EXPOSEE
Récit érotique écrit par Miss_Sexcret [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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EXPOSEE
Je ne sais pas exactement comment ça a commencé. Peut-être avec un souvenir. Peut-être avec une image. Une phrase dans un documentaire, ou juste une envie enfouie qui a remonté à la surface. Mais ce que je sais, c’est que je me suis réveillée ce matin-là trempée. Littéralement. La chatte inondée, le cœur battant. Et cette scène dans la tête, brûlante, précise, obsédante : moi, nue dans une voiture, les jambes écartées, offerte à des inconnus dans la nuit.
Mais avant de raconter ce fantasme, je dois parler de Sofia. Parce que rien de tout ça n’aurait existé sans elle.
EXPOSEE
Je partage ma vie avec elle depuis quelques mois. On s’est connues comme colocataires. L’amie d’une amie nous avait mises en lien pour un appart à partager à Paris. Je l’ai vue arriver, un soir de novembre, avec sa valise, ses Doc Martens, son sourire moqueur. Et j’ai su. Pas tout de suite que j’allais tomber amoureuse. Mais j’ai su qu’elle allait changer quelque chose en moi.
Sofia, c’est une beauté brute. Une Italienne d’1m65, à peu près ma taille, mais avec une présence, une densité, une chaleur que je n’avais jamais rencontrée avant. Elle a de grands yeux sombres, profonds, comme deux tasses de café brûlant, des cheveux noirs qui tombent en cascade sur ses épaules, et surtout… un corps tatoué comme un livre ouvert. Une fresque vivante. Sa cuisse gauche est couverte d’un serpent enroulé dans des fleurs de cerisier. Sur sa hanche, une déesse aux yeux bandés. Sur son bras, des lignes de poésie en italien. Elle est marquée, dessinée, inscrite. Et j’adore ça. Je la lèche souvent comme on lit un poème.
Elle est lesbienne. Complètement. Une “vraie” comme elle dit, avec une moue un peu provocante. Elle n’a jamais couché avec un homme, et les seules bites qu’elle laisse entrer dans son corps sont en plastique ou en silicone, vibrantes ou nervurées — et c’est souvent moi qui les tiens. Mais elle respecte mes fantasmes, mes désirs parfois tordus, mes détours de pensée. Elle ne juge pas. Elle écoute. Et souvent, elle transforme mes idées en actes.
Ce matin-là, je me suis réveillée collée à elle, nue, le ventre noué d’excitation. La lumière du jour filtrait à travers les rideaux mal tirés, et je la regardais dormir. Sa peau dorée, ses tatouages sur le dos qui bougeaient à chaque respiration. J’ai senti mon sexe battre doucement, encore imprégné de mon rêve. Alors j’ai glissé ma main entre mes cuisses, et j’ai commencé à me caresser lentement, tout doucement, en regardant Sofia respirer.
Je repensais à ce que j’avais vu la semaine précédente. Une nuit d’insomnie, j’étais tombée par hasard sur un vieux documentaire un peu glauque sur le bois de Boulogne. Clichés sordides, scènes granuleuses de nuit, néons tremblotants. On y voyait des prostituées trans brésiliennes, des hommes en quête de sexe rapide, mais aussi — et c’est ça qui m’a fascinée — des couples ou des femmes seules, dans des voitures, qui s’exhibaient. Une femme se masturbait sur le siège arrière, jambes ouvertes contre les vitres. Des types, trois ou quatre, étaient là autour, silencieux, les mains dans le froc. Ils se branlaient comme des bêtes, éjaculaient sur les portières, sur le capot, comme un rituel muet. Et elle… elle s’offrait. Pas pour l’argent. Pour le regard. Pour l’effet que ça produisait. Pour cette tension-là.
J’ai joui devant ce documentaire. Sans honte. Je me suis surprise à y repenser plusieurs fois les jours suivants. Je n’arrivais pas à m’en détacher. Le côté sale, public, interdit. Et surtout le contraste entre le froid extérieur, la saleté, la nuit… et la chaleur intime de la voiture, la moiteur des corps, la mise en scène du sexe. Ça m’a retournée. Et ce matin-là, mon corps m’avait rappelé ce que ma tête voulait oublier : j’avais envie de ça. Profondément.
Sofia s’est tournée dans le lit, les yeux à peine ouverts. Elle a posé sa main tatouée sur ma hanche, m’a tirée doucement vers elle. — “T’es déjà en train de te toucher, coquine ?” — “J’ai fait un rêve bizarre…” — “Raconte.”
Alors je lui ai tout dit. D’abord timidement, puis avec plus d’assurance, encouragée par la façon dont ses doigts glissaient entre ses cuisses. Elle m’écoutait en se caressant, mordant sa lèvre, les yeux brillants.
Quand j’ai fini de parler, j’étais presque gênée. Comme si j’avais avoué une perversion trop obscure. Mais elle m’a regardée avec ce sourire que je connais si bien. Un sourire de défi, de désir, de promesse. Et elle a dit, très calmement : — “On va le faire. Ce soir.” — “Tu plaisantes ?” — “Pas du tout. Toi et moi. La voiture. Les mecs autour. Je veux te voir offerte. Et je veux qu’ils te voient.”
Mon cœur s’est arrêté. Puis il s’est emballé.
J’ai compris que ce fantasme, cette idée folle, allait devenir réel. Et qu’avec Sofia à mes côtés, rien n’était trop extrême. Je me suis sentie à la fois terrifiée et incroyablement vivante.
Ce soir-là, j’allais devenir la fille dans la voiture.
On n’en a plus reparlé de la journée. Comme si le pacte du matin flottait entre nous, silencieux, évident. Un fil tendu qu’aucune de nous ne voulait rompre. Je suis allée bosser, l’esprit ailleurs, entre deux clients, deux mails. Chaque fois que je pensais à ce qu’on s’apprêtait à faire, je sentais ma culotte s’humidifier, mon ventre se nouer, et mes cuisses trembler. L’idée de m’exhiber, d’être vue, utilisée des yeux, salie par des inconnus… et elle, ma Sofia, là, complice, protectrice et excitée… ça m’obsédait.
Quand je suis rentrée, il faisait déjà nuit. L’appartement sentait le propre, la cire chaude, les fleurs. Elle avait allumé quelques bougies, mis une playlist douce. Elle était en train de se sécher les cheveux dans la salle de bain. Nue. Je suis restée un instant dans l’encadrement de la porte à la regarder.
Ses fesses pleines, tatouées, sa cambrure, ses jambes solides, ses bras puissants… Elle était magnifique. Et c’était ma meuf.
Elle m’a vue dans le miroir et a souri. — « Douche-toi, poupée. Et rase-toi bien, je veux que tu sois lisse partout. » Son ton était calme, presque professionnel. Comme si elle préparait une cérémonie.
J’ai obéi. Je me suis lavée lentement, longuement. J’ai pris le temps de me raser entièrement, glissant le rasoir entre mes lèvres, le souffle court. Je me suis massée sous la douche, doigts dans la chatte, déjà chaude. Mais je me suis retenue de jouir. Je voulais garder la tension.
Quand je suis sortie, elle avait déjà commencé à s’habiller. Et là… j’ai compris que ce fantasme, elle le prenait à cœur. Elle s’était transformée.
Elle portait un petit short en cuir moulant, taille haute, qui épousait son cul comme une seconde peau. Un soutien-gorge en dentelle noire, sans rien d’autre, sous une chemise blanche qu’elle ne boutonnait pas. Sa poitrine était bien visible, provocante, offerte. Aux pieds, des bottines noires à talons. Et un perfecto. Simple, efficace, et putain… terriblement sexy. Elle s’est maquillée devant moi, lentement. Rouge à lèvres bordeaux, eyeliner noir, pommettes sculptées. Elle se faisait belle pour cette nuit, mais pas pour les autres. Pour elle. Pour moi. Pour nous.
Elle s’est tournée vers moi, m’a regardée de haut en bas, nue et encore mouillée. — « À ton tour. Assieds-toi. Je m’occupe de toi. »
Je me suis laissée faire. Elle m’a maquillée elle-même, avec douceur et précision. Un smoky eye profond, des lèvres brillantes, presque trop pulpeuses. Elle a coiffé mes cheveux en queue de cheval haute, serrée, presque stricte. Puis elle est allée chercher ce qu’elle avait prévu pour moi. J’ai vu briller ses yeux en ouvrant la boîte.
Elle m’a tendu un porte-jarretelles noir, des bas autofixants, une petite culotte fendue qu’elle a retirée au dernier moment. — « En fait non. Pas de culotte. Rien du tout. Tu seras nue sous le manteau. Et ils devront deviner ce qu’il y a dessous. »
Elle a sorti mon trench noir. Long, fluide, chic. Je l’ai enfilé sans rien d’autre. Le tissu glissait sur ma peau nue, me donnait l’impression d’un déguisement dangereux. Une salope de luxe en mission.
Je me suis regardée dans le miroir. Je ne me reconnaissais pas. Et pourtant… c’était moi. C’était mon fantasme. Mon désir. Mon feu. Elle s’est approchée de moi, m’a attrapée par la nuque, m’a soufflé à l’oreille : — « T’es la plus bonne des salopes. Ce soir, tu vas leur en mettre plein les yeux. »
Je sentais ses ongles me griffer doucement le cou. — « Et tu sais quoi ? Moi aussi, je vais te regarder. Et je vais me branler pendant que tu te fais salir. Tu veux ça ? » J’ai fermé les yeux. Un gémissement m’a échappé.
Elle a souri. — « Alors monte dans la voiture. »
J’ai pris mon sac. Elle a verrouillé la porte.
On est descendues dans la nuit.
Le silence dans la voiture était presque religieux.
On avait quitté les grands boulevards depuis dix minutes déjà. Sofia conduisait d’une main, l’autre posée sur ma cuisse nue sous le manteau. Ses doigts dessinaient des cercles paresseux sur ma peau, comme s’ils savaient exactement quoi faire pour m’exciter sans jamais me laisser jouir. Elle ne parlait pas. Elle souriait, concentrée sur la route, comme si on allait à un simple rendez-vous. Moi, j’étais tendue. Bouillante et glacée à la fois. La bouche sèche, le cœur qui cognait dans ma poitrine.
J’ai regardé dehors. Les arbres noirs du bois de Boulogne défilaient lentement. Des silhouettes apparaissaient ici et là dans la pénombre. Des formes humaines debout près des fourrés, des voitures garées, moteur tournant. Certains feux de détresse clignotaient. L’air était chargé. D’attente. De tension. De désir brut.
J’ai eu un frisson. Pas un frisson d’excitation cette fois. Un frisson de peur réelle.
Et si… Et si c’était trop ? Et si je ne gérais pas ? Et s’ils devenaient violents ? Et si quelqu’un reconnaissait ma gueule ? Me filmait ? Et si je me mettais à pleurer ? Ou à paniquer comme une gamine ?
J’ai resserré les pans du manteau contre moi. Je ne respirais plus. Mon ventre se nouait.
— « Sofia… »
Elle a tourné la tête doucement, sans lâcher le volant.
— « Oui mon cœur ? »
Ma voix est sortie plus faible que prévu. — « Je crois que… Je crois que je peux pas. On peut faire demi-tour ? »
Elle a souri. Doucement. Pas moqueuse. Pas agacée. Juste… présente.
Elle a ralenti la voiture. Puis s’est garée dans une allée discrète, à peine éclairée. Elle a coupé le moteur. Le silence est devenu lourd. Dehors, on entendait des bruits flous : portières qui claquent, souffles d’hommes, gravier écrasé sous les pas.
Elle s’est tournée vers moi.
— « Tu veux qu’on rentre ? On rentre. Je t’oblige à rien, Kristina. T’as le droit d’avoir peur. C’est normal. »
Ses mots étaient simples. Sincères. Je me suis sentie vue. Protégée.
Elle a glissé une main sur ma joue, puis sous le manteau, lentement, jusqu’à mon sein nu. — « Mais regarde-toi. Regarde comme tu trembles. Comme t’es vivante. T’as peur ? Oui. Et c’est bon, d’avoir peur quand c’est toi qui choisis. »
Je me suis mordue la lèvre. Mes yeux ont piqué un peu. Pas de tristesse. De tension.
Elle a pris ma main et l’a posée entre mes jambes. Ma chatte était trempée.
— « Tu veux vraiment faire demi-tour ? »
J’ai respiré. J’ai fermé les yeux. Et j’ai senti que non. Que c’était juste cette seconde-là. Que j’étais à un battement de cœur de la jouissance ou de la panique, et que c’était là, dans ce déséquilibre, que je voulais être.
J’ai ouvert les yeux.
— « Non. Je veux le faire. Mais j’ai besoin que tu sois là. Tout le temps. Que tu regardes. Que tu ne détournes pas les yeux. »
Elle a souri. M’a embrassée. Fort. Avec la langue. Avec les dents.
— « Je suis là. Je te regarde. Tu es à moi. Ce soir, tu te montres. Et je te regarde. »
Elle a rallumé le moteur. Et cette fois, j’ai laissé les pans de mon manteau ouverts.
La voiture s’est immobilisée.
Sofia avait repéré l’endroit parfait. Une zone un peu en retrait, près d’un lampadaire blafard, à quelques mètres d’un petit parking terreux. Trois voitures étaient garées là, dans l’ombre. Moteurs éteints. Une forme floue passait lentement d’un véhicule à l’autre, comme un chien qui flaire.
Elle a coupé le contact, baissé un peu sa vitre, puis s’est calée au fond de son siège conducteur. Une main sur le volant, l’autre entre ses cuisses. Elle m’a regardée, ses yeux brûlants dans l’obscurité.
— « Vas-y. C’est à toi maintenant. Je ne bouge pas. Je te regarde. »
Je n’ai pas répondu. Je crois que j’avais le souffle bloqué.
Je suis sortie de l’habitacle par la portière droite, lentement, les talons glissant dans le gravier humide. Il faisait froid. L’air piquait contre mes jambes nues. J’ai fait le tour du véhicule, tiré doucement la poignée arrière. La portière s’est ouverte dans un petit bruit mat.
L’intérieur de la voiture était tiède. Silencieux. J’ai enlevé le manteau. Lentement. Comme si je me déshabillais sur scène. Puis je me suis assise sur la banquette arrière, complètement nue. Le cuir était froid sous mes fesses, ce qui m’a fait frissonner de nouveau. J’ai refermé la portière… mais pas tout à fait. Juste entrebâillée.
Je me suis mise à genoux sur la banquette. J’ai tourné le dos à Sofia. Me suis penchée en avant, les coudes posés contre la vitre arrière embuée, les jambes écartées, les fesses en l’air. Offerte.
Je l’ai entendue soupirer. Puis cracher une bouffée de cigarette. — « Regarde-moi ça… » a-t-elle soufflé.
J’étais sa vitrine vivante. Sa poupée d’exposition. Son petit animal docile et tremblant, prêt à être regardé.
Et ça a commencé.
Une silhouette s’est approchée, lentement, comme attirée par une force magnétique. Un homme. Capuche, veste sombre, les mains dans les poches. Il s’est arrêté à quelques pas de la voiture. Puis un deuxième. Un troisième. Ils ne parlaient pas. Ne faisaient aucun bruit. Juste des souffles courts. Lourds. Des regards accrochés entre mes cuisses.
Je n’osais pas bouger au début. Paralysée, figée dans cette position offerte. Ma respiration s’emballait. Mes tétons durcissaient. Ma chatte palpitait. Je sentais leur regard là, juste là, au bord de mes lèvres ouvertes.
Puis Sofia a parlé, d’un ton bas, posé, depuis l’avant. — « Montre-leur. Toi aussi regarde-les. Laisse-les te regarder. C’est pour ça que t’es là. »
Alors j’ai tourné la tête. Lentement. J’ai croisé le regard d’un des hommes. Il m’a fixé, ses yeux brillants d’un désir brut. Il s’est mis à genoux, dehors, à hauteur de la vitre. Il a sorti sa bite. Déjà dure.
Je me suis redressée légèrement, me suis assise au milieu de la banquette, jambes bien écartées, dos droit. J’ai posé les mains sur l’intérieur de mes cuisses. Puis j’ai glissé deux doigts entre mes lèvres. Ma mouille était abondante. Chaude. Presque gênante.
Je me suis caressée. Doucement d’abord. Juste du bout des doigts. Je respirais fort. Je n’entendais plus rien d’autre que les frottements de ma main sur ma peau trempée… et leur souffle dehors. Grave. Animal.
J’ai glissé un doigt en moi. Puis deux. Puis je les ai retirés et portés à ma bouche, en les léchant lentement.
Sofia gérait tout depuis l’avant. Elle contrôlait l’intensité. L’ouverture des vitres. Les distances. La lumière. Elle était mon cadreuse, ma gardienne, ma maîtresse de cérémonie.
Je me suis penchée à nouveau, plus bas. J’ai appuyé mon cul contre la vitre arrière. J’ai tendu la main, attrapé le petit gode noir qu’on avait emporté. Je l’ai allumé. Une vibration grave, continue. Je l’ai posé contre mon clitoris, sans le pénétrer, pour l’instant. Mes jambes tremblaient.
Dehors, les hommes se branlaient. Lentement. Certains gémissaient tout bas. Un filet de foutre a éclaboussé la portière. Un autre s’est approché et s’est collé contre la vitre, sa respiration bruyante. Je ne voyais plus leur visage. Juste des formes. Des gestes. Du désir brut.
Et moi, j’étais là, la chatte ouverte sur un cuir tiède, à me faire jouir pour eux. Pour elle. Pour nous.
La voiture est devenue une chambre noire. Une scène. Une arène.
Moi, j’étais au centre. Nue, à genoux sur la banquette arrière, jambes écartées, le gode vibrant entre mes cuisses, la chatte trempée, palpitante, offerte. Dehors, ils étaient là. Cinq, six, peut-être plus. Des hommes seuls. Chacun dans sa bulle, sa respiration, son besoin. Aucun mot. Juste des gestes. Des regards. Des bites sorties, branlées à quelques centimètres de moi.
Et Sofia, toujours assise à l’avant, ne disait rien. Mais je sentais ses yeux sur moi. Plus puissants encore que les leurs. C’était pour elle, d’abord, que je me donnais. Pour qu’elle me voie, me consomme du regard, me possède sans me toucher.
Je me suis enfoncée le gode d’un coup, jusqu’à sentir sa base buter contre mes lèvres. Mon dos s’est cambré. Un cri m’a échappé. Sourd. Incontrôlable.
Le silicone vibrant remplissait ma chatte comme une promesse. Il frottait contre mes parois, envoyait des ondes dans tout mon bassin. J’ai commencé à bouger. À me baiser toute seule. Le bruit humide de mon excitation se mêlait aux respirations haletantes qui filtraient à travers les vitres. Je les entendais, je les sentais… jouir à travers moi.
Je me suis mise à genoux, une main sur la vitre arrière, l’autre tenant le gode. Mon corps se balançait. Je transpirais. Mes seins rebondissaient à chaque coup de rein. La voiture tanguait légèrement sous mes mouvements. Et dehors, les hommes… ils branlaient plus vite. L’un d’eux s’est approché très près, s’est collé à la portière, visage tendu, bouche entrouverte. Il a gémi. Un râle rauque. Et puis j’ai vu le foutre jaillir. Giclée blanche contre la vitre. Chaude. Vulgaire. Merveilleuse.
Un autre l’a suivi. Un peu plus loin. En silence. J’ai vu son corps se tordre, ses doigts crispés. Son sperme a éclaboussé le bas de la carrosserie. Un troisième a grogné. Il s’est mis à genoux dans la terre. Ses jambes tremblaient. Son foutre s’est répandu sur le sol.
Moi, j’étais au bord. Loin. En suspension.
Sofia a enfin parlé. Sa voix grave, un peu rauque, m’a traversée. — « Regarde-les. T’as vu ce que tu leur fais ? T’es belle comme une salope de vitrine. C’est bon, hein ? Tu veux venir maintenant ? »
J’ai gémi. Fort. J’ai fermé les yeux. J’ai plaqué le gode contre mon clito, les jambes contractées, mes doigts tremblaient. — « Regarde-moi, Sofia… regarde-moi… »
Et j’ai joui.
Violent. Long. Humide.
Mon corps s’est tendu, a vrillé, s’est effondré. Je me suis laissée tomber sur la banquette, à moitié sur le côté, la chatte encore palpitante, dégoulinante, les cuisses collantes de foutre et de sueur. Je ne savais plus où j’étais. Ni qui j’étais. Juste ce souffle court, ce battement sourd dans mes tempes.
Un instant de vide. Et puis…
La portière avant s’est ouverte. Sofia est descendue. J’ai entendu ses talons s’approcher. Elle a ouvert doucement la portière arrière.
Elle s’est penchée sur moi. J’ai senti sa main dans mes cheveux, puis sa bouche sur la mienne. — « Ma chienne. T’as tout donné. C’était magnifique. »
Elle s’est penchée, m’a regardée. Son regard n’était plus juste amusé, complice ou fier. Il était brûlant. Animal. Elle m’a vue dans cet état : nue, offerte, conquise par mon propre fantasme… et elle en a eu besoin.
Elle est montée à genoux dans la voiture, sans dire un mot, a refermé partiellement la portière derrière elle — pas totalement. Dehors, des silhouettes sont encore là. Plus silencieuses. Bougeant à peine. Certains se branlent encore. Ou recommencent.
Elle m’a plaquée contre le dossier, brutalement. Son short de cuir froid contre mes cuisses nues, ses mains qui fouillaient, glissaient, s’emparaient de moi.
— « Tu m’as rendue folle… Tu crois que je vais rester là sans rien faire ? »
Elle a déchiré la chemise ouverte sur sa poitrine. Ses seins sont tombés, lourds, magnifiques, tendus. Elle les a collés contre mon visage, m’a tenue par les cheveux. — « Suce-les. Lèche-les comme une petite pute. Laisse-les te voir me lécher. »
Et j’ai obéi.
J’ai pris son téton en bouche, l’ai mordu légèrement, puis aspiré comme une affamée. Ma langue tournait autour, tandis que sa main droite glissait entre mes jambes, là où je brûlais encore.
Elle a enfoncé deux doigts d’un coup dans ma chatte trempée. Je me suis cambrée, un gémissement rauque m’a échappé.
— « Encore ? T’en veux encore ? Tu les vois, dehors ? Ils te regardent. Regarde-les pendant que je te baise. » Dehors, des hommes étaient encore là. Silhouettes muettes. Certains se branlaient encore. D’autres, immobiles, regardaient. Elle les ignorait. Elle ne voyait que moi.
Ses doigts sont descendus. Glissés. Entrés. Deux d’abord. Puis trois. Ses doigts en moi. Son autre main me tenait par la gorge, pas trop fort, mais juste assez pour me garder à elle.
Je me suis arquée. J’ai crié. Mes jambes se sont mises à trembler, puis à battre contre la portière.
— « Regarde-les. Regarde ce que tu es, là maintenant. Ma putain en vitrine. T’es à moi, et ils jouissent pour toi. »
Elle m’a doigter comme une possédée. Je sentais tout son corps contre moi, son souffle dans mon cou, ses seins contre ma peau, et ses doigts qui allaient et venaient, humides, rapides, précis. Je me suis liquéfiée.
Elle a changé d’angle. Elle savait ce qu’elle faisait. Elle a trouvé mon point G, l’a massé comme une pianiste en transe, et d’un coup… C’est arrivé.
Une onde est montée. Puissante. Inarrêtable.
J’ai joui. Par jets.
Ma chatte a expulsé ma jouissance comme une vague. Une, deux, trois giclées épaisses, sonores. Ça a éclaboussé le cuir de la banquette, les vitres, les doigts de Sofia. J’ai crié. J’ai hurlé son prénom. J’ai pleuré. Littéralement. De trop plein. D’amour. D’abandon.
Et elle… elle a léché ses doigts. Puis a glissé sa langue entre mes cuisses, doucement, longuement, comme on lave une offrande.
— « Voilà… Ma salope. T’es parfaite. Ils ne t’oublieront jamais. Et moi non plus. »
Sofia m’a doucement couvert avec mon manteau, sans parler. Elle a refermé la portière. Puis elle est remontée à l’avant, s’est installée au volant, et a allumé une cigarette, les yeux fixés droit devant elle. Elle tirait calmement, comme après l’amour. Son visage était calme, mais ses joues encore rouges, ses cheveux collés à sa nuque.
Dehors, les hommes avaient disparu. Peut-être partis se vider plus loin. Peut-être restés, tapis dans le noir. Ou peut-être que je les avais juste effacés de mon champ de conscience. Je m’en foutais.
Je me suis hissée à l’avant, lentement, enveloppée dans mon manteau mal fermé. Je me suis assise côté passager, jambes repliées, pieds nus sur le tableau de bord. Mon odeur embaumait l’habitacle. La preuve de ce qu’on avait fait.
Elle m’a regardée. Puis m’a tendu la main. Je l’ai prise sans réfléchir. Elle l’a portée à ses lèvres, m’a embrassée doucement les doigts. Puis elle a soufflé :
— « Tu as été sublime. »
Ma gorge s’est nouée. Une larme chaude a coulé sur ma joue. Pas de honte. Juste une vague douce qui montait. Un débordement d’émotions. Elle l’a essuyée du bout du doigt. — « C’était trop ? » — « Non… C’était bon. Juste bon. »
Elle a démarré.
La voiture a roulé lentement, quittant l’allée déserte du bois, glissant entre les arbres comme un fantôme. La ville recommençait à exister. Les feux rouges, les passants, les néons. Mais moi, j’étais encore ailleurs. Collée à elle. À cette nuit. À mon corps.
Ce soir là j’ai compris que je l’aimais sincèrement et qu’elle m’aimait aussi. J’étais fière de ce qu’elle avait vu de moi, de ce que j’avais osé lui montrer. Car c’est moi sans filtre et j’étais heureuse qu’elle soit avec moi.
On a roulé sans parler. Main dans la main. Et quand on est arrivées devant notre immeuble, elle s’est tournée vers moi. — « Tu veux qu’on monte ? Ou qu’on recommence ? »
J’ai éclaté de rire. Un vrai. Nerveux. Éperdu. — « On monte. Je veux ta langue. Ta chaleur. Ton odeur. Et ton corps contre le mien jusqu’à demain. »
Elle a souri. — « Alors viens. Ma belle putain du Bois »
Et j’ai su que cette nuit-là, on ne dormirait pas encore.
Mais avant de raconter ce fantasme, je dois parler de Sofia. Parce que rien de tout ça n’aurait existé sans elle.
EXPOSEE
Je partage ma vie avec elle depuis quelques mois. On s’est connues comme colocataires. L’amie d’une amie nous avait mises en lien pour un appart à partager à Paris. Je l’ai vue arriver, un soir de novembre, avec sa valise, ses Doc Martens, son sourire moqueur. Et j’ai su. Pas tout de suite que j’allais tomber amoureuse. Mais j’ai su qu’elle allait changer quelque chose en moi.
Sofia, c’est une beauté brute. Une Italienne d’1m65, à peu près ma taille, mais avec une présence, une densité, une chaleur que je n’avais jamais rencontrée avant. Elle a de grands yeux sombres, profonds, comme deux tasses de café brûlant, des cheveux noirs qui tombent en cascade sur ses épaules, et surtout… un corps tatoué comme un livre ouvert. Une fresque vivante. Sa cuisse gauche est couverte d’un serpent enroulé dans des fleurs de cerisier. Sur sa hanche, une déesse aux yeux bandés. Sur son bras, des lignes de poésie en italien. Elle est marquée, dessinée, inscrite. Et j’adore ça. Je la lèche souvent comme on lit un poème.
Elle est lesbienne. Complètement. Une “vraie” comme elle dit, avec une moue un peu provocante. Elle n’a jamais couché avec un homme, et les seules bites qu’elle laisse entrer dans son corps sont en plastique ou en silicone, vibrantes ou nervurées — et c’est souvent moi qui les tiens. Mais elle respecte mes fantasmes, mes désirs parfois tordus, mes détours de pensée. Elle ne juge pas. Elle écoute. Et souvent, elle transforme mes idées en actes.
Ce matin-là, je me suis réveillée collée à elle, nue, le ventre noué d’excitation. La lumière du jour filtrait à travers les rideaux mal tirés, et je la regardais dormir. Sa peau dorée, ses tatouages sur le dos qui bougeaient à chaque respiration. J’ai senti mon sexe battre doucement, encore imprégné de mon rêve. Alors j’ai glissé ma main entre mes cuisses, et j’ai commencé à me caresser lentement, tout doucement, en regardant Sofia respirer.
Je repensais à ce que j’avais vu la semaine précédente. Une nuit d’insomnie, j’étais tombée par hasard sur un vieux documentaire un peu glauque sur le bois de Boulogne. Clichés sordides, scènes granuleuses de nuit, néons tremblotants. On y voyait des prostituées trans brésiliennes, des hommes en quête de sexe rapide, mais aussi — et c’est ça qui m’a fascinée — des couples ou des femmes seules, dans des voitures, qui s’exhibaient. Une femme se masturbait sur le siège arrière, jambes ouvertes contre les vitres. Des types, trois ou quatre, étaient là autour, silencieux, les mains dans le froc. Ils se branlaient comme des bêtes, éjaculaient sur les portières, sur le capot, comme un rituel muet. Et elle… elle s’offrait. Pas pour l’argent. Pour le regard. Pour l’effet que ça produisait. Pour cette tension-là.
J’ai joui devant ce documentaire. Sans honte. Je me suis surprise à y repenser plusieurs fois les jours suivants. Je n’arrivais pas à m’en détacher. Le côté sale, public, interdit. Et surtout le contraste entre le froid extérieur, la saleté, la nuit… et la chaleur intime de la voiture, la moiteur des corps, la mise en scène du sexe. Ça m’a retournée. Et ce matin-là, mon corps m’avait rappelé ce que ma tête voulait oublier : j’avais envie de ça. Profondément.
Sofia s’est tournée dans le lit, les yeux à peine ouverts. Elle a posé sa main tatouée sur ma hanche, m’a tirée doucement vers elle. — “T’es déjà en train de te toucher, coquine ?” — “J’ai fait un rêve bizarre…” — “Raconte.”
Alors je lui ai tout dit. D’abord timidement, puis avec plus d’assurance, encouragée par la façon dont ses doigts glissaient entre ses cuisses. Elle m’écoutait en se caressant, mordant sa lèvre, les yeux brillants.
Quand j’ai fini de parler, j’étais presque gênée. Comme si j’avais avoué une perversion trop obscure. Mais elle m’a regardée avec ce sourire que je connais si bien. Un sourire de défi, de désir, de promesse. Et elle a dit, très calmement : — “On va le faire. Ce soir.” — “Tu plaisantes ?” — “Pas du tout. Toi et moi. La voiture. Les mecs autour. Je veux te voir offerte. Et je veux qu’ils te voient.”
Mon cœur s’est arrêté. Puis il s’est emballé.
J’ai compris que ce fantasme, cette idée folle, allait devenir réel. Et qu’avec Sofia à mes côtés, rien n’était trop extrême. Je me suis sentie à la fois terrifiée et incroyablement vivante.
Ce soir-là, j’allais devenir la fille dans la voiture.
On n’en a plus reparlé de la journée. Comme si le pacte du matin flottait entre nous, silencieux, évident. Un fil tendu qu’aucune de nous ne voulait rompre. Je suis allée bosser, l’esprit ailleurs, entre deux clients, deux mails. Chaque fois que je pensais à ce qu’on s’apprêtait à faire, je sentais ma culotte s’humidifier, mon ventre se nouer, et mes cuisses trembler. L’idée de m’exhiber, d’être vue, utilisée des yeux, salie par des inconnus… et elle, ma Sofia, là, complice, protectrice et excitée… ça m’obsédait.
Quand je suis rentrée, il faisait déjà nuit. L’appartement sentait le propre, la cire chaude, les fleurs. Elle avait allumé quelques bougies, mis une playlist douce. Elle était en train de se sécher les cheveux dans la salle de bain. Nue. Je suis restée un instant dans l’encadrement de la porte à la regarder.
Ses fesses pleines, tatouées, sa cambrure, ses jambes solides, ses bras puissants… Elle était magnifique. Et c’était ma meuf.
Elle m’a vue dans le miroir et a souri. — « Douche-toi, poupée. Et rase-toi bien, je veux que tu sois lisse partout. » Son ton était calme, presque professionnel. Comme si elle préparait une cérémonie.
J’ai obéi. Je me suis lavée lentement, longuement. J’ai pris le temps de me raser entièrement, glissant le rasoir entre mes lèvres, le souffle court. Je me suis massée sous la douche, doigts dans la chatte, déjà chaude. Mais je me suis retenue de jouir. Je voulais garder la tension.
Quand je suis sortie, elle avait déjà commencé à s’habiller. Et là… j’ai compris que ce fantasme, elle le prenait à cœur. Elle s’était transformée.
Elle portait un petit short en cuir moulant, taille haute, qui épousait son cul comme une seconde peau. Un soutien-gorge en dentelle noire, sans rien d’autre, sous une chemise blanche qu’elle ne boutonnait pas. Sa poitrine était bien visible, provocante, offerte. Aux pieds, des bottines noires à talons. Et un perfecto. Simple, efficace, et putain… terriblement sexy. Elle s’est maquillée devant moi, lentement. Rouge à lèvres bordeaux, eyeliner noir, pommettes sculptées. Elle se faisait belle pour cette nuit, mais pas pour les autres. Pour elle. Pour moi. Pour nous.
Elle s’est tournée vers moi, m’a regardée de haut en bas, nue et encore mouillée. — « À ton tour. Assieds-toi. Je m’occupe de toi. »
Je me suis laissée faire. Elle m’a maquillée elle-même, avec douceur et précision. Un smoky eye profond, des lèvres brillantes, presque trop pulpeuses. Elle a coiffé mes cheveux en queue de cheval haute, serrée, presque stricte. Puis elle est allée chercher ce qu’elle avait prévu pour moi. J’ai vu briller ses yeux en ouvrant la boîte.
Elle m’a tendu un porte-jarretelles noir, des bas autofixants, une petite culotte fendue qu’elle a retirée au dernier moment. — « En fait non. Pas de culotte. Rien du tout. Tu seras nue sous le manteau. Et ils devront deviner ce qu’il y a dessous. »
Elle a sorti mon trench noir. Long, fluide, chic. Je l’ai enfilé sans rien d’autre. Le tissu glissait sur ma peau nue, me donnait l’impression d’un déguisement dangereux. Une salope de luxe en mission.
Je me suis regardée dans le miroir. Je ne me reconnaissais pas. Et pourtant… c’était moi. C’était mon fantasme. Mon désir. Mon feu. Elle s’est approchée de moi, m’a attrapée par la nuque, m’a soufflé à l’oreille : — « T’es la plus bonne des salopes. Ce soir, tu vas leur en mettre plein les yeux. »
Je sentais ses ongles me griffer doucement le cou. — « Et tu sais quoi ? Moi aussi, je vais te regarder. Et je vais me branler pendant que tu te fais salir. Tu veux ça ? » J’ai fermé les yeux. Un gémissement m’a échappé.
Elle a souri. — « Alors monte dans la voiture. »
J’ai pris mon sac. Elle a verrouillé la porte.
On est descendues dans la nuit.
Le silence dans la voiture était presque religieux.
On avait quitté les grands boulevards depuis dix minutes déjà. Sofia conduisait d’une main, l’autre posée sur ma cuisse nue sous le manteau. Ses doigts dessinaient des cercles paresseux sur ma peau, comme s’ils savaient exactement quoi faire pour m’exciter sans jamais me laisser jouir. Elle ne parlait pas. Elle souriait, concentrée sur la route, comme si on allait à un simple rendez-vous. Moi, j’étais tendue. Bouillante et glacée à la fois. La bouche sèche, le cœur qui cognait dans ma poitrine.
J’ai regardé dehors. Les arbres noirs du bois de Boulogne défilaient lentement. Des silhouettes apparaissaient ici et là dans la pénombre. Des formes humaines debout près des fourrés, des voitures garées, moteur tournant. Certains feux de détresse clignotaient. L’air était chargé. D’attente. De tension. De désir brut.
J’ai eu un frisson. Pas un frisson d’excitation cette fois. Un frisson de peur réelle.
Et si… Et si c’était trop ? Et si je ne gérais pas ? Et s’ils devenaient violents ? Et si quelqu’un reconnaissait ma gueule ? Me filmait ? Et si je me mettais à pleurer ? Ou à paniquer comme une gamine ?
J’ai resserré les pans du manteau contre moi. Je ne respirais plus. Mon ventre se nouait.
— « Sofia… »
Elle a tourné la tête doucement, sans lâcher le volant.
— « Oui mon cœur ? »
Ma voix est sortie plus faible que prévu. — « Je crois que… Je crois que je peux pas. On peut faire demi-tour ? »
Elle a souri. Doucement. Pas moqueuse. Pas agacée. Juste… présente.
Elle a ralenti la voiture. Puis s’est garée dans une allée discrète, à peine éclairée. Elle a coupé le moteur. Le silence est devenu lourd. Dehors, on entendait des bruits flous : portières qui claquent, souffles d’hommes, gravier écrasé sous les pas.
Elle s’est tournée vers moi.
— « Tu veux qu’on rentre ? On rentre. Je t’oblige à rien, Kristina. T’as le droit d’avoir peur. C’est normal. »
Ses mots étaient simples. Sincères. Je me suis sentie vue. Protégée.
Elle a glissé une main sur ma joue, puis sous le manteau, lentement, jusqu’à mon sein nu. — « Mais regarde-toi. Regarde comme tu trembles. Comme t’es vivante. T’as peur ? Oui. Et c’est bon, d’avoir peur quand c’est toi qui choisis. »
Je me suis mordue la lèvre. Mes yeux ont piqué un peu. Pas de tristesse. De tension.
Elle a pris ma main et l’a posée entre mes jambes. Ma chatte était trempée.
— « Tu veux vraiment faire demi-tour ? »
J’ai respiré. J’ai fermé les yeux. Et j’ai senti que non. Que c’était juste cette seconde-là. Que j’étais à un battement de cœur de la jouissance ou de la panique, et que c’était là, dans ce déséquilibre, que je voulais être.
J’ai ouvert les yeux.
— « Non. Je veux le faire. Mais j’ai besoin que tu sois là. Tout le temps. Que tu regardes. Que tu ne détournes pas les yeux. »
Elle a souri. M’a embrassée. Fort. Avec la langue. Avec les dents.
— « Je suis là. Je te regarde. Tu es à moi. Ce soir, tu te montres. Et je te regarde. »
Elle a rallumé le moteur. Et cette fois, j’ai laissé les pans de mon manteau ouverts.
La voiture s’est immobilisée.
Sofia avait repéré l’endroit parfait. Une zone un peu en retrait, près d’un lampadaire blafard, à quelques mètres d’un petit parking terreux. Trois voitures étaient garées là, dans l’ombre. Moteurs éteints. Une forme floue passait lentement d’un véhicule à l’autre, comme un chien qui flaire.
Elle a coupé le contact, baissé un peu sa vitre, puis s’est calée au fond de son siège conducteur. Une main sur le volant, l’autre entre ses cuisses. Elle m’a regardée, ses yeux brûlants dans l’obscurité.
— « Vas-y. C’est à toi maintenant. Je ne bouge pas. Je te regarde. »
Je n’ai pas répondu. Je crois que j’avais le souffle bloqué.
Je suis sortie de l’habitacle par la portière droite, lentement, les talons glissant dans le gravier humide. Il faisait froid. L’air piquait contre mes jambes nues. J’ai fait le tour du véhicule, tiré doucement la poignée arrière. La portière s’est ouverte dans un petit bruit mat.
L’intérieur de la voiture était tiède. Silencieux. J’ai enlevé le manteau. Lentement. Comme si je me déshabillais sur scène. Puis je me suis assise sur la banquette arrière, complètement nue. Le cuir était froid sous mes fesses, ce qui m’a fait frissonner de nouveau. J’ai refermé la portière… mais pas tout à fait. Juste entrebâillée.
Je me suis mise à genoux sur la banquette. J’ai tourné le dos à Sofia. Me suis penchée en avant, les coudes posés contre la vitre arrière embuée, les jambes écartées, les fesses en l’air. Offerte.
Je l’ai entendue soupirer. Puis cracher une bouffée de cigarette. — « Regarde-moi ça… » a-t-elle soufflé.
J’étais sa vitrine vivante. Sa poupée d’exposition. Son petit animal docile et tremblant, prêt à être regardé.
Et ça a commencé.
Une silhouette s’est approchée, lentement, comme attirée par une force magnétique. Un homme. Capuche, veste sombre, les mains dans les poches. Il s’est arrêté à quelques pas de la voiture. Puis un deuxième. Un troisième. Ils ne parlaient pas. Ne faisaient aucun bruit. Juste des souffles courts. Lourds. Des regards accrochés entre mes cuisses.
Je n’osais pas bouger au début. Paralysée, figée dans cette position offerte. Ma respiration s’emballait. Mes tétons durcissaient. Ma chatte palpitait. Je sentais leur regard là, juste là, au bord de mes lèvres ouvertes.
Puis Sofia a parlé, d’un ton bas, posé, depuis l’avant. — « Montre-leur. Toi aussi regarde-les. Laisse-les te regarder. C’est pour ça que t’es là. »
Alors j’ai tourné la tête. Lentement. J’ai croisé le regard d’un des hommes. Il m’a fixé, ses yeux brillants d’un désir brut. Il s’est mis à genoux, dehors, à hauteur de la vitre. Il a sorti sa bite. Déjà dure.
Je me suis redressée légèrement, me suis assise au milieu de la banquette, jambes bien écartées, dos droit. J’ai posé les mains sur l’intérieur de mes cuisses. Puis j’ai glissé deux doigts entre mes lèvres. Ma mouille était abondante. Chaude. Presque gênante.
Je me suis caressée. Doucement d’abord. Juste du bout des doigts. Je respirais fort. Je n’entendais plus rien d’autre que les frottements de ma main sur ma peau trempée… et leur souffle dehors. Grave. Animal.
J’ai glissé un doigt en moi. Puis deux. Puis je les ai retirés et portés à ma bouche, en les léchant lentement.
Sofia gérait tout depuis l’avant. Elle contrôlait l’intensité. L’ouverture des vitres. Les distances. La lumière. Elle était mon cadreuse, ma gardienne, ma maîtresse de cérémonie.
Je me suis penchée à nouveau, plus bas. J’ai appuyé mon cul contre la vitre arrière. J’ai tendu la main, attrapé le petit gode noir qu’on avait emporté. Je l’ai allumé. Une vibration grave, continue. Je l’ai posé contre mon clitoris, sans le pénétrer, pour l’instant. Mes jambes tremblaient.
Dehors, les hommes se branlaient. Lentement. Certains gémissaient tout bas. Un filet de foutre a éclaboussé la portière. Un autre s’est approché et s’est collé contre la vitre, sa respiration bruyante. Je ne voyais plus leur visage. Juste des formes. Des gestes. Du désir brut.
Et moi, j’étais là, la chatte ouverte sur un cuir tiède, à me faire jouir pour eux. Pour elle. Pour nous.
La voiture est devenue une chambre noire. Une scène. Une arène.
Moi, j’étais au centre. Nue, à genoux sur la banquette arrière, jambes écartées, le gode vibrant entre mes cuisses, la chatte trempée, palpitante, offerte. Dehors, ils étaient là. Cinq, six, peut-être plus. Des hommes seuls. Chacun dans sa bulle, sa respiration, son besoin. Aucun mot. Juste des gestes. Des regards. Des bites sorties, branlées à quelques centimètres de moi.
Et Sofia, toujours assise à l’avant, ne disait rien. Mais je sentais ses yeux sur moi. Plus puissants encore que les leurs. C’était pour elle, d’abord, que je me donnais. Pour qu’elle me voie, me consomme du regard, me possède sans me toucher.
Je me suis enfoncée le gode d’un coup, jusqu’à sentir sa base buter contre mes lèvres. Mon dos s’est cambré. Un cri m’a échappé. Sourd. Incontrôlable.
Le silicone vibrant remplissait ma chatte comme une promesse. Il frottait contre mes parois, envoyait des ondes dans tout mon bassin. J’ai commencé à bouger. À me baiser toute seule. Le bruit humide de mon excitation se mêlait aux respirations haletantes qui filtraient à travers les vitres. Je les entendais, je les sentais… jouir à travers moi.
Je me suis mise à genoux, une main sur la vitre arrière, l’autre tenant le gode. Mon corps se balançait. Je transpirais. Mes seins rebondissaient à chaque coup de rein. La voiture tanguait légèrement sous mes mouvements. Et dehors, les hommes… ils branlaient plus vite. L’un d’eux s’est approché très près, s’est collé à la portière, visage tendu, bouche entrouverte. Il a gémi. Un râle rauque. Et puis j’ai vu le foutre jaillir. Giclée blanche contre la vitre. Chaude. Vulgaire. Merveilleuse.
Un autre l’a suivi. Un peu plus loin. En silence. J’ai vu son corps se tordre, ses doigts crispés. Son sperme a éclaboussé le bas de la carrosserie. Un troisième a grogné. Il s’est mis à genoux dans la terre. Ses jambes tremblaient. Son foutre s’est répandu sur le sol.
Moi, j’étais au bord. Loin. En suspension.
Sofia a enfin parlé. Sa voix grave, un peu rauque, m’a traversée. — « Regarde-les. T’as vu ce que tu leur fais ? T’es belle comme une salope de vitrine. C’est bon, hein ? Tu veux venir maintenant ? »
J’ai gémi. Fort. J’ai fermé les yeux. J’ai plaqué le gode contre mon clito, les jambes contractées, mes doigts tremblaient. — « Regarde-moi, Sofia… regarde-moi… »
Et j’ai joui.
Violent. Long. Humide.
Mon corps s’est tendu, a vrillé, s’est effondré. Je me suis laissée tomber sur la banquette, à moitié sur le côté, la chatte encore palpitante, dégoulinante, les cuisses collantes de foutre et de sueur. Je ne savais plus où j’étais. Ni qui j’étais. Juste ce souffle court, ce battement sourd dans mes tempes.
Un instant de vide. Et puis…
La portière avant s’est ouverte. Sofia est descendue. J’ai entendu ses talons s’approcher. Elle a ouvert doucement la portière arrière.
Elle s’est penchée sur moi. J’ai senti sa main dans mes cheveux, puis sa bouche sur la mienne. — « Ma chienne. T’as tout donné. C’était magnifique. »
Elle s’est penchée, m’a regardée. Son regard n’était plus juste amusé, complice ou fier. Il était brûlant. Animal. Elle m’a vue dans cet état : nue, offerte, conquise par mon propre fantasme… et elle en a eu besoin.
Elle est montée à genoux dans la voiture, sans dire un mot, a refermé partiellement la portière derrière elle — pas totalement. Dehors, des silhouettes sont encore là. Plus silencieuses. Bougeant à peine. Certains se branlent encore. Ou recommencent.
Elle m’a plaquée contre le dossier, brutalement. Son short de cuir froid contre mes cuisses nues, ses mains qui fouillaient, glissaient, s’emparaient de moi.
— « Tu m’as rendue folle… Tu crois que je vais rester là sans rien faire ? »
Elle a déchiré la chemise ouverte sur sa poitrine. Ses seins sont tombés, lourds, magnifiques, tendus. Elle les a collés contre mon visage, m’a tenue par les cheveux. — « Suce-les. Lèche-les comme une petite pute. Laisse-les te voir me lécher. »
Et j’ai obéi.
J’ai pris son téton en bouche, l’ai mordu légèrement, puis aspiré comme une affamée. Ma langue tournait autour, tandis que sa main droite glissait entre mes jambes, là où je brûlais encore.
Elle a enfoncé deux doigts d’un coup dans ma chatte trempée. Je me suis cambrée, un gémissement rauque m’a échappé.
— « Encore ? T’en veux encore ? Tu les vois, dehors ? Ils te regardent. Regarde-les pendant que je te baise. » Dehors, des hommes étaient encore là. Silhouettes muettes. Certains se branlaient encore. D’autres, immobiles, regardaient. Elle les ignorait. Elle ne voyait que moi.
Ses doigts sont descendus. Glissés. Entrés. Deux d’abord. Puis trois. Ses doigts en moi. Son autre main me tenait par la gorge, pas trop fort, mais juste assez pour me garder à elle.
Je me suis arquée. J’ai crié. Mes jambes se sont mises à trembler, puis à battre contre la portière.
— « Regarde-les. Regarde ce que tu es, là maintenant. Ma putain en vitrine. T’es à moi, et ils jouissent pour toi. »
Elle m’a doigter comme une possédée. Je sentais tout son corps contre moi, son souffle dans mon cou, ses seins contre ma peau, et ses doigts qui allaient et venaient, humides, rapides, précis. Je me suis liquéfiée.
Elle a changé d’angle. Elle savait ce qu’elle faisait. Elle a trouvé mon point G, l’a massé comme une pianiste en transe, et d’un coup… C’est arrivé.
Une onde est montée. Puissante. Inarrêtable.
J’ai joui. Par jets.
Ma chatte a expulsé ma jouissance comme une vague. Une, deux, trois giclées épaisses, sonores. Ça a éclaboussé le cuir de la banquette, les vitres, les doigts de Sofia. J’ai crié. J’ai hurlé son prénom. J’ai pleuré. Littéralement. De trop plein. D’amour. D’abandon.
Et elle… elle a léché ses doigts. Puis a glissé sa langue entre mes cuisses, doucement, longuement, comme on lave une offrande.
— « Voilà… Ma salope. T’es parfaite. Ils ne t’oublieront jamais. Et moi non plus. »
Sofia m’a doucement couvert avec mon manteau, sans parler. Elle a refermé la portière. Puis elle est remontée à l’avant, s’est installée au volant, et a allumé une cigarette, les yeux fixés droit devant elle. Elle tirait calmement, comme après l’amour. Son visage était calme, mais ses joues encore rouges, ses cheveux collés à sa nuque.
Dehors, les hommes avaient disparu. Peut-être partis se vider plus loin. Peut-être restés, tapis dans le noir. Ou peut-être que je les avais juste effacés de mon champ de conscience. Je m’en foutais.
Je me suis hissée à l’avant, lentement, enveloppée dans mon manteau mal fermé. Je me suis assise côté passager, jambes repliées, pieds nus sur le tableau de bord. Mon odeur embaumait l’habitacle. La preuve de ce qu’on avait fait.
Elle m’a regardée. Puis m’a tendu la main. Je l’ai prise sans réfléchir. Elle l’a portée à ses lèvres, m’a embrassée doucement les doigts. Puis elle a soufflé :
— « Tu as été sublime. »
Ma gorge s’est nouée. Une larme chaude a coulé sur ma joue. Pas de honte. Juste une vague douce qui montait. Un débordement d’émotions. Elle l’a essuyée du bout du doigt. — « C’était trop ? » — « Non… C’était bon. Juste bon. »
Elle a démarré.
La voiture a roulé lentement, quittant l’allée déserte du bois, glissant entre les arbres comme un fantôme. La ville recommençait à exister. Les feux rouges, les passants, les néons. Mais moi, j’étais encore ailleurs. Collée à elle. À cette nuit. À mon corps.
Ce soir là j’ai compris que je l’aimais sincèrement et qu’elle m’aimait aussi. J’étais fière de ce qu’elle avait vu de moi, de ce que j’avais osé lui montrer. Car c’est moi sans filtre et j’étais heureuse qu’elle soit avec moi.
On a roulé sans parler. Main dans la main. Et quand on est arrivées devant notre immeuble, elle s’est tournée vers moi. — « Tu veux qu’on monte ? Ou qu’on recommence ? »
J’ai éclaté de rire. Un vrai. Nerveux. Éperdu. — « On monte. Je veux ta langue. Ta chaleur. Ton odeur. Et ton corps contre le mien jusqu’à demain. »
Elle a souri. — « Alors viens. Ma belle putain du Bois »
Et j’ai su que cette nuit-là, on ne dormirait pas encore.
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Très beau texte, très excitant!
Histoire toujours aussi originale et bien écrite !
Deux femmes différentes, belles et amoureuses, qui nous emmènent dans leurs fantasmes respectifs...
Si la situation semble potentiellement dangereuse, le consentement a été clairement entre elles deux !
Et les mâles "en rut", se pignolant comme des adolescents, semblent bien lâches et frustrés, tant pis pour eux.
Encore un immense BRAVO à la Miss !
Philippe
Philippe
Deux femmes différentes, belles et amoureuses, qui nous emmènent dans leurs fantasmes respectifs...
Si la situation semble potentiellement dangereuse, le consentement a été clairement entre elles deux !
Et les mâles "en rut", se pignolant comme des adolescents, semblent bien lâches et frustrés, tant pis pour eux.
Encore un immense BRAVO à la Miss !
Philippe
Philippe
Très bonne histoire de voyeurisme... très réaliste ! C'est chaud !
Merci pour le partage !
Alain Dex
Merci pour le partage !
Alain Dex
