« Clémence » (7) : le jardin des roses »

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : « Clémence » (7) : le jardin des roses » Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-09-2025 dans la catégorie Dans la zone rouge
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« Clémence » (7) : le jardin des roses »
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Cette série, écrite avec Sarah, parait sur HDS depuis le 27 mai 2025.

RÉSUMÉ

Clémence a épousé Michel, un jeune diplomate, qu’elle a suivi au Maroc, où il a été affecté en tant que membre de la mission culturelle de l’ambassade de France.

Elle finit par nouer une liaison adultère avec un jeune Marocain, Zakaria, avec qui elle découvre le plaisir. Elle ignore que son amant joue en fait le rôle de rabatteur pour un couple pervers, Youssef et Fatima. Cette dernière a initié Clémence aux plaisirs saphiques.

Les choses vont toujours plus loin, échappant au contrôle tant de Michel que de Clémence. Zakaria est venu au domicile du couple où il a baisé la jeune femme devant son mari, autant excité qu’humilié. Michel ne réussit pas à reprendre la situation en mains. Il va tenter d’obtenir l’aide de Fatima, alors que Clémence a rendez-vous chez le docteur Daoud, afin de vérifier si elle est guérie de la blessure que lui avait infligée Zakaria lors d’une sodomie particulièrement brutale.

***

Youssef se doutait que Michel contacterait Fatima pour tenter d’obtenir son soutien.
Depuis leur dernière et vive altercation, Fatima n’était plus libre de ses mouvements. Les hommes de main de Youssef la surveillaient étroitement.

Youssef avait donné des instructions précises à Fatima au sujet du lieu du rendez-vous avec le jeune diplomate.
- J’ai fait ce que tu m’as demandé, Youssef. Pauvre Michel, il va se fourrer dans la gueule du loup. Ce bar est un lieu où on croise le tout Rabat, dont beaucoup de diplomates et d’expatriés. La hiérarchie de l’ambassade sera très vite au courant.
- C’est ce que je veux. Je veux me débarrasser de lui pour avoir totalement Clémence sous ma coupe.
- Ce malheureux n’est pourtant guère une gêne pour tes plans. Tu es un monstre, Youssef.
- Appelle ça comme tu veux. Je veux cette femme. Totalement !
- Il y a autre chose, qui m’inquiète encore davantage. C’est le rôle que tu me demandes de jouer.
- Cela fait partie de mes plans. Tu vas te montrer très gentille envers Michel. Une chambre sera réservée pour vous au Sofitel, au nom de Michel B.
- Youssef, ce que tu me demandes est incroyable. Tu veux que je me comporte comme si j’étais la maitresse de Michel ! Tu sais très bien que je n’aime que les femmes.
- Ce sera l’occasion de changer ta réputation !
- Il y a quelques jours, tu menaçais de saisir le Procureur du Roi au nom de l’article 489 qui réprime l’homosexualité. Et maintenant, tu veux que je me comporte publiquement en épouse adultère ! Tu me prends pour une imbécile, Youssef. Tu me fais passer en quelque sorte de Charybde en Scylla puisque cette fois je tomberai sous le coup de l’article 493 du Code Pénal.

Juriste de formation, Fatima savait parfaitement que, sur plainte du conjoint, l’adultère pouvait être sanctionné d’une peine de prison ferme d’un à deux ans. Les réformes envisagées pour abroger ou assouplir ces sanctions n’avaient jamais abouti.
- Voyons, ma chérie, que vas-tu imaginer ? Tu sais combien mon alliance avec ta famille est importante pour moi. La seule chose que je veux est de me débarrasser de cet imbécile de B. Un adultère avec une femme de la haute société marocaine, ajouté au fait qu’il accueille sous son toit l’amant de sa femme, sera le coup de grâce.
- Et si je refuse ?
- Dans ce cas, si tu ne veux pas m’aider, je me verrai contraint d’activer ma plainte auprès du Procureur du Roi au sujet de ton homosexualité. Tu ne me laisserais pas le choix !

Fatima devint très pâle. Youssef la tenait, d’autant qu’il lui avait « confisqué » son passeport, ce qui l’empêchait de quitter le Maroc. Elle ne pouvait même pas faire appel à la protection de sa famille. Certes, ses parents savent que leur fille est homosexuelle. Mais, dès lors que le scandale deviendra public, ils ne feront rien pour elle. Ils la renieront.

Fatima n’avait guère le choix : elle devait jouer le jeu que lui imposait Youssef.
- Je ferai tout ce que tu veux, Youssef. Mais faut-il vraiment que je couche avec Michel ? Excuse-moi, mais rien que d’y penser, j’ai la nausée.
- Ce que moi comme toi savons des performances de ce Monsieur, à travers les confidences de la petite pute et des comptes-rendus de Zakaria, font que ce zammel ne devrait pas te faire grand mal.

Youssef eut un sourire mauvais. En réalité, il ne voulait pas que se débarrasser de Michel. Il voulait aussi faire tomber Fatima. Il imaginait avec gourmandise sa revanche face aux parents de son épouse, si condescendants, si méprisants envers leur gendre, qu’ils appelaient le parvenu. Même si, pour parvenir à ce résultat, il devrait passer pour un cocu. Il saurait jouer le registre du pieu Musulman, victime d’une perverse, lesbienne et adultère. Les juges infligeraient la peine maximale à Fatima, d’autant que sa puissante famille était détestée. Le cruel Youssef imaginait avec gourmandise ce que subirait Fatima dans une prison de femmes.

Avant que Fatima ne quitte la riche demeure des Al Fassi, Youssef veilla à sa tenue. Il exigea qu’elle soit très maquillée et qu’elle porte une robe très décolletée, qui met en valeur son opulente poitrine.
- Tu ne trouves pas que ça fait un peu beaucoup ?
- Allons ma chérie ! Il faut que le scénario soit crédible. Tu vas retrouver ton amant pour qu’il t’envoie en l’air. Il est normal que tu sois en chaleur.

Fatima lui lança un regard noir. Elle se sentit humiliée, transformée ainsi en putain.
Youssef lui mit une tape sur les fesses.
- Hum, je ne veux pas te mettre en retard. Mais comme tu es, tu me fais bander. Le Français va jouir dans son slip quand il te verra !

***

Pendant ce temps, Clémence arrivait devant l’hôpital, maquillée, habillée comme pour un rendez-vous galant, une robe moulante soulignant ses fesses encore sensibles. La douleur s’était apaisée, mais elle voulait s’en assurer. Et, surtout, elle savait que ce rendez-vous n’était pas qu’un contrôle médical. Elle frissonnait à cette idée. Michel l’avait, une fois de plus, une fois de trop, frustrée. Clémence était en feu. Elle n’avait qu’une envie : baiser. Et le viril Docteur Daoud ferait l’affaire.

Le gastro-entérologue l’attendait. Blouse blanche entrouverte sur un torse viril, sourire tranquille et regard sûr de lui. Il se leva à son entrée.
- Ravi de te revoir. Depuis ton appel, j’ai du mal à contenir mon enthousiasme, fit-il en lançant un regard rapide à la bosse sur son entrejambe.

Elle esquissa un sourire poli.
- Bonjour, Docteur. Merci de me recevoir si rapidement.
- C’est un plaisir… Médical, bien sûr.
Il referma la porte derrière elle, lentement.
- Allonge-toi. Je dois examiner la cicatrisation, comme convenu.

Clémence grimpa sur la table, souleva sa robe sans attendre les instructions. Elle portait une culotte noire plus décorative que fonctionnelle. Le Docteur eut un bref silence, puis enfila des gants.
- Tu n’as pas froid, j’espère ? interrogea-t-il avec un sourire en coin.
- Non.

Il fit glisser la culotte sur ses cuisses. Elle ne bougea pas. Il l’écarta doucement, l’examina avec attention.
- La déchirure est bien cicatrisée. Aucun signe d’inflammation. Le tissu est encore un peu sensible… Mais tout à fait apte à reprendre ses fonctions. Intensément, si besoin.

Clémence sentait déjà son souffle s’accélérer.
- Tu as encore mal parfois ? demanda-t-il en effleurant son intimité du bout du gant.
- Non… Enfin… Je ne sais pas. Je n’ai pas encore essayé.

Il se redressa.
- Maintenant, passons aux choses sérieuses. Je sais que tu es une salope qui veut se faire baiser. Tu veux que je te baise n’est-ce pas ?

Clémence se raidit. Ses joues s’enflammèrent. Elle hocha lentement la tête, les yeux humides.
- Oui… Je dois vous remercier.
- Tu es une femme bien docile, n’est-ce pas ?

Elle murmura :
- Oui, Monsieur…
- Tu vas me sucer d’abord. Longuement. Et ensuite, je te prendrai comme tu en rêves.

Il défit sa ceinture, sans quitter Clémence des yeux. Son sexe était déjà dur, dressé à mi-hauteur.
- À genoux.

Elle obéit. Elle approcha son visage, déposa un baiser sur le gland, puis glissa lentement ses lèvres autour de lui. Au bout de quelques secondes, elle le suçait déjà avidement.
- Regarde-moi, petite pétasse. Garde les yeux levés. Je veux lire ta soumission dans ton regard.

Elle le fixa. Sa bouche glissait, sa salive coulait un peu sur son menton. Le Docteur gémit doucement, une main dans ses cheveux, dirigeant ses mouvements, ralentissant parfois pour prolonger le supplice.
- Tu suces mieux que certaines putes professionnelles… Quelle petite dépravée. Ton mari doit souffrir d’avoir une telle traînée à la maison.

Clémence sentit sa chatte s’humidifier encore plus. Elle aimait cette sensation de n’être qu’un instrument de plaisir. Et l’évocation de son mari décupla son excitation.
- Debout. Tourne-toi. Penche-toi sur le bureau.

Elle obéit à nouveau, offrant ses fesses nues. Le Docteur s’approcha, posa sa main sur sa hanche, guida son pénis à l’entrée de sa chatte béante et mouillée.
- Détends-toi. Tu vas adorer.

Il s’enfonça brutalement en elle, sans la ménager. Et sans lui donner le temps de s’habituer, il commença à la pilonner brutalement. Elle gémit, mais ne bougea pas.
- Voilà… Comme ça. Tu es parfaite. Une bonne putain !

Il entama ses va-et-vient, la maintenant fermement contre le bureau. Clémence, les ongles plantés dans le bois, haletait. Dans son extase, elle imaginait Michel devant elle, en train de se masturber, en regardant le spectacle. A cette image, un orgasme la traversa comme un ouragan.
- Tu sais que tu es une chienne ? Tu en veux encore ? demanda-t-il, sans cesser de la prendre.

Elle hoqueta :
- Oui, baise-moi encore. ENCORE.
- Tu es fière d’être une épouse infidèle ?
- Mon mari ne me satisfait pas. Oh oui, baise-moi plus fort !

Elle pensa à Michel. Elle aurait tellement aimé qu’il soit présent, ou au moins, qu’il suive ses ébats au téléphone.

Le Docteur accéléra, jusqu’à venir violemment en elle. Il grogna, jouit profondément, puis se retira lentement, la main toujours sur sa hanche.

Comme Zakaria l’avait fait, Daoud ne s’était pas « encombré » d’un préservatif. Il ne lui avait pas demandé son accord pour se vider en elle. Totalement soumise à son plaisir, Clémence assumait le risque que cela impliquait, en particulier se retrouver enceinte d’un de ses amants.

Pleine de la semence de ce nouvel amant, Clémence se redressa péniblement, remonta sa robe, sans dire le moindre mot. Elle avait obtenu ce qu’elle était venue chercher : du plaisir !
- Tu peux te rhabiller, murmura-t-il. Tout est en ordre maintenant, tu peux aller te faire casser le cul comme tu veux.

Clémence remit sa culotte, se recoiffa rapidement face au miroir.
- Merci… Docteur.
- Ce n’est qu’un début, ma chérie. Tu repasseras quand tu veux.

Elle sortit du cabinet, les jambes encore flageolantes. Zakaria allait être fier d’elle. Michel, lui, allait sombrer un peu plus. Elle n’était plus vraiment sûre de ce qu’elle ressentait. Mais ce qu’elle savait, c’est qu’elle en voulait encore.

Elle eut envie de téléphoner à Michel. Quand il décrocha, Clémence comprit qu’il était en voiture.
- Mon chéri, je sors de mon rendez-vous chez le docteur Daoud. Tout va bien.
- Ta blessure est guérie ?
- Oui, c’est bien cicatrisé.

Elle hésita un instant, puis ajouta :
- Zakaria va pouvoir me sodomiser ce soir. Devant toi. Je suis certaine que tu vas adorer le voir enculer ta femme, mon petit cochon. Ça t’excite, n’est-ce pas ?

Michel et Clémence étaient devenus complices dans les débauches de la jeune femme.
- C’est vrai. Rien que d’y penser, je bande. J’ai très envie de voir ce voyou te casser le cul.
- Nous allons avoir une nuit très chaude, tous les trois.
- Dis-moi, Clémence. Daoud t’a baisé ?
- Bien sûr. C’était en quelque sorte le prix de la consultation. J’en avais très envie, tu sais, surtout après ce qui s’est passé avec toi sous la douche.
- Pardon, ma chérie. Une fois de plus, je n’ai pas été à la hauteur.
- Ne t’inquiète pas pour ça, puisque tu acceptes que d’autres me baisent, comme j’en ai besoin. Et surtout, parce que tu prends plaisir à assister à mes ébats. Je veux te demander pardon pour mes propos et mon attitude de tout à l’heure. J’étais terriblement frustrée mais je ne pensais pas ce que je t’ai dit.
- Tu sais bien que, de ta part, j’accepte tout. C’était bien, avec Daoud ?
- Très bien ! Il ne me manquait qu’une chose : ta présence. Ce soir, tu vas adorer ce que Zakaria va me faire.
- Je suis impatient. L’appartement est en ordre et j’ai commandé une collation chez un traiteur.
- Tu es exceptionnel. Même si c’est à ma façon, je t’aime. Mais dis-moi, où vas-tu ? Tu ne m’avais pas dit que tu sortais.
- J’ai un rendez-vous. Je t’expliquerai.
- Pas avec une femme, j’espère ?
- Pourquoi, tu es jalouse ?
- Tu es à moi, Michel ! Tu m’accordes une totale liberté sexuelle, mais il n’est pas question de réciprocité, tu entends !

Clémence changea de ton. Sa voix exprimait une certaine colère. Alors qu’elle s’accordait toutes les libertés, elle affirmait clairement que Michel était à elle et à personne d’autre.
- Voyons, chérie, que vas-tu imaginer ? il n’y a que toi qui m’intéresse. Où vas-tu maintenant ?
- J’ai rendez-vous avec Zakaria.
- Chez lui ? Tu as encore envie de…

Michel n’osa pas terminer sa phrase. Mais Clémence comprit.
- J’ai toujours envie de Zakaria ! Non, il veut que j’attende ce soir, en ta présence, pour que je sois en chaleur. Nous avons rendez-vous Avenue Fal Ould Oumeir, dans le quartier de l’Agdal, pour nous promener.
- Bonne promenade, ma chérie.

Michel raccrocha, n’osant pas recommander à Clémence la discrétion, car ce secteur est devenu le nouveau centre-ville de la capitale marocaine. Ce quartier, très fréquenté par les expatriés, comprend de nombreux commerces, cafés et restaurants branchés, pubs, lounges, enseignes internationales.

***

Fatima sirotait un thé au « jardin des roses », le bar du Sofitel, les yeux dissimulés derrière de larges lunettes de soleil.

Lorsque Michel s’approcha, elle se leva. Le jeune diplomate la dévisagea, stupéfait de l’apparence de la belle Madame Al-Fassi. Visiblement troublé, il scrutait le visage de cette femme avec laquelle, quelques semaines plus tôt, il avait échangé des banalités au détour d’un cocktail. Aujourd’hui, elle le regardait d’une façon qui le mettait mal à l’aise.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Madame Al Fassi. Merci d’avoir accepté de me rencontrer aussi rapidement.
- On va se tutoyer, si tu veux bien ? Appelle-moi Fatima. Je savais que tu allais m’appeler, au sujet de Clémence. C’est une constante chez les hommes blessés. Quand la douleur devient plus forte que la fierté, ils cherchent des alliés. Même là où ils n’auraient jamais pensé en trouver.

Michel était figé, paralysé par l’attitude de Fatima. Déjà émoustillé par la conversation qu’il venait d’avoir avec Clémence, il ne pouvait détacher son regard du décolleté plongeant de la plantureuse Marocaine. Malgré lui, il bandait.

Fatima s’approcha et, sans crier gare, embrassa Michel sur la bouche.
- Mais Fatima, que faites-vous ? Vous êtes connue et moi aussi. Il y a là-bas un collègue de l’ambassade qui ne nous quitte pas des yeux.
- Je t’ai déjà dit de me tutoyer !

Elle le prit par la main, le fit asseoir à ses côtés et, dans le même mouvement, posa sa main sur sa cuisse.
- Fatima, ne crains-tu pas le scandale ? Je ne suis pas expert de ces questions, mais je sais que la législation marocaine est très sévère en matière d’adultère. En ce qui me concerne, il n’en n’est pas question. Je suis fidèle à mon épouse.

Fatima éclata de rire.
- Tu es adorable, Michel, surtout quand on sait que, non seulement, Clémence a un amant, un petit voyou qui s’appelle Zakaria, mais qu’elle a vraiment le feu au derrière. Mon ami, le docteur Daoud m’a appelée tout à l’heure et m’a dit qu’elle était venue le consulter et qu’ensuite, elle s’était livrée à lui. Et toi, tu te gênes ?
- Je sais ce que fait Clémence. Je l’accepte parce que je l’aime. Les choses vont trop loin avec ce Zakaria. Je suis venu demander ton aide, car je sais que Clémence et toi, vous êtes devenues très proches. Mais tu ne m’as pas répondu : tu ne crains donc pas qu’on te voit avec un autre homme, toi, une femme mariée ?
- Je n’ai pas peur, mon cher. Youssef et moi, nous sommes un couple très libre. Il ne se prive pas et moi non plus. Tu as raison, la loi marocaine sur l’adultère est très sévère, mais ne peut être déclenchée que sur plainte du conjoint. Et je te répète que Youssef et moi, nous avons nos arrangements. Sans oublier que j’appartiens à une famille très puissante.
- Je suis venu pour parler de Clémence. Rien d’autre. Je ne suis pas ici pour philosopher. Ni pour te juger. Nous avons un problème commun. Il s’appelle Zakaria.

Fatima eut un léger sourire.
- Zakaria est un accident. Une erreur de casting qui prend trop de place dans le scénario.
- Ce n’est pas une erreur. C’est un prédateur. Et tu le sais.

Un silence tendu s’installa. Fatima se redressa dans son fauteuil.
- Clémence est tombée dans son piège. Mais ne t’y trompe pas, Michel. Elle l’a voulu.
- Tu ne m’apprends rien. Je l’ai vu de mes propres yeux.
- Et ça t’a excité ?

La phrase tomba, sèche. Il blêmit.
- Pardon ?
- Je pense qu’une partie de toi avait besoin de savoir qu’elle jouissait autant dans les bras d’un autre.

Michel avait les poings fermés, mais ne réagit pas. Elle ajouta, plus doucement :
- Moi aussi, je l’ai vue jouir. Mais pas comme une spectatrice. Comme une amante.

Il baissa les yeux, tendu.
- Voilà. On y vient. Tu ne veux pas sauver Clémence. Tu veux seulement la reprendre.
Fatima sourit, un peu triste.
- Je ne l’ai jamais eue pour la reprendre. Ce qu’on a partagé, elle et moi, ce n’était pas un plan. C’était… Une évidence. Et tu sais, Michel. Elle a besoin d’être aimée. Tendrement.

Lentement. Sensuellement. Et ce n’est ni toi, ni Zakaria qui puisse lui donner ça.
- C’est toi, peut-être ? siffla-t-il. Tu crois que coucher avec elle fait de toi sa sauveuse ?
- Non. Mais je suis la seule à ne pas vouloir la briser. La seule qui ne l’humilie pas. Je ne veux pas la dominer. Je veux la retenir avant qu’elle ne disparaisse entièrement dans ce qu’il fait d’elle.

Michel se redressa, raide.
- Et tu crois que je vais t’aider à l’enlever à Zakaria, pour qu’elle devienne ta chose ?

Elle fronça les sourcils.
- Je ne veux pas qu’elle m’appartienne. Je veux qu’elle redevienne elle-même. Toi, tu veux la garder en vitrine. Zakaria la veut à genoux. Moi, je veux la voir debout.
- Non, tu la veux pour toi.
Fatima serra la mâchoire. Pour la première fois, son calme vacilla.
- Et toi ? Que veux-tu, Michel ? Une épouse rangée ? Une mère modèle ? Elle ne l’a jamais été. Elle a toujours été fêlée. C’est ce qui la rend belle. Mais tu as fermé les yeux. Tu l’as épousée comme on adopte un animal blessé. En espérant qu’il devienne docile. Elle ne l’est pas. Elle ne le sera jamais.

Michel n’en pouvait plus. Sa voix se brisa.
- Et malgré ça… Je l’aime. Tu comprends ? Je l’aime même quand elle me détruit. Je l’aime même quand elle me traite comme un chien. Tu peux appeler ça de la faiblesse, du masochisme, je m’en fous. Mais c’est réel. Et toi… Tu me parles d’amour ? Toi ? Tu veux seulement me convaincre de l’aider à fuir Zakaria… Pour mieux l’enfermer dans ton lit.

Fatima ne répondit pas tout de suite. Elle baissa brièvement les yeux, puis dit d’un ton lent :
- Peut-être. Peut-être que je la veux égoïstement.

Michel se leva lentement, s’apprêtant à partir. Il posa les mains sur la table et resta silencieux un long moment.
- Un instant ! Je ne suis pas venue ici que pour parler de Clémence. Oui, toi comme moi, nous la voulons pour nous. Je l’aime, Michel, comme je n’ai jamais aimé personne jusqu’à présent. Ce sera à elle de décider qui elle suivra. Nous devons nous allier pour la protéger, pour la libérer de ce fauve et d’autres dangers qui la menacent. Pour que nous soyons alliés, il y a un prix à payer, Michel.
- Il n’en n’est pas question. Je ne trahirai jamais Clémence, quoiqu’elle fasse de son côté.
- Tu sais que tu es encore plus séduisant dans ce rôle du mari fidèle d’une épouse adultère ?
- Nous allons en rester là, Fatima.

Fatima tendit alors son ultime piège à Michel.
- Je ne t’ai pas menti quand je t’ai dit que j’aime Clémence. Ce que je ne t’ai pas dit est, qu’au départ, je me suis rapprochée d’elle pour obtenir ce que je veux depuis la première fois où je t’ai vu : toi !
- Je ne te crois pas ! Tout le monde connaît ta réputation !
- On t’a dit que j’étais lesbienne, n’est-ce pas ? Je suis bisexuelle. Tu es bel homme, Michel. J’ai envie de toi. Je te veux.

Fatima avait de plus en plus honte du rôle que l’obligeait à jouer Youssef. Michel, quant à lui, se sentait pris dans une toile d’araignée. Il ne bougeait plus. Il ne voulait pas, mais il était comme paralysé.

Fatima pensa aux menaces de Youssef à son encontre. Elle savait qu’il ne plaisantait pas. Il lui fallait donc aller au bout, quelle que soit sa répulsion pour ce qu’elle s’apprêtait à faire.
Elle posa sa main sur le pantalon de Michel, caressant son intimité.
- Je vois que je ne te suis pas indifférente. Allez, viens. J’ai réservé une chambre dans cet hôtel.

Dans sa tête, Michel se dit qu’il devait fuir. Immédiatement. Fatima le leva de son siège, le prit dans ses bras, se serra contre lui et l’embrassa fougueusement, sans se soucier le moins du monde de s’afficher.

La tête de Michel disait non, mais son corps céda à la tentation. Il répondit au baiser de Fatima.

Un peu comme un automate, il se laissa entraîner vers la chambre. Il ne prit aucune initiative. C’est Fatima qui, dès leur entrée dans la pièce, le déshabilla et le poussa vers le lit. Michel n’était en rien forcé, mais il fut passif, se laissant faire. Fatima, qui n’avait pas touché un homme depuis des années, se fit violence. Elle pratiqua une brève fellation sur le jeune Français, pour s’assurer que son érection soit suffisante. Elle s’empala sur lui, et, après quelques va-et-vient, Michel éjacula en elle.

C’est à ce moment que l’on frappa violemment à la porte :
- Police, ouvrez !

Fatima comprit que Youssef l’avait totalement manipulée. Jamais, il ne lui avait parlé de cette intervention des forces de l’ordre. Elle savait ce que cela signifiait : un cas de flagrant délit, dressé par un officier de police judiciaire. Il n’y avait nul doute. Les amants étaient nus et, de la vulve de l’épouse adultère s’écoulait la semence de son amant.
- Tu m’as piégé, Fatima, hurla Michel, qui se réveillait d’un cauchemar.
- Que tu me crois ou non, j’ignorais qu’il irait jusque-là ! Maintenant, cesse de geindre. Tu es un homme. Je ne t’ai pas violé !

Puis s’adressant aux policiers, Fatima retrouva sa superbe :
- J’imagine que vous allez nous conduire au commissariat. Vous me laisserez me rhabiller et contacter mon avocat, lequel ne manquera pas de prévenir mon ami, votre ministre.
- Calmez-vous, Madame. Et remerciez votre mari, Monsieur Al Fassi, pour sa grande mansuétude. Comme le lui permet l’article 492 du Code Pénal, sa plainte n’est pas dirigée contre vous, seulement contre votre amant. Compte tenu de votre rang, je viendrai recueillir votre disposition ultérieurement, en toute discrétion.
- Je ne suis pas son amant ! Fatima, dis-leur la vérité. Que tout cela a été monté pour me nuire.
- Que puis-je leur dire, sauf la vérité, mon chéri ? Que tu es mon amant depuis des semaines.
- Salope !
- Calmez-vous, Monsieur ! Vous allez nous suivre sans faire d’histoires.
- Je suis protégé par mon statut diplomatique.

Michel exhiba sa carte professionnelle. Cela lui évitait une arrestation immédiate, mais le mettait, vis-à-vis de sa hiérarchie, dans une situation impossible, au regard des proportions qu’allait inévitablement prendre ce scandale. En quelques jours, il avait perdu sa femme et sa carrière elle-même était menacée.

***

Ce qu’ignorait Michel est que Zakaria, de son côté, avait tout fait pour saper la réputation du jeune diplomate. Il avait passé une bonne partie de l’après-midi avec Clémence dans le quartier de l’Agdal. Les amants se promenaient, se tenant par la main, ou en étant enlacés. Zakaria s’attardait sur les terrasses, embrassant ostensiblement Clémence ou encore posant sa main sur la cuisse ou les fesses de la jeune femme.

Celle-ci, ne percevant pas son jeu pervers, le mit plusieurs fois en garde :
- Mon chéri, nous sommes dans un quartier très fréquenté par les expatriés. Si des gens qui nous connaissent, Michel ou moi, nous voient ensemble, non seulement ça va jaser, mais ce sera très mauvais pour la carrière de Michel. Il occupe des fonctions qui exigent de la tenue, de la discrétion. Et surtout pas de scandale.
- Je m’en fous de la carrière du cocu ! T’as honte de moi ou quoi ?
- Pas du tout !
- T’es à moi ou non ?
- Oui Zakaria, je suis à toi.
- Alors, tu la fermes et tu me laisses faire. Sinon, je te largue et tu demanderas à ton cocu de te satisfaire.

À ce moment-là, Clémence reçut un appel de Fatima, qui mettait en œuvre la dernière phase du plan diabolique de Youssef ;
- Bonsoir rouhi. Tu es seule ?
- Je suis avec Zakaria. Nous nous promenons en amoureux, Avenue Fal Ould Oumeir ;
- Tu me manques, ma belle. Tu fais bien de cocufier Michel comme il le mérite. Il a fait une chose terrible. Je n’ose pas te le dire, de peur de ta colère, envers moi.
- Que s’est-il passé, Fatima ? Dis-moi tout !
- Voilà, Michel avait demandé à me rencontrer, pour parler de toi, de ce qui se passe avec Zakaria.
- Je m’en doutais. Et alors ?
- Et bien, il m’a joué le grand jeu. Il m’a conduit dans une chambre et, là, il a voulu me baiser.
- J’ai du mal à te croire, Fatima. J’ai du mal à imaginer Michel faire ça et, surtout, je suis bien placée pour savoir que tu n’aimes que les femmes.
- Justement ! Si ça peut te rassurer, il a été aussi nul que tu me l’avais dit. Peut-être voulait-il se venger de ton infidélité et te rendre jalouse. Je ne te mens pas, ma chérie. Il y a eu un constat de police.
- Merci de m’avoir prévenu. Je te contacte demain pour qu’on se voie.

Zakaria avait écouté la conversation. Il eut un sourire sadique. Car Clémence était furieuse. Clémence n’était pas partageuse. Elle considérait que Michel, comme Fatima, lui appartenaient. Elle était jalouse et possessive, malgré les libertés qu’elle s’accordait.
- C’est Michel ! Ce salopard a couché avec une autre femme. Il va le payer très cher. Fais en sorte qu’il se souvienne longtemps de la nuit prochaine.
- Tu peux compter sur moi. Dis donc, jalouse comme tu es, tu tiens encore à lui. Et tu ne manques pas d’air, vu les cornes que tu lui fais porter !
- Moi j’ai le droit, puisqu’il ne m’apporte pas le plaisir auquel j’ai droit. Lui non ! Il est à moi !

Avant de rentrer au domicile du jeune couple, Zakaria insista pour que les amants prennent un dernier verre dans un lounge réputé, l’Ambre Bar. Et ce qui devait arriver se produisit. La jeune femme entendit :
- Clémence ! coucou.
- Oh, Anne-Marie, je ne t’avais pas vu, excuse-moi.
- Ce n’est pas grave. Tu me présentes ? Bonjour Monsieur, je suis Anne-Marie. Mon mari est un collègue de Michel.

Clémence était toute rouge, ne sachant quelle attitude adopter, alors que Zakaria avait ostensiblement posé sa main sur les fesses de la jeune femme.
- Euh…Oui, bien sûr. Je te présente…Zakaria.

Clémence aurait aimé rentrer dans un trou de souris.
- Enchanté, répondit avec malice Anne-Marie. Vous êtes un ami de Clémence ?
- Pas un ami. Je suis son amant. Je suis son mâle. Et nous allons rentrer à son domicile pour que je la baise devant son cocu !
- Oh !
Zakaria prit la main de Clémence et l’entraîna vers la sortie.
- Tu es fou ! Cette punaise va en faire des gorges chaudes. Je ne veux pas faire de mal à Michel, nuire à sa carrière.
- Faudrait savoir ce que tu veux, salope. Tu as dit qu’il devait payer. C’est ce que j’ai fait.

Zakaria s’isola un bref instant pour faire un compte-rendu à son commanditaire. Youssef était content de lui, car, outre cet incident final avec cette Anne-Marie, le jeune Marocain, très observateur, avait remarqué que d’autres expatriés connaissaient Clémence et Michel. Nul doute que, dès le lendemain, tout cela ne remonte à l’ambassade.
Youssef se frotta les mains, en s’adressant à Fatima, redevenue, contrainte et forcée, sa complice.
- Je serai bientôt débarrassé du petit Français. Je vais bientôt pouvoir récupérer la fille.
- J’ai honte du rôle abject que tu m’as fait jouer.
- Je suis bon prince, ne me le fais pas regretter. N’oublie pas que j’ai désormais deux motifs pour t’envoyer en prison : tu es une gouine et tu es une épouse adultère.

***

Quand Clémence et Zakaria arrivèrent à l’appartement des B, Michel n’était pas encore rentré. Abattu, désespéré, mesurant la gravité de ce qui s’était passé, il ne savait quelle conduite tenir. Il finit par chasser les idées noires qui l’avaient envahi et se décida à rentrer chez lui.

Zakaria et Clémence ne l’avaient pas attendu pour avaler la collation qu’il avait commandée, ne lui laissant rien ou presque. Il entendit des cris de plaisir en provenance de la chambre. Les amants ne l’avaient pas attendu non plus pour commencer leurs ébats. Michel était partagé par deux envies contradictoires, la fuite pour échapper à l’humiliation qui l’attendait et le besoin qu’il avait d’être le témoin de la jouissance de Clémence.

C’est cette dernière envie qui l’emporta, une fois de plus.

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Je l'attendais avec impatience. Je ne suis pas déçu. Bravo, Mesdames
Robert

Histoire Libertine
Et encore 1 fois il perd ses couilles en route dans 1 pays où la loi est gère comme ça arrange les puissants. 😔
Alors qu’il aurait pu faire 1 scandale à Clémence quitte à se faire massacrer à coups de poings par l’autre CASOS de merde qu’est Zakaria.
Mais au moins Clémence aurait ouvert les yeux.

La fidélité est 1 concept on s’engage à ne pas tromper autrui , mais on s’engage aussi à protéger sa moitié (homme ou femme) de toute agression interne ( famille) ou externe ( étranger ) mais aussi à se protéger soi même.
Là ce n’est pas 1 agression au sens littéral du terme mais tout ce que je retiens Michel a été infidèle il n’a pas su protéger sa femme et donc son couple.
C’est 1 épisode triste qui fait remonter de vieux souvenirs comme celui de l’infidélité. 😔

La chipie



Texte coquin : « Clémence » (7) : le jardin des roses »
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