JENNY & BELLA ou L'initiation d'une Geek - Chapitre VII

Récit érotique écrit par Miss_Sexcret [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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JENNY & BELLA ou L'initiation d'une Geek - Chapitre VII
Sans visage
Le lien de Bella est arrivé un peu avant vingt-deux heures. Un simple message : « Pour tes yeux uniquement » suivi d’un cœur rouge.
Je n’ai pas attendu. J’ai cliqué, et tout s’est ouvert : un dossier soigneusement trié, numéroté comme une série. Je n’ai pas tout de suite défilé. J’ai fixé la première image, longtemps.
C’était moi… mais pas exactement.
Moi avec une lumière que je ne pensais pas mériter. Moi avec des épaules qui semblaient avoir été sculptées pour recevoir cette ombre douce. Moi avec une bouche entrouverte, comme si j’attendais une réponse que je n’avais pas encore formulée.
Je me suis surprise à sourire.
En passant à la suivante, j’ai eu un petit vertige. Chaque photo racontait un morceau d’une femme que je connaissais à peine — et pourtant c’était bien ma peau, mes mains, mes jambes. Bella avait cadré mes hésitations comme on cadre une fleur qui tremble sous le vent : ni pour la figer, ni pour la corriger, juste pour montrer comment elle bouge.
À mesure que je défilais, la fierté a remplacé la gêne. Je me voyais belle, oui… mais surtout vivante. Un frisson m’a traversée : j’ai pensé à ce que Bella avait vu derrière l’objectif, à son regard, à son souffle parfois plus court, à ses doigts qui frôlaient pour « ajuster ».
Mon téléphone a vibré. Une autre notification venait d’apparaître.
Et là… ce n’était pas Bella.
M. Areski.
Le prof de socio.
Juste un message collectif sur l’ENT :
« Bonsoir à tous, petit rappel : le devoir sur l’individualisme contemporain est à rendre dans deux jours. Bon courage. »
Je l’ai relu trois fois. Pas pour le contenu, que je connaissais déjà, mais parce que ma tête avait immédiatement associé ses mots à sa voix — cette voix grave, posée, qui donnait l’impression qu’il pouvait tout analyser, même vous, en silence.
Et, évidemment, la chaleur laissée par la séance avec Bella s’est réveillée, déplacée, concentrée sur lui.
J’ai repensé à la fois où, en plein amphi, nos yeux s’étaient croisés une seconde de trop. À sa manière de tenir un stylo, aux manches retroussées qui laissaient deviner un bras plus solide que je ne l’aurais cru.
Et, sans que je décide vraiment… une idée est née.
Et s’il me voyait comme ça ? Pas moi — pas “Jenny” — mais cette version cadrée, choisie, qui ose.
En quelques minutes, j’étais déjà dans les paramètres d’un nouveau compte.
Pseudo neutre. Pas de prénom. Une bio minimaliste : une citation de sociologie qui pouvait passer pour une signature de blog.
Pour la photo de profil, j’ai choisi l’une des images « soft » de Bella : cadrage serré sur mon épaule nue, lumière chaude, visage hors champ.
Parfait. Assez pour intriguer, pas assez pour deviner.
J’ai respiré un grand coup… et j’ai cherché son profil.
Son profil est apparu tout de suite. Une photo de conférence en bannière, un portrait pro sobre en photo de profil. Les publications étaient exactement comme je l’imaginais : couvertures de livres, extraits d’articles, photos de cafés où la tasse était toujours posée à gauche d’un carnet ouvert.
J’ai appuyé sur « Suivre ».
Pour me fondre dans le décor, j’ai commencé par liker trois publications espacées : une citation de Simmel, une photo en noir et blanc d’un amphithéâtre vide, et une image d’un coucher de soleil prise depuis un train — légendée « Retour de colloque ».
Puis, sans réfléchir trop longtemps, j’ai écrit :
>Bonsoir. J’ai lu votre article sur l’usage des pseudonymes en ligne. Amusant, n’est-ce pas, d’écrire en son nom à propos de ne pas le faire.
J’ai hésité à envoyer, mais mon pouce était plus rapide que ma raison.
La réponse est arrivée moins de deux minutes plus tard.
>Bonsoir. L’ironie n’est pas interdite sur internet, heureusement. Merci pour la lecture.
Courtois. Neutre. Parfait.
Je me suis calée contre mes oreillers, le téléphone posé sur ma cuisse, et j’ai ajouté :
>Et vous… vous utilisez votre vrai nom partout ?
Il a mis un peu plus de temps à répondre cette fois :
>Pas partout. Mais ici, oui. Les habitudes universitaires sont tenaces.
>Et les habitudes peuvent se perdre.
>Certaines, oui. Pas toutes.
Je ne sais pas pourquoi, mais cette réponse m’a donné l’impression qu’il me parlait d’autre chose.
J’ai laissé passer quelques minutes. Puis :
>Vous avez une “bibliographie doudou” ? Celle qu’on ouvre tard, pas pour travailler, juste pour le plaisir.
>Question dangereuse… Bergson, parfois. Sennett les mauvais jours. Et vous ?
>Je collectionne surtout les gens.
Il a mis du temps à répondre.
>Une bibliothèque vivante. Difficile à ranger.
>On peut les classer par frisson.
Cette fois, il n’a pas répondu tout de suite. J’imaginais son expression, les sourcils légèrement froncés, le regard qui se demande si c’est un jeu.
Quand la réponse est arrivée, c’était bref :
>Intéressant.
Un mot, mais qui sonnait comme une porte entrouverte.
J’ai hésité… puis je me suis levée pour aller chercher mon téléphone portable perso. Dans le dossier de Bella, j’ai sélectionné une photo soft : mon cou et le début de ma poitrine, éclairés par la lampe de chevet, le fond flou. Pas de visage.
Je l’ai envoyée avec un simple :
>C’est ça, un frisson.
Trois points sont apparus… ont disparu… sont revenus.
>C’est vous ?
>Un morceau de moi.
>C’est beau.
Ses trois mots restent affichés sur l’écran comme un petit écho dans ma poitrine.
Je réponds après une trentaine de secondes, juste pour lui laisser le temps de se demander si je vais répondre :
>Certains frissons se prêtent à la photo. D’autres, non.
>Et celui-ci ?
>Celui-ci… il se partage à moitié.
Je peux presque entendre le léger frottement de sa main sur sa barbe quand il lit.
Puis :
>Vous aimez rester dans l’ombre ?
>Je choisis mes lumières.
Silence, puis un autre message :
>Vous êtes enseignante ?
Je souris. Bien sûr qu’il se pose la question.
>Peut-être. Ou pas. Ce soir, disons que je suis juste quelqu’un qui aime discuter.
>Et envoyer des photos…
>Parfois, à ceux qui savent regarder.
Je le sens hésiter à poser une autre question.
Elle finit par tomber :
>Je vous connais ?
Je relis la phrase deux fois.
>Pas de la façon dont vous croyez.
Cette fois, les trois petits points restent plus longtemps.
>Vous aimez qu’on vous devine ?
>J’aime qu’on essaie.
J’accompagne cette phrase d’une deuxième photo. Toujours recadrée : mes mains posées sur mes genoux, lumière douce, ombres dessinant les lignes. Pas de visage.
Sa réponse est plus rapide :
>Vous savez exactement ce que vous faites.
>Et vous, vous savez ce que vous voulez ?
>En ce moment, je voudrais comprendre qui vous êtes.
>Parfois, il vaut mieux ne pas tout comprendre. Ça laisse de la place aux images.
Je le sens piégé entre la prudence et la curiosité. Il envoie finalement :
>Vous aimez jouer ?
>Seulement quand je sais que l’autre sait jouer aussi.
J’attends.
Il répond :
>Vous avez d’autres photos ?
>Oui.
>Je peux les voir ?
>Peut-être.
>Vous aimez faire durer, on dirait.
>On dirait.
Je retourne dans le dossier de Bella et choisis une photo où je suis allongée sur le ventre, le dos nu, le drap glissant juste assez pour deviner.
Je la recadre encore plus serré.
>Pour patienter.
Il répond presque aussitôt :
>Vous savez que c’est dangereux ?
>Pas plus que de me les demander.
Pause. Puis :
>Vous voulez aussi voir quelque chose ?
Je souris.
>Évidemment.
Long moment. Puis la notification d’une image reçue.
Un plan serré de sa main tenant une tasse, prise au-dessus d’un bureau encombré. Rien d’autre.
>C’est… sage.
>Je n’ai pas l’habitude.
>Moi non plus mais vous pourriez essayer.
Un deuxième envoi arrive. Cette fois, son torse nu, éclairage faible, un livre à demi ouvert posé contre lui comme un prétexte. C’est flou, maladroit.
>Mieux.
>Et vous ?
J’envoie un cliché pris par Bella, recadré : ma cuisse, mon ventre, un bout de hanche, ombres douces.
>Vous me donnez envie de…
Il s’arrête là.
>De ?
>De vous imaginer.
Je décide de pousser :
>Vous pourriez me montrer comment vous m’imaginez.
Long silence. Puis, nouvelle image : un peu plus audacieuse, toujours hors visage, mains posées sur son ventre. On devine qu’il a hésité avant d’appuyer sur « envoyer ».
>Vous êtes timide.
>Prudent.
>Ça revient au même.
Il envoie un emoji qui sourit à demi. Puis :
>Vous êtes plus à l’aise que moi, on dirait.
>C’est parce que je sais ce que je veux montrer.
>Et ce que vous ne voulez pas montrer.
>Exactement.
Je sens qu’il se détend un peu. On enchaîne comme ça : lui m’envoie un détail — clavicule, main, torse — et moi, je réponds par des cadrages plus sensuels, parfois audacieux.
Lui reste dans l’ombre, moi je joue avec la lumière.
Puis il lâche :
>Les photos peuvent tromper. Mais la voix… la voix, elle ne ment pas.
>Ou elle ment mieux.
>Une vidéo anonyme serait plus sûre.
>Pas de visage ?
>Promis.
Je ne réponds pas tout de suite. Je laisse ses mots s’installer, comme un parfum qui imprègne lentement la pièce.
Une vidéo… C’est un pas de plus. Plus risqué que des photos. Mais je sais aussi que c’est un terrain où je peux contrôler chaque détail.
>Une vidéo… anonyme, donc ?
>Oui.
>Et si je parle, vous me reconnaîtrez peut être.
>C’est ce que j’espère.
Je souris.
>Alors on fera autrement.
J’ouvre l’application. Je règle le cadrage : lumière basse, angle serré sur ma clavicule, ma bouche, le creux de mon épaule. Rien qui montre mon visage entier.
Je me filme quelques secondes en silence, la respiration lente, les doigts jouant avec le bord d’un tissu. Puis j’envoie.
Quelques instants plus tard, il répond :
>C’est… troublant.
>À vous.
Silence. Puis je reçois une vidéo. Floue, instable, cadrée sur son torse nu. Sa main passe une seconde dans le champ, comme s’il hésitait à en montrer plus. Sa respiration est plus forte que je ne l’imaginais.
>Timide, encore.
>C’est plus difficile qu’il n’y paraît.
>Vous vous en sortez bien.
Je refais une deuxième prise, un peu plus longue. Cette fois, ma main entre dans le cadre, effleure ma peau comme par inadvertance, puis disparaît. J’accompagne la vidéo d’un seul mot :
>Mieux ?
Il met un peu plus longtemps, puis m’envoie un nouveau clip : son ventre, sa main posée bas, le mouvement léger comme une esquisse. Pas de visage. Mais c’est plus assumé que les images précédentes.
>Vous apprenez vite.
>Vous enseignez bien.
L’échange se prolonge. Les vidéos se répondent. Je dose chaque plan : un geste, une ombre, un souffle, jamais plus. Lui, de son côté, se détache peu à peu de sa réserve.
J’entends parfois un léger grognement étouffé sur ses enregistrements, ou le froissement d’un vêtement.
>Et si on passait en direct… juste pour essayer.
Mes yeux restent accrochés à l’écran. Mon cœur bat à un rythme irrégulier, presque douloureux. Je sens la chaleur monter le long de mon cou. Mes doigts tremblent à peine quand j’accepte.
La connexion s’établit. Un noir complet, puis une image qui se dessine. Sa silhouette apparaît dans une lumière faible. Son visage n’est pas entièrement visible, une partie noyée dans l’ombre, comme s’il choisissait déjà ce qu’il voulait me montrer. Le cadrage s’arrête à la moitié de sa poitrine. Sa voix résonne dans mes écouteurs, chaude, grave, légèrement voilée.
>Laisse-moi te regarder… tout le temps que je parle.
Je sens ma main se crisper autour du téléphone, le pouce caressant machinalement le bord de l’écran.
>Commence par défaire ce que tu portes… doucement… je veux voir la lumière glisser sur ta peau.
Je me redresse un peu, prends une inspiration. Mes doigts descendent jusqu’à l’ourlet de mon t-shirt. Je le soulève lentement, centimètre par centimètre. La lumière accroche ma peau, dessinant des reflets chauds sur mon ventre. Je le passe au-dessus de ma tête, mes cheveux se libèrent et retombent sur mes épaules. J’entends son souffle changer, un léger frottement, comme si sa main venait de se poser sur lui-même hors champ.
>Voilà… ne cache rien… Laisse tes épaules nues respirer.
Je laisse glisser mes bretelles de soutien-gorge, qui tombent doucement le long de mes bras. Mes seins se soulèvent au rythme rapide de ma respiration.
>Caresse-toi là… juste sous la clavicule… et descends… prends ton sein, serre-le… joue avec ton téton.
Je ferme les yeux un instant en obéissant. Mes doigts effleurent ma clavicule, suivent la courbe jusqu’à la rondeur de mon sein. Je le prends dans ma main, le presse légèrement, puis pince le téton qui se tend sous mes doigts. Un petit son m’échappe, presque un gémissement étouffé.
>Regarde ce que tu provoques…
L’image tremble légèrement. Il recule l’appareil, révélant son torse nu. Sa peau est légèrement halée, ses abdos se contractent quand sa main glisse vers sa ceinture.
>Ouvre tes cuisses… plus… encore.
J’écarte les jambes sur le lit. Ma main descend entre elles, se pose sur ma culotte déjà humide.
>Enlève-la… montre-moi ta chatte.
Je retiens ma respiration, glisse mes doigts sous l’élastique et fais glisser le tissu le long de mes cuisses. Mes doigts reviennent aussitôt se perdre entre mes lèvres luisantes.
>Doucement… fais-moi sentir chaque geste.
Il a ouvert son pantalon. Sa queue est dure, épaisse, pointée vers son ventre. Sa main se referme autour, lente, précise, comme pour me donner le rythme.
>Oui… comme ça… ne t’arrête pas… je veux voir ton clito gonfler.
J’écarte mes lèvres avec deux doigts, frotte mon clitoris du bout de l’index. Ma respiration se saccade. Je sens mon bassin bouger seul, cherchant plus de contact.
>Tu es tellement excitante… je te mangerais toute.
Il se branle plus vite, sa main glissant avec un bruit humide, parfaitement calée sur mes mouvements. Nos souffles se synchronisent à travers l’écran.
>Viens… viens avec moi.
La chaleur explose dans mon ventre, mes cuisses se contractent, ma main s’agite frénétiquement. Je jouis, le corps secoué par des vagues rapides, incontrôlables. Ma bouche s’ouvre, un cri muet se forme dans ma gorge.
Au même instant, il se fige, son visage se crispe, sa main accélère brutalement. Il grogne, halète, et j’aperçois de longues giclées épaisses jaillir sur son ventre et sa main. Les sons mouillés, les expirations rauques emplissent mes oreilles.
Le silence revient, seulement brisé par nos souffles courts, presque tremblants.
Je relève les yeux vers lui, encore haletante, et laisse glisser les mots, un sourire aux lèvres. Je me penche vers la caméra, cadre juste mes lèvre et souffle, douce, presque complice :
>Merci professeur c’est trop bon… on se voit dans deux jours en cours pour le DST.
Un blanc. Ses yeux s’écarquillent.
>Attends… tu es une des mes étu…
Je coupe la vidéo. Écran noir. Connexion rompue.
Le lien de Bella est arrivé un peu avant vingt-deux heures. Un simple message : « Pour tes yeux uniquement » suivi d’un cœur rouge.
Je n’ai pas attendu. J’ai cliqué, et tout s’est ouvert : un dossier soigneusement trié, numéroté comme une série. Je n’ai pas tout de suite défilé. J’ai fixé la première image, longtemps.
C’était moi… mais pas exactement.
Moi avec une lumière que je ne pensais pas mériter. Moi avec des épaules qui semblaient avoir été sculptées pour recevoir cette ombre douce. Moi avec une bouche entrouverte, comme si j’attendais une réponse que je n’avais pas encore formulée.
Je me suis surprise à sourire.
En passant à la suivante, j’ai eu un petit vertige. Chaque photo racontait un morceau d’une femme que je connaissais à peine — et pourtant c’était bien ma peau, mes mains, mes jambes. Bella avait cadré mes hésitations comme on cadre une fleur qui tremble sous le vent : ni pour la figer, ni pour la corriger, juste pour montrer comment elle bouge.
À mesure que je défilais, la fierté a remplacé la gêne. Je me voyais belle, oui… mais surtout vivante. Un frisson m’a traversée : j’ai pensé à ce que Bella avait vu derrière l’objectif, à son regard, à son souffle parfois plus court, à ses doigts qui frôlaient pour « ajuster ».
Mon téléphone a vibré. Une autre notification venait d’apparaître.
Et là… ce n’était pas Bella.
M. Areski.
Le prof de socio.
Juste un message collectif sur l’ENT :
« Bonsoir à tous, petit rappel : le devoir sur l’individualisme contemporain est à rendre dans deux jours. Bon courage. »
Je l’ai relu trois fois. Pas pour le contenu, que je connaissais déjà, mais parce que ma tête avait immédiatement associé ses mots à sa voix — cette voix grave, posée, qui donnait l’impression qu’il pouvait tout analyser, même vous, en silence.
Et, évidemment, la chaleur laissée par la séance avec Bella s’est réveillée, déplacée, concentrée sur lui.
J’ai repensé à la fois où, en plein amphi, nos yeux s’étaient croisés une seconde de trop. À sa manière de tenir un stylo, aux manches retroussées qui laissaient deviner un bras plus solide que je ne l’aurais cru.
Et, sans que je décide vraiment… une idée est née.
Et s’il me voyait comme ça ? Pas moi — pas “Jenny” — mais cette version cadrée, choisie, qui ose.
En quelques minutes, j’étais déjà dans les paramètres d’un nouveau compte.
Pseudo neutre. Pas de prénom. Une bio minimaliste : une citation de sociologie qui pouvait passer pour une signature de blog.
Pour la photo de profil, j’ai choisi l’une des images « soft » de Bella : cadrage serré sur mon épaule nue, lumière chaude, visage hors champ.
Parfait. Assez pour intriguer, pas assez pour deviner.
J’ai respiré un grand coup… et j’ai cherché son profil.
Son profil est apparu tout de suite. Une photo de conférence en bannière, un portrait pro sobre en photo de profil. Les publications étaient exactement comme je l’imaginais : couvertures de livres, extraits d’articles, photos de cafés où la tasse était toujours posée à gauche d’un carnet ouvert.
J’ai appuyé sur « Suivre ».
Pour me fondre dans le décor, j’ai commencé par liker trois publications espacées : une citation de Simmel, une photo en noir et blanc d’un amphithéâtre vide, et une image d’un coucher de soleil prise depuis un train — légendée « Retour de colloque ».
Puis, sans réfléchir trop longtemps, j’ai écrit :
>Bonsoir. J’ai lu votre article sur l’usage des pseudonymes en ligne. Amusant, n’est-ce pas, d’écrire en son nom à propos de ne pas le faire.
J’ai hésité à envoyer, mais mon pouce était plus rapide que ma raison.
La réponse est arrivée moins de deux minutes plus tard.
>Bonsoir. L’ironie n’est pas interdite sur internet, heureusement. Merci pour la lecture.
Courtois. Neutre. Parfait.
Je me suis calée contre mes oreillers, le téléphone posé sur ma cuisse, et j’ai ajouté :
>Et vous… vous utilisez votre vrai nom partout ?
Il a mis un peu plus de temps à répondre cette fois :
>Pas partout. Mais ici, oui. Les habitudes universitaires sont tenaces.
>Et les habitudes peuvent se perdre.
>Certaines, oui. Pas toutes.
Je ne sais pas pourquoi, mais cette réponse m’a donné l’impression qu’il me parlait d’autre chose.
J’ai laissé passer quelques minutes. Puis :
>Vous avez une “bibliographie doudou” ? Celle qu’on ouvre tard, pas pour travailler, juste pour le plaisir.
>Question dangereuse… Bergson, parfois. Sennett les mauvais jours. Et vous ?
>Je collectionne surtout les gens.
Il a mis du temps à répondre.
>Une bibliothèque vivante. Difficile à ranger.
>On peut les classer par frisson.
Cette fois, il n’a pas répondu tout de suite. J’imaginais son expression, les sourcils légèrement froncés, le regard qui se demande si c’est un jeu.
Quand la réponse est arrivée, c’était bref :
>Intéressant.
Un mot, mais qui sonnait comme une porte entrouverte.
J’ai hésité… puis je me suis levée pour aller chercher mon téléphone portable perso. Dans le dossier de Bella, j’ai sélectionné une photo soft : mon cou et le début de ma poitrine, éclairés par la lampe de chevet, le fond flou. Pas de visage.
Je l’ai envoyée avec un simple :
>C’est ça, un frisson.
Trois points sont apparus… ont disparu… sont revenus.
>C’est vous ?
>Un morceau de moi.
>C’est beau.
Ses trois mots restent affichés sur l’écran comme un petit écho dans ma poitrine.
Je réponds après une trentaine de secondes, juste pour lui laisser le temps de se demander si je vais répondre :
>Certains frissons se prêtent à la photo. D’autres, non.
>Et celui-ci ?
>Celui-ci… il se partage à moitié.
Je peux presque entendre le léger frottement de sa main sur sa barbe quand il lit.
Puis :
>Vous aimez rester dans l’ombre ?
>Je choisis mes lumières.
Silence, puis un autre message :
>Vous êtes enseignante ?
Je souris. Bien sûr qu’il se pose la question.
>Peut-être. Ou pas. Ce soir, disons que je suis juste quelqu’un qui aime discuter.
>Et envoyer des photos…
>Parfois, à ceux qui savent regarder.
Je le sens hésiter à poser une autre question.
Elle finit par tomber :
>Je vous connais ?
Je relis la phrase deux fois.
>Pas de la façon dont vous croyez.
Cette fois, les trois petits points restent plus longtemps.
>Vous aimez qu’on vous devine ?
>J’aime qu’on essaie.
J’accompagne cette phrase d’une deuxième photo. Toujours recadrée : mes mains posées sur mes genoux, lumière douce, ombres dessinant les lignes. Pas de visage.
Sa réponse est plus rapide :
>Vous savez exactement ce que vous faites.
>Et vous, vous savez ce que vous voulez ?
>En ce moment, je voudrais comprendre qui vous êtes.
>Parfois, il vaut mieux ne pas tout comprendre. Ça laisse de la place aux images.
Je le sens piégé entre la prudence et la curiosité. Il envoie finalement :
>Vous aimez jouer ?
>Seulement quand je sais que l’autre sait jouer aussi.
J’attends.
Il répond :
>Vous avez d’autres photos ?
>Oui.
>Je peux les voir ?
>Peut-être.
>Vous aimez faire durer, on dirait.
>On dirait.
Je retourne dans le dossier de Bella et choisis une photo où je suis allongée sur le ventre, le dos nu, le drap glissant juste assez pour deviner.
Je la recadre encore plus serré.
>Pour patienter.
Il répond presque aussitôt :
>Vous savez que c’est dangereux ?
>Pas plus que de me les demander.
Pause. Puis :
>Vous voulez aussi voir quelque chose ?
Je souris.
>Évidemment.
Long moment. Puis la notification d’une image reçue.
Un plan serré de sa main tenant une tasse, prise au-dessus d’un bureau encombré. Rien d’autre.
>C’est… sage.
>Je n’ai pas l’habitude.
>Moi non plus mais vous pourriez essayer.
Un deuxième envoi arrive. Cette fois, son torse nu, éclairage faible, un livre à demi ouvert posé contre lui comme un prétexte. C’est flou, maladroit.
>Mieux.
>Et vous ?
J’envoie un cliché pris par Bella, recadré : ma cuisse, mon ventre, un bout de hanche, ombres douces.
>Vous me donnez envie de…
Il s’arrête là.
>De ?
>De vous imaginer.
Je décide de pousser :
>Vous pourriez me montrer comment vous m’imaginez.
Long silence. Puis, nouvelle image : un peu plus audacieuse, toujours hors visage, mains posées sur son ventre. On devine qu’il a hésité avant d’appuyer sur « envoyer ».
>Vous êtes timide.
>Prudent.
>Ça revient au même.
Il envoie un emoji qui sourit à demi. Puis :
>Vous êtes plus à l’aise que moi, on dirait.
>C’est parce que je sais ce que je veux montrer.
>Et ce que vous ne voulez pas montrer.
>Exactement.
Je sens qu’il se détend un peu. On enchaîne comme ça : lui m’envoie un détail — clavicule, main, torse — et moi, je réponds par des cadrages plus sensuels, parfois audacieux.
Lui reste dans l’ombre, moi je joue avec la lumière.
Puis il lâche :
>Les photos peuvent tromper. Mais la voix… la voix, elle ne ment pas.
>Ou elle ment mieux.
>Une vidéo anonyme serait plus sûre.
>Pas de visage ?
>Promis.
Je ne réponds pas tout de suite. Je laisse ses mots s’installer, comme un parfum qui imprègne lentement la pièce.
Une vidéo… C’est un pas de plus. Plus risqué que des photos. Mais je sais aussi que c’est un terrain où je peux contrôler chaque détail.
>Une vidéo… anonyme, donc ?
>Oui.
>Et si je parle, vous me reconnaîtrez peut être.
>C’est ce que j’espère.
Je souris.
>Alors on fera autrement.
J’ouvre l’application. Je règle le cadrage : lumière basse, angle serré sur ma clavicule, ma bouche, le creux de mon épaule. Rien qui montre mon visage entier.
Je me filme quelques secondes en silence, la respiration lente, les doigts jouant avec le bord d’un tissu. Puis j’envoie.
Quelques instants plus tard, il répond :
>C’est… troublant.
>À vous.
Silence. Puis je reçois une vidéo. Floue, instable, cadrée sur son torse nu. Sa main passe une seconde dans le champ, comme s’il hésitait à en montrer plus. Sa respiration est plus forte que je ne l’imaginais.
>Timide, encore.
>C’est plus difficile qu’il n’y paraît.
>Vous vous en sortez bien.
Je refais une deuxième prise, un peu plus longue. Cette fois, ma main entre dans le cadre, effleure ma peau comme par inadvertance, puis disparaît. J’accompagne la vidéo d’un seul mot :
>Mieux ?
Il met un peu plus longtemps, puis m’envoie un nouveau clip : son ventre, sa main posée bas, le mouvement léger comme une esquisse. Pas de visage. Mais c’est plus assumé que les images précédentes.
>Vous apprenez vite.
>Vous enseignez bien.
L’échange se prolonge. Les vidéos se répondent. Je dose chaque plan : un geste, une ombre, un souffle, jamais plus. Lui, de son côté, se détache peu à peu de sa réserve.
J’entends parfois un léger grognement étouffé sur ses enregistrements, ou le froissement d’un vêtement.
>Et si on passait en direct… juste pour essayer.
Mes yeux restent accrochés à l’écran. Mon cœur bat à un rythme irrégulier, presque douloureux. Je sens la chaleur monter le long de mon cou. Mes doigts tremblent à peine quand j’accepte.
La connexion s’établit. Un noir complet, puis une image qui se dessine. Sa silhouette apparaît dans une lumière faible. Son visage n’est pas entièrement visible, une partie noyée dans l’ombre, comme s’il choisissait déjà ce qu’il voulait me montrer. Le cadrage s’arrête à la moitié de sa poitrine. Sa voix résonne dans mes écouteurs, chaude, grave, légèrement voilée.
>Laisse-moi te regarder… tout le temps que je parle.
Je sens ma main se crisper autour du téléphone, le pouce caressant machinalement le bord de l’écran.
>Commence par défaire ce que tu portes… doucement… je veux voir la lumière glisser sur ta peau.
Je me redresse un peu, prends une inspiration. Mes doigts descendent jusqu’à l’ourlet de mon t-shirt. Je le soulève lentement, centimètre par centimètre. La lumière accroche ma peau, dessinant des reflets chauds sur mon ventre. Je le passe au-dessus de ma tête, mes cheveux se libèrent et retombent sur mes épaules. J’entends son souffle changer, un léger frottement, comme si sa main venait de se poser sur lui-même hors champ.
>Voilà… ne cache rien… Laisse tes épaules nues respirer.
Je laisse glisser mes bretelles de soutien-gorge, qui tombent doucement le long de mes bras. Mes seins se soulèvent au rythme rapide de ma respiration.
>Caresse-toi là… juste sous la clavicule… et descends… prends ton sein, serre-le… joue avec ton téton.
Je ferme les yeux un instant en obéissant. Mes doigts effleurent ma clavicule, suivent la courbe jusqu’à la rondeur de mon sein. Je le prends dans ma main, le presse légèrement, puis pince le téton qui se tend sous mes doigts. Un petit son m’échappe, presque un gémissement étouffé.
>Regarde ce que tu provoques…
L’image tremble légèrement. Il recule l’appareil, révélant son torse nu. Sa peau est légèrement halée, ses abdos se contractent quand sa main glisse vers sa ceinture.
>Ouvre tes cuisses… plus… encore.
J’écarte les jambes sur le lit. Ma main descend entre elles, se pose sur ma culotte déjà humide.
>Enlève-la… montre-moi ta chatte.
Je retiens ma respiration, glisse mes doigts sous l’élastique et fais glisser le tissu le long de mes cuisses. Mes doigts reviennent aussitôt se perdre entre mes lèvres luisantes.
>Doucement… fais-moi sentir chaque geste.
Il a ouvert son pantalon. Sa queue est dure, épaisse, pointée vers son ventre. Sa main se referme autour, lente, précise, comme pour me donner le rythme.
>Oui… comme ça… ne t’arrête pas… je veux voir ton clito gonfler.
J’écarte mes lèvres avec deux doigts, frotte mon clitoris du bout de l’index. Ma respiration se saccade. Je sens mon bassin bouger seul, cherchant plus de contact.
>Tu es tellement excitante… je te mangerais toute.
Il se branle plus vite, sa main glissant avec un bruit humide, parfaitement calée sur mes mouvements. Nos souffles se synchronisent à travers l’écran.
>Viens… viens avec moi.
La chaleur explose dans mon ventre, mes cuisses se contractent, ma main s’agite frénétiquement. Je jouis, le corps secoué par des vagues rapides, incontrôlables. Ma bouche s’ouvre, un cri muet se forme dans ma gorge.
Au même instant, il se fige, son visage se crispe, sa main accélère brutalement. Il grogne, halète, et j’aperçois de longues giclées épaisses jaillir sur son ventre et sa main. Les sons mouillés, les expirations rauques emplissent mes oreilles.
Le silence revient, seulement brisé par nos souffles courts, presque tremblants.
Je relève les yeux vers lui, encore haletante, et laisse glisser les mots, un sourire aux lèvres. Je me penche vers la caméra, cadre juste mes lèvre et souffle, douce, presque complice :
>Merci professeur c’est trop bon… on se voit dans deux jours en cours pour le DST.
Un blanc. Ses yeux s’écarquillent.
>Attends… tu es une des mes étu…
Je coupe la vidéo. Écran noir. Connexion rompue.
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