Témoignage d’une corde (Chapitre 5)
Récit érotique écrit par Artman [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-05-2012 dans la catégorie Fétichisme
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Témoignage d’une corde (Chapitre 5)
Témoignage d’une corde (Chapitre 5)
NinAssouvissement ou la chattemite du Byzantin
De nouveau le quai d’une gare. Lui, elle et nous. Le bonjour est furtif. Ils échangent
quelques phrases inaudibles alors que le flot des voyageurs glisse autour de nous.
Nous sommes cet îlot impassible au milieu du mouvement perpétuel de l’humanité. Le
temps se fige sur nous alors que le flux des voyageurs quittant le quai semble
toujours plus dense, toujours plus rapide. Nous et les autres formons deux mondes qui
ne peuvent se comprendre. Les corps sont là mais ils sont déjà partis. Dans les yeux
l’un de l’autre, ils ont plongé. Unis par leur regard, ils se disent silencieusement
ce qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Une courte distance les sépare et les passants
empressés ne devinent pas, contrairement à nous, que déjà leurs pensées se retrouvent
dans leurs rôles respectifs de Maître et de soumise. Elle se contient difficilement.
Le désir marque sans attendre son territoire et il le ressent. Ses yeux deviennent
mystérieusement plus sombres et elle ne peut s’empêcher d’essayer d’échapper vainement
à cette inquisition qui la bouleverse prématurément. Elle serre plus encore ses
jambes. Les pulsions physiques les raniment : ils éprouvent ce délicat pincement,
juste sous l’estomac, indiquant l’étrange mobilisation des sens.
Pourtant, les aléas de santé, ainsi que d’autres tourments plus ordinaires qui
affectent sa soumise, l’ont incité à adoucir cette nouvelle rencontre parisienne. Afin
de préserver son endurance réduite, de l’évaluer avec tact dans sa lutte contre la
maladie et la cerner autrement que par nous, les cordes, il l’invita à un peu de
tourisme en cette belle matinée de printemps. Paris en mai et aussitôt la ritournelle
s’invite au son de l’accordéon ! Lorsqu’ils s’immergèrent dans la tiédeur malsaine du
métropolitain qui exhalait les pires odeurs, elle crut à une mauvaise plaisanterie de
sa part. Mais, un peu plus tard, les marches salvatrices les menèrent vers un ciel
d’un bleu intense, un air rendu frais par la proximité de la Seine et une place
ombragée où des joueurs de boules s’exerçaient. Cette ambiance la fit réviser son
jugement sur Paris et, dans une moindre mesure, sur son Maître.
Ils embarquèrent aussitôt sur ces péniches fluviales dédiées aux touristes. La
relative intimité sur ce bateau que l’heure matinale protégeait des hordes de
visiteurs leur permettait de converser à leur aise. Les berges de Paris dévoilèrent
leurs charmes et, malgré son goût pour la provocation, il ne fit rien qui puisse la
décontenancer, ou pire vu les circonstances fluviales, faciliter un voie d’eau en
elle, voire la faire chavirer. Cette croisière improvisée les plaçait dans de bonnes
prédispositions : ils se retrouvaient avant de se trouver. Elle allait mieux car elle
acceptait ses limites. Il existe des aléas contre lesquels notre pouvoir est sans
effet. Il faut alors savoir les accepter tout en thésaurisant les beaux souvenirs.
C’est en regardant les berges de la Seine défiler devant eux, qu’elle décida de
partager avec lui son plus beau secret : le traitement était achevé et le mal qui la
rongeait avait été enfin terrassé. Victoire des soins prodigués mais victoire aussi de
sa ténacité discrète, de sa volonté indéfectible de vivre. La maladie l’avait rappelée
à la vie alors qu’elle en appelait tant d’autres au trépas. Maintenant, elle savait
plus que jamais ce qu’être vivante signifiait. Elle voulait que son existence soit le
reflet de ses goûts, de ses aspirations. Rien ne pourrait plus lui faire oublier sa
raison d’être. Et elle lui confia, en prenant garde de ne pas effaroucher celui qui
devenait chaque jour davantage son Maître, cette forme d’amour qu’elle lui portait.
Effectivement, un parfum de vanille envahissait la domination qu’il entendait exercer.
Les explications, les détails apportés alimentèrent une conversation ininterrompue qui
le rassura. Ils savaient s’écouter. Ils trouvaient dans leurs échanges une attention
mutuelle que leurs proches n’accordaient plus au fil des années passées. Difficile
d’imaginer en regardant ce couple souriant le Maître et la soumise dans les ébats
d’une domination intense. Grâce à lui, elle savait apprécier chaque moment en ne se
lançant plus dans des luttes inutiles et destructrices. Elle avait appris à s’en
remettre au destin. Faisant fi de sa nature impétueuse, sans verser pour autant dans
la résignation, elle n’agissait désormais que pour le respect de chacun. Les longues
semaines où ils ne se rencontraient pas lui avaient appris une forme de patience et de
tolérance que sa vie agitée avait escamoté ces dernières années. L’évolution de son
jugement, certainement empreint également par la maladie, dépréciait la valeur des
biens matériels et réévaluait d’autant celle des sentiments. Au fur et à mesure de
leur conversation, il trouvait en elle une sincérité, une franchise dans l’expression
des choses qui lui tenait à cœur et qui le rassura sur leur destinée commune.
Ils poursuivirent comme ils le purent ces propos intimes au gré d’un repas sur une
table trop étroite avec des convives empiétant sur l’espace dont ils avaient besoin.
Une fois encore, l’esprit montra sa force. Il l’écoutait en l’observant. Il savourait
la présence de cette femme si proche qui acceptait de s’en remettre à lui. Il la
voyait simultanément dans sa tenue citadine discrète et nue, intimement serrée par
nous. Les images de la réalité du moment alternaient avec celle des souvenirs. Elle
souriait. Il voyait déjà la déformation de ce sourire qui témoignait de l’imminence de
l’abandon, la lèvre inférieure se relâchant avant que la bouche se crispe, que
l’inspiration se fasse profonde et que la tête parte lentement vers l’arrière. Elle
souriait mais il lisait les traits marqués par la douleur et le plaisir entremêlés.
Elle comprit son regard et elle lui répondit aussi discrètement que possible sur sa
propre excitation. Cette fois, il en était certain, ils pouvaient poursuivre ensemble
cette ascension des plaisirs prohibés ; elle serait une équipière déterminée.
Le trajet vers le lieu de leurs ébats fut long. Arrivant sur un autre quai déserté,
nous entendîmes le train s’éloigner et nous débutâmes une marche qui s’apparenta à une
procession. Le chemin était escarpé et leur souffle fut mis à l’épreuve, limitant
d’autant leurs discussions. Encore un peu, et il fallait qu’ils s’encordent ! Deux
belles et uniques orties réclamèrent une halte nécessaire à leur cueillette. Ils
reprirent leur progression avec la même expression entendue…
La chambre était vaste et la discrétion garantie. Exténuée, elle pu se reposer le
temps qu’il monopolise la salle de bain. Quand il réapparut peu de temps après, elle
semblait au bord du sommeil. Son visage affichait une expression quiétude qu’il ne lui
connaissait pas. Sûr de sa solidité, il l’extirpa de sa torpeur en lui demandant
fermement de le rejoindre dans la salle de bain. Elle se plaça au milieu la pièce. Il
prit une chaise et s’assit. Il lui donna l’ordre de se déshabiller et il vit qu’elle
fit au plus vite afin de lui cacher son émoi. Il ne la brusqua pas davantage et
s’abstint de toute remarque. Nue, elle fut invitée à utiliser la baignoire sans qu’il
ne quitte son siège. Elle ne pouvait s’habituer à son regard perçant. Elle se lava
rapidement, sans ostentation, en s’efforçant de banaliser cette situation qui pourtant
ne cessait de la tourmenter. La serviette finissait de la sécher lorsqu’il l’attira à
lui et la fit asseoir sur ses cuisses. Ses bras l’enserrèrent aussitôt et il se mit à
la respirer. Sa peau rafraichie après les efforts du parcours exhalait comme la terre
chaude après un orage d’été. Ses doigts glissèrent sur elle délicatement avant qu’ils
ne viennent comprimer ses seins et que sa bouche mordille ses épaules et son cou. Ils
ne parlaient plus. Ils se respiraient. Ils se trouvaient enfin au-delà des
conventions, plongés dans une animalité primitive.
Il lui appliqua le masque qui lui ôta la vue. Elle fut placée à genoux, immobile et
les mains liées dans le dos alors qu’il aménageait la pièce à sa convenance. Lorsqu’il
revint vers elle, ce fut pour lui demander d’entendre son serment de soumise. Une fois
encore, les mots se choquèrent et plusieurs se perdirent dans les limbes de sa
mémoire. Le résultat hésitant était particulièrement insatisfaisant. Il lui expliqua
calmement qu’elle devait se hisser au bon niveau. Sous son masque, je lus son regard
interrogateur. Il l’informa de son objectif de l’attacher le mois suivant devant un
couple témoin qu’elle connaissait particulièrement bien puisqu’ils s’adonnaient, à
leur façon, aux mêmes plaisirs de la domination. Cette annonce la fit tressaillir et
donna naissance à autant de questions que d’envies qu’elle voulait réprimer. Ses
objections furent contrées et quelques assurances estompèrent légèrement son
appréhension. Comprenant l’enjeu de ce défi, elle lui promit de parvenir à
l’apprentissage de ce serment qui se défilait systématiquement lorsqu’on faisait appel
à lui. De sa voix masculine qu’il voulait adoucir, il lui expliqua qu’elle serait
présentée ainsi et qu’elle subirait le même bondage qu’ils allaient répéter ensemble
une nouvelle fois. Ses mains, pour la rassurer, la parcouraient au fil des
explications. Au lieu de l’apaiser, elles amplifièrent l’onde du plaisir qui déjà
l’envahissait. Son imagination et ses yeux bandés lui firent vivre par anticipation la
présence des spectateurs à sa reddition et les mains caressantes libérèrent une
jouissance qui avait hâte de sexe primé (ou de s’exprimer). Il lui intima l’ordre
d’écarter les cuisses et la large paume virile vint s’appliquer sur les lèvres
gonflées et baignées du désir. Avec une certaine malice, il lui fit remarquer son
état et lui redit son devoir de se contrôler avec davantage d’efficacité. La pulpe de
son majeur vint alors s’appuyer sur son anus. L’entrée n’est pas interdite aux mineurs
mais le majeur y fit la sienne sans ménagement. La main épousa plus fortement son
intimité et elle se sentit partir en laissant échapper un gémissement évocateur. De sa
main libre, il la fessa énergiquement pour lui rappeler la maitrise de sa jouissance.
Il attendait d’elle une expression de ses sentiments par des mots et qu’elle prenne
garde de ne pas s’abandonner hâtivement. La main la libéra et il vint se placer
derrière elle. L’index revint masser son orifice de sa pulpe enduite de lubrifiant.
Déçu de ne pas l’entendre comme il le souhaitait, il introduisit le rosebud dans la
bouche en l’invitant à utiliser sa salive à d’autres fins. Il accentuait sa domination
autoritaire sur elle. Le bijou fut ensuite placé au contact de son anus pétri et
enduit. « C’est maintenant à toi d’accueillir le rosebud. Je le tiens et lorsque tu
te sens prête, tu viens t’empaler sous mon regard attentif. Tu perçois mon regard,
n’est ce pas ? » l’interrogea-t-il amusé. Elle consentit un « oui » timide. Elle
hésitait. Elle aurait tellement préféré s’abandonner, le laisser faire, n’avoir pas à
assumer cette responsabilité la dévoilant plus que sa nudité. La sollicitation de son
clitoris coupa court à ses hésitations et d’un mouvement décidé elle imprima un recul
du bassin qui ouvrit sans heurt son sphincter. Une délicate fessée vint flatter la
croupe offerte. Percevant l’effort de domination sur elle-même qu’elle devait
accomplir, il cessa l’excitation des parties génitales et il l’aida à se lever.
J’ai alors retrouvé son corps. J’aime sa peau souple et douce. J’aime la sentir
frémir. Je l’effleure puis je la serre fortement. Je la désire simultanément libre et
prisonnière. Je veux qu’elle me réclame tout en me redoutant. Son désir inconscient
doit la guider vers moi tout en suscitant la réprobation de sa conscience. Seule la
jouissance éprouvée la guérira de la dualité de ses sentiments, de l’ambivalence de
ses attentes. Dans l’attente, elle ne l’était pas plus. Elle vivait ce bondage qui me
faisait dévaler son dos pour baigner dans son sillon fécond et réaliser l’ascension
passant par son abdomen, la gorge de ses seins généreux et de son cou parfumé. De
nouveau agenouillée, ses cuisses furent unies par ma consœur et notre propriétaire
plaça sa chaise pour jouer de son corps offert. La mélodie qui s’en échappa nous
séduisit tous. Le bruit mat de la cravache rythmait ses gémissements. Appréciant sa
soumission appliquée, il lui permit de s’abandonner enfin aux sensations ressenties.
La pression de mes passages sur son clitoris et sur ses lèvres intimes que je pinçais
malgré moi entravait l’accès à un orgasme mais manifestement pas celui de la
jouissance. Cette musique est l’hymne de la vie. elle gagnerait à être reconnue à sa
juste valeur aussi universelle qu’intemporelle. Moi, quel qu’en soit son interprète,
je ne m’en lasse pas.
Les vertiges ne tardèrent pas à se manifester. Je du, avec le rosebud et le masque,
quitter à regret son corps et une pause lui fut accordée. Les explications à sa
fatigue ne manquaient pas. Si la maladie avait déserté son corps et les traitements
étaient achevés, ses réserves restaient limitées. Elle se déclara cependant prête
pour un nouveau bondage.
Le lit et le masque lui ont été offerts. Avant qu’elle ne s’allongea, la corde de
sisal vint s’amarrer au crochet qui avait immédiatement trouvé sa place en elle. Une
intrusion digitale dans son vagin a montré la bonne présence de la boule derrière la
fine paroi séparant ses orifices convoités. Une sphère sensiblement plus importante ne
gâcherait rien car désormais l’introduction du crochet semblait aisée. L’utilisation
de cet accessoire devant le public du mois prochain ne faisait donc plus de doute.
Elle fut ensuite placée sur le dos, jambes ramenées près du corps, bras et cuisses
écartées. La corde fut délicatement conduite pour immobiliser la soumise dans cette
position confortable d’offrande. Sa longueur permit de solidariser les membres aux
pieds du lit tout en cernant les seins d’un passage supérieur et inférieur qui les mit
en valeur. Le martinet eut droit de flirter avec son épiderme et les parties tendres
purent apprécier la douceur des lanières trop nombreuses et trop souples. Mon avis
d’experte est que notre Maître n’a pas le coup de main requis. Le martinet demande un
travail du poignet, comme… Je cherche un exemple. Aidez-moi ! Comme le lancer du
javelot ! Il y a l’intensité donnée par le bras mais l’effet principal est donné au
dernier moment par cette légère rotation du poignet qui accélère la course des
lanières. Si je le pouvais je lui montrerais le geste à adopter, surtout avec ce corps
offert en guise de support pédagogique. Le martinet fut délaissé et ses mains
réveillèrent de nouveau sa sensibilité.
Ses caresses lui redonnèrent son rôle de dominant. Il constata combien ce corps était
vivant. Une nouvelle fois, il interrompit le chemin de l’orgasme en approchant un
petit sachet en velours qu’il lui passa sur la bouche. Surprise, elle ne su en deviner
le contenu. Il l’aida en posant l’objet mystérieux sur ses lèvres. Sa langue lui
indiqua qu’il s’agissait d’un objet métallique, léger, court, aux formes complexes et
délicates. Elle ressentit une légère inquiétude faisant obstacle à sa réflexion. Elle
était placée sans défense dans une attitude exposant toutes ses vulnérabilités, mais,
même si elle ne savait pas où il la menait, elle gardait confiance. Elle allait se
risquer à donner sa langue au chat, ou même à la chatte, lorsqu’il lui proposa de lui
fournir un indice. D’un index joueur, il glissa sur sa vulve avant de prendre l’objet
mystérieux qu’il plaça cette fois sur les autres lèvres de son anatomie. Un léger
doute l’envahissait. Elle découvrait l’étrange sensation des fines parties métalliques
coulissant de part et d’autre de son clitoris. Elles exerçaient une pression trop
forte pour que le plaisir résiste à ce pincement. Ses petites lèvres furent alors
écartées et vinrent s’appliquer sur les tiges de métal qui venaient de glisser le long
de son sexe. Désormais, la sensation était particulière mais nullement douloureuse.
Elle le sentit manœuvrer délicatement une pièce articulée et ses lèvres furent alors
sévèrement pincées par un nouvel étrier qui vint rejoindre la base de l’autre au
dessus du capuchon du clitoris. Elle sentait bien ce double étrier qui désormais
enchâssait son clitoris contraint à demeurer exposé. De plus, il martyrisait ses
lèvres intimes prises comme dans un piège condamnant l’accès à son vagin. Sa
respiration s’était accélérée sous le coup de l’inquiétude et de la douleur
ressenties. Désormais, l’une et l’autre avaient presque disparu. Les caresses
prodiguées l’apaisaient. Le plaisir revenait lentement mais la pression perçue
s’opposait à une véritable jouissance. Elle savourait cet état de soumission absolue.
Dénudée, liée, offerte, pénétrée par ce crochet imposant et le sexe condamné par ce
diapason particulier qui lui donnait le la à sa façon. Les formes byzantines du bijou
rappelaient l’architecture arabe, aux ouvertures si caractéristiques. Orné de ce bijou
au pourtour d’argent travaillé, son vagin n’en était que plus désirable qu’il était
devenu inaccessible. Satisfait d’elle, il retira le « Byzantin » en lui massant les
parties endolories. Manifestement, toute perception des sensations n’avait pas été
annihilée. Étaient-ce l’habileté de ses caresses ou l’enivrement d’une liberté
retrouvée mais ses gémissements ne mentaient pas. Elle lui montrait une nouvelle fois
son avidité de plaisir. Il approcha silencieusement la bougie qui l’éclairait de son
pubis.
Les premières gouttes tombèrent sur la partie supérieure et surprirent notre soumise
qui ne put refreiner un cri de stupeur. Les suivantes, même si elles furent déversées
d’une hauteur majorée pour en diminuer la température, vinrent rapidement rejoindre
ses secrétions. La surprise était passée mais cette douleur dont elle ne pouvait dire
si elle souhaitait qu’elle cesse ou qu’elle s’intensifie la tenaillait sans
ménagement. Comme elle le redoutait, son clitoris fut délibérément exposé. Une gangue
de cire vint ainsi le protéger tout en diffusant une chaleur dont il lui était
difficile de déterminer si elle était nocive ou bienfaisante.
Elle était perdue dans ses pensées, envolée loin de ce lit où son corps était entravé,
lorsqu’elle l’entendit s’inquiéter de son état. Il lui retira le masque et il la
détacha avant qu’elle ne fut capable de véritablement parler. La fatigue, la crainte,
le plaisir, la douleur, l’envie avaient concocté ce mélange détonnant qui l’avait
projetée hors d’elle. Comme elle semblait partir dans une inconscience toujours
redoutée, il l’avait libérée en urgence, abandonnant les orties qu’il s’apprêtait à
lui offrir. Elle prit le verre d’eau offert, et commença à retirer les plaques de cire
qui masquaient son sexe. Elle fut autorisée à retirer le crochet resté en elle et elle
s’esquiva un instant dans la salle de bain.
A son retour, elle le découvrit nu sur le lit. Elle se sentit fondre tant elle avait
besoin de le sentir au plus près d’elle. Très rapidement, ils furent certains
qu’aucune inquiétude ne pouvait subsister sur leurs capacités respectives et leurs
corps comme leurs esprits fusionnèrent dans des orgasmes libérateurs…
Elle jouait avec ces mains qui avaient vaillamment contribuées à son bien-être. Elle
aimait ces doigts longs et fins sur cette paume plus sommaire. Elle aimait la façon
dont ces mains venaient s’emparer d’elle, tantôt douces et caressantes, tantôt
brutales et fortes. L’attitude déterminée de ces doigts qui avaient envahis son corps
en souplesse mais aussi leur empreinte estompée sur ses fesses rougies ne lassaient
pas son imagination. Elle aurait voulu pouvoir lui dire les sentiments qui se
manifestaient alors en elle mais elle redoutait de s’exprimer mal. Elle préféra un
langage plus féminin et sa bouche embrassa dans une application silencieuse les mains
chéries. Leur relation évoluait au gré de ce qu’ils y apportaient mais aussi en
fonction de la place disponible dans leur cœur respectif. Elle ne pensait pas que son
attachement grandirait si rapidement. Effet de croissance du printemps ? Pourtant,
elle se souvenait de ses pensées quelques semaines auparavant où elle était persuadée
que leur rencontre serait sans véritable lendemain. Lent de mains, lui ne l’était pas
et il l’arracha à ses rêveries muettes en attisant la flamme prête à la consumer de
nouveau. Il trouvait en elle un plaisir intense et brut. Il se délectait de sa
jouissance, du don absolu qu’elle savait lui accorder, de l’étroitesse de son sexe
qu’il emplissait avidement du sien, des expressions de son visage lorsqu’elle le
plaisir la submergeait et de son goût immodéré pour ressentir sa domination. Une telle
attirance le surprenait. Ils ne s’étaient pas quittés qu’il avait déjà hâte de la
retrouver.
Artman
Avec l’aimable participation de la Dame du Lac pour la relecture, ce récit a été
déposé. Il ne peut faire l’objet d’une utilisation ou d’une reprise, partielle ou
totale, pour une utilisation lucrative ou gracieuse, sans l’accord express de l’auteur
référencé ici sous le pseudonyme d’Artman.
NinAssouvissement ou la chattemite du Byzantin
De nouveau le quai d’une gare. Lui, elle et nous. Le bonjour est furtif. Ils échangent
quelques phrases inaudibles alors que le flot des voyageurs glisse autour de nous.
Nous sommes cet îlot impassible au milieu du mouvement perpétuel de l’humanité. Le
temps se fige sur nous alors que le flux des voyageurs quittant le quai semble
toujours plus dense, toujours plus rapide. Nous et les autres formons deux mondes qui
ne peuvent se comprendre. Les corps sont là mais ils sont déjà partis. Dans les yeux
l’un de l’autre, ils ont plongé. Unis par leur regard, ils se disent silencieusement
ce qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Une courte distance les sépare et les passants
empressés ne devinent pas, contrairement à nous, que déjà leurs pensées se retrouvent
dans leurs rôles respectifs de Maître et de soumise. Elle se contient difficilement.
Le désir marque sans attendre son territoire et il le ressent. Ses yeux deviennent
mystérieusement plus sombres et elle ne peut s’empêcher d’essayer d’échapper vainement
à cette inquisition qui la bouleverse prématurément. Elle serre plus encore ses
jambes. Les pulsions physiques les raniment : ils éprouvent ce délicat pincement,
juste sous l’estomac, indiquant l’étrange mobilisation des sens.
Pourtant, les aléas de santé, ainsi que d’autres tourments plus ordinaires qui
affectent sa soumise, l’ont incité à adoucir cette nouvelle rencontre parisienne. Afin
de préserver son endurance réduite, de l’évaluer avec tact dans sa lutte contre la
maladie et la cerner autrement que par nous, les cordes, il l’invita à un peu de
tourisme en cette belle matinée de printemps. Paris en mai et aussitôt la ritournelle
s’invite au son de l’accordéon ! Lorsqu’ils s’immergèrent dans la tiédeur malsaine du
métropolitain qui exhalait les pires odeurs, elle crut à une mauvaise plaisanterie de
sa part. Mais, un peu plus tard, les marches salvatrices les menèrent vers un ciel
d’un bleu intense, un air rendu frais par la proximité de la Seine et une place
ombragée où des joueurs de boules s’exerçaient. Cette ambiance la fit réviser son
jugement sur Paris et, dans une moindre mesure, sur son Maître.
Ils embarquèrent aussitôt sur ces péniches fluviales dédiées aux touristes. La
relative intimité sur ce bateau que l’heure matinale protégeait des hordes de
visiteurs leur permettait de converser à leur aise. Les berges de Paris dévoilèrent
leurs charmes et, malgré son goût pour la provocation, il ne fit rien qui puisse la
décontenancer, ou pire vu les circonstances fluviales, faciliter un voie d’eau en
elle, voire la faire chavirer. Cette croisière improvisée les plaçait dans de bonnes
prédispositions : ils se retrouvaient avant de se trouver. Elle allait mieux car elle
acceptait ses limites. Il existe des aléas contre lesquels notre pouvoir est sans
effet. Il faut alors savoir les accepter tout en thésaurisant les beaux souvenirs.
C’est en regardant les berges de la Seine défiler devant eux, qu’elle décida de
partager avec lui son plus beau secret : le traitement était achevé et le mal qui la
rongeait avait été enfin terrassé. Victoire des soins prodigués mais victoire aussi de
sa ténacité discrète, de sa volonté indéfectible de vivre. La maladie l’avait rappelée
à la vie alors qu’elle en appelait tant d’autres au trépas. Maintenant, elle savait
plus que jamais ce qu’être vivante signifiait. Elle voulait que son existence soit le
reflet de ses goûts, de ses aspirations. Rien ne pourrait plus lui faire oublier sa
raison d’être. Et elle lui confia, en prenant garde de ne pas effaroucher celui qui
devenait chaque jour davantage son Maître, cette forme d’amour qu’elle lui portait.
Effectivement, un parfum de vanille envahissait la domination qu’il entendait exercer.
Les explications, les détails apportés alimentèrent une conversation ininterrompue qui
le rassura. Ils savaient s’écouter. Ils trouvaient dans leurs échanges une attention
mutuelle que leurs proches n’accordaient plus au fil des années passées. Difficile
d’imaginer en regardant ce couple souriant le Maître et la soumise dans les ébats
d’une domination intense. Grâce à lui, elle savait apprécier chaque moment en ne se
lançant plus dans des luttes inutiles et destructrices. Elle avait appris à s’en
remettre au destin. Faisant fi de sa nature impétueuse, sans verser pour autant dans
la résignation, elle n’agissait désormais que pour le respect de chacun. Les longues
semaines où ils ne se rencontraient pas lui avaient appris une forme de patience et de
tolérance que sa vie agitée avait escamoté ces dernières années. L’évolution de son
jugement, certainement empreint également par la maladie, dépréciait la valeur des
biens matériels et réévaluait d’autant celle des sentiments. Au fur et à mesure de
leur conversation, il trouvait en elle une sincérité, une franchise dans l’expression
des choses qui lui tenait à cœur et qui le rassura sur leur destinée commune.
Ils poursuivirent comme ils le purent ces propos intimes au gré d’un repas sur une
table trop étroite avec des convives empiétant sur l’espace dont ils avaient besoin.
Une fois encore, l’esprit montra sa force. Il l’écoutait en l’observant. Il savourait
la présence de cette femme si proche qui acceptait de s’en remettre à lui. Il la
voyait simultanément dans sa tenue citadine discrète et nue, intimement serrée par
nous. Les images de la réalité du moment alternaient avec celle des souvenirs. Elle
souriait. Il voyait déjà la déformation de ce sourire qui témoignait de l’imminence de
l’abandon, la lèvre inférieure se relâchant avant que la bouche se crispe, que
l’inspiration se fasse profonde et que la tête parte lentement vers l’arrière. Elle
souriait mais il lisait les traits marqués par la douleur et le plaisir entremêlés.
Elle comprit son regard et elle lui répondit aussi discrètement que possible sur sa
propre excitation. Cette fois, il en était certain, ils pouvaient poursuivre ensemble
cette ascension des plaisirs prohibés ; elle serait une équipière déterminée.
Le trajet vers le lieu de leurs ébats fut long. Arrivant sur un autre quai déserté,
nous entendîmes le train s’éloigner et nous débutâmes une marche qui s’apparenta à une
procession. Le chemin était escarpé et leur souffle fut mis à l’épreuve, limitant
d’autant leurs discussions. Encore un peu, et il fallait qu’ils s’encordent ! Deux
belles et uniques orties réclamèrent une halte nécessaire à leur cueillette. Ils
reprirent leur progression avec la même expression entendue…
La chambre était vaste et la discrétion garantie. Exténuée, elle pu se reposer le
temps qu’il monopolise la salle de bain. Quand il réapparut peu de temps après, elle
semblait au bord du sommeil. Son visage affichait une expression quiétude qu’il ne lui
connaissait pas. Sûr de sa solidité, il l’extirpa de sa torpeur en lui demandant
fermement de le rejoindre dans la salle de bain. Elle se plaça au milieu la pièce. Il
prit une chaise et s’assit. Il lui donna l’ordre de se déshabiller et il vit qu’elle
fit au plus vite afin de lui cacher son émoi. Il ne la brusqua pas davantage et
s’abstint de toute remarque. Nue, elle fut invitée à utiliser la baignoire sans qu’il
ne quitte son siège. Elle ne pouvait s’habituer à son regard perçant. Elle se lava
rapidement, sans ostentation, en s’efforçant de banaliser cette situation qui pourtant
ne cessait de la tourmenter. La serviette finissait de la sécher lorsqu’il l’attira à
lui et la fit asseoir sur ses cuisses. Ses bras l’enserrèrent aussitôt et il se mit à
la respirer. Sa peau rafraichie après les efforts du parcours exhalait comme la terre
chaude après un orage d’été. Ses doigts glissèrent sur elle délicatement avant qu’ils
ne viennent comprimer ses seins et que sa bouche mordille ses épaules et son cou. Ils
ne parlaient plus. Ils se respiraient. Ils se trouvaient enfin au-delà des
conventions, plongés dans une animalité primitive.
Il lui appliqua le masque qui lui ôta la vue. Elle fut placée à genoux, immobile et
les mains liées dans le dos alors qu’il aménageait la pièce à sa convenance. Lorsqu’il
revint vers elle, ce fut pour lui demander d’entendre son serment de soumise. Une fois
encore, les mots se choquèrent et plusieurs se perdirent dans les limbes de sa
mémoire. Le résultat hésitant était particulièrement insatisfaisant. Il lui expliqua
calmement qu’elle devait se hisser au bon niveau. Sous son masque, je lus son regard
interrogateur. Il l’informa de son objectif de l’attacher le mois suivant devant un
couple témoin qu’elle connaissait particulièrement bien puisqu’ils s’adonnaient, à
leur façon, aux mêmes plaisirs de la domination. Cette annonce la fit tressaillir et
donna naissance à autant de questions que d’envies qu’elle voulait réprimer. Ses
objections furent contrées et quelques assurances estompèrent légèrement son
appréhension. Comprenant l’enjeu de ce défi, elle lui promit de parvenir à
l’apprentissage de ce serment qui se défilait systématiquement lorsqu’on faisait appel
à lui. De sa voix masculine qu’il voulait adoucir, il lui expliqua qu’elle serait
présentée ainsi et qu’elle subirait le même bondage qu’ils allaient répéter ensemble
une nouvelle fois. Ses mains, pour la rassurer, la parcouraient au fil des
explications. Au lieu de l’apaiser, elles amplifièrent l’onde du plaisir qui déjà
l’envahissait. Son imagination et ses yeux bandés lui firent vivre par anticipation la
présence des spectateurs à sa reddition et les mains caressantes libérèrent une
jouissance qui avait hâte de sexe primé (ou de s’exprimer). Il lui intima l’ordre
d’écarter les cuisses et la large paume virile vint s’appliquer sur les lèvres
gonflées et baignées du désir. Avec une certaine malice, il lui fit remarquer son
état et lui redit son devoir de se contrôler avec davantage d’efficacité. La pulpe de
son majeur vint alors s’appuyer sur son anus. L’entrée n’est pas interdite aux mineurs
mais le majeur y fit la sienne sans ménagement. La main épousa plus fortement son
intimité et elle se sentit partir en laissant échapper un gémissement évocateur. De sa
main libre, il la fessa énergiquement pour lui rappeler la maitrise de sa jouissance.
Il attendait d’elle une expression de ses sentiments par des mots et qu’elle prenne
garde de ne pas s’abandonner hâtivement. La main la libéra et il vint se placer
derrière elle. L’index revint masser son orifice de sa pulpe enduite de lubrifiant.
Déçu de ne pas l’entendre comme il le souhaitait, il introduisit le rosebud dans la
bouche en l’invitant à utiliser sa salive à d’autres fins. Il accentuait sa domination
autoritaire sur elle. Le bijou fut ensuite placé au contact de son anus pétri et
enduit. « C’est maintenant à toi d’accueillir le rosebud. Je le tiens et lorsque tu
te sens prête, tu viens t’empaler sous mon regard attentif. Tu perçois mon regard,
n’est ce pas ? » l’interrogea-t-il amusé. Elle consentit un « oui » timide. Elle
hésitait. Elle aurait tellement préféré s’abandonner, le laisser faire, n’avoir pas à
assumer cette responsabilité la dévoilant plus que sa nudité. La sollicitation de son
clitoris coupa court à ses hésitations et d’un mouvement décidé elle imprima un recul
du bassin qui ouvrit sans heurt son sphincter. Une délicate fessée vint flatter la
croupe offerte. Percevant l’effort de domination sur elle-même qu’elle devait
accomplir, il cessa l’excitation des parties génitales et il l’aida à se lever.
J’ai alors retrouvé son corps. J’aime sa peau souple et douce. J’aime la sentir
frémir. Je l’effleure puis je la serre fortement. Je la désire simultanément libre et
prisonnière. Je veux qu’elle me réclame tout en me redoutant. Son désir inconscient
doit la guider vers moi tout en suscitant la réprobation de sa conscience. Seule la
jouissance éprouvée la guérira de la dualité de ses sentiments, de l’ambivalence de
ses attentes. Dans l’attente, elle ne l’était pas plus. Elle vivait ce bondage qui me
faisait dévaler son dos pour baigner dans son sillon fécond et réaliser l’ascension
passant par son abdomen, la gorge de ses seins généreux et de son cou parfumé. De
nouveau agenouillée, ses cuisses furent unies par ma consœur et notre propriétaire
plaça sa chaise pour jouer de son corps offert. La mélodie qui s’en échappa nous
séduisit tous. Le bruit mat de la cravache rythmait ses gémissements. Appréciant sa
soumission appliquée, il lui permit de s’abandonner enfin aux sensations ressenties.
La pression de mes passages sur son clitoris et sur ses lèvres intimes que je pinçais
malgré moi entravait l’accès à un orgasme mais manifestement pas celui de la
jouissance. Cette musique est l’hymne de la vie. elle gagnerait à être reconnue à sa
juste valeur aussi universelle qu’intemporelle. Moi, quel qu’en soit son interprète,
je ne m’en lasse pas.
Les vertiges ne tardèrent pas à se manifester. Je du, avec le rosebud et le masque,
quitter à regret son corps et une pause lui fut accordée. Les explications à sa
fatigue ne manquaient pas. Si la maladie avait déserté son corps et les traitements
étaient achevés, ses réserves restaient limitées. Elle se déclara cependant prête
pour un nouveau bondage.
Le lit et le masque lui ont été offerts. Avant qu’elle ne s’allongea, la corde de
sisal vint s’amarrer au crochet qui avait immédiatement trouvé sa place en elle. Une
intrusion digitale dans son vagin a montré la bonne présence de la boule derrière la
fine paroi séparant ses orifices convoités. Une sphère sensiblement plus importante ne
gâcherait rien car désormais l’introduction du crochet semblait aisée. L’utilisation
de cet accessoire devant le public du mois prochain ne faisait donc plus de doute.
Elle fut ensuite placée sur le dos, jambes ramenées près du corps, bras et cuisses
écartées. La corde fut délicatement conduite pour immobiliser la soumise dans cette
position confortable d’offrande. Sa longueur permit de solidariser les membres aux
pieds du lit tout en cernant les seins d’un passage supérieur et inférieur qui les mit
en valeur. Le martinet eut droit de flirter avec son épiderme et les parties tendres
purent apprécier la douceur des lanières trop nombreuses et trop souples. Mon avis
d’experte est que notre Maître n’a pas le coup de main requis. Le martinet demande un
travail du poignet, comme… Je cherche un exemple. Aidez-moi ! Comme le lancer du
javelot ! Il y a l’intensité donnée par le bras mais l’effet principal est donné au
dernier moment par cette légère rotation du poignet qui accélère la course des
lanières. Si je le pouvais je lui montrerais le geste à adopter, surtout avec ce corps
offert en guise de support pédagogique. Le martinet fut délaissé et ses mains
réveillèrent de nouveau sa sensibilité.
Ses caresses lui redonnèrent son rôle de dominant. Il constata combien ce corps était
vivant. Une nouvelle fois, il interrompit le chemin de l’orgasme en approchant un
petit sachet en velours qu’il lui passa sur la bouche. Surprise, elle ne su en deviner
le contenu. Il l’aida en posant l’objet mystérieux sur ses lèvres. Sa langue lui
indiqua qu’il s’agissait d’un objet métallique, léger, court, aux formes complexes et
délicates. Elle ressentit une légère inquiétude faisant obstacle à sa réflexion. Elle
était placée sans défense dans une attitude exposant toutes ses vulnérabilités, mais,
même si elle ne savait pas où il la menait, elle gardait confiance. Elle allait se
risquer à donner sa langue au chat, ou même à la chatte, lorsqu’il lui proposa de lui
fournir un indice. D’un index joueur, il glissa sur sa vulve avant de prendre l’objet
mystérieux qu’il plaça cette fois sur les autres lèvres de son anatomie. Un léger
doute l’envahissait. Elle découvrait l’étrange sensation des fines parties métalliques
coulissant de part et d’autre de son clitoris. Elles exerçaient une pression trop
forte pour que le plaisir résiste à ce pincement. Ses petites lèvres furent alors
écartées et vinrent s’appliquer sur les tiges de métal qui venaient de glisser le long
de son sexe. Désormais, la sensation était particulière mais nullement douloureuse.
Elle le sentit manœuvrer délicatement une pièce articulée et ses lèvres furent alors
sévèrement pincées par un nouvel étrier qui vint rejoindre la base de l’autre au
dessus du capuchon du clitoris. Elle sentait bien ce double étrier qui désormais
enchâssait son clitoris contraint à demeurer exposé. De plus, il martyrisait ses
lèvres intimes prises comme dans un piège condamnant l’accès à son vagin. Sa
respiration s’était accélérée sous le coup de l’inquiétude et de la douleur
ressenties. Désormais, l’une et l’autre avaient presque disparu. Les caresses
prodiguées l’apaisaient. Le plaisir revenait lentement mais la pression perçue
s’opposait à une véritable jouissance. Elle savourait cet état de soumission absolue.
Dénudée, liée, offerte, pénétrée par ce crochet imposant et le sexe condamné par ce
diapason particulier qui lui donnait le la à sa façon. Les formes byzantines du bijou
rappelaient l’architecture arabe, aux ouvertures si caractéristiques. Orné de ce bijou
au pourtour d’argent travaillé, son vagin n’en était que plus désirable qu’il était
devenu inaccessible. Satisfait d’elle, il retira le « Byzantin » en lui massant les
parties endolories. Manifestement, toute perception des sensations n’avait pas été
annihilée. Étaient-ce l’habileté de ses caresses ou l’enivrement d’une liberté
retrouvée mais ses gémissements ne mentaient pas. Elle lui montrait une nouvelle fois
son avidité de plaisir. Il approcha silencieusement la bougie qui l’éclairait de son
pubis.
Les premières gouttes tombèrent sur la partie supérieure et surprirent notre soumise
qui ne put refreiner un cri de stupeur. Les suivantes, même si elles furent déversées
d’une hauteur majorée pour en diminuer la température, vinrent rapidement rejoindre
ses secrétions. La surprise était passée mais cette douleur dont elle ne pouvait dire
si elle souhaitait qu’elle cesse ou qu’elle s’intensifie la tenaillait sans
ménagement. Comme elle le redoutait, son clitoris fut délibérément exposé. Une gangue
de cire vint ainsi le protéger tout en diffusant une chaleur dont il lui était
difficile de déterminer si elle était nocive ou bienfaisante.
Elle était perdue dans ses pensées, envolée loin de ce lit où son corps était entravé,
lorsqu’elle l’entendit s’inquiéter de son état. Il lui retira le masque et il la
détacha avant qu’elle ne fut capable de véritablement parler. La fatigue, la crainte,
le plaisir, la douleur, l’envie avaient concocté ce mélange détonnant qui l’avait
projetée hors d’elle. Comme elle semblait partir dans une inconscience toujours
redoutée, il l’avait libérée en urgence, abandonnant les orties qu’il s’apprêtait à
lui offrir. Elle prit le verre d’eau offert, et commença à retirer les plaques de cire
qui masquaient son sexe. Elle fut autorisée à retirer le crochet resté en elle et elle
s’esquiva un instant dans la salle de bain.
A son retour, elle le découvrit nu sur le lit. Elle se sentit fondre tant elle avait
besoin de le sentir au plus près d’elle. Très rapidement, ils furent certains
qu’aucune inquiétude ne pouvait subsister sur leurs capacités respectives et leurs
corps comme leurs esprits fusionnèrent dans des orgasmes libérateurs…
Elle jouait avec ces mains qui avaient vaillamment contribuées à son bien-être. Elle
aimait ces doigts longs et fins sur cette paume plus sommaire. Elle aimait la façon
dont ces mains venaient s’emparer d’elle, tantôt douces et caressantes, tantôt
brutales et fortes. L’attitude déterminée de ces doigts qui avaient envahis son corps
en souplesse mais aussi leur empreinte estompée sur ses fesses rougies ne lassaient
pas son imagination. Elle aurait voulu pouvoir lui dire les sentiments qui se
manifestaient alors en elle mais elle redoutait de s’exprimer mal. Elle préféra un
langage plus féminin et sa bouche embrassa dans une application silencieuse les mains
chéries. Leur relation évoluait au gré de ce qu’ils y apportaient mais aussi en
fonction de la place disponible dans leur cœur respectif. Elle ne pensait pas que son
attachement grandirait si rapidement. Effet de croissance du printemps ? Pourtant,
elle se souvenait de ses pensées quelques semaines auparavant où elle était persuadée
que leur rencontre serait sans véritable lendemain. Lent de mains, lui ne l’était pas
et il l’arracha à ses rêveries muettes en attisant la flamme prête à la consumer de
nouveau. Il trouvait en elle un plaisir intense et brut. Il se délectait de sa
jouissance, du don absolu qu’elle savait lui accorder, de l’étroitesse de son sexe
qu’il emplissait avidement du sien, des expressions de son visage lorsqu’elle le
plaisir la submergeait et de son goût immodéré pour ressentir sa domination. Une telle
attirance le surprenait. Ils ne s’étaient pas quittés qu’il avait déjà hâte de la
retrouver.
Artman
Avec l’aimable participation de la Dame du Lac pour la relecture, ce récit a été
déposé. Il ne peut faire l’objet d’une utilisation ou d’une reprise, partielle ou
totale, pour une utilisation lucrative ou gracieuse, sans l’accord express de l’auteur
référencé ici sous le pseudonyme d’Artman.
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