Le pêcheur et la pêcheresse
Récit érotique écrit par Micky [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-08-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le pêcheur et la pêcheresse
MICKY
Comme chaque année, Viviane et son mari campaient au bord du Gardon, une rivière des Cévennes où ils aimaient se baigner, canoter et pêcher. Leurs deux adolescents leur fichaient une paix royale en ne quittant pas la piscine et la salle de ping-pong où ils retrouvaient chaque année leurs copains. Ludovic, le mari de Viviane, postier de son état, s'échappait tôt le matin avec sa canne à pêche et son épuisette et on ne le revoyait plus de la journée, à part aux repas. Pendant ce temps, Viviane, à la ville aide-soignante, vaquait à ses occupations ménagères sous la tente et papotait avec ses voisines, elles aussi des habituées. Elle passait ses journées en maillot de bain et en tongs, faisait du topless dans un coin tranquille au bord de l'eau et quand il n'y avait personne en vue, se baignait à poil, ce qu'elle adorait. Elle aimait aussi mettre à l'eau son matelas pneumatique, s'y allonger à plat ventre, se laisser emporter par le léger courant jusqu'à la plage officielle quelques centaines de mètres plus bas et revenir tranquillement à pied, son matelas sous le bras. En général, elle roulait son maillot une pièce jusqu'aux hanches pour bien bronzer le dos ou dégrafait son soutien-gorge lorsqu'elle était en bikini.
C'était précisément le cas ce jour-là. Elle se sentait tellement bien, bercée par la rivière, chauffée par le soleil, qu'elle s'assoupit. Elle dépassa la plage sans s'en rendre compte et arriva à la cascade qui précédait le pont. Une grosse cascade qui ne laissait aucune chance aux frêles esquifs comme un matelas pneumatique. Lorsqu'elle entendit le bruit de l'eau, Viviane sursauta. Elle essaya de virer de bord avec ses petits bras, en vain, paniqua et se retrouva cul par dessus tête dans l'eau vive, suffoquant, crachant, nageant fébrilement vers le bord, incapable de récupérer son embarcation gonflable qui dérivait au loin. Un pêcheur avait assisté à toute la scène et s'avança dans l'eau pour lui tendre la main et l'aider à sortir. Viviane la saisit et s'affala dans l'herbe, encore essoufflée par l'effort. - Eh ben dites-donc, vous avez fait le saut de l'ange, on dirait. Et vous croyiez pouvoir passer comme ça ? lui dit une voix inconnue teintée d'un assez fort accent.
Viviane se retourna vers le pêcheur, un grand type d'une trentaine d'années, visiblement amusé par sa mésaventure. - Et ça vous fait rire ? - Ben, c'est que je ne m'attendais pas à pêcher une aussi belle sirène ! C'est alors que Viviane réalisa que dans sa culbute aquatique, son soutien-gorge avait suivi le courant et qu'elle était seins nus devant cet inconnu. Elle se couvrit instinctivement la poitrine avec ses bras mais le mal était fait. L'homme avait eu tout le temps de mater les deux gros melons qui faisaient son charme et tendaient sa blouse à l'hôpital, consolation des malades masculins. Le pêcheur éclata de rire et se débarrassa de son tee-shirt qu'il lui tendit. - Tenez, mettez ça, vous serez plus à l'aise... Viviane s'empressa de l'enfiler, remerciant l'homme pour son obligeance, sans se rendre compte que ses larges aréoles humides pointaient agressivement sous le mince tissu, la rendant encore plus désirable aux yeux du pêcheur qui n'en revenait pas de sa prise. - Et vous venez d'où comme ça ? - Du camping. S'il vous plait, ramenez-moi. - D'accord ma petite dame mais il faut que je range mon matériel. Et le pêcheur plia ses gaules, torse nu, exhibant des pectoraux saillants séparés par une légère toison. Il prit Viviane par le bras pour la conduire jusqu'à sa voiture. Elle marchait difficilement pieds nus sur les cailloux. Le tee-shirt lui arrivait en haut des cuisses, dissimulant son fessier rebondi dont l'homme avait eu le temps d'apprécier le volume. "Voilà une femme qui est faite pour l'amour" s'était-il dit in petto.
Dans la voiture, Viviane se laissa un peu aller, racontant l'essentiel : son origine, ses vacances, son mari "qui pêche aussi" et son envie de se mettre au sec. L'homme la lâcha à l'entrée du camping : - Mais qu'est-ce que je fais pour le tee-shirt ? demanda Viviane. Vous venez le récupérer ?
- Vous inquiétez pas pour ça, je passerai un de ces jours.
Viviane le remercia chaleureusement par une énergique poignée de main qui fit trembler ses seins lourds. - Au fait, vous vous appelez comment, votre prénom je veux dire ?
Demanda-t-elle. - Mirko. Je suis Serbe d'origine. Mais je vis ici à l'année. Je travaille à la mairie mais en ce moment, je suis en congés. - Alors, encore merci Mirko et à bientôt. Viviane courut sous sa tente se changer. Elle avait assez pris l'eau pour la journée et troqua son maillot pour une robe d'été au large dos nu, sa préférée. Elle aurait des choses à raconter à son mari au dîner...
En fait, le soir, si elle narra sa mésaventure, elle omit de préciser qu'elle s'était retrouvée seins nus devant un inconnu et se borna à signaler que le pêcheur lui était venu en aide pour la sortir de l'eau. Ludovic, le mari, se montra surtout embêté pour la perte du matelas pneumatique. - Tu aurais pu quand même faire attention. On attendra l'année prochaine pour en acheter un autre.
Viviane déplora son attitude, le lui signifia, expliquant qu'elle aimait beaucoup bronzer sur l'eau et puisque c'était comme ça, la boutique serait fermée jusqu'à la fin des vacances. Ce qui n'eut pas l'air d'émouvoir outre mesure le mari pêcheur.
Le lendemain soir, c'était la fête au village. Un bal était prévu sur la place publique et comme la plupart des campeurs, Viviane et son mari s'étaient rendus sur place pour regarder les danseurs et écouter l'orchestre. Elle aurait bien dansé, Viviane, elle adorait ça. Elle avait mis sa robe à dos nu et des chaussures à talons, pensant que Ludovic lui ferait faire quelques tours de rock, sa danse préférée. Mais il ne semblait pas décidé à se mêler aux vacanciers qui peuplaient le "dance floor" improvisé. Quand soudain, une main tapota l'épaule de Viviane par derrière :
- Mirko ! Quelle surprise ! Ludo, je te présente le monsieur qui m'a repêchée l'autre jour.
Le mari salua le Serbe, prononça un merci plus pour la forme que réellement sincère et continua d'observer les danseurs. Mirko voulut parler du tee-shirt mais Viviane mit son doigt devant sa bouche pour signifier un "chut" invitant son interlocuteur à la discrétion. Puis elle lui murmura à l'oreille :
- Invitez-moi à danser. Le Serbe l'entraîna sur la piste et l'accompagna dans un jerk endiablé. La lourde poitrine de Viviane, dépourvue de soutien-gorge, suivait sa propre partition sous la toile légère et quelques regards masculins s'attardèrent sur cette danseuse blonde très sexy qui avait l'air de s'amuser et respirait la joie de vivre. Mirko fut un moment rappelé à l'ordre par une jeune femme brune au style gitan prononcé mais l'ignora et attrapa Viviane quand l'orchestre se mit à jouer un slow. Dans un premier temps, le couple observa le millimètre de sécurité entre homme et femme n'ayant pas de relation particulière mais au bout de cinq minutes, Viviane écrasait son buste contre l'abdomen du Serbe, lequel bandait comme un Turc et le faisait clairement sentir à sa partenaire qui ne se dérobait pas. A la fin de la danse, Viviane avait très chaud partout. Alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre sa table, un type vulgaire et sale vint l'inviter à danser :
- Tu viens poulette, je vais te montrer ce que je sais faire, tu verras je n'ai pas l'air mais j'ai plein de talents. Je suis un grand amoureux. Amor, amor...
- Non merci, laissez-moi tranquille, répliqua-t-elle.
Le beauf se fit plus insistant et laissa traîner ses grosses pattes sur les fesses de Viviane qui se retourna vivement et le gifla. L'homme allait lever la main quand il fut stoppé net par la poigne de Mirko :
- Allez Toto, casse-toi où je te descends, espèce de blaireau !L'homme lança son poing mais Mirko l'évita aisément et lui décocha un coup de poing puissant au foie. Le dénommé Toto ouvrit la bouche comme pour chercher de l'air et s'effondra en se tenant le bide.
- Excusez-le, dit-il à Viviane, il n'est pas très bien dans sa tête. Un peu secouée par l'incident, elle rejoignit son mari et lui demanda qu'il lui offre à boire. Le couple s'assit à la terrasse du café. Il faisait une soirée tiède d'été. Viviane regardait les couples, enviait parfois leur intimité exubérante et aperçut Mirko qui dansait avec la jeune femme brune à l'air de gitane. Elle ressentit une pointe de jalousie et s'en étonna elle-même. "Et dire qu'il lui fait l'amour" se dit-elle. Puis le couple rentra au camping et Viviane s'endormit en pensant à son cavalier du soir...
Le lendemain après-midi, elle se rendit comme d'habitude dans son petit coin tranquille au bord de la rivière pour y bronzer. Mais une femme était déjà là, seule sur sa serviette dans le plus simple appareil. Elle fit mine de se couvrir quand elle vit apparaître Viviane, qui la rassura :
- Ne vous inquiétez pas, je vais me mettre un peu plus loin.
Puis elle la reconnut : c'était la patronne du café de la place du village où elle avait bu la veille au soir, une brune plantureuse un peu plus jeune qu'elle, qui la reconnut aussi :
- Mais non, venez là, on va discuter en bronzant. Viviane se déshabilla entièrement pour se mettre sur un pied d'égalité avec sa "co-plagiste" et les deux femmes commencèrent à parler de banalités habituelles entre autochtones et vacanciers. Quand Viviane eut une inspiration :
- Dîtes-moi, vous ne connaissez pas un certain Mirko qui travaille au village, un beau mec, Serbe, avec un accent ?
La bistrotière, qui s'était présentée sous le prénom de Karine, éclata de rire :
- Mais qui ne connaît pas Mirko, ce bourreau des coeurs ? Il vous a baratinée hier soir, je parie.
- A vrai dire, un peu avant mais c'est vrai que j'ai dansé avec lui. Je dois dire qu'il est charmant.
- Ah ça oui, mais méfiez-vous. J'en parle en connaissance de cause. Moi aussi, il m'a séduite et laissé tomber comme une vieille chaussette. En fait, c'est un type assez trouble. Il n'est pas Serbe mais Albanais, ça fait moins chic. Et son vrai prénom n'est pas Mirko mais un truc compliqué que j'ai oublié et de toute façon, tout le monde l'appelle Mirko. C'est un gars de Marseille qui monte se mettre au vert de temps en temps quand ça chauffe sur la côte.
- Vous voulez dire que c'est un truand ?
- Je n'ai pas dit ça mais bon, pour être entrée chez lui (et entre nous, aussi dans son lit), je sais que j'y ai vu une arme à feu qui n'était pas un fusil de chasse. Enfin bref, c'est pas mes oignons mais vous devriez quand même vous méfier de lui...
- Vous avez sans doute raison mais je constate que vous, vous avez consommé...
- Oui, c'est vrai et entre nous soit dit, je ne le regrette pas. Ce mec est une épée au lit. J'aurais bien continué un brin mais voilà, Manuella est arrivée...
- C'est qui Manuella ?
- Oh, une fille du coin, une belle gitane, vous avez dû la voir hier soir.
Viviane devint pensive. Oui bien sûr, la fameuse Manuella, mais quelque chose lui disait que le dénommé Mirko ne pratiquait pas la monosexualité...
- Allez, on va se baigner à poil, profitons qu'il n'y ait personne, lança Karine avant de plonger en exhibant un derrière blanc et charnu...
Le soir dans sa tente, en cherchant le sommeil dans son léger duvet, Viviane pensa à ce que lui avait dit Karine. Loin de la refroidir, ses propos avaient accentué son excitation, comme si le profil "border line", pour ne pas dire plus, du bel Albanais constituait un atout supplémentaire. Elle avait toujours été attirée par ce genre de mec, style bad boy, surtout depuis qu'elle vivait avec son mari qui était tout le contraire.
Ce qui l'étonnait le plus, c'est que cet homme fût aussi pêcheur, ce qui pouvait constituer une contradiction forte avec l'image qu'avait voulu transmettre la bistrotière. Il y avait donc une double personnalité chez Mirko ? Un guerrier et un paisible ? Un amoureux des armes à feu et du fil dans l'eau ? Les hommes sont décidément pleins de contradiction, pensa-t-elle.
Elle décida de prendre l'initiative dès le lendemain. Ce jour-là, il faisait beau et elle se laissa glisser dans l'onde en maillot de bain jusqu'à l'endroit où Mirko avait l'habitude de tremper le fil dans l'eau, juste derrière la cascade, qu'elle évita cette fois en mettant les pieds sur la berge avant d'y arriver. Elle portait des chaussures en plastique pour ne pas se blesser. Pas très érotique mais elle les enlèverait le moment venu. Elle arriva derrière lui avec des pas de loup. Il semblait concentré sur son bouchon et quand elle lui fit "coucou", il laissa tomber sa canne à pêche et se mit d'instinct en position de défense, bras et poings tendus, jambes fléchies :
- Oh là, doucement, je ne viens pas me battre, dit Viviane en riant.
Mirko se renfrogna et récupéra sa canne :
- J'étais sur le point d'avoir une touche, merci.
- Oh pardon Mirko, je voulais juste vous faire la surprise. L'homme se radoucit. Il est vrai que le spectacle de Viviane moulée dans son maillot une pièce mouillé et très échancré avait de quoi l'émouvoir. Le fait qu'elle ait nagé aussi loin dans le sens du courant jusqu'à lui était le signe qu'elle n'était pas venue pour le seul plaisir de le voir tremper le fil dans l'eau. Elle n'était plus à l'âge des midinettes qui aiment s'entendre conter fleurette. Elle avait envie de baiser, c'était clair comme l'eau du Gardon en ce jour d'été. Sans se presser, Mirko retira sa ligne et commença à la démonter. Assise sur les cailloux, Viviane l'observait, sentant monter un désir de plus en plus impérieux. Son ventre la travaillait. Mirko capta dans son regard une lueur qui ne le trompa pas. Ils n'échangèrent pas un mot jusqu'à ce que l'Albanais eut plié son matériel et prit la main de Viviane pour la tirer vers lui et l'embrasser pleine bouche, collé à elle. "Mon Dieu qu'il embrasse bien", se dit-elle, sentant la dureté de son membre viril contre son ventre. Puis il la prit par la main et la guida derrière un bosquet où une petite parcelle de sable émergeait au milieu des cailloux, entre ombre et soleil. Mirko se délesta de sa chemise et l'étendit sur le sol.
- Allonge-toi là, lui ordonna-t-il.
Viviane se laissa à nouveau embrasser tout en lui caressant le torse. Elle n'opposa pas la moindre résistance quand il fit glisser les bretelles de son maillot sur ses bras et tira jusqu'à ce qu'elle fût nue, entièrement nue. Lui-même s'était débarrassé de son pantalon sous lequel il était nu et exhiba une verge tendue, prête à l'emploi :
- Je te préviens, je n'ai pas de capote et comme je suppose que tu n'en as pas non plus, c'est à toi de voir, tu peux encore dire non.
Pour toute réponse, Viviane fondit bouche ouverte sur le gland parfaitement décalotté et se mit à le sucer avec volupté. Elle était prête à ce moment précis à prendre tous les risques pour son plaisir. Quelques minutes plus tard, Mirko se couchait à ses côtés et après l'avoir humidifié dans sa bouche, glissa un doigt fureteur dans sa fente, insistant habilement sur son clitoris. Viviane mouillait abondamment. Elle avait toujours adoré le doigt de l'homme dans son intimité. Constatant son état, Mirko l'enfila en levrette et Viviane savoura la chaude et virile introduction qui calmait ses nerfs à vif. Le couple nu multiplia les positions, à même le sable car la chemise de l'Albanais n'était plus qu'un chiffon. Le soleil leur chauffait la peau au point qu'ils durent se déplacer légèrement pour poursuivre leurs ébats, un oeil sur la rivière des fois qu'un promeneur surviendrait. Mais personne ne vint et après un long va et vient entre les cuisses de Viviane, ses talons calés dans ses reins, Mirko se retira pour gicler sur le ventre de sa partenaire. Elle regretta qu'il se fût retiré aussi tôt car elle aurait bien prolongé ce moment. Mais visiblement, le pêcheur craignait une apparition impromptue. Ils se glissèrent furtivement dans l'eau pour se laver nus, se débarrasser du sable et aussi du sperme qui leur collait à la peau. Ils se rhabillèrent sans un mot. Viviane brisa le silence pour demander que l'Albanais la raccompagnât un petit bout de chemin, sans aller jusqu'au camping bien sûr. Il accepta.
Vingt minutes plus tard, Viviane se changeait dans sa tente, en se demandant si elle n'avait pas rêvé. Avait-elle fait l'amour avec cet inconnu, trompé son mari, pris des risques insensés ? Oui, elle l'avait fait mais elle en aurait presque douté. Le lendemain, après une nuit très agitée où elle s'était masturbée dans son duvet, en pensant à Mirko, Viviane balança : devait-elle le chasser de son esprit, l'aventure étant sans issue et par nature éphémère, ou au contraire essayer de le revoir ? L'Albanais décida pour elle en lui rapportant le tee shirt à sa tente alors qu'elle faisait un peu de ménage. Il avait ses cannes à la main et s'apprêtait à aller pêcher. Alors, spontanément, elle décida de l'accompagner au bord de la rivière. Et à peine Mirko avait-il calé sa ligne, presque à l'endroit où elle se baignait habituellement nue, que Viviane, dans son dos, glissait sa main entre ses jambes à la recherche de ses organes génitaux. L'Albanais sursauta mais se laissa faire. Viviane libéra son dard et entreprit une longue succion alors que l'Albanais tenait toujours sa canne à pêche, surveillant son flotteur comme si de rien n'était. Mais la langue habile de Viviane le fit bientôt décharger et la secousse provoqua un mouvement de poignet fatal à un goujon qui avait pris goût à l'asticot au bout du fil de Mirko.
- J'ai une touche, cria l'Albanais, alors que Viviane déglutissait son sperme.
- Je suis une vraie pêcheresse, gloussa Viviane, nullement décontenancée.
Elle avait encore le goût du sperme dans la bouche quand elle rentra à sa tente et se garda de boire pour en conserver le goût le plus longtemps possible. Elle se réjouissait à l'avance de retrouver son amant le lendemain à l'endroit habituel. Mais la nuit, un gros orage éclata sur le camping et le temps fut perturbé pendant deux jours. Viviane fut contrainte à des tâches matérielles qui font les joies du camping sous la pluie : bâcher, éponger, essorer... Quand enfin le beau temps revint, elle se dépêcha d'enfiler son maillot jusqu'au coin de pêche de l'Albanais. Il n'était pas là. Et le jour suivant non plus. Inquiète, elle se rendit au village. Elle alla trouver Karine, la bistrotière, qui devait bien avoir quelques infos :
-Ah vous ne saviez pas ? Mirko est reparti à Marseille. Il va sûrement revenir mais quand, je ne sais pas. Cela peut être demain comme dans un mois ou six mois. Viviane revint consternée au camping. "Quand même, se dit-elle, il aurait pu me dire au-revoir".
Mais elle dut se rendre à l'évidence : l'Albanais ne reviendrait pas avant qu'elle ne retourne chez elle à la fin des vacances. Elle en avait gros sur le cœur tout en se disant : "A mon âge, un amour d'été, c'est un peu bête".
Plusieurs semaines plus tard, alors qu'elle avait repris sa routine à l'hôpital, Viviane regardait le journal télévisé un soir où elle ne travaillait pas. D'un œil distrait, elle regardait un reportage sur un fait-divers à Marseille. Une histoire de fusillade entre des truands et un camion blindé récupérant de grosses sommes. Un convoyeur de fonds avait été tué. Un truand aussi. Leurs photos s'affichèrent sur l'écran. Le truand, c'était Mirko. Viviane pâlit, mit la main à sa bouche.
-Qu'est-ce qui t'arrive, c'est cette histoire marseillaise qui te met dans cet état ? interrogea son mari à ses côtés.
Viviane ne répondit pas. Comment pouvait-elle dire que cet homme, elle l'avait connu de la plus intime des façons, en avalant son sperme un beau jour d'été au bord d'une rivière de vacances ?
Elle se renfonça dans son fauteuil, ferma les yeux et pensa au corps de Mirko, ses mains, ses yeux, son sexe...
Comme chaque année, Viviane et son mari campaient au bord du Gardon, une rivière des Cévennes où ils aimaient se baigner, canoter et pêcher. Leurs deux adolescents leur fichaient une paix royale en ne quittant pas la piscine et la salle de ping-pong où ils retrouvaient chaque année leurs copains. Ludovic, le mari de Viviane, postier de son état, s'échappait tôt le matin avec sa canne à pêche et son épuisette et on ne le revoyait plus de la journée, à part aux repas. Pendant ce temps, Viviane, à la ville aide-soignante, vaquait à ses occupations ménagères sous la tente et papotait avec ses voisines, elles aussi des habituées. Elle passait ses journées en maillot de bain et en tongs, faisait du topless dans un coin tranquille au bord de l'eau et quand il n'y avait personne en vue, se baignait à poil, ce qu'elle adorait. Elle aimait aussi mettre à l'eau son matelas pneumatique, s'y allonger à plat ventre, se laisser emporter par le léger courant jusqu'à la plage officielle quelques centaines de mètres plus bas et revenir tranquillement à pied, son matelas sous le bras. En général, elle roulait son maillot une pièce jusqu'aux hanches pour bien bronzer le dos ou dégrafait son soutien-gorge lorsqu'elle était en bikini.
C'était précisément le cas ce jour-là. Elle se sentait tellement bien, bercée par la rivière, chauffée par le soleil, qu'elle s'assoupit. Elle dépassa la plage sans s'en rendre compte et arriva à la cascade qui précédait le pont. Une grosse cascade qui ne laissait aucune chance aux frêles esquifs comme un matelas pneumatique. Lorsqu'elle entendit le bruit de l'eau, Viviane sursauta. Elle essaya de virer de bord avec ses petits bras, en vain, paniqua et se retrouva cul par dessus tête dans l'eau vive, suffoquant, crachant, nageant fébrilement vers le bord, incapable de récupérer son embarcation gonflable qui dérivait au loin. Un pêcheur avait assisté à toute la scène et s'avança dans l'eau pour lui tendre la main et l'aider à sortir. Viviane la saisit et s'affala dans l'herbe, encore essoufflée par l'effort. - Eh ben dites-donc, vous avez fait le saut de l'ange, on dirait. Et vous croyiez pouvoir passer comme ça ? lui dit une voix inconnue teintée d'un assez fort accent.
Viviane se retourna vers le pêcheur, un grand type d'une trentaine d'années, visiblement amusé par sa mésaventure. - Et ça vous fait rire ? - Ben, c'est que je ne m'attendais pas à pêcher une aussi belle sirène ! C'est alors que Viviane réalisa que dans sa culbute aquatique, son soutien-gorge avait suivi le courant et qu'elle était seins nus devant cet inconnu. Elle se couvrit instinctivement la poitrine avec ses bras mais le mal était fait. L'homme avait eu tout le temps de mater les deux gros melons qui faisaient son charme et tendaient sa blouse à l'hôpital, consolation des malades masculins. Le pêcheur éclata de rire et se débarrassa de son tee-shirt qu'il lui tendit. - Tenez, mettez ça, vous serez plus à l'aise... Viviane s'empressa de l'enfiler, remerciant l'homme pour son obligeance, sans se rendre compte que ses larges aréoles humides pointaient agressivement sous le mince tissu, la rendant encore plus désirable aux yeux du pêcheur qui n'en revenait pas de sa prise. - Et vous venez d'où comme ça ? - Du camping. S'il vous plait, ramenez-moi. - D'accord ma petite dame mais il faut que je range mon matériel. Et le pêcheur plia ses gaules, torse nu, exhibant des pectoraux saillants séparés par une légère toison. Il prit Viviane par le bras pour la conduire jusqu'à sa voiture. Elle marchait difficilement pieds nus sur les cailloux. Le tee-shirt lui arrivait en haut des cuisses, dissimulant son fessier rebondi dont l'homme avait eu le temps d'apprécier le volume. "Voilà une femme qui est faite pour l'amour" s'était-il dit in petto.
Dans la voiture, Viviane se laissa un peu aller, racontant l'essentiel : son origine, ses vacances, son mari "qui pêche aussi" et son envie de se mettre au sec. L'homme la lâcha à l'entrée du camping : - Mais qu'est-ce que je fais pour le tee-shirt ? demanda Viviane. Vous venez le récupérer ?
- Vous inquiétez pas pour ça, je passerai un de ces jours.
Viviane le remercia chaleureusement par une énergique poignée de main qui fit trembler ses seins lourds. - Au fait, vous vous appelez comment, votre prénom je veux dire ?
Demanda-t-elle. - Mirko. Je suis Serbe d'origine. Mais je vis ici à l'année. Je travaille à la mairie mais en ce moment, je suis en congés. - Alors, encore merci Mirko et à bientôt. Viviane courut sous sa tente se changer. Elle avait assez pris l'eau pour la journée et troqua son maillot pour une robe d'été au large dos nu, sa préférée. Elle aurait des choses à raconter à son mari au dîner...
En fait, le soir, si elle narra sa mésaventure, elle omit de préciser qu'elle s'était retrouvée seins nus devant un inconnu et se borna à signaler que le pêcheur lui était venu en aide pour la sortir de l'eau. Ludovic, le mari, se montra surtout embêté pour la perte du matelas pneumatique. - Tu aurais pu quand même faire attention. On attendra l'année prochaine pour en acheter un autre.
Viviane déplora son attitude, le lui signifia, expliquant qu'elle aimait beaucoup bronzer sur l'eau et puisque c'était comme ça, la boutique serait fermée jusqu'à la fin des vacances. Ce qui n'eut pas l'air d'émouvoir outre mesure le mari pêcheur.
Le lendemain soir, c'était la fête au village. Un bal était prévu sur la place publique et comme la plupart des campeurs, Viviane et son mari s'étaient rendus sur place pour regarder les danseurs et écouter l'orchestre. Elle aurait bien dansé, Viviane, elle adorait ça. Elle avait mis sa robe à dos nu et des chaussures à talons, pensant que Ludovic lui ferait faire quelques tours de rock, sa danse préférée. Mais il ne semblait pas décidé à se mêler aux vacanciers qui peuplaient le "dance floor" improvisé. Quand soudain, une main tapota l'épaule de Viviane par derrière :
- Mirko ! Quelle surprise ! Ludo, je te présente le monsieur qui m'a repêchée l'autre jour.
Le mari salua le Serbe, prononça un merci plus pour la forme que réellement sincère et continua d'observer les danseurs. Mirko voulut parler du tee-shirt mais Viviane mit son doigt devant sa bouche pour signifier un "chut" invitant son interlocuteur à la discrétion. Puis elle lui murmura à l'oreille :
- Invitez-moi à danser. Le Serbe l'entraîna sur la piste et l'accompagna dans un jerk endiablé. La lourde poitrine de Viviane, dépourvue de soutien-gorge, suivait sa propre partition sous la toile légère et quelques regards masculins s'attardèrent sur cette danseuse blonde très sexy qui avait l'air de s'amuser et respirait la joie de vivre. Mirko fut un moment rappelé à l'ordre par une jeune femme brune au style gitan prononcé mais l'ignora et attrapa Viviane quand l'orchestre se mit à jouer un slow. Dans un premier temps, le couple observa le millimètre de sécurité entre homme et femme n'ayant pas de relation particulière mais au bout de cinq minutes, Viviane écrasait son buste contre l'abdomen du Serbe, lequel bandait comme un Turc et le faisait clairement sentir à sa partenaire qui ne se dérobait pas. A la fin de la danse, Viviane avait très chaud partout. Alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre sa table, un type vulgaire et sale vint l'inviter à danser :
- Tu viens poulette, je vais te montrer ce que je sais faire, tu verras je n'ai pas l'air mais j'ai plein de talents. Je suis un grand amoureux. Amor, amor...
- Non merci, laissez-moi tranquille, répliqua-t-elle.
Le beauf se fit plus insistant et laissa traîner ses grosses pattes sur les fesses de Viviane qui se retourna vivement et le gifla. L'homme allait lever la main quand il fut stoppé net par la poigne de Mirko :
- Allez Toto, casse-toi où je te descends, espèce de blaireau !L'homme lança son poing mais Mirko l'évita aisément et lui décocha un coup de poing puissant au foie. Le dénommé Toto ouvrit la bouche comme pour chercher de l'air et s'effondra en se tenant le bide.
- Excusez-le, dit-il à Viviane, il n'est pas très bien dans sa tête. Un peu secouée par l'incident, elle rejoignit son mari et lui demanda qu'il lui offre à boire. Le couple s'assit à la terrasse du café. Il faisait une soirée tiède d'été. Viviane regardait les couples, enviait parfois leur intimité exubérante et aperçut Mirko qui dansait avec la jeune femme brune à l'air de gitane. Elle ressentit une pointe de jalousie et s'en étonna elle-même. "Et dire qu'il lui fait l'amour" se dit-elle. Puis le couple rentra au camping et Viviane s'endormit en pensant à son cavalier du soir...
Le lendemain après-midi, elle se rendit comme d'habitude dans son petit coin tranquille au bord de la rivière pour y bronzer. Mais une femme était déjà là, seule sur sa serviette dans le plus simple appareil. Elle fit mine de se couvrir quand elle vit apparaître Viviane, qui la rassura :
- Ne vous inquiétez pas, je vais me mettre un peu plus loin.
Puis elle la reconnut : c'était la patronne du café de la place du village où elle avait bu la veille au soir, une brune plantureuse un peu plus jeune qu'elle, qui la reconnut aussi :
- Mais non, venez là, on va discuter en bronzant. Viviane se déshabilla entièrement pour se mettre sur un pied d'égalité avec sa "co-plagiste" et les deux femmes commencèrent à parler de banalités habituelles entre autochtones et vacanciers. Quand Viviane eut une inspiration :
- Dîtes-moi, vous ne connaissez pas un certain Mirko qui travaille au village, un beau mec, Serbe, avec un accent ?
La bistrotière, qui s'était présentée sous le prénom de Karine, éclata de rire :
- Mais qui ne connaît pas Mirko, ce bourreau des coeurs ? Il vous a baratinée hier soir, je parie.
- A vrai dire, un peu avant mais c'est vrai que j'ai dansé avec lui. Je dois dire qu'il est charmant.
- Ah ça oui, mais méfiez-vous. J'en parle en connaissance de cause. Moi aussi, il m'a séduite et laissé tomber comme une vieille chaussette. En fait, c'est un type assez trouble. Il n'est pas Serbe mais Albanais, ça fait moins chic. Et son vrai prénom n'est pas Mirko mais un truc compliqué que j'ai oublié et de toute façon, tout le monde l'appelle Mirko. C'est un gars de Marseille qui monte se mettre au vert de temps en temps quand ça chauffe sur la côte.
- Vous voulez dire que c'est un truand ?
- Je n'ai pas dit ça mais bon, pour être entrée chez lui (et entre nous, aussi dans son lit), je sais que j'y ai vu une arme à feu qui n'était pas un fusil de chasse. Enfin bref, c'est pas mes oignons mais vous devriez quand même vous méfier de lui...
- Vous avez sans doute raison mais je constate que vous, vous avez consommé...
- Oui, c'est vrai et entre nous soit dit, je ne le regrette pas. Ce mec est une épée au lit. J'aurais bien continué un brin mais voilà, Manuella est arrivée...
- C'est qui Manuella ?
- Oh, une fille du coin, une belle gitane, vous avez dû la voir hier soir.
Viviane devint pensive. Oui bien sûr, la fameuse Manuella, mais quelque chose lui disait que le dénommé Mirko ne pratiquait pas la monosexualité...
- Allez, on va se baigner à poil, profitons qu'il n'y ait personne, lança Karine avant de plonger en exhibant un derrière blanc et charnu...
Le soir dans sa tente, en cherchant le sommeil dans son léger duvet, Viviane pensa à ce que lui avait dit Karine. Loin de la refroidir, ses propos avaient accentué son excitation, comme si le profil "border line", pour ne pas dire plus, du bel Albanais constituait un atout supplémentaire. Elle avait toujours été attirée par ce genre de mec, style bad boy, surtout depuis qu'elle vivait avec son mari qui était tout le contraire.
Ce qui l'étonnait le plus, c'est que cet homme fût aussi pêcheur, ce qui pouvait constituer une contradiction forte avec l'image qu'avait voulu transmettre la bistrotière. Il y avait donc une double personnalité chez Mirko ? Un guerrier et un paisible ? Un amoureux des armes à feu et du fil dans l'eau ? Les hommes sont décidément pleins de contradiction, pensa-t-elle.
Elle décida de prendre l'initiative dès le lendemain. Ce jour-là, il faisait beau et elle se laissa glisser dans l'onde en maillot de bain jusqu'à l'endroit où Mirko avait l'habitude de tremper le fil dans l'eau, juste derrière la cascade, qu'elle évita cette fois en mettant les pieds sur la berge avant d'y arriver. Elle portait des chaussures en plastique pour ne pas se blesser. Pas très érotique mais elle les enlèverait le moment venu. Elle arriva derrière lui avec des pas de loup. Il semblait concentré sur son bouchon et quand elle lui fit "coucou", il laissa tomber sa canne à pêche et se mit d'instinct en position de défense, bras et poings tendus, jambes fléchies :
- Oh là, doucement, je ne viens pas me battre, dit Viviane en riant.
Mirko se renfrogna et récupéra sa canne :
- J'étais sur le point d'avoir une touche, merci.
- Oh pardon Mirko, je voulais juste vous faire la surprise. L'homme se radoucit. Il est vrai que le spectacle de Viviane moulée dans son maillot une pièce mouillé et très échancré avait de quoi l'émouvoir. Le fait qu'elle ait nagé aussi loin dans le sens du courant jusqu'à lui était le signe qu'elle n'était pas venue pour le seul plaisir de le voir tremper le fil dans l'eau. Elle n'était plus à l'âge des midinettes qui aiment s'entendre conter fleurette. Elle avait envie de baiser, c'était clair comme l'eau du Gardon en ce jour d'été. Sans se presser, Mirko retira sa ligne et commença à la démonter. Assise sur les cailloux, Viviane l'observait, sentant monter un désir de plus en plus impérieux. Son ventre la travaillait. Mirko capta dans son regard une lueur qui ne le trompa pas. Ils n'échangèrent pas un mot jusqu'à ce que l'Albanais eut plié son matériel et prit la main de Viviane pour la tirer vers lui et l'embrasser pleine bouche, collé à elle. "Mon Dieu qu'il embrasse bien", se dit-elle, sentant la dureté de son membre viril contre son ventre. Puis il la prit par la main et la guida derrière un bosquet où une petite parcelle de sable émergeait au milieu des cailloux, entre ombre et soleil. Mirko se délesta de sa chemise et l'étendit sur le sol.
- Allonge-toi là, lui ordonna-t-il.
Viviane se laissa à nouveau embrasser tout en lui caressant le torse. Elle n'opposa pas la moindre résistance quand il fit glisser les bretelles de son maillot sur ses bras et tira jusqu'à ce qu'elle fût nue, entièrement nue. Lui-même s'était débarrassé de son pantalon sous lequel il était nu et exhiba une verge tendue, prête à l'emploi :
- Je te préviens, je n'ai pas de capote et comme je suppose que tu n'en as pas non plus, c'est à toi de voir, tu peux encore dire non.
Pour toute réponse, Viviane fondit bouche ouverte sur le gland parfaitement décalotté et se mit à le sucer avec volupté. Elle était prête à ce moment précis à prendre tous les risques pour son plaisir. Quelques minutes plus tard, Mirko se couchait à ses côtés et après l'avoir humidifié dans sa bouche, glissa un doigt fureteur dans sa fente, insistant habilement sur son clitoris. Viviane mouillait abondamment. Elle avait toujours adoré le doigt de l'homme dans son intimité. Constatant son état, Mirko l'enfila en levrette et Viviane savoura la chaude et virile introduction qui calmait ses nerfs à vif. Le couple nu multiplia les positions, à même le sable car la chemise de l'Albanais n'était plus qu'un chiffon. Le soleil leur chauffait la peau au point qu'ils durent se déplacer légèrement pour poursuivre leurs ébats, un oeil sur la rivière des fois qu'un promeneur surviendrait. Mais personne ne vint et après un long va et vient entre les cuisses de Viviane, ses talons calés dans ses reins, Mirko se retira pour gicler sur le ventre de sa partenaire. Elle regretta qu'il se fût retiré aussi tôt car elle aurait bien prolongé ce moment. Mais visiblement, le pêcheur craignait une apparition impromptue. Ils se glissèrent furtivement dans l'eau pour se laver nus, se débarrasser du sable et aussi du sperme qui leur collait à la peau. Ils se rhabillèrent sans un mot. Viviane brisa le silence pour demander que l'Albanais la raccompagnât un petit bout de chemin, sans aller jusqu'au camping bien sûr. Il accepta.
Vingt minutes plus tard, Viviane se changeait dans sa tente, en se demandant si elle n'avait pas rêvé. Avait-elle fait l'amour avec cet inconnu, trompé son mari, pris des risques insensés ? Oui, elle l'avait fait mais elle en aurait presque douté. Le lendemain, après une nuit très agitée où elle s'était masturbée dans son duvet, en pensant à Mirko, Viviane balança : devait-elle le chasser de son esprit, l'aventure étant sans issue et par nature éphémère, ou au contraire essayer de le revoir ? L'Albanais décida pour elle en lui rapportant le tee shirt à sa tente alors qu'elle faisait un peu de ménage. Il avait ses cannes à la main et s'apprêtait à aller pêcher. Alors, spontanément, elle décida de l'accompagner au bord de la rivière. Et à peine Mirko avait-il calé sa ligne, presque à l'endroit où elle se baignait habituellement nue, que Viviane, dans son dos, glissait sa main entre ses jambes à la recherche de ses organes génitaux. L'Albanais sursauta mais se laissa faire. Viviane libéra son dard et entreprit une longue succion alors que l'Albanais tenait toujours sa canne à pêche, surveillant son flotteur comme si de rien n'était. Mais la langue habile de Viviane le fit bientôt décharger et la secousse provoqua un mouvement de poignet fatal à un goujon qui avait pris goût à l'asticot au bout du fil de Mirko.
- J'ai une touche, cria l'Albanais, alors que Viviane déglutissait son sperme.
- Je suis une vraie pêcheresse, gloussa Viviane, nullement décontenancée.
Elle avait encore le goût du sperme dans la bouche quand elle rentra à sa tente et se garda de boire pour en conserver le goût le plus longtemps possible. Elle se réjouissait à l'avance de retrouver son amant le lendemain à l'endroit habituel. Mais la nuit, un gros orage éclata sur le camping et le temps fut perturbé pendant deux jours. Viviane fut contrainte à des tâches matérielles qui font les joies du camping sous la pluie : bâcher, éponger, essorer... Quand enfin le beau temps revint, elle se dépêcha d'enfiler son maillot jusqu'au coin de pêche de l'Albanais. Il n'était pas là. Et le jour suivant non plus. Inquiète, elle se rendit au village. Elle alla trouver Karine, la bistrotière, qui devait bien avoir quelques infos :
-Ah vous ne saviez pas ? Mirko est reparti à Marseille. Il va sûrement revenir mais quand, je ne sais pas. Cela peut être demain comme dans un mois ou six mois. Viviane revint consternée au camping. "Quand même, se dit-elle, il aurait pu me dire au-revoir".
Mais elle dut se rendre à l'évidence : l'Albanais ne reviendrait pas avant qu'elle ne retourne chez elle à la fin des vacances. Elle en avait gros sur le cœur tout en se disant : "A mon âge, un amour d'été, c'est un peu bête".
Plusieurs semaines plus tard, alors qu'elle avait repris sa routine à l'hôpital, Viviane regardait le journal télévisé un soir où elle ne travaillait pas. D'un œil distrait, elle regardait un reportage sur un fait-divers à Marseille. Une histoire de fusillade entre des truands et un camion blindé récupérant de grosses sommes. Un convoyeur de fonds avait été tué. Un truand aussi. Leurs photos s'affichèrent sur l'écran. Le truand, c'était Mirko. Viviane pâlit, mit la main à sa bouche.
-Qu'est-ce qui t'arrive, c'est cette histoire marseillaise qui te met dans cet état ? interrogea son mari à ses côtés.
Viviane ne répondit pas. Comment pouvait-elle dire que cet homme, elle l'avait connu de la plus intime des façons, en avalant son sperme un beau jour d'été au bord d'une rivière de vacances ?
Elle se renfonça dans son fauteuil, ferma les yeux et pensa au corps de Mirko, ses mains, ses yeux, son sexe...
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