THAÏLANDE – BANGKOK (suite)

- Par l'auteur HDS Miss_Sexcret -
Auteur femme.
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Récit libertin : THAÏLANDE – BANGKOK (suite) Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-08-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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THAÏLANDE – BANGKOK (suite)
THAÏLANDE – BANGKOK (suite)


Je me réveillai lentement, enveloppée dans la moiteur tiède de la chambre. Le ventilateur du plafond tournait mollement, brassant un air déjà chaud. La lumière filtrait à travers les stores de bambou, dorée et diffuse, traçant des lignes souples sur les draps en désordre.

Je mis quelques secondes à comprendre où j’étais. Bangkok. L’hôtel. Yuri… absent.

Je me redressai à demi. Le lit était vide, vaste, défait. Mon corps nu collait un peu aux draps. Mon ventre était encore tendu d’un désir diffus. Mes cuisses lourdes d’avoir trop reçu, trop donné. Je touchai ma bouche, sans y penser. Elle portait encore, peut-être, un goût.

Je me levai. Pieds nus sur le parquet tiède. Je marchai jusqu’à la fenêtre, tirai un pan de rideau. La ville vivait déjà : scooters, klaxons lointains, marchands en place. Je restai là, nue, à regarder Bangkok respirer.

Et puis… on frappa à la porte.

Deux petits coups. Secs. Discrets.

J’enfilai à la hâte la chemise de Yuri posée sur une chaise, l’attachai à peine. Mes cheveux étaient en bataille, mon souffle encore paresseux. Je déverrouillai.

C’était Nim.

Et j’eus un léger vertige.

Elle était méconnaissable. Ou plutôt : plus elle-même que jamais.

Elle portait une tenue traditionnelle thaïe, d’un raffinement sans affectation : un tissu en soie pourpre noué autour des hanches, une blouse crème brodée de fils d’or pâle, très ajustée, fermée par de petits boutons de nacre. Ses cheveux étaient tirés en un chignon bas, lisse, décoré d’une fine épingle. Elle portait de simples sandales plates, dorées, et un bracelet rigide qui cliquetait à son poignet.

Je restai muette une seconde.

— Wow… soufflai-je. — C’est… pour moi ?

Elle sourit, les joues un peu rosées.

— Oui. C’est un peu solennel… mais aujourd’hui, j’ai envie de te montrer ma ville comme je la vois. Et comme je la sens. J’ai pris ma journée.

— Ta journée ?
— Congé exceptionnel. Pour “raison intime”. Tu en es la raison.

Je me reculai pour la laisser entrer. Elle avança doucement, le tissu chuintant à chacun de ses pas.

— Et Yuri ? demandai-je, refermant la porte.

— Parti depuis l’aube. Il m’a écrit. Il ne revient pas ce soir. Tu es à moi. Jusqu’à demain matin.

Je m’appuyai contre la porte. Elle me regardait sans cligner, calme et droite.

— Tu as prévu quoi ? dis-je, un sourire en coin.

— Bangkok… à ma façon. Marché flottant, senteurs de fleurs et d’encens. Massage à deux. Thé caché dans une maison sur pilotis. Peut-être un bain. Et quelques surprises. Des choses… sensuelles, oui. Mais surtout… sensitives.

Elle s’approcha.

— Et si tu es très sage… je te montrerai ce que mon corps peut faire quand il ne pense plus à se défendre.

Je ne dis rien. J’avais la gorge un peu sèche.

Elle effleura ma main.

— Bois un peu d’eau, prends une douche. Je t’attends.

Et elle alla s’asseoir sur la banquette basse, jambes croisées, impassible. Comme une statue vivante. Une hôtesse de cérémonie. Ou une prêtresse qui savait exactement ce qu’elle était venue faire de moi.


Nous quittâmes l’hôtel un peu avant dix heures. Le soleil frappait déjà la chaussée. L’air sentait le bitume tiède, le lait de coco chaud, la lessive. Nim marchait à mes côtés, droite, souple, dans sa tenue traditionnelle, comme un pont entre deux mondes : celui des rituels anciens, et celui où elle m’emmenait.

Elle n’avait rien d’une touriste. Rien d’une accompagnatrice non plus. Elle avançait avec la légèreté d’une femme qui sait où elle va — et pourquoi elle veut y amener l’autre.

— On va commencer par le marché de Pak Khlong Talad, dit-elle en glissant sa main dans la mienne. Pas pour acheter. Pour respirer.

Je la suivis sans discuter.


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Le marché était vivant mais calme. Rien à voir avec les bazars criards du centre. Ici, des femmes aux tabliers roses réarrangeaient des gerbes de jasmin, des brassées de lotus blancs, des fleurs d’oranger, de roses tropicales, de frangipaniers.

Tout sentait la fraîcheur, l’eau, la vie.

Nim s’arrêta devant un étal. Elle leva un petit sachet tressé, en tissu léger, fermé par un nœud de raphia.

— Tu veux sentir ?

Je m’approchai. Elle ouvrit doucement le nœud. Une bouffée de baie de kaffir, de gingembre et de menthe verte s’échappa. Je fermai les yeux. J’avais l’impression qu’on m’ouvrait le front.

— Ce sont des sachets pour les bains rituels. On les chauffe. On les presse. Tu verras. C’est très bon sur la peau… et entre les cuisses.

Je rouvris les yeux. Son regard était calme. Mais sa bouche souriait légèrement.

Je me tus. Elle paya. Glissa le sachet dans son sac.

— Ensuite, on monte sur le fleuve.


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Un petit bateau long-tail, réservé pour deux, attendait à un embarcadère en bois. Il faisait chaud, mais le vent du fleuve rafraîchissait. L’eau était brune, soulevée de rides brillantes. Les temples dorés et les maisons sur pilotis glissaient autour de nous.

Nim était assise près de moi. Elle avait retiré ses sandales. Elle croisa les jambes, et son sarong se releva légèrement, révélant la peau mate de sa cuisse, tendue et lisse. Elle ne disait rien. Je la regardai. Elle le savait. Elle posa sa main sur ma nuque, caressa lentement les petits cheveux mouillés de ma nuque.

— Tu te laisses faire aujourd’hui ? demanda-t-elle.

Je hochai la tête, muette.

— Bien. Alors on s’arrête au prochain ponton. Il y a un lieu caché. Une maison de thé et de bain. Très intime. Très privé.

— Pour boire du thé ? murmurai-je.

— D’abord, oui. Puis pour que je t’y dévête lentement, t’asperge, te masse… et te fasse découvrir comment on adore une femme, quand on a appris à tout regarder.

Je ne répondis pas. Je la regardais, le ventre tendu, les cuisses déjà moites.

Le bateau accéléra un peu. Le fleuve s’élargit.

Et moi, je savais que le vrai voyage commençait à peine.

Le bateau accosta au bout d’un ponton privé, presque caché derrière un rideau de bambous. Une petite allée pavée serpentait sous des arbres tropicaux, jusqu’à une bâtisse basse, toute en bois ancien, patinée par l’humidité. C’était comme une maison oubliée, posée sur l’eau, suspendue entre le temps et le silence.

Une vieille femme à la peau cuivrée nous accueillit sans un mot, un sourire doux au coin des lèvres. Nim lui parla brièvement en thaï, presque à voix basse. Elle acquiesça, fit un signe discret, puis s’éclipsa.

— C’est un lieu tenu par une famille, m’expliqua Nim. Pas un spa, pas un club. Un endroit de soin. Mais… à leur manière.

Je hochai la tête.

L’intérieur était feutré, baigné d’ombres. Le plancher craquait sous nos pas nus. Il y avait des encens discrets, une odeur de cire chaude, de bois flotté et de lait d’herbes. Un bol de lotus frais trônait sur une console basse.

Elle me guida jusqu’à une pièce aux cloisons coulissantes, ouverte sur un petit bassin intérieur. Le sol était en teck sombre, le plafond bas. Des nattes tissées, des coussins, une vasque d’eau fumante dans un coin, avec des pétales blancs et jaunes qui dérivaient doucement.

— C’est ici qu’on va prendre notre bain.

Elle m’invita à m’asseoir sur un coussin. Je m’exécutai, muette. Mon souffle s’était ralenti. Tout était doux, mais chargé. Chargé de ce que je ne comprenais pas encore entièrement.

Nim se plaça devant moi. Elle me regarda dans les yeux, longtemps. Puis, d’un geste lent, elle dénoua le bouton de son chemisier. Un par un. La soie glissa de ses épaules. Son buste était fin, son ventre plat. Elle défit son sarong sans le moindre mot, jusqu’à se retrouver nue, ses bijoux posés à côté.

Elle était droite. Offerte. Belle d’un autre monde.

Elle était nue. Totalement.

Et ce fut… sublime.

Son corps était fin, lisse, androgyne dans ses lignes, féminin dans sa posture. Mais entre ses cuisses, sa verge était bien là, semi-dressée, délicate mais vivante, inattendue et splendide dans ce décor sacré.

Elle ne bougea pas.

— Tu me regardes comme si j’étais une créature étrange, dit-elle à voix basse.

— Non, soufflai-je. Je te regarde comme une révélation.

Elle sourit. S’approcha. Et s’agenouilla devant moi.

— Et toi… tu veux que je te déshabille comme une amante, ou comme une prêtresse ?

— Comme toi.

Elle hocha doucement la tête. Glissa ses mains sous les bretelles de ma robe. Les fit tomber. Puis fit glisser le tissu tout entier le long de mon corps. Je frissonnai. Elle découvrit mes seins, mon ventre, mes hanches, mes cuisses.

Ses yeux ne quittaient pas les miens.

Quand je fus nue à mon tour, elle posa sa main sur mon genou.

— Viens. On entre ensemble.


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Le bassin était peu profond, taillé dans la pierre, l’eau chaude mais pas brûlante. Infusée d’herbes et d’épices. La vapeur caressait nos corps. Elle entra la première, puis m’attira lentement. L’eau monta sur mes cuisses, mon ventre, mes seins.

Je m’assis contre elle, entre ses jambes. Mon dos contre son torse. Ses bras m’enveloppèrent. Ses mains glissèrent sur mon ventre, lentement. L’eau ondulait autour de nous. Le monde semblait très loin.

Elle me massa doucement, à l’huile. D’abord les épaules, le cou, la nuque. Puis les bras. Puis ses doigts descendirent… plus bas. Plus profonds. Sous l’eau.

— Ferme les yeux, dit-elle.

Je les fermai.

Et je sentis ses lèvres contre ma nuque, sa langue glisser lentement, le bout de ses doigts s’attarder entre mes cuisses, effleurant, dessinant des cercles.

Je me cambrai doucement contre elle.

Elle chuchota à mon oreille :

— Je ne vais pas te faire jouir maintenant. Je veux juste… ouvrir ton corps. Pour plus tard.

Je restai muette. Mais je n’étais déjà plus qu’une vibration.

Nous avions quitté le bassin à pas lents, encore ruisselantes, la peau moite et parfumée. Nim me tendit une serviette fine, en coton brut, pour m’éponger. Puis elle m’attira doucement vers un espace aménagé sur le côté, près d’un mur de bois ajouré par lequel filtrait une lumière orangée.

Au sol, un large tapis épais. Des coussins brodés. Des jarres en terre cuite d’où montait une vapeur chaude, parfumée à l’ylang-ylang. Un bol d’huile à la citronnelle attendait sur un plateau de laque noire.

— Allonge-toi, dit-elle.

Je m’exécutai. Nue, sur le ventre, les cheveux encore humides. Mon corps était lourd, ouvert, prêt.

Nim s’agenouilla à côté de moi. Je la vis, en coin, attraper l’huile, en verser un peu dans ses paumes. Elle les frotta lentement, puis les posa sur mes épaules.

La chaleur me traversa aussitôt.

Elle glissa ses mains avec une lenteur calculée. D’abord le cou, les omoplates, puis le long de ma colonne vertébrale. Chaque pression était dosée. Précise. Je soupirai. Mon corps s’enfonçait dans le tapis. J’étais offerte.

Ses mains descendirent sur mes hanches. Puis, à genoux de part et d’autre de mes cuisses, elle caressa mes fesses, les pétrissant doucement. Je sentais sa peau frôler la mienne. Et parfois… sa verge — plus dure à chaque mouvement — effleurait l’arrière de mes cuisses, mon dos, parfois même le creux de mes fesses.

Elle ne disait rien. Mais elle savait que je le sentais.

Et je le voulais.

Je me retournai lentement.

Elle me regarda. Sa poitrine se soulevait vite. Sa verge, maintenant pleinement dressée, trônait entre ses cuisses fines, brillante de quelques gouttes de pré-sperme.

Elle se pencha sur moi.

Ses cheveux effleurèrent ma joue. Sa bouche vint chercher la mienne. Doucement. Longuement. Je passai mes bras autour de ses épaules. L’huile faisait briller sa peau. Son sexe touchait maintenant mon ventre. Elle ondulait lentement contre moi, frottant sa chaleur à la mienne.

Je descendis une main. Je l’entourai de mes doigts. Elle ferma les yeux.

— Tu es si douce, souffla-t-elle.

— Et toi si… inattendue.

Je la caressai lentement. Sa verge était fine, droite, vibrante. Elle frissonnait sous ma paume. Son gland brillait légèrement. Je le léchai du bout de la langue, juste une fois. Elle gémit.

Puis elle se coucha sur moi.


Nous étions nues, enchevêtrées sur les coussins épais, la peau encore tiède du bain, les cheveux humides. L’huile parfumée à la citronnelle avait laissé un voile satiné sur nos corps. Mon ventre luisait, mon sexe battait. Nim était couchée contre moi, sa main posée sur ma hanche, sa cuisse glissant entre les miennes.

Elle n’avait rien d’un homme, et pourtant, sa verge dressée entre nous nous rappelait autre chose. Une tension. Une énergie que je voulais accueillir, sans me laisser posséder.

Elle se pencha vers moi. Sa bouche frôla ma clavicule, puis mon sein. Sa langue traça un cercle autour de mon mamelon, lentement, avant de l’aspirer. Je gémis. Mon dos se cambra. Ses mains glissèrent doucement sur mes hanches, puis entre mes cuisses.

— Laisse-moi faire, murmura-t-elle.

Je m’ouvris à elle.

Ses doigts écartèrent doucement mes lèvres, son souffle chaud contre ma peau. Et puis… sa langue. Douce. Précise. Vivante.

Elle m’explora lentement. Chaque mouvement était un hommage. Elle léchait avec une régularité exquise, comme si elle voulait m’apprendre mon propre corps. Elle aspirait mon clitoris avec une douceur presque insoutenable. Je sentais ses lèvres, sa salive, sa langue à chaque frisson. Son souffle chaud m’enveloppait, m’élevait.

Je gémissais, agrippée aux coussins, les cuisses tremblantes, la gorge sèche.

Nim ne s’arrêtait pas. Elle connaissait mon rythme. Elle sentait mes secousses. Et chaque fois que j’approchais du bord, elle ralentissait, me retenant juste assez… pour que l’orgasme soit profond, ouvert, infini.

Et quand je jouis, je le fis en silence, les yeux ouverts, fixant le plafond, mon corps tout entier traversé, comme si elle m’avait soufflée depuis l’intérieur.

Je restai allongée un moment, le ventre encore tendu.

Je restai allongée, offerte, le ventre encore contracté, mon clitoris vibrant doucement de l’orgasme qu’elle venait de m’arracher avec sa langue. Mes jambes s’écartaient sans plus réfléchir. Ma poitrine se soulevait à peine. J’étais vidée. Comblée. Flottante.

Nim me regardait encore, la bouche humide, son menton luisant de moi. Elle se redressa lentement. Son sexe était toujours là, dressé, vivant, mais elle ne me le tendait pas. Elle ne demandait rien. Elle s’approcha, se cala doucement contre ma hanche, passa une jambe par-dessus la mienne.

Et elle commença à se frotter sur ma chatte. Lentement.

Sa verge glissait contre mon ventre, contre le haut de ma cuisse, sans chercher d’angle ni d’ouverture. Juste le plaisir du contact, le besoin de relâcher quelque chose qui brûlait en elle depuis longtemps.

Je la laissai faire. Je posai ma main sur sa nuque, caressai ses cheveux, sa joue, son flanc.

Elle ondulait, les yeux mi-clos, le souffle de plus en plus court. Sa peau contre la mienne, son sexe battant le long de mon pubis, chaud, tendu, effleurant mes cicatrices invisibles et mes endroits les plus secrets.

Elle se retint un moment, tremblante. Puis elle jouit.

Contre moi. Dans un long soupir rauque, le front posé sur ma gorge. Son corps se tendit, se contracta. Son sperme chaud coula entre nos ventres, dans les creux de nos hanches, sans honte, sans retenue. Je la serrai contre moi, doucement.

— C’est bon, soufflai-je. C’est à toi aussi, ce moment.

Elle ferma les yeux.

— Merci de ne pas m’avoir arrêté, dit-elle dans un souffle.
— Comment j’aurais pu ? C’était beau.

Et nous restâmes là, nues, collées, unies par le corps et le silence.

Le jour déclinait doucement sur Bangkok, et la maison de bain flottait désormais dans une lumière ambrée, presque irréelle. Le bassin tiédissait. Les pétales s’étaient figés à la surface de l’eau. Et nos corps, encore moites, mêlés, reposaient sur les coussins imbibés de plaisir.

Nim se redressa la première, encore nue, encore belle. Elle m’aida à me relever, me tendit une serviette. Nous ne parlions pas. Il n’y avait rien à expliquer. Rien à regretter.

En nous rhabillant — lentement, l’une face à l’autre — j’avais l’étrange sensation que quelque chose s’était inversé. Ce n’était plus moi qui découvrais Nim. C’était elle qui me guidait dans mon propre désir, dans une version de moi que je ne connaissais pas encore.

Elle me lança un regard complice, refermant le nœud de son tissu autour de sa taille.

— Tu crois que la ville va nous laisser tranquille ce soir ?

— Je ne crois pas, dis-je. Mais… la chambre, oui.

Elle rit doucement. Puis, sans un mot, m’embrassa. Doucement. Longuement. Et nous sommes sorties.



Le couloir de l’hôtel était silencieux à cette heure-là. Nos pas nus sur la moquette, nos rires étouffés, la complicité qui flottait entre nous comme une vapeur tiède. Lorsque nous avons refermé la porte de la chambre derrière nous, tout était suspendu.

Je laissai tomber mon sac au sol. Nim s’approcha. Elle avait retiré ses bijoux, ses habits traditionnels. Elle ne portait plus qu’un peignoir d’un blanc crème, à peine noué. Elle s’arrêta devant moi, me regarda sans sourire.

— Viens. Tu transpires Bangkok.

Je hochai la tête. Elle me prit par la main et m’entraîna dans la salle de bains. Une grande douche à l’italienne, vitrée, aux parois embuées dès que l’eau chaude commença à couler. La lumière jaune pâle dessinait des ombres souples sur les murs humides.

Je me déshabillai lentement, consciente de ses yeux sur moi. Elle fit de même, plus vite, plus fluide. Et de nouveau, je vis son corps nu, tendu, vibrant. Sa verge dressée. Déjà.

L’eau ruisselait sur ses clavicules, sur sa poitrine plate, glissait le long de son ventre. Je la rejoignis.

Dans le silence, je posai mes mains sur ses hanches. Elle ferma les yeux. Je me mis à genoux sans un mot.

Le bruit de l’eau couvrait tout. Le monde s’effaçait derrière la vapeur. Je léchai lentement sa base, sentis son sexe durcir encore entre mes lèvres. Je la pris en bouche, doucement, profondément. Elle haletait, les doigts dans mes cheveux, sans bouger. Je sentais ses cuisses se crisper, son ventre se tendre.

Elle ne disait rien. Elle recevait.

Et moi, je lui donnais tout.

Je ralentissais. Accélérais. Changeais d’angle. Ma langue tournait, ma gorge l’avalait, mon souffle se faisait plus rapide.

Puis elle posa une main sur ma joue, m’arrêta. Ses yeux étaient brillants.

— Pas maintenant. Pas comme ça. Garde-moi encore un peu.

Elle me releva. M’embrassa longuement, bouche contre bouche, sa langue goûtant encore ma propre salive sur elle.

— Viens, dit-elle. Le canapé nous attend.

Le miroir de la salle de bains était embué, la vapeur s’était déposée sur nos peaux comme un voile brillant. La douche s’était tue, mais notre souffle encore court, nos cheveux mouillés, disaient que rien n’était fini.

Nim me sécha lentement, un geste après l’autre. Chaque contact de la serviette rêche sur ma peau nue me faisait frémir. Puis elle noua une serviette autour de ses hanches. Une autre sur mes épaules. Nous sortîmes, pieds nus, dans la lumière dorée de la chambre, encore ivres de l’eau.

— Viens, dit-elle. Je crois qu’on peut s’amuser un peu.

Elle marcha vers le salon, la serviette glissant déjà un peu sur ses reins. Je suivis.

Le canapé était vaste, bas, recouvert de lin beige. Elle alluma une lampe d’angle, tamisée. Et ouvrit sa valise. Un petit compartiment à fermeture magnétique. Discret. Soigné.

Elle en sortit un objet.

Un petit vibromasseur noir, en forme de larme allongée, élégant, silencieux. Elle le fit tourner dans sa paume.

— Tu me fais confiance ?

— Je crois que j’ai arrêté de réfléchir.

Je m’assis sur le divan, jambes repliées sous moi. Elle s’agenouilla devant moi, écarta doucement mes genoux.

— Laisse-toi aller. Je veux juste te voir réagir.

Je m’adossai. J’écartai un peu plus les cuisses. Son regard devint fixe, presque grave. Elle alluma l’objet. Un très léger vrombissement se fit entendre. Puis elle l’éteignit aussitôt.

— Non, pas encore. Je veux que tu sois prête.

Elle se pencha. Sa langue retrouva mon clitoris, mes lèvres encore gonflées de la scène sous la douche. Elle léchait doucement. Puis plus vite. Sa langue dansait. Et moi, je me cambrais déjà.

Quand elle sentit que je devenais liquide, qu’un gémissement grave montait dans ma gorge, elle s’écarta.

Et elle posa le sextoy, froid, contre moi.

Un choc. Puis une onde. Une vibration fine, précise, profonde. Je haletai. Elle faisait glisser la forme arrondie entre mes lèvres, la faisait tourner, presser, effleurer. Jamais trop. Toujours juste.

— Tu sens comme ton corps veut exploser ? dit-elle.

Je ne pus que hocher la tête. Mon ventre était un tambour. Ma gorge brûlait.

— Mais tu ne viens pas encore.

Je serrai les dents.

Elle descendit plus bas. Elle glissa le vibromasseur entre mes lèvres. Puis le reprit, le fit tourner autour de mon anus, lentement. Je sursautai. C’était chaud, inattendu, exquis.

— Tu sais… il peut faire plus que vibrer, murmura-t-elle.

Mais elle l’éteignit.

Et revint à mes cuisses, les mordilla doucement, me caressa le ventre. Je n’étais plus qu’un feu.

— Viens contre moi, dit-elle.

Je m’agenouillai. Son sexe était là, encore dressé, glissant. Elle le pressa doucement contre mon ventre. Pas pour pénétrer. Juste pour se frotter. Pour nous coller.

Elle gémit, sans se retenir.

Nous restâmes là, quelques instants, à glisser l’une sur l’autre, sexe contre ventre, sexe contre fesses, sexe contre seins. Sans besoin d’en faire plus. Pas encore.

Puis elle me prit la main.

— Il fait encore chaud… mais dehors, il y a du vent. Tu viens ?

Je compris. Et je souris.

Le balcon.

L’air du soir était chaud, chargé de bruits lointains. Klaxons étouffés, éclats de voix, le ronron des climatiseurs. Le balcon de notre chambre donnait sur une ruelle éclairée au néon, où passaient des silhouettes anonymes, indifférentes — ou pas.

Je poussai la porte vitrée à demi. Le vent me frappa doucement, chaud et vivant.

— Enlève tout, dit Nim derrière moi.

Je retirai lentement ma serviette, la laissai glisser à mes pieds. Nue. Entièrement. Sous la lumière diffuse, offerte aux regards. Peut-être que quelqu’un, quelque part, pouvait nous voir. Peut-être pas.

Mais c’était là, dans cette possibilité, que le désir prenait sa forme la plus vibrante.

Nim s’agenouilla derrière moi. Je posai les mains sur la rambarde en métal chaud. Écartai légèrement les jambes. J’étais ouverte. Présentée.

Son souffle caressa l’arrière de mes cuisses. Puis ses lèvres. Sa langue. Lentement. D’abord sur mes fesses, larges, pleines, puis plus bas, dans ce creux interdit, que peu avaient exploré avec autant de douceur.

Elle me léchait avec une patience de rituel. De cercle. De dévotion.

— Respire, chuchota-t-elle. Laisse-moi t’ouvrir.

Et je le fis. Mon corps s’assouplit. Je m’arquai. Mon ventre se contractait déjà de plaisir. Ses doigts caressaient mes hanches. Sa langue allait plus profond. Plus précis. C’était invasif sans être brutal. C’était… pur.

Puis elle se releva. Je la sentis se coller à moi. Sa chaleur contre mes reins. Sa main glissant entre mes omoplates. Et son sexe, tendu, épais, qui se pressait contre mon intimité arrière. Non pas en force. Mais avec une précision lente. Irrésistible.

Elle entra. Ou je la laissai entrer. Je ne savais plus.

Je me cambrai, haletante. Mes mains agrippèrent la rambarde.

— Oui… comme ça, soufflai-je. Là, c’est bon.

Elle me tenait par les hanches. Sa respiration s’accélérait. Le rythme s’installa. Lent, lourd, profond. Nos corps cognaient doucement. Je gémissais, nue, à la vue du monde, prise là où je l’avais voulu.

Et dans ce va-et-vient souple, animal, brûlant, elle se tendit une dernière fois contre moi.

Je sentis son corps se contracter. Son souffle se briser. Et quelque chose de chaud en moi. Elle jouissait. Pleinement. En silence. Contre mon dos.

Nous restâmes ainsi, figées. Collées. Humides.

Le monde continuait de vivre autour de nous.

Mais là, sur ce balcon, nous venions d’abolir la pudeur, le genre, et toute forme de distance.

La chambre était tiède. Le bruit du balcon s’était refermé derrière la vitre, mais l’air gardait la trace de ce qu’il s’y était passé : moiteur, effluves, électricité suspendue.

Nous étions revenues lentement. Nos corps n’avaient plus de force. Nos cheveux collaient à nos tempes. La peau brillait de sueur, d’huile, de plaisir.

Nim s’était glissée dans le lit sans un mot, s’était allongée sur le côté. Je la rejoignis, me blottis contre elle, mon dos contre son ventre, ses bras autour de moi. Sa poitrine souple contre mes omoplates, sa jambe passée entre les miennes.

— Tu sens encore mon odeur ? demanda-t-elle à voix basse.

— Oui. Partout.

Elle rit doucement. Sa main glissa sur mon ventre, puis remonta sur mon sein. Une caresse lente. Presque inconsciente. Elle ne cherchait plus à m’exciter. Juste à me garder avec elle.

Je me retournai. Nos visages si proches que je sentais son souffle dans ma bouche.

— Tu veux encore ? demanda-t-elle.

— Non. Pas maintenant. Juste… ça.

Je passai ma main dans sa nuque. L’embrassai doucement. Longuement. Puis je laissai ma tête tomber sur son épaule.

Le drap ne recouvrait presque rien. Nous étions deux corps nus dans la pénombre, emmêlés. Ni honte, ni gêne. Juste la fatigue du plaisir plein.

— Tu dors ? murmura-t-elle après un moment.

— Je crois… que je t’écoute encore respirer.

Elle caressa mes cheveux, lentement. Puis son souffle ralentit.

Et moi, je m’endormis dans ses bras, le sexe encore tiède, la bouche entrouverte, le cœur trop plein pour penser à demain.


Je m’étais réveillée dans le silence d’une chambre trop vaste. Le drap avait glissé sur ma hanche nue. Le soleil filtrait à peine. Le parfum de la veille était encore partout. Mais Nim… n’était plus là.

Je me redressai lentement, un peu lasse. Mon ventre encore tiède. Mon sexe encore gonflé. J’entendis alors un bruit.

Un claquement doux, rythmé.

Puis un souffle. Une plainte grave. Haletante. Une voix.

Je me levai, nue, pieds nus sur le parquet tiède. Je m’approchai du salon.

Et je m’arrêtai net dans l’ombre du chambranle.

Yuri était à quatre pattes. Les jambes écartées, les bras tendus, le visage baissé, les cheveux collés à la nuque. Son dos ruisselait de sueur. Il haletait, secoué, tremblant.

Derrière lui, Nim.

Elle était droite. Nue. Belle. Dominante.

Ses hanches battaient contre les siennes, lentement, puissamment. Sa main droite était posée sur sa hanche, pour le guider. La gauche… le branlait.

Je vis la scène en silence, les yeux écarquillés. Le sexe de Yuri, tendu, luisant, serré dans la main fine de Nim, chaque va-et-vient appuyant son bassin plus fort en lui. Il gémissait.

— Plus fort… putain, plus fort… gémit-il.

Sa voix était rauque. Jamais je ne l’avais entendu parler ainsi. Il s’offrait. Il jouait ce rôle-là. Volontairement. Avec fureur.

Nim accéléra. Sa bouche s’entrouvrit. Son corps se tendit. Ses hanches claquaient contre ses fesses.

— Tu veux que je te remplisse ? souffla-t-elle.

— Oui… vas-y… fous-moi ta queue, Nim… j’suis à toi…

C’était brutal. Cru. Mais incroyablement vrai.

Elle continua de le masturber, plus vite, ses reins frappant les siens avec une précision troublante. Et soudain, je le vis se cambrer violemment, pousser un râle étouffé.

Il jouit. En longues secousses. Dans sa main. Sur le tapis. Son corps entier contracté.

Et dans ce même instant, Nim se tendit aussi. Je le vis à la façon dont elle s’enfonça en lui, ses doigts crispés sur ses hanches, son ventre plaqué contre ses reins.

Elle jouit en silence. Intérieurement. Lentement.

Ils restèrent figés. Longtemps. Tremblants.

Puis Nim se retira. Très doucement. Elle caressa le dos de Yuri, qui s’écroula sur le côté, haletant, le regard vide, mais apaisé comme jamais.

Je n’avais pas bougé.

Je n’étais pas censée être là.

Mais j’étais là.

Et dans mon ventre… quelque chose brûlait.

Je reculai lentement, sans bruit. Mon dos frôla le chambranle, puis le mur tiède du couloir. Je ne respirais plus. Mon cœur battait fort, mais pas de colère. Pas vraiment.

Un vertige. Un mélange.

J’étais nue. Je sentais encore Nim en moi, sur moi, autour de moi. Et je venais de la voir… le prendre, lui. L’homme que je croyais connaître, livré, offert, soumis, brisé peut-être, mais jouissant comme jamais.

Je retournai dans la chambre. Le lit vide. Les draps froissés. L’odeur de la veille.

Je me recouchai sans bruit.

Je tirai le drap sur moi. Mes cuisses se pressèrent l’une contre l’autre.

Je ne dormis pas. Pas vraiment.

Mais je fermai les yeux. Et je laissai la brûlure faire son chemin.

Demain… je rentrerais à Moscou.



(à suivre)
Pas là juste pour les jolies  photos...
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Les avis des lecteurs

Merci pour vos commentaires si réconfortants et encourageants. La suite de cette histoire ne sera pas publié ici. Mais une autre arrivera bientôt.
Vous pouvez me retrouver sur les reseaux avec le même pseudo.
Bisous
Kris

Histoire Erotique
C'est d une douce exquise, un texte ciselé, enlevé. Même si c'est parfois un peu long, c'est à recommander à un moment calme et propice à la rêverie
Nico

Histoire Erotique
Une grande claque, un merveilleux frisson!

Tu nous emportes encore dans une extraordinaire histoire (à tous les sens...), où l'on ne s'imagine nullement le déroulement de cette aventure terriblement érotique, dont on n'imagine jamais la surprise finale !

Ton écriture est toujours diablement sensuelle, raffinée et subtile.

J'imaginais dès la fin de cette histoire un grand film ou une belle vidéo, mais qui seraient en fait un filtre visuel masquant l'aventure imaginaire que nous procure ton écriture plus que parfaite.

Encore une fois un MUST à conseiller à toutes et tous !
Et un immense MERCI...

Philippe



Texte coquin : THAÏLANDE – BANGKOK (suite)
Histoire sexe : Une rose rouge
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