Témoignage d’une corde (chapitre 14)
Récit érotique écrit par Artman [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-09-2012 dans la catégorie Dominants et dominés
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Témoignage d’une corde (chapitre 14)
Entrelacements et lassitude
Ces derniers temps, le collier devenait un fréquent sujet de discussion. Assis dans ce hall de gare francilien, leurs propos paraissaient incongrus, en contraste absolu avec l’environnement de la foule pressée et indifférente de cette fin d’après-midi. Leurs échanges étaient d’autant plus nourris que leurs points de vues différaient. Nina voyait, dans la remise solennelle de ce collier, une marque de reconnaissance de sa soumission donnée avec application depuis maintenant plus d’un an. Lui, au contraire, plaçait dans la signification du collier un engagement résolument tourné vers l’avenir. Accepter ce signe extérieur de soumission, revenait à lui donner un blanc seing (en plus des deux autres) sur l’itinéraire qu’il entendait lui faire parcourir. De sujet de discussion, le collier devenait un objet de dissension. Leur discorde (ce qui, à mon avis, pourrait faire beaucoup aussi) fut de courte durée car l’un et l’autre comprenait bien qu’il leurs appartenait de définir le sens qu’ils confèreraient au collier comme à sa remise officielle.
Marie les surprit au milieu de leur débat. Nina, qui ignorait la raison de cette attente en ce lieu si banal, éprouva un vif plaisir à revoir cette femme dont la précédente rencontre lui avait laissé l’insatisfaction d’une relation trop brève et incomplète. Presqu’aussitôt, Nina refoulait sa joie en jugeant Marie trop belle, trop sophistiquée, trop sûre d’elle en regard de l’image qu’elle avait d’elle-même. Nina, qui avait espéré revoir Marie, se prenait à déjà regretter que son vœu se soit réalisé. À bien y réfléchir, elle éprouvait une triple crainte. D’abord, celle de ne pas susciter l’intérêt de Marie. Ensuite, elle redoutait que son Maître introduise une compétition entre elles dont elle ne voulait pas car elle s’estimait vaincue d’avance. Enfin, si Marie était là, Luc ne devait pas être loin. Or, depuis les dures conditions de leur rencontre, Luc lui faisait peur.
Effectivement, Luc vint se joindre à eux. D’un large sourire accort, il se félicita de la ponctualité de chacun et invita les passagers en attente d’émotions à prendre place dans sa voiture.
Les deux hommes étaient aux places avant mais Nina ne su exploiter sa proximité avec Marie pour établir ce lien de complicité qu’elle espérait. Rapidement, la conversation se focalisa sur le piercing qui depuis, quelques jours, trônait sous le centre de la lèvre inférieure de Nina. Ce bijou, posé à son initiative, devenait le clou du voyage ; chacun exprimant son avis sur le choix qu’elle avait opéré, il lui était impossible d’échapper aux jugements toujours prêts à se transformer en vindicte. Heureusement, le trajet fut de courte durée et le véhicule s’arrêta devant la porte d’un ensemble hôtelier contemporain. Nina, Artman et nous descendirent pour prendre possession des lieux tandis que Marie restait avec Luc, partant garer le véhicule en sous-sol.
La porte de l’ascenseur s’ouvrit au quatrième étage et celle de leur chambre ne tarda pas à faire de même. Il s’agissait d’une belle surface comprenant chambre et salon avec un convertible et un confortable coin cuisine. Sans recevoir d’explication, Nina comprit que, cette nuit, elle ne restera pas seule avec son Maître. Elle aurait pourtant voulu qu’à ce moment il sache la rassurer. Elle vint à lui et, même s’il lui offrit ses bras, il n’eut pas les mots attendus. Soucieux de respecter un horaire mystérieux, il l’invita à utiliser sans délai la salle d’eau durant dix minutes. Elle s’exécuta silencieusement.
Nina revint vêtue de sa seule serviette de bain en demandant comment devait-elle se vêtir. La question ingénue fit l’effet escompté et il la serra contre lui en l’invitant soit à revêtir ses sous-vêtements soit à demeurer ainsi. Puis, il s’esquiva trop rapidement pour, à son tour, prendre une douche méritée.
Il revint quelques minutes plus tard. Ils rangèrent la pièce en disposant leurs affaires dans les rangements prévus. On frappa à la porte. Nina, qui n’en menait pas large, vêtue de ses seuls dessous qui n’en couvraient pas large non plus, fut désignée pour ouvrir la porte. Luc et Marie apparurent enfin.
Artman se faisait aussi une joie de revoir ce couple atypique qu’il avait beaucoup apprécié lors de leur première rencontre. Pour cette récidive, il espérait être plus disponible afin de mieux les connaître. Cette fois, Nina ne réclamait pas la même attention de sa part et la nuit entière leur appartenait. Il éprouvait une amitié véritable envers Luc et il était loin d’être insensible au charme un peu froid de Marie. Par une analogie déplacée, il retrouvait chez cette femme l’esthétisme du béton, de l’acier ou du verre qu’il aimait en architecture. Luc et Artman décidèrent qu’il était urgent de commencer par un début sympathique en libérant le Champagne dans les flûtes.
En portant un toast à ces retrouvailles, Artman s’enquit avec ironie de la durée nécessitée pour garer un véhicule en sous-sol. D’un air entendu, Luc invita Marie à en donner les raisons. Avec une certaine retenue, Marie expliqua qu’une inconnue nommée Chantal avait été convoquée par Luc dans ce même parking. Marie dut la rejoindre dans son véhicule et exécuter les consignes données par Luc. Elle vérifia alors que Chantal, soumise de Luc depuis quelques semaines, se présentait bien nue sous son imperméable et qu’elle portait les pinces exigées aux lèvres de son sexe. Après quelques attouchements dépassant les exigences du contrôle qu’elle devait assurer, elle les lui retira pour leur donner en pâture les pointes durcies des seins. Elles rejoignirent ensuite Luc dans sa voiture pour parfaire l’humiliation de cette soumise presque trop disciplinée. Luc reprit alors le récit à son compte. Après une nouvelle inspection de Chantal, il la pénétra d’un godemichet présentant la particularité d’être gonflable. Dire que cette pénétration n’était que du vent, qu’elle risquait de gonfler celle qui la subissait furent des plaisanteries que notre propriétaire s’abstint de formuler pour ne pas altérer ce moment d’expression intime. Chantal, qui avait apprécié d’être l’objet de tant d’attentions, fut rapidement portée vers une jouissance manifeste. Estimant nécessaire de la former à plus d’humilité, Luc décida de la congédier. Au cours de cette rencontre de trente minutes, Chantal apprit ce que la soumission peut réclamer d’effort sur soi. Son éducation réclamait ce que trop de soumises ne veulent entendre : la satisfaction des envies du Maître prévaut sur les leurs. Nina réprouvait en silence ce scénario trop brutal à son goût même si elle se souvenait, qu’elle aussi, elle avait du choisir entre son amour-propre et sa soumission envers son Maître . Placide, sans dévoiler ses propres sentiments, Marie observait Nina et Artman, cherchant à lire leurs impressions dans leurs attitudes.
Prenant la relève, Artman invita Nina à décrire sa rencontre de la veille avec Paul . Nina éprouva quelques difficultés à prendre ainsi la parole. Elle prenait conscience de sa quasi-nudité, elle ne savait que penser de ses interlocuteurs qui, en appréciant les tourments infligés à cette Chantal inconnue, s’éloignaient des rapports de domination qui la faisaient vibrer. Elle estima que, quels que soient ses efforts de narration, son aventure photographique d’hier paraitrait bien insipide face aux pratiques de Luc et Marie. De plus, à bien y réfléchir, elle ne savait dire si cette expérience d’exhibition privée l’avait grandie aux yeux de son Maître ou bien réduite à un état d’attraction foraine qui la dégoûtait. Artman, qui ne se doutait pas des incertitudes qui partageaient Nina, vint à son secours en expliquant son plaisir intarissable à mettre Nina dans des situations embarrassantes. Nina pensa secrètement qu’il ne croyait pas si bien dire.
Luc et Marie se préparèrent et installèrent leurs affaires. Enfin, on nous fit sortir de notre réserve. Marie apparut aussi vêtue de ses seuls sous-vêtements.
Nina réclama un bondage agenouillé. Ses yeux furent recouverts du masque et ses derniers vêtements ôtés. La corde de chanvre écrue habilla son corps offert. A l’image d’un blessé à qui l’on fixe le harnais permettant son treuillage, Nina se sentit d’emblée rassurée par la présence de la corde sur elle. Un profond soupir marqua son contentement. À coté, Luc entrava Marie, également masquée, à la porte de la salle d’eau, les membres en croix. Les sous-vêtements noirs tranchaient sur la peau blanche. Nina avait les seins tenus fermement par ma consœur. Les mains immobilisées dans le dos et liées aux chevilles, Elle laissait paraître un entrejambe marqué par le plaisir du passage –ou du massage- des cordes. A peine l’index passa-t-il sur les lèvres que celles-ci s’ouvrirent comme une fleur peut éclore et le nectar de leurs secrétions se déposa sur l’intrus. La vérification du clitoris était superflue mais le doute fut levé, à l’image de l’organe testé.
Sous le regard mutin d’Artman, Paul caressait avec lenteur et application Marie dont le visage partiellement occulté était marqué d’un sourire satisfait. La complexité caractérise les comportements humains. Les cordes sont bien plus simples : elles tiennent ou elles lâchent. Pour moi qui sais lire les âmes, aucun de ces participants ne peut se réduire à un rôle trivial. Leurs personnalités déjà complexes rendaient la situation bien plus compliquée du fait des multiples interactions qui se tissaient entre eux ou des entrelacements des expériences d’hier avec celles d’aujourd’hui. Ils connaissaient leur chance de vivre ainsi leurs envies quand tant d’autres ne peuvent que se projeter que dans des pensées aussi secrètes que solitaires ou limiter ces confrontations à quelques échanges enfermés dans la réalité très relative d’Internet.
Les regards complices des deux dominants se croisèrent et ils permutèrent silencieusement. Nina remarqua la modification des caresses. Les prises en mains étaient plus fermes, les pressions plus fortes et les pincements plus vifs. Sans être certaine de qui parcourrait son corps, elle aurait voulu dire qu’elle n’était pas dupe mais, craignant de contrarier publiquement Artman, elle concentra ses efforts pour demeurer impassible aux traitements que Luc lui prodiguait alors. La fermeture sur ses tétons des mâchoires de deux petites pinces reliées entre-elles par une chainette provoqua une inspiration bruyante aussitôt suivie d’un gémissement étouffant la douleur ressentie.
Artman, appréciant l’opportunité qui lui était ainsi offerte, savoura Marie en la respirant lentement. Il cherchait le passage pour atteindre cette âme mystérieuse. Il ressentait la présence de protections qui s’apparentaient à une armure intérieure. Quel secret méritait-il d’être conservé de la sorte ? En parcourant le corps de Marie de ses mains attentives, il comprenait combien elle avait intériorisé un passé trop lourd en l’incarcérant dans son for intérieur. Ses doigts effleurèrent les épaules, le cou, la nuque et glissèrent vers les seins demeurés cachés. En parcourant l’épiderme régulier de Marie, il comprenait qu’il lui fallait respecter cette âme meurtrie ayant encore besoin de se consolider à l’abri de toute intrusion. L’atteindre serait l’altérer, compromettrait une convalescence inachevée. En caressant ce ventre plat, ces reins cambrés, ces cuisses fines et musclées, Artman différait la satisfaction de l’envie qu’il avait de Marie dont le corps n’était parcouru que d’infimes frémissements. Une très légère sudation dont la cause pouvait être attribuée aussi bien aux efforts provoqués par la position inconfortable qu’aux caresses prodiguées, trahissait sa réaction. Les doigts s’immiscèrent dans les échancrures de la culotte et découvrirent un sexe épilé d’une douceur extrême mais aussi d’une sécheresse déconcertante.
A proximité, Luc avait glissé une courte cravache entre les cuisses désormais resserrées de Nina. Il en agitait avec frénésie le manche, suscitant une excitation violente du clitoris. Elle avait voulu résister mais les assauts de Luc étaient trop bien menés, elle devait se rendre autant à l’évidence qu’à celui qui lui faisait naitre sa jouissance. Nina sentit son sexe fondre et les effluves répandues la dénonçaient impitoyablement. Luc voulait immédiatement sa reddition inconditionnelle et il s’y employait sans ménagement superflu.
Le murmure de Marie demandant à être détachée obligea les dominants à revenir à leurs soumises respectives. Elles furent l’une et l’autre libérées pour partager le repas commun.
Les discussions avaient respectées un triangle construit sans Nina. Découvrant les libertés de cette relation échangiste mal dissimulée, elle était gênée par la liberté qui lui était laissée. Elle aurait tellement préféré être maintenue masquée, attachée, même bâillonnée afin de ne pas se sentir responsable de cette expérience dont elle redoutait la venue et les séquelles qu’elle allait immanquablement lui infliger. Comment, dans ces conditions, prendre part aux conversations qu’elle entendait à peine ?
Le moment où les dominants desservaient la table en plaisantant permit aux deux femmes de s’isoler ensemble quelques instants sur le lit de la chambre. Ce fut l’instant privilégié qui permit à Nina de mesurer l’intérêt que Marie lui portait. Cette attention rehaussa sa confiance en cette femme iconoclaste.
Les hommes ne tardèrent pas à les rejoindre. La lumière se limita à une bougie placée sur la table où ils avaient diné. Artman éprouvait le soulagement de retrouver la sensibilité généreuse de Nina. Dans ces conditions de prise en mains, la proximité de Luc, engagé dans l’éveil des sens de Marie, ne perturbait plus Nina. Elle s’abandonnait avec délectation lorsqu’elle fut surprise par la vigueur du couple voisin. Luc pénétrait Marie avec une détermination ostensible. Les râles discrets, presque étouffés de Marie, rythmaient un coït conquérant mené, non pas de main, mais de pénis de Maître. Surpris par cette effusion sexuelle inopinée, Nina et Artman limitèrent les leurs pour assister à cette démonstration in situ..
Au terme de celle-ci, Artman ne put se dissuader de croire que Luc avait eu besoin de s’approprier Marie avant de consentir à d’autres échanges. Le partage des terres et la définition de nouvelles limites de propriété ne s’appelle pas remembrement pour rien ! Luc et Marie quittèrent la chambre, laissant une intimité fortuite à nos camarades de jeux permanents. Intimité qu’ils surent mettre à profit car ils ne remarquèrent pas le retour de l’autre couple avant d’entendre quelques mots murmurés près d’eux. Luc fit signe à Artman de venir auprès de Marie, allongée sur le ventre.
Nina regretta que son Maître s’éloigne d’elle subitement alors qu’il avait si bien su réveiller son désir une nouvelle fois. Elle fut désappointée de le voir poursuivre ses attouchements sur Marie mais bien plus encore apeurée par la venue de Luc. Nina se savait « vulve-nérable ». Les bons soins reçus juste avant par Artman, la faisaient exhaler son envie sexuelle mais elle craignait plus que tout que Luc ne cherchât à la pénétrer, à l’instar de la pénétration de Marie dont elle venait d’être témoin.
Artman comprenait la vulnérabilité de Marie en ressentant la sienne provoquée par le décès de l’un de ses proches. Il savourait cette rencontre complice mais il sentait ses propres limites. Il voulait éduquer Nina à plus de tolérance en lui démontrant certaines vertus de l’échangisme. Il lui imposait simultanément de le voir prendre en charge une autre femme et de recevoir les caresses d’un homme qu’elle n’avait pas choisi. À cet instant, il comprenait que tout était un peu plus compliqué qu’envisagé initialement. La fragilité latente de Marie, l’intransigeance de Luc, les difficultés de compréhension entre Nina et lui comme sa propre mélancolie toujours prête à l’accabler à l’improviste étaient autant de risques pouvant mettre en péril cette expérience significative dans leur relation. Au terme de ses réflexions, il constata qu’il s’était plaqué dans le dos de Marie, allongée de côté en faisant face à Nina et Luc, mais que son érection perdait de son intensité.
Bien évidemment, Nina avait tenté de résister à Luc dont elle craignait l’assaut. Sans violence mais avec une fermeté indéniable, Luc lui fit ouvrir les cuisses et sa main agile s’empara du sexe exposé. De ses yeux, Artman acquiesça la demande éperdue que le regard de Nina lui adressa. Elle ne consentait à cette épreuve que pour lui, en aucun cas pour sa propre curiosité ou son plaisir. Elle ne faisait qu’obéir à l’ordre silencieux qu’elle venait de recevoir. Ce signe de son Maître, donné par la fermeture des paupières et un infime hochement de tête, lui fit lâcher prise. Nina ferma les yeux et s’abandonna lentement. Les doigts inconnus prirent possession d’elle. Ils s’infiltrèrent en elle et la poussèrent avec assurance vers le précipice de l’orgasme. Les râles de Nina déchirent le silence ponctué des seules respirations des autres participants.
Marie recevait un chapelet de baisers dans le cou et sur ses épaules. Ses seins étaient lentement caressés avec une infinie douceur. Son sexe percevait la diminution de l’érection d’Artman. Elle appréciait cette tendresse désintéressée tout en peinant à l’expliquer. Elle tourna sa tête vers lui et vit qu’il était davantage avec Nina qu’il ne quittait pas des yeux. Sans amertume, cette situation la fit sourire discrètement. Elle allait replacer sa tête sur le lit lorsque sa bouche reçue les lèvres d’Artman qui l’embrassa tendrement. Ce baiser presque chaste contrastait des gémissements de Nina mais n’en était pas moins sincère.
Les couples initiaux se reformèrent et Nina et Artman quittèrent la chambre pour investir le canapé déplié du salon. Quelques temps après, les manifestations d’un nouvel orgasme de Nina signalaient le retour d’une érection victorieuse.
Le petit-déjeuner pris en commun avait un délicieux parfum surréaliste. Pour chacun d’entre eux, il était difficile de résumer par un sentiment ce qui avait été vécu ensemble. Les automatismes d’une journée de travail qui débute prirent le pas sur les émotions. Ils se séparèrent à cette gare où hier ils s’étaient retrouvés. Artman entraina Nina vers la porte d’un café afin qu’ils puissent parler de ce qu’ils venaient de vivre depuis deux jours. Cette conversation, perturbée par les bruits du comptoir, ne m’est pas parvenue dans son intégralité mais j’ai compris combien Nina était prête à le suivre sur un itinéraire que, seule, elle n’aurait jamais choisi.
Avec l’aimable complicité de Renarde pour la relecture, ce récit a été déposé. Il ne peut faire l’objet d’une reprise, même partielle, pour une utilisation, lucrative ou gracieuse, sans l’accord express de l’auteur référencé ici sous le pseudonyme d’Artman.
Ces derniers temps, le collier devenait un fréquent sujet de discussion. Assis dans ce hall de gare francilien, leurs propos paraissaient incongrus, en contraste absolu avec l’environnement de la foule pressée et indifférente de cette fin d’après-midi. Leurs échanges étaient d’autant plus nourris que leurs points de vues différaient. Nina voyait, dans la remise solennelle de ce collier, une marque de reconnaissance de sa soumission donnée avec application depuis maintenant plus d’un an. Lui, au contraire, plaçait dans la signification du collier un engagement résolument tourné vers l’avenir. Accepter ce signe extérieur de soumission, revenait à lui donner un blanc seing (en plus des deux autres) sur l’itinéraire qu’il entendait lui faire parcourir. De sujet de discussion, le collier devenait un objet de dissension. Leur discorde (ce qui, à mon avis, pourrait faire beaucoup aussi) fut de courte durée car l’un et l’autre comprenait bien qu’il leurs appartenait de définir le sens qu’ils confèreraient au collier comme à sa remise officielle.
Marie les surprit au milieu de leur débat. Nina, qui ignorait la raison de cette attente en ce lieu si banal, éprouva un vif plaisir à revoir cette femme dont la précédente rencontre lui avait laissé l’insatisfaction d’une relation trop brève et incomplète. Presqu’aussitôt, Nina refoulait sa joie en jugeant Marie trop belle, trop sophistiquée, trop sûre d’elle en regard de l’image qu’elle avait d’elle-même. Nina, qui avait espéré revoir Marie, se prenait à déjà regretter que son vœu se soit réalisé. À bien y réfléchir, elle éprouvait une triple crainte. D’abord, celle de ne pas susciter l’intérêt de Marie. Ensuite, elle redoutait que son Maître introduise une compétition entre elles dont elle ne voulait pas car elle s’estimait vaincue d’avance. Enfin, si Marie était là, Luc ne devait pas être loin. Or, depuis les dures conditions de leur rencontre, Luc lui faisait peur.
Effectivement, Luc vint se joindre à eux. D’un large sourire accort, il se félicita de la ponctualité de chacun et invita les passagers en attente d’émotions à prendre place dans sa voiture.
Les deux hommes étaient aux places avant mais Nina ne su exploiter sa proximité avec Marie pour établir ce lien de complicité qu’elle espérait. Rapidement, la conversation se focalisa sur le piercing qui depuis, quelques jours, trônait sous le centre de la lèvre inférieure de Nina. Ce bijou, posé à son initiative, devenait le clou du voyage ; chacun exprimant son avis sur le choix qu’elle avait opéré, il lui était impossible d’échapper aux jugements toujours prêts à se transformer en vindicte. Heureusement, le trajet fut de courte durée et le véhicule s’arrêta devant la porte d’un ensemble hôtelier contemporain. Nina, Artman et nous descendirent pour prendre possession des lieux tandis que Marie restait avec Luc, partant garer le véhicule en sous-sol.
La porte de l’ascenseur s’ouvrit au quatrième étage et celle de leur chambre ne tarda pas à faire de même. Il s’agissait d’une belle surface comprenant chambre et salon avec un convertible et un confortable coin cuisine. Sans recevoir d’explication, Nina comprit que, cette nuit, elle ne restera pas seule avec son Maître. Elle aurait pourtant voulu qu’à ce moment il sache la rassurer. Elle vint à lui et, même s’il lui offrit ses bras, il n’eut pas les mots attendus. Soucieux de respecter un horaire mystérieux, il l’invita à utiliser sans délai la salle d’eau durant dix minutes. Elle s’exécuta silencieusement.
Nina revint vêtue de sa seule serviette de bain en demandant comment devait-elle se vêtir. La question ingénue fit l’effet escompté et il la serra contre lui en l’invitant soit à revêtir ses sous-vêtements soit à demeurer ainsi. Puis, il s’esquiva trop rapidement pour, à son tour, prendre une douche méritée.
Il revint quelques minutes plus tard. Ils rangèrent la pièce en disposant leurs affaires dans les rangements prévus. On frappa à la porte. Nina, qui n’en menait pas large, vêtue de ses seuls dessous qui n’en couvraient pas large non plus, fut désignée pour ouvrir la porte. Luc et Marie apparurent enfin.
Artman se faisait aussi une joie de revoir ce couple atypique qu’il avait beaucoup apprécié lors de leur première rencontre. Pour cette récidive, il espérait être plus disponible afin de mieux les connaître. Cette fois, Nina ne réclamait pas la même attention de sa part et la nuit entière leur appartenait. Il éprouvait une amitié véritable envers Luc et il était loin d’être insensible au charme un peu froid de Marie. Par une analogie déplacée, il retrouvait chez cette femme l’esthétisme du béton, de l’acier ou du verre qu’il aimait en architecture. Luc et Artman décidèrent qu’il était urgent de commencer par un début sympathique en libérant le Champagne dans les flûtes.
En portant un toast à ces retrouvailles, Artman s’enquit avec ironie de la durée nécessitée pour garer un véhicule en sous-sol. D’un air entendu, Luc invita Marie à en donner les raisons. Avec une certaine retenue, Marie expliqua qu’une inconnue nommée Chantal avait été convoquée par Luc dans ce même parking. Marie dut la rejoindre dans son véhicule et exécuter les consignes données par Luc. Elle vérifia alors que Chantal, soumise de Luc depuis quelques semaines, se présentait bien nue sous son imperméable et qu’elle portait les pinces exigées aux lèvres de son sexe. Après quelques attouchements dépassant les exigences du contrôle qu’elle devait assurer, elle les lui retira pour leur donner en pâture les pointes durcies des seins. Elles rejoignirent ensuite Luc dans sa voiture pour parfaire l’humiliation de cette soumise presque trop disciplinée. Luc reprit alors le récit à son compte. Après une nouvelle inspection de Chantal, il la pénétra d’un godemichet présentant la particularité d’être gonflable. Dire que cette pénétration n’était que du vent, qu’elle risquait de gonfler celle qui la subissait furent des plaisanteries que notre propriétaire s’abstint de formuler pour ne pas altérer ce moment d’expression intime. Chantal, qui avait apprécié d’être l’objet de tant d’attentions, fut rapidement portée vers une jouissance manifeste. Estimant nécessaire de la former à plus d’humilité, Luc décida de la congédier. Au cours de cette rencontre de trente minutes, Chantal apprit ce que la soumission peut réclamer d’effort sur soi. Son éducation réclamait ce que trop de soumises ne veulent entendre : la satisfaction des envies du Maître prévaut sur les leurs. Nina réprouvait en silence ce scénario trop brutal à son goût même si elle se souvenait, qu’elle aussi, elle avait du choisir entre son amour-propre et sa soumission envers son Maître . Placide, sans dévoiler ses propres sentiments, Marie observait Nina et Artman, cherchant à lire leurs impressions dans leurs attitudes.
Prenant la relève, Artman invita Nina à décrire sa rencontre de la veille avec Paul . Nina éprouva quelques difficultés à prendre ainsi la parole. Elle prenait conscience de sa quasi-nudité, elle ne savait que penser de ses interlocuteurs qui, en appréciant les tourments infligés à cette Chantal inconnue, s’éloignaient des rapports de domination qui la faisaient vibrer. Elle estima que, quels que soient ses efforts de narration, son aventure photographique d’hier paraitrait bien insipide face aux pratiques de Luc et Marie. De plus, à bien y réfléchir, elle ne savait dire si cette expérience d’exhibition privée l’avait grandie aux yeux de son Maître ou bien réduite à un état d’attraction foraine qui la dégoûtait. Artman, qui ne se doutait pas des incertitudes qui partageaient Nina, vint à son secours en expliquant son plaisir intarissable à mettre Nina dans des situations embarrassantes. Nina pensa secrètement qu’il ne croyait pas si bien dire.
Luc et Marie se préparèrent et installèrent leurs affaires. Enfin, on nous fit sortir de notre réserve. Marie apparut aussi vêtue de ses seuls sous-vêtements.
Nina réclama un bondage agenouillé. Ses yeux furent recouverts du masque et ses derniers vêtements ôtés. La corde de chanvre écrue habilla son corps offert. A l’image d’un blessé à qui l’on fixe le harnais permettant son treuillage, Nina se sentit d’emblée rassurée par la présence de la corde sur elle. Un profond soupir marqua son contentement. À coté, Luc entrava Marie, également masquée, à la porte de la salle d’eau, les membres en croix. Les sous-vêtements noirs tranchaient sur la peau blanche. Nina avait les seins tenus fermement par ma consœur. Les mains immobilisées dans le dos et liées aux chevilles, Elle laissait paraître un entrejambe marqué par le plaisir du passage –ou du massage- des cordes. A peine l’index passa-t-il sur les lèvres que celles-ci s’ouvrirent comme une fleur peut éclore et le nectar de leurs secrétions se déposa sur l’intrus. La vérification du clitoris était superflue mais le doute fut levé, à l’image de l’organe testé.
Sous le regard mutin d’Artman, Paul caressait avec lenteur et application Marie dont le visage partiellement occulté était marqué d’un sourire satisfait. La complexité caractérise les comportements humains. Les cordes sont bien plus simples : elles tiennent ou elles lâchent. Pour moi qui sais lire les âmes, aucun de ces participants ne peut se réduire à un rôle trivial. Leurs personnalités déjà complexes rendaient la situation bien plus compliquée du fait des multiples interactions qui se tissaient entre eux ou des entrelacements des expériences d’hier avec celles d’aujourd’hui. Ils connaissaient leur chance de vivre ainsi leurs envies quand tant d’autres ne peuvent que se projeter que dans des pensées aussi secrètes que solitaires ou limiter ces confrontations à quelques échanges enfermés dans la réalité très relative d’Internet.
Les regards complices des deux dominants se croisèrent et ils permutèrent silencieusement. Nina remarqua la modification des caresses. Les prises en mains étaient plus fermes, les pressions plus fortes et les pincements plus vifs. Sans être certaine de qui parcourrait son corps, elle aurait voulu dire qu’elle n’était pas dupe mais, craignant de contrarier publiquement Artman, elle concentra ses efforts pour demeurer impassible aux traitements que Luc lui prodiguait alors. La fermeture sur ses tétons des mâchoires de deux petites pinces reliées entre-elles par une chainette provoqua une inspiration bruyante aussitôt suivie d’un gémissement étouffant la douleur ressentie.
Artman, appréciant l’opportunité qui lui était ainsi offerte, savoura Marie en la respirant lentement. Il cherchait le passage pour atteindre cette âme mystérieuse. Il ressentait la présence de protections qui s’apparentaient à une armure intérieure. Quel secret méritait-il d’être conservé de la sorte ? En parcourant le corps de Marie de ses mains attentives, il comprenait combien elle avait intériorisé un passé trop lourd en l’incarcérant dans son for intérieur. Ses doigts effleurèrent les épaules, le cou, la nuque et glissèrent vers les seins demeurés cachés. En parcourant l’épiderme régulier de Marie, il comprenait qu’il lui fallait respecter cette âme meurtrie ayant encore besoin de se consolider à l’abri de toute intrusion. L’atteindre serait l’altérer, compromettrait une convalescence inachevée. En caressant ce ventre plat, ces reins cambrés, ces cuisses fines et musclées, Artman différait la satisfaction de l’envie qu’il avait de Marie dont le corps n’était parcouru que d’infimes frémissements. Une très légère sudation dont la cause pouvait être attribuée aussi bien aux efforts provoqués par la position inconfortable qu’aux caresses prodiguées, trahissait sa réaction. Les doigts s’immiscèrent dans les échancrures de la culotte et découvrirent un sexe épilé d’une douceur extrême mais aussi d’une sécheresse déconcertante.
A proximité, Luc avait glissé une courte cravache entre les cuisses désormais resserrées de Nina. Il en agitait avec frénésie le manche, suscitant une excitation violente du clitoris. Elle avait voulu résister mais les assauts de Luc étaient trop bien menés, elle devait se rendre autant à l’évidence qu’à celui qui lui faisait naitre sa jouissance. Nina sentit son sexe fondre et les effluves répandues la dénonçaient impitoyablement. Luc voulait immédiatement sa reddition inconditionnelle et il s’y employait sans ménagement superflu.
Le murmure de Marie demandant à être détachée obligea les dominants à revenir à leurs soumises respectives. Elles furent l’une et l’autre libérées pour partager le repas commun.
Les discussions avaient respectées un triangle construit sans Nina. Découvrant les libertés de cette relation échangiste mal dissimulée, elle était gênée par la liberté qui lui était laissée. Elle aurait tellement préféré être maintenue masquée, attachée, même bâillonnée afin de ne pas se sentir responsable de cette expérience dont elle redoutait la venue et les séquelles qu’elle allait immanquablement lui infliger. Comment, dans ces conditions, prendre part aux conversations qu’elle entendait à peine ?
Le moment où les dominants desservaient la table en plaisantant permit aux deux femmes de s’isoler ensemble quelques instants sur le lit de la chambre. Ce fut l’instant privilégié qui permit à Nina de mesurer l’intérêt que Marie lui portait. Cette attention rehaussa sa confiance en cette femme iconoclaste.
Les hommes ne tardèrent pas à les rejoindre. La lumière se limita à une bougie placée sur la table où ils avaient diné. Artman éprouvait le soulagement de retrouver la sensibilité généreuse de Nina. Dans ces conditions de prise en mains, la proximité de Luc, engagé dans l’éveil des sens de Marie, ne perturbait plus Nina. Elle s’abandonnait avec délectation lorsqu’elle fut surprise par la vigueur du couple voisin. Luc pénétrait Marie avec une détermination ostensible. Les râles discrets, presque étouffés de Marie, rythmaient un coït conquérant mené, non pas de main, mais de pénis de Maître. Surpris par cette effusion sexuelle inopinée, Nina et Artman limitèrent les leurs pour assister à cette démonstration in situ..
Au terme de celle-ci, Artman ne put se dissuader de croire que Luc avait eu besoin de s’approprier Marie avant de consentir à d’autres échanges. Le partage des terres et la définition de nouvelles limites de propriété ne s’appelle pas remembrement pour rien ! Luc et Marie quittèrent la chambre, laissant une intimité fortuite à nos camarades de jeux permanents. Intimité qu’ils surent mettre à profit car ils ne remarquèrent pas le retour de l’autre couple avant d’entendre quelques mots murmurés près d’eux. Luc fit signe à Artman de venir auprès de Marie, allongée sur le ventre.
Nina regretta que son Maître s’éloigne d’elle subitement alors qu’il avait si bien su réveiller son désir une nouvelle fois. Elle fut désappointée de le voir poursuivre ses attouchements sur Marie mais bien plus encore apeurée par la venue de Luc. Nina se savait « vulve-nérable ». Les bons soins reçus juste avant par Artman, la faisaient exhaler son envie sexuelle mais elle craignait plus que tout que Luc ne cherchât à la pénétrer, à l’instar de la pénétration de Marie dont elle venait d’être témoin.
Artman comprenait la vulnérabilité de Marie en ressentant la sienne provoquée par le décès de l’un de ses proches. Il savourait cette rencontre complice mais il sentait ses propres limites. Il voulait éduquer Nina à plus de tolérance en lui démontrant certaines vertus de l’échangisme. Il lui imposait simultanément de le voir prendre en charge une autre femme et de recevoir les caresses d’un homme qu’elle n’avait pas choisi. À cet instant, il comprenait que tout était un peu plus compliqué qu’envisagé initialement. La fragilité latente de Marie, l’intransigeance de Luc, les difficultés de compréhension entre Nina et lui comme sa propre mélancolie toujours prête à l’accabler à l’improviste étaient autant de risques pouvant mettre en péril cette expérience significative dans leur relation. Au terme de ses réflexions, il constata qu’il s’était plaqué dans le dos de Marie, allongée de côté en faisant face à Nina et Luc, mais que son érection perdait de son intensité.
Bien évidemment, Nina avait tenté de résister à Luc dont elle craignait l’assaut. Sans violence mais avec une fermeté indéniable, Luc lui fit ouvrir les cuisses et sa main agile s’empara du sexe exposé. De ses yeux, Artman acquiesça la demande éperdue que le regard de Nina lui adressa. Elle ne consentait à cette épreuve que pour lui, en aucun cas pour sa propre curiosité ou son plaisir. Elle ne faisait qu’obéir à l’ordre silencieux qu’elle venait de recevoir. Ce signe de son Maître, donné par la fermeture des paupières et un infime hochement de tête, lui fit lâcher prise. Nina ferma les yeux et s’abandonna lentement. Les doigts inconnus prirent possession d’elle. Ils s’infiltrèrent en elle et la poussèrent avec assurance vers le précipice de l’orgasme. Les râles de Nina déchirent le silence ponctué des seules respirations des autres participants.
Marie recevait un chapelet de baisers dans le cou et sur ses épaules. Ses seins étaient lentement caressés avec une infinie douceur. Son sexe percevait la diminution de l’érection d’Artman. Elle appréciait cette tendresse désintéressée tout en peinant à l’expliquer. Elle tourna sa tête vers lui et vit qu’il était davantage avec Nina qu’il ne quittait pas des yeux. Sans amertume, cette situation la fit sourire discrètement. Elle allait replacer sa tête sur le lit lorsque sa bouche reçue les lèvres d’Artman qui l’embrassa tendrement. Ce baiser presque chaste contrastait des gémissements de Nina mais n’en était pas moins sincère.
Les couples initiaux se reformèrent et Nina et Artman quittèrent la chambre pour investir le canapé déplié du salon. Quelques temps après, les manifestations d’un nouvel orgasme de Nina signalaient le retour d’une érection victorieuse.
Le petit-déjeuner pris en commun avait un délicieux parfum surréaliste. Pour chacun d’entre eux, il était difficile de résumer par un sentiment ce qui avait été vécu ensemble. Les automatismes d’une journée de travail qui débute prirent le pas sur les émotions. Ils se séparèrent à cette gare où hier ils s’étaient retrouvés. Artman entraina Nina vers la porte d’un café afin qu’ils puissent parler de ce qu’ils venaient de vivre depuis deux jours. Cette conversation, perturbée par les bruits du comptoir, ne m’est pas parvenue dans son intégralité mais j’ai compris combien Nina était prête à le suivre sur un itinéraire que, seule, elle n’aurait jamais choisi.
Avec l’aimable complicité de Renarde pour la relecture, ce récit a été déposé. Il ne peut faire l’objet d’une reprise, même partielle, pour une utilisation, lucrative ou gracieuse, sans l’accord express de l’auteur référencé ici sous le pseudonyme d’Artman.
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