Voisin, voisine

- Par l'auteur HDS CDuvert -
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Récit libertin : Voisin, voisine Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-12-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Voisin, voisine
Léa pousse la porte de son studio et laisse tomber son sac sur le parquet. Le bois craque sous ses pieds. L'appartement sent la peinture fraîche et la poussière. Elle ouvre la fenêtre, inspire l'air du soir. Septembre à Paris. Les arbres de la rue commencent à se teindre d'orange.

Elle a emménagé il y a trois jours dans cet immeuble haussmannien du onzième arrondissement, un studio au sixième étage avec vue sur les toits. Graphiste indépendante, elle travaille de chez elle depuis sa rupture avec Marc, il y a six mois. Un studio exigu mais lumineux, avec un lit contre le mur mitoyen et un bureau sous la fenêtre.

Les premiers soirs passent dans le silence. Léa travaille tard, les yeux rivés sur son écran, retouche des logos, assemble des maquettes. À minuit, elle ferme l'ordinateur et se glisse sous les draps.

Le quatrième soir, les sons commencent.

Un gémissement, d'abord. Léger, presque imperceptible. Léa relève la tête de son oreiller. Elle tend l'oreille. Le gémissement reprend, plus fort, plus clair. Une voix féminine.Juste au-dessus.

« Oh, oui... »

Léa se fige, les yeux grands ouverts dans l'obscurité. Le mur contre lequel son lit est posé tremble légèrement. Un rythme sourd, régulier, accompagne la voix. Puis une voix masculine, grave, autoritaire.

« Plus fort. Comme ça. »

La femme gémit encore, plus fort, presque un cri. Léa sent la chaleur monter à ses joues, à son cou. Elle devrait se lever, mettre de la musique, s'éloigner. Mais elle reste immobile, attentive aux sons qui proviennent du plafond.

« Tu aimes quand je te prends comme ça ? »

« Oui... oui, continue... »

Les sons s'intensifient. Le lit au-dessus racle sur le plancher. La femme halète, supplie, gémit sans retenue. Léa ferme les yeux. Son corps réagit malgré elle, ses tétons durcissent sous son t-shirt, une pulsation naît entre ses cuisses. Elle glisse une main sous le tissu, caresse sa poitrine, pince légèrement ses mamelons.

« Je vais jouir... »

« Attends. Pas encore. »

Léa reconnaît le ton dans la voix masculine, le contrôle, la domination. Elle imagine les corps juste au-dessus d’elle, les positions, les mains qui guident, qui possèdent. Sa propre main descend sur son ventre, glisse sous l'élastique de sa culotte. Elle est déjà trempée.

Elle caresse son sexe lentement, trouve son clitoris gonflé et commence à le frotter en cercles. De l'autre côté du plafond, les gémissements de la femme deviennent des cris étouffés.

« Maintenant. Jouis pour moi. »

La femme explose. Un long cri rauque, presque animal. Léa accélère le mouvement de ses doigts, enfonce deux doigts en elle, cherche le point sensible au fond de son sexe. Elle jouit en même temps que l'inconnue, la main plaquée sur sa bouche pour étouffer ses propres gémissements, le corps parcouru de spasmes.

Le silence retombe. Léa reste allongée, la respiration saccadée, le cœur battant contre ses côtes. Au-dessus d’elle, elle entend des murmures, le froissement des draps, puis plus rien.

Elle se lève, va à la salle de bain, se passe de l'eau sur le visage. Son reflet dans le miroir la fixe, les joues encore rouges, les yeux brillants.

« Qu'est-ce que tu fais, Léa ? » murmure-t-elle à son reflet.

Mais elle connaît déjà la réponse.

Le lendemain soir, elle attend. Assise sur son lit, l'ordinateur fermé, les lumières éteintes. Vingt-trois heures. Minuit. Rien.

Le surlendemain, les sons reprennent.

Dès les premiers gémissements, Léa se déshabille. Elle retire son jean, sa culotte, son pull, ne garde que son soutien-gorge. Elle s'allonge sur le lit, l'oreille attentive, les jambes légèrement écartées.

La voix masculine est différente de la première fois, plus jeune, plus hésitante. Mais la femme est la même. Non, pas la même. Une autre femme. Une voix plus aiguë, plus enjouée.

« Mets-toi à quatre pattes. »

Léa imagine la scène. La femme qui obéit, qui se positionne, qui attend. L'homme qui se place derrière elle, qui caresse ses fesses, qui écarte ses cuisses.

« Tu es déjà mouillée. »

« Oui. »

Léa glisse ses doigts entre ses propres lèvres, suit le rythme des coups sourds qui résonnent contre le plancher de l’étage. Elle frotte son clitoris en cadence, accélère quand les gémissements s'intensifient, ralentit quand le rythme se fait plus lancinant.

« Plus profond... »

« Comme ça ? »

« Oui, oui, oh mon Dieu, oui... »

Léa enfonce trois doigts en elle, pompe rapidement, le pouce écrasé contre son clitoris. Son autre main remonte sur son ventre, défait son soutien-gorge, libère ses seins. Elle pince ses tétons durs, les tire légèrement, sent la douleur se mêler au plaisir.

« Je vais jouir... »

« Vas-y, jouis sur ma queue. »

La femme crie, longtemps, sans retenue. Léa jouit à son tour, les cuisses tremblantes, les doigts trempés, le souffle coupé. Elle se mord la lèvre pour ne pas gémir trop fort, mais un son lui échappe malgré elle.

Le silence retombe. Puis, après quelques secondes, une voix masculine traverse le plafond. Une voix qu'elle n'a pas encore entendue ce soir. Grave, amusée.

« Bonne soirée, voisine. »

Léa se redresse d'un coup, le cœur battant. Il l'a entendue. Il sait.

Les nuits suivantes, le rituel se précise. Léa attend les sons. Parfois ils viennent, parfois non. Quand ils arrivent, elle se déshabille, s'allonge contre le mur, écoute et se caresse.

L'homme du septième reçoit des femmes différentes presque chaque soir. Léa reconnaît désormais les voix, les accents, les rythmes. Une brune au rire cristallin qui aime qu'on la prenne fort. Une rousse qui supplie qu'on la lèche plus longtemps. Une blonde qui jouit en silence, juste un souffle saccadé.

Léa jalouse parfois ces femmes qu'elle ne connaît pas. Elles vivent ce qu'elle se contente d'écouter. Elles touchent l'homme qu'elle imagine depuis des semaines.

Un soir, elle décide de franchir le cap.

Elle attend minuit. Les sons du septième ont cessé depuis une heure. Elle enfile un jean, un pull, monte l'escalier jusqu'au palier supérieur. La porte du numéro 72 est là, sobre, peinte en bleu marine.

Léa inspire profondément. Son cœur bat si fort qu'elle a peur qu'il l'entende à travers la porte. Elle lève la main, hésite, puis frappe trois coups.

Le silence. Puis des pas. La porte s'ouvre.

L'homme est grand, la quarantaine, cheveux courts grisonnants aux tempes, torse nu sous un pantalon de lin défait. Ses yeux sombres la fixent sans surprise, comme s'il l'attendait. Un léger sourire étire ses lèvres.

« Bonsoir, voisine. »

Léa déglutit. Sa voix refuse de sortir.

« Je... je suis Léa. Du sixième. Je voulais... » Elle cherche ses mots. « Les planchers sont fins. »

« Je sais », répond-il simplement. Son sourire s'élargit. « Toi aussi, tu es bruyante. »

Léa sent le rouge lui monter aux joues. Elle voudrait fuir, dévaler l'escalier, s'enfermer chez elle. Mais elle reste plantée là, incapable de bouger.

« Moi, c'est Simon. » Il s'appuie contre le chambranle, bras croisés. « Tu veux entrer ? »

Elle devrait refuser. Elle devrait s'excuser pour le dérangement et partir. Mais au lieu de ça, elle hoche la tête.

Simon recule et la laisse passer. L'appartement est vaste, trois fois plus grand que le sien. Des instruments de musique partout : une contrebasse dans un coin, des partitions éparpillées sur un piano droit, une guitare acoustique posée contre le canapé. L'odeur du tabac et du bois verni flotte dans l'air.

« Musicien ? » demande Léa pour dire quelque chose.

« Contrebassiste. Jazz. Je joue dans des clubs la nuit. » Il se dirige vers la cuisine ouverte, sort deux verres et une bouteille de vin. « Tu bois ? »

« Oui. »

Il remplit les verres, lui en tend un. Leurs doigts se frôlent. Léa sent une décharge électrique remonter le long de son bras.

« Alors », dit Simon en s'asseyant sur le canapé. « Tu viens te plaindre du bruit ou... autre chose ? »

Léa reste debout, le verre serré entre ses mains. « Je ne sais pas. »

« Tu écoutes. »

Ce n'est pas une question. Elle hoche la tête.

« Et tu te touches en écoutant. »

Elle hoche encore la tête, incapable de parler.

Simon pose son verre, se lève et s'approche d'elle. Il se tient à quelques centimètres, assez près pour qu'elle sente la chaleur de son corps, assez loin pour ne pas la toucher.

« Tu veux juste écouter ou tu veux voir ? »

La question flotte entre eux. Léa sent son sexe pulser sous son jean. Elle sait qu'elle devrait partir, qu'elle franchit une ligne dangereuse. Mais elle reste.

« Je ne sais pas », répète-t-elle dans un souffle.

Simon sourit. Il recule légèrement, prend une gorgée de vin.

« Ma porte sera entrebâillée vendredi soir, vers minuit », dit-il calmement. « Si tu passes et que tu entres, tu pourras regarder. Si tu ne viens pas, je comprendrai. »

Léa le fixe, incapable de détacher ses yeux des siens.

« Et si je viens ? »

« Alors tu t'assieds et tu regardes. C'est tout. Pour commencer. »

« Pour commencer », répète-t-elle.

Il hoche la tête. « On verra après. »

Léa pose son verre sur la table basse, recule vers la porte. Simon ne la retient pas. Elle ouvre, se retourne une dernière fois.

« Bonne nuit, Simon. »

« Bonne nuit, Léa. »

Elle descend l'escalier, rentre chez elle, ferme la porte à clé. Elle s'adosse contre le battant, le souffle court. Son corps vibre encore de l'échange, de la promesse suspendue entre eux.

***

Vendredi soir. Léa se tient devant son miroir et hésite. Elle porte un jean et un pull noir, rien de spécial, rien qui suggère qu'elle s'apprête à monter au septième pour assister à un spectacle interdit.

Il est vingt-trois heures cinquante. Elle fait les cent pas dans son studio. Ses mains tremblent. Son sexe pulse déjà sous le denim, anticipant ce qui va se passer.

« Putain, Léa, calme-toi », murmure-t-elle.

Mais elle ne peut pas se calmer. Elle pense à Simon, à son sourire, à sa voix grave quand il a dit : « Tu pourras regarder. »

Minuit. Elle ouvre sa porte, monte l'escalier. Chaque marche craque sous ses pieds. Le palier du septième est plongé dans la pénombre. La porte du 72 est entrebâillée, exactement comme promis.

Léa pousse doucement la porte. Elle entre.

L'appartement est faiblement éclairé par des lampes tamisées. Une musique jazz joue en sourdine, une contrebasse lancinante qui résonne comme un battement de cœur. L'odeur du bois verni se mêle à quelque chose de plus animal, de plus humain.

Simon est assis sur le canapé, torse nu, pantalon de lin défait. À genoux entre ses jambes se tient une femme rousse, cheveux longs qui cascadent sur ses épaules nues. Elle porte une robe noire remontée jusqu'à la taille.

Simon lève les yeux vers Léa. Il sourit.

« Entre. Ferme la porte. »

Léa obéit. Ses jambes tremblent. Elle referme la porte derrière elle, le déclic du verrou résonne comme un coup de feu.

« Assieds-toi », dit Simon en désignant le fauteuil en face du canapé.

Léa traverse la pièce, s'assoit. Le fauteuil est profond, en cuir usé qui craque sous son poids. Elle est à trois mètres d'eux, pas plus.

La rousse ne s'est pas retournée. Elle reste concentrée sur Simon, les mains posées sur ses cuisses musclées. Simon caresse ses cheveux, les enroule autour de ses doigts.

« C'est elle ? » demande la rousse sans bouger.

« Oui », répond Simon. « C'est ma voisine. Celle qui écoute. »

La rousse tourne légèrement la tête vers Léa. Elle sourit. Ses lèvres sont rouges, pleines, légèrement gonflées.

« Bonjour, voisine », dit-elle d'une voix rauque.

Léa ne répond pas. Elle ne peut pas. Sa gorge est serrée, ses mains agrippées aux accoudoirs du fauteuil.

Simon glisse une main sous le menton de la rousse, relève son visage vers lui.

« Continue », ordonne-t-il simplement.

La rousse obéit. Ses mains remontent sur les cuisses de Simon, atteignent la ceinture de son pantalon, tirent sur le tissu. Elle fait glisser le pantalon et le boxer en même temps, libère son sexe.

Léa retient son souffle.

Le sexe de Simon est déjà durci, épais, la peau tendue sur la hampe gonflée. La rousse le prend dans sa main droite, le caresse lentement de bas en haut, son pouce frottant le gland humide.

« Regarde bien », dit Simon à Léa sans détacher ses yeux de la rousse.

La rousse se penche, pose ses lèvres sur le gland. Elle embrasse d'abord, doucement, puis ouvre la bouche et prend le sexe entre ses lèvres. Elle descend lentement, centimètre par centimètre, jusqu'à ce que la moitié de la hampe disparaisse dans sa bouche.

Simon gémit. Un son grave qui monte du fond de sa gorge.

La rousse commence un mouvement de va-et-vient, la bouche serrée autour du sexe, les lèvres glissant sur la peau tendue. Ses cheveux tombent devant son visage, cachent partiellement la scène, mais Léa voit tout : la façon dont sa bouche se déforme autour de la largeur du sexe, la salive qui commence à couler aux commissures de ses lèvres, le rythme qui s'accélère progressivement.

Simon garde une main dans les cheveux de la rousse, guide le mouvement, contrôle la profondeur. Il pousse légèrement sa tête vers le bas, l'oblige à prendre plus profond. La rousse gémit, un son étouffé par le sexe qui remplit sa bouche.

« Plus profond », murmure Simon.

La rousse inspire par le nez, se détend, laisse le sexe descendre jusqu'au fond de sa gorge. Elle s'étouffe légèrement, les yeux qui se remplissent de larmes, mais elle ne recule pas. Elle reste immobile quelques secondes, le sexe entièrement enfoncé dans sa bouche, le nez écrasé contre le pubis de Simon.

Puis elle remonte, reprend sa respiration, recommence.

Léa sent son propre sexe palpiter sous son jean. La chaleur se répand entre ses cuisses, humidifie sa culotte. Elle voudrait toucher, glisser une main dans son pantalon, mais elle n'ose pas bouger.

Simon tourne la tête vers elle. Leurs regards se croisent.

« Tu aimes ? » demande-t-il.

Léa hoche la tête, incapable de parler.

« Touche-toi », dit-il. « Je veux te voir te toucher. »

Léa hésite. Ses mains tremblent sur les accoudoirs. Mais le regard de Simon ne la lâche pas, intense, autoritaire.

Elle défait son jean, fait glisser la fermeture éclair. Le bruit métallique résonne dans le silence, couvert seulement par les sons mouillés de la fellation et la musique lancinante. Elle glisse une main sous l'élastique de sa culotte, trouve son sexe trempé.

Elle gémit au premier contact. Ses doigts glissent entre ses lèvres gonflées, remontent vers son clitoris déjà dur. Elle commence à le frotter en cercles, lentement d'abord, puis plus vite.

La rousse accélère son rythme sur le sexe de Simon. Sa tête monte et descend rapidement, la bouche produisant des bruits obscènes, la salive qui coule le long de la hampe jusqu'aux testicules. Simon grogne, les mâchoires serrées, les muscles de son torse qui se contractent.

« Je vais jouir », annonce-t-il d'une voix rauque.

La rousse ne ralentit pas. Au contraire, elle suce plus fort, la main gauche remontée pour caresser les testicules de Simon, la droite agrippée à sa cuisse.

Simon plante son regard dans celui de Léa. Il ne la quitte pas des yeux pendant que la rousse le fait jouir. Son visage se crispe, sa respiration s'accélère, puis il jouit, le corps parcouru d'un spasme violent.

La rousse avale, la gorge qui se contracte, puis elle recule, laisse le sexe glisser hors de sa bouche. Un filet de sperme s'échappe de ses lèvres, coule sur son menton. Elle l'essuie du revers de la main, lèche ses doigts.

Léa se caresse plus vite, les yeux rivés sur la scène. Simon la regarde toujours, le regard planté dans le sien comme s'il la baisait du regard. La tension monte dans son ventre, irradie dans ses cuisses. Elle enfonce deux doigts en elle, pompe rapidement, le pouce écrasé contre son clitoris.

« Jouis pour moi », dit Simon.

L'ordre suffit. Léa jouit, la bouche ouverte sur un cri silencieux, le corps secoué de spasmes incontrôlables. Ses cuisses tremblent, ses doigts continuent leur mouvement frénétique jusqu'à ce que la vague de plaisir reflue, la laissant pantelante dans le fauteuil.

Le silence retombe. Seule la musique continue, la contrebasse qui pulse comme un cœur après l'effort.

La rousse se relève, rajuste sa robe, ramasse son sac posé près du canapé.

« Merci, Simon », dit-elle simplement avant de se diriger vers la porte.

Elle passe devant Léa, s'arrête, pose une main sur son épaule.

« Bienvenue », murmure-t-elle avec un sourire.

Puis elle sort, referme la porte derrière elle.

Léa reste immobile, le jean ouvert, la main encore dans sa culotte trempée. Simon se lève, se rhabille tranquillement, va vers la cuisine, revient avec deux verres d'eau.

Il en tend un à Léa. Elle le prend d'une main tremblante, boit. L'eau fraîche coule dans sa gorge sèche.

« Alors ? » demande Simon en s'asseyant sur l'accoudoir du canapé.

« C'était... » Léa cherche ses mots. « Intense. »

Simon sourit. « C'était juste le début. »

Il se penche vers elle, pose une main sur sa joue. Son pouce caresse sa lèvre inférieure.

« La prochaine fois, tu ne te contenteras pas de regarder », dit-il.

Léa frissonne. La promesse flotte entre eux, lourde de possibilités.

« D'accord », murmure-t-elle.

Simon se redresse, lui tend la main pour l'aider à se lever. Léa se lève, rajuste son jean, ses jambes encore faibles.

« Rentre chez toi », dit Simon doucement. « Repose-toi. Je te donnerai des nouvelles. »

Léa hoche la tête, se dirige vers la porte. Avant de sortir, elle se retourne une dernière fois.

« Merci », dit-elle.

Simon sourit. « De rien, voisine. »

Léa descend l'escalier, rentre dans son studio, s'effondre sur son lit. Son corps vibre encore du plaisir, son esprit tournoie autour de ce qu'elle vient de vivre.

Elle sait qu'elle ne pourra plus revenir en arrière. Elle a franchi une ligne, ouvert une porte qui ne se refermera jamais.

Et elle n'a qu'une hâte : découvrir ce qui se trouve de l'autre côté.

***

Dix jours passent sans nouvelles de Simon. Léa guette les bruits du septième, mais les nuits restent silencieuses. Elle se demande si elle a franchi une limite, si elle s'est trompée sur ce qui s'est passé entre eux.

Un jeudi soir, vers vingt-deux heures, on frappe à sa porte.

Léa ouvre. Simon se tient dans l'encadrement, vêtu d'un jean sombre et d'une chemise blanche aux manches retroussées. Ses yeux la parcourent lentement, s'attardent sur ses jambes nues sous son short en coton.

« Bonsoir », dit-il.

« Bonsoir », répond-elle, la gorge serrée.

« Je peux entrer ? »

Elle recule, le laisse passer. Il referme la porte derrière lui sans la verrouiller, avance au centre du studio. L'espace semble soudain plus petit avec lui dedans.

« Tu as aimé ce que tu as vu l'autre soir ? » demande-t-il directement.

« Oui », répond Léa. Inutile de mentir.

« Tu veux plus ? »

« Plus quoi ? »

Simon sourit. Il s'approche d'elle, lentement, jusqu'à ce qu'elle se retrouve dos contre le mur. Il pose ses mains de chaque côté de sa tête, l'encadre sans la toucher encore.

« Tu veux que je te touche ? » murmure-t-il.

Le souffle de Simon effleure son visage. Léa sent son odeur, un mélange de tabac et de savon, qui lui tourne la tête. Son cœur bat si fort qu'elle a peur qu'il l'entende.

« Oui », souffle-t-elle.

« Dis-le. Dis-moi ce que tu veux. »

Léa relève le menton, plante son regard dans le sien.

« Je veux que tu me touches », dit-elle d'une voix plus ferme.

Simon sourit. Il glisse une main sous son t-shirt, remonte lentement sur sa peau nue. Ses doigts sont chauds, légèrement rugueux. Ils tracent une ligne le long de ses côtes, montent vers ses seins.

Léa retient son souffle. Simon caresse son sein droit par-dessus son soutien-gorge, pèse dans sa paume, puis pince le téton durci à travers le tissu.

« Putain », lâche Léa malgré elle.

« Tu aimes ça ? »

« Oui. »

Simon retire sa main, descend jusqu'à l'ourlet de son short. Ses doigts frôlent la peau de son ventre, juste au-dessus de l'élastique.

« Et si je descends plus bas ? » demande-t-il. « Tu vas aimer aussi ? »

« Oui. »

Il fait glisser le short sur ses hanches, le laisse tomber à ses pieds. Léa se retrouve en culotte et t-shirt, exposée contre le mur. Simon recule légèrement pour la regarder.

« Tu es belle », dit-il simplement.

Ses yeux descendent le long de son corps, s'arrêtent entre ses cuisses. Léa sent le tissu de sa culotte déjà humide, collé contre son sexe.

Simon s'agenouille devant elle. Il pose ses mains sur ses cuisses, les écarte doucement. Puis il se penche, embrasse l'intérieur de sa cuisse droite, juste au-dessus du genou.

Léa gémit. Les lèvres de Simon remontent lentement, déposent des baisers le long de sa peau, se rapprochent de son sexe sans jamais l'atteindre. Il passe à l'autre cuisse, recommence le même chemin, lent, torturant.

« Simon », supplie Léa. « S'il te plaît. »

« S'il te plaît quoi ? »

« Touche-moi. »

« Je te touche », répond-il avec un sourire. « Où veux-tu que je te touche ? »

Léa ferme les yeux, rougit malgré tout ce qu'ils ont déjà partagé.

« Là », murmure-t-elle en désignant son sexe.

« Dis-le », insiste Simon. « Dis-moi où tu veux que je te touche. »

Léa rouvre les yeux, le fixe.

« Je veux que tu touches mon sexe », dit-elle clairement.

« Bien », répond Simon.

Il fait glisser sa culotte le long de ses jambes, la fait passer par-dessus ses pieds. Léa est maintenant nue du bassin jusqu'aux pieds, le t-shirt encore sur le torse. Simon écarte ses cuisses plus largement, se penche, pose sa bouche directement sur son sexe.

Léa crie. La sensation est fulgurante, électrique. La langue de Simon lèche ses lèvres gonflées, les écarte, explore chaque repli humide. Il prend son temps, remonte vers son clitoris, le frôle à peine avant de redescendre.

« Oh mon Dieu », gémit Léa, les mains agrippées au mur derrière elle.

Simon continue son exploration méthodique. Sa langue plonge en elle, ressort, lèche de bas en haut en suivant la ligne de son sexe. Puis il se concentre sur son clitoris, le lèche en cercles lents, réguliers.

« Putain, c'est trop bon », halète Léa.

Simon accélère légèrement, alterne entre léchages et succions. Il glisse deux doigts en elle, les enfonce profondément, les courbe pour trouver le point sensible au fond de son sexe. Ses doigts pompent en rythme pendant que sa bouche continue de sucer son clitoris.

Léa sent ses jambes trembler. Elle va tomber si elle ne se retient pas. Simon doit le sentir car il glisse une main sous sa cuisse, la soulève légèrement, la stabilise contre le mur.

La nouvelle position l'ouvre davantage. Les doigts de Simon entrent plus profondément, cognent contre son point G à chaque mouvement. Sa bouche suce plus fort, la langue appuyée fermement contre son clitoris.

« Je vais jouir », prévient Léa, la voix tremblante.

Simon ne ralentit pas. Au contraire, il accélère, les doigts qui pompent rapidement, la bouche qui la dévore sans retenue.

L'orgasme frappe Léa comme une vague. Son corps se contracte, ses cuisses se resserrent autour de la tête de Simon, ses mains tirent sur ses cheveux. Elle jouit longuement, violemment, en criant son prénom.

Simon continue de la lécher doucement pendant qu'elle redescend, ses doigts immobiles en elle, laissant les spasmes s'apaiser. Quand Léa rouvre les yeux, il la regarde, le menton brillant de son plaisir.

Il se relève, l'embrasse. Léa goûte sa propre saveur sur ses lèvres, sent l'humidité qui colle entre eux.

« Viens », dit Simon en la prenant par la main.

Il la guide vers le lit, l'allonge sur le dos. Il retire son t-shirt, son soutien-gorge, la laisse complètement nue sous son regard. Puis il s'allonge à côté d'elle, appuyé sur un coude.

« Tu es magnifique quand tu jouis », dit-il en caressant son ventre.

Léa rit, encore tremblante.

« C'était... putain, c'était incroyable », murmure-t-elle.

« On n'a pas fini », répond Simon.

Sa main descend entre ses cuisses, trouve son sexe encore trempé. Ses doigts glissent entre ses lèvres, frottent doucement son clitoris sensible.

« Je ne peux pas », proteste Léa. « Pas déjà. »

« Tu peux », assure Simon. « Laisse-moi faire. »

Il caresse lentement, sans pression, laisse son corps se réveiller à son propre rythme. Puis il glisse deux doigts en elle, recommence le mouvement de va-et-vient.

Léa gémit. La sensibilité post-orgasme rend chaque contact plus intense, presque douloureux. Mais Simon connaît son affaire. Il varie la pression, alterne entre lent et rapide, écoute les réactions de son corps.

« Regarde-moi », ordonne-t-il.

Léa tourne la tête vers lui. Leurs regards se croisent pendant qu'il continue de la doigter, les yeux de Simon sombres et intenses.

« Tu vas jouir encore », dit-il. « Je veux te voir jouir pendant que tu me regardes. »

Léa sent la pression monter à nouveau dans son ventre. Les doigts de Simon frappent le bon angle, encore et encore, sans relâche. Son pouce frotte son clitoris en cercles rapides.

« Viens pour moi », murmure Simon.

L'orgasme la prend par surprise, plus brutal que le premier. Léa jouit en gardant les yeux ouverts, le regard verrouillé dans celui de Simon, incapable de détourner les yeux. Son corps se cambre, ses hanches se soulèvent du matelas, un cri rauque s'échappe de sa gorge.

Simon retire ses doigts, les porte à sa bouche, les lèche lentement.

« Délicieux », dit-il avec un sourire.

Léa reste allongée, pantelante, le corps encore secoué de tremblements. Simon se penche, l'embrasse doucement sur le front, puis se redresse.

« Où tu vas ? » demande Léa, la voix pâteuse.

« Je rentre chez moi », répond-il en se dirigeant vers la porte.

« Mais... tu ne veux pas... ? » Elle désigne son jean, où une bosse évidente trahit son érection.

Simon sourit.

« Pas ce soir », dit-il. « Ce soir, c'était pour toi. La prochaine fois, ce sera différent. »

Il ouvre la porte, se retourne une dernière fois.

« La prochaine fois, tu ne seras pas seule avec moi », ajoute-t-il. « Tu es prête pour ça ? »

Léa hoche la tête, trop épuisée pour parler.

« Bien », dit Simon. « Je t'enverrai un message. »

Il sort, referme la porte derrière lui.

Léa reste allongée dans son lit, nue, le corps encore vibrant de plaisir. Elle passe une main sur son ventre, entre ses cuisses, touche l'humidité qui s'y attarde.

Elle vient de franchir une nouvelle étape. Et elle sait que la prochaine sera encore plus intense.

Elle attend déjà.

***

Une semaine passe sans nouvelles. Puis, un jeudi après-midi, un message de Simon s'affiche sur le téléphone de Léa : « Ce soir, 23h. Monte. Tu ne seras pas seule avec moi. »

Léa fixe l'écran, le cœur battant. Elle sait ce que signifie le message. Elle a imaginé ce moment depuis leur dernière rencontre, fantasmé sur ce qui pourrait se passer. Mais maintenant que c'est réel, l'appréhension se mêle au désir.

Elle répond simplement : « D'accord. »

À vingt-trois heures précises, Léa monte l'escalier jusqu'au septième. Elle porte une robe noire simple qui s'arrête à mi-cuisse, rien dessous sauf une culotte en dentelle. Elle a pris une douche, parfumé sa peau, attaché ses cheveux en un chignon lâche.

Elle frappe à la porte. Simon ouvre presque immédiatement. Il porte un jean noir et un t-shirt blanc qui moule son torse. Son regard la parcourt lentement, s'attarde sur ses jambes nues, remonte jusqu'à son visage.

« Entre », dit-il.

Léa entre. L'appartement est éclairé par des bougies disposées un peu partout. La musique jazz joue toujours en sourdine. Sur le lit king-size dans l'alcôve se tient une femme brune, trente ans environ, cheveux courts, corps athlétique. Elle est nue, allongée sur le côté, appuyée sur un coude. Elle sourit quand Léa entre.

« Bonjour », dit la brune d'une voix grave et chaude. « Moi c'est Nadia. »

« Léa », répond-elle, la gorge serrée.

Simon ferme la porte derrière Léa, pose ses mains sur ses épaules.

« Tu es sûre ? » demande-t-il doucement à son oreille. « Tu peux partir si tu veux. Aucune pression. »

Léa se retourne vers lui, plante son regard dans le sien.

« Je suis sûre », dit-elle.

Simon sourit. Il l'embrasse, lentement, profondément, sa langue explore sa bouche pendant que ses mains descendent le long de son dos. Léa fond contre lui, le désir qui explose dans son ventre.

« Déshabille-toi », murmure Simon contre ses lèvres. « Et rejoins-nous. »

Léa recule légèrement, attrape l'ourlet de sa robe, la fait passer par-dessus sa tête. Elle se retrouve en culotte devant eux deux, exposée sous leurs regards. Simon la contemple sans bouger, les yeux sombres et intenses. Nadia se redresse sur le lit, les jambes croisées, un sourire appréciateur sur les lèvres.

« Viens », dit Nadia en tapotant le matelas à côté d'elle.

Léa enlève sa culotte, s'avance vers le lit, s'allonge à côté de Nadia. La proximité d'un corps nu féminin est nouvelle pour elle, troublante. Nadia sent la vanille et quelque chose de plus musqué.

Simon s'assoit dans le fauteuil en face du lit, les jambes écartées, les mains posées sur les accoudoirs.

« Embrassez-vous », ordonne-t-il calmement.

Nadia se tourne vers Léa, glisse une main derrière sa nuque, l'attire vers elle. Leurs lèvres se touchent, doucement d'abord, puis plus fort. La langue de Nadia glisse dans la bouche de Léa, caresse la sienne, explore. Léa gémit malgré elle, surprise par la douceur du baiser, par la différence avec les baisers masculins.

Nadia rompt le baiser, descend le long du cou de Léa, embrasse sa clavicule, descend vers ses seins. Sa bouche se referme sur un téton, le suce doucement. Léa halète, les mains agrippées aux draps.

« C'est bon ? » demande Simon depuis le fauteuil.

« Oui », souffle Léa.

Nadia continue son exploration, la main qui descend sur le ventre de Léa, entre ses cuisses. Ses doigts trouvent son sexe déjà trempé, glissent entre ses lèvres gonflées.

« Putain, elle est mouillée », dit Nadia à Simon avec un sourire.

« Montre-moi », répond Simon.

Nadia retire ses doigts, les tend vers Simon. Ils brillent d'humidité à la lumière des bougies. Simon se lève, s'approche du lit, prend la main de Nadia, porte ses doigts à sa bouche, les lèche lentement.

« Délicieux », dit-il en regardant Léa.

Il se déshabille rapidement, retire son t-shirt, son jean, son boxer. Son sexe est durci, épais, la hampe tendue vers le haut. Il s'agenouille sur le lit entre les deux femmes.

« Nadia, allonge-toi sur le dos », ordonne-t-il.

Nadia obéit, s'étend au centre du lit. Simon se tourne vers Léa.

« Lèche-la pendant que je te prends », dit-il simplement.

Léa hésite une seconde, puis se positionne entre les cuisses de Nadia. Elle n'a jamais fait ça, jamais touché une autre femme de façon intime. Mais le désir est plus fort que l'hésitation.

Elle se penche, pose sa bouche sur le sexe de Nadia. La peau est douce, chaude, légèrement humide. Elle lèche prudemment, explore avec sa langue. Nadia gémit, les hanches qui se soulèvent légèrement.

« Comme ça », encourage Nadia, une main dans les cheveux de Léa. « Continue. »

Léa continue, sa langue qui trouve le clitoris de Nadia, le lèche en cercles. Derrière elle, Simon se positionne, ses mains sur ses hanches. Il écarte ses cuisses, caresse son sexe trempé.

« Tu es prête ? » demande-t-il.

« Oui », répond Léa sans cesser de lécher Nadia.

Simon pénètre en elle d'un coup lent et profond. Léa crie contre le sexe de Nadia, la sensation de plénitude qui l'envahit. Simon est épais, dur, il remplit chaque centimètre de son sexe.

Il se retire presque complètement, puis revient, établit un rythme lent et régulier. Chaque coup de rein pousse Léa contre Nadia, sa bouche écrasée contre son sexe.

« Putain, c'est bon », grogne Simon, les mains serrées sur les hanches de Léa.

Léa continue de lécher Nadia, la langue qui travaille son clitoris pendant que Simon la baise. La double stimulation est enivrante, le plaisir qui monte dans son ventre, irradie dans tout son corps.

Nadia gémit de plus en plus fort, les cuisses qui tremblent autour de la tête de Léa.

« Je vais jouir », halète Nadia. « Ne t'arrête pas. »

Léa suce son clitoris plus fort, glisse deux doigts en elle, les courbe pour trouver le bon angle. Nadia jouit en criant, le corps parcouru de spasmes, les mains agrippées aux cheveux de Léa.

Simon accélère, les coups de reins plus rapides, plus violents. Léa sent son propre orgasme monter, irrésistible. Elle se redresse légèrement, libère la bouche de Nadia, halète.

« Je vais jouir », prévient-elle.

Simon se penche sur elle, glisse une main sous son ventre, trouve son clitoris, le frotte rapidement.

« Jouis pour moi », ordonne-t-il.

Léa explose, l'orgasme qui la frappe comme une vague. Elle crie, le corps secoué de tremblements violents, les parois de son sexe qui se contractent autour du sexe de Simon.

Simon continue de la baiser pendant qu'elle jouit, puis se retire brusquement.

« Nadia, à toi », dit-il.

Nadia se redresse, se met à quatre pattes à côté de Léa. Simon se positionne derrière elle, sort un tube de lubrifiant de la table de nuit.

Léa, encore pantelante, observe la scène. Simon enduit son sexe de lubrifiant, puis les doigts. Il caresse l'anus de Nadia, glisse un doigt, puis deux, prépare lentement.

« Tu es prête ? » demande-t-il.

« Oui », répond Nadia, le visage tourné vers Léa. « Viens sous moi. Lèche-moi pendant qu'il me prend. »

Léa se glisse sous Nadia, le visage juste sous son sexe. Simon place la tête de son sexe contre l'anus de Nadia, pousse lentement. Nadia grimace, un mélange de douleur et de plaisir sur son visage.

« Doucement », murmure-t-elle.

Simon entre centimètre par centimètre, laisse le corps de Nadia s'adapter, puis continue. Quand il est complètement enfoncé, il s'immobilise quelques secondes.

« Ça va ? » demande-t-il.

« Oui », halète Nadia. « Vas-y. »

Simon commence à bouger, lentement d'abord, puis plus vite. Léa, sous Nadia, lèche son clitoris, sa langue qui suit le rythme des coups de rein de Simon. Elle voit le sexe de Simon qui entre et sort de l'anus de Nadia, les muscles qui se contractent autour de lui.

Nadia gémit de plus en plus fort, le plaisir qui monte malgré la douleur. Simon accélère encore, les mains crispées sur ses hanches, le corps tendu.

« Je vais jouir », grogne-t-il.

« Jouis en moi », supplie Nadia.

Simon jouit en grognant, le corps parcouru d'un long spasme. Nadia jouit en même temps sous les coups de langue de Léa, les cuisses tremblantes, un cri rauque qui s'échappe de sa gorge.

Ils restent immobiles quelques secondes, pantelants, puis Simon se retire lentement. Nadia s'effondre sur le côté, le souffle court.

Léa se redresse, le visage trempé, le corps encore vibrant. Simon la regarde, un sourire aux lèvres.

« Viens ici », dit-il.

Léa rampe vers lui. Il l'allonge sur le dos, se positionne entre ses cuisses. Son sexe est encore à moitié dur.

« Je te veux encore », murmure-t-il.

Il la pénètre à nouveau, lentement, profondément. Léa gémit, hypersensible après son orgasme. Simon bouge doucement, les yeux plantés dans les siens.

Nadia se glisse à côté d'eux, embrasse Léa, caresse ses seins. Les sensations sont trop intenses, trop nombreuses. Léa sent un nouvel orgasme monter, plus violent que les précédents.

« Regarde-moi », ordonne Simon.

Léa tourne la tête vers lui, le regard verrouillé dans le sien. Simon accélère, les coups de reins plus profonds.

« Jouis avec moi », dit-il.

L'orgasme les prend en même temps. Léa jouit en criant, le corps cambré, les ongles enfoncés dans son dos. Simon jouit en elle, la bouche ouverte sur un grognement sourd.

Ils s'effondrent l'un sur l'autre, épuisés.

Plus tard, ils sont tous les trois allongés dans le lit, enchevêtrés, les corps encore chauds. Nadia s'est endormie contre l'épaule de Simon. Léa est blottie de l'autre côté, la tête sur sa poitrine.

« Alors ? » murmure Simon en caressant ses cheveux.

« C'était... incroyable », répond Léa d'une voix pâteuse. « Je ne savais pas que je pouvais ressentir ça. »

Simon sourit. « Ce n'est que le début. »

Léa ferme les yeux. Elle sait qu'il a raison. Elle vient de franchir une porte qui ne se refermera jamais. Et elle n'a aucune envie de revenir en arrière.

Elle est enfin vivante.

***

Trois mois plus tard.

Léa ferme la porte de l'appartement du septième et pose ses clés sur la console de l'entrée. Son ancien studio du sixième est maintenant loué à un jeune couple qui ne se doute probablement pas de l'histoire qui s'est jouée dans les murs de l'immeuble.

Elle traverse le salon, passe devant la contrebasse posée dans son coin habituel, les partitions étalées sur le piano. L'odeur du café flotte dans l'air. Simon est dans la cuisine, torse nu, en train de préparer le petit-déjeuner.

« Bien dormi ? » demande-t-il sans se retourner.

« Comme un bébé », répond Léa en l'enlaçant par-derrière, posant sa tête contre son dos.

Il se retourne, l'embrasse doucement sur le front.

« Tu as ton rendez-vous client ce matin ? »

« Oui, à onze heures. Et toi, tu répètes cet après-midi ? »

« Dix-huit heures au club. Je rentrerai tard. »

Léa sourit. La normalité de leur échange contraste étrangement avec la vie qu'ils mènent en dehors de ces moments quotidiens.

Le mercredi soir, Nadia passe pour dîner. Elles ont développé une amitié complice depuis leur première rencontre. Elles parlent de travail, de cinéma, de livres, comme deux amies ordinaires. Sauf que parfois, Nadia reste dormir, et alors la soirée prend une tournure différente.

Ce soir-là, après le dîner, elles se retrouvent toutes les trois dans le lit king-size. Simon allume des bougies pendant que Léa et Nadia se déshabillent lentement, leurs gestes devenus familiers mais toujours chargés de désir.

« Tu as progressé », murmure Nadia en caressant le visage de Léa. « Tu n'es plus la fille timide qui tremblait la première fois. »

« J'ai eu de bons professeurs », répond Léa avec un sourire.

Elles s'embrassent pendant que Simon les regarde, allongé contre la tête de lit. Puis il se joint à elles, ses mains explorent les deux corps offerts, orchestrant leurs mouvements avec une assurance naturelle.

La nuit se déroule comme une danse dont ils connaissent tous les trois la chorégraphie. Ils alternent les positions, les rôles, les intensités. Parfois Léa domine, parfois elle se soumet. Parfois c'est Nadia qui mène le jeu. Simon reste le chef d'orchestre, attentif aux désirs de chacune, guidant sans jamais imposer.

Quand ils jouissent, presque simultanément, c'est dans un enchevêtrement de corps et de souffles mêlés. Puis ils s'endorment tous les trois, épuisés et comblés.

Le samedi suivant, Simon invite un couple qu'ils ne connaissent pas. Un homme d'une cinquantaine d'années, Laurent, et sa compagne Marie, trente-cinq ans. Ils se rencontrent au salon autour d'un verre de vin.

« On a entendu parler de vous par Nadia », explique Laurent avec un sourire. « Elle dit que vous savez créer une ambiance... particulière. »

Simon sourit. « On aime explorer. Sans pression, sans jugement. »

« C'est exactement ce qu'on cherche », répond Marie en regardant Léa.

La soirée commence doucement. Ils parlent, rient, boivent. Puis Simon met de la musique, un jazz lent et sensuel. Marie se lève, tend la main à Léa.

« On danse ? »

Léa accepte. Elles dansent ensemble, leurs corps qui se frôlent, s'apprivoisent. Laurent et Simon les regardent depuis le canapé, un verre à la main.

« Elle est magnifique », dit Laurent en désignant Léa.

« Je sais », répond Simon simplement.

La danse se transforme en caresses, les caresses en baisers. Bientôt, les quatre se retrouvent sur le grand lit, explorant de nouvelles configurations, de nouvelles sensations.

Léa se retrouve entre Laurent et Simon, leurs mains sur son corps, leurs bouches sur sa peau. Marie est au-dessus d'elle, leurs sexes se touchent pendant que les hommes les caressent. Le plaisir monte en vagues successives, chaque orgasme appelle le suivant.

Quand ils s'arrêtent enfin, épuisés, l'aube commence à poindre à travers les fenêtres.

Un mois plus tard, Léa est seule dans l'appartement. Simon est en tournée avec son groupe pour deux semaines. Elle travaille sur un nouveau projet, concentrée sur son écran.

Vers vingt-trois heures, on frappe à la porte. Elle ouvre. Une jeune femme se tient sur le palier, vingt-cinq ans environ, cheveux blonds, regard timide.

« Bonsoir », dit la jeune femme nerveusement. « Je suis Emma, du cinquième. Je... j'ai entendu parler de ce qui se passe ici. Simon m'a dit que je pouvais monter si... si j'en avais envie. »

Léa sourit. Elle reconnaît la nervosité, l'appréhension mêlée au désir. Elle se reconnaît dans cette femme qui franchit un seuil.

« Entre », dit-elle simplement.

Emma entre, referme la porte derrière elle. Léa lui sert un verre de vin, s'assoit à côté d'elle sur le canapé.

« Tu n'es pas obligée de rester », dit Léa doucement. « Aucune pression. »

« Je sais », répond Emma. « Mais je veux rester. »

Léa pose son verre, se rapproche, effleure les cheveux d'Emma.

« Alors reste », murmure-t-elle avant de l'embrasser.

Quand Simon rentre de tournée, Léa lui raconte la soirée avec Emma. Il sourit, l'embrasse.

« Tu deviens toi-même », dit-il. « Tu n'as plus besoin de moi pour explorer. »

« Je n'ai pas besoin de toi », confirme Léa. « Mais je te veux. Nuance. »

Simon la regarde longuement, une émotion nouvelle dans ses yeux.

« Tu as changé », constate-t-il.

« Oui », répond Léa. « Grâce à toi. »

« Non », corrige Simon. « Tu as juste découvert qui tu étais vraiment. »

Six mois après avoir emménagé au septième, Léa se tient devant la fenêtre, nue, un café à la main. Elle regarde les toits de Paris, les cheminées qui fument dans le froid de février.

Simon s'approche par-derrière, l'enlace.

« À quoi tu penses ? »

« À avant », répond Léa. « À la fille qui écoutait derrière le mur, qui se touchait en silence, qui avait peur d'être vue, d'être jugée. »

« Et maintenant ? »

« Maintenant, j'existe », dit-elle simplement.

Simon l'embrasse dans le cou. En bas, dans la rue, les passants marchent sans lever les yeux. Personne ne sait ce qui se passe au septième étage de cet immeuble haussmannien. Personne ne se doute des transformations qui s'y jouent, des libertés qui s'y découvrent.

Mais parfois, la nuit, les voisins entendent encore des sons traverser les murs. Des gémissements, des rires, des cris de plaisir. Et certains, comme Léa autrefois, posent leur oreille contre la cloison et se demandent ce qui se passe de l'autre côté.

Certains finiront par frapper à la porte du 72. D'autres resteront dans leur lit, la main entre leurs cuisses, à imaginer ce qu'ils n'osent pas vivre.

Léa, elle, a fait son choix. Elle a franchi le seuil, traversé le miroir. Et de l'autre côté, elle a trouvé une version d'elle-même qu'elle ne soupçonnait pas.

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superbe histoire, merci



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