ODESSA - Février 2020 - Elle s’appelle Mila

- Par l'auteur HDS Miss_Sexcret -
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Récit libertin : ODESSA - Février 2020 - Elle s’appelle Mila Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-07-2025 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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ODESSA - Février 2020 - Elle s’appelle Mila
ODESSA - Février 2020 - Elle s’appelle Mila


Chapitre V - Elle s’appelle Mila

Elle s’appelle Mila.
Pas Milena, ni Ludmila. Juste Mila.
Un prénom court, doux, presque enfantin — qui lui va parfaitement.

Elle vient de Slovaquie, de Bratislava.
Elle n’a que 18 ans, 2 ans de moins que moi, mais à peine sortie de l’enfance, avec ce corps de poupée fine mais nerveuse, souple et tendu comme une corde prête à se rompre.
Des cheveux blonds presque blancs, coupés à la va-vite.
Un regard gris, immense, où on lit à la fois la peur et l’envie.

Elle est belle, mais pas de la même beauté que moi.
Moi, je suis le feu — Mila est la glace.
Elle ne séduit pas : elle attire malgré elle.
Les hommes veulent la casser.
Moi, je veux la protéger.

Son corps est fin, presque fragile :
petite poitrine ronde, peau diaphane, ventre plat, jambes longues et fines, cul rebondi qu’elle cache mal sous ses nuisettes trop courtes.
Elle marche comme si elle voulait disparaître.
Mais quand elle gémit… on sent qu’elle ressent tout très fort.

Mila est silencieuse, au début.
Soumise, oui. Mais pas par goût.
Par besoin. Par peur.
Elle a connu un homme comme Viktor en Slovaquie. Un “protecteur”. Puis un autre.
Et puis, un jour, on lui a parlé de Kiev, d’un “cercle privé” où elle serait bien traitée, nourrie, logée.
Utilisée, oui. Mais habillée de soie.

Elle a dit oui. Comme moi, autrefois.
Mais elle ne sait pas encore se perdre pour survivre.
Elle ne sait pas encore jouer le rôle.

Et c’est pour ça que je m’attache à elle. Parce que je vois ce que j’ai failli devenir. Parce qu’elle me regarde comme si j’étais forte.
Et que ça me donne envie de l’être, pour de vrai.

Elle ne me parle pas beaucoup, mais ses gestes sont clairs. Elle me serre dans son sommeil. Elle me suit du regard quand Viktor me touche. Elle tremble moins quand c’est moi qui la caresse.

Depuis cette nuit-là, quelque chose a changé.

On dort ensemble. On mange ensemble. On s’habille ensemble — des robes assorties que Viktor adore.
Il croit qu’il nous possède toutes les deux.

Mais il ne voit pas ce qui naît entre nous.

Un soir, elle m’a regardée longtemps. Ses yeux gris brillaient, mouillés d’attente. Elle a soufflé : — Kristina… fais-moi du bien.

Alors je me suis glissée entre ses jambes.
Sa peau était douce, son odeur délicate, presque sucrée. Elle était tendue au début, comme une corde. Puis, peu à peu, elle s’est ouverte.

J’ai pris mon temps. Mes doigts ont dessiné les contours de ses hanches, de son nombril, de ses seins. Sa respiration s’accélérait à chaque caresse. Elle gémissait doucement, le souffle court, les mains accrochées à mes bras.

Quand j’ai glissé ma langue entre ses lèvres, elle a basculé la tête en arrière. Elle était humide, réactive, déjà proche. Chaque coup de langue la faisait trembler un peu plus. Je l’ai léchée longtemps, avec tendresse mais conviction, buvant ses soupirs comme une prière.

Puis elle a joui. Doucement. Longuement. Dans un murmure. Comme si elle n’avait jamais joui pour elle seule.

Après, elle a glissé sa main entre mes cuisses à son tour. Elle m’a regardée, sérieuse. — Toi aussi, maintenant.

Elle a su faire tout ce que j’aimais. Douce au début, curieuse ensuite. Elle m’a pénétrée avec deux doigts, ses yeux toujours dans les miens. Je me suis cambrée, j’ai haleté, j’ai fondu.
On a dormi collées. Encore mouillées. Et pour la première fois depuis longtemps… j’ai cru qu’on pouvait être heureuses.

Nos regards. Nos silences. Nos mains qui se cherchent sous la table.
Nos sourires qui disent : “bientôt.”
Elle n’a pas dit “fuir”.
Mais moi, je le sens.
Elle n’a plus envie d’être offerte.
Et moi… je n’ai plus envie de la partager.

La fuite

C’est une voix venue de loin.
Ma tante. En pleurs.

« Mamina est partie cette nuit… elle t’aimait tant, ma Kristina… »

Ma grand-mère.
Celle qui m’avait appris à tresser mes cheveux, à tenir tête aux garçons, à reconnaître les mensonges dans les yeux d’un homme.
Je ne l’avais pas vue depuis plus d’un an. Viktor ne me laissait plus voyager seule.

Mais cette fois, il ne pouvait rien dire.
Il a simplement lâché :

« Va. Règle ce que tu as à régler. Reviens propre. Je te veux à genoux à ton retour. »

Il pensait que j’allais pleurer. Que j’allais revenir plus docile, plus soumise encore.

Mais dans ma tête, tout était déjà clair.


Le lendemain matin, j’ai réveillé Mila doucement.
Elle dormait nue contre moi, sa cuisse entre les miennes, son souffle chaud dans ma gorge.
Je lui ai murmuré :
« Si tu veux t’en aller… c’est maintenant. Avec moi. Pour de vrai. »

Ses yeux se sont ouverts, larges, brillants.
Elle a hoché la tête sans un mot.

On a tout laissé derrière.
Les robes. Les talons. Les bijoux.
On a pris un sac. Quelques billets. De faux papiers que j’avais conservés, au cas où.

Direction : la Pologne.
Ma tante y a une cousine, à Lublin. Une femme simple. Catholique. Mère de trois enfants.
Elle ne posera pas de questions.


Le trajet a été long. Nerveux.
Un bus, puis un train, puis encore un bus.
On ne parlait presque pas.
On se tenait la main, fort. Comme deux gamines en cavale. Comme deux amantes qui ne s’avouent pas encore.

Le soir, à l’hôtel, Mila s’est blottie contre moi.
Ses seins contre mon dos. Sa main sur mon ventre.

Et elle a dit, dans un souffle :

« Kristina… tu crois qu’on peut être heureuses ? Juste toutes les deux ? »

Je n’ai pas répondu. Mais j’ai tourné le visage vers elle.
Et je l’ai embrassée.

Pas comme dans les jeux de Viktor.
Pas pour faire bander un homme.
Non.

Un baiser lent. Profond.
Plein de ce qu’on n’avait jamais osé demander.

En Pologne

Le petit appartement de la cousine de ma mère est modeste, mais propre.
À Lublin, la vie est simple, rythmée par le marché, la messe du dimanche, les enfants qui jouent dans la cour.
Rien à voir avec Kiev, ni avec les suites luxueuses de Viktor.
Ici, les murs ne sentent pas le sexe.
Ils sentent le café tiède, le savon bon marché, et la lessive.

Mila s’est adaptée tout de suite.

Elle cuisine avec la cousine, elle sourit aux voisins, elle rit dans la lumière de la cuisine.
Ses cheveux repoussent doucement, son corps retrouve de la chair, de la douceur.
Elle revient à la vie.

Moi… je regarde tout ça de loin.

Je n’arrive pas à dormir sans me retourner cinq fois.
Je fais encore des rêves où je suis à genoux, le sperme dégoulinant sur le visage, les ordres de Viktor dans la tête.
Je me réveille haletante, mouillée, honteuse.

J’ai changé de pays.
Mais je suis encore là-bas, dans ses mains.

Le fils de la cousine.
Tom. 23 ans. Grand, brun, timide. Étudiant en médecine.

Mila l’a repéré tout de suite.
Moi aussi.

Il est gentil. Un peu gauche. Il rougit dès qu’elle rit.
Et Mila… elle le regarde comme une fille normale regarde un garçon normal.
Pas comme une chienne regarde un maître.
C’est beau à voir.
Et un peu cruel.
Parce que je la perds.
Pas vraiment. Mais un peu.

Une nuit

J’avais soif. Il était tard. Une heure, peut-être. La salle de bains était entrebâillée. Lumière allumée. Des bruits étouffés.

Je me suis approchée. J’ai vu Mila. Nue. à genoux. Tom debout contre le lavabo, les mains dans ses cheveux.

Elle lui faisait une fellation lente, appliquée. Mais sans soumission. C’était du don. Elle le regardait parfois, puis fermait les yeux. Sa bouche glissait le long de sa queue, profonde, douce. Ses mains caressaient ses couilles. Tom soupirait, gémissait doucement, presque timide.
Je suis restée figée dans l’encadrement de la porte, sans bruit. Mon ventre s’est contracté. J’avais chaud. J’étais nue sous ma chemise.

Il ne l’a pas baisé. Il l’a laissée le sucer jusqu’à l’orgasme. Il a joui dans sa bouche, sans un cri, juste un long souffle brisé. Mila a tout avalé. Puis elle s’est levée, l’a embrassé doucement.

Je suis partie sur la pointe des pieds. Mais j’étais trempée. Et j’ai joui seule, cette nuit-là. En pensant à eux.
Pas de jalousie. Mais une envie que je ne savais plus traduire.
Mila appartenait à elle-même. Et moi… je me cherchais encore. Il n’y avait plus de place pour moi.

Le lendemain, Mila est venue me serrer dans les bras.
Elle savait que j’avais vu.
Elle a murmuré contre mon cou :
« Je suis désolée… »
Et moi, j’ai répondu en souriant, sans savoir pourquoi :
« Tu n’as rien à regretter. »

Mais mon ventre s’est noué.

Silence

Les jours passent.
Mila rit. Mila cuisine. Mila fait l’amour doucement, discrètement, dans le lit à côté du mien.
Et moi… je suis là.

Présente, mais vide.
Libre, mais inutile.
Je traîne dans l’appartement, j’aide à étendre le linge, je fume en cachette sur le balcon en regardant les toits ternes de Lublin.

Je fais des rêves.
Des rêves où Viktor me prend, me marque, m’humilie.
Et parfois… je jouis en me réveillant.

Je me déteste pour ça.
Mais mon corps ne ment pas.
Il a été programmé.

Je me caresse dans le silence de la salle de bains, la tête appuyée contre le carrelage.
Je me fais mal exprès.
Je cherche à ressentir quelque chose.

Mais mes orgasmes sont tristes.
Sans saveur.
Des secousses mécaniques dans un corps qui ne sait plus pourquoi il jouit.

Les regards

Tom est gentil avec moi. Trop gentil.
Il me parle comme à une grande sœur.
Ça m’agace.

Un soir, il m’a dit que je devrais sortir. Rencontrer du monde.
Je lui ai souri.
Mais dans ma tête, je pensais :
« Pourquoi ? Pour être vue sans être baisée ? Pour exister sans être utilisée ? »

Je ne sais plus comment on fait.
Je ne sais plus ce que je vaux quand je garde mes jambes fermées.

Mila me prend parfois la main.
Elle sent que je me perds.

Elle m’a demandé :
« Tu veux qu’on dorme ensemble, cette nuit ? Juste toi et moi ? »

J’ai dit non.
Mais je l’ai regretté.

Elle m’appelle "ma sœur".
Mais parfois, quand elle me regarde… je crois qu’elle me voit encore comme celle qui l’a sauvée.
Et moi, j’ai juste envie de qu’elle me sauve à son tour.

Il est tant pour moi de partir, de retourner à Kiev et continuer ma vie. Mon petit frère est seul, à 16 ans, il a besoin de moi, de sa grande sœur. Nous allons vivre dans l'appartement  de ma grand-mère resté vide. Je propose à Mila de me suivre mais je connais déjà la réponse. Elle veut rester avec Tom.
Nos adieux sont déchirants, elle pleure, je pleure. Des fausses promesses de se revoir sont dites et me voilà reparti avec un sac comme seul bagage en direction d'un pays qui souffre.

Mais je suis prête à ouvrir un nouveau chapitre de ma vie.

(à suivre)
Pas là juste pour les jolies  photos...
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Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Que rajouter à ce commentaire de Arnorn...
🙏🙏🙏🔥🔥

Cyrille

Quand on est jeune, on croit très vite, tout connaitre et tout savoir.
Si en plus on a une forte personnalité, on croit pouvoir être en mesure de garder le contrôle en permanence sur nous, sur tout.
Alors, très vite, les premières maîtresses, les premiers amants, la découverte des corps, de son propre corps, de sa sexualité.
Ces premiers échanges sont torrides certes mais ils deviennent rapidement très insuffisants. On a besoin de plus, beaucoup plus.
On se met alors en quête d'adrénaline, de sensations fortes, on commence à flirter avec la zone rouge.
Bien trop focus sur nos propres ressentis, on ne prête jamais attention aux signaux d'alarme que nous envoient la vie.
Après tout on est jeune, tout n'est qu'un jeu et même s'il est un peu dangereux, on se pense suffisamment fort pour contrôler.
Seulement voilà, en face, pour certains pervers, ce n'est pas un jeu, c'est une raison de vivre.
Et quand le piège se referme, il est déjà trop tard.

Cette série est touchante, vraiment, à plus d'un titre.
Vous lire, c'est un an de ma vie qui défile sous mes yeux, vu et ressenti par une femme.
Quelle force et quel courage il vous a fallu pour vous extirper de tout ça.
Avec tout mon respect
Arnorn



Texte coquin : ODESSA - Février 2020 - Elle s’appelle Mila
Histoire sexe : Une rose rouge
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