qui reprend ses esprits, avant d’être conduit chez le proviseur. Résultat : deux jours de suspension.
A son retour, c’est Nicolas qui s’excuse presque. Matteo le rassure : le plus difficile dans tout ça, ça a été la gifle et l’engueulade de son père…Après cet épisode, les choses deviennent relativement plus faciles pour Nicolas, les intimidations physiques cessent, même si les petites phrases et les petites blagues demeurent.
Nicolas parvient à se faire quelques amis, notamment parmi les filles. Des amitiés superficielles… en tout cas des gens qui ne se moquent pas de lui, lui parlent un peu, et acceptent de partager un repas.
Matteo, lui, conserve son groupe d’amis, en tout cas d’admirateurs, du a son statut dans l’équipe de foot. Certains, pour conserver son amitié, et pour continuer à évoluer dans le groupe, garde maintenant leur langue dans leur poche à propos de Nicolas, du moins devant lui.
L’amitié entre les deux garçons est donc exclusive. Il ne se voit qu’en tête à tête. Parfois en déjeunant, plus souvent avant et après les cours. Ils se découvrent des gouts communs : les voyages qu’ils aimeraient faire, les films qu’ils adorent, les musiques qu’ils écoutent. Ils rient et se taquinent de leurs différences. Ils étudient ensemble, toujours chez Matteo, où le père apparait parfois. Sinistre, viril, imposant, l’air aigri. Peut-il en être autrement d’un homme veuf, qui a élevé seul un enfant, déraciné du pays qui l’a vu grandir ?
Mais il y a toutefois beaucoup de non-dits dans la relation. Contrairement à tous les jeunes de leur âge, ils ne parlent pas de sexe. Pourquoi, se demande Nicolas ? Il s’imagine qu’il se doute de son homosexualité et qu’il préfère ne pas évoquer le sujet par amitié, ni se vanter de ses amours pour ne pas le gêner. Ça le rassure. Il y a donc toujours une ambiguïté qui plane… quelque chose d’inabouti à chacune de leur rencontre.
Un peu avant l’été, Nicolas surprend une conversation entre deux amis de Matteo.
- Tu pars où cet été ?
- Dans le sud, je vais retrouver ma copine de l’été dernier. Trop envie de pouvoir baiser avec elle- Veinard. Et Matteo tu sais ce qu’il fait ?
- Deux mois en Italie comme toutes les vacances. Il va retrouver sa copine de l’été dernier. Il m’a montré une photo. Elle est hyper bonne, et elle suce hyper bien il parait- Le salaud. Deux mois de baise…Les mollets de Nicolas se crampent en attendant ça. Une autre confirmation que Matteo est hétéro… et surtout pourquoi il ne lui a jamais parlé de cette petite amie ? Pour ne pas le blesser ? Pourquoi ces non-dits ?
Nicolas est jaloux. Mais le soir dans son lit, il s’imagine Matteo nu en train de faire l’amour à une fille imaginaire. Il doit être beau en train de faire l’amour. Il imagine son visage rempli de plaisir quand il se fait sucer ou qu’il jouit. Comme il aimerait prendre la place de cette fille entre les jambes de Matteo, ou sous son corps, les jambes écartées.
Matteo disparait donc l’été… Les résultats du bac français ont été bons des deux côtés, et l’aide de Nicolas a bien profité à Matteo.
Nicolas se retrouve en famille en Bretagne. Avec ses parents, ses sœurs plus âgées, ses deux beaux-frères, et ses quelques neveux et nièces. Il est indifférent à cet environnement familial. Distrait, rêveur, il lit.
Plus que jamais ses hormones adolescentes tournent à plein. Il regarde les hommes en maillot sur les plages. La bosse de leur maillot. Imagine la taille et la forme de leur sexe. Mais il est trop effrayé de passer à l’acte. De draguer. De chercher du sexe. Trop timide. Trop complexé. L’homosexualité est un monde dangereux, et inconnu, que l’on ne cesse de décrire comme perverti. Il est pétrifié.
Mais surtout, il pense à Matteo tout le temps. Son fantasme lui suffit. Matteo, l’hétéro inaccessible. Peu importe. Ce rêve le rend heureux. Il se masturbe tous les jours en pensant à lui. En l’imaginant faire l’amour à sa petite amie.
Mais il est encore plus heureux quand arrive la rentrée. Matteo est rayonnant. Sa peau est plus mate, bronzée, parfaitement de pair avec ses cheveux bruns. Il fait plus italien que jamais.
Les deux amis se racontent leurs vacances et sont heureux de se retrouver. Année importante, où il faudra réviser ensemble pour le bac.
La même routine que l’an passé reprend. Nicolas reste un peu le mouton noir de son lycée même si la plupart le tolère. Il est même invité à certaines soirées. Maladroit, mal à l’aise, souvent le dos collé au mur à regarder le fonds de son gobelet en plastique à moitié rempli de bière ou de punch bon marché, alors que le reste du groupe danse, seul ou en couple. Plusieurs couples s’embrassent, et d’autres s’isolent dans des coins. Il admire Matteo, plus social, dansant avec les filles, mais jamais les lèvres collées à celles d’une autre. Fidèle à la mystérieuse petite amie italienne …Les semaines passent à l’automne et un compte à rebours s’est déjà déclenché dans la tête de Nicolas. Le temps est compté… il va bientôt passer le bac… et probablement disparaitre de cette ville pour aller étudier dans une grande ville… et peut être ne plus jamais voir Matteo.
Surtout son attirance pour lui pèse de plus en plus comme une bombe prête à exploser. L’hypocrisie de leur amitié, l’absence de franche discussion sur la sexualité, tout cela devient de plus en plus pesant. Combien de temps pourra-t-il garder tout cela pour lui ?
Après tout, si Matteo est vraiment son ami, et l’a vraiment défendu gratuitement de si nombreuses fois, n’est-il pas normal de lui confier ce secret si lourd à porter ?
Et puis dans quelques semaines, ils seront majeurs… qu’est ce ça change ? pas grand-chose… mais c’est aussi un cap… il est temps de devenir adulte, même si ça fait mal, se dit Nicolas.
Et les choses sont arrivées comme cela. Comme un verre qui s’était rempli lentement depuis des mois, et avait fini un jour par déborder.
Un soir de décembre, à la sortie des cours – un de ces soirs où il fait presque déjà nuit à cinq heures, il lui a dit : j’ai quelque chose à te dire, mais pas ici.
Alors ils ont marché pendant un moment, dans un silence pesant, Matteo jetant des regards inquiets à son ami, dont le regard est absent, et dont la pomme d’Adam monte et descend nerveusement. Puis ils se sont assis sur un banc, dans cette partie triste et sale de la ville, face au canal, là où il n’y jamais personne à cette heure. Surtout quand une bruine piquante est présente.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que tu as donc à me dire ?
Et là Nicolas éclate en sanglots et se prend le visage dans les mains- Qu’est ce qui t’arrive ? Dis-moi. Quelque chose de grave ?
Matteo est visiblement inquiet. Il cherche son ami du regard, mais celui-ci ne dégage ses mains que lentement. Les mots finissent par sortir, légèrement déformés tellement la gorge est nouée :- Je… je… suis… je suis homo…. Et… je suis attiré par toi…La tête de Nicolas tombe contre l’épaule de Matteo et les pleurs reprennent de plus belle, plus forts. Le torse se secoue, à tel point que Matteo l’entoure maintenant de ses bras…
A suivre…
==Ils se sont rencontrés pour la première fois un matin gris de septembre. Rentrée décalée d’une semaine en classe de première pour Nicolas, dont le père, militaire, vient d’être assigné à une nouvelle base de l’armée de terre, dans cette petite ville du Nord sans attrait.
Blond aux yeux bleus, petit pour son âge, les cheveux bien peignés, les traits fins et délicats, il pénètre dans la salle de classe, déjà remplie. Le professeur l’invite à s’assoir rapidement. Timide, impressionné, il cherche des yeux une place vide. Méfiants, certains élèves laissent volontairement leur sac sur la chaise vide d’à côté. Cet âge est bête et méchant.
Nicolas arrive presqu’au fond de la classe, quand un élève retire son sac à dos de la chaise, et l’invite à s’assoir en lui souriant. L’élève en question, c’est Matteo, un brun, mignon, plutôt petit pour son âge lui aussi, mais tonique, surtout connu et respecté pour jouer dans l’équipe de foot du lycée.
Ils se présentent. Nicolas est intimidé par son voisin. Il parvient quand même à lui rendre son sourire. Après la classe, le nouveau se confie un peu. Il explique timidement que son père est militaire, qu’il a 3 grandes sœurs, que ses parents sont catholiques pratiquants, mais que lui c’est pas son truc… Il ne sait pas trop ce qu’il veut faire plus tard. Il aime lire.
Son nouveau voisin de classe ne peut pas être plus différent : il vit seul avec son père, ouvrier d’origine italienne, sa mère est morte en couche. Il aime le foot, se servir de ses mains, bricoler… Il ne sait pas trop ce qu’il veut faire dans la vie… mais les études supérieures ne le tentent pas trop.
Bien qu’on ne puisse imaginer deux êtres plus différents, ils s’écoutent poliment- N’hésite pas si tu as besoin d’aide avec quoi que ce soitLe visage, le sourire de Matteo, ses cheveux bruns, sa peau encore un peu mate du bronzage de l’été, restent gravés dans la tête de Nicolas alors qu’il rentre chez lui. Il le trouve attirant… Car Nicolas se sait homosexuel depuis quelques mois maintenant. Mais il n’en parlera jamais à personne. Surtout pas à sa famille… Il n’a pas non plus d’amis à qui se confier.
Son seul espace de liberté, c’est son smartphone. Heureusement que ses parents ne contrôlent pas. Car ils y verraient les vidéos porno gay qu’il regarde discrètement dans sa chambre, tout en se masturbant. Mais la culpabilité le rattrape vite. Et un peu de désespoir aussi. Personne à qui parler, se confier.
A la maison, la vie est stricte. Les commentaires homophobes sont fréquents, dès qu’une personnalité homo apparait à la télé, ou en couverture du journal. Être le petit dernier ne lui octroie aucune faveur. Etant le seul garçon, il reçoit même plus de pression. Même s’il est frêle, son père le pousse à poursuivre une carrière dans l’armée. Aura-t-il le courage de dire non ?
Les premiers jours de Nicolas au lycée se passent normalement. Matteo est le seul à vraiment s’intéresser à lui. Il l’envie d’avoir vécu dans différentes villes de France et d’avoir des sœurs, lui le fils unique. Il a l’air d’admirer Nicolas pour son sérieux et son application en cours. Nicolas lui admire Matteo pour son caractère sportif. Il a hâte d’aller l’encourager lors du prochain match.
Malheureusement pour lui, les choses deviennent vite aussi pesantes au lycée qu’à la maison. Petit, blond, les traits fins, la voix douce, les manières délicates, timide, parfois maladroit, il devient vite la cible favorite des autres élèves. Ça démarre par l’imitation de sa voix, et très vite les « salut tapette » en guise de bonjour le matin en arrivant. Nicolas se ferme, et s’efforce de les ignorer. Par ce que ça fait mal, mais aussi par ce que c’est vrai, et ça ne fait que lui rappeler à quel point c’est un secret lourd à porter.
Nicolas est surpris de voir Matteo prendre sa défense de temps en temps, sans pour autant se mettre les autres à dos.
Nicolas, lui, offre son aide spontanément à Matteo en classe. Ça commence en lui laissant regarder sa copie en examen, ou en lui filant parfois carrément les résultats.
Un samedi après-midi, il propose à Matteo de venir réviser avec lui à la maison.
Ce dernier est impressionné par la grande maison de son ami. L’allure austère, les parquets en bois, les vieux meubles… beaucoup plus opulent que chez lui. Il se montre poli, presque déférent envers les parents de son ami. Il se rend compte qu’il fait pauvre, avec ses habits. Il rougit quand on lui demande où il habite et ce que font ses parents.
Heureusement, les deux garçons s’enferment vite dans la chambre et travaillent studieusement. Nicolas est content d’être assis à côté de son ami, en dehors du lycée. Matteo s’applique. C’est lui le plus intimidé des deux.
Quand Nicolas referme la porte d’entrée derrière son ami, sa mère lui glisse : « c’est un gentil garçon, et c’est très gentil de ta part de l’aider… mais essaie de te faire d’autres camarades aussi… c’est bien que tu voies des gens de ton milieu… »Comme il le fait depuis des mois, Nicolas préfère ignorer ce genre de commentaires… mais sa haine pour sa famille ne fait que grandir… quand viendra le jour où il pourra tout quitter, renverser la table… et leur dire d’aller se faire foutre ? A cette pensée, il est pris de peur. La peur du lendemain, de l’inconnu. Il part s’enfermer dans sa chambre. Il ne ramènera plus jamais Matteo chez lui, c’est sûr…Le soir, quand tout le monde s’est endormi, il se met nu. Il cherche des vidéos porno où les acteurs ressemblent à Matteo et à lui. Il caresse son corps imberbe. Il imagine Matteo nu. Sa main passe sur sa peau et il s’imagine que c’est celle de Matteo, douce. Il saisit sa queue. Celle de Matteo est-elle plus grosse que le sienne ? Il l’imagine dans sa bouche. Du bout du doigt, il recueille la goutte de précum sur son gland et la dépose dans sa bouche. Il ne regarde plus de vidéos maintenant, il est pleinement dans son fantasme. Matteo est tout nu et l’a rejoint sous les draps. D’une main Nicolas se branle, de l’autre, son doigt caresse doucement son anus puis rentre doucement en lui. Il ouvre les yeux et imagine Matteo penché sur lui, en train de le pénétrer doucement. Soudain il éjacule sur son ventre. Avec toujours un doigt en lui, il ramasse le sperme avec l’autre main et le mange doucement. Le sperme de Matteo est-il aussi blanc, aussi bon ?
Peu de temps après, une session de sport est organisée hors de l’école sur un petit stade de foot. Les élèves sont séparés par groupes de niveau pour des mini matches. Matteo est avec les forts bien sûr. Nicolas avec les plus faibles. Celui-ci observe quand même son champion. Pour Nicolas, le sport est une épreuve. Plutôt petit, mince et asthmatique, les choses sont difficiles pour lui. Il est content de voir la séance se terminer.
Avant de monter dans le bus qui les ramène au lycée, les élèves retournent au vestiaire. Contrairement au lycée, les douches sont collectives ici. Ça ne pose aucun problème à la quasi-totalité des élèves, surtout ceux qui comme Matteo jouent en équipe les week-ends. Les adolescents se déshabillent, fiers d’afficher leur anatomie. Plus pudique, Nicolas est le dernier à rejoindre les autres sous la douche. Tous ces corps nus, magnifiques. Sa gorge se serre. Il essaie de regarder ailleurs mais ses yeux ne peuvent pas ne pas se poser sur Matteo. De trois quarts de dos, la courbure de son dos, ses fesses. Il est magnifique. Encore plus beau qu’en rêve. Imberbe, juste une belle toison brune autour du sexe. Un sexe de belle taille même au repos. Plus grand que celui de Nicolas. L’atmosphère, la vue du corps parfait et tant rêvé de Matteo, les hormones adolescentes, tout cela est trop fort pour Nicolas qui ne peut se contrôler et se met à bander.
Ça n’échappe pas aux autres. Quelqu’un lâche soudain : « Serrez les fesses les mecs, Nico la tarlouze est tout excité ». Tout le monde rigole et regarde. Nicolas rougit et baisse les yeux. Un autre lâche « laissez pas tomber la savonnette ». Un troisième renchérit aussitôt : « c’est plutôt lui qui la ferait tomber, la savonnette ». Eclat de rire général.
Humilié, tremblant, Nicolas rougit et fait inévitablement glisser son savon. Tout le monde rit encore plus. Nicolas ramasse le savon, cache son sexe déjà à moitié débandé de l’autre main, et quitte la douche précipitamment. Dans son dos, il entend la voix de Matteo : « arrêtez les mecs bordel, c’est pas sympa pour lui »Dans le bus, Nicolas est seul dans sa rangée, la tête collée à la vitre, le regard dans le vide. Des gouttes de pluie viennent ruisseler contre la vitre du bus. Comme un reflet, une larme coule contre la joue de Nicolas, doucement.
Le soir il reçoit un SMS de Matteo : « T’en fais pas pour cet après-midi. Ça arrive à tout le monde de bander sous la douche. Laisse-les dire ». Un signe d’une amitié qui se développe…Il faut un peu de temps pour que Matteo ose inviter Nicolas chez lui pour travailler ensemble. Maison petite et très modeste. Une grande pièce qui sert de cuisine, salon, salle à manger, et deux petites chambres qui partagent une salle de bains. Pas d’intimidité. On sent l’omniprésence du père, même s’il n’est pas là aujourd’hui. Des photos de familles en Italie, certaines anciennes en noir et blanc, des gants de boxe pendus au porte manteaux. Modeste, mais propre et soigné.
La chambre de Matteo est petite. A peine la place pour un lit simple et un bureau. Des posters de foot au mur, mais aussi des photos de belles maisons anciennes retapées.
A l’aise dans son univers, ce dernier s’empresse de montrer à Nicolas des magazines d’architecture avec des vieilles bâtisses retapées. C’est ça son rêve. Rénover des vieilles pierres. Bâtir avec ses mains.
- J’aimerais retaper des maisons comme ça plus tard. Surtout la mienne, pour ma femme et mes enfants plus tardLe cœur de Nicolas se serre devant le rêve hétérosexuel de l’homme qu’il aime en secret… mais il est ému de le voir passionné, et de savoir que cela fait un nouveau sujet de conversations entre eux.
Si l’amitié grandit et se développe, les souffrances de Nicolas au lycée continuent. Elles atteignent même leur paroxysme un mercredi après-midi lors d’une partie de handball. Pas très à l’aise dans ce sport, lent, maladroit, Nicolas devient le souffre douleurs de quelques joueurs.
Excédé par ses maladresses, l’un deux finit par faire une passe ultra rapide en direction de Nicolas en plein sur la tête sans lui laisser le temps d’anticiper et en lui lançant : « hé, fifille, attrape ». La balle atterrit en plein sur la tempe de Nicolas qui crie et se prend la tête dans les mains. Quelques joueurs éclatent de rire.
Pas Matteo qui aussitôt attrape la balle et la balance avec violence dans le nez de l’agresseur, en criant « sale connard ». Eclat de sang et début de bagarre générale, vite arrêtée par le prof de sports.
Matteo s’inquiète de la santé de Nicolas qui reprend ses esprits, avant d’être conduit chez le proviseur. Résultat : deux jours de suspension.
A son retour, c’est Nicolas qui s’excuse presque. Matteo le rassure : le plus difficile dans tout ça, ça a été la gifle et l’engueulade de son père…Après cet épisode, les choses deviennent relativement plus faciles pour Nicolas, les intimidations physiques cessent, même si les petites phrases et les petites blagues demeurent.
Nicolas parvient à se faire quelques amis, notamment parmi les filles. Des amitiés superficielles… en tout cas des gens qui ne se moquent pas de lui, lui parlent un peu, et acceptent de partager un repas.
Matteo, lui, conserve son groupe d’amis, en tout cas d’admirateurs, du a son statut dans l’équipe de foot. Certains, pour conserver son amitié, et pour continuer à évoluer dans le groupe, garde maintenant leur langue dans leur poche à propos de Nicolas, du moins devant lui.
L’amitié entre les deux garçons est donc exclusive. Il ne se voit qu’en tête à tête. Parfois en déjeunant, plus souvent avant et après les cours. Ils se découvrent des gouts communs : les voyages qu’ils aimeraient faire, les films qu’ils adorent, les musiques qu’ils écoutent. Ils rient et se taquinent de leurs différences. Ils étudient ensemble, toujours chez Matteo, où le père apparait parfois. Sinistre, viril, imposant, l’air aigri. Peut-il en être autrement d’un homme veuf, qui a élevé seul un enfant, déraciné du pays qui l’a vu grandir ?
Mais il y a toutefois beaucoup de non-dits dans la relation. Contrairement à tous les jeunes de leur âge, ils ne parlent pas de sexe. Pourquoi, se demande Nicolas ? Il s’imagine qu’il se doute de son homosexualité et qu’il préfère ne pas évoquer le sujet par amitié, ni se vanter de ses amours pour ne pas le gêner. Ça le rassure. Il y a donc toujours une ambiguïté qui plane… quelque chose d’inabouti à chacune de leur rencontre.
Un peu avant l’été, Nicolas surprend une conversation entre deux amis de Matteo.
- Tu pars où cet été ?
- Dans le sud, je vais retrouver ma copine de l’été dernier. Trop envie de pouvoir baiser avec elle- Veinard. Et Matteo tu sais ce qu’il fait ?
- Deux mois en Italie comme toutes les vacances. Il va retrouver sa copine de l’été dernier. Il m’a montré une photo. Elle est hyper bonne, et elle suce hyper bien il parait- Le salaud. Deux mois de baise…Les mollets de Nicolas se crampent en attendant ça. Une autre confirmation que Matteo est hétéro… et surtout pourquoi il ne lui a jamais parlé de cette petite amie ? Pour ne pas le blesser ? Pourquoi ces non-dits ?
Nicolas est jaloux. Mais le soir dans son lit, il s’imagine Matteo nu en train de faire l’amour à une fille imaginaire. Il doit être beau en train de faire l’amour. Il imagine son visage rempli de plaisir quand il se fait sucer ou qu’il jouit. Comme il aimerait prendre la place de cette fille entre les jambes de Matteo, ou sous son corps, les jambes écartées.
Matteo disparait donc l’été… Les résultats du bac français ont été bons des deux côtés, et l’aide de Nicolas a bien profité à Matteo.
Nicolas se retrouve en famille en Bretagne. Avec ses parents, ses sœurs plus âgées, ses deux beaux-frères, et ses quelques neveux et nièces. Il est indifférent à cet environnement familial. Distrait, rêveur, il lit.
Plus que jamais ses hormones adolescentes tournent à plein. Il regarde les hommes en maillot sur les plages. La bosse de leur maillot. Imagine la taille et la forme de leur sexe. Mais il est trop effrayé de passer à l’acte. De draguer. De chercher du sexe. Trop timide. Trop complexé. L’homosexualité est un monde dangereux, et inconnu, que l’on ne cesse de décrire comme perverti. Il est pétrifié.
Mais surtout, il pense à Matteo tout le temps. Son fantasme lui suffit. Matteo, l’hétéro inaccessible. Peu importe. Ce rêve le rend heureux. Il se masturbe tous les jours en pensant à lui. En l’imaginant faire l’amour à sa petite amie.
Mais il est encore plus heureux quand arrive la rentrée. Matteo est rayonnant. Sa peau est plus mate, bronzée, parfaitement de pair avec ses cheveux bruns. Il fait plus italien que jamais.
Les deux amis se racontent leurs vacances et sont heureux de se retrouver. Année importante, où il faudra réviser ensemble pour le bac.
La même routine que l’an passé reprend. Nicolas reste un peu le mouton noir de son lycée même si la plupart le tolère. Il est même invité à certaines soirées. Maladroit, mal à l’aise, souvent le dos collé au mur à regarder le fonds de son gobelet en plastique à moitié rempli de bière ou de punch bon marché, alors que le reste du groupe danse, seul ou en couple. Plusieurs couples s’embrassent, et d’autres s’isolent dans des coins. Il admire Matteo, plus social, dansant avec les filles, mais jamais les lèvres collées à celles d’une autre. Fidèle à la mystérieuse petite amie italienne …Les semaines passent à l’automne et un compte à rebours s’est déjà déclenché dans la tête de Nicolas. Le temps est compté… il va bientôt passer le bac… et probablement disparaitre de cette ville pour aller étudier dans une grande ville… et peut être ne plus jamais voir Matteo.
Surtout son attirance pour lui pèse de plus en plus comme une bombe prête à exploser. L’hypocrisie de leur amitié, l’absence de franche discussion sur la sexualité, tout cela devient de plus en plus pesant. Combien de temps pourra-t-il garder tout cela pour lui ?
Après tout, si Matteo est vraiment son ami, et l’a vraiment défendu gratuitement de si nombreuses fois, n’est-il pas normal de lui confier ce secret si lourd à porter ?
Et puis dans quelques semaines, ils seront majeurs… qu’est ce ça change ? pas grand-chose… mais c’est aussi un cap… il est temps de devenir adulte, même si ça fait mal, se dit Nicolas.
Et les choses sont arrivées comme cela. Comme un verre qui s’était rempli lentement depuis des mois, et avait fini un jour par déborder.
Un soir de décembre, à la sortie des cours – un de ces soirs où il fait presque déjà nuit à cinq heures, il lui a dit : j’ai quelque chose à te dire, mais pas ici.
Alors ils ont marché pendant un moment, dans un silence pesant, Matteo jetant des regards inquiets à son ami, dont le regard est absent, et dont la pomme d’Adam monte et descend nerveusement. Puis ils se sont assis sur un banc, dans cette partie triste et sale de la ville, face au canal, là où il n’y jamais personne à cette heure. Surtout quand une bruine piquante est présente.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que tu as donc à me dire ?
Et là Nicolas éclate en sanglots et se prend le visage dans les mains- Qu’est ce qui t’arrive ? Dis-moi. Quelque chose de grave ?
Matteo est visiblement inquiet. Il cherche son ami du regard, mais celui-ci ne dégage ses mains que lentement. Les mots finissent par sortir, légèrement déformés tellement la gorge est nouée :- Je… je… suis… je suis homo…. Et… je suis attiré par toi…La tête de Nicolas tombe contre l’épaule de Matteo et les pleurs reprennent de plus belle, plus forts. Le torse se secoue, à tel point que Matteo l’entoure maintenant de ses bras…
A suivre…
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