FACE A ECAF

- Par l'auteur HDS Artman -
Récit érotique écrit par Artman [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : FACE A ECAF Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-04-2013 dans la catégorie Dominants et dominés
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FACE A ECAF
Le récit proposé ne peut être présenté dans sa mise en page originale qui plaçait les
textes en miroir.
Les auteurs demandent donc aux lecteurs et lectrices de concéder l'effort nécessaire à
la mémorisation d'un texte en lisant l'autre.

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Ce récit est composé de deux textes décrivant une même rencontre par chacun des
protagonistes. Initialement écrit pour une mise en page sous forme de deux colonnes se
faisant face, il ne peut, pour des raisons techniques, vous être présenté ainsi ici.
Les auteurs, Morgane et Artman, demandent donc aux lecteurs et lectrices de combler
cet inconvénient par une lecture attentive. Sur demande, le texte peut être adressé
dans sa mise en page originale.

Proverbe : Il ne faut jamais dire "fontaine, je ne boirai pas de ton eau...
Il y a quelques siècles déjà, les hommes tiraient de leurs expériences des proverbes
relatifs au comportement humain. Rien n'a vraiment changé et les proverbes d'antan
sont toujours d'actualité. En conséquence, quelle que soit l'époque et malgré notre
modernisation galopante, la plupart d'entre eux trouvent dans notre quotidien leur
application. Celui-ci, en particulier, me plait beaucoup.... il est tellement vrai.
La Dame Du Lac...... si certaine de ce que je veux. Si certaine de ce que je ne veux
pas. Et pourtant..... Hein ?
La certitude devrait avoir pour synonyme l'incertitude. Car il est de ces certitudes
qui vous rappellent que rien n'est jamais certain, que tout peut arriver au moment où
l'on ne s'y attend pas.

Ainsi les cordes "faisaient"-elles parties de mes certitudes. Jamais ! Au grand jamais
! Perdre le contrôle d'une situation ? Impensable, invraisemblable ! J'en étais
certaine..... Parfaitement certaine. Et puis, la vie nous joue un tour à sa façon....
Lors de notre passage à Paris, Marianne et moi avions pris rendez vous avec
"l'Encordeur". Rendez vous pour une rencontre et peut être une séance. Rien n'était
certain, rien n'était acquis. Je souriais heureuse de ce rapprochement au cours duquel
je pourrais mettre un visage sur un échange épistolaire déjà long, souvent amical et
quelques fois un peu tendu. Mais les relations humaines sont faites de ces ingrédients
nécessaires à leur donner du charme et de la consistance.
Il me plaisait donc d'avoir à faire avec une personne que je sentais bienveillante à
mon égard, mais rarement dominante, ma conception de la domination étant totalement
différente de la sienne.
Cependant, je n'espérais pas réellement cette rencontre. J'avais eu tant et tant de
rendez vous où j'étais la seule naïve à se présenter... Un de plus, un de moins.... Je
partageais de ce fait, mes états d'âme avec Marianne, qui elle non plus n'y croyait
pas trop. Le voyage se fit donc entre "viendra, viendra pas".
Le principal restait avant tout LA rencontre amicale, les cordes étant un élément
subsidiaire auquel nous nous adonnerons ou pas, en fonction de nos envies. Pour ma
part, j'étais curieuse, mais cette terrible crainte de perdre le contrôle de la
situation grattait désagréablement et continuellement à la porte de mon esprit.
Nous nous étions rafraîchies en arrivant à l'hôtel, et force m'est de reconnaitre
combien j'étais tendue. L'heure du rendez vous approchant, les premiers tremblements
commencèrent à se faire sentir et mon ventre roulait bien trop à mon goût. C'est
pourquoi le sms annonçant son arrivée disloqua une fraction de secondes la cohésion de
mes pensées. Il me surprit plus qu'il ne m'intimida. Mais ça, ce furent les premières
secondes.
Comment suis-je arrivée jusque dans le hall de l'hôtel ?... Je n'en ai pas souvenir.
J'y étais. Perdue entre l'angoisse, la peur, la curiosité. Quelques fois les
sentiments sont dévorants, et en cet instant, c'était le cas.
Physiquement, c'est la sensation que notre intérieur se liquéfie, qu'on ne sait plus
respirer. En réalité c'est un peu plus simple que cela. On ne se maîtrise plus, voilà
tout. Ce sont à peu près les seuls souvenirs qui se sont imprimés dans ma mémoire, car
le moment tant attendu où nos corps se sont touchés pour la toute première fois reste
baigné de flou. Nous étions là, et je me souviens de ce que j'ai ressenti, mais je
n'ai gardé aucun souvenir de ce qui nous entourait, ni de nos actes ou de notre
comportement. Tout me semble n'avoir jamais existé. Le lieu, ses couleurs...y avait il
du monde ? étions-nous seuls ? Je ne saurais répondre à ces questions.
Passées ces premières minutes, les choses deviennent à nouveau plus claires. Je me
rappelle des baisers timides de bienvenue. Son corps qui me faisait face et que je
perçu comme étant immense. Son regard, et la peur irraisonnée qui m'a assaillie. La
peur, une fois encore, la grande dominante.
Puis le terre à terre nous a rattrapé. Et si nous allions dîner ?.... Nous voici à
Montmartre. Discussions animées sur tout et rien. Chacun de nous avait trouvé ses
marques, sa place. De timidité, je suis passée à exubérance. La crainte du silence me
rendait plus volubile, beaucoup trop sans doute.
Nous avons parlé, nous avons raconté. Nous nous sommes racontés. Il écoutait,
participait, mais restait sur la réserve. Je crois me souvenir qu'au cours de ce
repas, j'aurais eu ma place comme poissonnière en pleine vente à la criée. Comme si le
fait de parler vite, fort, à tout va, pouvait calmer mes angoisses et me donner
l'assurance que je ne possédais pas.
C'était également un contexte spécial. Deux êtres qui se connaissent à travers les
mots, et une tierce personne qui tentait de s'intégrer à ce duo. évocation des
cordes...enfin. Chacun, chacune y va de son avis. J'essayais de ne pas être trop
négative, mais ce qui me dévorait intérieurement me poussait bien plus à la fuite qu'à
la suite. étais-je prête à faire une séance ? Je n'en savais rien. J'étais perdue,
bien trop pour raisonner par moi même, et petit à petit, je prenais conscience que je
me laissais convaincre, sans réellement lutter. Je perdais au fil des heures qui
passaient, toute ma verve à argumenter mes doutes et mes réticences face aux cordes.
L'envie prenait le dessus malgré moi, malgré toutes mes hésitations, malgré la peur.
Il parlait calmement, agissait calmement, et j'avais le sentiment d'être un oiseau
affolé dans une cage. Prise au piège. Je crois que c'est l'image la plus juste de mon
ressenti. Toutefois, il me rappela que je ne serai pas seule face à lui, car Marianne
serait présente. C'était la condition première. Sauter le pas et se laisser attacher
était concevable, mais c'était malgré tout avec un "inconnu", alors quelques
précautions s'imposaient.

Il était bel homme, très bel homme, plein de charme, intelligent, courtois, doux. Il
avait de beaux yeux et l'idée de se sentir choyée même un petit instant par un tel
personnage devenait plaisante. Le désir montait inexorablement. Et puis, Marianne à
mes côtés... que pouvais-je risquer ?
Je savais au plus profond de mon être que j'avais déjà cédé. Mon sort était
inéluctable, et pourtant je persistais à me dire qu'il suffirait d'un mot, d'un geste
pour que le fil soit rompu. Je crois qu'aux confins de mon âme je l'ai souhaité. Sans
doute une manière de me dédouaner face à ma conscience.
Cependant, rien ne vint rompre le fil. Nous avons flâné un peu dans les rues animées
comme si nous tentions de reculer l'échéance d'un futur déjà écrit, mais la tension
qui nous animait tous trois était palpable. J'avais la gorge sèche. Parfois j'avais
chaud, l'instant d'après j'étais glacée. Chaque pas m'amenait à croire que j'allais
défaillir. Puis vint le moment du dernier café avant le retour à l'hôtel. Je regardais
ma tasse, je n'entendais plus rien. J'avais seulement le sentiment de bénéficier de la
dernière cigarette du condamné.
Le retour à l'hôtel fut un moment de grande solitude, car ma peur viscérale d'être
entravée avait gagné du terrain, prenant à nouveau toute la place et si Marianne
n'avait pas été là, j'aurais reculé et refusé la séance. J'étais prête à sauter sur la
plus petite occasion pour mettre un terme à ce qui allait suivre.
Toute à mes idées, j'ai soudainement constaté que ma robe était tombée, mais mon
esprit a voilé ce moment, car j'ignore encore aujourd'hui avoir eu conscience de cet
acte. A cet instant précis, j'aurais tant voulu reculer, n'être jamais venue jusque
là. Sa stature était plus gigantesque encore qu'au moment de son arrivée. Il se tenait
à mes côtés et ses gestes étaient emprunts d'une très grande douceur. Je me suis
sentie tel l'enfant apeuré que l'on cajole. En revanche, mon esprit me télescopait par
saccades des images fulgurantes que j'ai gardées en mémoire, celles d'un serpent
saisissant sa proie ou d'un animal pris au piège dans la fosse dans laquelle il était
tombé.
Enfin elles firent leur entrée. Elles, si attendues, si détestables, si désirables.
Les cordes ! Je les voyais, fascinantes, obsédantes, et tout autant terrifiantes.
Elles étaient entre ses mains pour venir à ma rencontre, pour me toucher.
Qui respirait si fort ? C'était moi ? Bien évidemment que c'était moi ! Je respirais
lourdement, envahie par cette terreur sourde venant du plus profond de mes tripes. Mon
esprit cherchait les mots qui pourraient me rassurer... Après tout, je n'étais pas
seule. Que pouvais je redouter ? Il me suffisait de dire STOP pour que tout s'arrête.
Les cordes étaient de différentes compositions, et il choisit une corde douce et
glissante. Il ne voulait pas que je souffre, que j'ai mal, que je me sente mal. Il m'a
embrassée me surprenant par ce baiser. était ce un baiser désiré ou juste un baiser
pour me rassurer ? J'ai préféré imaginer qu'il s'agissait d'un baiser désiré, ressenti
avec la même intensité que celle qui m'a bouleversée. Il n'aurait pas du faire cela.
Sans se douter de rien, il venait d'allumer la poudre qui menait à mon esprit. Cette
poudre qui faisait sauter certaines barrières et qui faisait naitre le désir ou plus
exactement, qui libérait le désir.

Le premier laçage commença. Il était complètement surréaliste à mes yeux, fait de
nœuds successifs et compliqués, et je me suis retrouvée dans une situation que pas un
instant je n'avais imaginée, ni encore moins osé penser que je pouvais la supporter.
Les cordes passaient autour de ma poitrine, la rendant saillante malgré sa petitesse.
Les nœuds venaient ensuite jusqu'au nombril, puis la corde se divisait en quatre. Une
paire pour chaque jambe. Arrivé à ce stade, mes jambes furent repliées, relevées et
attachées, le mollet collant à la cuisse. D'un commun accord mes bras et mes mains
restèrent libres.... chasser le naturel.....j'ai su plus tard que j'avais pétri la
main de Marianne sans relâche, puisant dans cette main la force qui me faisait défaut.
étais-je inconsciente pendant tout ce temps que dura l'encordement ? Certainement, et
le réveil fut brutal lorsque j'ai constaté que je ne pouvais plus bouger. J'étais
exposée aux yeux de "l'Encordeur" sans rien ne pouvoir lui cacher. Totalement ouverte,
dans l'impossibilité de croiser mes jambes ou simplement de les serrer pour me dérober
à son regard. La pression déjà forte, venait d'atteindre son paroxysme. J'étais
survoltée et je lui ai demandé d'arrêter par une demande impérative, presqu'un cri.
Totalement à l'écoute, il a immédiatement cessé son encordage, me questionnant sur les
motifs de ma demande. Que répondre à cela ? Marianne ne voyait rien qui puisse me
porter préjudice dans ce qui avait été fait. Je n'avais mal nul part. Pourquoi
voulais-je arrêter, quel était mon ressenti ?
Comment leur expliquer que, dans cette position imposée, mes orifices étaient exposés
au regard de l'Encordeur. Il pouvait ainsi accéder à mon... âme. C'était, dans ma
conception de la vie, le dernier stade après la nudité. Ce moment où l'on n’a plus
rien à cacher. Plus nue que nue. Je ne pouvais pourtant pas leur répondre cela. Ils
n'auraient pas compris.
Je voulais donc reprendre le contrôle de la situation, mais c'était impossible, tout
comme je ne pouvais fuir. J'étais dans un dilemme intérieur balançant entre cette
exposition que je voulais faire cesser coûte que coûte, ce contrôle que je n'avais
plus, le tout mélangé à une excitation extraordinaire. était-ce donc cela être dominée
par les cordes ? Se retrouver face à ses propres angoisses sans autre issue que de
devoir accepter son sort ? Puis finir par oublier son sort face au ravage intérieur
qui déferle tel un raz de marée ?
Pour la toute première fois de ma vie, dans une relation dominant/soumise, je me suis
sentie ne plus m'appartenir. Celle qui grâce à son esprit parvenait toujours à éviter
de faire ou de subir ce qui ne lui plaisait pas, celle qui ne pliait qu'en partie pour
garder main mise sur la relation, cette Dame Du Lac si imbue de ses certitudes
certaines, prenait en pleine face que non seulement elle pouvait lâcher prise, mais
qu'en prime elle aimait cela. Mon esprit venait d'accepter les faits parce qu'il
n'avait pas d'autre choix, et j'y prenais du plaisir.
Le choix était une porte de sortie que j'entretenais savamment dans chaque relation.
Le choix était l'illusion de mon filet de sécurité et, des quelques Maîtres ayant
croisé mon chemin, peu d'entre eux avaient perçu et compris ce mode de fonctionnement.
Et là, dans cette chambre d'hôtel, entravée, je découvrais que non seulement j'étais
capable de me laisser vraiment aller, mais de plus, je réalisais que le fait de
n'avoir pas d'autre choix, faisait monter en moi, l'adrénaline à des sommets jusque là
insoupçonnés.
Les cordes avaient fini par être totalement nouées. Lorsque sa bouche vint se joindre
à nouveau à la mienne, j'aurais aimé lui dire combien je lui étais reconnaissante de
ce don qu'il me faisait, mais je n'en compris toute la portée qu'avec le recul. Car ce
fut bien un don qu'il me fit.
Nos lèvres se sont séparées et les siennes ont continué leur chemin sur mon corps que
je lui livrais. La tension qui m'animait était si forte qu'il me semblait que ses
mains et sa bouche embrasaient ma peau à chaque caresse. Cette constatation me
survolta, et lorsque ses doigts parvinrent à mon sexe, j'ai quitté la réalité pour
entrer dans un autre monde. Un monde intérieur dont, jusque là, j'ignorais
l'existence.
Je n'avais pas anticipé sur le fait qu'il découvrirait immédiatement une
hypersensibilité à un point donné. Celle-ci ne me mène pas à la jouissance, c'est bien
pire. Cela la bloque et me laisse en bordure du plaisir. C'est cependant une sensation
merveilleuse, qui fait se tordre le corps et je suis sortie du paradis pour faire mon
entrée en enfer.
Cette caresse particulière insuffla à mon corps des soubresauts incontrôlables. Je
tentais misérablement de fuir ses mains en me tordant comme je le pouvais dans mes
liens, finissant par implorer, par supplier que cela cesse.
C'était à la limite du supportable et l'orgasme ne venait pas en délivrance. Ce
ressenti accentuait encore d'avantage le fait que je ne pouvais lui échapper, que je
ne pouvais fuir, que je ne décidais de rien. J'étais électrisée par tous ces
sentiments nouveaux, inconnus, au point d'en oublier ma nudité, et par conséquent mon
exposition à son regard.
Je n'étais plus que focalisée uniquement sur cette caresse qui me laissait sur le bord
de la route, m'épuisant en agitations. Savait-il ce qu'il provoquait vraiment ? Se
rendait-il compte de ce qu'il me faisait subir ? Aimait-il cela ? Comprenait-il ce
qu’il se passait ?
Lorsqu'il me laissait un peu de répit pour reprendre ma respiration et me calmer, je
le suppliais d'arrêter. Mon esprit ne voulait plus que ça. Que cela s'arrête. Parce
que sans doute j'ignore aujourd'hui encore où cela peut me mener.

S'il avait su à quel point je suis montée haut, à quel point j'étais prête à tout
accepter pour que cela cesse tout en espérant contradictoirement que cela continue.
C'était dément. C'était tout simplement sublime. Je me demande encore où je situe la
barrière de l'extase par rapport à la torture dans l'accomplissement de cette
pratique. D'une certaine manière, c'était une torture.
Puis les cordes ont été remplacées par d'autres cordes, et la position a changé. Je
tendais les membres pour aller à la rencontre des fils, pour lui faciliter la tâche.
Mon corps tout comme mon esprit lui étaient acquis. Je crois que je n'avais plus peur
et que je pouvais lui faire confiance.
Le reste, constitue la fin de l'histoire. Il n'avait été envisagé quoique ce soit de
plus. Pas de rapports. Rien. Juste un essai, pour savoir, connaitre, sentir,
comprendre. Tout est brumeux, mais j'ai souvenir d'un détail précis. J'aurais aimé
finir ma nuit en sa compagnie. Juste dans ses bras, peut être plus, j'aurais sans
aucun doute accepté plus. Il est parti dans la nuit.
De cette expérience, je retire que les nœuds compliqués et la beauté des cordes
m'échappent toujours.
Mais à présent, plus que jamais, garder le contrôle ne m'apparait plus comme une
obligation incontestable. Je sais aujourd'hui que je suis capable de lâcher prise, que
j'aime par dessus tout, ne pas avoir le choix, et il m'arrive parfois de rêver,
quelques secondes à peine, que je suis la prisonnière du Maître de ma nuit. Comme
quoi, il ne faut jamais dire, "Fontaine..................

Morgane


Les fables de l’affront teignent le quotidien d’une couleur surréaliste…
La perspective de rencontrer la femme habitant le personnage de la Dame du Lac me
réjouissait.
D’abord, parce que mon naturel curieux me fait porter un intérêt certain à toutes
celles qui entretiennent une correspondance suivie avec moi. Ensuite, parce qu’au gré
de nos échanges épistolaires cette femme est devenue la correctrice de mes textes.
Forte de cette charge, Morgane s’est immiscée progressivement dans la mise en page, la
teneur des histoires pour venir frapper à la porte de mon for intérieur. Même si je
n’ai pas abaissé le pont-levis, son intrusion m’a amusé au point de vouloir abaisser
son Levis et de la corriger à mon tour mais à ma façon ! Enfin, Morgane n’ayant pu me
dissimuler sa peur viscérale des cordes comme si elles pouvaient se métamorphoser au
contact de sa chair en serpents froids et menaçants, j’avais décidé de me montrer
pédagogue et d’essayer, si ce n’est de la convertir, au moins de diminuer son angoisse
injustifiée.

« Patience et longueurs de temps » faisant « plus que force ni que rage », j’avais
réussi à organiser cette rencontre au cours du déplacement parisien annuel de Morgane.
Dépourvue de Maître et d’expériences récentes, ma chasseuse de fautes ne pouvait
expier les siennes. Pire, elle comblait ses manques par la construction d’un monde
imaginaire où les dangers prospéraient au détriment de l’enchantement de rencontres
inattendues et bienveillantes. Cette façon de légitimer l’isolement qu’elle subissait
pour le présenter comme l’ultime recours aux dangers contemporains m’incitait à
vouloir lui montrer une domination aimable qui puisse la réconcilier avec l’inconnu.
Filet de sauvegarde, Marianne, sa complice de toujours pour ses péripéties D/s,
m’avait été présentée comme une condition sine qua non à notre rencontre. Un contre
deux ? Match en simple ou en double ? Plus le rendez-vous prenait forme, plus ma
motivation grandissait. Envisageant de pouvoir enfin encorder deux femmes l’une à
l’autre et de les amener à se découvrir autrement dans les rets de mes cordes,
j’espérais maintenant que cet objectif ne soit pas un mirage. Je redoutais la
déception d’un rendez-vous annulé au dernier moment ou pire, de n’y trouver personne
comme cela arrive si souvent avec les Versaillaises. Simultanément, je mesurais à quel
point je connaissais peu mes interlocutrices et la fragilité de cette rencontre.

En cette fin d’après-midi un peu trop chaude, je gravissais les dernières marches
séparant le dédale du métro de ce quartier réputé de la vie dite parisienne. Une foule
tumultueuse et bigarrée freinait mon déplacement. La place sentait la sueur, la
poussière, les gaz d’échappement mixés aux émanations de friture dispensées par les
nombreuses enseignes de restauration rapide. Que diable a-t-elle choisi ce quartier
pour trouver son hôtel ?
17H48, Morgane me demande abruptement dans son court sms (Sévices par Message
Surprise) où je suis. Je prends le temps de répondre par le « bonjour » qui faisait
défaut à son texte pour ensuite confirmer notre rendez-vous de 18H00 et conclure que
je n’ai jamais été aussi proche de la rencontrer et de lui réclamer la réparation de
son inconduite. Envoyé. Décidément, Morgane me semble perdre de son assurance pourtant
si fréquemment et si bruyamment brandie par elle.
L’hôtel est là, miteux dans cette petite rue sans charme. Deux femmes discutent avec
le réception-niste. Je dépasse le pas de porte et j’appelle pour préciser qu’il est
18H00 et que je suis arrivé.
La porte s’ouvre, je reconnais Morgane dont je perçois l’agitation intérieure derrière
une attitude conventionnelle de façade. Elle me précise qu’effectivement l’hôtel n’est
pas aussi bien qu’espéré mais qu’elle ne compte pas voir son séjour parisien altéré
par cette déconvenue. Elle me présente Marianne et s’arrête à temps avant de
poursuivre avec le réceptionniste attentif à ces présentations. Après avoir exprimé le
souhait de laisser ma valise dans la chambre des deux femmes, je gravis les marches de
l’escalier exigu en compagnie de Morgane. Elle ouvre la porte et je me déleste de mon
fardeau. Au motif de me laver les mains, je peux constater que la salle d’eau est à
l’image de chambre, elle même conforme à l’hôtel qui ne dénote pas du quartier. Belle
harmonie ! Morgane est plus petite que je l’avais imaginée. Je saisis cette
promiscuité pour lui réclamer le « chaste baiser », offert dans sa correspondance,
dont elle s’acquitte tout aussi spontanément que correctement. Effectivement, l’idée
de trouver, pour diner, un lieu qui soit plus agréable que cette pièce paraît
opportune.
De retour au rez-de-chaussée, Marianne m’explique que les séquelles de son opération
lui interdisent de marcher. Mes craintes de voir le dîner espéré se transformer en
kebabs pris dans l’une de ces échoppes immondes s’estompent lorsqu’il est question de
faire appel à un taxi. Attentif à la conversation qu’il suit malgré son français
approximatif, le réceptionniste nous tend un numéro de téléphone.

Cette fois, ça y est, nous partons enfin.

Le restaurant choisi est très fréquenté mais cette table en extrémité sur la terrasse
garantira la discrétion nécessaire à nos propos. Je fais face à Marianne et Morgane
est à ma droite. Les images négatives s’estompent au gré d’une conversation
ininterrompue. Il est plaisant de pouvoir aborder toutes sortes de sujets sans risquer
d’être enfermé par un seul d’entre eux. Marianne et Morgane participent spontanément
et s’expriment clairement avec mesure et humour. A lui seul, ce dîner justifie notre
rencontre. Comment ne pas l’apprécier alors que le temps de cette soirée est
splendide, que le cadre cosmopolite nous dépayse, que la cuisine servie est très
convenable et que nos entretiens font plus que de nous entretenir : ils nous
grandissent. Abordant le sujet des cordes et des expériences associées, je ressens
distinctement l’émoi de ma voisine que je ne trahis pas. Je deviens chat jouant avec
sa proie. Convaincu que Morgane perçoit dans les cordes un attachement qui dépasse
l’entrave, je sais alors qu’elle acceptera de se livrer. Fort de cette certitude,
plus rien ne presse. L’attente est désormais mon alliée et Morgane est à lier.
À lier, mais pas folle. Elle est désormais moins volubile. Ses phrases plus courtes et
sa voix moins forte sont mis sur le compte d’une journée bien remplie. Nous avons
changé d’enseigne pour prendre le dernier verre sur une autre terrasse. Le serveur
démonte les tables vides ; Morgane serre exagéré-ment ses cuisses.

Marianne est une sécurité pour Morgane mais je sais désormais bénéficier de son appui.
Nous sommes maintenant dans cette chambre que la pénombre rend moins hideuse et je
reviens de la salle d’eau où je me suis de nouveau lavé les mains. Il me suffit de
demander à Morgane si elle est prête pour lui ôter sa jolie robe et l’inviter à user
de la douche. Durant sa courte absence, Marianne me confirme à quel point elle juge
son amie prête pour cette expérience encore impensable quelques semaines plus tôt.
Marianne m’ayant précisé appartenir à un Maître, je m’abstiens de lui proposer de se
livrer aux cordes.
Le retour de Morgane, étrangement vêtue à nouveau de ses sous-vêtements, me permit de
lui présenter une première corde. Je la laisse glisser sur ce corps qu’elle ne connait
pas. La corde enlace indolemment Morgane qui tressaille. Morgane veut juste une dose
pour la dégustation, une quantité suffisamment faible pour que le principe actif ne le
soit pas, un résumé qui permette de faire croire que la totalité est connue. C’est mal
me connaître que d’attendre une demi-mesure.
Je dégrafe son soutien-gorge en savourant cet instant précieux. Quoi de plus ordinaire
pour une femme de libérer ses seins ? Combien de fois dans une vie ce geste est-il
accomplit ? Pour un homme, ce moment reste magique. Il symbolise non pas une victoire
de l’envahisseur sur l’assiégé qui remet en désespoir de cause les clés de l’huis mais
bien un présent interpellant notre identité d’humain : nous avons tous cherché aux
premiers instants de notre vie ces seins salvateurs. Petits mais bien proportionnés,
ceux de Morgane donnent envie de les enchâsser dans les brins des cordes comme un
joaillier sait mettre les pierres précieuses en valeur. La corde de lin, sélectionnée
pour sa douceur, les prend alors sous sa protection en les arrimant fermement avec
d’infinies précautions. Mes doigts passent de la corde aux seins qu’il convient de
bien placer. Morgane feint un détachement contredit par la corde. Ses regards
interrogateurs portés à Marianne comme son sourire un peu crispé montrent les
contradictions qui l’assaillent. Compatissant au mal causé par sa lutte intérieure, je
lui offre un baiser pacifique aux volontés rédemptrices. Morgane se tait et semble
comprendre que sa raison doit l’amener à cesser de raisonner pour vivre pleinement ce
qui lui est proposé.
Perdant l’ultime étoffe qui masque son pubis, Morgane est invitée à s’allonger sur le
lit. Telle une patiente devant affronter les affres d’une grave opération, elle saisit
la main de Marianne qu’elle ne lâche plus. Je pensais trouver une opposition plus
forte de sa part, avoir à m’opposer fermement à ses réticences et ne rien obtenir sans
déployer des trésors de persuasion. Est-ce l’approche en douceur qui l’a empêchée
d’être aussi vindicative qu’elle prétendait être ? Toujours est-il que la corde pré-
tendait chacune de ses jambes sur ses cuisses en maintenant l’ensemble près de
l’abdomen et prêt à satisfaire de multiples envies !
Ma main prit le temps de la pause demandée par Morgane pour glisser sur son corps
maintenu. Mes doigts prirent garde d’épargner un passage trop hâtif sur les lèvres
mouillées de son sexe ou sur les plis de cet anus contracté. Mes caresses
réchauffèrent ces cuisses prisonnières, ce ventre souple et ces bras trop libres. Mon
regard croise celui de Marianne me souriant.
Estimant que le temps de la pause doit laisser place à celui de la pose, j’interroge
Morgane sur son ressenti qu’il lui est impossible de décrire. Les cordes ne la
blessent pas davantage que la position imposée, elle ne trouve pas la révulsion
qu’elle était persuadée d’éprouver, elle indique même apprécier mon comportement
prévenant, mais la peur subsiste. Je ne suis pas persuadé d’avoir compris le mystère
caché de Morgane mais il me semble que son plaisir doit d’abord triompher de ses
interdits pour pouvoir s’exprimer pleinement. Ma main cesse alors d’être raisonnable
et vient sonder son âme en effleurant son sexe. Le volcan que je trouve me surprend.
L’ai-je embrassée ou l’ai-je embrasée ?
Malgré les dénégations de ma partenaire, je mesure combien ce moment est vécu dans un
effort de luttes intérieures. La sensibilité de son clitoris me permet de la dominer
de mes caresses. Par ce sms (Secret de Massage Sexuel) si particulier, je l’affranchis
de sa censure. Là, devant son amie de toujours, devant moi qu’elle connaissait si peu
et si bien tout à la fois, dans les cordes qui ne la retiennent pas mais la
précipitent dans le tourbillon de l’extase, Morgane cède. Les soubresauts de ses
reins, ses gémissements, ses pupilles dilatées, son vagin ouvert, sont autant de
preuves de son divin tourment. De la pulpe de mon index, je vient explorer son vagin
et atterrir peu après, là où les tissus des parois diffèrent sensiblement, pour
exercer de lents mouvements de pression qui ne manquent pas d’augmenter celle de
Morgane. Dommage que Marianne ne soit pas plus associée à notre hymne à la Vie car en
la regardant tout en caressant Morgane, je crois lire le plaisir dans ses yeux aussi.

Morgane l’invincible, l’indomptable. Morgane la rétive à la domination. Morgane la
rebelle aux cordes, celle qu’on avait jamais attachée et qu’on ne devait jamais
attacher est bien différente de mes attentes. Loin de lui reprocher ce manque de
cohérence entre ce qu’elle prétendait être et ce qu’elle me présente, j’admire sa
capacité à avoir mis de côté assez rapidement son amour-propre et ses préjugés pour
découvrir les plaisirs insoupçonnés des liens. Reconnaissant envers elle pour son don
de soi, je prends sa main désespérément libre pour lui donner la preuve de mon
érection sous la flanelle de mon pantalon.
Morgane cherche à en mesurer la dureté mais je m’oppose à son investigation en lui
saisissant sa main par la mienne. Avec celle demeurée libre, je réitère mes caresses
et je constate à quel point Morgane était demeurée si prête et si près du plaisir.
S’en arrêter à deux doigts ? En quelque sorte, puisque de la pulpe de mon majeur et de
mon index j’abuse de ma position dominante pour poursuivre ce massage circulaire sur
les tissus plissés de sa paroi vaginale antérieure. Félin dans mon comportement, je
prends plaisir à l’exciter lorsqu’elle cherche à reprendre son contrôle et à
interrompre mes caresses dès que la sens prête à chavirer dans un abandon jugé
prématuré.

L’idée d’utiliser davantage le lit pour y arrimer son corps m’est venue. Je
l’imaginais en position extrême de levrette, les mains cette fois attachées ensemble
et ramenées à l’aplomb de son pubis pour être fixées aux pieds du lit. Ses cuisses
fléchies auraient bien acceptées d’être étirées vers l’avant et l’extérieur pour faire
saillir impudiquement son fessier exposé. Les épaules auraient été, quant à elles,
plaquées sur le lit par une solide corde croisant ses brins sous le sommier avant de
revenir se nouer entre les omoplates. Dans cette position de reddition absolue,
j’aurai aimé m’entretenir avec Morgane tout en prenant fermement possession d’elle. La
présence agréable mais un peu benoite de Marianne mais aussi les bruits divers qui
emplissaient désagréablement l’hôtel depuis notre retour sont venus contrarier mes
intentions. Décidant de redonner la liberté nécessaire aux membres ankylosés, je
détache Morgane en lui proposant de boire.

Un nouveau bondage réclamant plusieurs cordes succède au précédent en débutant par
l’attache des mains. Accompagné par de nombreux commentaires voulant dissiper une peur
moins visible mais non encore disparue, ce laçage gagne en fermeté. Morgane est
devenue coopérante ; elle favorise le passage des cordes. Marianne regarde son amie
autrement, comme si elle lui découvrait un nouveau visage que leurs nombreuses
rencontres n’avaient jamais révélées. L’attache du corps de Morgane se poursuit et je
la vois afficher un sourire de bien-être en laissant ses paupières se fermer. La
confiance est venue. Une conversation animée dans une langue inconnue traverse la fine
cloison de la chambre. Nous nous interrompons un instant, le temps que la dispute des
voisins s’apaise par l’interjection de quelques jurons incompréhensibles.

Maintenant que les cordes lui sont familières, je précise à Morgane que notre contrat
est respecté. Je lui suis redevable de m’avoir laissé l’approcher. En rendant possible
cette rencontre, en acceptant de se livrer au fil du repas, en me permettant de la
découvrir jusque dans sa nudité extrême et de s’accorder avec moi, Morgane m’apparaît
plus estimable que jamais. Proposer une suite prochaine, tenter d’établir une relation
régulière serait malhonnête lorsque l’on sait nos contraintes respectives mais ne pas
avoir vécu cette expérience nous aurait manifestement privé d’un très beau souvenir.

Reprenant l’initiative du geste sur la parole, mes mains parcourent à nouveau ce corps
offert. Un furtif passage sur les lèvres gonflées indique la menace d’un raz-de-ma-
raie tsunamiesque ! Ainsi humecté, mon index rend une nouvelle visite au clitoris
encapuchonné. Comme une façon de lever le voile, je l’aide à s’en départir au quart de
tour et Morgane témoigne d’une agitation reprise. D’un brin libre, je joue de la
rencontre des textures : fibres de lin et peau exacerbée de l’autre. D’une ganse
rapidement réalisée, la corde repliée vient frapper à la porte entrouverte du vagin.
Morgane était alors prête à se livrer sans aucune retenue à toutes les possibilités
offertes par cette situation originale et seules les conditions d’environnement nous
ont imposé notre censure.
Cette rencontre m’a révélé une Morgane bien différente de celle que je comptais
affronter et devoir dompter au risque de devenir moi-même sa proie.

Les premières rencontres restent mieux en mémoire que les suivantes. Celle-ci est
d’autant plus remarquable qu’elle semble avoir été conduite avec une simplicité rare
dans les rapports entre hommes et femmes et plus encore dans les relations D/s.
Morgane n’a usé d’aucun faux-semblant pour se soustraire, pour esquiver un moment qui
avait su gagner sa curiosité mais pas pour autant son adhésion inconditionnelle.
Marianne a su être cette garantie aussi discrète que possible pour permettre la tenue
de cette rencontre sans en limiter trop la portée par le seul fait de sa présence
passive. En mesurant ma chance, je libère Morgane des cordes.


Dépourvue des cordes, Morgane tente de redevenir instantanément celle qu’elle était au
retour du diner. Effacement de la bande ? syndrome freudien de dénégation ou nécessité
d’aller de l’avant après une expérience déstabilisante et la frustration d’avoir
échapper à la rédemption d’un véritable orgasme ?
Je surprends son regard amusé alors que je range celles qui l’effrayaient encore si
fortement quelques heures auparavant.

Au pied des escaliers qui nous ont menés au hall où nous nous sommes trouvé quelques
heures plus tôt, je lis un dépit sincère dans son regard et je savoure l’authenticité
de cette rencontre surprenante.
J’ouvre la porte et je demande à la nuit de m’aider à me souvenir très longtemps de ce
moment. Le passage d’un avion de ligne illuminé, forme moderne de l’étoile filante, me
confirme que mon vœux sera exaucé.


Artman

Récit déposé ne pouvant être repris, même partiellement, sans l’accord express des
auteurs.

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Bonjour,

Remarque aussi lapidaire que pertinente. Cette faute impardonnable vous a certainement
fait interrompre là votre lecture, car d'autres émaillent encore nos textes.
Je prends donc les dispositions nécessaires pour faire retirer ce texte qui sera
remplacé par une version plus conforme aux exigences de l'orthographe.
Je profite de cette tribune pour proposer aux lectrices et lecteurs intéressés la
version "pdf" qui a une mise en page répondant à nos souhaits.
Cordialement.
Artman

Histoire Erotique
Fontaine, je ne boirai pas Futur!!!!!!!



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