LE RUSS - CHAPITRE 1

Récit érotique écrit par Miss_Sexcret [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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LE RUSS - CHAPITRE 1
LE RUSS
Kiev – Avril 2017
C’est en avril que le message est arrivé. Un numéro inconnu.
Quelques lignes simples :
Kristina ? C’est Pavel, de Rostov, un ami de ton père, et aussi d’Eric, le père de Clémence. Tu te souviens de moi ? Aujourd’hui je m’occupe de croisières fluviales entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Je sais par le père de Clémence que tu parles français, anglais, russe, et un peu d’italien. Il m’a dit que les temps sont durs pour vous, alors je me suis dit qu’un travail de plusieurs mois pourrait peut-être t’intéresser. Si tu es d’accord, rappelle-moi. On part de Rostov le 1er juin prochain.
Il m’a fallu quelques secondes pour me souvenir de lui. Un type plus âgé, un peu rond, toujours à plaisanter à moitié faux, mais gentil. Gamine, j’allais souvent chez lui à Rostov avec mes parents. Il m’avait dit un jour :
— Un jour, tu bosseras avec toutes les langues que tu connais.
J’avais répondu :
— J’y arrive déjà très bien.
Il avait ri.
Quand il m’a proposé ce job, j’ai cru d’abord à une blague. Serveuse sur un bateau de croisières fluviales, trois mois de navigation entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Arrêts à Iaroslavl, Ouglitch, l’île de Kiji, Valaam, les grands lacs… Nourrie, logée, payée. Et surtout : entourée de touristes français.
— T’es sérieux, Pavel ?
— Aussi sérieux qu’un douanier bourré à la frontière finlandaise. Tu montes ou pas ?
J’ai dit oui, sans hésiter. Mamina a blêmi, bien sûr. Sasha a cru que je partais pour toujours. Je les ai rassurés : c’était trois mois. Juste un été.
Et j’en avais besoin. J’étouffais. Il me fallait de l’air. De l’eau. Un ailleurs.
CHAPITRE I : LE TRAIN DE NUIT
31 mai 2017, Kiev-Rostov
À 16h30, la voix nasillarde de la gare de Kiev annonçait le départ imminent du train n°135 en direction de Rostov-sur-le-Don. J’attendais sur le quai, ma valise à roulettes dans une main, un billet froissé dans l’autre. Je portais une robe d’été légère, avec un pull noué autour de la taille. Il faisait doux, le ciel était pâle, mais moi, je transpirais déjà un peu, toute émue par ce départ.
Le train n’était pas vieux, non, juste marqué par le temps. Un long serpent bleu et gris, ses fenêtres ternies par la poussière. Pas de vieille locomotive à vapeur, évidemment — juste une motrice électrique soviétique, rugueuse, robuste. Je suis montée dans le wagon 12. À l’intérieur, la chaleur stagnait. Une odeur de tissu, de plastique chauffé, et de thé noir flottait dans l’air. Les banquettes en velours brun, les rideaux à motifs soviétiques : tout criait fonctionnel, nostalgique, un peu fatigué.
Compartiment 36. J’ai poussé la porte coulissante. Deux personnes y étaient déjà installées, un homme et une femme, à peine la trentaine. Blonds, hâlés, grands. Lui portait un débardeur noir moulant, des bras tatoués, un short de sport, et un sourire en coin. Elle, jambes croisées, mini-short et chemisier entrouvert, me dévisageait avec curiosité. Je l’ai tout de suite senti : ils n’étaient pas du genre discrets.
— Hello, m’a lancé l’homme, avec un accent nordique.
— Hi, ai-je répondu en anglais.
Je suis grimpée sur la couchette du haut, j’ai plié mon gilet, rangé mon sac. Le wagon était presque plein, les couloirs déjà encombrés. Peu après, la porte du compartiment s’est rouverte.
Il est entré.
L’homme d’affaires. Costume clair, lunettes fines, mâchoire fraîchement rasée. La cinquantaine, un air sûr de lui, légèrement blasé. Il n’a pas dit un mot, juste hoché la tête, puis s’est assis face aux autres. Il a posé sa sacoche en cuir sur ses genoux, sorti un carnet, un stylo. Son regard a effleuré le mien, insistant, puis s’est fixé sur les jambes longues de la Suédoise — ou Finlandaise. Elle, provocante, a légèrement écarté les cuisses. Message reçu.
Le train a quitté la gare vers 17h. Le roulis a commencé. Par la fenêtre, je regardais défiler les immeubles décrépis de la banlieue de Kiev, les garages, les bosquets, puis les champs plats et infinis d’Ukraine. Dans le compartiment, la chaleur montait doucement. Le couple s’était rapproché. Ils parlaient à voix basse, se touchaient. Genoux qui se frôlaient, mains qui glissaient sous les tissus. Je n’en perdais pas une miette. J’adorais cette tension silencieuse, presque obscène, ce voyeurisme à peine voilé.
Il caressait sa cuisse. Elle souriait, les yeux mi-clos. Rien n’était dissimulé. Une chaleur s’est installée dans mon ventre. À moitié allongée sur ma couchette, je faisais mine de lire, mais mes yeux ne cessaient de dériver vers leurs gestes.
L’homme d’affaires, lui, semblait impassible. Il écrivait. Mais je l’ai vu lever les yeux quand la femme a décroisé les jambes. Il s’est léché les lèvres. Puis, quand une silhouette massive a traversé le couloir, il a rangé son carnet.
La provodnitsa.
Une femme dans la soixantaine, carrure solide, coiffure d’un autre temps. Son uniforme bleu marine tirait sur sa poitrine, les boutons menaçaient d’exploser. Rouge à lèvres criard, fard à paupières rose, parfum sucré et poudré. Elle a frappé, entrouvert la porte :
— Billets, s’il vous plaît.
Sa voix rauque et autoritaire trahissait pourtant un certain plaisir dans le regard. Dmitry — oui, je saurais plus tard que c’était son nom — s’est levé aussitôt.
— Madame, a-t-il dit en russe parfait, j’espère que vous prendrez le thé avec nous plus tard ?
Elle a grogné, amusée. Leurs regards se sont accrochés. C’était clair : il préférait les femmes mûres, charnelles, aux jeunes filles silencieuses.
Vers 21h, elle est revenue. Cette fois, elle a claqué dans ses mains :
— Vremia spaty. L’heure de dormir.
Elle a replié les dossiers, tiré les sangles, déplié les couchettes. Avec assurance, elle a installé les draps, distribué les oreillers, tiré les rideaux. En un instant, le compartiment est devenu un cocon. Feutré. Intime.
Le couple s’était allongé ensemble, malgré l’interdiction tacite. Leurs corps s’entrelaçaient. J’entendais leurs chuchotements, leurs souffles, des froissements. Parfois, un bruit humide. Un soupir. Dmitry, silencieux, observait. Moi aussi. J’étais nue sous ma chemise de nuit. Je sentais mon ventre se contracter, mes cuisses frémir. J’ai croisé les jambes, tourné le visage vers la paroi, et me suis laissée bercer par cette chaleur étrange.
Plus tard dans la nuit, quand tout semblait endormi, j’ai entendu la porte s’ouvrir doucement. Un pas discret. Puis un murmure rauque :
— Pani provodnitsa… u vas kipiatok est’ ? — Vous avez de l’eau chaude ?
Dmitry. Encore lui.
Un rire étouffé. Un claquement de porte. Puis le silence.
J’ai souri dans le noir.
Il y avait de la vie dans ce train. Des corps. Des jeux. Le voyage ne faisait que commencer.
DANS LE NOIR — nuit du 31 mai au 1er juin
J’étais allongée, en culotte, sous le drap rêche de ma couchette. Yeux fermés, mais l’esprit en éveil. En bas, le couple avait cessé de parler depuis un moment. Le train roulait doucement, avec ses soubresauts, ses freinages secs, ses arrêts invisibles en gare.
Le silence était revenu.
Puis, des bruits. Presque imperceptibles.
Un froissement de drap. Un soupir. La couchette grinca doucement. J’ai entrouvert un œil, retenant mon souffle. À travers le petit espace entre les rideaux, j’ai vu un bras nu. Une main qui caressait. Des chuchotements, une voix grave, un rire féminin léger.
J’ai lentement écarté le rideau.
La lumière orange du couloir filtrait à travers la vitre, assez pour deviner les formes. Les corps.
Ils avaient rejeté leur drap. Lui, torse nu, jambes écartées. Elle, à califourchon, cuisses nues, ses fesses juste en dessous de moi. Elle ondulait, fluide, en silence. Il avait la tête renversée, les mains sur ses hanches.
Mon bas-ventre s’est serré. Une chaleur s’est répandue entre mes cuisses. Mon cœur battait dans mes tempes. Je ne bougeais pas. À peine si je respirais.
Elle a commencé à gémir doucement. Elle accélérait. Ses fesses claquaient doucement contre ses cuisses. Le bruit était feutré, mais chaud, obscène. Lui murmurait quelque chose dans une langue rugueuse. Ils pensaient sûrement que je dormais. Ou alors… ils s’en fichaient.
Le souffle de la femme s’est accéléré, son corps tendu. Il a grogné, joui en silence, profondément enfoui en elle. Elle s’est affaissée sur lui, haletante.
Ils sont restés là, immobiles, baignant dans l’odeur du sexe et de la moquette.
Moi, je n’en pouvais plus.
J’ai attendu, puis je me suis redressée lentement. J’ai enfilé mon gilet, suis descendue sans bruit. La fille m’a regardée à demi, m’a offert un mince sourire. Je suis sortie.
Le couloir était désert. J’ai marché pieds nus jusqu’aux toilettes. La porte était entrouverte. J’ai tendu la main…
Et je me suis figée.
Dmitry. Torse nu. Dos à la cloison. Braguette grande ouverte.
Et la provodnitsa.
Agenouillée. Uniforme déboutonné. Seins énormes, sortis de son soutien-gorge beige. Elle avait la bouche pleine. Elle suçait lentement, bruyamment. Une main le branlait, l’autre pressait sa propre poitrine pour glisser le gland entre ses seins.
Dmitry haletait, la main sur son chignon décoiffé.
C’était sauvage. Sordide. Fascinant.
Le dos contre la cloison, je me mordais les lèvres. Mes doigts glissèrent dans ma culotte. Je me caressais lentement, trempée, silencieuse. Elle avalait tout, sans honte. Il jouit en silence, frémissant.
Elle se redressa, s’essuya d’un mouchoir en tissu, puis claqua :
— Pas de miettes sur mes draps, krasavchik.
Elle referma sa chemise, se recoiffa et sortit… sans me voir.
Dmitry souriait, refermant sa braguette.
Je mis quelques secondes à sortir de l’ombre. J’entrai dans les toilettes, m’appuyai contre la porte.
Et je laissai mon corps trembler doucement.
Le train roulait toujours vers l’est.
Mais c’est quoi ce train… pensai-je.
(à suivre)
Pas là juste pour les jolies photos...
Tu l'as lue ? alors lâche un mot, un avis, un claque ou un frisson. Merci
Kiev – Avril 2017
C’est en avril que le message est arrivé. Un numéro inconnu.
Quelques lignes simples :
Kristina ? C’est Pavel, de Rostov, un ami de ton père, et aussi d’Eric, le père de Clémence. Tu te souviens de moi ? Aujourd’hui je m’occupe de croisières fluviales entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Je sais par le père de Clémence que tu parles français, anglais, russe, et un peu d’italien. Il m’a dit que les temps sont durs pour vous, alors je me suis dit qu’un travail de plusieurs mois pourrait peut-être t’intéresser. Si tu es d’accord, rappelle-moi. On part de Rostov le 1er juin prochain.
Il m’a fallu quelques secondes pour me souvenir de lui. Un type plus âgé, un peu rond, toujours à plaisanter à moitié faux, mais gentil. Gamine, j’allais souvent chez lui à Rostov avec mes parents. Il m’avait dit un jour :
— Un jour, tu bosseras avec toutes les langues que tu connais.
J’avais répondu :
— J’y arrive déjà très bien.
Il avait ri.
Quand il m’a proposé ce job, j’ai cru d’abord à une blague. Serveuse sur un bateau de croisières fluviales, trois mois de navigation entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Arrêts à Iaroslavl, Ouglitch, l’île de Kiji, Valaam, les grands lacs… Nourrie, logée, payée. Et surtout : entourée de touristes français.
— T’es sérieux, Pavel ?
— Aussi sérieux qu’un douanier bourré à la frontière finlandaise. Tu montes ou pas ?
J’ai dit oui, sans hésiter. Mamina a blêmi, bien sûr. Sasha a cru que je partais pour toujours. Je les ai rassurés : c’était trois mois. Juste un été.
Et j’en avais besoin. J’étouffais. Il me fallait de l’air. De l’eau. Un ailleurs.
CHAPITRE I : LE TRAIN DE NUIT
31 mai 2017, Kiev-Rostov
À 16h30, la voix nasillarde de la gare de Kiev annonçait le départ imminent du train n°135 en direction de Rostov-sur-le-Don. J’attendais sur le quai, ma valise à roulettes dans une main, un billet froissé dans l’autre. Je portais une robe d’été légère, avec un pull noué autour de la taille. Il faisait doux, le ciel était pâle, mais moi, je transpirais déjà un peu, toute émue par ce départ.
Le train n’était pas vieux, non, juste marqué par le temps. Un long serpent bleu et gris, ses fenêtres ternies par la poussière. Pas de vieille locomotive à vapeur, évidemment — juste une motrice électrique soviétique, rugueuse, robuste. Je suis montée dans le wagon 12. À l’intérieur, la chaleur stagnait. Une odeur de tissu, de plastique chauffé, et de thé noir flottait dans l’air. Les banquettes en velours brun, les rideaux à motifs soviétiques : tout criait fonctionnel, nostalgique, un peu fatigué.
Compartiment 36. J’ai poussé la porte coulissante. Deux personnes y étaient déjà installées, un homme et une femme, à peine la trentaine. Blonds, hâlés, grands. Lui portait un débardeur noir moulant, des bras tatoués, un short de sport, et un sourire en coin. Elle, jambes croisées, mini-short et chemisier entrouvert, me dévisageait avec curiosité. Je l’ai tout de suite senti : ils n’étaient pas du genre discrets.
— Hello, m’a lancé l’homme, avec un accent nordique.
— Hi, ai-je répondu en anglais.
Je suis grimpée sur la couchette du haut, j’ai plié mon gilet, rangé mon sac. Le wagon était presque plein, les couloirs déjà encombrés. Peu après, la porte du compartiment s’est rouverte.
Il est entré.
L’homme d’affaires. Costume clair, lunettes fines, mâchoire fraîchement rasée. La cinquantaine, un air sûr de lui, légèrement blasé. Il n’a pas dit un mot, juste hoché la tête, puis s’est assis face aux autres. Il a posé sa sacoche en cuir sur ses genoux, sorti un carnet, un stylo. Son regard a effleuré le mien, insistant, puis s’est fixé sur les jambes longues de la Suédoise — ou Finlandaise. Elle, provocante, a légèrement écarté les cuisses. Message reçu.
Le train a quitté la gare vers 17h. Le roulis a commencé. Par la fenêtre, je regardais défiler les immeubles décrépis de la banlieue de Kiev, les garages, les bosquets, puis les champs plats et infinis d’Ukraine. Dans le compartiment, la chaleur montait doucement. Le couple s’était rapproché. Ils parlaient à voix basse, se touchaient. Genoux qui se frôlaient, mains qui glissaient sous les tissus. Je n’en perdais pas une miette. J’adorais cette tension silencieuse, presque obscène, ce voyeurisme à peine voilé.
Il caressait sa cuisse. Elle souriait, les yeux mi-clos. Rien n’était dissimulé. Une chaleur s’est installée dans mon ventre. À moitié allongée sur ma couchette, je faisais mine de lire, mais mes yeux ne cessaient de dériver vers leurs gestes.
L’homme d’affaires, lui, semblait impassible. Il écrivait. Mais je l’ai vu lever les yeux quand la femme a décroisé les jambes. Il s’est léché les lèvres. Puis, quand une silhouette massive a traversé le couloir, il a rangé son carnet.
La provodnitsa.
Une femme dans la soixantaine, carrure solide, coiffure d’un autre temps. Son uniforme bleu marine tirait sur sa poitrine, les boutons menaçaient d’exploser. Rouge à lèvres criard, fard à paupières rose, parfum sucré et poudré. Elle a frappé, entrouvert la porte :
— Billets, s’il vous plaît.
Sa voix rauque et autoritaire trahissait pourtant un certain plaisir dans le regard. Dmitry — oui, je saurais plus tard que c’était son nom — s’est levé aussitôt.
— Madame, a-t-il dit en russe parfait, j’espère que vous prendrez le thé avec nous plus tard ?
Elle a grogné, amusée. Leurs regards se sont accrochés. C’était clair : il préférait les femmes mûres, charnelles, aux jeunes filles silencieuses.
Vers 21h, elle est revenue. Cette fois, elle a claqué dans ses mains :
— Vremia spaty. L’heure de dormir.
Elle a replié les dossiers, tiré les sangles, déplié les couchettes. Avec assurance, elle a installé les draps, distribué les oreillers, tiré les rideaux. En un instant, le compartiment est devenu un cocon. Feutré. Intime.
Le couple s’était allongé ensemble, malgré l’interdiction tacite. Leurs corps s’entrelaçaient. J’entendais leurs chuchotements, leurs souffles, des froissements. Parfois, un bruit humide. Un soupir. Dmitry, silencieux, observait. Moi aussi. J’étais nue sous ma chemise de nuit. Je sentais mon ventre se contracter, mes cuisses frémir. J’ai croisé les jambes, tourné le visage vers la paroi, et me suis laissée bercer par cette chaleur étrange.
Plus tard dans la nuit, quand tout semblait endormi, j’ai entendu la porte s’ouvrir doucement. Un pas discret. Puis un murmure rauque :
— Pani provodnitsa… u vas kipiatok est’ ? — Vous avez de l’eau chaude ?
Dmitry. Encore lui.
Un rire étouffé. Un claquement de porte. Puis le silence.
J’ai souri dans le noir.
Il y avait de la vie dans ce train. Des corps. Des jeux. Le voyage ne faisait que commencer.
DANS LE NOIR — nuit du 31 mai au 1er juin
J’étais allongée, en culotte, sous le drap rêche de ma couchette. Yeux fermés, mais l’esprit en éveil. En bas, le couple avait cessé de parler depuis un moment. Le train roulait doucement, avec ses soubresauts, ses freinages secs, ses arrêts invisibles en gare.
Le silence était revenu.
Puis, des bruits. Presque imperceptibles.
Un froissement de drap. Un soupir. La couchette grinca doucement. J’ai entrouvert un œil, retenant mon souffle. À travers le petit espace entre les rideaux, j’ai vu un bras nu. Une main qui caressait. Des chuchotements, une voix grave, un rire féminin léger.
J’ai lentement écarté le rideau.
La lumière orange du couloir filtrait à travers la vitre, assez pour deviner les formes. Les corps.
Ils avaient rejeté leur drap. Lui, torse nu, jambes écartées. Elle, à califourchon, cuisses nues, ses fesses juste en dessous de moi. Elle ondulait, fluide, en silence. Il avait la tête renversée, les mains sur ses hanches.
Mon bas-ventre s’est serré. Une chaleur s’est répandue entre mes cuisses. Mon cœur battait dans mes tempes. Je ne bougeais pas. À peine si je respirais.
Elle a commencé à gémir doucement. Elle accélérait. Ses fesses claquaient doucement contre ses cuisses. Le bruit était feutré, mais chaud, obscène. Lui murmurait quelque chose dans une langue rugueuse. Ils pensaient sûrement que je dormais. Ou alors… ils s’en fichaient.
Le souffle de la femme s’est accéléré, son corps tendu. Il a grogné, joui en silence, profondément enfoui en elle. Elle s’est affaissée sur lui, haletante.
Ils sont restés là, immobiles, baignant dans l’odeur du sexe et de la moquette.
Moi, je n’en pouvais plus.
J’ai attendu, puis je me suis redressée lentement. J’ai enfilé mon gilet, suis descendue sans bruit. La fille m’a regardée à demi, m’a offert un mince sourire. Je suis sortie.
Le couloir était désert. J’ai marché pieds nus jusqu’aux toilettes. La porte était entrouverte. J’ai tendu la main…
Et je me suis figée.
Dmitry. Torse nu. Dos à la cloison. Braguette grande ouverte.
Et la provodnitsa.
Agenouillée. Uniforme déboutonné. Seins énormes, sortis de son soutien-gorge beige. Elle avait la bouche pleine. Elle suçait lentement, bruyamment. Une main le branlait, l’autre pressait sa propre poitrine pour glisser le gland entre ses seins.
Dmitry haletait, la main sur son chignon décoiffé.
C’était sauvage. Sordide. Fascinant.
Le dos contre la cloison, je me mordais les lèvres. Mes doigts glissèrent dans ma culotte. Je me caressais lentement, trempée, silencieuse. Elle avalait tout, sans honte. Il jouit en silence, frémissant.
Elle se redressa, s’essuya d’un mouchoir en tissu, puis claqua :
— Pas de miettes sur mes draps, krasavchik.
Elle referma sa chemise, se recoiffa et sortit… sans me voir.
Dmitry souriait, refermant sa braguette.
Je mis quelques secondes à sortir de l’ombre. J’entrai dans les toilettes, m’appuyai contre la porte.
Et je laissai mon corps trembler doucement.
Le train roulait toujours vers l’est.
Mais c’est quoi ce train… pensai-je.
(à suivre)
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4 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Superbe moment de lecture . Excitznt envoûtant vivement la suite
Récit érotique, très excitant et dans un contexte dépaysant.
En plus, très bien écrit, ce qui devient rare!
La suite, vite .....
En plus, très bien écrit, ce qui devient rare!
La suite, vite .....
Erotique et envoutant à la fois....on veut la suite!
Ces 3 mois promettent bien des surprises
Ces 3 mois promettent bien des surprises
Comme à ton habitude c'est délicieusement érotique

