L’épistolière : Le Modèle, 5ème épisode – Séance privée.

- Par l'auteur HDS Dyonisia -
Récit érotique écrit par Dyonisia [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : L’épistolière : Le Modèle,  5ème épisode – Séance privée. Histoire érotique Publiée sur HDS le 04-07-2025 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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L’épistolière : Le Modèle, 5ème épisode – Séance privée.
[Avertissement :
Après un intermède de quelques semaines, je reprends le récit de mon expérience « artistique ».
Depuis mars dernier, je pose bénévolement, une fois par semaine en principe, pour une classe d’amatrices dirigées par une artiste du dessin. Modèle vivant, modèle nu de surcroît, voilà une situation inattendue lorsqu’elle vous surprend à bien plus de quarante ans. J’en tiens le journal épistolaire au fil des séances. Mais après tout, pourquoi aurais-je réservé à mes plus proches amies mes sentiments et mes émotions quand je pouvais les partager avec des lectrices désireuses de connaître le déroulement de cette aventure ? Rien n’empêche, bien sûr, des lecteurs de s’y intéresser aussi.
Pour la clarté de lecture, les lettres initiées par « Ma chérie » sont de moi, celles commençant par « Ma Chantal » sont de ma ou mes correspondante(s). Voici donc le cinquième volet de l’échange de lettres que je retranscris fidèlement : après une absence, la reprise des poses s'était suivie fin avril d'une réunion amicale chez l'artiste.]

§§§

Ma Chantal,

Je suis rentrée hier après le stage pour un peu plus d’une semaine. Ce soir je suis un peu plus réveillée pour venir t’embrasser.

Ton week-end s’est bien passé de ce que j’ai lu, et surtout avec Aurore. Ça, je suis sûre que c’est grâce à Manon : elle a enchantée sa professeure lorsqu’elle t’avait remplacée ! Mais dis-moi, ma Chantal, est-ce que tu vas passer le férié avec Jeanne pour te faire pardonner de ton absence ? (Je plaisante bien sur, elle te voit toute la semaine, je pense qu’elle peut s’en remettre même si tu lui manques à chaque fois.)

Et bien sûr que je t’en veux d’avoir arrêté ta dernière lettre avant de satisfaire ma curiosité ! Je veux savoir ce que vous avez fait, si tu as posé nue avec Manon et Cynthia nues elles aussi, et si Aurore et Sandrine ont accepté de se prêter à ton marchandage, et puis dis-moi comment a fini cette soirée. Cochonne comme je te connais, les poses les plus érotiques et même les pornographiques n’ont pas dû te suffire, hein, ma Chantal ? Alors, je veux TOUT savoir !

Imagine que je vais te lire assise entre tes cuisses, pour que tu puisses te relire par dessus mon épaule. Tu auras même accès à mes seins dans cette position. Et moi, je frotterai les tiens avec mon dos, et ta mounine avec mes fesses.

PS : si j’ai bien compris, HDS a été assez rapide pour que la première partie de notre histoire (oui, c’est un peu la mienne aussi) soit déjà disponible ? Je vais voir ça tout de suite.

§§§

Ma chérie,

Mais oui, tu as raison, je suis une vilaine fille de t’avoir fait languir ! Tu n’as qu’un mot à dire – à écrire, lol – pour qu’Andréa me donne la fessée…

Donc, après le cours de dessin, nous étions allées chez Aurore. Sa coloc nous avait composé un délicieux apéritif dînatoire et, l’alcool aidant, nous en étions venues à évoquer des poses et des dessins de réalisme cru où l’acte sexuel était représenté sans hypocrisie ni pudibonderie. Quand Aurore nous a demandé si nous poserions pour elle pour ce genre de dessin, je lui ai renvoyé que nous le ferions si elle et Sandrine se mettaient à poil pour moi. J’étais un peu pompette, j’ai réagi sans réfléchir, en laissant parler ma frustration d’être la seule à ne pas encore avoir vu Aurore nue. Je l’ai regretté aussitôt, inquiète d’avoir peut-être cassé l’ambiance.

C’est Sandrine qui a rattrapé le coup. Elle a rappelé à Aurore le week-end précédent et l’aveu qu’elle lui avait fait de s’être dévêtue et masturbée en dessinant Manon et sa compagne qui se gougnottaient. Elle a ajouté que depuis le temps qu’elle faisait reproduire sans filtre toutes mes formes et leurs détails les plus intimes par ses élèves, elle me devait bien une petite compensation. Et pour enfoncer le clou, elle m’a proposé de nous déshabiller réciproquement. Je l’aurais embrassée !

Je l’ai fait, d’ailleurs. Quand j’ai retiré son haut, j’étais si proche d’elle, ou peut-être était-ce elle qui s’était rapprochée à coller sa poitrine sur la mienne, que je n’ai pu me retenir. J’ai avancé la bouche avec l’intention de viser sa joue. Elle a tourné la tête, nos lèvres se sont jointes. Oh, un chaste baiser, ou presque, à peine nos langues se sont-elles touchées, mais suffisant pour me donner des papillons dans le ventre. Manon et Cynthia nous ont applaudies. Aurore n’a rien dit, juste secoué la tête comme si elle s’était attendue à ce qui venait d’arriver. Ça a été comme un signal. À partir de là, chaque envol d’un vêtement s’est conclu par un baiser, et chaque baiser plus profond que le précédent. Mais notre mutuelle absence de culotte, a changé la donne : c’est sur d’autres lèvres que nous avons posé la bouche.

Nous étions nues, aussi émue l’une que l’autre et les narines emplies du parfum de nos émois. Le baiser qui nous a réunies, enlacées peau à peau, en a été encore plus langoureux. Nous nous sommes décollées, nous tenant par les mains comme si nous allions faire une ronde. Tandis qu’elle relançait et taquinait Aurore, j’ai pu la contempler tout mon saoul. Sandrine est pulpeuse, pas grasse mais charnue, avec des seins ronds, pas triomphants comme ceux de Manon mais fermes et doux à la fois, la peau claire et les bouts roses d’une vraie blonde aux poils soyeux. Pour les hanches nous nous valons, et sa taille n’est guère plus marquée que la mienne. Elle a aimé que je la regarde, et après avoir convaincu sa coloc de l’imiter, elle m’a présenté son dos et ses reins, heureuse que j’admire ses fesses et que je lui avoue que j’enviais son cul. Ce fut le prétexte d’un nouveau jeu de langues, seins écrasés l’une sur l’autre et mains sur nos rotondités postérieures pour les presser et serrer de plus près nos pubis embrassés.

Inutile de nous confesser que nous mouillions, nous le sentions sur nos cuisses. Nous le humions, aussi. Je brûlais de déguster sa chatte et de lui offrir ma mounine à manger, mais nous nous en sommes abstenues pour mieux profiter du strip-tease auquel allait se livrer Aurore. Manon ne lui en a pas laissé le temps, elle a devancé ses gestes pour déboutonner elle-même son chemisier et me révéler une paire de seins petits et pointus. Aurore s’est prêtée de bonne grâce à son exhibition, acceptant que ses bras soient maintenus en arrière, prisonniers du tissu. Malgré cette contrainte qui redressait ses épaules, ses seins n’en étaient guère plus mis en valeur. Mais ces petits cônes et leurs pointes fines sorties d’étroites aréoles aussi brunes les unes que les autres avaient quelque chose de touchant qui t’aurait fait fondre comme moi.

Manon retenait Aurore par les coudes, lui maintenant la poitrine dénudée. C’était un peu comme si l’élève modèle se vengeait de sa professeure artiste. C’était en même temps sans doute par affection et attirance mutuelle. Cynthia s’est sentie attirée, elle aussi. Elle s’est approchée, s’est accroupie devant Aurore et a commencé à dégrafer lentement son jean. (Je t’avais dit, je crois, que Aurore cultive son style androgyne.) La taille ouverte, le jean est descendu sur les hanches étroites, restant en équilibre instable et prêt à glisser sur les jambes, révélant du même coup le bas-ventre nu. Cynthia s’est interrompue, le temps de retirer les tennis et de masser doucement les orteils mis à l’air. Puis, brutalement, elle a tiré sur le jean, le dégageant d’un même mouvement des cuisses, des mollets et des chevilles. Aurore n’avait plus sur elle qu’un minuscule string noir, au triangle si ténu que sur moi il aurait laissé dépasser mes babines de chaque côté.

Sur Aurore, il masquait malgré tout la totalité de la vulve bien qu’il laissât apparente la plus grande partie d’un pubis aussi glabre qu’une joue de bébé. Mais les deux coquines, tacitement complices, ont fait pivoter sur elle-même leur professeure pour me présenter (Sandrine les connaissait, bien sûr) ses petites fesses musclées dans la raie desquelles la ficelle du string s’enfonçait jusqu’à disparaître. Manon en a profité pour effleurer les minuscules tétons de sa bouche. Aurore ne l’a pas repoussée. Retournée à nouveau, elle n’a pas non plus protesté lorsque Manon et Cynthia ont uni leurs mains pour extirper le fond du string du con et du cul qui l’emprisonnaient. Enfin Aurore était totalement nue ! Je retrouvais sa chatte brune, longue et fine de lèvres et curieusement surmontée d’une sorte d’ergot de chair que je n’avais pas remarqué la seule fois où Aurore m’avait brièvement exposé son intimité.

Tu ne seras pas étonnée si je te dis que mes mains étaient venues toutes seules sur mes lolos et ma mounine pendant cette présentation. Je n’en avais pas eu conscience, c’est le sourire malicieux de Manon et de Cynthia, complice pour l’une et affectueux pour l’autre, qui m’a ramenée sur terre. J’ai vu qu’à côté de moi Sandrine se caressait sans honte, je me suis branlée sans retenue en fixant ce que j’avais enfin reconnu comme le clitoris hyper développé d’Aurore. Elle a pris ma masturbation obscène pour un hommage et m’a demandé de continuer tandis qu’elle s’emparait vivement d’un fusain et d’un Canson afin d’immortaliser ma turpitude. Je ne sais pas si elle a réussi à saisir les traits de mon visage dans l’orgasme – elle n’a pas voulu me montrer son dessin – mais je suis revenue du ciel dans les bras de Manon et de Sandrine qui s’étaient précipitées pour m’empêcher de tomber. Bercée par l’une contre les seins de l’autre, quelle plus belle retombée de jouissance espérer ?

Aurore et Sandrine sont restées nues le reste de la soirée, moi aussi, et Manon nous a rejointes dans la nudité après avoir foutu à poil (c’est le terme qui m’est venu tant ce fut rapide) Cynthia. La suite a été classique : nous posions (oui, Sandrine aussi) et Aurore dessinait. Je me suis laissée chevaucher, la craquette de l’une collée à ma mounine, la minette de l’autre couvrant ma bouche. J’ai laissé Sandrine écarteler ma vulve pour qu’Aurore la croque ouverte en gros plan. J’ai écarté les fesses de Manon, de Cynthia et de Sandrine, pour qu’Aurore reproduise les différences de leurs anus. J’ai ouvert moi-même mon troufignon pour qu’elle en note l’exemple supplémentaire. J’ai goûté la chatte de Sandrine dans un gougnottage surveillé et imité par Manon et Cynthia. Nous avons mêlé nos quatre corps et échangé des baisers de bouches à seins de l’une à l’autre et de bouches à chattes en nous doigtant les culs et les cons sans choisir ni s’abstenir.

Quelques orgasmes plus tard, pendant que nous nous reposions tandis que l’artiste nue s’était muée en soubrette nue pour nous servir à boire, nous avons appris de la bouche (encore maculée de mouilles odorantes, pour le détail intime) de Sandrine, la révélation du pot aux roses : les scénettes que nous avions jouées avaient pour but l’illustration de bandes dessinées érotiques qu’Aurore écrit et dessine sous un autre pseudo que son nom d’artiste « sérieuse », lol ! La dessinatrice libertine nous a cependant assurées qu’elle modifiait les visages et qu’elle nous garantissait que personne ne pouvait nous reconnaître dans ses BD, à moins d’avoir de chacune une connaissance préalable de nos formes intimes. Quant au croquis de mon orgasme masturbatoire, elle le réservait pour son usage personnel et avoir ainsi un autre modèle de visage extatique dont elle puisse s’inspirer pour rendre les expressions de jouissance de ses héroïnes de papier.

Je t’avoue que j’ai éprouvé un sentiment de fierté à savoir que ma silhouette lourde, mes lolos avachis, ma mounine baveuse et mon cul de femme mûre seraient reproduits dans des illustrés destinés à alimenter les fantasmes de lecteurs et surtout de lectrices, si j’en crois la cible visée par une maison d’édition dite dirigée par des femmes exclusivement. Par contre, si j’ai su que le visage de Sandrine en orgasme faisait déjà partie, entre autres, de sa collection et qu’elle souhaitait y joindre ceux de Manon et Cynthia, Aurore a refusé de nous dire ses titres de séries, son pseudo d’auteure ou le nom de l’éditeur. Néanmoins, les gamines le souhaitant, j’ai été évidemment d’accord pour qu’elle les croque dans l’extase.

La soirée était bien avancée, et la fatigue commençait à se faire sentir. Fatigue des chattes, bien sûr, dolentes d’avoir été longuement triturées, fouillées, léchées, voire mordillées et aspirées pour en exprimer tout le jus. Fatigue des bouches aussi, repues d’avoir plus qu’à leur tour gougnotté, sucé, tété, exploré des lèvres et de la langue les tétons, les cons et les culs. Fatigue des doigts, encore, tout englués des cyprines fluides ou grasses dans lesquelles ils avaient plongé et nagé au fond des vagins pour mieux en enduire et masser les clitoris gonflés, exigeant leurs attouchements tendres ou rudes qui feraient mieux exploser les milles soleils des orgasmes. Fatigue peut-être enfin des voix qui avaient trop longtemps exprimé les gémissements de plaisirs, les encouragements à fourrager plus fort et les cris de la jouissance. Mais l’excitation demeurait.

Excitation de l’artiste, d’abord, impatiente de découvrir les subtiles nuances d’un jeune visage submergé par la montée de la houle orgasmique et de s’en approprier l’image. Excitation ensuite du modèle, émue et frémissante de bientôt s’exposer en vedette dans une masturbation que quatre paires d’yeux suivraient avidement. Excitation aussi de celle qui succèderait à sa chérie dans cette exhibition sans limite de ses plus intimes sensations. Excitation encore de celle qui assisterait en complice amoureuse à l’offrande la plus précieuse que des amantes puissent lui donner. Excitation enfin de la coloc de l’artiste qui communierait avec elle dans l’observation et le recueil de nouveaux exemples des diverses expressions de la jouissance féminine.

Pour l’instant nous nous restaurions, nous reconstituions nos réserves d’énergie sérieusement entamées par les dépenses physiques et psychiques de multiples orgasmes, nous buvions à grands traits, également, pour compenser nos pertes en liquide par transpirations, mouilles et autre fluide peut-être, qui s’étalaient en taches humides sur les coussins et le tapis. Nous reprenions haleine et recouvrions nos forces dans un calme relatif, suffisant cependant pour nous permettre de humer le mélange d’odeurs corporelles et sexuelles, témoin aussi impartial qu’olfactif des bonheurs que nous avions partagés, mais parfum d’autant plus apte à raviver l’excitation persistante et à susciter en nous l’impatience d’entrer dans la scène qui serait le point d’orgue de notre réunion orgiaque. Un ultime hommage du jour, en quelque sorte, à la grande Sappho, notre inspiratrice à toutes.

Manon a naturellement ouvert le bal, si j’ose dire. Le dos bien calé dans les coussins, les fesses au bord du canapé et les cuisses ouvertes face à Aurore, elle montrait dans une vicieuse innocence son sexe aux lèvres toujours gonflées de désir et les tétons tendus de ses seins durs. Sa mouille et nos salives faisaient encore briller les poils collés en bataille sur son pubis. Sandrine s’est installée à sa gauche et Cynthia de l’autre côté. Elles se sont serrées affectueusement contre ses flancs. Je me suis mise derrière Aurore, je voulais avoir la même vision qu’elle. Une vue d’assez près, puisque d’où j’étais je pouvais apercevoir la pointe rose du clitoris de Manon, plus encore lorsque Sandrine en a taquiné gentiment le capuchon. Aurore s’était munie de quelques feuilles à dessin pincées sur une planchette et d’un crayon gris. À demi assise en tailleur sur tabouret, un genou lui servait de pupitre, et mon ventre lui servait de dossier. J’ai aimé le contact de son dos sur ma peau, je me suis légèrement avancée pour mieux le sentir. Ses cheveux frôlaient mes bouts de seins, je me suis interdit de caresser ses épaules. Elle a fait signe à Manon qu’elle était prête.

Sandrine et Cynthia se sont écartées pour laisser de l’espace à la principale figure du tableau. Manon ne nous regardait plus, tout à coup presque intimidée. Sa main gauche jouait avec ses seins, la droite glissait sur son sexe. Son majeur comprimait le clito, ses autres doigts massaient les lèvres. La main gauche est venue ouvrir la chatte, le majeur a parcouru la fente, l’a pénétrée pour ressortir brillant de mouille et revenir sur le bouton maintenant découvert. Elle s’est branlée alors sans complexe, les jambes écartées sur les genoux de ses voisines pour s’offrir plus totalement au regard de l’artiste. Aurore dessinait à toute vitesse, à petits coups précis, les croquis succédant aux croquis pour capturer l’enchaînement des gestes sur le sexe et le changement des mimiques du visage. Je connais la suite des expressions sur sa figure comme elle connaît la suite des miennes avec la montée du plaisir, mais j’étais stupéfaite de la virtuosité d’Aurore et admirative de sa capacité à rendre en quelques traits de crayon la vérité de cette progression.

Le dernier trait a coïncidé avec le sommet de l’orgasme, Aurore avait su en saisir le climax avant même qu’il n’explose. Le cri de jouissance de Manon m’a traversé le ventre d’amour et gonflé le cœur d’affection. J’ai retenu mon souffle comme Aurore son crayon tandis que s’estompaient peu à peu les gémissements de la redescente du plaisir et que les soubresauts du corps s’atténuaient en tremblements des muscles. Manon est retombée en arrière, trop épuisée pour changer de pose sinon pour se blottir contre sa chérie. Un filet de cyprine s’échappait de sa vulve, témoignage final de l’intensité de l’orgasme. Je me suis aperçue que ma chatte aussi avait coulé. Je me suis penchée, j’ai enlacé les épaules d’Aurore en entourant ses seins de mes mains, et j’ai embrassée sa nuque en lui murmurant des mercis à l’oreille.

Nous avons attendu que les forces de Manon lui reviennent. Aurore a renouvelé sa provision de papier et raffûté son crayon. Sandrine et moi avons aidé Manon à se relever et Cynthia à s’installer dans le berceau humide et chaud qu’elle lui abandonnait. J’ai pris place à son côté, prête à l’assister de ma tendresse et à communier avec sa masturbation comme j’avais communié avec celle de sa compagne.

Le même processus a recommencé : Aurore a pris son crayon et disposé les feuilles sur le pupitre de son genou ; sa position me faisait entrevoir l’ombre de sa vulve, Manon devait en avoir eu une vue directe en vis à vis ; c’était au tour de Cynthia de s’en régaler à présent. Elle aussi a ouvert grand ses jambes pour répondre à la demande muette de l’artiste. D’où j’étais, je l’observais de côté. Je pouvais noter les différences de pratiques d’avec Manon. Mais surtout je retrouvais le doux contact de sa cuisse sur la mienne ; je n’ai pu m’abstenir de caresser la peau si sensible de l’intérieur du genou. Sandrine m’a imitée. Nous dérogions peut-être à ce que souhaitait Aurore, n’avoir que son modèle seul devant les yeux. Elle ne nous en a pas voulu. Cynthia a empoigné fortement ses seins.

Elle les a tourmentés un moment, pressant et tordant ses globes, pinçant et étirant ses tétons, soupirant les paupières fermées en vrillant ses mamelons. Collée au dos d’Aurore, encore plus étroitement que je l’avais osé, Manon la fixait, comme fascinée, comme si elle n’avait eu nombre d’occasions déjà de la voir se branler. Mais sans doute était-ce différent de regarder de la place du peintre l’exposition impudique du modèle. Cynthia a abandonné à leur sort ses pointes de sein durcies et tendues. Ses mains ont agrippé son sexe et l’ont durement frotté, froissant les lèvres, pressant le clito, ouvrant et pénétrant la fente, comme si la torture qu’elles lui imposaient répondait au seul besoin impérieux de satisfaire une irrépressible excitation.

Face à elle, le crayon courait sur les feuilles avec la même vélocité qu’auparavant. Plus vite encore peut-être. Il semblait que la mine ne faisait qu’effleurer le papier, volant de bas en haut et de haut en bas, sautant impatiemment sur une nouvelle feuille pour se lancer sur un nouveau croquis, dans une hâte résolue à ne perdre aucun détail ni d’oublier la moindre transformation des geste et des expressions. Les pages tombaient devant Aurore, couvertes au hasard, ici, d’une galerie de visages dans l’extase du plaisir, là, de mains et de doigts fouillant ou roulant une succession de vulves. Et pourtant, quoique toujours changeants, ce visage et cette vulve étaient toujours les mêmes. Le dernier croquis a saisi en trois traits le point ultime de l’orgasme. Cynthia aussi a crié sa jouissance, comme Manon, et comme elle aussi, son sexe s’en est libéré par un soudain jet de mouille, ténu mais puissant.

Cynthia n’a pas de disposition de femme fontaine, pas plus que Manon ni que moi. J’ai mis cette inattendue éjaculation féminine au crédit des circonstances. Se masturber devant une amie, c’est banal, devant plusieurs aussi. Même se donner du plaisir pour celui d’une copine de rencontre, au hammam ou ailleurs, nous sommes nombreuses à avoir apprécié cette expérience enrichissante, Sandrine et Aurore probablement aussi, d’ailleurs. Je peux le supposer sans crainte maintenant que je les connais mieux. Mais nous venions de multiplier les caresses et toutes les galipettes éhontées qui font la joie des citoyennes de Lesbos, nous avions accumulé tant de pulsions sexuelles qu’il leur fallait bien une échappatoire physique. Mais surtout, savoir que nos postures érotiques, nos expressions lubriques, nos gestes luxurieux et tous les détails charnels de notre sexualité étaient saisis, distillés, consignés, et seraient retranscrits, imprimés, diffusés, pour servir d’inspiration à des rêves mouillés, avait plus qu’exacerbé notre libido.

Moi-même j’avais été happée par cette spirale enivrante, j’avais explosé au-delà de mes limites en exposant ma masturbation, j’avais inondé ma chatte en suivant celle de Manon, je l’avais baignée à nouveau en accompagnant celle de Cynthia. Que l’une et l’autre éjaculent au pic de leur jouissance n’avait rien que de naturel. Cette pensée a fortifié s’il en était besoin mon affection pour elles, mon amour et ma fierté. Je me suis même sentie – c’est irrationnel, je sais – aussi jeune qu’elles ! Et je n’avais pas été la seule contaminée : le tissu du canapé était trempé sous les fesses de Sandrine, et quand s’est levée Aurore, le tabouret qui avait accueilli les siennes brillait d’un liquide visqueux. Notre chère artiste est une cérébrale : dessiner la fait jouir. Nous sommes très proches, finalement.

Elle a rassemblé ses feuilles et les a disposées sur la table. Ses croquis de moi y compris. Je me suis vue par ses yeux, et je me suis trouvée quelque peu idéalisée. J’y suis dodue et désirable, le visage est le mien mais si transfiguré par le dessin que personne sinon plus qu’intime ne pourrait me reconnaître. Même mon ex-mari ne m’a jamais vue telle que je suis représentée. J’ai noté aussi d’étranges et réconfortantes ressemblances avec Manon. Ce n’était pas une identité de portraits mais l’interprétation de l’artiste avait sublimé nos similitudes cachées.

Il était tard, le surcroît de fatigue nous submergeait, le sommeil se faisait désirable. Une bonne douche se serait imposée. J’en ai timidement suggéré l’usage, moins par besoin que par politesse : nous débordions de sueur et d’autres fluides, et Sandrine nous avait offert sa chambre… Elle nous a généreusement dispensées de toilette, n’en voyant pas elle-même l’absolue nécessité, non plus qu’Aurore, chacune s’accommodant depuis longtemps des odeurs intimes de l’autre. Elle n’a pas ajouté qu’il devait en être de même pour nous, mais c’était implicite. Je ne l’ai pas contredite.

T’ai-je dit que nous étions toujours nues toutes les cinq ? Échevelées et les traits tirés, les aisselles aussi parfumées que l’entrejambes, nous évoquions certainement plus un sabbat de sorcières qu’un collège de rosières. À la vérité, aucune ne s’en souciait. Nous avons affectueusement échangé nos souhaits de bonne nuit et rejoint bras dessus, bras dessous, nos couches respectives. La nôtre était à peine suffisante pour deux personnes, mais nous étions trop lasses pour nous préoccuper d’une quelconque promiscuité. Je te confesse même que nous étions heureuses de prolonger pour la nuit nos tendres enlacements : rien d’autre ne calme mieux des corps exaspérés par l’amour.

Je me suis réveillée tard le lendemain, toujours étreinte entre Manon et Cynthia, les bras endoloris de les avoir serrées contre moi. J’ai lutté contre les crampes pour repousser le plus doucement possible leur joue de mes seins. Elles ont maugréé et grogné, dérangées dans leur sommeil malgré mes précautions, avant d’ouvrir un œil embué et emboucher derechef mes mamelons dans la demi conscience du réveil. Le soleil était déjà haut, le silence régnait dans la maison, je me suis levée pour ouvrir la fenêtre. L’air frais a chassé les dernières vapeurs embrumant mes sens et le fumet tenace de crevettes négligées et de coquillages oubliés qui embaumait la pièce m’a sauté aux narines. Les filles l’ont remarqué aussi et se sont décidées à quitter le lit. Nous avons eu toutes les peines du monde à refréner le fou rire qui nous a pris.

Manon m’entraînait vers la salle de bain, mais avant de l’utiliser il me semblait correct d’en avertir nos hôtesses. Elles n’étaient pas levées, la porte de leur chambre était entrouverte, aucun son n’en sortait. Nous avons élargi sans bruit le battant et le tableau qui s’offrait nous a attendries. Dans la même tenue d’Ève que nous, étendues sur leur lit, les jambes emmêlées et les têtes jointes sur l’oreiller, elles dormaient dans les bras l’une de l’autre. Une autre observation nous est venue en refermant délicatement la porte : un parfum similaire et tout aussi révélateur emplissait leur chambre comme la nôtre.

Je suis rentrée chez moi dans l’après-midi de ce dimanche après avoir ramené Manon et Cynthia à leur coloc. Rassure-toi, nous avions fini par la prendre, cette douche ! Jeanne m’attendait avec impatience. C’est elle qui a eu la primeur du récit de mon week-end, et j’ai le plaisir de te dire qu’elle l’a écouté une main entre les cuisses, l’agitant plus vivement aux passages les plus croquignolets. Ses pudeurs anciennes s’estompent de plus en plus, j’en suis heureuse.

Si tu as fait comme elle en me lisant, ma Chérie, n’oublie pas que j’ai hâte de sucer tes doigts.


(À suivre)

Les avis des lecteurs

Toujours aussi chaud, ma muse. Tes récits sont une délicieuse canicule érotique!



Texte coquin : L’épistolière : Le Modèle,  5ème épisode – Séance privée.
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