LA TOMBOLA DU REVEILLON – 5/5 : Toilettages divers et autres plaisirs

- Par l'auteur HDS Dyonisia -
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Récit libertin : LA TOMBOLA DU REVEILLON – 5/5 : Toilettages divers et autres plaisirs Histoire érotique Publiée sur HDS le 11-04-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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LA TOMBOLA DU REVEILLON – 5/5 : Toilettages divers et autres plaisirs
Résumé des chapitres précédents :
Ce Réveillon de la Saint Sylvestre, placé sous le thème « honneur aux dames », nous a réunies, mon amante Andréa et moi, chez son amie Monique avec sept autres invitées, en présence des maris ou compagnons de quatre d’entre elles qui ont respecté leur serment de regarder sans toucher. Appariées deux par deux par tirage au sort, nous avons dansé et baisé avec nos cavalières, puis en un joyeux conglomérat, avant de nous amuser à des comparaisons qui ont fini sur la punition de la plus coquine. Le temps était alors venu de faire un peu rangement et de propreté
_ _ _ _ _

Andréa avait déjà achevé sa part de l’ouvrage, rendant l’olisbos intime libre de toute sécrétion vaginale de sa partenaire, que celle-ci persistait à cajoler la hampe externe de leur gode à deux têtes. Olga en léchait délicatement et scrupuleusement l’extrémité, enroulant sa langue comme s’il se fût agi du gland d’un amant qu’elle débarbouillerait du moindre reste de sperme. Il n’y avait plus dessus une infime trace de la cyprine d’Andréa, certes, mais cette démonstration de l’art de la pipe enflammait l’imagination des messieurs.

Les bi et hétéros (s’il en restait) de la compagnie féminine pouvaient de leur côté comparer avec leur propre pratique, voire prendre exemple pour la perfectionner. Si l’une ou l’autre avait eu un sentiment de jalousie, elle l’aurait refoulé. Moi-même, pourtant vaccinée depuis longtemps contre la fellation, j’en admirais le simulation. Olga y mettait tant de cœur, et de plaisir sans doute, que ses tétons sombres bandaient sur ses seins mats toujours gonflés. Ses cheveux noirs en bataille et le jais de sa touffe luisant de mouille, elle se cramponnait aux fesses d’Andréa qui n’osait lui rendre la politesse eut égard au réseau serré de traces écarlates laissées par la flagellation sur son cul de déesse.

Si l’illustre Botticelli avait eu la prémonition de cette quintessence de concupiscence, pensai-je, il n’aurait pas coiffé de blond son Aphrodite. C’est curieux, d’ailleurs : il y a pléthore de tableaux de Vénus, toutes blondes ou blondasses, jusque sur les plus contemporains ; pas une qui soit brune, au mieux châtain… Pas une qui ait un plug au derrière, non plus ; les peintres manquent d’imagination ! Nous, nous avions sous les yeux un nouveau tableau, charmant, excitant et vivant, qui devait prendre fin, hélas, comme toute chose.

- Olga, ma chérie, la nuit avance, remarqua Monique. Range ton jouet, je crois qu’il est suffisamment propre maintenant, et viens avec moi. Je t’ai promis de mettre de la crème cicatrisante sur tes fesses.
- J’aimerais bien récupérer d’abord le mien, de jouet, s’interposa Hélène.
- Je t’en prie, mais n’en profite pas pour t’amuser avec. Je connais Olga, elle est capable de jouir du cul autant que du con !

L’intéressée sourit sans démentir l’affirmation de notre hôtesse en abandonnant sa proie, et l’ôta aussi de la bouche vaguement déçue d’Andréa. Le gode double à lanières était propre, en effet, aussi propre qu’au sortir du paquet. Quant à l’autre jouet, je me serais volontiers proposée pour le retirer du postérieur d’Olga, mais Hélène m’avait devancée, l’extirpant sans coup férir du rectum aussi net que lorsqu’il y était entré, sinon un peu plus luisant. Nulle n’avait apparemment omis de suivre les recommandations de Monique. On ne sait jamais à l’avance sur qui tombera la sodomie. (cf. chapitre 1/5 : Préparatifs)

L’absence de l’objet engendra néanmoins quelques rires discrets en voyant que sa base avait évité au pourtour sensible de l’anus d’être cinglé par le cuir. Il en résultait un cocasse rond de peau bistre dans un environnement uniformément rouge qui désignait le centre intact de la cible. Heureusement, Nadège avait été assez vicieuse, ou habile, dans le maniement du martinet pour que quelques coups satisfassent l’attente de la pénitente en s’égarant sur son périnée. Monique non plus ne semblait pas se plaindre de cette opportunité d’étendre le champ de ses soins.

- Comme je disais, il commence à se faire tard, nous rappela t’elle en cachant son intérêt sous une sollicitude affable. Ceux qui ont un long chemin à faire pour rentrer peuvent dormir ici s’ils le souhaitent, les dortoirs sont prêts. Et pour tous, la salle de bain est à votre disposition pendant que je calme le feu du cul d’Olga, si vous ressentez la nécessité de faire un brin de toilette… Non ? Personne ?

Bien sûr que non ! Nous avions toutes les huit envie de regarder comment allaient s’y prendre nos deux compagnes pour mener à terme cette entreprise supposée d’exigence médicale. Et les quatre messieurs n’allaient pas se priver d’un spectacle supplémentaire, quel que soit l’état un tantinet débraillé de leurs tenues. Tout juste se rajustèrent-ils un peu, remettant à plus tard le débarbouillage de leurs attributs virils qui reprenaient d’ailleurs une attitude respectable.

Avec l’aide d’Estelle – et retrouvant avec plaisir l’appariement que le sort m’avait assigné – je me suis empressée de pousser le fauteuil au milieu de la pièce pour qu’il reprenne un service auquel il semblait décidément destiné. Les serviettes qui en protégeaient le velours faisaient sans doute triste figure, tout imprégnées et trempées des divers fluides et autres sécrétions intimes dont les orgasmes successifs les avaient honorées. Mais Olga n’était pas femme à s’arrêter à de telles humides et odorantes contingences matérielles. Elle s’y vautra au contraire avec un plaisir évident, les bras enserrant le dossier, ses petits seins ronds posés sur le rebord, les genoux sur l’assise et les reins cambrés, ses fesses en l’air attendant l’onction bienfaisante promise.

Monique avait certainement envisagé toutes les situations et les combinaisons possibles, car elle n’a mis qu’une minute pour avoir dans les mains un boîte d’onguent et, chose plus curieuse, une boîte de préservatifs. Elle a déposé discrètement la seconde sur la table avant d’ouvrir la première à côté de la croupe d’Olga. Mue par la frustration de ne pas avoir goûté à celle-ci, avec aussi peut-être le secret espoir de combler cette lacune, j’ai aimablement proposé mon aide à l’infirmière improvisée. Pour toute mère de famille, tartiner de crème des fesses rouges, voire d’autres lieux, n’a aucun secret. Ma proposition a été bien accueillie.

- Je veux bien, a reconnu Monique. Tu lui tiendras les cuisses. Il arrive que le premier contact du révulsif entraîne des mouvements involontaires.
- Révulsif ? J’aurais cru que tu utiliserais une crème genre Biafine, m’étonnai-je
- Calmante, oui, mais pas assez cicatrisante, précisa t’elle. Avec ça, demain, elle n’aura plus que de petites rougeurs.

La pâte brunâtre dégageait en effet un parfum agressif qui m’évoquait celui du vieux Baume du Tigre que ma grand-mère mettait à toutes les sauces de bobos. Pour autant qu’il m’en souvenait, ça piquait sévère sur une peau à vif. J’eus une pensée apitoyée pour les fesses d’Olga. Celle-ci s’attendait-elle à ce qu’elle allait subir ? Probablement, à voir avec quelle force ses bras entouraient le dossier. Pourtant, elle tendait courageusement son derrière. Une nouvelle pensée, admirative et affectueuse m’envahit.

Sur les conseils de Monique, je m’agenouillai aux pieds du fauteuil, comme je l’avais fait devant Estelle, il y avait me semblait-il si longtemps. Mais au lieu d’avoir face à moi un pubis ouvert sur une petite chatte baveuse, j’avais devant les yeux des cuisses écartées sous un sillon culier frémissant. Toujours sur les conseils de l’officiante, je saisis ces cuisses au-dessus du pli du genou, sachant d’expérience la sensibilité de cet endroit. Les frissons d’Olga se communiquèrent à mes paumes, pour se calmer quand j’eus vaincu mon émotion et affermi ma prise en me rapprochant. Je voyais la double luisance de ses longues lèvres dépassant de l’entrejambe et je respirais à nouveau son odeur incomparable dont la sueur et la douleur avaient décuplé les fragrances. Elle mouillait, et je mouillais moi-même par sympathie.

Monique s’était positionnée sur le côté pour déposer délicatement une noisette de baume sur la fesse droite, la moins enflammée. Je sentis sous mes mains la contraction des muscles à ce simple contact. Les tremblements s’accentuèrent lorsque Monique étala l’onguent sur toute la peau, massant profondément l’hémisphère et insistant du doigt sur les zébrures les plus profondes. L’anus de la patiente se crispait, témoin de ses efforts pour se contenir. Ses cuisses se tétanisaient, et se seraient nerveusement resserrées sans la forte contrainte que je leur imposais. Le massage contournait pourtant soigneusement les alentours de l’œillet sombre, au reste épargnés par les lanières. Mais quand il descendit sur le périnée et toucha le bas de la vulve, Olga ne put étouffer un gémissement de souffrance qui fendait le cœur.

- Je suis désolée, ma chérie, s’excusa Monique. Je ne peux pas te doigter pour t’aider à supporter ce traitement. Tu veux une chatte pour occuper ta bouche ?
- Je préfèrerais une queue, j’en vois quatre à nettoyer !

Quelle que soit sa légitimité – les questions d’hygiène imposent le respect – la requête posait problème à notre hôtesse en sortant du cadre de réjouissances qu’elle avait concocté. D’un autre côté, la nuit étant bien avancée, ainsi qu’elle l’avait affirmé elle-même, sa règle d’exclusivité saphique pouvait être abrogée sans déchoir. Elle s’en remit au vote populaire.

Monique et Olga ne pouvant y participer, ni bien entendu les messieurs, la décision reposait donc sur cinq lesbiennes et trois bisexuelles. L’affaire paraissait entendue. Mais la politique est un marigot de surprises. Sabrina s’abstint et je trahis mon camp (par pure compersion, je le précise). Par quatre voix pour, trois contre et une abstention, ainsi fut actée, au mitan de la première nuit de la nouvelle année, la fin des séances « honneur aux dames » du réveillon. Les mâles s’en félicitèrent, les bi s’en accommodèrent, et les lesbiennes s’en consolèrent… entre elles. Olga s’en réjouit, en refusant obstinément que les queues à rincer fussent couvertes de capotes.

Et Monique reprit ses soins, concentrés maintenant sur la fesse gauche, la plus meurtrie et sensible. Mais derrière le fauteuil défilaient à présent quatre popauls pressés que la bouche avide d’Olga engouffrait, les prenant tour à tour ramollis et souillés pour les rendre, après moult succions prolongées, rigides et proprets. Même l’impressionnante hampe de Jean disparut jusqu’au fond de sa gorge empressée. Je ne fis pas de comparaison entre les autres, mon intérêt était ailleurs. L’onguent pouvait brûler sur sa peau frissonnante, ses cuisses et ses fesses pouvaient se contracter, son anus séduisant se clore ou palpiter, Olga avalait tout sans en n’en avoir cure, sans autre gémissement si ce n’est de plaisir. Et pour moi, confinée au rôle d’assistante, séparée des filets qui gouttaient de sa vulve par le parfum du baume qui m’en masquait l’odeur, c’était un vrai supplice de Tantale.

Pour distraire ma frustration, j’observais les effets du travail de la masseuse. Des deux mains elle empaumait les fesses, pétrissant en douceur la peau et ses stigmates, lui rendant peu à peu sa teinte originelle, et je m’émerveillais de l’action du remède sur la croupe d’Olga. J’en aurais oublié les papillons qui tourmentaient mon ventre, n’eussent été les effleurements que je sentis soudain chatouiller mon troufignon. Je crus sur le moment me faire des idées, avoir imaginé sur moi mes caresses sur elle, mais les doigts qui m’écartaient le sillon et la chatte étaient eux bien réels. En abaissant la tête, je vis entre mes cuisses la moitié du minois de notre benjamine, la blondeur des cheveux et les yeux bleus d’Aline. Son nez m’était caché, de même que sa bouche, occupés qu’ils étaient à fouiller dans ma fourche.

Les soins se prolongeaient, sans vraie nécessité. Soins des mains de Monique sur les fesses d’Olga, mains qu’elle descendait aux bords du sexe ouvert. Soins qu’Olga dispensait aux hommes avec ses pipes, les rappelant à elle pour parfaire son œuvre. Soins dont j’étais l’objet par la langue d’Aline me touillant tour à tour dans le con et le cul. Soins que se prodiguaient, solitaire ou à deux, nos compagnes emportées par la lubricité du spectacle émouvant du délicieux péché. Les mâles en jouirent, les femelles aussi. Les uns étaient vidés et les autres repues, sauf Monique, la pauvre, tout entière vouée à sa tâche calmante sans pouvoir apaiser ses pulsions érotiques.

C’est une gentille fille, elle était contente pour nous, et pour eux, néanmoins. Mais Andréa a eu pitié de son abnégation et l’a prise affectueusement par la taille.

- Viens, ma chérie, tu as été parfaite en infirmière. Il est temps que tu te détendes.

Nous rejoignîmes Andréa dans son geste généreux qui guidait Monique vers un canapé (le fauteuil n’était plus présentable) sur lequel elle se laissa docilement allonger pour une récompense bien méritée. Si la priorité n’était plus réservée aux dames, rien n’interdisait un gang bang exclusivement féminin pour remercier notre hôtesse et couronner en beauté cette charmante soirée de réveillon. Les messieurs étaient d’ailleurs hors-jeu. Épuisés par la science d’Olga et leur endurance entamée par les libations antérieures, ils avaient grand besoin d’une trêve pour recouvrer leurs forces. Ils abandonnèrent volontiers la poursuite des ébats à notre discrétion.

La répartition des rôles se fit sans heurt, en un clin d’œil, comme si nous obéissions à des ordres tacites excluant jalousies ou caprices. La privauté du gougnottage revint à Andréa, juste reconnaissance de son initiative. Elle s’installa entre les jambes de Monique dont Aline et moi saisîmes les chevilles pour rivaliser d’ardeur dans le léchage des pieds et le gobage des orteils. Mauve et Estelle se consacraient déjà à ses seins, malaxant les globes, aspirant les mamelons ou suçant les tétons. Hélène, genoux sur l’accoudoir et fesses à hauteur de la tête de la récipiendaire, lui avait offert sa chatte. Bref, il n’y avait que Nadège et Olga qui ne fussent pas de la fête, trop prises par le partage du dernier don que Jean avait accordé à la bouche de la seconde.

À ce train là, Monique ne tarda pas à s’envoler au ciel, et plutôt deux fois qu’une, sous nos cajoleries conjuguées et l’experte caresse de la langue d’Andréa. Quand elle eut visité tous les plis et recoins, les crêtes et les vaux, et les plus enfouies muqueuses de sa bienheureuse victime, nous en repliâmes les jambes sur la poitrine pour qu’aucun endroit digne d’attention n’échappât à la chasse. Et un énième orgasme satisfit nos espoirs.

Le temps du repos avait sonné dans les ultimes feulements de bonheur de Monique, que nos gémissements complices avaient accompagnés dans une saine sororité. Et aussi avec une once de soulagement pour avoir peut-être abusé de nos propres réserves. L’enchevêtrement de corps lascifs se défit dans une lassitude heureuse, les coquines se congratulant l’une l’autre et chacune tombée là où la fatigue des muscles et du sexe l’avait prise. Qui en rang d’oignons sur le sofa, qui assises sur le sol, appuyant tendrement la nuque sur l’épaule ou les genoux d’une voisine, toutes nous regardions, d’un œil assouvi et embué de joie, se clore les réjouissances sur un dernier tableau d’harmonie et d’amitié.

Olga et Nadège étaient venues à bout des plus petites gouttes du sperme de Jean et s’étaient consciencieusement fouillé la bouche et léché les joues pour éliminer toute trace dont les autres semences auraient pu maculer le visage de la première. Toujours aussi nues que nous, elles se tenaient enlacées en se masturbant mollement et échangeaient à mi-voix des confidences qui semblaient concerner leurs époux. Ceux-ci discutaient un peu plus loin avec Marc et Daniel, chacun affichant une mine réjouie en se remémorant sans doute entre eux les scènes les plus croustillantes auxquelles ils avaient assisté. Puis, après s’être accordés sur un hochement de tête, ils nous demandèrent la permission de s’approcher.

Monique se leva, encore lasse et lascive, mais consciente que sa charge d’hôtesse imposait le devoir d’accepter leur demande. Nous nous levâmes aussi, conscientes à notre tour qu’il convenait de lui laisser la prééminence pour recevoir les remerciements que ces messieurs ne manqueraient pas de lui adresser. De fait, instinctivement, nous l’entourions comme une reine par ses servantes, que même Olga et Nadège avaient rejointes.

- Ma chère Monique, la complimenta Philippe, nous avons passé une merveilleuse soirée dont nous te sommes infiniment reconnaissants. Je ne te cache pas qu’il nous fut dur de regarder sans toucher le magnifique bouquet d’orchidées, de roses, de marguerites, de tulipes et d’œillets que tes compagnes et toi nous avez offert, et les délicieuses compositions que vous nous avez montrées de ces fleurs.
- Je ne doutais pas que vous respecteriez votre engagement, déclara t’elle, et nous sommes heureuses de vous avoir donné du plaisir, n’était-il que des yeux. J’espère néanmoins que vous n’êtes pas trop frustrés.
- La nuit n’est pas finie, d’autres perspectives agréables sont envisageables… De toute façon, nous avions la liberté de nos mains, sourit Philippe.
- Et la bouche de ta femme, compléta Monique.
- Justement, Olga a jeté son dévolu sur Jean. Si tu le permets, nous aimerions l’emmener avec nous, car Nadège souhaite rester pour approfondir la connaissance de ses nouvelles amies.
- Vous avez ma bénédiction, bien entendu, et Nadège est la bienvenue au pensionnat ! Qui d’autre désirerait se retirer ?
- Nous projetions plutôt d’user de ta chambre pour couples, intervint Marc, comme tu nous l’a si aimablement proposé en arrivant.
- Elle est toujours à votre disposition, le rassura Monique. Il y a deux lits, vous choisirez !
- Je crains que non : je mettais couple au pluriel…

Estelle et Daniel l’approuvèrent et mon cœur se serra. Ma cavalière attitrée m’avait plu, j’avais passé des moments enivrants avec elle, j’avais espéré poursuivre notre découverte mutuelle dans le dortoir des filles. Hélas, elle privilégiait le quatuor mixte à la mêlée unisexe sans que j’aie le droit ni le cœur de le lui reprocher quoiqu’il m’en coûtât. Petite consolation, elle m’a donné un profond baiser, par regret aussi peut-être, en passant près de moi avec Mauve pour retrouver leurs maris respectifs. J’en perdis un peu le fil des conversations.

- Parfait, concluait Monique, il est donc temps de nous organiser pour la suite de la nuit. Un brin de toilette me semble d’abord nécessaire, de même qu’une petite pause reconstituante à base d’une boisson énergétique bien connue. Qu’en pensez-vous ?
- La toilette n’est pas indispensable pour nous, tempéra Daniel. Olga y a pourvu au-delà de nos espérances ! Mais, un peu de répit, je reconnais que ce ne serait pas de trop !
- Va pour la pause, admit Jean. Quant à Olga, nous la débarbouillerons nous-même, si Philippe le veut bien.
- Je suis d’accord sur les deux points, confirma celui-ci. Il suffira en partant de trouver à Olga une blouse ou une vieille robe pour aller jusqu’à la voiture.
- Le grand châle qu’avait Chantal conviendrait-il ? Oui ? Alors, c’est dit. Je vais chercher les boissons.
- Euh… S’il te plait, Monique, s’insérèrent Mauve et Estelle, nous, nous aimerions bien utiliser la salle de bain.
- Ah oui, bien sûr, venez, je vais vous montrer en allant à la cuisine.
- Ben, Monique, se récrièrent les autres filles, et nous, alors ?
- Ok ! Allez dans le petit salon. Et, Sabrina, allume le feu, tu veux ? J’ai tout préparé. Chantal, viens avec moi, tu ramèneras une bassine d’eau chaude. Je vous rejoindrai ensuite.

C’était moins un ordre que la prière d’un service. J’y souscrivis volontiers, amusée de la double procession de nudités, frissonnantes au sortir de la chaleur des ébats, que nous formions, l’une trottinant sur les pas d’une vestale sans aube ni vertu, l’autre suivant les fesses de l’hôtesse. Restée seule au milieu de la pièce, Olga s’essayait au port de mon châle sous les regards admiratifs des quatre hommes qui lui prodiguaient des conseils intéressés.

Les copines se battaient les flancs pour se réchauffer, serrées l’une contre l’autre derrière Sabrina penchée sur l’âtre, quand je revins. Une pile de gants et serviettes était disposée dans un coin de la cheminée, un trépied à l’opposé attendait ma bassine. Monique avait en effet tout prévu. Les flammes ne tardèrent pas à monter haut, diffusant un vif rayonnement qui nous incita à reculer. L’épais tapis de laine enchantait nos pieds, la danse du feu égayait nos yeux, les crépitements du bois ravissaient nos oreilles, et la tiédeur de l’ambiance nous enveloppait dans un havre de paix. Nous en oubliions la raison de notre présence.

Sabrina nous y ramena en s’instituant maîtresse des ablutions. Les promiscuités de la soirée avaient émancipé la circonspecte native du pays de tout complexe à l’égard de ses sœurs de la ville.

- Allez, les filles ! C’est le moment de récurer les aisselles et les minous, nous houspilla-t-elle en distribuant les linges de toilette. Et passez bien dans tous les plis ! Devant et derrière, ajouta-t-elle en donnant l’exemple.

Qui ne s’est pas lavé le cul devant une bonne cheminée n’a aucune idée du paradis ! S’ouvrir la moule aux ondes chaudes montant des braises procure une sensation que l’on ne peut concevoir sans la vivre. Se sécher le trou de balle à la langueur des flammes dispense des frissons de douceur des cuisses aux reins. Pas d’excès, toutefois : il serait sévèrement sanctionné ! Mais exposer ses aisselles et ses seins à distance raisonnable du brasier vous couvre d’un manteau impalpable de tièdes caresses. Les Anciens classaient le corps de la femme dans l’élément humide, le feu devait être son complément naturel.

L’arrivée de Monique ne changea rien à notre comportement. À peine avait-elle joui des mêmes agréments que nous nous disputions sa place, nous poussant, nous bousculant, pour profiter au mieux des vagues de cet air bénéfique. Nous replongions nos gants dans une eau devenue rare et trouble, plus propre à salir qu’à nettoyer, pour le simple plaisir de renouveler l’expérience du séchage à feu doux. Plaisir narcissique du reste, que nous ne songions même pas à partager en nous toilettant réciproquement tant était égoïste le bonheur que nous en éprouvions. Nous étions retournées, femmes sérieuses ou non, aux gamineries insouciantes de l’âge infantile. Aucune ne se déroba à la tentation avant que Sabrina ne reprenne son rôle de bergère de brebis dissipées.

- C’est bon les filles, on va dire que nous sommes fraîches et nettes, maintenant ! Ne faisons pas plus attendre les autres.

Nous avons failli regretter de lui avoir obéi en constatant que la moitié de notre compagnie ne manifestait apparemment nulle impatience de notre absence. Les hommes, attablés comme au début du bal, à l’alcool excepté, buvaient, discutaient, et contemplaient. Mauve et Estelle, requinquées par leur douche, passaient de genoux en genoux, se laissant caresser et réclamant de l’être. Olga, ondulant au centre de la pièce, rejouait d’une main la danse des sept voiles, mais le Jean de la table ne risquait pas sa tête. Lui et ses commensaux, coquines comprises, tétons dressés et yeux polissons, s’émoustillaient des évolutions de la ballerine.

Que faire, sinon s’en régaler comme eux ? Et nous désaltérer par la même occasion. Canapé et boisson n’attendaient que nous. Serrées sur l’un, réhydratées par l’autre, nous profitions des hanches et des fesses, apparaissant d’un coup, disparaissant soudain, mais toujours ondoyantes sous la chute de reins. La chaleur de nos corps et les poses lubriques qui tantôt se voilaient et tantôt s’exposaient, réveillaient dans nos mains le besoin de toucher. De doigts mutins s’égarant sur un ventre en lèvres tendres butinant sur un sein, nous reprîmes bientôt nos douces et vieilles turpitudes. Mais s’ébattre à sept quand il n’y a que trois places, nous forçait à trouver des figures nouvelles.

S’imbriquer est facile, et, si nulle ne s’inquiète de qui monte sur qui, apporte bien souvent d’agréables surprises. Nadège me chevauchait. Disons, mieux, qu’elle enserrait ma cuisse entre les siennes. J’avais changé de cavalière, et Andréa de même sur le genou de qui se tortillait Aline. Sabrina, plus robuste, accueillait sur les siens, Hélène d’un côté et Monique de l’autre. Trois cavales montées par quatre écuyères dont les culs s’exhibaient aux regards des voyeurs de la table, ajoutant à l’avers du tanagra dansant, la vision de revers tout aussi indécents.

Les quatre bassins, en effet, s’activaient en cadence, à cru, au rythme d’un canter. Comme dans un manège, les filles poussaient de leurs reins leurs montures qui n’étaient que nos cuisses, mais sur lesquelles elles se frottaient la fourche à se faire, comme nous l’enseignait une vieille instructrice, « mousser le cratin sur la selle ». Mais pour Nadège, la selle était ma peau, ma hanche le garrot, et moi, bonne jument, j’obéissais, j’accompagnais sa vulve coulissant sur ma cuisse. Mon galop s’allongeait, sa mouille facilitait la glisse, m’engluant de sa crème de l’aine au genou. Le sien pressait ma chatte ou bien s’en éloignait, revenait la heurter, plus vif et plus brutal, écrasant au hasard mon clito ou mes lèvres.

Autant que la masturbation, l’équitation doit être un don naturel, en particulier pour une fille. Il suffit de voir le mouvement suivi par le plancher pelvien pour s’en convaincre. Nos cavalières n’appliquaient pas l’adage, mais nous n’avions pas besoin d’être ménagées pour les emmener aussi loin que possible dans leur voyage au paradis d’Éros. La chevauchée se muait en Tiercé lubrique. Nadège se penchait sur moi pour forcer son allure, ses longs seins frappaient les miens et ma bouche cherchait la sienne, ralentissant sa course. Même Sabrina avec sa double charge nous dépassait.

Mais Monique trichait, elle s’agrippait à un sein de sa monture pour mieux l’aiguillonner. Hélène l’imitait, tenant l’autre comme une gardianne ses rênes, reins cambrés et cuisses liées à celle qu’elles embrassaient. À ce jeu, le pubis talonné par deux genoux impatients, Sabrina s’emballait et me distançait. Nadège ne l’entendait pas ainsi. Elle sourit en prenant mes tétons pour jouer de ses doigts en guise d’éperons. Aline fit de même sur Andréa, de sorte qu’elle et moi, le ventre cravaché des éclairs que nos seins irradiaient, rattrapions notre retard. Alors chacune redoubla d’ardeur, tendue vers l’arrivée dans un concert de halètements et de gémissements qui ne cédait en rien à un piétinement de sabots éperdus.

Quand se calma la samba des fesses, cavalières et montures emmêlées étaient à bout de souffle et leurs chattes étaient rouges. Les spectateurs de la cavalcade avaient délaissé le culte de Dionysos, oubliant les ondulations de la Ménade qui faisait leurs délices pour mieux applaudir notre prestation impromptue. Nous ne poussâmes pas cependant la prétention jusqu’à saluer notre public. Nous n’avions d’ailleurs plus la force de nous lever. Seule Monique, au prix d’un gros effort, abandonna la cuisse qui la soutenait pour s’enquérir des souhaits de ses invités.

Les deux couples s’étaient déjà inter changés, Mauve avec Daniel et Estelle avec Marc. Leur seul désir était d’occuper au plus vite leur chambre réservée pour continuer à leur aise la partie carrée commencée. Philippe et Jean avait rhabillé Olga (si toutefois un châle fait habit) et se préparaient à partir, bras dessus bras dessous, l’esprit mobilisé par le triolisme à venir. Quant à nous, ne pouvant décemment les quitter sans leur manifester notre affection, nous embrassions très amicalement les hommes et plus que chaleureusement les femmes.

Regroupées autour de notre hôtesse, nous avons vu s’en aller le trio, avec pour ma part, je l’avoue, un pincement au cœur en regardant les rondes fesses d’Olga soulever les franges de son châle au gré de sa démarche, et son tendre baiser envoyé avant de disparaître renforça mes regrets que la nuit se terminât sans elle. Il ne nous restait plus qu’à rejoindre le dortoir des filles, ainsi que Monique l’avait plaisamment baptisé, tout exhalantes de nos parfums sexuels en nous passant d’un commun accord de douche avant de nous mettre au lit.

Dire que notre préoccupation principale était le sommeil, serait mentir. Ce qui suivit fut néanmoins délectable et mériterait d’être conté si je ne craignais d’être trop longue.

FIN

Les avis des lecteurs

Confidence pour confidence, mon Aphrodite, je m'étais caressée aussi en écrivant :)
J'espère que nous donnerons des idées aux autres lectrices...

@ ma muse, pour dire les choses franchement, je me suis caressée. :-)

Eh oui, ma déesse, tu es mon inspiratrice et son modèle ! :)
(Et qu'entends-tu par "particulièrement" ?)

Hum, comme j'aurais aimé subir le traitement que subit mon homonyme. Je confirme: Olga est "capable de jouir du cul autant que du con !"
Je ne peux que reconnaitre que ton récit m'a particulièrement émoustillé, ma muse!



Texte coquin : LA TOMBOLA DU REVEILLON – 5/5 : Toilettages divers et autres plaisirs
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