Guerrières : La malédiction de la lune rouge

Récit érotique écrit par CDuvert [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur .
- • 35 récits publiés.
- • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 0.0 • Cote moyenne attribuée par HDS : 0.0
- • L'ensemble des récits érotiques de CDuvert ont reçu un total de 73 752 visites.

Cette histoire de sexe a été affichée 113 fois depuis sa publication.
Couleur du fond :
Guerrières : La malédiction de la lune rouge
La nuit où la malédiction s'éveilla, Lydia se tenait droite sur les remparts de la forteresse. Le vent froid caressait sa nuque, faisant onduler ses cheveux auburn qui s'échappaient de son casque doré. L'armure qu'elle portait avec tant de fierté semblait soudain l'oppresser, particulièrement au niveau de sa poitrine où chaque mouvement provoquait un frottement insoutenable contre ses mamelons inexplicablement durcis.
Le ciel s'assombrit progressivement, et lorsque la lune émergea enfin des nuages, elle n'était pas de sa teinte argentée habituelle, mais d'un rouge profond et menaçant. La lumière écarlate baigna les pierres de la forteresse, donnant à tout un aspect sanglant.
"La lune rouge," murmura Lydia, sentant un frisson parcourir son échine.
Les paroles de la sorcière résonnèrent dans son esprit : "À chaque lune rouge, ton corps brûlera d'un désir insatiable que seule la semence de dix hommes pourra apaiser." Sur l'échafaud, Lydia avait ri de cette menace, observant avec satisfaction la tête de la sorcière rouler dans la sciure.
La première vague de chaleur la prit par surprise. Entre ses cuisses, une pulsation s'éveilla, d'abord légère, puis de plus en plus insistante. Sa peau devint hypersensible, chaque point de contact avec son armure transformé en zone érogène. Le cuir souple qui protégeait sa poitrine frottait contre ses tétons qui pointaient douloureusement, lui arrachant un gémissement involontaire.
"Commandante? Vous vous sentez bien?" demanda son lieutenant, Conrad, en s'approchant avec inquiétude.
Lydia perçut son odeur masculine, mélange de cuir, de sueur et d'huile d'armes. Jamais auparavant elle n'avait prêté attention aux effluves corporels de ses hommes, mais soudain, cette fragrance lui parut enivrante, provoquant une nouvelle montée de chaleur entre ses jambes.
"Je... Ce n'est rien," répondit-elle en détournant le regard, sentant l'humidité croître dans son entrejambe.
Conrad s'inclina respectueusement avant de s'éloigner, ignorant que Lydia le suivait des yeux, étudiant la largeur de ses épaules et la fermeté de ses fesses sous son pantalon de cuir.
Une deuxième vague, plus puissante, la traversa. Sa culotte s'imbiba de cyprine, le tissu collant inconfortablement à ses lèvres intimes gonflées. Ses mamelons pointaient si durement contre son plastron qu'elle dut réprimer l'envie de les palper à travers le métal.
"Les prisonniers," murmura-t-elle soudain, les yeux brillants d'une lueur nouvelle.
Se redressant avec difficulté, elle quitta les remparts d'un pas mal assuré. Chaque mouvement de ses cuisses l'une contre l'autre envoyait des ondes de plaisir pervers dans son bas-ventre. Descendant les escaliers de pierre, elle sentit sa propre odeur musquée s'élever de son entrejambe, témoignage olfactif de son excitation grandissante.
"Lieutenant!" appela-t-elle d'une voix plus rauque qu'à l'ordinaire. "Faites venir le prisonnier capturé hier pour braconnage dans mes quartiers. J'ai des questions à lui poser."
"Lui seul, Commandante?" demanda Conrad, perplexe.
"Lui seul," confirma-t-elle en serrant les dents pour contenir un gémissement alors qu'une nouvelle vague de désir déferlait en elle.
Dans ses quartiers, Lydia s'empressa de retirer son armure, chaque pièce tombant lourdement sur le sol de pierre. Libérés de leur carcan métallique, ses seins rebondirent légèrement, leurs pointes tendues douloureusement vers l'avant. Le tissu de sa tunique se plaqua contre sa peau moite, révélant les contours de son corps athlétique.
Un coup discret retentit à sa porte.
"Entrez," ordonna-t-elle en tentant de retrouver sa voix de commandement.
Son lieutenant poussa le battant, maintenant fermement le bras du jeune fermier capturé la veille. Le prisonnier, à peine sorti de l'adolescence, avait des traits fins, presque féminins, mais ses épaules et ses bras trahissaient une vie de labeur. Ses cheveux blonds tombaient en mèches désordonnées devant ses yeux verts, écarquillés de peur.
"Le prisonnier, comme demandé," annonça Conrad en poussant le jeune homme dans la pièce.
"Laissez-nous," ordonna Lydia. "Et que personne ne nous dérange, sous aucun prétexte."
La porte se referma, laissant la commandante seule avec le fermier tremblant. Celui-ci n'osait lever les yeux, fixant obstinément le sol de pierre.
"Ton nom," exigea-t-elle en s'approchant, chaque pas faisant onduler ses hanches d'une manière qu'elle n'aurait jamais autorisée en public.
"Elias, ma dame," murmura-t-il.
"Regarde-moi quand je te parle," ordonna-t-elle.
Le jeune homme leva lentement les yeux, et son regard s'attarda sur les courbes de la commandante, visibles à travers sa tunique légère. Ses joues s'empourprèrent immédiatement.
"Sais-tu pourquoi tu es ici?" demanda Lydia en s'approchant davantage, jusqu'à ce que l'odeur du foin et de la terre qui imprégnait les vêtements d'Elias chatouille ses narines.
"Pour... pour mon jugement, ma dame?"
Un sourire prédateur étira les lèvres de Lydia. "D'une certaine façon, oui. Tu as braconné sur mes terres. Tu as pris ce qui m'appartenait."
"Je... ma famille a faim," balbutia-t-il.
"Et moi aussi, Elias," souffla-t-elle, sa voix s'adoucissant dangereusement. "J'ai très, très faim."
D'un geste brusque, elle déchira sa propre tunique, révélant ses seins fermes et ronds, leurs pointes durcies pointant vers le prisonnier comme des accusations silencieuses. Elias hoqueta de surprise, son regard incapable de se détacher de cette vision.
"Déshabille-toi," ordonna Lydia, les pupilles dilatées par le désir. "Je te propose un marché. Satisfais-moi cette nuit, et non seulement tu seras libre, mais ta famille recevra un sac de grain."
Elias déglutit péniblement, son regard oscillant entre terreur et fascination. Ses mains tremblantes s'élevèrent vers les lacets de sa chemise grossière.
"Plus vite," siffla Lydia, se penchant pour retirer ses bottes et son pantalon de cuir.
Entièrement nue, la commandante exposait son corps de guerrière à la lueur rougeâtre qui filtrait par la fenêtre. Des cicatrices pâles zébraient sa peau dorée par le soleil, témoignages de batailles passées. Entre ses cuisses, une toison auburn, soigneusement taillée, luisait d'humidité.
Elias, paralysé par ce spectacle, n'avait retiré que sa chemise, révélant un torse jeune mais déjà marqué par les travaux des champs.
"J'ai dit, déshabille-toi," répéta Lydia en s'approchant, posant une main ferme sur son entrejambe.
Sous sa paume, elle sentit le membre du jeune homme durcir instantanément. Un grognement de satisfaction lui échappa. Elle défît dextrement les liens de son pantalon, qui tomba à ses pieds. À travers le tissu grossier de son caleçon, la verge d'Elias formait une bosse impressionnante.
"Pour un paysan, tu es bien équipé," remarqua-t-elle en glissant sa main sous le tissu.
Ses doigts s'enroulèrent autour du membre chaud et pulsant, arrachant un gémissement au jeune homme. Elle le caressa lentement, savourant sa texture veloutée et sa rigidité croissante.
"Ma dame, je n'ai jamais..." commença Elias, mais elle l'interrompit en pressant un doigt contre ses lèvres.
"Je sais," murmura-t-elle. "Je le sens à ta façon de trembler. Ne t'inquiète pas, je vais te guider."
D'un geste impatient, elle abaissa son caleçon, libérant son sexe qui se dressa fièrement. La taille était honorable, mais c'était surtout sa forme qui retint l'attention de Lydia – légèrement courbé vers le haut, avec un gland déjà luisant.
Elle le poussa vers le lit imposant qui occupait un angle de la pièce. Elias s'y laissa tomber, les yeux écarquillés, observant la commandante qui s'approchait tel un félin affamé. La lueur rouge de la lune dessinait des ombres dansantes sur sa peau nue, donnant à cette scène une dimension presque onirique.
"Touche-moi," ordonna-t-elle en guidant ses mains vers ses seins.
Les doigts calleux du fermier effleurèrent timidement les globes fermes, provoquant un frisson qui parcourut tout le corps de Lydia. Elle se pencha davantage, frottant ses mamelons contre les paumes rugueuses d'Elias.
"Plus fort," commanda-t-elle. "N'aie pas peur de me faire mal. Je ne suis pas une de tes paysannes fragiles."
Encouragé, Elias empoigna plus fermement ses seins, les massant avec une ardeur croissante. Lydia rejeta la tête en arrière, savourant cette sensation qui envoyait des ondes de plaisir jusqu'à son sexe trempé.
"Tu vois," murmura-t-elle, "ce n'est pas si compliqué."
Sans attendre, elle grimpa sur le lit et s'installa à califourchon sur ses cuisses, le membre rigide du jeune homme effleurant son entrée humide. Un grondement sourd monta de sa gorge lorsque le gland frôla son clitoris gonflé.
"Ma dame," haleta Elias, "je ne peux pas... Je vais..."
"Pas encore," siffla-t-elle en serrant la base de son sexe pour retarder l'inévitable. "Je n'en ai pas encore fini avec toi."
Se soulevant légèrement, elle positionna le membre palpitant à son entrée. Lentement, savourant chaque centimètre, elle s'empala sur lui. Ses chairs intimes s'écartelèrent pour accueillir l'intrus, provoquant un mélange exquis de douleur et de plaisir. Elias laissa échapper un cri étranglé, ses mains s'agrippant désespérément aux draps.
"Regarde," ordonna Lydia en désignant l'endroit où leurs corps se rejoignaient. "Regarde comme je t'avale."
Le jeune homme baissa les yeux, hypnotisé par la vision de son membre disparaissant dans l'antre chaude et humide de la commandante. Cette image fut trop pour lui – son corps se tendit comme un arc, et avec un râle animal, il se déversa en elle en spasmes incontrôlables.
Lydia sentit la semence chaude jaillir au plus profond d'elle-même, mais au lieu d'apaiser le feu qui la consumait, cela ne fit que l'attiser davantage. La malédiction exigeait plus, beaucoup plus.
"C'est trop tôt," gronda-t-elle en se penchant pour mordre son épaule, laissant la marque de ses dents dans sa chair tendre.
"Pardon," balbutia Elias, mortifié. "Je n'ai pas pu me retenir."
À sa grande surprise, il constata que malgré sa jouissance récente, son membre demeurait dur en elle, comme animé d'une volonté propre. La chaleur surnaturelle du corps de Lydia, conséquence de la malédiction, empêchait tout relâchement.
"Tu vois," sourit-elle, dévoilant des dents blanches et aiguisées comme celles d'un prédateur, "ton corps comprend ce dont j'ai besoin, même si ton esprit l'ignore encore."
Elle commença à onduler ses hanches, d'abord lentement, puis avec une vigueur croissante. Ses seins rebondissaient au rythme de ses mouvements, hypnotisant le jeune homme qui n'osait croire à ce qui lui arrivait. Chaque friction contre ses parois sensibles envoyait des vagues de plaisir de plus en plus intenses dans tout son corps.
"Touche mon clitoris," ordonna-t-elle en saisissant sa main pour la guider vers le bourgeon gonflé qui dépassait de ses lèvres intimes.
Maladroitement, Elias commença à le caresser, s'émerveillant de sa texture et de la réaction immédiate qu'il provoquait chez la commandante. Son corps entier se tendait, ses muscles intimes se contractant autour de son membre prisonnier.
"Oui, comme ça," gémit-elle. "Continue!"
Enhardi par ses réactions, le jeune fermier intensifia ses caresses, alternant pressions et mouvements circulaires. De son autre main, il s'aventura à empoigner l'un des seins qui se balançaient devant son visage, pinçant délicatement le mamelon entre son pouce et son index.
Lydia sentit l'orgasme monter en elle comme une vague dévastatrice. Ses mouvements devinrent erratiques, son souffle se fit haletant. Soudain, la jouissance la frappa avec une violence inouïe. Son corps entier se cambra, sa tête rejetée en arrière, un cri rauque s'échappant de sa gorge.
"Par tous les dieux!" hurla-t-elle tandis que des spasmes incontrôlables secouaient son corps transpirant.
Elias, stimulé par les contractions rythmiques autour de son membre, ne put se retenir davantage. Pour la seconde fois, il se déversa en elle, son corps jeune produisant une quantité surprenante de semence qui déborda de l'union de leurs sexes, coulant le long des cuisses tremblantes de Lydia.
Lorsqu'elle s'effondra sur sa poitrine, haletante et couverte de sueur, le jeune homme crut que l'épreuve était terminée. Pourtant, à peine quelques instants plus tard, il sentit à nouveau cette chaleur surnaturelle entre les cuisses de la commandante. Le feu en elle, loin d'être apaisé, semblait avoir gagné en intensité.
"Ce n'est pas suffisant," murmura-t-elle contre son oreille, sa voix mêlant frustration et détermination. "La malédiction exige plus."
D'un mouvement souple, elle se redressa et le chevaucha à nouveau, ses cuisses musclées encadrant fermement les hanches du fermier épuisé.
"Ma dame," balbutia-t-il, "je ne suis pas sûr de pouvoir..."
"Tu le peux," affirma-t-elle en contractant ses muscles intimes autour de son membre encore sensible. "Et tu le feras. Trois fois ne seront pas de trop pour un braconnier sur mes terres."
Ses mains agrippèrent les épaules d'Elias, ses ongles s'enfonçant dans sa chair comme pour l'ancrer à elle. Elle commença à se mouvoir avec une détermination farouche, imposant un rythme impitoyable qui ne lui laissait aucun répit.
"N'est-ce pas ce que tu voulais?" susurra-t-elle, son visage transformé par le désir sauvage qui l'habitait. "Prendre ce qui m'appartient?"
Elias ne put répondre, son esprit submergé par des sensations qu'il n'aurait jamais imaginées. Son corps répondait instinctivement à celui de Lydia, son bassin se soulevant pour aller à la rencontre de chacun de ses mouvements, creusant plus profondément en elle.
Dehors, la lune rouge brillait d'un éclat maléfique, promesse d'une longue nuit de luxure forcée. Et dans les quartiers de la commandante, le premier des dix hommes nécessaires pour apaiser la malédiction découvrait que satisfaire les désirs d'une guerrière maudite pouvait être aussi épuisant qu'extatique.
Épuisé, le jeune fermier s'effondra sur les draps souillés, sa respiration laborieuse résonnant dans la chambre. La peau de Lydia luisait sous la lumière écarlate de la lune qui filtrait par la fenêtre, dessinant des ombres mouvantes sur les murs de pierre. Malgré les trois orgasmes arrachés au corps d'Elias, le feu qui consumait son bas-ventre n'avait fait que s'intensifier.
"Lieutenant!" cria-t-elle, sa voix rauque de désir insatisfait.
Conrad apparut presque instantanément, comme s'il avait attendu derrière la porte. Son regard s'attarda sur le corps nu et transpirant de sa commandante avant de se poser sur le fermier épuisé.
"Emmenez-le et envoyez-moi un autre homme," ordonna Lydia, les pupilles dilatées par un désir surnaturel. "Le mercenaire capturé lors de la dernière escarmouche."
"Tout de suite, Commandante," acquiesça Conrad en traînant Elias hors de la chambre.
Restée seule, Lydia sentit la semence du fermier couler le long de ses cuisses. Elle passa un doigt entre ses jambes, recueillant le liquide visqueux qui s'en échappait. Le contact avec son sexe gonflé et hypersensible lui arracha un gémissement frustré. Plutôt que d'apaiser sa faim, chaque orgasme semblait l'aiguiser davantage.
La porte s'ouvrit à nouveau, laissant entrer un homme massif aux épaules larges et au visage balafré. Ses cheveux noirs tombaient en mèches désordonnées autour d'un visage marqué par les combats.
"Approche, mercenaire," ordonna Lydia, toujours nue sur le lit défait.
L'homme s'avança, son regard appréciateur parcourant sans gêne le corps exposé de la commandante.
"On m'a dit que ma vie serait épargnée si je vous... satisfaisais," dit-il d'une voix profonde, teintée d'un accent étranger.
"Exactement," confirma Lydia en se redressant sur ses coudes, exposant délibérément ses seins fermes dont les pointes durcies pointaient vers lui comme une invitation. "Déshabille-toi."
Contrairement au fermier timide, le mercenaire ne montra aucune hésitation. Ses doigts agiles défirent les attaches de sa tunique grossière, révélant un torse sculpté et couvert de cicatrices, témoignages silencieux de nombreuses batailles.
"Comment t'appelles-tu?" demanda Lydia, observant avec intérêt le corps puissant qui se dévoilait devant elle.
"Rorik," répondit-il en laissant tomber son pantalon.
Le sexe qui se révéla à Lydia était à l'image de l'homme : imposant, épais, et déjà partiellement érigé. Un frisson d'anticipation parcourut son échine.
"Viens ici," ordonna-t-elle en écartant ses jambes.
Rorik s'approcha du lit, mais au lieu de s'y allonger, il resta debout à son bord. Ses mains rugueuses saisirent les chevilles de Lydia pour la tirer vers lui, jusqu'à ce que son bassin soit aligné avec le bord du matelas.
"Une commandante habituée à donner des ordres," murmura-t-il, un sourire carnassier étirant ses lèvres. "Voyons combien de temps cela durera."
Avant que Lydia puisse répondre, Rorik s'agenouilla entre ses jambes et plongea sa tête entre ses cuisses. Sa langue experte trouva immédiatement le point sensible qui la fit se cambrer violemment.
"Par tous les dieux!" s'exclama-t-elle, ses mains s'enfonçant dans les cheveux épais du mercenaire.
Contrairement au fermier inexpérimenté, Rorik savait exactement comment utiliser sa bouche. Sa langue alternait entre de larges coups qui parcouraient toute sa fente et des mouvements précis autour de son clitoris gonflé. Ses doigts calleux écartaient ses lèvres intimes, exposant sa chair la plus sensible à ses assauts voraces.
Lydia sentit la tension monter rapidement dans son bas-ventre, une spirale de plaisir qui s'intensifiait à chaque passage de cette langue experte. Lorsque Rorik inséra deux doigts en elle tout en suçant son clitoris, l'orgasme la frappa comme un coup de tonnerre.
"Oui!" hurla-t-elle, ses cuisses se refermant instinctivement autour de la tête du mercenaire qui maintint sa position, prolongeant sa jouissance par des mouvements circulaires de sa langue.
Sans lui laisser le temps de redescendre de son orgasme, Rorik se redressa et positionna son membre massif à son entrée. D'une poussée puissante, il s'enfonça en elle jusqu'à la garde, arrachant un nouveau cri à Lydia.
"Tu es trempée," grogna-t-il, sentant les parois encore palpitantes de la commandante se resserrer autour de lui. "On dirait que tu as été privée de bite pendant des mois."
"Tais-toi et baise-moi," ordonna Lydia, enroulant ses jambes autour de sa taille pour l'attirer plus profondément.
Le mercenaire sourit et commença à se mouvoir en elle, établissant un rythme brutal qui faisait claquer leurs peaux à chaque impact. Ses mains agrippèrent fermement les hanches de Lydia, lui permettant de la pénétrer avec une force accrue.
Le lit grinçait sous leurs assauts, et Lydia sentait chaque coup résonner jusqu'au plus profond de son être. Rorik maintenait un rythme implacable, son visage déformé par la concentration et le plaisir.
"Tu aimes ça, n'est-ce pas, Commandante?" grogna-t-il. "Tu aimes qu'un prisonnier te baise comme une vulgaire putain."
En temps normal, Lydia aurait fait fouetter un homme pour de telles paroles. Mais ce soir, sous l'emprise de la malédiction, ces mots crus ne faisaient qu'attiser son désir. Elle sentit un second orgasme se construire, plus puissant encore que le premier.
"Plus fort," exigea-t-elle, ses ongles s'enfonçant dans les épaules musclées du mercenaire.
Rorik émit un rire grave et redoubla d'intensité, son bassin martelant le sien avec une violence contrôlée. Le son obscène de leurs chairs humides qui s'entrechoquaient emplissait la pièce, accompagné de leurs respirations haletantes.
L'orgasme frappa Lydia avec une telle force qu'elle en perdit momentanément la vue, des étoiles dansant derrière ses paupières closes. Son corps entier se contracta, emprisonnant le sexe du mercenaire dans un étau de chair palpitante.
"Je vais jouir," annonça Rorik entre ses dents serrées.
"En moi," ordonna Lydia, pressant ses talons contre les reins du mercenaire pour le maintenir en place.
Avec un rugissement animal, Rorik se déversa en elle, son corps massif secoué de spasmes violents. Lydia sentit la chaleur de sa semence se répandre au plus profond de son être, s'ajoutant à celle du fermier, mais sans apaiser le feu qui la consumait.
Lorsque Rorik se retira, sa semence mêlée à celle d'Elias coula des cuisses de Lydia. Pourtant, la malédiction continuait de brûler avec la même intensité.
"Tu peux disposer," dit-elle au mercenaire qui reprenait son souffle. "Envoie-moi le noble capturé lors de l'embuscade."
Rorik la regarda avec curiosité. "Vous n'êtes pas rassasiée?"
"Ce n'est pas ton affaire," répliqua Lydia. "Tu es libre de partir, comme promis."
Une fois seule, Lydia se leva péniblement et versa de l'eau fraîche dans une bassine. Elle nettoya sommairement les traces de ses précédentes unions, préparant son corps pour le troisième homme de la nuit.
Le jeune noble qu'on lui amena était d'une beauté presque féminine, avec des traits fins et des yeux d'un bleu profond. Contrairement aux deux premiers, il semblait plus intrigué qu'effrayé par la situation.
"Lady Lydia," salua-t-il avec une élégance déplacée compte tenu des circonstances. "On m'a informé que vous souhaitiez... négocier ma libération."
"Déshabille-toi," ordonna-t-elle, fatiguée des préliminaires. "Et ne m'appelle pas 'Lady'."
Le noble – Elric, apprit-elle – possédait un corps étonnamment tonique sous ses vêtements raffinés, et une technique qui révélait une expérience considérable dans l'art de donner du plaisir. Contrairement au mercenaire brutal ou au fermier inexpérimenté, il aborda Lydia avec une patience calculée, explorant son corps avec des caresses précises et délibérées.
Ses longs doigts fins trouvèrent des points sensibles que les autres avaient négligés – l'intérieur de ses coudes, la courbe de sa nuque, la zone tendre derrière ses genoux. Lorsqu'il la pénétra enfin, ce fut avec une lenteur exquise qui la fit gémir de frustration et d'anticipation.
Elric lui fit l'amour méthodiquement, alternant rythmes et positions avec l'assurance d'un homme habitué à satisfaire des femmes exigeantes. Il la prit d'abord sur le dos, puis la retourna pour la posséder par derrière, ses mains expertes stimulant son clitoris pendant qu'il glissait en elle avec des mouvements fluides et contrôlés.
Quand il eut fini, se déversant en elle avec un gémissement contenu, Lydia comprit que trois hommes ne suffiraient pas. La malédiction exigeait plus – beaucoup plus.
"Lieutenant!" appela-t-elle à nouveau, sa voix trahissant une urgence croissante.
Les heures qui suivirent se transformèrent en une procession d'hommes dans sa chambre. Le quatrième fut un jeune garde capturé lors d'une patrouille frontalière, nerveux mais enthousiaste. Lydia le plaqua contre le mur, enroulant ses jambes autour de sa taille pendant qu'il la pénétrait avec une vigueur juvénile.
Le cinquième, un diplomate ennemi aux manières polies et au ventre légèrement bedonnant, la prit sur son bureau, faisant voler les cartes militaires et les rapports sous leurs corps entrelacés. Malgré son apparence peu athlétique, il possédait une endurance surprenante et une créativité qui arracha à Lydia des gémissements qu'elle ne se connaissait pas.
Au lever du jour, alors que la lune rouge pâlissait à l'horizon, Lydia avait reçu en elle sept hommes différents. Son corps portait les marques de cette nuit frénétique – suçons sur ses seins, légères ecchymoses sur ses hanches, griffures sur son dos. Ses lèvres intimes étaient gonflées et sensibles, et elle sentait la semence des multiples unions couler entre ses cuisses.
Pourtant, le feu de la malédiction continuait de brûler, à peine diminué par ces accouplements successifs.
Le sixième et le septième homme, des jumeaux capturés lors d'une mission d'espionnage, l'avaient possédée simultanément – l'un dans sa bouche, l'autre entre ses cuisses, avant d'échanger leurs positions. Cette double pénétration avait provoqué en elle un orgasme si violent qu'elle avait cru perdre connaissance, mais même cela n'avait pas suffi à apaiser la soif insatiable qui la consumait.
"Il me faut plus d'hommes," murmura-t-elle lorsque Conrad vint prendre ses ordres pour la journée.
Le lieutenant, qui avait été témoin du défilé nocturne, la regarda avec inquiétude. Ses yeux s'attardèrent sur le corps nu et marqué de sa supérieure, désormais affalée sur le lit défait, les traces de sa nuit de débauche visibles sur sa peau pâle.
"Il reste l'artisan, Commandante," informa-t-il. "Celui qui a été capturé pour avoir forgé des armes pour l'ennemi."
"Amenez-le," ordonna Lydia, ses yeux brillant d'un éclat fiévreux sous la lumière matinale.
Le huitième homme, l'artisan prisonnier, était différent des autres. Plus âgé, avec des cheveux poivre et sel et des mains rugueuses marquées par des années de travail du métal. Son corps n'était pas celui d'un guerrier ou d'un noble, mais il dégageait une force tranquille qui intrigua Lydia.
Sans dire un mot, il se déshabilla méthodiquement, pliant soigneusement ses vêtements usés. Son sexe, lorsqu'il fut révélé, était d'une taille moyenne mais parfaitement proportionné.
"Allongez-vous," dit-il d'une voix grave qui ne laissait place à aucune contestation.
Surprise par cette inversion des rôles, Lydia obtempéra. L'artisan sortit de sa poche des bandes de cuir souple qu'il avait visiblement préparées à l'avance.
"Qu'est-ce que tu fais?" demanda Lydia, soudain alerte.
"Ce dont vous avez besoin," répondit-il simplement. "Je connais les malédictions de lune rouge. J'ai vu ce qu'elles font aux femmes qu'elles touchent."
Avec des gestes précis, il attacha les poignets de Lydia aux montants du lit, puis fit de même avec ses chevilles, l'exposant complètement à son regard.
"Je ne suis pas votre huitième homme," expliqua-t-il en caressant doucement l'intérieur de ses cuisses. "Je suis votre pause."
Pendant l'heure qui suivit, l'artisan utilisa ses mains, sa bouche et occasionnellement son sexe pour amener Lydia au bord de l'orgasme, encore et encore, sans jamais lui permettre de basculer. Cette frustration délibérée, cette tension constamment entretenue, semblait agir sur la malédiction d'une façon que les couplages précédents n'avaient pas réussi.
Il alternait caresses délicates et pressions fermes, stimulant chaque zone érogène de son corps attaché – suçant ses tétons jusqu'à ce qu'ils deviennent douloureux de sensibilité, explorant les replis de son sexe avec une langue agile, la pénétrant lentement pour se retirer juste avant qu'elle n'atteigne son apogée.
"S'il te plaît," supplia-t-elle après une éternité de cette torture exquise, "laisse-moi jouir."
"Pas encore," murmura-t-il contre sa peau brûlante. "La malédiction se nourrit de votre plaisir. Il faut l'affamer avant de la nourrir."
Quand il jugea que le moment était venu, il détacha ses liens et la retourna sur le ventre, relevant ses hanches pour la pénétrer profondément par derrière. Ses doigts trouvèrent son clitoris gonflé, le stimulant en cercles précis pendant qu'il s'enfonçait en elle avec une cadence parfaitement maîtrisée.
L'orgasme qui submergea Lydia fut différent des précédents – moins violent, mais plus profond, comme si chaque cellule de son corps participait à cette libération. Pour la première fois depuis que la lune rouge s'était levée, elle sentit la brûlure de la malédiction diminuer véritablement.
Lorsque l'artisan se retira, elle resta immobile, savourant cette accalmie dans la tempête qui ravageait son corps depuis des heures.
"Merci," murmura-t-elle, les paupières lourdes d'épuisement.
"Il vous faut encore un homme," répondit l'artisan en se rhabillant. "La malédiction exige dix semences différentes. Vous en avez reçu huit."
"Neuf," corrigea-t-elle faiblement. "Tu es le huitième."
"Comme vous voudrez, Commandante," acquiesça-t-il avec un léger sourire. "Je dirai au garde d'entrer dans une heure. Reposez-vous jusque-là."
Lydia sombra dans un sommeil agité, peuplé de rêves érotiques où la lune rouge pulsait au rythme de son désir. Lorsqu'elle se réveilla, le feu entre ses cuisses s'était ravivé, bien que moins intense qu'auparavant.
Le neuvième homme fut l'un de ses propres gardes, volontaire pour "servir" sa commandante. Jeune et vigoureux, il avait visiblement fantasmé sur elle depuis longtemps, à en juger par l'avidité avec laquelle il explora son corps.
Ce qui distingua cette union des précédentes fut la manière dont le garde – Tomas – demanda la permission d'utiliser son anus, une pratique que Lydia n'avait expérimentée que rarement.
"La malédiction exige toutes les ouvertures," expliqua-t-il timidement, révélant une connaissance des rituels anciens qui surprit Lydia.
Après avoir enduit son membre d'huile parfumée, Tomas pénétra lentement l'anneau serré de son sphincter, provoquant une douleur mêlée de plaisir qui arracha à Lydia un cri étranglé. Pendant qu'il s'enfonçait en elle avec précaution, elle stimula son propre sexe de ses doigts, la double sensation provoquant un orgasme d'une intensité inédite.
Lorsque Tomas se déversa au plus profond de son intimité la plus secrète, Lydia sentit quelque chose céder en elle. La brûlure de la malédiction reflua considérablement, ne laissant qu'une chaleur résiduelle, supportable.
"Il m'en faut encore un," murmura-t-elle, épuisée mais déterminée. "Un dixième homme pour briser complètement la malédiction."
À l'aube, alors que la lune rouge disparaissait enfin de l'horizon, Lydia attendait anxieusement le dernier homme qui la délivrerait de cette nuit interminable.
Lorsque Conrad entra dans la chambre de Lydia, la lumière naissante caressait son corps épuisé, révélant les marques laissées par cette nuit interminable. Ses longs cheveux auburn s'étalaient sur l'oreiller comme un halo de feu, en contraste saisissant avec la pâleur de sa peau.
"Tous les prisonniers sont épuisés, Commandante," annonça-t-il, ses yeux évitant soigneusement de s'attarder sur sa nudité. "Il n'y a plus personne."
Lydia se redressa péniblement, les draps glissant le long de son corps, dévoilant des seins marqués de morsures et de suçons. La malédiction pulsait encore en elle, moins violente mais toujours présente, comme une braise qui refuse de s'éteindre.
"Il m'en faut un dixième," murmura-t-elle, sa voix rauque après une nuit de cris et de gémissements. "La malédiction exige dix hommes. Neuf ne suffisent pas."
Conrad resta immobile, son regard fixé sur le mur derrière elle. Le silence s'étira entre eux, chargé d'une tension palpable.
"Alors ce sera toi," décida-t-elle finalement, son ton ne laissant place à aucune discussion.
"Commandante, je ne peux pas," protesta-t-il faiblement. "Ce serait contraire à mon serment, à la hiérarchie, à—"
"À quoi, Conrad?" l'interrompit-elle, se levant avec une grâce féline malgré son épuisement. "À ton sens de l'honneur? Crois-tu qu'il me reste une once de dignité après cette nuit?"
La lumière matinale sculptait les contours de son corps, soulignant chaque courbe, chaque marque laissée par les hommes précédents. Conrad déglutit difficilement, son regard trahissant un désir longtemps refoulé.
"C'est un ordre, Lieutenant," affirma-t-elle en s'approchant de lui, l'odeur musquée de son corps mêlée aux parfums des hommes qui l'avaient possédée imprégnant l'air autour d'eux. "Le dernier que je te donnerai peut-être."
Ses doigts tremblants s'attaquèrent aux lacets de la tunique de Conrad, révélant progressivement un torse sculpté par des années d'entraînement militaire. Une fine cicatrice traversait son pectoral gauche – souvenir d'une bataille où Lydia lui avait sauvé la vie.
"Je vous sers depuis sept ans," murmura-t-il, son souffle s'accélérant tandis qu'elle défaisait sa ceinture. "J'ai juré de vous protéger, pas de vous..."
"Me posséder?" compléta-t-elle avec un sourire las. "N'est-ce pas la meilleure façon de me protéger aujourd'hui? De me libérer de cette malédiction?"
Les derniers vêtements de Conrad tombèrent au sol. Son corps révélait une musculature harmonieuse, sans l'excès des guerriers obsédés par leur apparence. Et entre ses jambes, son sexe se dressait déjà, trahissant un désir qu'il ne pouvait plus dissimuler.
"Depuis combien de temps en as-tu envie?" demanda Lydia en enroulant ses doigts autour de sa verge, la sentant pulser contre sa paume.
Conrad ferma les yeux, comme incapable de soutenir son regard. "Depuis le premier jour," avoua-t-il dans un souffle. "Depuis que vous m'avez choisi comme lieutenant."
Quelque chose frémit dans la poitrine de Lydia, un sentiment qu'elle n'avait pas anticipé. Tous les hommes de cette nuit n'avaient été que des corps, des instruments pour apaiser la malédiction. Mais Conrad... Conrad était différent.
"Regarde-moi," ordonna-t-elle doucement.
Quand il ouvrit les yeux, elle y lut une dévotion qui transcendait le simple désir physique. Cette découverte la bouleversa plus qu'elle ne l'aurait cru possible.
Elle l'attira vers le lit, non pas avec l'urgence fiévreuse qui avait caractérisé ses précédentes unions, mais avec une lenteur délibérée. Ses lèvres trouvèrent les siennes dans un baiser qui n'avait rien de commandé – le premier véritable baiser de cette longue nuit.
Le goût de Conrad était propre, simple, comme l'eau fraîche après une traversée du désert. Sa langue explora celle de Lydia avec une tendresse contenue, révélant une passion longtemps réprimée.
"Je ne veux pas être juste le dixième," murmura-t-il contre ses lèvres. "Pas seulement un remède à votre malédiction."
Lydia sentit une chaleur différente l'envahir – non pas le feu dévorant de la malédiction, mais quelque chose de plus profond, plus authentique.
"Tu ne l'as jamais été," répondit-elle en guidant ses mains sur son corps.
Contrairement aux autres hommes, Conrad prit son temps. Ses doigts parcouraient sa peau comme s'il mémorisait chaque centimètre, effaçant par ses caresses les marques laissées par les précédents. Ses lèvres suivirent le même chemin, s'attardant sur chaque ecchymose, chaque morsure, comme pour les guérir.
Quand sa bouche atteignit ses seins endoloris, Lydia laissa échapper un gémissement différent des cris sauvages de la nuit – un son plus vulnérable, plus authentique. Conrad lécha délicatement ses mamelons sensibles, alternant entre de douces succions et des caresses de sa langue qui envoyaient des frissons dans tout son corps.
"Je connais chacune de tes cicatrices," murmura-t-il en traçant du doigt une ligne pâle sur son ventre. "Celle-ci, tu l'as reçue lors de la bataille de Valmire. Et celle-ci," continua-t-il en effleurant son épaule, "pendant le siège du Fort Est."
Lydia ferma les yeux, émue par cette connaissance intime de son corps et de son histoire. Ses mains explorèrent le dos de Conrad, sentant sous ses doigts les muscles tendus qui trahissaient son désir contenu.
"Ne te retiens pas," souffla-t-elle. "Pas maintenant."
"Je ne me retiens pas," répondit-il en descendant plus bas, sa langue traçant un chemin humide vers son bas-ventre. "Je savoure."
Lorsqu'il atteignit l'intimité de Lydia, meurtrie par les assauts répétés de la nuit, il hésita un instant. Puis, avec une délicatesse infinie, il posa ses lèvres sur son mont de Vénus, descendant progressivement vers ses lèvres gonflées.
Le contact de sa langue sur son clitoris hypersensible arracha un hoquet de surprise à Lydia. Après la rudesse de certains de ses précédents amants, la douceur de Conrad était presque insupportable. Il la goûtait lentement, attentif à chacune de ses réactions, adaptant la pression et le rythme de sa langue en fonction de ses gémissements.
"Conrad," haleta-t-elle, ses doigts s'enfonçant dans ses cheveux. "Je n'en peux plus... J'ai besoin de te sentir en moi."
Il remonta le long de son corps, son souffle chaud contre sa peau humide. Son membre dur pressait contre sa cuisse, mais il ne se précipita pas.
"Es-tu sûre?" demanda-t-il, son regard plongé dans le sien.
Pour toute réponse, Lydia écarta ses jambes et guida son sexe vers son entrée. Conrad s'enfonça en elle avec une lenteur délibérée, ses yeux ne quittant jamais les siens. Cette connexion visuelle, cette intimité partagée, était quelque chose qu'elle n'avait expérimenté avec aucun des hommes précédents.
Le souffle de Conrad s'accéléra lorsqu'il fut entièrement en elle. Sous ses paupières mi-closes, Lydia pouvait lire le combat qu'il menait pour ne pas perdre le contrôle trop rapidement.
"Bouge," murmura-t-elle, enroulant ses jambes autour de ses hanches pour l'attirer plus profondément.
Il entama un mouvement de va-et-vient, d'abord lent et mesuré, puis progressivement plus rapide, plus profond. Chaque poussée semblait atteindre une partie d'elle que les autres avaient négligée, éveillant des sensations nouvelles malgré l'épuisement de son corps.
Le son de leurs respirations haletantes emplissait la pièce, accompagné du bruissement des draps et du grincement discret du lit. À l'extérieur, les premiers chants d'oiseaux annonçaient un jour nouveau, comme une promesse de libération.
Conrad glissa une main entre leurs corps unis, trouvant son clitoris qu'il caressa en rythme avec ses coups de reins. Cette double stimulation fit monter en Lydia une vague de plaisir différente des précédentes – moins brutale, mais plus profonde, comme si elle naissait non pas seulement de son sexe, mais de chaque cellule de son corps.
"Je ne vais pas tenir longtemps," avoua Conrad, son front contre le sien, leurs souffles se mêlant.
"Regarde-moi," demanda Lydia, agrippant son visage entre ses mains. "Je veux voir tes yeux quand tu jouiras en moi."
Ces mots semblèrent l'embraser. Ses mouvements s'intensifièrent, plus profonds, plus précis, touchant ce point en elle qui lui arracha un cri de plaisir pur. Lydia sentit son orgasme se construire, différent de tous ceux qu'elle avait expérimentés cette nuit – comme une vague de fond qui montait inexorablement.
Lorsqu'il frappa, ce fut avec une intensité qui la laissa sans voix. Son corps entier se tendit, ses muscles intimes emprisonnant Conrad dans une étreinte pulsante. Le plaisir se répandit en cercles concentriques depuis son bas-ventre jusqu'à l'extrémité de ses membres, la laissant tremblante et vulnérable.
Conrad, sentant les contractions autour de son membre, ne put se retenir davantage. Ses yeux rivés aux siens, il se déversa en elle avec un gémissement rauque, son corps secoué de spasmes incontrôlables.
Dans cet instant de jouissance partagée, Lydia sentit quelque chose céder en elle – non pas seulement la tension sexuelle, mais la malédiction elle-même. Le feu qui l'avait consumée toute la nuit s'éteignit soudainement, comme une flamme privée d'oxygène.
Épuisés, ils s'effondrèrent ensemble sur le lit, leurs corps entrelacés dans une intimité qui dépassait le simple acte physique. Conrad, malgré son état post-orgasmique, eut la présence d'esprit de tirer les couvertures sur leurs corps nus pour les protéger de la fraîcheur matinale.
Le silence qui s'installa entre eux n'avait rien d'inconfortable. Lydia sentait la respiration de Conrad ralentir progressivement contre sa poitrine, son corps se détendant contre le sien.
"C'est fini," murmura-t-elle après un long moment, presque étonnée. "La malédiction... elle a disparu."
Conrad releva la tête, son regard cherchant le sien. "Comment le savez-vous?"
"Je le sens," répondit-elle simplement. "Le feu qui me dévorait s'est éteint. C'est comme si... comme si mon corps m'appartenait à nouveau."
Un léger sourire étira les lèvres de Conrad. "Je suis heureux d'avoir pu vous aider, Commandante."
Lydia caressa doucement sa joue, notant la barbe naissante qui l'assombrissait. "Tu es le seul qui m'ait vraiment aidée," dit-elle doucement. "Les autres ont pris ce que je leur offrais. Toi, tu m'as donné quelque chose."
"Quoi donc?" demanda-t-il, ses doigts traçant des motifs abstraits sur son épaule.
"Une part de toi-même," répondit-elle. "Pas seulement ton corps."
Le silence retomba, mais cette fois chargé d'une signification nouvelle.
"Qu'allons-nous faire maintenant?" demanda finalement Conrad, sa voix trahissant une incertitude rare chez cet homme habituellement si sûr de lui.
Lydia se redressa légèrement, observant le jour qui se levait par la fenêtre. La lune rouge avait complètement disparu, remplacée par l'éclat doré du soleil matinal.
"D'abord, nous allons dormir," déclara-t-elle, laissant sa tête retomber sur l'oreiller. "Ensuite... nous verrons si ce qui s'est passé entre nous était uniquement dû à la malédiction, ou si..."
Elle laissa sa phrase en suspens, mais Conrad la compléta en déposant un baiser sur son front.
"Je sais déjà ma réponse," murmura-t-il. "Elle n'a pas changé en sept ans, et ne changera pas maintenant."
Lydia ferma les yeux, savourant la chaleur de son corps contre le sien et la liberté retrouvée. La sorcière avait peut-être voulu la maudire, mais ironiquement, cette nuit de débauche forcée lui avait offert un cadeau inattendu – la découverte d'un sentiment qu'elle s'était toujours interdit en tant que commandante.
Dehors, la vie de la forteresse reprenait son cours normal, ignorante du drame qui s'était joué dans la chambre de la commandante. Et tandis que Lydia sombrait dans un sommeil réparateur, le bras protecteur de Conrad autour d'elle, elle se demanda si, finalement, elle ne devrait pas une forme de gratitude à cette sorcière qui, en voulant la détruire, l'avait peut-être sauvée de sa propre solitude.
Le ciel s'assombrit progressivement, et lorsque la lune émergea enfin des nuages, elle n'était pas de sa teinte argentée habituelle, mais d'un rouge profond et menaçant. La lumière écarlate baigna les pierres de la forteresse, donnant à tout un aspect sanglant.
"La lune rouge," murmura Lydia, sentant un frisson parcourir son échine.
Les paroles de la sorcière résonnèrent dans son esprit : "À chaque lune rouge, ton corps brûlera d'un désir insatiable que seule la semence de dix hommes pourra apaiser." Sur l'échafaud, Lydia avait ri de cette menace, observant avec satisfaction la tête de la sorcière rouler dans la sciure.
La première vague de chaleur la prit par surprise. Entre ses cuisses, une pulsation s'éveilla, d'abord légère, puis de plus en plus insistante. Sa peau devint hypersensible, chaque point de contact avec son armure transformé en zone érogène. Le cuir souple qui protégeait sa poitrine frottait contre ses tétons qui pointaient douloureusement, lui arrachant un gémissement involontaire.
"Commandante? Vous vous sentez bien?" demanda son lieutenant, Conrad, en s'approchant avec inquiétude.
Lydia perçut son odeur masculine, mélange de cuir, de sueur et d'huile d'armes. Jamais auparavant elle n'avait prêté attention aux effluves corporels de ses hommes, mais soudain, cette fragrance lui parut enivrante, provoquant une nouvelle montée de chaleur entre ses jambes.
"Je... Ce n'est rien," répondit-elle en détournant le regard, sentant l'humidité croître dans son entrejambe.
Conrad s'inclina respectueusement avant de s'éloigner, ignorant que Lydia le suivait des yeux, étudiant la largeur de ses épaules et la fermeté de ses fesses sous son pantalon de cuir.
Une deuxième vague, plus puissante, la traversa. Sa culotte s'imbiba de cyprine, le tissu collant inconfortablement à ses lèvres intimes gonflées. Ses mamelons pointaient si durement contre son plastron qu'elle dut réprimer l'envie de les palper à travers le métal.
"Les prisonniers," murmura-t-elle soudain, les yeux brillants d'une lueur nouvelle.
Se redressant avec difficulté, elle quitta les remparts d'un pas mal assuré. Chaque mouvement de ses cuisses l'une contre l'autre envoyait des ondes de plaisir pervers dans son bas-ventre. Descendant les escaliers de pierre, elle sentit sa propre odeur musquée s'élever de son entrejambe, témoignage olfactif de son excitation grandissante.
"Lieutenant!" appela-t-elle d'une voix plus rauque qu'à l'ordinaire. "Faites venir le prisonnier capturé hier pour braconnage dans mes quartiers. J'ai des questions à lui poser."
"Lui seul, Commandante?" demanda Conrad, perplexe.
"Lui seul," confirma-t-elle en serrant les dents pour contenir un gémissement alors qu'une nouvelle vague de désir déferlait en elle.
Dans ses quartiers, Lydia s'empressa de retirer son armure, chaque pièce tombant lourdement sur le sol de pierre. Libérés de leur carcan métallique, ses seins rebondirent légèrement, leurs pointes tendues douloureusement vers l'avant. Le tissu de sa tunique se plaqua contre sa peau moite, révélant les contours de son corps athlétique.
Un coup discret retentit à sa porte.
"Entrez," ordonna-t-elle en tentant de retrouver sa voix de commandement.
Son lieutenant poussa le battant, maintenant fermement le bras du jeune fermier capturé la veille. Le prisonnier, à peine sorti de l'adolescence, avait des traits fins, presque féminins, mais ses épaules et ses bras trahissaient une vie de labeur. Ses cheveux blonds tombaient en mèches désordonnées devant ses yeux verts, écarquillés de peur.
"Le prisonnier, comme demandé," annonça Conrad en poussant le jeune homme dans la pièce.
"Laissez-nous," ordonna Lydia. "Et que personne ne nous dérange, sous aucun prétexte."
La porte se referma, laissant la commandante seule avec le fermier tremblant. Celui-ci n'osait lever les yeux, fixant obstinément le sol de pierre.
"Ton nom," exigea-t-elle en s'approchant, chaque pas faisant onduler ses hanches d'une manière qu'elle n'aurait jamais autorisée en public.
"Elias, ma dame," murmura-t-il.
"Regarde-moi quand je te parle," ordonna-t-elle.
Le jeune homme leva lentement les yeux, et son regard s'attarda sur les courbes de la commandante, visibles à travers sa tunique légère. Ses joues s'empourprèrent immédiatement.
"Sais-tu pourquoi tu es ici?" demanda Lydia en s'approchant davantage, jusqu'à ce que l'odeur du foin et de la terre qui imprégnait les vêtements d'Elias chatouille ses narines.
"Pour... pour mon jugement, ma dame?"
Un sourire prédateur étira les lèvres de Lydia. "D'une certaine façon, oui. Tu as braconné sur mes terres. Tu as pris ce qui m'appartenait."
"Je... ma famille a faim," balbutia-t-il.
"Et moi aussi, Elias," souffla-t-elle, sa voix s'adoucissant dangereusement. "J'ai très, très faim."
D'un geste brusque, elle déchira sa propre tunique, révélant ses seins fermes et ronds, leurs pointes durcies pointant vers le prisonnier comme des accusations silencieuses. Elias hoqueta de surprise, son regard incapable de se détacher de cette vision.
"Déshabille-toi," ordonna Lydia, les pupilles dilatées par le désir. "Je te propose un marché. Satisfais-moi cette nuit, et non seulement tu seras libre, mais ta famille recevra un sac de grain."
Elias déglutit péniblement, son regard oscillant entre terreur et fascination. Ses mains tremblantes s'élevèrent vers les lacets de sa chemise grossière.
"Plus vite," siffla Lydia, se penchant pour retirer ses bottes et son pantalon de cuir.
Entièrement nue, la commandante exposait son corps de guerrière à la lueur rougeâtre qui filtrait par la fenêtre. Des cicatrices pâles zébraient sa peau dorée par le soleil, témoignages de batailles passées. Entre ses cuisses, une toison auburn, soigneusement taillée, luisait d'humidité.
Elias, paralysé par ce spectacle, n'avait retiré que sa chemise, révélant un torse jeune mais déjà marqué par les travaux des champs.
"J'ai dit, déshabille-toi," répéta Lydia en s'approchant, posant une main ferme sur son entrejambe.
Sous sa paume, elle sentit le membre du jeune homme durcir instantanément. Un grognement de satisfaction lui échappa. Elle défît dextrement les liens de son pantalon, qui tomba à ses pieds. À travers le tissu grossier de son caleçon, la verge d'Elias formait une bosse impressionnante.
"Pour un paysan, tu es bien équipé," remarqua-t-elle en glissant sa main sous le tissu.
Ses doigts s'enroulèrent autour du membre chaud et pulsant, arrachant un gémissement au jeune homme. Elle le caressa lentement, savourant sa texture veloutée et sa rigidité croissante.
"Ma dame, je n'ai jamais..." commença Elias, mais elle l'interrompit en pressant un doigt contre ses lèvres.
"Je sais," murmura-t-elle. "Je le sens à ta façon de trembler. Ne t'inquiète pas, je vais te guider."
D'un geste impatient, elle abaissa son caleçon, libérant son sexe qui se dressa fièrement. La taille était honorable, mais c'était surtout sa forme qui retint l'attention de Lydia – légèrement courbé vers le haut, avec un gland déjà luisant.
Elle le poussa vers le lit imposant qui occupait un angle de la pièce. Elias s'y laissa tomber, les yeux écarquillés, observant la commandante qui s'approchait tel un félin affamé. La lueur rouge de la lune dessinait des ombres dansantes sur sa peau nue, donnant à cette scène une dimension presque onirique.
"Touche-moi," ordonna-t-elle en guidant ses mains vers ses seins.
Les doigts calleux du fermier effleurèrent timidement les globes fermes, provoquant un frisson qui parcourut tout le corps de Lydia. Elle se pencha davantage, frottant ses mamelons contre les paumes rugueuses d'Elias.
"Plus fort," commanda-t-elle. "N'aie pas peur de me faire mal. Je ne suis pas une de tes paysannes fragiles."
Encouragé, Elias empoigna plus fermement ses seins, les massant avec une ardeur croissante. Lydia rejeta la tête en arrière, savourant cette sensation qui envoyait des ondes de plaisir jusqu'à son sexe trempé.
"Tu vois," murmura-t-elle, "ce n'est pas si compliqué."
Sans attendre, elle grimpa sur le lit et s'installa à califourchon sur ses cuisses, le membre rigide du jeune homme effleurant son entrée humide. Un grondement sourd monta de sa gorge lorsque le gland frôla son clitoris gonflé.
"Ma dame," haleta Elias, "je ne peux pas... Je vais..."
"Pas encore," siffla-t-elle en serrant la base de son sexe pour retarder l'inévitable. "Je n'en ai pas encore fini avec toi."
Se soulevant légèrement, elle positionna le membre palpitant à son entrée. Lentement, savourant chaque centimètre, elle s'empala sur lui. Ses chairs intimes s'écartelèrent pour accueillir l'intrus, provoquant un mélange exquis de douleur et de plaisir. Elias laissa échapper un cri étranglé, ses mains s'agrippant désespérément aux draps.
"Regarde," ordonna Lydia en désignant l'endroit où leurs corps se rejoignaient. "Regarde comme je t'avale."
Le jeune homme baissa les yeux, hypnotisé par la vision de son membre disparaissant dans l'antre chaude et humide de la commandante. Cette image fut trop pour lui – son corps se tendit comme un arc, et avec un râle animal, il se déversa en elle en spasmes incontrôlables.
Lydia sentit la semence chaude jaillir au plus profond d'elle-même, mais au lieu d'apaiser le feu qui la consumait, cela ne fit que l'attiser davantage. La malédiction exigeait plus, beaucoup plus.
"C'est trop tôt," gronda-t-elle en se penchant pour mordre son épaule, laissant la marque de ses dents dans sa chair tendre.
"Pardon," balbutia Elias, mortifié. "Je n'ai pas pu me retenir."
À sa grande surprise, il constata que malgré sa jouissance récente, son membre demeurait dur en elle, comme animé d'une volonté propre. La chaleur surnaturelle du corps de Lydia, conséquence de la malédiction, empêchait tout relâchement.
"Tu vois," sourit-elle, dévoilant des dents blanches et aiguisées comme celles d'un prédateur, "ton corps comprend ce dont j'ai besoin, même si ton esprit l'ignore encore."
Elle commença à onduler ses hanches, d'abord lentement, puis avec une vigueur croissante. Ses seins rebondissaient au rythme de ses mouvements, hypnotisant le jeune homme qui n'osait croire à ce qui lui arrivait. Chaque friction contre ses parois sensibles envoyait des vagues de plaisir de plus en plus intenses dans tout son corps.
"Touche mon clitoris," ordonna-t-elle en saisissant sa main pour la guider vers le bourgeon gonflé qui dépassait de ses lèvres intimes.
Maladroitement, Elias commença à le caresser, s'émerveillant de sa texture et de la réaction immédiate qu'il provoquait chez la commandante. Son corps entier se tendait, ses muscles intimes se contractant autour de son membre prisonnier.
"Oui, comme ça," gémit-elle. "Continue!"
Enhardi par ses réactions, le jeune fermier intensifia ses caresses, alternant pressions et mouvements circulaires. De son autre main, il s'aventura à empoigner l'un des seins qui se balançaient devant son visage, pinçant délicatement le mamelon entre son pouce et son index.
Lydia sentit l'orgasme monter en elle comme une vague dévastatrice. Ses mouvements devinrent erratiques, son souffle se fit haletant. Soudain, la jouissance la frappa avec une violence inouïe. Son corps entier se cambra, sa tête rejetée en arrière, un cri rauque s'échappant de sa gorge.
"Par tous les dieux!" hurla-t-elle tandis que des spasmes incontrôlables secouaient son corps transpirant.
Elias, stimulé par les contractions rythmiques autour de son membre, ne put se retenir davantage. Pour la seconde fois, il se déversa en elle, son corps jeune produisant une quantité surprenante de semence qui déborda de l'union de leurs sexes, coulant le long des cuisses tremblantes de Lydia.
Lorsqu'elle s'effondra sur sa poitrine, haletante et couverte de sueur, le jeune homme crut que l'épreuve était terminée. Pourtant, à peine quelques instants plus tard, il sentit à nouveau cette chaleur surnaturelle entre les cuisses de la commandante. Le feu en elle, loin d'être apaisé, semblait avoir gagné en intensité.
"Ce n'est pas suffisant," murmura-t-elle contre son oreille, sa voix mêlant frustration et détermination. "La malédiction exige plus."
D'un mouvement souple, elle se redressa et le chevaucha à nouveau, ses cuisses musclées encadrant fermement les hanches du fermier épuisé.
"Ma dame," balbutia-t-il, "je ne suis pas sûr de pouvoir..."
"Tu le peux," affirma-t-elle en contractant ses muscles intimes autour de son membre encore sensible. "Et tu le feras. Trois fois ne seront pas de trop pour un braconnier sur mes terres."
Ses mains agrippèrent les épaules d'Elias, ses ongles s'enfonçant dans sa chair comme pour l'ancrer à elle. Elle commença à se mouvoir avec une détermination farouche, imposant un rythme impitoyable qui ne lui laissait aucun répit.
"N'est-ce pas ce que tu voulais?" susurra-t-elle, son visage transformé par le désir sauvage qui l'habitait. "Prendre ce qui m'appartient?"
Elias ne put répondre, son esprit submergé par des sensations qu'il n'aurait jamais imaginées. Son corps répondait instinctivement à celui de Lydia, son bassin se soulevant pour aller à la rencontre de chacun de ses mouvements, creusant plus profondément en elle.
Dehors, la lune rouge brillait d'un éclat maléfique, promesse d'une longue nuit de luxure forcée. Et dans les quartiers de la commandante, le premier des dix hommes nécessaires pour apaiser la malédiction découvrait que satisfaire les désirs d'une guerrière maudite pouvait être aussi épuisant qu'extatique.
Épuisé, le jeune fermier s'effondra sur les draps souillés, sa respiration laborieuse résonnant dans la chambre. La peau de Lydia luisait sous la lumière écarlate de la lune qui filtrait par la fenêtre, dessinant des ombres mouvantes sur les murs de pierre. Malgré les trois orgasmes arrachés au corps d'Elias, le feu qui consumait son bas-ventre n'avait fait que s'intensifier.
"Lieutenant!" cria-t-elle, sa voix rauque de désir insatisfait.
Conrad apparut presque instantanément, comme s'il avait attendu derrière la porte. Son regard s'attarda sur le corps nu et transpirant de sa commandante avant de se poser sur le fermier épuisé.
"Emmenez-le et envoyez-moi un autre homme," ordonna Lydia, les pupilles dilatées par un désir surnaturel. "Le mercenaire capturé lors de la dernière escarmouche."
"Tout de suite, Commandante," acquiesça Conrad en traînant Elias hors de la chambre.
Restée seule, Lydia sentit la semence du fermier couler le long de ses cuisses. Elle passa un doigt entre ses jambes, recueillant le liquide visqueux qui s'en échappait. Le contact avec son sexe gonflé et hypersensible lui arracha un gémissement frustré. Plutôt que d'apaiser sa faim, chaque orgasme semblait l'aiguiser davantage.
La porte s'ouvrit à nouveau, laissant entrer un homme massif aux épaules larges et au visage balafré. Ses cheveux noirs tombaient en mèches désordonnées autour d'un visage marqué par les combats.
"Approche, mercenaire," ordonna Lydia, toujours nue sur le lit défait.
L'homme s'avança, son regard appréciateur parcourant sans gêne le corps exposé de la commandante.
"On m'a dit que ma vie serait épargnée si je vous... satisfaisais," dit-il d'une voix profonde, teintée d'un accent étranger.
"Exactement," confirma Lydia en se redressant sur ses coudes, exposant délibérément ses seins fermes dont les pointes durcies pointaient vers lui comme une invitation. "Déshabille-toi."
Contrairement au fermier timide, le mercenaire ne montra aucune hésitation. Ses doigts agiles défirent les attaches de sa tunique grossière, révélant un torse sculpté et couvert de cicatrices, témoignages silencieux de nombreuses batailles.
"Comment t'appelles-tu?" demanda Lydia, observant avec intérêt le corps puissant qui se dévoilait devant elle.
"Rorik," répondit-il en laissant tomber son pantalon.
Le sexe qui se révéla à Lydia était à l'image de l'homme : imposant, épais, et déjà partiellement érigé. Un frisson d'anticipation parcourut son échine.
"Viens ici," ordonna-t-elle en écartant ses jambes.
Rorik s'approcha du lit, mais au lieu de s'y allonger, il resta debout à son bord. Ses mains rugueuses saisirent les chevilles de Lydia pour la tirer vers lui, jusqu'à ce que son bassin soit aligné avec le bord du matelas.
"Une commandante habituée à donner des ordres," murmura-t-il, un sourire carnassier étirant ses lèvres. "Voyons combien de temps cela durera."
Avant que Lydia puisse répondre, Rorik s'agenouilla entre ses jambes et plongea sa tête entre ses cuisses. Sa langue experte trouva immédiatement le point sensible qui la fit se cambrer violemment.
"Par tous les dieux!" s'exclama-t-elle, ses mains s'enfonçant dans les cheveux épais du mercenaire.
Contrairement au fermier inexpérimenté, Rorik savait exactement comment utiliser sa bouche. Sa langue alternait entre de larges coups qui parcouraient toute sa fente et des mouvements précis autour de son clitoris gonflé. Ses doigts calleux écartaient ses lèvres intimes, exposant sa chair la plus sensible à ses assauts voraces.
Lydia sentit la tension monter rapidement dans son bas-ventre, une spirale de plaisir qui s'intensifiait à chaque passage de cette langue experte. Lorsque Rorik inséra deux doigts en elle tout en suçant son clitoris, l'orgasme la frappa comme un coup de tonnerre.
"Oui!" hurla-t-elle, ses cuisses se refermant instinctivement autour de la tête du mercenaire qui maintint sa position, prolongeant sa jouissance par des mouvements circulaires de sa langue.
Sans lui laisser le temps de redescendre de son orgasme, Rorik se redressa et positionna son membre massif à son entrée. D'une poussée puissante, il s'enfonça en elle jusqu'à la garde, arrachant un nouveau cri à Lydia.
"Tu es trempée," grogna-t-il, sentant les parois encore palpitantes de la commandante se resserrer autour de lui. "On dirait que tu as été privée de bite pendant des mois."
"Tais-toi et baise-moi," ordonna Lydia, enroulant ses jambes autour de sa taille pour l'attirer plus profondément.
Le mercenaire sourit et commença à se mouvoir en elle, établissant un rythme brutal qui faisait claquer leurs peaux à chaque impact. Ses mains agrippèrent fermement les hanches de Lydia, lui permettant de la pénétrer avec une force accrue.
Le lit grinçait sous leurs assauts, et Lydia sentait chaque coup résonner jusqu'au plus profond de son être. Rorik maintenait un rythme implacable, son visage déformé par la concentration et le plaisir.
"Tu aimes ça, n'est-ce pas, Commandante?" grogna-t-il. "Tu aimes qu'un prisonnier te baise comme une vulgaire putain."
En temps normal, Lydia aurait fait fouetter un homme pour de telles paroles. Mais ce soir, sous l'emprise de la malédiction, ces mots crus ne faisaient qu'attiser son désir. Elle sentit un second orgasme se construire, plus puissant encore que le premier.
"Plus fort," exigea-t-elle, ses ongles s'enfonçant dans les épaules musclées du mercenaire.
Rorik émit un rire grave et redoubla d'intensité, son bassin martelant le sien avec une violence contrôlée. Le son obscène de leurs chairs humides qui s'entrechoquaient emplissait la pièce, accompagné de leurs respirations haletantes.
L'orgasme frappa Lydia avec une telle force qu'elle en perdit momentanément la vue, des étoiles dansant derrière ses paupières closes. Son corps entier se contracta, emprisonnant le sexe du mercenaire dans un étau de chair palpitante.
"Je vais jouir," annonça Rorik entre ses dents serrées.
"En moi," ordonna Lydia, pressant ses talons contre les reins du mercenaire pour le maintenir en place.
Avec un rugissement animal, Rorik se déversa en elle, son corps massif secoué de spasmes violents. Lydia sentit la chaleur de sa semence se répandre au plus profond de son être, s'ajoutant à celle du fermier, mais sans apaiser le feu qui la consumait.
Lorsque Rorik se retira, sa semence mêlée à celle d'Elias coula des cuisses de Lydia. Pourtant, la malédiction continuait de brûler avec la même intensité.
"Tu peux disposer," dit-elle au mercenaire qui reprenait son souffle. "Envoie-moi le noble capturé lors de l'embuscade."
Rorik la regarda avec curiosité. "Vous n'êtes pas rassasiée?"
"Ce n'est pas ton affaire," répliqua Lydia. "Tu es libre de partir, comme promis."
Une fois seule, Lydia se leva péniblement et versa de l'eau fraîche dans une bassine. Elle nettoya sommairement les traces de ses précédentes unions, préparant son corps pour le troisième homme de la nuit.
Le jeune noble qu'on lui amena était d'une beauté presque féminine, avec des traits fins et des yeux d'un bleu profond. Contrairement aux deux premiers, il semblait plus intrigué qu'effrayé par la situation.
"Lady Lydia," salua-t-il avec une élégance déplacée compte tenu des circonstances. "On m'a informé que vous souhaitiez... négocier ma libération."
"Déshabille-toi," ordonna-t-elle, fatiguée des préliminaires. "Et ne m'appelle pas 'Lady'."
Le noble – Elric, apprit-elle – possédait un corps étonnamment tonique sous ses vêtements raffinés, et une technique qui révélait une expérience considérable dans l'art de donner du plaisir. Contrairement au mercenaire brutal ou au fermier inexpérimenté, il aborda Lydia avec une patience calculée, explorant son corps avec des caresses précises et délibérées.
Ses longs doigts fins trouvèrent des points sensibles que les autres avaient négligés – l'intérieur de ses coudes, la courbe de sa nuque, la zone tendre derrière ses genoux. Lorsqu'il la pénétra enfin, ce fut avec une lenteur exquise qui la fit gémir de frustration et d'anticipation.
Elric lui fit l'amour méthodiquement, alternant rythmes et positions avec l'assurance d'un homme habitué à satisfaire des femmes exigeantes. Il la prit d'abord sur le dos, puis la retourna pour la posséder par derrière, ses mains expertes stimulant son clitoris pendant qu'il glissait en elle avec des mouvements fluides et contrôlés.
Quand il eut fini, se déversant en elle avec un gémissement contenu, Lydia comprit que trois hommes ne suffiraient pas. La malédiction exigeait plus – beaucoup plus.
"Lieutenant!" appela-t-elle à nouveau, sa voix trahissant une urgence croissante.
Les heures qui suivirent se transformèrent en une procession d'hommes dans sa chambre. Le quatrième fut un jeune garde capturé lors d'une patrouille frontalière, nerveux mais enthousiaste. Lydia le plaqua contre le mur, enroulant ses jambes autour de sa taille pendant qu'il la pénétrait avec une vigueur juvénile.
Le cinquième, un diplomate ennemi aux manières polies et au ventre légèrement bedonnant, la prit sur son bureau, faisant voler les cartes militaires et les rapports sous leurs corps entrelacés. Malgré son apparence peu athlétique, il possédait une endurance surprenante et une créativité qui arracha à Lydia des gémissements qu'elle ne se connaissait pas.
Au lever du jour, alors que la lune rouge pâlissait à l'horizon, Lydia avait reçu en elle sept hommes différents. Son corps portait les marques de cette nuit frénétique – suçons sur ses seins, légères ecchymoses sur ses hanches, griffures sur son dos. Ses lèvres intimes étaient gonflées et sensibles, et elle sentait la semence des multiples unions couler entre ses cuisses.
Pourtant, le feu de la malédiction continuait de brûler, à peine diminué par ces accouplements successifs.
Le sixième et le septième homme, des jumeaux capturés lors d'une mission d'espionnage, l'avaient possédée simultanément – l'un dans sa bouche, l'autre entre ses cuisses, avant d'échanger leurs positions. Cette double pénétration avait provoqué en elle un orgasme si violent qu'elle avait cru perdre connaissance, mais même cela n'avait pas suffi à apaiser la soif insatiable qui la consumait.
"Il me faut plus d'hommes," murmura-t-elle lorsque Conrad vint prendre ses ordres pour la journée.
Le lieutenant, qui avait été témoin du défilé nocturne, la regarda avec inquiétude. Ses yeux s'attardèrent sur le corps nu et marqué de sa supérieure, désormais affalée sur le lit défait, les traces de sa nuit de débauche visibles sur sa peau pâle.
"Il reste l'artisan, Commandante," informa-t-il. "Celui qui a été capturé pour avoir forgé des armes pour l'ennemi."
"Amenez-le," ordonna Lydia, ses yeux brillant d'un éclat fiévreux sous la lumière matinale.
Le huitième homme, l'artisan prisonnier, était différent des autres. Plus âgé, avec des cheveux poivre et sel et des mains rugueuses marquées par des années de travail du métal. Son corps n'était pas celui d'un guerrier ou d'un noble, mais il dégageait une force tranquille qui intrigua Lydia.
Sans dire un mot, il se déshabilla méthodiquement, pliant soigneusement ses vêtements usés. Son sexe, lorsqu'il fut révélé, était d'une taille moyenne mais parfaitement proportionné.
"Allongez-vous," dit-il d'une voix grave qui ne laissait place à aucune contestation.
Surprise par cette inversion des rôles, Lydia obtempéra. L'artisan sortit de sa poche des bandes de cuir souple qu'il avait visiblement préparées à l'avance.
"Qu'est-ce que tu fais?" demanda Lydia, soudain alerte.
"Ce dont vous avez besoin," répondit-il simplement. "Je connais les malédictions de lune rouge. J'ai vu ce qu'elles font aux femmes qu'elles touchent."
Avec des gestes précis, il attacha les poignets de Lydia aux montants du lit, puis fit de même avec ses chevilles, l'exposant complètement à son regard.
"Je ne suis pas votre huitième homme," expliqua-t-il en caressant doucement l'intérieur de ses cuisses. "Je suis votre pause."
Pendant l'heure qui suivit, l'artisan utilisa ses mains, sa bouche et occasionnellement son sexe pour amener Lydia au bord de l'orgasme, encore et encore, sans jamais lui permettre de basculer. Cette frustration délibérée, cette tension constamment entretenue, semblait agir sur la malédiction d'une façon que les couplages précédents n'avaient pas réussi.
Il alternait caresses délicates et pressions fermes, stimulant chaque zone érogène de son corps attaché – suçant ses tétons jusqu'à ce qu'ils deviennent douloureux de sensibilité, explorant les replis de son sexe avec une langue agile, la pénétrant lentement pour se retirer juste avant qu'elle n'atteigne son apogée.
"S'il te plaît," supplia-t-elle après une éternité de cette torture exquise, "laisse-moi jouir."
"Pas encore," murmura-t-il contre sa peau brûlante. "La malédiction se nourrit de votre plaisir. Il faut l'affamer avant de la nourrir."
Quand il jugea que le moment était venu, il détacha ses liens et la retourna sur le ventre, relevant ses hanches pour la pénétrer profondément par derrière. Ses doigts trouvèrent son clitoris gonflé, le stimulant en cercles précis pendant qu'il s'enfonçait en elle avec une cadence parfaitement maîtrisée.
L'orgasme qui submergea Lydia fut différent des précédents – moins violent, mais plus profond, comme si chaque cellule de son corps participait à cette libération. Pour la première fois depuis que la lune rouge s'était levée, elle sentit la brûlure de la malédiction diminuer véritablement.
Lorsque l'artisan se retira, elle resta immobile, savourant cette accalmie dans la tempête qui ravageait son corps depuis des heures.
"Merci," murmura-t-elle, les paupières lourdes d'épuisement.
"Il vous faut encore un homme," répondit l'artisan en se rhabillant. "La malédiction exige dix semences différentes. Vous en avez reçu huit."
"Neuf," corrigea-t-elle faiblement. "Tu es le huitième."
"Comme vous voudrez, Commandante," acquiesça-t-il avec un léger sourire. "Je dirai au garde d'entrer dans une heure. Reposez-vous jusque-là."
Lydia sombra dans un sommeil agité, peuplé de rêves érotiques où la lune rouge pulsait au rythme de son désir. Lorsqu'elle se réveilla, le feu entre ses cuisses s'était ravivé, bien que moins intense qu'auparavant.
Le neuvième homme fut l'un de ses propres gardes, volontaire pour "servir" sa commandante. Jeune et vigoureux, il avait visiblement fantasmé sur elle depuis longtemps, à en juger par l'avidité avec laquelle il explora son corps.
Ce qui distingua cette union des précédentes fut la manière dont le garde – Tomas – demanda la permission d'utiliser son anus, une pratique que Lydia n'avait expérimentée que rarement.
"La malédiction exige toutes les ouvertures," expliqua-t-il timidement, révélant une connaissance des rituels anciens qui surprit Lydia.
Après avoir enduit son membre d'huile parfumée, Tomas pénétra lentement l'anneau serré de son sphincter, provoquant une douleur mêlée de plaisir qui arracha à Lydia un cri étranglé. Pendant qu'il s'enfonçait en elle avec précaution, elle stimula son propre sexe de ses doigts, la double sensation provoquant un orgasme d'une intensité inédite.
Lorsque Tomas se déversa au plus profond de son intimité la plus secrète, Lydia sentit quelque chose céder en elle. La brûlure de la malédiction reflua considérablement, ne laissant qu'une chaleur résiduelle, supportable.
"Il m'en faut encore un," murmura-t-elle, épuisée mais déterminée. "Un dixième homme pour briser complètement la malédiction."
À l'aube, alors que la lune rouge disparaissait enfin de l'horizon, Lydia attendait anxieusement le dernier homme qui la délivrerait de cette nuit interminable.
Lorsque Conrad entra dans la chambre de Lydia, la lumière naissante caressait son corps épuisé, révélant les marques laissées par cette nuit interminable. Ses longs cheveux auburn s'étalaient sur l'oreiller comme un halo de feu, en contraste saisissant avec la pâleur de sa peau.
"Tous les prisonniers sont épuisés, Commandante," annonça-t-il, ses yeux évitant soigneusement de s'attarder sur sa nudité. "Il n'y a plus personne."
Lydia se redressa péniblement, les draps glissant le long de son corps, dévoilant des seins marqués de morsures et de suçons. La malédiction pulsait encore en elle, moins violente mais toujours présente, comme une braise qui refuse de s'éteindre.
"Il m'en faut un dixième," murmura-t-elle, sa voix rauque après une nuit de cris et de gémissements. "La malédiction exige dix hommes. Neuf ne suffisent pas."
Conrad resta immobile, son regard fixé sur le mur derrière elle. Le silence s'étira entre eux, chargé d'une tension palpable.
"Alors ce sera toi," décida-t-elle finalement, son ton ne laissant place à aucune discussion.
"Commandante, je ne peux pas," protesta-t-il faiblement. "Ce serait contraire à mon serment, à la hiérarchie, à—"
"À quoi, Conrad?" l'interrompit-elle, se levant avec une grâce féline malgré son épuisement. "À ton sens de l'honneur? Crois-tu qu'il me reste une once de dignité après cette nuit?"
La lumière matinale sculptait les contours de son corps, soulignant chaque courbe, chaque marque laissée par les hommes précédents. Conrad déglutit difficilement, son regard trahissant un désir longtemps refoulé.
"C'est un ordre, Lieutenant," affirma-t-elle en s'approchant de lui, l'odeur musquée de son corps mêlée aux parfums des hommes qui l'avaient possédée imprégnant l'air autour d'eux. "Le dernier que je te donnerai peut-être."
Ses doigts tremblants s'attaquèrent aux lacets de la tunique de Conrad, révélant progressivement un torse sculpté par des années d'entraînement militaire. Une fine cicatrice traversait son pectoral gauche – souvenir d'une bataille où Lydia lui avait sauvé la vie.
"Je vous sers depuis sept ans," murmura-t-il, son souffle s'accélérant tandis qu'elle défaisait sa ceinture. "J'ai juré de vous protéger, pas de vous..."
"Me posséder?" compléta-t-elle avec un sourire las. "N'est-ce pas la meilleure façon de me protéger aujourd'hui? De me libérer de cette malédiction?"
Les derniers vêtements de Conrad tombèrent au sol. Son corps révélait une musculature harmonieuse, sans l'excès des guerriers obsédés par leur apparence. Et entre ses jambes, son sexe se dressait déjà, trahissant un désir qu'il ne pouvait plus dissimuler.
"Depuis combien de temps en as-tu envie?" demanda Lydia en enroulant ses doigts autour de sa verge, la sentant pulser contre sa paume.
Conrad ferma les yeux, comme incapable de soutenir son regard. "Depuis le premier jour," avoua-t-il dans un souffle. "Depuis que vous m'avez choisi comme lieutenant."
Quelque chose frémit dans la poitrine de Lydia, un sentiment qu'elle n'avait pas anticipé. Tous les hommes de cette nuit n'avaient été que des corps, des instruments pour apaiser la malédiction. Mais Conrad... Conrad était différent.
"Regarde-moi," ordonna-t-elle doucement.
Quand il ouvrit les yeux, elle y lut une dévotion qui transcendait le simple désir physique. Cette découverte la bouleversa plus qu'elle ne l'aurait cru possible.
Elle l'attira vers le lit, non pas avec l'urgence fiévreuse qui avait caractérisé ses précédentes unions, mais avec une lenteur délibérée. Ses lèvres trouvèrent les siennes dans un baiser qui n'avait rien de commandé – le premier véritable baiser de cette longue nuit.
Le goût de Conrad était propre, simple, comme l'eau fraîche après une traversée du désert. Sa langue explora celle de Lydia avec une tendresse contenue, révélant une passion longtemps réprimée.
"Je ne veux pas être juste le dixième," murmura-t-il contre ses lèvres. "Pas seulement un remède à votre malédiction."
Lydia sentit une chaleur différente l'envahir – non pas le feu dévorant de la malédiction, mais quelque chose de plus profond, plus authentique.
"Tu ne l'as jamais été," répondit-elle en guidant ses mains sur son corps.
Contrairement aux autres hommes, Conrad prit son temps. Ses doigts parcouraient sa peau comme s'il mémorisait chaque centimètre, effaçant par ses caresses les marques laissées par les précédents. Ses lèvres suivirent le même chemin, s'attardant sur chaque ecchymose, chaque morsure, comme pour les guérir.
Quand sa bouche atteignit ses seins endoloris, Lydia laissa échapper un gémissement différent des cris sauvages de la nuit – un son plus vulnérable, plus authentique. Conrad lécha délicatement ses mamelons sensibles, alternant entre de douces succions et des caresses de sa langue qui envoyaient des frissons dans tout son corps.
"Je connais chacune de tes cicatrices," murmura-t-il en traçant du doigt une ligne pâle sur son ventre. "Celle-ci, tu l'as reçue lors de la bataille de Valmire. Et celle-ci," continua-t-il en effleurant son épaule, "pendant le siège du Fort Est."
Lydia ferma les yeux, émue par cette connaissance intime de son corps et de son histoire. Ses mains explorèrent le dos de Conrad, sentant sous ses doigts les muscles tendus qui trahissaient son désir contenu.
"Ne te retiens pas," souffla-t-elle. "Pas maintenant."
"Je ne me retiens pas," répondit-il en descendant plus bas, sa langue traçant un chemin humide vers son bas-ventre. "Je savoure."
Lorsqu'il atteignit l'intimité de Lydia, meurtrie par les assauts répétés de la nuit, il hésita un instant. Puis, avec une délicatesse infinie, il posa ses lèvres sur son mont de Vénus, descendant progressivement vers ses lèvres gonflées.
Le contact de sa langue sur son clitoris hypersensible arracha un hoquet de surprise à Lydia. Après la rudesse de certains de ses précédents amants, la douceur de Conrad était presque insupportable. Il la goûtait lentement, attentif à chacune de ses réactions, adaptant la pression et le rythme de sa langue en fonction de ses gémissements.
"Conrad," haleta-t-elle, ses doigts s'enfonçant dans ses cheveux. "Je n'en peux plus... J'ai besoin de te sentir en moi."
Il remonta le long de son corps, son souffle chaud contre sa peau humide. Son membre dur pressait contre sa cuisse, mais il ne se précipita pas.
"Es-tu sûre?" demanda-t-il, son regard plongé dans le sien.
Pour toute réponse, Lydia écarta ses jambes et guida son sexe vers son entrée. Conrad s'enfonça en elle avec une lenteur délibérée, ses yeux ne quittant jamais les siens. Cette connexion visuelle, cette intimité partagée, était quelque chose qu'elle n'avait expérimenté avec aucun des hommes précédents.
Le souffle de Conrad s'accéléra lorsqu'il fut entièrement en elle. Sous ses paupières mi-closes, Lydia pouvait lire le combat qu'il menait pour ne pas perdre le contrôle trop rapidement.
"Bouge," murmura-t-elle, enroulant ses jambes autour de ses hanches pour l'attirer plus profondément.
Il entama un mouvement de va-et-vient, d'abord lent et mesuré, puis progressivement plus rapide, plus profond. Chaque poussée semblait atteindre une partie d'elle que les autres avaient négligée, éveillant des sensations nouvelles malgré l'épuisement de son corps.
Le son de leurs respirations haletantes emplissait la pièce, accompagné du bruissement des draps et du grincement discret du lit. À l'extérieur, les premiers chants d'oiseaux annonçaient un jour nouveau, comme une promesse de libération.
Conrad glissa une main entre leurs corps unis, trouvant son clitoris qu'il caressa en rythme avec ses coups de reins. Cette double stimulation fit monter en Lydia une vague de plaisir différente des précédentes – moins brutale, mais plus profonde, comme si elle naissait non pas seulement de son sexe, mais de chaque cellule de son corps.
"Je ne vais pas tenir longtemps," avoua Conrad, son front contre le sien, leurs souffles se mêlant.
"Regarde-moi," demanda Lydia, agrippant son visage entre ses mains. "Je veux voir tes yeux quand tu jouiras en moi."
Ces mots semblèrent l'embraser. Ses mouvements s'intensifièrent, plus profonds, plus précis, touchant ce point en elle qui lui arracha un cri de plaisir pur. Lydia sentit son orgasme se construire, différent de tous ceux qu'elle avait expérimentés cette nuit – comme une vague de fond qui montait inexorablement.
Lorsqu'il frappa, ce fut avec une intensité qui la laissa sans voix. Son corps entier se tendit, ses muscles intimes emprisonnant Conrad dans une étreinte pulsante. Le plaisir se répandit en cercles concentriques depuis son bas-ventre jusqu'à l'extrémité de ses membres, la laissant tremblante et vulnérable.
Conrad, sentant les contractions autour de son membre, ne put se retenir davantage. Ses yeux rivés aux siens, il se déversa en elle avec un gémissement rauque, son corps secoué de spasmes incontrôlables.
Dans cet instant de jouissance partagée, Lydia sentit quelque chose céder en elle – non pas seulement la tension sexuelle, mais la malédiction elle-même. Le feu qui l'avait consumée toute la nuit s'éteignit soudainement, comme une flamme privée d'oxygène.
Épuisés, ils s'effondrèrent ensemble sur le lit, leurs corps entrelacés dans une intimité qui dépassait le simple acte physique. Conrad, malgré son état post-orgasmique, eut la présence d'esprit de tirer les couvertures sur leurs corps nus pour les protéger de la fraîcheur matinale.
Le silence qui s'installa entre eux n'avait rien d'inconfortable. Lydia sentait la respiration de Conrad ralentir progressivement contre sa poitrine, son corps se détendant contre le sien.
"C'est fini," murmura-t-elle après un long moment, presque étonnée. "La malédiction... elle a disparu."
Conrad releva la tête, son regard cherchant le sien. "Comment le savez-vous?"
"Je le sens," répondit-elle simplement. "Le feu qui me dévorait s'est éteint. C'est comme si... comme si mon corps m'appartenait à nouveau."
Un léger sourire étira les lèvres de Conrad. "Je suis heureux d'avoir pu vous aider, Commandante."
Lydia caressa doucement sa joue, notant la barbe naissante qui l'assombrissait. "Tu es le seul qui m'ait vraiment aidée," dit-elle doucement. "Les autres ont pris ce que je leur offrais. Toi, tu m'as donné quelque chose."
"Quoi donc?" demanda-t-il, ses doigts traçant des motifs abstraits sur son épaule.
"Une part de toi-même," répondit-elle. "Pas seulement ton corps."
Le silence retomba, mais cette fois chargé d'une signification nouvelle.
"Qu'allons-nous faire maintenant?" demanda finalement Conrad, sa voix trahissant une incertitude rare chez cet homme habituellement si sûr de lui.
Lydia se redressa légèrement, observant le jour qui se levait par la fenêtre. La lune rouge avait complètement disparu, remplacée par l'éclat doré du soleil matinal.
"D'abord, nous allons dormir," déclara-t-elle, laissant sa tête retomber sur l'oreiller. "Ensuite... nous verrons si ce qui s'est passé entre nous était uniquement dû à la malédiction, ou si..."
Elle laissa sa phrase en suspens, mais Conrad la compléta en déposant un baiser sur son front.
"Je sais déjà ma réponse," murmura-t-il. "Elle n'a pas changé en sept ans, et ne changera pas maintenant."
Lydia ferma les yeux, savourant la chaleur de son corps contre le sien et la liberté retrouvée. La sorcière avait peut-être voulu la maudire, mais ironiquement, cette nuit de débauche forcée lui avait offert un cadeau inattendu – la découverte d'un sentiment qu'elle s'était toujours interdit en tant que commandante.
Dehors, la vie de la forteresse reprenait son cours normal, ignorante du drame qui s'était joué dans la chambre de la commandante. Et tandis que Lydia sombrait dans un sommeil réparateur, le bras protecteur de Conrad autour d'elle, elle se demanda si, finalement, elle ne devrait pas une forme de gratitude à cette sorcière qui, en voulant la détruire, l'avait peut-être sauvée de sa propre solitude.
→ Qu'avez-vous pensé de cette histoire ??? Donnez votre avis...
→ Autres histoires érotiques publiées par CDuvert
0 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Soyez le premier à donner votre avis après lecture sur cette histoire érotique...

