Faux semblants (1)

- Par l'auteur HDS CDuvert -
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Récit libertin : Faux semblants (1) Histoire érotique Publiée sur HDS le 31-12-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Faux semblants (1)
Chapitre I

La pluie tambourine contre les vitraux de la maison de ventes. Victoire de Montlhéry traverse la salle des commissaires-priseurs, ses talons résonnent sur le parquet ancien. Elle tient entre ses mains gantées un tableau du XVIIe siècle, une nature morte aux grenades. Un lot important. Dix-huit mille euros d'estimation. Sauf qu'elle vient de découvrir que c'est un faux.

« Merde. »

Le mot lui échappe, rare chez elle. Victoire pose la toile sur la grande table d'examen et rallume la lampe de Wood. Sous les ultraviolets, les pigments révèlent leur jeunesse. Un faux magistral, mais un faux quand même. Elle retire ses gants et se masse les tempes. Il y en a peut-être d'autres dans le catalogue. Cette pensée la glace.

Elle appelle son assistant.

« Thomas, j'ai besoin que tu me trouves le nom d'un expert. Quelqu'un qui connaît les techniques de falsification anciennes. »

Il hésite au bout du fil.

« Quelqu'un de très particulier, Victoire. »

« Je me fiche de savoir qui c'est ou ce qu'il a fait. J'ai besoin du meilleur. »

Le lendemain, elle se retrouve devant un atelier délabré des Batignolles. La façade respire la négligence, les volets pendent de travers. Elle vérifie l'adresse trois fois avant de sonner. Pas de réponse. Elle pousse la porte qui s'ouvre sur un couloir étroit qui sent la térébenthine et le café froid.

« Il y a quelqu'un ? »

Sa voix se perd dans l'obscurité. Au bout du corridor, une lumière filtre sous une porte. Elle avance, contourne des caisses empilées, des châssis nus appuyés contre les murs. Elle frappe.

« Entrez. »

La voix est grave, presque lasse. Victoire pousse la porte et découvre l'atelier. Un capharnaüm organisé. Des toiles partout, certaines à moitié terminées, d'autres retournées face au mur. Des pots de peinture, des pinceaux dans des bocaux remplis d'eau trouble. Et au centre, penché sur une table lumineuse, un homme.

Raphaël Ferreira relève la tête. Trente-six ans, cheveux sombres en bataille, barbe de trois jours. Il porte une chemise blanche maculée de taches de peinture et un jean délavé. Ses mains sont belles, longues, les doigts tachés d'ocre et de bleu de Prusse.

« Vous êtes la commissaire-priseur. »

Ce n'est pas une question. Il la dévisage avec une intensité qui la met mal à l'aise. Ses yeux sont d'un gris troublant, comme de l'ardoise sous la pluie.

« Victoire de Montlhéry. »

« Je sais qui vous êtes. Thomas m'a prévenu. »

Il se redresse, s'essuie les mains sur un chiffon sale. Il est grand, bien plus qu'elle ne l'imaginait. Elle sent son parfum, un mélange d'huile de lin et de tabac froid.

« Vous avez apporté le tableau ? »

Elle hoche la tête et pose la caisse qu'elle transporte. Il s'approche, l'ouvre avec des gestes précis. Ses mains effleurent le cadre, puis la toile elle-même. Il ne dit rien pendant plusieurs minutes, se contente d'examiner la surface à la lumière rasante.

« Nature morte aux grenades. École hollandaise, vers 1670. Sauf que les craquelures sont trop régulières. Et les pigments... »

Il s'interrompt, va chercher une loupe binoculaire, se penche à nouveau. Victoire observe la ligne de ses épaules, la tension dans sa nuque. Il murmure quelque chose qu'elle ne comprend pas, puis se redresse.

« C'est l'un des miens. »

Le silence qui suit cette déclaration est oppressant. Victoire le fixe, incapable de parler. Raphaël soutient son regard sans ciller.

« Je l'ai peint il y a sept ans. Avant ma condamnation. »

« Vous... vous osez l'admettre ? »

« Pourquoi mentir ? Vous le savez déjà, sinon vous ne seriez pas ici. »

Il retourne à la table, allume une cigarette. La fumée monte en volutes paresseuses vers le plafond.

« Combien d'autres ? »

« Dans votre catalogue ? Je ne sais pas. Il faudrait que je voie. »

Victoire sent la colère monter en elle. Cet homme a falsifié des dizaines d'œuvres, peut-être des centaines. Il a trompé des experts, des collectionneurs. Et il se tient là, devant elle, avec cette assurance tranquille qui la met hors d'elle.

« Vous allez m'aider à les identifier. »

« Pourquoi je ferais ça ? »

« Parce que si vous ne le faites pas, je vous dénonce. Récidive. Retour en prison. »

Il sourit, un sourire sans joie.

« Vous ne ferez pas ça. D’abord parce qu’il n’y a pas récidive, cette toile est antérieure à ma condamnation. Ensuite parce que ça ferait trop de bruit. La maison de ventes serait éclaboussée. Vous perdrez votre crédibilité. »

Il a raison et elle le déteste pour ça. Elle s'approche, plante son regard dans le sien.

« Alors disons que je vous paie. Consultant indépendant. Personne n'a besoin de savoir qui vous êtes. »

Raphaël tire sur sa cigarette, souffle la fumée lentement. Il la regarde comme s'il la voyait pour la première fois. Son regard descend sur son tailleur strict, ses escarpins vernis, remonte vers son visage. Elle sent ce regard comme une caresse et ça la trouble plus qu'elle ne voudrait l'admettre.

« D'accord. Mais je travaille ici. Vous m'apportez les pièces, je les examine. »

« Impossible. Elles ne peuvent pas quitter la maison de ventes. »

« Alors je viens chez vous. Après la fermeture. »

Le ton qu'il emploie fait naître quelque chose de chaud dans son ventre. Elle acquiesce, incapable de trouver les mots pour refuser.

« Demain soir. Vingt et une heures. »

« Parfait. »

Elle récupère la caisse et se dirige vers la porte. Au moment de sortir, elle se retourne.

« Pourquoi vous avez arrêté ? La falsification, je veux dire. »

Raphaël écrase sa cigarette dans un cendrier débordant.

« Parce qu'on m'a attrapé. Mais surtout parce que j'en avais assez de copier. Je voulais créer. »

Il désigne les toiles retournées contre le mur.

« Ça ne rapporte rien, mais au moins c'est à moi. »

Victoire hoche la tête et sort. Dans la rue, elle inspire profondément. L'air frais de novembre la ramène à la réalité. Elle vient de conclure un accord avec un criminel. Un faussaire de génie, certes, mais un criminel quand même. Elle devrait se sentir coupable. Au lieu de ça, elle ressent une excitation qu'elle n'avait plus éprouvée depuis longtemps.

Le lendemain soir, elle l'attend dans les réserves de la maison de ventes. Elle a sélectionné quinze tableaux suspects. Ils sont alignés sur les chevalets, éclairés par des projecteurs. La pièce est vaste, silencieuse. Les œuvres d'art valent des millions. Personne ne vient ici après la fermeture, sauf elle.

À vingt et une heures précises, on frappe à la porte de service. Elle va ouvrir. Raphaël se tient sur le seuil, un sac en cuir à l'épaule. Il porte un pull noir et un pantalon sombre. Dans la pénombre, il ressemble à un cambrioleur.

« Bonsoir. »

Sa voix est plus douce que la veille. Il entre, regarde autour de lui. Ses yeux brillent en découvrant les tableaux.

« Vous avez du bon goût pour choisir vos suspects. »

Il s'approche du premier, une scène de taverne flamande. Ses mains courent sur le cadre, effleurent la toile. Victoire le regarde travailler. Il y a quelque chose de sensuel dans la façon dont il touche les œuvres, comme s'il les caressait. Elle se surprend à imaginer ces mains sur sa peau et se reprend aussitôt.

« Celui-là est authentique. »

Il passe au suivant, un portrait d'enfant du XVIIIe. Il fronce les sourcils, sort une loupe de son sac.

« Faux. Mais pas de moi. »

Ils passent ainsi deux heures, tableau après tableau. Raphaël identifie trois autres faux, dont deux qu'il a réalisés. À chaque fois, il explique comment il s'y est pris. Les pigments qu'il a utilisés, la technique de vieillissement artificiel, les détails qu'il a copiés d'autres œuvres. Victoire l'écoute, fascinée malgré elle.

« Comment vous faites pour être aussi doué ? »

Il relève la tête, surpris par la question.

« J'ai étudié les maîtres pendant des années. J'ai appris à voir comme eux, à penser comme eux. Un faussaire ne copie pas seulement une image. Il copie une âme. »

« Et ça ne vous dérangeait pas ? De tromper les gens ? »

Il hausse les épaules.

« Au début, non. C'était un jeu. Voir si je pouvais berner les experts, les collectionneurs. Puis ça a changé. J'ai commencé à avoir l'impression de perdre ma propre voix. »

Il s'approche d'elle. Ils sont maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle sent la chaleur de son corps, voit les taches de peinture sur ses doigts.

« Vous comprenez ça, non ? Cette impression de ne pas être tout à fait vous-même ? »

Victoire déglutit. Il vient de mettre le doigt sur quelque chose qu'elle refuse d'admettre depuis des années. Cette façade d'élégance glaciale, ce contrôle permanent. Ce n'est pas vraiment elle. Ou peut-être que si, mais elle a oublié qui elle était en dessous.

« Je ne sais pas de quoi vous parlez. »

« Bien sûr que si. »

Il tend la main, effleure sa joue du bout des doigts. Le contact est léger, presque imperceptible, mais il la brûle. Elle devrait reculer. Elle devrait mettre fin à cette conversation, à cette proximité dangereuse. Au lieu de ça, elle reste immobile, le souffle court.

« Vous êtes fascinante, Victoire de Montlhéry. Tellement maîtrisée. Tellement parfaite. Mais je vois les fissures. »

« Vous ne voyez rien du tout. »

« Je sais reconnaître un faux quand j'en vois un. »

La phrase la frappe comme une gifle. Elle recule brusquement, met de la distance entre eux.

« Je crois qu'on a terminé pour ce soir. »

Raphaël hoche la tête, range sa loupe dans son sac. Il se dirige vers la porte, puis se retourne.

« Même heure demain ? Il reste encore des tableaux à examiner. »

« Oui. »

Il sort sans un mot de plus. Victoire reste seule dans les réserves, entourée de millions d'euros d'œuvres d'art. Elle s'assoit sur une chaise, tremblante. Cet homme vient de lire en elle comme dans un livre ouvert. Et le pire, c'est qu'il a raison. Elle est un faux. Une belle imitation d'une femme parfaitement maîtrisée. Mais en dessous, il y a quelque chose d'autre. Quelque chose de sauvage qu'elle a enfoui depuis trop longtemps.

Les jours suivants, ils se retrouvent chaque soir dans les réserves. Raphaël examine les tableaux, Victoire prend des notes. Mais entre les authentifications, les conversations dérivent. Il lui parle de son enfance, de son apprentissage, de sa fascination pour les maîtres anciens. Elle lui confie des choses qu'elle n'a jamais dites à personne. Son rapport compliqué avec sa famille, la pression de porter un nom prestigieux, l'impression permanente de jouer un rôle.

Un soir, il lui propose de dessiner son portrait.

« Pour quoi faire ? »

« Parce que j'ai envie de vous voir vraiment. Pas la commissaire-priseur. Vous. »

Elle hésite, puis accepte. Il installe un chevalet, sort du fusain. Elle s'assoit sur une chaise Louis XV, estimée à cent mille euros, et le regarde préparer son matériel. Ses gestes sont précis, concentrés. Il lève les yeux vers elle, observe son visage, puis commence à dessiner.

Le silence s'installe, troublé seulement par le grattement du fusain sur le papier. Victoire se sent étrangement nue sous son regard. Comme s'il la déshabillait couche après couche, jusqu'à atteindre ce qu'elle cache au plus profond d'elle-même.

« Enlevez votre veste. »

La phrase tombe comme une évidence. Elle devrait refuser. Au lieu de ça, elle déboutonne lentement son tailleur et le fait glisser de ses épaules. Raphaël continue de dessiner, imperturbable.

« Votre chemisier aussi. »

Cette fois, elle hésite. Mais quelque chose en elle veut aller jusqu'au bout. Voir jusqu'où il osera la pousser. Jusqu'où elle osera aller elle-même. Elle défait les boutons un à un, laisse tomber le tissu. Elle est maintenant en soutien-gorge de dentelle noire, assise sur une chaise qui vaut une fortune, dans les réserves de la maison de ventes où elle travaille.

Raphaël pose le fusain, contourne le chevalet. Il s'approche d'elle, s'agenouille devant la chaise. Ses mains remontent le long de ses jambes, glissent sous sa jupe. Elle frissonne, retient un soupir.

« Vous savez ce que j'aime dans les toiles anciennes ? »

Sa voix est rauque. Ses doigts effleurent l'intérieur de ses cuisses.

« Quoi ? »

« Les craquelures. Les imperfections. C'est ce qui les rend authentiques. »

Il relève sa jupe jusqu'à la taille, dévoile sa culotte assortie au soutien-gorge. Ses pouces tracent des cercles lents sur ses hanches.

« Vous n'êtes pas un faux, Victoire. Vous êtes une œuvre d'art qui s'ignore. »

Puis il se relève et retourne à son dessin, la laissant haletante et troublée. Il dessine encore une heure, captant chaque détail de son corps à demi nu, chaque parcelle de peau qu'elle lui offre. Quand il a terminé, il lui montre le portrait. Elle s'y reconnaît à peine. La femme sur le papier est vulnérable, désirable, vivante. Tout ce qu'elle s'interdit d'être.

« C'est moi ? »

« C'est vous. Telle que je vous vois. »

Il pose le dessin avec une lenteur calculée, le dépose sur une commode à proximité sans quitter Victoire des yeux. Son regard est différent maintenant. Plus sombre, chargé d'une promesse silencieuse qui fait battre le cœur de Victoire à tout rompre.​

Il s'approche à nouveau, chaque pas mesuré, comme un fauve qui s'avance vers sa proie. Victoire sent son souffle se bloquer dans sa gorge. Elle devrait reculer, remettre ses vêtements, partir. Fuir ce qui est en train de se passer. Mais ses pieds restent cloués au sol, son corps refuse d'obéir à sa raison.​

Quand il arrive à sa hauteur, il ne dit rien. Se contente de la regarder. Son visage à quelques centimètres du sien. Elle sent son souffle chaud contre sa peau, l'odeur de térébenthine et de tabac qui émane de lui. Ses yeux gris la scrutent avec une intensité qui la déshabille plus que sa nudité actuelle.​

« Tu trembles. »

Ce n'est pas une question. Juste un constat. Sa voix est rauque, plus grave qu'avant.

« J'ai froid. »

« Menteuse. »

Il lève une main, effleure sa joue du bout des doigts. Le contact est léger, presque imperceptible, mais il la brûle. Ses doigts descendent lentement le long de sa mâchoire, tracent la ligne de son cou. Elle frissonne, incapable de contrôler sa réaction.​

« Tu vois ? Tu n'es pas froide. Tu as peur. »

« Je n'ai pas peur. »

« Alors de quoi as-tu peur ? »

Elle ne répond pas. Ne peut pas répondre. Parce qu'il a raison. Elle a peur. Peur de ce qu'elle ressent, peur de perdre le contrôle qu'elle maintient depuis si longtemps, peur de se laisser aller à ce désir qui consume chaque parcelle de sa volonté.​

Il se penche, si lentement qu'elle a tout le temps de l'arrêter. Mais elle ne bouge pas. Ses lèvres effleurent les siennes, un contact si léger qu'elle se demande si elle ne l'a pas imaginé. Puis il recommence, un peu plus appuyé cette fois. Sa bouche est chaude, douce, insistante.​

Le baiser s'approfondit avec une lenteur calculée. Sa langue effleure ses lèvres, demande l'accès. Elle ouvre la bouche, le laisse entrer. Il l'embrasse comme il peint, avec une précision méthodique, explorant chaque recoin, chaque texture. Sa langue danse avec la sienne, tantôt douce, tantôt exigeante.​

Ses mains descendent dans son dos, glissent sur sa peau nue. Elles remontent le long de sa colonne vertébrale, comptent chaque vertèbre. Ses doigts trouvent l'agrafe de son soutien-gorge. Il la défait d'un geste expert, sans rompre le baiser. Le tissu glisse, tombe sur le sol dans un murmure de dentelle.​

Elle sent ses seins libérés, lourds et tendus. L'air frais des réserves caresse sa peau nue, fait durcir ses tétons instantanément. Elle devrait avoir honte, être exposée ainsi au milieu de ces œuvres d'art qui valent des fortunes. Mais tout ce qu'elle ressent, c'est un désir brûlant qui lui coupe le souffle.​

Raphaël rompt le baiser, recule légèrement. Son regard descend, s'attarde sur sa poitrine dévoilée. Il ne dit rien pendant plusieurs secondes, se contente d'observer. Victoire sent son regard comme une caresse physique. Ses tétons durcissent encore plus sous ce scrutin intense.​

« Magnifique. »

Le mot sort dans un souffle. Puis ses mains reviennent, se posent sur ses seins. Il les soupèse avec une délicatesse qui contraste avec l'urgence qu'elle sent monter en elle. Ses paumes chaudes enveloppent sa chair sensible, la pétrissent avec une douceur qui la rend folle.​

Ses pouces trouvent ses mamelons, les effleurent à peine. Un contact si léger qu'il en est presque douloureux. Elle retient un gémissement. Il sourit, conscient de l'effet qu'il produit. Recommence, cette fois avec un peu plus de pression. Roule ses tétons entre ses doigts, tire légèrement.​

Le gémissement qu'elle retenait s'échappe malgré elle. Un son rauque, presque animal, qui résonne dans le silence des réserves. Raphaël se penche, capture sa bouche à nouveau. L'embrasse avec plus d'urgence pendant que ses mains continuent leur torture exquise sur sa poitrine.​

« Tu vois ? Tu n'as pas besoin de te contrôler. Pas avec moi. »

Il murmure les mots contre ses lèvres. Ses mains descendent, abandonnent ses seins pour glisser sur ses hanches. Il attrape le bord de sa jupe, la fait remonter lentement. Le tissu glisse sur ses cuisses, révèle centimètre par centimètre sa peau nue.​

Elle devrait l'arrêter. Mais au lieu de ça, elle soulève légèrement les hanches, facilite le mouvement. La jupe tombe à ses pieds. Il s'agenouille devant elle, ses mains remontent le long de ses jambes. Ses doigts s'accrochent à l'élastique de sa culotte, hésitent un instant.​

« Dis-moi d'arrêter. »

Elle le regarde, voit la question dans ses yeux. Il lui donne une chance de reculer. De mettre fin à cette folie avant qu'il ne soit trop tard. Mais elle ne veut pas arrêter. Elle veut aller jusqu'au bout, découvrir ce que ça fait de perdre le contrôle, de s'abandonner complètement.​

« Non. Continue. »

Les mots sortent dans un souffle. C'est tout ce dont il a besoin. Il fait glisser sa culotte le long de ses cuisses, révèle son sexe. Elle est maintenant entièrement nue, debout au milieu des réserves, sous la lumière crue des projecteurs qui éclairent les œuvres d'art.​

Il se relève, recule d'un pas. Son regard parcourt son corps entier, s'attarde sur chaque courbe, chaque zone sensible. Victoire sent ce regard comme une flamme sur sa peau. Elle devrait avoir honte, croiser les bras pour se cacher. Mais elle reste immobile, s'offre à son scrutin.​

« Tu es une œuvre d'art. Plus belle que tout ce qu'il y a dans cette pièce. »

Il s'approche à nouveau, la prend par la main. La guide vers un châssis de toile vierge appuyé contre le mur. Le cadre en bois nu, deux mètres de haut, attend d'être tendu. Il la positionne dos au châssis, plaque son corps nu contre le bois froid.​

Ses mains remontent le long de son corps avec une lenteur torturante. Elles glissent sur ses mollets, ses genoux, l'intérieur de ses cuisses. S'attardent sur ses hanches, comptent ses côtes une par une. Remontent vers sa gorge, encerclent son cou sans serrer. Juste assez pour qu'elle sente le poids de sa possession.​

Il se penche, embrasse la peau sensible juste sous son oreille. Sa bouche descend le long de son cou, mordille légèrement. Sa langue trace des motifs humides sur sa clavicule, descend vers sa poitrine. Il capture un téton entre ses lèvres, le suce doucement.​

Victoire laisse échapper un cri. Ses mains s'accrochent au châssis derrière elle, cherchent un point d'ancrage. Raphaël continue, alternant entre ses deux seins. Lèche, suce, mordille. Ses dents effleurent la chair sensible, juste assez pour créer une ligne fine entre plaisir et douleur.​

Pendant ce temps, une de ses mains descend. Glisse sur son ventre, ses hanches. S'insinue entre ses cuisses. Ses doigts effleurent son sexe, découvrent la chaleur humide qui l'attend.​

« Tu es trempée. »

Ce n'est pas une question. Juste un constat satisfait. Ses doigts glissent entre ses lèvres, explorent son intimité avec une précision chirurgicale. Il cartographie chaque pli, chaque zone sensible. Recueille son humidité, la répand sur son clitoris.​

Elle gémit, écarte instinctivement les jambes. Il sourit contre sa peau, accepte l'invitation. Ses doigts trouvent son clitoris, commencent à le caresser en cercles lents, presque paresseux. Une pression légère d'abord, puis un peu plus appuyée. Il alterne le rythme, la maintient en équilibre sur le fil du rasoir entre frustration et plaisir.​

« Raphaël... »

Son nom sort comme une supplication. Elle ne sait même pas ce qu'elle demande. Plus ? Moins ? Qu'il arrête ou qu'il continue ? Son corps est en feu, chaque terminaison nerveuse concentrée sur ces doigts qui la torturent si exquisément.​

« Laisse-toi aller. »

Il murmure les mots contre sa peau. Puis il ajoute un doigt, pénètre lentement son sexe. La sensation est intense. Il bouge à peine, juste assez pour qu'elle sente sa présence. Puis il commence à bouger, va-et-vient lents et mesurés.​

Il ajoute un deuxième doigt, l'étire doucement. Ses doigts se courbent à l'intérieur d'elle, cherchent. Quand ils trouvent ce point sensible, elle crie. Ses jambes tremblent, menacent de la lâcher. Il maintient la pression, masse ce point avec une précision impitoyable.​

Son pouce reste sur son clitoris, maintient une stimulation constante. La double sensation est trop intense. Elle sent l'orgasme monter, vague après vague. Elle s'accroche au châssis, ses ongles griffent le bois. Son corps se cambre, se tend comme un arc.​

« C'est ça. Jouis pour moi. »

Les mots la font basculer. L'orgasme explose, la traverse comme un éclair brûlant. Elle crie son prénom, le corps secoué de spasmes violents. Ses muscles internes se contractent autour de ses doigts, pulsent en rythme avec les vagues de plaisir qui la submergent.​

Il ne retire pas ses doigts. Continue de la caresser pendant qu'elle tremble contre le châssis, prolonge son orgasme jusqu'à ce qu'elle le supplie d'arrêter. Seulement alors il retire sa main, la laisse pantelante et tremblante contre le bois.​

Elle reste là, incapable de bouger, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. Raphaël la regarde, ses doigts brillants de son humidité. Il les porte à sa bouche, les lèche lentement, les yeux dans les siens

Quand elle reprend ses esprits, le corps encore secoué de tremblements, Victoire ouvre lentement les yeux. La lumière des projecteurs des réserves lui semble irréelle, comme si elle flottait dans un rêve. Son regard se pose sur Raphaël. Il se tient devant elle, immobile, vêtu de sa chemise froissée et de son jean. Ses yeux gris la dévorent avec une intensité qui fait naître un nouveau frisson le long de sa colonne vertébrale.​

La réalité la frappe comme une gifle. Il est encore entièrement habillé. Pendant qu'il la faisait jouir avec ses doigts, qu'il la réduisait à un état de pure sensation, lui est resté là, maître de lui-même, maître d'elle. Un sentiment étrange envahit Victoire. Un mélange de gratitude, de désir et d'un besoin impérieux de rééquilibrer ce déséquilibre de pouvoir.​

Elle se redresse, ses jambes tremblent encore légèrement. Elle fait un pas vers lui, puis un autre. Ses mains, qui ont manipulé des milliers d'œuvres d'art avec une précision chirurgicale, tremblent maintenant d'une façon qu'elle ne reconnaît pas. Elle tend les doigts vers sa ceinture.​

Le cuir est doux sous ses paumes. Elle tire maladroitement sur la boucle, ses gestes dépourvus de l'assurance habituelle qui la caractérise. La languette glisse, le métal cliquète dans le silence épais des réserves. Elle sent le regard de Raphaël sur elle, observe son visage pendant qu'elle défait le premier bouton de son jean.​

« Victoire... »

Sa voix est rauque, chargée d'une tension qu'il ne cherche plus à dissimuler. Mais il ne bouge pas. Il la laisse faire, comme s'il lui offrait quelque chose de précieux. Le contrôle. Le pouvoir. La possibilité de le toucher à son tour.​

Elle descend la fermeture éclair avec une lenteur délibérée. Chaque cran qui se défait résonne comme un battement de cœur. Le tissu s'écarte, révèle le boxer noir en dessous. Elle voit le renflement tendu, la preuve indéniable de son désir. Cette vision la fait hésiter une seconde. Puis quelque chose se libère en elle.​

Ses mains glissent sous l'élastique du boxer. Elle sent la chaleur de sa peau, les muscles tendus de ses hanches. Elle tire lentement, révélant d'abord la ligne de poils sombres qui descend de son nombril, puis la base de son sexe. Quand elle libère enfin son membre complètement, il jaillit, dur et épais, tendu vers elle comme une offrande.​

Victoire reste immobile un instant, simplement à regarder. Elle n'a jamais vraiment pris le temps d'observer un homme de cette façon. Dans ses rares aventures précédentes, tout se passait vite, dans le noir, avec une pudeur qui ressemblait à de la honte. Mais là, sous la lumière crue des réserves, elle se permet de voir vraiment.​

Son sexe est magnifique. Épais, avec des veines qui courent le long du fût, la couronne gonflée et luisante. Une goutte de liquide transparent perle au sommet. Sans réfléchir, elle tend la main et prend son sexe.​

Le contact la surprend. La texture est à la fois ferme et soyeuse, chaude et palpitante. Elle sent le pouls de Raphaël battre contre sa paume. Il inspire brusquement, ses mâchoires se contractent. Elle resserre légèrement sa prise, fait glisser sa main le long de la hampe, lentement, explorant chaque courbe, chaque relief.​

« Tu es dur... »

Les mots lui échappent, presque un murmure. Elle fait remonter sa main, sent la peau glisser sur le muscle tendu en dessous. Puis elle redescend, établit un rythme lent, presque contemplatif. Elle le caresse avec la même attention qu'elle accorderait à une sculpture précieuse, cherchant à comprendre chaque détail, chaque nuance.​

Raphaël gémit doucement, un son rauque qui vient du fond de sa gorge. Ses hanches bougent involontairement, poussent dans sa main. Elle lève les yeux vers son visage. Ses paupières sont mi-closes, sa bouche entrouverte. Pour la première fois, elle le voit vulnérable. C'est elle qui a le pouvoir maintenant.​

« À mon tour de te dessiner. »

Elle prononce ces mots avec une assurance nouvelle, puis s'agenouille lentement devant lui. Le sol des réserves est froid contre ses genoux, mais elle ne le sent presque pas. Toute son attention est concentrée sur le sexe qui se dresse devant son visage, à quelques centimètres de ses lèvres.​

Elle hésite une fraction de seconde. Puis elle se penche en avant, tire la langue et lèche la goutte de liquide qui perle au sommet. Le goût est salé, légèrement amer, étrangement addictif. Elle sent Raphaël se raidir au-dessus d'elle, entend son souffle se bloquer.​

Encouragée, elle ouvre la bouche et prend juste la couronne entre ses lèvres. La texture est veloutée contre sa langue. Elle suce doucement, explore avec sa bouche comme elle a exploré avec ses mains. Puis, lentement, elle s'enfonce davantage, prend plus de lui en elle.​

Le sexe de Raphaël remplit sa bouche, étire ses lèvres. Elle sent le poids sur sa langue, le goût de sa peau qui s'intensifie. Elle commence à bouger, remonte jusqu'à ne garder que la pointe entre ses lèvres, puis redescend, prend un peu plus chaque fois.​

Au-dessus d'elle, Raphaël pousse un grognement rauque, profond, primal. Ses mains viennent se poser sur sa tête, les doigts s'enfouissent dans ses cheveux. Mais il ne force pas, ne guide pas. Il se contente de la tenir, comme s'il avait besoin de ce contact pour ne pas perdre pied.​

Victoire trouve un rythme. Elle le suce lentement, savoure chaque instant. Sa langue dessine des cercles autour de la couronne, descend le long de la hampe, revient lécher la fente au sommet. Elle explore chaque zone, attentive aux réactions qu'elle provoque. Quand elle fait quelque chose qui lui plaît particulièrement, elle sent ses doigts se crisper dans ses cheveux, entend son souffle s'accélérer.​

Elle libère une de ses mains, la glisse entre ses cuisses à lui, trouve ses testicules. Elle les caresse doucement, les roule délicatement entre ses doigts. Raphaël pousse un juron étouffé.​

« Putain, Victoire... »

Sa voix est brisée, méconnaissable. Elle lève les yeux vers lui sans cesser ses mouvements. Leurs regards se croisent. Dans ses yeux gris, elle voit quelque chose qu'elle n'y avait jamais vu avant. Du désir, oui, mais aussi de l'émerveillement. Comme s'il ne pouvait pas croire ce qui est en train de se passer.​

Elle s'enhardit, le prend plus profondément. Le bout de son sexe touche le fond de sa gorge. Elle s'étouffe légèrement, recule, puis recommence. Des larmes piquent ses yeux mais elle ne s'arrête pas. Elle veut lui donner tout ce qu'il lui a donné. Elle veut le réduire au même état de pure sensation où il l'a menée.​

Sa bouche se fait plus rapide, plus insistante. Elle sent la salive couler sur son menton mais s'en fiche. Ses mains continuent leur travail, une qui caresse ses testicules, l'autre qui agrippe sa cuisse. Elle le suce avec une concentration totale, oubliant où elle est, oubliant qui elle est censée être.​

Les sons obscènes qu'elle produit emplissent les réserves. Le bruit humide de sa bouche sur son sexe, ses propres gémissements étouffés, les respirations hachées de Raphaël. C'est cru, c'est sale, c'est magnifique.​

Elle sent ses cuisses trembler sous ses mains. Il est proche. Elle accélère encore, déterminée à le faire jouir dans sa bouche. Mais soudain, ses mains dans ses cheveux la tirent doucement en arrière.​

« Non... pas comme ça... »

Il la relève avec une urgence qui la fait vaciller. Ses mains sont partout sur elle, la retournent face au châssis vierge appuyé contre le mur. Le cadre est froid contre ses paumes quand il la plie en avant, écarte ses jambes avec son genou.​

Elle sent son sexe, humide de sa salive, glisser entre ses fesses, chercher son entrée. Puis il la trouve. La pointe presse contre ses lèvres gonflées, déjà trempées de désir renouvelé.​

Il la pénètre d'un seul coup puissant, s'enfonce jusqu'à la garde. La sensation est si intense qu'elle crie, ses doigts agrippent le cadre jusqu'à ce que les jointures blanchissent. Il la remplit complètement, l'étire d'une façon qui oscille entre plaisir et douleur.​

« Putain, tu es si serrée... »

Sa voix contre son oreille est rauque, désespérée. Il reste immobile un instant, enfoui en elle, son torse contre son dos. Elle sent son cœur battre contre ses omoplates, sent sa respiration chaude dans son cou. Puis il commence à bouger.​

Lentement d'abord. Il se retire presque entièrement, ne laissant que la pointe en elle, puis plonge à nouveau, profondément. Chaque poussée arrache un gémissement de sa gorge. Elle sent chaque centimètre de lui qui la pénètre, chaque veine qui frotte contre ses parois intimes.​

Ses mains agrippent ses hanches, les doigts s'enfoncent dans sa chair. Il établit un rythme, lent mais implacable. Chaque coup de reins la cloue contre le châssis, fait trembler le cadre. Elle s'accroche, le corps secoué par la force de ses assauts.​

Puis le rythme change. Il accélère, devient plus sauvage. Ses hanches claquent contre ses fesses dans un bruit obscène. Le son de leurs corps qui se rencontrent emplit l'espace, se mêle à leurs gémissements, leurs halètements. Elle sent la sueur couler le long de sa colonne vertébrale, se mélanger à la sienne.​

Une de ses mains lâche sa hanche, remonte le long de son dos, attrape ses cheveux. Il tire sa tête en arrière, l'oblige à cambrer le dos. L'angle change, il pénètre encore plus profondément. Elle sent son sexe cogner contre un point en elle qui la fait voir des étoiles.​

« Touche-toi. Je veux te sentir jouir autour de moi. »

L'ordre est murmuré mais impérieux. Elle glisse une main entre ses cuisses, trouve son clitoris gonflé et sensible. Dès qu'elle le touche, une décharge électrique la traverse. Elle se masturbe en rythme avec ses coups de reins, leurs mouvements synchronisés dans une danse sauvage.​

La tension monte en elle comme une vague géante. Chaque poussée de son sexe, chaque frottement de ses propres doigts la rapproche du bord. Elle sent ses muscles intérieurs commencer à se contracter, ses cuisses trembler incontrôlablement.​

« Raphaël... je vais... »

« Oui. Jouis pour moi. Jouis sur ma queue. »

Les mots crus la font basculer. L'orgasme la frappe comme un tsunami, déferle dans chaque cellule de son corps. Elle crie son orgasme, le hurle dans le silence des réserves. Ses muscles se contractent autour de Raphaël, le serrent avec une force qui lui arrache un grognement.​

Il continue de la pilonner pendant qu'elle jouit, prolonge son plaisir jusqu'à ce qu'elle pense ne plus pouvoir le supporter. Puis elle le sent se raidir, ses doigts s'enfoncer plus profondément dans ses hanches. Il pousse un dernier coup de reins brutal et se déverse en elle dans un râle qui résonne contre les murs chargés d'histoire.​

Elle sent son sperme chaud jaillir en elle, remplir son intimité par pulsations. Il continue de bouger, lentement maintenant, vidant jusqu'à la dernière goutte. Ses hanches tressautent avec chaque spasme, ses gémissements se transforment en souffles hachés.​

Ils restent ainsi un long moment, enlacés contre le châssis. Lui enfoui en elle, elle pliée en avant, le souffle court. La sueur refroidit sur leur peau. Elle sent son sexe ramollir lentement en elle, sent leur mélange intime commencer à couler le long de ses cuisses.​

Quand il se retire enfin, elle frissonne au sentiment de vide soudain. Elle se retourne, s'appuie contre le cadre pour ne pas tomber. Ses jambes ne la portent plus. Raphaël la regarde, les yeux encore sombres de désir assouvi. Il tend la main, essuie doucement la sueur de son front, replace une mèche de cheveux derrière son oreille.​

Le geste est si tendre après la brutalité de leurs ébats qu'elle sent quelque chose se serrer dans sa poitrine. Elle baisse les yeux, découvre l'état dans lequel ils sont. Ses vêtements froissés, sa jupe encore relevée sur ses hanches, sa culotte abandonnée quelque part sur le sol. Lui, le pantalon baissé, la chemise trempée de sueur.​

Sans un mot, il l'aide à se rhabiller. Ses gestes sont doux, presque révérencieux. Il lisse sa jupe, reboutonne sa chemise, l'aide à remettre sa culotte humide. Elle le laisse faire, trop épuisée pour protester. Puis elle fait de même pour lui, remonte son boxer et son jean, refait sa ceinture avec des doigts encore tremblants.​

Quand ils sont enfin présentables, ou du moins autant qu'on peut l'être après ce qui vient de se passer, ils se regardent. Le silence s'étire entre eux, lourd de sens. Il n'y a rien à dire. Les mots sembleraient dérisoires après ce qu'ils viennent de partager.​

Ils viennent de franchir une ligne qu'on ne peut pas effacer. Victoire le sait, le sent dans chaque fibre de son être. Rien ne sera plus jamais comme avant. Sa vie soigneusement ordonnée, son masque d'élégance glaciale, tout s'est fissuré sous les doigts de cet homme. Et étrangement, elle n'a aucun regret.​

Raphaël tend la main, attrape la sienne. Ses doigts s'entrelacent aux siens, tachés de peinture et de leurs fluides mêlés. Il porte sa main à ses lèvres, l'embrasse doucement. Le geste est d'une intimité presque insoutenable après la crudité de ce qu'ils viennent de faire.​

« Demain soir ? »

Sa voix est basse, presque hésitante. Comme s'il avait peur qu'elle refuse, qu'elle réalise l'ampleur de ce qui s'est passé et s'enfuie. Mais Victoire n'a aucune intention de fuir. Pour la première fois de sa vie, elle a l'impression d'avoir trouvé quelque chose de vrai, quelque chose qui la touche au-delà de la surface.​

« Demain soir. »

Il sourit, ce sourire rare qui transforme son visage. Puis il lâche sa main, se dirige vers la porte. Elle le regarde partir, observe la façon dont il se déplace dans l'espace, ses épaules larges, sa démarche assurée. Quand la porte se referme derrière lui, elle reste seule dans les réserves, entourée de millions d'euros d'œuvres d'art.​

Elle se laisse glisser contre le mur, s'assoit sur le sol froid. Son corps est endolori, son sexe palpite encore du souvenir de lui. Elle porte ses doigts à ses lèvres, goûte encore son odeur sur sa peau. Un sourire étire ses lèvres.​

Demain, elle reprendra son rôle. La commissaire-priseur irréprochable, élégante et maîtrisée. Mais en dessous, elle portera le souvenir de cette nuit. Le souvenir de ses mains, de sa bouche, de son sexe en elle. Et elle attendra le soir suivant avec une impatience qu'elle ne cherchera même pas à cacher.​

Parce que Raphaël Ferreira, faussaire repenti, vient de faire quelque chose qu'aucun homme n'avait jamais réussi avant lui. Il a révélé la véritable Victoire. Celle qui existe sous les couches de vernis et de conventions. Et maintenant qu'elle a goûté à cette liberté, elle sait qu'elle ne pourra jamais revenir en arrière.​

A suivre…

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