Témoignage d’une corde (chapitre 15)
Récit érotique écrit par Artman [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-10-2012 dans la catégorie Dominants et dominés
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Témoignage d’une corde (chapitre 15)
Témoignage d’une corde (chapitre 15)
Survivre Ou Sombrer
Les mains agrippaient les épaules comme les serres d’un rapace leur proie. Leurs corps nus semblaient en lutte alors que leurs esprits se perdaient ensemble dans les arcanes du plaisir. Il avait placé Nina sur lui mais, à l’évidence, il la dominait. Il l’avait pénétrée sans difficulté et son pénis, plus enflé que jamais, s’était introduit intégralement dans ce vagin accueillant. En appliquant ses paumes tantôt sur les épaules, tantôt sur les fesses au gré d’une frappe énergique, il l’empêchait de trop bouger. Ainsi prise et reprise, elle ressentait cette sensation si particulière lorsque le gland vient heurter en douceur le col de l’utérus, que le vagin est ainsi empli de cette chair autre qui devient sienne, que les contractions, comme sa liberté de mouvement, échappent à sa volonté. Nina supplia d’être autorisée à exprimer la jouissance que, de toute façon, elle ne pouvait plus contenir.
Assuré de sa propre maîtrise, il lui accorda le droit de s’abandonner. Abandon de courte durée car il récupérait les marques de cet orgasme naissant comme autant de marques d’une soumission épanouie qu’elle lui présentait, formes actives d’un respect sincère.
Au terme de cette journée, elle aussi si bien remplie, ils avaient besoin de cette fusion charnelle. Exorcisme de leurs appréhensions de l’après-midi comme des sentiments ambigus éprouvés au cours de cette soirée, il leur fallait conjurer leurs impressions tourmentées pour puiser dans la force de leur union. Carole et Yann venaient de quitter la chambre qui continuait de porter leur présence disparue. Carole est une femme vivant pleinement sa soumission, peut-être même vivant pour sa soumission. Les rigueurs du mariage l’ont amenée à devoir renoncer, pour consolider sa vie de couple, à ses expériences aussi extraconjugales qu’extraordinaires. Conséquence inattendue des discussions entre époux, l’hypothèse de satisfaire les besoins de soumission de l’une par le plaisir de dominer de l’autre semblait un compromis séduisant. C’est ainsi que Carole et Yann avaient contacté notre Maître afin de bénéficier d’une initiation au bondage assortie de quelques douceurs saphiques, vécues avec la complicité coquine de Nina. Dire que ce couple a été pêché à la ligne de mes écrits ne me paraît pas exagéré. Dès son arrivée, Carole est apparue avec une assurance et une sérénité rarement observées chez une soumise ainsi présentée pour une première fois. Au sortir de la salle d’eau, où Nina l’avait accompagnée dans sa préparation, les deux femmes qui venaient de se découvrir –au sens propre comme au figuré- affichaient les liens invisibles mais palpables de leur entente. Assises sur des coussins posés au sol, elles écoutaient d’un air entendu les codes de conduite dictés par Artman, sûres de trouver leur satisfaction dès lors qu’elles seraient encordées. Yann semblait plus perplexe. Il savait que l’engagement de sa femme était dépassé par celui de sa toute nouvelle soumise. Carole se donnait. Sans restriction aucune et sans peur. Elle entrait dans ce jeu comme d’autres plongent dans l’abîme par un saut parfaitement maîtrisé depuis des hauteurs vertigineuses. Le vertige touchait davantage les hommes présents, impressionnés par l’assurance désinvolte de Carole et la confiance sereine de Nina.
Un premier bondage de Nina, ingénument répété au cours de l’après-midi, me mit à l’honneur. Repliée sur moi-même, je suis venue ceindre la partie supérieure des seins généreux dans un nœud coulant sur sa peau fraîche. J’ai ensuite croisé mes brins sous la poitrine que j’ai enchâssée comme un joyau en unissant les cercles haut et bas que je venais de décrire. Mes passages étaient menés avec fermeté et Nina éprouvait un plaisir contenu. Invitée à se rapprocher de Nina, Carole est venue flatter Nina de délicates caresses et mes fibres apprécièrent le frôlement des tétons ornés des petits clous de ses piercings. Les doigts de Yann glissaient sur la nuque courbée de celle qu’il voyait encore plus comme sa femme que sa soumise. Mon propriétaire me fit descendre vers le sillon odorant de Nina dont on pouvait se demander si elle n’était pas en état de fusion. Sublimant sa sensibilité, je suis rapidement revenue boucler mes brins sur eux-mêmes au centre du dos. Dans son harnais étriqué, Nina avait une respiration haletante. Sans en attendre l’autorisation, Carole avait laissé glisser sa main agile sur le mont de Vénus qui était en fait celui de Nina. À l’image de mes torsades régulières, Carole donnait naissance à une vague de plaisir. Cette houle rythmée augmentait progressivement en amplitude et, pour ma plus grande joie, l’inondation m’envahit.
Artman était tout à sa tâche de pédagogue ; il ne vit pas la manœuvre subtile de Carole qui s’était approprié ostensiblement la conduite de Nina. Oubliant la présence des deux femmes nues à leur portée, les deux hommes s’entretenaient sur l’adaptation des nœuds et la façon de prévenir les effets indésirables sur le corps les supportant. Machinalement, mon propriétaire me fit quitter prématurément le corps de Nina à qui il demanda si tout allait bien. Stoppée dans son ascension vers un bien-être qu’elle ne trouvait qu’avec nous, elle concéda un « oui, Maître » rassurant mais dont une écoute attentive aurait permis de mesurer la frustration.
Désormais, Yann encordait Carole sous les conseils d’Artman. Je mesurais les difficultés éprouvées par Carole pour croire en la domination de celui qu’elle voyait inéluctablement comme son mari. Elle l’aimait pour sa gentillesse, sa prévenance, pour le courage dont il faisait preuve pour lui rendre la vie aussi douce que possible. Il avait cherché à tirer tous les enseignements des échecs de ses unions précédentes pour réussir celle-ci qu’il vivait comme celle de sa dernière chance. À cet instant, Carole avait besoin de ressentir des gestes plus assurés, une prise en main plus énergique, de subir une véritable domination qui puisse faire éclore sa soumission dont elle percevrait l’image jusque dans le regard de l’homme qui la prendrait ainsi en main. Cette attente démesurée ne pouvait être comblée. Yann, mais aussi Artman et Nina étaient trop timorés, trop doux, trop attentifs pour qu’elle puisse réellement s’abandonner comme elle en avait pourtant tellement besoin. Nina jouait trop gentiment avec les piercings de ses tétons, Artman ne la touchait que furtivement et Yann montrait plus d’attentions pour ma consœur que pour elle. Un foulard vint bander ses yeux et cet isolement atténua sa déception naissante. Son imagination prolixe pouvait la guider vers une situation plus propice à la faire chavirer si toutefois le bruit de la conversation pouvait l’épargner…
Une épaisse corde de chanvre odorante, récemment acquise, fut choisie et eu l’honneur d’unir les deux soumises nues se faisant face. Cette nouvelle recrue était un concentré de ruralité ; l’odeur comme la nature et la teinte des fibres indiquaient une véritable rusticité. Un décor d’écurie avec son lot de paille au sol et d’anneaux d’encordement aurait été plus seyant pour ce tableau que cette chambre d’hôtel exigüe. Les poitrines des deux femmes s’aplatissaient en se faisant face et leurs bras avaient été refermés sur la taille de l’autre. Depuis les poignets, la corde passait par l’entrejambe avant de gagner les épaules, rejoindre les poignets de l’autre et reprendre symétriquement le passage inverse. Ce montage offrait l’avantage, immédiatement mis à profit par Carole, de susciter, au moyen de mouvements ténus des avant-bras, quelques réactions intéressantes sur la vulve de Nina. Stimulée et amusée par cette discrète sollicitation, Nina répondait de même. Appréciant d’encorder enfin Nina à une autre femme de la qualité de Carole, Artman était tout à son plaisir de faire passer les cordes dans les passages étroits ménagés par ce mélange des anatomies féminines. Pour lui, l’amalgame était réalisé ; il encordait une féminité faite de nombreux seins, de multiples bras, d’abondantes rotondités et orifices qui exhalaient des parfums complexes (qui sont préférables aux complexes parfumés) et berçaient son âme virile de gémissements stéréophoniques. Il se souvenait de celles qui, déclamant leur intérêt et leur émotion, avaient spontanément disparu avant un premier rendez-vous et il savourait la présence de ce couple courageux. Carole et Yann avaient été pragmatiques et ponctuels. Également séduit par ce résultat, Yann vint ajouter ses caresses à celles déjà dispensées. Bien qu’ayant la vue masquée, les deux femmes pouvaient reconnaître les auteurs à la façon dont les mains s’exprimaient. Nina souhaitait secrètement recevoir les attouchements de son Maître et Carole avait besoin d’effacer la présence de son mari. Percevant ce déséquilibre, Arman invita Yann à l’aider à libérer les deux femmes.
Elles purent disposer d’un moment de détente en s’allongeant ensemble sur le lit. Les deux hommes restèrent assis dans leurs fauteuils en devisant, une flûte à la main. Simultanément, Carole et Nina s’adonnaient sans retenue à leur exploration réciproque. Cette fois, aucune contrariété ne venait obstruer le plaisir de Carole qui retrouvait là une jouissance dépourvue d’écueil. Nina, toute à son aise dans le rôle qui était le sien, prit le temps de jeter un regard espiègle à Artman qui lui répondit d’un large sourire d’encouragement. Il aimait la voir ainsi joueuse et insouciante. Yann appréciait également ce spectacle inhabituel même s’il se disait intérieurement que, décidément, sa femme, après quinze années de vie commune, recélait encore bien des mystères pour lui. Il n’est pas nécessaire d’être psychologue pour savoir que l’étude des personnes alitées peut révéler des trésors insoupçonnés.
Après une courte pause, il fut décidé d’offrir un bondage contraignant à Carole. Le crochet lui fut présenté et elle ne témoigna pas d’inquiétude particulière alors qu’elle expérimentait pour la première fois l’introduction de notre majestueux comparse. Le choix de la sphère fut laissé à Yann qui préféra la plus petite pour le fondement de Carole. Manifestement, celle-ci montrait une certaine gourmandise pour des sodomies plus conséquentes. Le crochet s’introduisit avec facilité, et je fus désignée pour m’arrimer à lui. Allongée sur le dos, Carole avait maintenant les jambes unies aux cuisses qui avaient été remontées et écartées par mes soins. Une autre corde chemina sous le lit et lui mit les bras en croix. Le diapason fut exposé à la curiosité de Yann mais la morphologie intime de Carole n’était pas adaptée à sa pose et, à la déception de Nina, il dut retrouver prématurément son emballage. Artman contemplait les seins percés de Carole et il était tenté de les attacher par le piercing aux cuisses prisonnières. Carole croisa son regard et comprit ses pensées. Son sourire fut plus qu’une forme d’acquiescement : elle lui savait gré de la comprendre et de vouloir lui faire vivre ses besoins viscéraux de soumission absolue. Cependant, estimant ce bondage excessif pour une première rencontre et pour les débuts de Yann, il s’abstint à mon grand regret, de lui donner forme.
Les mains et les bouches vinrent lentement à la conquête du corps de Carole ainsi offert. Des caresses et des sussions délicates l’invitait à se laisser aller vers cette douce torpeur où l’on écoute son propre corps s’exprimer. Une sorte de mysticisme naissait : en réponse à l’offrande de Carole, chacun lui répondait par des gestes attentionnés. Plus ils allaient vers elle, mieux ils se retrouvaient en communion entre-eux comme avec eux-mêmes. Carole émit de petits gémissements langoureux, savourant ces baisers et ces manipulations dont elle percevait comme moi la bienveillance. Pour sa part, Nina caressait activement Carole mais ne sentait pas poindre la montée d’un orgasme conquérant. Elle alla jusqu’à guider une main masculine qu’elle connaissait particulièrement bien pour compléter son œuvre mais cette union des efforts n’apporta pas le succès escompté. Carole éprouvait un vrai plaisir mais qui restait borné par un contrôle d’elle-même dont elle ne pouvait se départir, du moins dans ce contexte. Nina et Artman s’en inquiétèrent mais Yann et Carole leur expliquèrent la normalité d’une situation qui ne connaissait pas d’exception. Quelques attouchements complémen-taires ne firent pas démentir cet état surprenant. Yann exhiba alors un vibromasseur à l’apparence d’un microphone hérité de l’antique ORTF (Orgasme Retrouvé par Technique Fiable ?) qu’il appliqua statiquement sur la zone clitoridienne. Seul le ronronnement de l’appareil troublait le silence qui s’était imposé à eux. A l’instar des participants attendant que l’esprit se manifeste au gré des ondes d’une séance de spiritisme, Nina et Artman avaient l’impression de vivre un moment surnaturel. Avec très peu de signes avant-coureurs, Carole émit quelques gémissements très rapidement accompagnés d’oscillations de son bassin. Dans les secondes qui suivirent, elle déchira le silence d’un petit cri et l’expression de son visage marquait la venue de l’orgasme. Aussitôt, son corps s’agita malgré notre contention et un râle marqua l’apothéose de sa jouissance expresse. Yann, écarta l’ustensile plus performant que l’union de nos savoirs et, d’un ton fataliste, il expliqua que c’était là le seul accès à l’orgasme pour sa femme. Avec Nina et Artman, nous avons toutes pris la mesure de ce dépit. Il nous paraissait probable que la clé de ce comportement énigmatique se trouvait dans ce besoin inassouvi de véritable soumission.
Carole fut détachée mais il ne pouvait être question de quitter ce couple sincère après cet épisode où la machine eut raison une fois encore du travail manuel, ô combien gratifiant. Carole nous fit découvrir son rosebud au diamètre imposant tout en expliquant la facilité de son introduction et le confort de son port prolongé. Devant tant d’arguments positifs, Artman proposa à Carole et Yann que Nina puisse bénéficier de l’essai. Carole s’appliqua dans la préparation de l’objet qu’elle réchauffa de sa salive tandis que, d’un doigt expert, elle enduisait, d’une noix de gel, l’anus réfractaire de Nina. Malgré ces précautions, l’essai ne fut pas transformé et le bijou massif ne put franchir la première porte des replis. Carole ne ménageait pas ses efforts : sa bouche goûtait au calice de Nina et si, sur l’injonction d’Artman, le rosebud fut délaissé, les deux femmes purent poursuivre ces préliminaires prometteurs. De la pointe de sa langue, Carole découvrait la dureté d’un clitoris si différent du sien, la saveur d’une cyprine abondante et l’élasticité de ces lèvres voluptueuses. Sa bouche était au contact direct du corps de Nina dont elle sentit sourdre la jouissance. Les quelques expériences homosexuelles de Carole ne lui avaient pas encore apporté le présent d’avoir la responsabilité de l’orgasme de sa partenaire. Elle redoubla ses efforts qui furent immédiatement récompensés par les convulsions de Nina. Carole ne pouvait s’imaginer le poids de l’impatience de Nina qui se libérait enfin par les mouvements appliqués d’une langue plus vivante que jamais. Nina était désormais suffisamment libérée pour jouir sans pudibonderie devant témoins. Elle avait appris à aimer se savoir observée, écoutée et palpée en pareilles circonstances. L’inhibition avait maintenant laissée place à l’excitation.
Admiratif, Artman proposa que Carole renoue avec nous. Elle fut donc attachée au dos de la porte de la salle d’eau et ses yeux furent bandés à nouveau. Artman présenta la bougie allumée devant le corps exposé. Les premières gouttes testées sur le revers des mains masculines permirent aux autres de se déposer sur les seins aux mamelons percés qui ne semblaient pas craindre la cire. La flamme passée ensuite à proximité de l’entrejambe qu’elle réchauffa ne laissa pas Carole indifférente, même si, sachant l’absence de risques encourus, elle ne pouvait éprouver la morsure de la crainte venant augmenter celle de la chaleur dégagée.
Après avoir réuni leurs affaires, Carole et Yann prirent congé en remerciant leurs hôtes de cet accueil bienveillant et en proposant qu’une suite soit trouvée après la période estivale.
Artman tenait Nina et retenait son éjaculation. Il obligea Nina à replier ses jambes. En la regardant, il fut saisi du besoin de l’encorder. D’une main vindicative, il me prit et il obligea Nina à lui faire face en soulevant son buste du lit. Je fus guidée et je me mis à parcourir ce corps familier à la vitesse de l’éclair. Je le zébrai durablement et j’achevais ma course en immobilisant les mains dans le dos. À observer son pénis toujours en érection, je pouvais affirmer que notre Maître respectait le développement durable. Son sexe vint glisser sur celui de Nina dans de langoureux allers et retours. Chaque passage stimulait le clitoris et l’entrée du vagin qu’il venait provoquer par de brèves incursions. Dominée par moi et ce supplice bien agréable, notre soumise demanda à être véritablement pénétrée. Le clitoris dut alors supporter les lentes pressions de doigts patients et, tandis que des mots refusant toute précipitation étaient murmurés, le pénis vint prendre appui sur l’anus étroit. Les gémissements s’étaient intensifiés et un râle souligna l’entrée triomphante dans cet antre qui avait refusé le rosebud de Carole quelques instants auparavant. Une fessée imposa une immobilité de quelques minutes. En caressant un sein que je cernais, notre propriétaire ne pouvait éloigner les pensées qui l’assaillaient. Nina avait choisi de mettre un terme à sa vie de couple pour vivre une sérénité qui lui faisait trop défaut. Par cette rupture, elle s’exposait à d’autres complications imposées par un divorce toujours douloureux. Après quelques semaines, il lui faudra aussi contrer les affres de la solitude. Artman ne voulait pas déposséder Nina de sa vie privée mais il refusait également de porter une quelconque responsabilité, même indirecte, dans ce choix lourd de conséquences. Trouvant le moment inapproprié pour débattre du sujet, il quitta le corps offert pour se rendre dans la salle d’eau.
Nina ne pouvait se départir de la présence de Carole. Elle était le témoin involontaire d’un drame annoncé : tout en aimant son mari, Carole avait besoin de se soumettre à un véritable Maître qui conserverait sa part de mystère. Yann ne supportait pas de savoir sa femme offrir sa soumission à un autre que lui mais il devait se rendre compte de l’impossibilité de métamorphoser leurs quinze années de vie commune en une relation Maître-soumise crédible. La domination comme la soumission réclament un part d’imaginaire que l’expérience de la vie commune détruit. Face à cette situation cornélienne, Nina estimait que la seule issue serait que ce couple sache se ménager des moments de liberté où chacun puisse s’adonner à son plaisir sans craindre les questions de l’autre. Savoir vivre des moments privilégiés indépendamment l’un de l’autre afin d’être mieux ensemble semblait une gageure tant l’amour propre avait envahit leur amour. Nina se souvenait qu’il lui avait été difficile d’accepter que son Maître encorde d’autres femmes mais aujourd’hui elle ne regrettait toujours pas son choix.
Le retour d’Artman interrompit les réflexions de Nina. Il reprit rapidement possession de ses sens et lui imposa une fellation appliquée en la guidant de quelques conseils avisés. Après ces préliminaires oraux, les cris. Il replaça Nina sur lui, et joua de nouveau de la rencontre du pénis et du clitoris. Brusquement, il introduisit son pénis au plus profond du vagin et, tenant Nina par la taille et mordillant ses épaules, il lui fit subir de violents mouvements de pénétration. Ils se répandirent dans une jouissance simultanée et sombrèrent dans un sommeil qu’ils n’auraient pu trouver autrement.
Avec l’aimable complicité de Renarde pour la relecture, ce récit a été déposé. Il ne peut faire l’objet d’une reprise, même partielle, pour une utilisation, lucrative ou gracieuse, sans l’accord express de l’auteur référencé ici sous le pseudonyme d’Artman.
Survivre Ou Sombrer
Les mains agrippaient les épaules comme les serres d’un rapace leur proie. Leurs corps nus semblaient en lutte alors que leurs esprits se perdaient ensemble dans les arcanes du plaisir. Il avait placé Nina sur lui mais, à l’évidence, il la dominait. Il l’avait pénétrée sans difficulté et son pénis, plus enflé que jamais, s’était introduit intégralement dans ce vagin accueillant. En appliquant ses paumes tantôt sur les épaules, tantôt sur les fesses au gré d’une frappe énergique, il l’empêchait de trop bouger. Ainsi prise et reprise, elle ressentait cette sensation si particulière lorsque le gland vient heurter en douceur le col de l’utérus, que le vagin est ainsi empli de cette chair autre qui devient sienne, que les contractions, comme sa liberté de mouvement, échappent à sa volonté. Nina supplia d’être autorisée à exprimer la jouissance que, de toute façon, elle ne pouvait plus contenir.
Assuré de sa propre maîtrise, il lui accorda le droit de s’abandonner. Abandon de courte durée car il récupérait les marques de cet orgasme naissant comme autant de marques d’une soumission épanouie qu’elle lui présentait, formes actives d’un respect sincère.
Au terme de cette journée, elle aussi si bien remplie, ils avaient besoin de cette fusion charnelle. Exorcisme de leurs appréhensions de l’après-midi comme des sentiments ambigus éprouvés au cours de cette soirée, il leur fallait conjurer leurs impressions tourmentées pour puiser dans la force de leur union. Carole et Yann venaient de quitter la chambre qui continuait de porter leur présence disparue. Carole est une femme vivant pleinement sa soumission, peut-être même vivant pour sa soumission. Les rigueurs du mariage l’ont amenée à devoir renoncer, pour consolider sa vie de couple, à ses expériences aussi extraconjugales qu’extraordinaires. Conséquence inattendue des discussions entre époux, l’hypothèse de satisfaire les besoins de soumission de l’une par le plaisir de dominer de l’autre semblait un compromis séduisant. C’est ainsi que Carole et Yann avaient contacté notre Maître afin de bénéficier d’une initiation au bondage assortie de quelques douceurs saphiques, vécues avec la complicité coquine de Nina. Dire que ce couple a été pêché à la ligne de mes écrits ne me paraît pas exagéré. Dès son arrivée, Carole est apparue avec une assurance et une sérénité rarement observées chez une soumise ainsi présentée pour une première fois. Au sortir de la salle d’eau, où Nina l’avait accompagnée dans sa préparation, les deux femmes qui venaient de se découvrir –au sens propre comme au figuré- affichaient les liens invisibles mais palpables de leur entente. Assises sur des coussins posés au sol, elles écoutaient d’un air entendu les codes de conduite dictés par Artman, sûres de trouver leur satisfaction dès lors qu’elles seraient encordées. Yann semblait plus perplexe. Il savait que l’engagement de sa femme était dépassé par celui de sa toute nouvelle soumise. Carole se donnait. Sans restriction aucune et sans peur. Elle entrait dans ce jeu comme d’autres plongent dans l’abîme par un saut parfaitement maîtrisé depuis des hauteurs vertigineuses. Le vertige touchait davantage les hommes présents, impressionnés par l’assurance désinvolte de Carole et la confiance sereine de Nina.
Un premier bondage de Nina, ingénument répété au cours de l’après-midi, me mit à l’honneur. Repliée sur moi-même, je suis venue ceindre la partie supérieure des seins généreux dans un nœud coulant sur sa peau fraîche. J’ai ensuite croisé mes brins sous la poitrine que j’ai enchâssée comme un joyau en unissant les cercles haut et bas que je venais de décrire. Mes passages étaient menés avec fermeté et Nina éprouvait un plaisir contenu. Invitée à se rapprocher de Nina, Carole est venue flatter Nina de délicates caresses et mes fibres apprécièrent le frôlement des tétons ornés des petits clous de ses piercings. Les doigts de Yann glissaient sur la nuque courbée de celle qu’il voyait encore plus comme sa femme que sa soumise. Mon propriétaire me fit descendre vers le sillon odorant de Nina dont on pouvait se demander si elle n’était pas en état de fusion. Sublimant sa sensibilité, je suis rapidement revenue boucler mes brins sur eux-mêmes au centre du dos. Dans son harnais étriqué, Nina avait une respiration haletante. Sans en attendre l’autorisation, Carole avait laissé glisser sa main agile sur le mont de Vénus qui était en fait celui de Nina. À l’image de mes torsades régulières, Carole donnait naissance à une vague de plaisir. Cette houle rythmée augmentait progressivement en amplitude et, pour ma plus grande joie, l’inondation m’envahit.
Artman était tout à sa tâche de pédagogue ; il ne vit pas la manœuvre subtile de Carole qui s’était approprié ostensiblement la conduite de Nina. Oubliant la présence des deux femmes nues à leur portée, les deux hommes s’entretenaient sur l’adaptation des nœuds et la façon de prévenir les effets indésirables sur le corps les supportant. Machinalement, mon propriétaire me fit quitter prématurément le corps de Nina à qui il demanda si tout allait bien. Stoppée dans son ascension vers un bien-être qu’elle ne trouvait qu’avec nous, elle concéda un « oui, Maître » rassurant mais dont une écoute attentive aurait permis de mesurer la frustration.
Désormais, Yann encordait Carole sous les conseils d’Artman. Je mesurais les difficultés éprouvées par Carole pour croire en la domination de celui qu’elle voyait inéluctablement comme son mari. Elle l’aimait pour sa gentillesse, sa prévenance, pour le courage dont il faisait preuve pour lui rendre la vie aussi douce que possible. Il avait cherché à tirer tous les enseignements des échecs de ses unions précédentes pour réussir celle-ci qu’il vivait comme celle de sa dernière chance. À cet instant, Carole avait besoin de ressentir des gestes plus assurés, une prise en main plus énergique, de subir une véritable domination qui puisse faire éclore sa soumission dont elle percevrait l’image jusque dans le regard de l’homme qui la prendrait ainsi en main. Cette attente démesurée ne pouvait être comblée. Yann, mais aussi Artman et Nina étaient trop timorés, trop doux, trop attentifs pour qu’elle puisse réellement s’abandonner comme elle en avait pourtant tellement besoin. Nina jouait trop gentiment avec les piercings de ses tétons, Artman ne la touchait que furtivement et Yann montrait plus d’attentions pour ma consœur que pour elle. Un foulard vint bander ses yeux et cet isolement atténua sa déception naissante. Son imagination prolixe pouvait la guider vers une situation plus propice à la faire chavirer si toutefois le bruit de la conversation pouvait l’épargner…
Une épaisse corde de chanvre odorante, récemment acquise, fut choisie et eu l’honneur d’unir les deux soumises nues se faisant face. Cette nouvelle recrue était un concentré de ruralité ; l’odeur comme la nature et la teinte des fibres indiquaient une véritable rusticité. Un décor d’écurie avec son lot de paille au sol et d’anneaux d’encordement aurait été plus seyant pour ce tableau que cette chambre d’hôtel exigüe. Les poitrines des deux femmes s’aplatissaient en se faisant face et leurs bras avaient été refermés sur la taille de l’autre. Depuis les poignets, la corde passait par l’entrejambe avant de gagner les épaules, rejoindre les poignets de l’autre et reprendre symétriquement le passage inverse. Ce montage offrait l’avantage, immédiatement mis à profit par Carole, de susciter, au moyen de mouvements ténus des avant-bras, quelques réactions intéressantes sur la vulve de Nina. Stimulée et amusée par cette discrète sollicitation, Nina répondait de même. Appréciant d’encorder enfin Nina à une autre femme de la qualité de Carole, Artman était tout à son plaisir de faire passer les cordes dans les passages étroits ménagés par ce mélange des anatomies féminines. Pour lui, l’amalgame était réalisé ; il encordait une féminité faite de nombreux seins, de multiples bras, d’abondantes rotondités et orifices qui exhalaient des parfums complexes (qui sont préférables aux complexes parfumés) et berçaient son âme virile de gémissements stéréophoniques. Il se souvenait de celles qui, déclamant leur intérêt et leur émotion, avaient spontanément disparu avant un premier rendez-vous et il savourait la présence de ce couple courageux. Carole et Yann avaient été pragmatiques et ponctuels. Également séduit par ce résultat, Yann vint ajouter ses caresses à celles déjà dispensées. Bien qu’ayant la vue masquée, les deux femmes pouvaient reconnaître les auteurs à la façon dont les mains s’exprimaient. Nina souhaitait secrètement recevoir les attouchements de son Maître et Carole avait besoin d’effacer la présence de son mari. Percevant ce déséquilibre, Arman invita Yann à l’aider à libérer les deux femmes.
Elles purent disposer d’un moment de détente en s’allongeant ensemble sur le lit. Les deux hommes restèrent assis dans leurs fauteuils en devisant, une flûte à la main. Simultanément, Carole et Nina s’adonnaient sans retenue à leur exploration réciproque. Cette fois, aucune contrariété ne venait obstruer le plaisir de Carole qui retrouvait là une jouissance dépourvue d’écueil. Nina, toute à son aise dans le rôle qui était le sien, prit le temps de jeter un regard espiègle à Artman qui lui répondit d’un large sourire d’encouragement. Il aimait la voir ainsi joueuse et insouciante. Yann appréciait également ce spectacle inhabituel même s’il se disait intérieurement que, décidément, sa femme, après quinze années de vie commune, recélait encore bien des mystères pour lui. Il n’est pas nécessaire d’être psychologue pour savoir que l’étude des personnes alitées peut révéler des trésors insoupçonnés.
Après une courte pause, il fut décidé d’offrir un bondage contraignant à Carole. Le crochet lui fut présenté et elle ne témoigna pas d’inquiétude particulière alors qu’elle expérimentait pour la première fois l’introduction de notre majestueux comparse. Le choix de la sphère fut laissé à Yann qui préféra la plus petite pour le fondement de Carole. Manifestement, celle-ci montrait une certaine gourmandise pour des sodomies plus conséquentes. Le crochet s’introduisit avec facilité, et je fus désignée pour m’arrimer à lui. Allongée sur le dos, Carole avait maintenant les jambes unies aux cuisses qui avaient été remontées et écartées par mes soins. Une autre corde chemina sous le lit et lui mit les bras en croix. Le diapason fut exposé à la curiosité de Yann mais la morphologie intime de Carole n’était pas adaptée à sa pose et, à la déception de Nina, il dut retrouver prématurément son emballage. Artman contemplait les seins percés de Carole et il était tenté de les attacher par le piercing aux cuisses prisonnières. Carole croisa son regard et comprit ses pensées. Son sourire fut plus qu’une forme d’acquiescement : elle lui savait gré de la comprendre et de vouloir lui faire vivre ses besoins viscéraux de soumission absolue. Cependant, estimant ce bondage excessif pour une première rencontre et pour les débuts de Yann, il s’abstint à mon grand regret, de lui donner forme.
Les mains et les bouches vinrent lentement à la conquête du corps de Carole ainsi offert. Des caresses et des sussions délicates l’invitait à se laisser aller vers cette douce torpeur où l’on écoute son propre corps s’exprimer. Une sorte de mysticisme naissait : en réponse à l’offrande de Carole, chacun lui répondait par des gestes attentionnés. Plus ils allaient vers elle, mieux ils se retrouvaient en communion entre-eux comme avec eux-mêmes. Carole émit de petits gémissements langoureux, savourant ces baisers et ces manipulations dont elle percevait comme moi la bienveillance. Pour sa part, Nina caressait activement Carole mais ne sentait pas poindre la montée d’un orgasme conquérant. Elle alla jusqu’à guider une main masculine qu’elle connaissait particulièrement bien pour compléter son œuvre mais cette union des efforts n’apporta pas le succès escompté. Carole éprouvait un vrai plaisir mais qui restait borné par un contrôle d’elle-même dont elle ne pouvait se départir, du moins dans ce contexte. Nina et Artman s’en inquiétèrent mais Yann et Carole leur expliquèrent la normalité d’une situation qui ne connaissait pas d’exception. Quelques attouchements complémen-taires ne firent pas démentir cet état surprenant. Yann exhiba alors un vibromasseur à l’apparence d’un microphone hérité de l’antique ORTF (Orgasme Retrouvé par Technique Fiable ?) qu’il appliqua statiquement sur la zone clitoridienne. Seul le ronronnement de l’appareil troublait le silence qui s’était imposé à eux. A l’instar des participants attendant que l’esprit se manifeste au gré des ondes d’une séance de spiritisme, Nina et Artman avaient l’impression de vivre un moment surnaturel. Avec très peu de signes avant-coureurs, Carole émit quelques gémissements très rapidement accompagnés d’oscillations de son bassin. Dans les secondes qui suivirent, elle déchira le silence d’un petit cri et l’expression de son visage marquait la venue de l’orgasme. Aussitôt, son corps s’agita malgré notre contention et un râle marqua l’apothéose de sa jouissance expresse. Yann, écarta l’ustensile plus performant que l’union de nos savoirs et, d’un ton fataliste, il expliqua que c’était là le seul accès à l’orgasme pour sa femme. Avec Nina et Artman, nous avons toutes pris la mesure de ce dépit. Il nous paraissait probable que la clé de ce comportement énigmatique se trouvait dans ce besoin inassouvi de véritable soumission.
Carole fut détachée mais il ne pouvait être question de quitter ce couple sincère après cet épisode où la machine eut raison une fois encore du travail manuel, ô combien gratifiant. Carole nous fit découvrir son rosebud au diamètre imposant tout en expliquant la facilité de son introduction et le confort de son port prolongé. Devant tant d’arguments positifs, Artman proposa à Carole et Yann que Nina puisse bénéficier de l’essai. Carole s’appliqua dans la préparation de l’objet qu’elle réchauffa de sa salive tandis que, d’un doigt expert, elle enduisait, d’une noix de gel, l’anus réfractaire de Nina. Malgré ces précautions, l’essai ne fut pas transformé et le bijou massif ne put franchir la première porte des replis. Carole ne ménageait pas ses efforts : sa bouche goûtait au calice de Nina et si, sur l’injonction d’Artman, le rosebud fut délaissé, les deux femmes purent poursuivre ces préliminaires prometteurs. De la pointe de sa langue, Carole découvrait la dureté d’un clitoris si différent du sien, la saveur d’une cyprine abondante et l’élasticité de ces lèvres voluptueuses. Sa bouche était au contact direct du corps de Nina dont elle sentit sourdre la jouissance. Les quelques expériences homosexuelles de Carole ne lui avaient pas encore apporté le présent d’avoir la responsabilité de l’orgasme de sa partenaire. Elle redoubla ses efforts qui furent immédiatement récompensés par les convulsions de Nina. Carole ne pouvait s’imaginer le poids de l’impatience de Nina qui se libérait enfin par les mouvements appliqués d’une langue plus vivante que jamais. Nina était désormais suffisamment libérée pour jouir sans pudibonderie devant témoins. Elle avait appris à aimer se savoir observée, écoutée et palpée en pareilles circonstances. L’inhibition avait maintenant laissée place à l’excitation.
Admiratif, Artman proposa que Carole renoue avec nous. Elle fut donc attachée au dos de la porte de la salle d’eau et ses yeux furent bandés à nouveau. Artman présenta la bougie allumée devant le corps exposé. Les premières gouttes testées sur le revers des mains masculines permirent aux autres de se déposer sur les seins aux mamelons percés qui ne semblaient pas craindre la cire. La flamme passée ensuite à proximité de l’entrejambe qu’elle réchauffa ne laissa pas Carole indifférente, même si, sachant l’absence de risques encourus, elle ne pouvait éprouver la morsure de la crainte venant augmenter celle de la chaleur dégagée.
Après avoir réuni leurs affaires, Carole et Yann prirent congé en remerciant leurs hôtes de cet accueil bienveillant et en proposant qu’une suite soit trouvée après la période estivale.
Artman tenait Nina et retenait son éjaculation. Il obligea Nina à replier ses jambes. En la regardant, il fut saisi du besoin de l’encorder. D’une main vindicative, il me prit et il obligea Nina à lui faire face en soulevant son buste du lit. Je fus guidée et je me mis à parcourir ce corps familier à la vitesse de l’éclair. Je le zébrai durablement et j’achevais ma course en immobilisant les mains dans le dos. À observer son pénis toujours en érection, je pouvais affirmer que notre Maître respectait le développement durable. Son sexe vint glisser sur celui de Nina dans de langoureux allers et retours. Chaque passage stimulait le clitoris et l’entrée du vagin qu’il venait provoquer par de brèves incursions. Dominée par moi et ce supplice bien agréable, notre soumise demanda à être véritablement pénétrée. Le clitoris dut alors supporter les lentes pressions de doigts patients et, tandis que des mots refusant toute précipitation étaient murmurés, le pénis vint prendre appui sur l’anus étroit. Les gémissements s’étaient intensifiés et un râle souligna l’entrée triomphante dans cet antre qui avait refusé le rosebud de Carole quelques instants auparavant. Une fessée imposa une immobilité de quelques minutes. En caressant un sein que je cernais, notre propriétaire ne pouvait éloigner les pensées qui l’assaillaient. Nina avait choisi de mettre un terme à sa vie de couple pour vivre une sérénité qui lui faisait trop défaut. Par cette rupture, elle s’exposait à d’autres complications imposées par un divorce toujours douloureux. Après quelques semaines, il lui faudra aussi contrer les affres de la solitude. Artman ne voulait pas déposséder Nina de sa vie privée mais il refusait également de porter une quelconque responsabilité, même indirecte, dans ce choix lourd de conséquences. Trouvant le moment inapproprié pour débattre du sujet, il quitta le corps offert pour se rendre dans la salle d’eau.
Nina ne pouvait se départir de la présence de Carole. Elle était le témoin involontaire d’un drame annoncé : tout en aimant son mari, Carole avait besoin de se soumettre à un véritable Maître qui conserverait sa part de mystère. Yann ne supportait pas de savoir sa femme offrir sa soumission à un autre que lui mais il devait se rendre compte de l’impossibilité de métamorphoser leurs quinze années de vie commune en une relation Maître-soumise crédible. La domination comme la soumission réclament un part d’imaginaire que l’expérience de la vie commune détruit. Face à cette situation cornélienne, Nina estimait que la seule issue serait que ce couple sache se ménager des moments de liberté où chacun puisse s’adonner à son plaisir sans craindre les questions de l’autre. Savoir vivre des moments privilégiés indépendamment l’un de l’autre afin d’être mieux ensemble semblait une gageure tant l’amour propre avait envahit leur amour. Nina se souvenait qu’il lui avait été difficile d’accepter que son Maître encorde d’autres femmes mais aujourd’hui elle ne regrettait toujours pas son choix.
Le retour d’Artman interrompit les réflexions de Nina. Il reprit rapidement possession de ses sens et lui imposa une fellation appliquée en la guidant de quelques conseils avisés. Après ces préliminaires oraux, les cris. Il replaça Nina sur lui, et joua de nouveau de la rencontre du pénis et du clitoris. Brusquement, il introduisit son pénis au plus profond du vagin et, tenant Nina par la taille et mordillant ses épaules, il lui fit subir de violents mouvements de pénétration. Ils se répandirent dans une jouissance simultanée et sombrèrent dans un sommeil qu’ils n’auraient pu trouver autrement.
Avec l’aimable complicité de Renarde pour la relecture, ce récit a été déposé. Il ne peut faire l’objet d’une reprise, même partielle, pour une utilisation, lucrative ou gracieuse, sans l’accord express de l’auteur référencé ici sous le pseudonyme d’Artman.
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