« Clémence » (9) : la souricière.

Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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« Clémence » (9) : la souricière.
Avertissement
Cette série, écrite avec Sarah, parait sur HDS depuis le 27 mai 2025.
RESUME
Clémence a épousé Michel, un jeune diplomate, qu’elle a suivi au Maroc, où il a été affecté en tant que membre de la mission culturelle de l’ambassade de France.
Elle finit par nouer une liaison adultère avec un jeune Marocain, Zakaria, avec qui elle découvre le plaisir. Elle ignore que son amant joue en fait le rôle de rabatteur pour un couple pervers, Youssef et Fatima. Cette dernière a initié Clémence aux plaisirs saphiques.
Les choses vont toujours plus loin, échappant au contrôle tant de Michel que de Clémence. Zakaria s’est installé au domicile du jeune couple, où il a baisé la jeune femme devant son mari, autant excité qu’humilié. Michel ne parvient pas à reprendre la situation en mains. Pire, l’accumulation de scandales conduit à la mise à pied de Michel, menacé des plus lourdes sanctions pour une conduite « incompatible » avec ses fonctions. En encourageant Michel à se battre, Clémence comprend enfin les conséquences de ce qu’elle a provoqué, mais n’entend pas pour autant renoncer à ses plaisirs. Sur les conseils de son épouse, Michel a fait appel au soutien d’Aude, la mère de Clémence, et pris l’épouse de sa belle-mère, Nadine, pour assurer sa défense. Pendant ce temps, Clémence se rend chez son amante Fatima, qui l’a convoquée.
***
Clémence entra sans frapper. Fatima l’attendait déjà, assise, jambes croisées, vêtue d’un simple kimono en soie noire, une coupe de vin à la main. Le regard qu’elle adressa à son amante était ambigu : ni totalement doux, ni franchement hostile. Clémence, elle, était tendue, les traits tirés, la mâchoire serrée. Elle n’attendit pas qu’on l’invite à s’asseoir.
- J’espère que t’es fière de toi, Fatima. Tu as sali mon mari, tu l’as piégé. Tu l’as détruit. Et tout ça, pourquoi ? Parce que tu ne supportes pas qu’il y ait quelqu’un d’autre que toi dans ma vie, c’est ça, n’est-ce pas ?
Fatima ne répondit pas immédiatement. Elle porta lentement la coupe à ses lèvres, en savourant chaque goutte comme si elle dégustait une victoire. Ce n’est qu’après avoir reposé le verre qu’elle se leva, d’un geste félin, et s’approcha lentement de Clémence.
- Tu me déçois. Tu parles comme une gamine qui ne comprend rien à ce qui se passe. Crois-tu vraiment que c’est moi qui ai cherché ton Michel ? Tu penses que je l’ai traqué ? Séduite ? Emmenée au Sofitel comme une prédatrice sournoise ?
Elle éclata d’un rire sec, sans chaleur, et reprit aussitôt :
- C’est lui qui est venu vers moi, Clémence. Lui. Avec ses yeux de chien battu et son besoin désespéré d’exister. Il n’en pouvait plus de vous voir, Zakaria et toi, baiser comme des bêtes pendant qu’il se liquéfiait à côté. Il a voulu se venger. Il voulait goûter à ce qu’il imaginait être mon corps. Il pensait pouvoir me posséder pour reprendre le contrôle. Mais il s’est brisé les dents. Et, même si je n’aime pas les hommes, je dois dire qu’il s’est montré incroyablement nul en plus !
Clémence restait debout, le souffle court. Elle voulait crier que c’était faux, que Michel ne l’aurait jamais trahie de la sorte. Mais au fond d’elle, un doute rampait. Un doute qu’elle n’osait pas formuler.
- Tu mens.
- Vraiment ? Tu en es si sûre ? Tu savais. Tu savais qu’il était trop faible. Tu savais qu’il finirait par craquer. Et tu l’as laissé faire. Tu voulais qu’il souffre. Tu voulais qu’il se perde. Ne viens pas jouer les épouses outragées maintenant !
Les mots tombaient comme des gifles. Clémence recula d’un pas, prise de vertige. Elle se sentait acculée, nue, exposée. Fatima, elle, avançait encore, plus proche, son regard s’assombrissant à mesure qu’elle sentait Clémence faiblir.
- Tu parles de trahison ? Toi ? Comment oses-tu, toi qui m’as laissée, seule, à Marrakech, l’autre jour, brûlante de désir, pendant que tu courais te faire baiser par ce voyou ? Tu crois que j’ai oublié ? Tu crois que je t’ai pardonné ? Je t’ai attendue, Clémence. J’étais prête à tout t’offrir. Mais tu es partie comme une garce. Et maintenant tu débarques ici, les yeux pleins de reproches ?
D’un geste brusque, elle attrapa Clémence par le visage, lui serrant les joues, la forçant à la regarder dans les yeux.
- Tu veux parler de conséquences ? Alors tu vas les subir. Immédiatement.
Elle écrasa sa bouche contre celle de Clémence, sans douceur, sans préliminaire. Un baiser brutal, presque violent, où se mêlaient rancune, désir et domination. Clémence ne résista pas. Elle en était bien incapable. Elle avait l’impression d’être à la fois punie et sauvée. Les mains de Fatima glissèrent déjà sous sa robe, griffant la peau, lui arrachant des soupirs rauques.
- Tu m’appartiens, Clémence. Que tu le veuilles ou non. Nti dyali.
La robe de la jeune Française glissa au sol. Clémence gémit, à peine consciente de ses propres gestes, se laissant entraîner vers le grand canapé, où Fatima la plaqua sans ménagement. Les lèvres des amantes se retrouvèrent, affamées, les corps s’imbriquèrent, enchevêtrés de sueur, de rage et d’extase.
Fatima prenait, mordait, léchait avec une férocité animale. Clémence, gémissante, se cambrait à chaque assaut, comme si elle voulait expier toutes ses fautes, celles qu’elle avait commises, et celles qu’elle s’apprêtait à commettre encore.
- Oh Fatima… Oh… Fatima, gémissait Clémence alors que son amante était entre ses jambes, la léchant avidement.
Un orgasme ravageur la traversa de part en part. Elle cria jusqu’à en perdre la voix.
- Pardon… Pardon de t’avoir quittée… Criait-elle, en extase. Oh comme j’aime ce que tu me fais ! Je t’aime !!!! Fais de moi tout ce que tu veux, mon amour.
Fatima caressa doucement ses cheveux, son souffle ralenti, sa poitrine encore soulevée par l’effort. Mais son regard restait dur.
- Tu crois que c’est fini, ma belle ? Ce n’était que le début. Tu vas devoir mériter ton pardon. Et je vais t’apprendre ce que ça veut dire, appartenir à quelqu’un. Car tu m’appartiens, petite garce ! Et en effet, je vais faire de toi tout ce dont j’ai envie !
Et Clémence, malgré tout, sentit un frisson de désir lui parcourir l’échine. Elle pensait que l’orage était passé. Mais elle ne comprenait toujours pas que Fatima ne s’arrêtait jamais tant qu’elle ne reprenait pas tout le pouvoir qu’on avait osé lui arracher. Lentement, la belle Marocaine se redressa, dominatrice, l’observant de haut.
- Tu penses que c’est suffisant ? Tu crois que tu peux baiser un peu, gémir mon nom et que je vais tout oublier ?
Clémence voulut protester, mais Fatima lui attrapa les cheveux, la forçant à redresser la tête. Elle la fixa, implacable.
- Tu m’as trahie, petite putain. Tu m’as abandonnée pour ce chien. Tu as couru lui offrir ton cul alors que je te voulais pour moi. Tu vas payer. Je vais graver cette leçon sur ta peau.
Elle se leva, sans la lâcher, traînant presque la jeune Française jusqu’à l’un des fauteuils bas du salon. Elle s’y assit, s’étala nonchalamment, et tira violemment Clémence à elle, la forçant à se mettre en travers de ses genoux, le ventre plaqué contre ses cuisses. Ses fesses offraient ainsi une vue parfaite, rebondies, déjà rougies par le frottement du cuir du canapé.
- Tu mérites une fessée mémorable. Pas une petite claque de théâtre. Une vraie correction. De celles qu’on n’oublie pas. De celles que ta mère n’a pas su t’infliger, vilaine fille, gâtée, pourrie, qui croit qu’elle a tous les droits. Je vais te punir, comme tu le mérites !
Et elle frappa. Fort. Le claquement sec résonna dans la pièce, suivie d’un petit cri étranglé de Clémence. Le deuxième coup vint tout de suite après, puis un troisième. Et encore un autre. Fatima était déchaînée.
- Aïïïe, protesta Clémence, les yeux rougis. Arrête ça suffit, tu me fais mal.
- Tu ne partiras plus sans ma permission. Tu ne regarderas plus un autre que moi sans y penser deux fois. Tu es à moi, tu entends ? Et je vais te marquer. Dehors, t’es peut-être la petite bourgeoise française bien coiffée. Ici, t’es ma femme, ma chérie et ma salope !
Un nouveau coup violent partit. Les claques s’enchaînaient, faisant rougir les fesses de la jeune femme. Jamais, Clémence n’avait connu cela. Évidemment, pas de la part d’Aude, pour qui Clémence était sa princesse. Son père, Daniel, qui ne l’aimait pas, ne s’était jamais privé de la corriger. Il voulait la mater, surtout quand elle se rebellait contre son autorité et le provoquait délibérément, en protestant et en se montrant insolente, par suite d’une réprimande ou d’une punition jugées injustes. Alors il la fessait, malgré les protestations d’Aude. Et pourtant, jamais, cette brute n’y était allée aussi fort que ne le fit Fatima ce jour-là.
Clémence se tortillait et gémissait, le souffle haletant. Ses fesses prenaient une teinte cramoisie, entre douleur cuisante et jouissance trouble. Mais Fatima ne s’arrêta pas là.
- T’en veux encore ? Tu vas en avoir.
- Oui, Fatima. Punis-moi ! Je le mérite !
Comme Zakaria, Fatima avait perçu la nature de sa jeune amante, qui ressentait le besoin d’être soumise et punie. Elle la fit basculer sur le sol, à genoux, le front contre le tapis. Elle disparut une seconde dans la pièce d’à côté et revint avec une boîte noire qu’elle déverrouilla sans un mot. Un harnais, un plug, un godemiché fin et long, une petite cravache gainée de cuir. Clémence releva les yeux, écarquillant les paupières. Mais elle ne protesta pas. Au contraire. Elle entrouvrit les jambes.
Fatima sourit, carnassière.
- Je suis tellement en colère contre toi et pourtant je mouille, rien qu’à te voir offerte comme ça. Tu es vraiment une salope, une petite vicieuse !
Elle l’empoigna par la nuque, d’un geste ferme, et plaça lentement le plug dans son intimité arrière, le poussant profondément jusqu’à ce que Clémence gémisse d’un son étranglé, mêlant surprise, douleur et excitation. Puis elle lui fit enfiler un collier de cuir noir, fin mais serré.
- Voilà. Maintenant, tu ressembles à ce que tu es. Une petite traînée domestique. Une chienne !
Puis, elle passa derrière elle, releva encore ses fesses et les écarta d’un geste ferme. Elle glissa doucement deux doigts dans sa chatte encore gonflée et brûlante, puis les retira. Ils étaient enduits de cyprine.
- Tu mouilles comme ça alors que je viens de te fesser ? T’as vraiment aucune dignité, aucune retenue !.
Elle reprit la cravache, l’effleura sur ses cuisses, son dos, son sexe. Puis, sans prévenir, elle lui en donna un premier coup, sec, à la base des reins. Clémence se cambra, un cri rauque s’échappa de sa gorge, suivi de gémissements saccadés.
- Tu vas supplier pour que ça s’arrête. Et tu vas supplier pour que ça continue.
Fatima alternait coups précis et caresses, confusion et intensité. Elle jouait avec Clémence comme un chat joue avec sa proie. Jusqu’à ce que la douleur se mêle au plaisir, jusqu’à ce que Clémence perde pied, ne sache plus si elle souffrait ou si elle jouissait.
En larmes, tremblante, elle finit par murmurer, entre deux halètements :
- Je suis à toi… Pardon… Je t’appartiens…
Fatima s’accroupit derrière elle, caressa doucement la nuque de son amante, puis l’embrassa là, tendrement.
- Oui, tu es à moi. Et maintenant tu le sais vraiment.
Leurs ébats se poursuivirent longuement dans la chambre, sur le grand lit de Fatima. Ce fut une alternance de sexe sauvage et de sexe amoureux. L’implacable Fatima se montra tour à tour tendre et cruelle, amante passionnée et maîtresse implacable. Clémence, elle, avait tout accepté. Tout absorbé. Et elle avait joui comme jamais.
À bout de souffle, leurs corps emmêlés sur les draps défaits, Clémence resta silencieuse un long moment. Ses doigts caressaient paresseusement la peau dorée de Fatima, sa tête reposait contre sa généreuse poitrine, encore haletante. Ce fut elle qui rompit le silence, dans un murmure presque coupable.
- Il faut que je parte.
Fatima, furieuse, ne réagit pas tout de suite. Son regard s’était figé, dur, fixé sur un point invisible du plafond. Mais son bras se raidit. Clémence le sentit.
- Zakaria m’a dit… Ce soir, il… Il prévoit de… Baiser Michel. Pour la première fois. Je dois être là. Je ne peux pas le laisser vivre ça seul. Ce serait...
- Cruel ? Ironisa Fatima en relevant un sourcil. Parce que tu sais encore ce que c’est, la cruauté, sale petite perverse ?
Clémence se redressa à demi, nue, ses cheveux en désordre, collés sur son visage, le regard fuyant.
- Ne dis pas ça, Fatima. Tu sais très bien que ce n’est pas contre toi. Ce qu’on a vécu… Je ne peux pas faire semblant. C’est vrai, je t’aime. Mais Michel… Il est à bout, après tout ce qu’il a subi. Il va basculer, ce soir. Je le sens. Et malgré tout, malgré le mal que je lui ai fait, malgré Zakaria… Il est mon mari. Il compte pour moi. Je ne peux pas l’abandonner.
Fatima se redressa lentement à son tour. Elle fixa longuement son amante, le visage dur.
- Tu m’avais promis. Tu m’avais dit que tu ne partirais plus. Que tu étais à moi. Tu as gémi, pleuré, crié dans mes bras. Et maintenant, tu t’en vas. Encore !
- Je suis prisonnière, Fatima. Je n’arrive plus à distinguer ce que je veux de ce que je crains. Ce que je désire me fait peur, et ce que je rejette m’attire. Zakaria, toi, Michel… Je suis piégée dans ma propre tête. Je ne sais plus me contrôler. Je ne sais plus qui je suis.
Fatima se leva d’un bond, la fureur au bord des lèvres. Elle s’approcha, nue, fière, magnifique dans sa colère, et planta son regard dans celui de Clémence. Elle fit un effort pour ne pas la frapper.
- Tu oses me dire que tu es prisonnière ? Toi ? Petite bourgeoise française, mariée, protégée, libre d’aller et venir, d’aimer qui tu veux, de jouir comme tu veux… Tu ne sais pas ce que c’est que d’être prisonnière, Clémence. Moi, je vis sous surveillance depuis toujours. Je suis née dans une cage dorée. Mon mariage avec Youssef est une farce, une couverture, un mensonge. Ma sexualité est un crime qui peut me conduire en prison. Chaque caresse que je donne, je la paie. Chaque regard, chaque soupir, chaque soupçon… Je risque bien plus que ton petit cœur fissuré.
Clémence resta muette, pétrifiée. Elle sentit une honte acide lui monter dans la gorge. Elle ne pouvait rien répondre. Elle n’avait pas d’arguments. Fatima soupira, longuement. Toute la tension dans son corps sembla fondre d’un coup. Elle se détourna, marcha lentement jusqu’à la fenêtre entrouverte, puis, elle leva la main, paume ouverte, et fit un petit geste.
L’orgueilleuse Fatima en avait les larmes aux yeux. Elle était amoureuse de la jeune Française et, en même temps, elle était très en colère contre elle.
- Pars, maintenant !
Clémence ne bougea pas tout de suite. Mais elle finit par se lever pour ramasser ses vêtements sans un bruit, les enfila à la hâte, se sentant soudainement étrangère à cet espace. Lorsqu’elle ouvrit la porte, elle jeta un dernier regard à Fatima.
- Je reviendrai…
Fatima ne se retourna pas.
- Dégage, Clémence. Et va vers ton destin ! Va retrouver ton macro. Il finira par te mettre sur le trottoir !
***
Quand Clémence ouvrit la porte de son appartement, elle sut immédiatement qu’elle était attendue. La lumière du salon était éteinte, mais une seule lampe était allumée. L’appartement puait la cigarette. Zakaria était là, immobile dans l’ombre, assis sur le bord du canapé, les yeux rivés sur elle.
Clémence s’avança, hésitante, refermant la porte derrière elle dans un silence nerveux. Elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond.
- Michel n’est plus là, annonça Zakaria.
Elle ne bougea pas.
- Il savait pour ce soir, continua Zakaria. Il a sûrement compris ce qui allait se passer.
Il y eut un silence de mort. Puis un rire, bas, sans humour, sans joie. Juste du mépris. Zakaria se redressa lentement, comme une bête prête à bondir.
- C’est toi qui lui as dit.
- Je…
- Ne mens pas !
Il s’avança d’un pas sec, et elle recula aussitôt.
- Je t’ai refaçonnée. Je t’ai sortie de ton trou de bourgeoise frustrée. Je t’ai arrachée à ta tiédeur. Et toi… Toi, tu crois pouvoir me faire ça ? Prévenir ton raté de mari que j’allais enfin lui faire comprendre ce qu’il était ? Figure-toi que j’avais très envie de lui casser son petit cul. Je voulais le faire couiner devant toi. Tu crois que t’as le droit d’interférer ?
Clémence sentit la peur lui grimper dans le ventre.
- Ce n’est pas contre toi, Zakaria, je t’en supplie… Michel allait craquer. Il est au bord du gouffre. Il allait sombrer. J’ai eu peur pour lui. Il a déjà trop subi. Il a tout perdu : moi, son boulot. Ce que tu t’apprêtais à lui faire, c’était trop !
Le coup partit sans prévenir. La gifle désarçonna Clémence qui mit plusieurs secondes à comprendre qu’elle venait d’être frappée.
- Tu oses encore me contredire ?
Il tourna les talons, comme pour fuir sa propre rage, puis se ravisa. Il s’approcha à nouveau d’elle, si près qu’elle pouvait sentir la chaleur de son corps.
- T’es à moi, sale pute. À moi ! Pas à ce larbin de Michel, pas à cette salope de Fatima. À Moi ! Et quand je t’ordonne quelque chose, tu t’exécutes. Tu ne négocies pas. Tu ne réfléchis pas. Tu obéis.
Il marqua une pause, son visage dur comme du marbre. Ses lèvres se tordirent en un rictus glacial.
- Et parce que t’as cru pouvoir me trahir… T’as cru que je te pardonnerais ? T’as cru que t’allais revenir ici, après avoir fui chez ton amante, et me retrouver là, prêt à te baiser comme si de rien n’était ?
Elle voulut parler, mais il leva la main pour l’en empêcher.
- Tais-toi.
Il recula d’un pas. Puis deux. Il attrapa son tee-shirt posé sur le canapé et l’enfila lentement, comme s’il scellait une décision irrévocable.
- Tu ne mérites pas que je te touche ce soir.
Clémence ouvrit la bouche, les yeux agrandis par la panique.
- Non… Zakaria, s’il te plaît… Ne fais pas ça. Ne me rejette pas. Je t’en supplie. Je suis à toi. J’ai envie de toi. Baise-moi !
Mais il était déjà en train de récupérer ses clés sur le buffet. Il ne l’écoutait même plus.
- Tu voulais jouer avec les règles ? Tu pensais que t’étais devenue plus maligne que moi ? Tu voulais protéger ton petit chien fidèle ? Très bien. Tu vas goûter à l’absence. Je te connais. Tu seras vite en manque. Je vais voir combien du temps tu vas tenir, petite salope. Tu es comme une droguée, complètement accro à ma queue.
Il marcha vers la porte, sans un regard pour elle.
- Zakaria ! Attends ! Reste ! Punis-moi si tu veux, mais ne pars pas comme ça ! J’ai besoin de toi…
Il s’arrêta. Juste une seconde. Puis tourna la tête, lentement, pour la regarder une dernière fois.
- Tu crois que t’as besoin de moi ? Tu vas comprendre ce que c’est, le vide, Clémence. Et tu vas pleurer, avant de ramper à mes pieds. Mais ce soir… Tu dormiras seule. Sans ma queue. Sans rien.
Et il claqua la porte.
Clémence resta debout, seule, au milieu du salon. Le souffle coupé. Le cœur battant. L’entrejambe brûlant de frustration, de honte, et d’un manque insupportable. Il l’avait laissée. Comme une traînée inutile. Comme une chose.
***
Zakaria descendit lentement les marches, le visage fermé. Il tira son téléphone de sa poche, composa un numéro, puis porta l’appareil à son oreille. Il n’eut pas à attendre longtemps.
- Enfin, fit une voix grave, autoritaire, glaciale.
C’était Youssef.
- Elle a tout balancé à son connard de mari, annonça Zakaria. Il s’est barré. Il a fui comme une chienne blessée. Comme un lâche ! C’est fini pour lui.
Un silence. Puis Youssef reprit, posé, chaque mot étant pesé.
- Les autorités m’ont confirmé ce matin la suspension officielle de Michel. Il est fini. L’administration française va le rapatrier. Il quitte Rabat bientôt. Ce garçon a perdu tout ce qui le définissait. Et maintenant que son monde s’est écroulé… Il ne reste plus qu’elle.
Zakaria esquissa un sourire en coin.
- Je la tiens, dit-il. Elle est en ruine. Elle croit que je vais revenir ce soir, qu’elle va pouvoir me supplier, se faire pardonner. Mais je l’ai laissée là, seule. Elle va tourner comme un animal en cage. Quand on la reprendra, elle ne luttera plus. Elle mendiera. Elle suppliera.
- Bien, répondit Youssef. Alors il est temps.
Le silence s’étira un instant. Puis la voix reprit, plus basse, plus grave encore.
- Il est temps que je dispose d’elle. Comme prévu. Tu l’as assez travaillée. Assez humiliée. Elle est prête. Je la veux pour moi. Tu feras tout le nécessaire. Endroit, préparation, isolement. Pas d’imprévu.
Zakaria hocha la tête.
- Je m’en charge, Sidi Youssef. Vous pouvez compter sur moi.
- Pas d’erreur. Je veux qu’elle comprenne, profondément, irrévocablement, à qui elle appartient désormais. Je veux qu’elle sache qu’elle ne sortira plus jamais de cette toile.
Zakaria eut un sourire, mais il ne dit rien.
- Je te rappellerai pour te donner mes instructions. Ça se passera la nuit prochaine. Prépare tout. Dans les moindres détails.
- Ce sera fait.
Zakaria rangea lentement son téléphone. Le jeu entrait dans sa dernière phase. Il n’y aurait pas de pitié. Clémence allait devenir ce qu’ils avaient décidé qu’elle serait. Et elle ne s’en relèverait pas.
***
Clémence était effondrée. Elle venait de perdre en même temps son mari, sa maîtresse et son amant. Elle tenta de les appeler, l’un après l’autre. Aucun ne répondit à son appel.
À Michel, elle laissa un message, où elle lui disait :
- Michel, ne m’abandonne pas, je t’en supplie. Je te demande pardon pour tout le mal que je t’ai fait. Avec Zakaria, j’ai découvert le plaisir et je ne peux plus m’en passer. Mais pour autant, je veux que tu restes auprès de moi ! Je suis contente, ce soir, que tu aies échappé aux projets de Zakaria. J’ai besoin de ton amour, de ta tendresse. Ce matin encore, tu m’as dit que tu ne me quitterais jamais.
Michel avait suivi à la lettre les instructions d’Aude, qui devait bientôt venir à Rabat et qui tenait à mettre le jeune homme à l’abri, loin du dangereux Zakaria. Pour Michel, toujours aussi amoureux de son épouse, malgré les trahisons et les humiliations, refuser tout contact avec Clémence était une souffrance. Aude fut intransigeante sur ce sujet, convaincue que c’était le prix à payer pour sauver son gendre et sa fille.
Résigné, Michel prit une chambre d’hôtel, mit son téléphone en silencieux, et s’endormit lourdement, lui, qui, depuis des jours n’avait presque pas fermé l’œil, accablé par ce qu’il vivait.
Clémence tenta alors, sans plus de succès, de joindre Fatima :
- Mon amour, je sais que tu es en colère ! Je t’en supplie, ne m’en veux pas ! Ce soir, j’ai voulu protéger Michel et empêcher qu’il ne devienne la proie de Zakaria. Mais c’est toi que j’aime !
Ce n’est que plus tard dans la soirée que Clémence se résigna à abandonner toute dignité, à capituler devant le prédateur dont elle était devenue la proie : Zakaria. Il fut impitoyable et écouta avec délectation les nombreux messages qu’elle lui laissa. Elle commença par s’excuser, puis le supplia de revenir, lui disant qu’elle ne pouvait pas se passer de lui.
Quelques instants après, Clémence rappela une nouvelle fois et, sans surprise, tomba à nouveau sur la messagerie :
- Je sais que tu aimes lorsque je t’excite, mon chéri. Je vais me mettre à poil, me caresser et décrire mes gestes. Comme si j'étais avec toi et que tu me regardais me masturber, avant que tu ne me baises. J’avais mis un pyjama. Je défais les boutons. Je commence par le haut, un, deux, trois, quatre. J’écarte le tissu doucement, pour que tu découvres mes seins. Mes tétons sont en érection, tellement je suis excitée. Je passe une main sur ma peau, je trouve ça agréable… J'imagine que c'est toi qui me caresses, je ressens ton souffle dans mon cou, tes lèvres embrassent mes tétons.
Clémence poursuivit son long message érotique, espérant qu’il finisse par exciter Zakaria et le faire ainsi revenir, pour qu’il apaise le feu qui la consume.
- Une légère lumière, qui vient de l'éclairage public de la rue, passe à travers les volets. Je distingue donc le galbe de mes seins. Je m’assois quelques instants pour faire glisser la veste le long de mes bras, je m’allonge, mes mains commencent une danse sur mon torse, je me pince les tétons du bout des doigts pendant que l’autre main est en mouvement sur ma peau. J'ai soudain envie de glisser une main dans mon pantalon de pyjama. Oh ! Je caresse ma fourrure tout doucement, pour faire durer le plaisir et le désir, t'imaginant jouer avec ma patience et mes envies. Je glisse mes doigts dans les petits creux, entre les lèvres. Tu le sais, j’adore me masturber à cet endroit, je jouis très facilement en titillant cette zone.
Afin de libérer ses mains, Clémence mit le haut-parleur et ferma les yeux, poursuivant son délire érotique :
- Mon index a continué à me visiter en t'attendant. Ça ne remplace évidemment pas ta queue, mais il cherche encore à me faire plaisir et y parvient : je commence à mouiller.
Son cœur battait très vite, elle avait chaud et transpirait.
- Je soulève mes fesses pour retirer mon bas de pyjama. Me voilà complètement nue. J’imagine que tu es là, que c’est toi qui me touches. Je sens ton souffle, dans le creux de mon cou, et j’entends tes mots fous à mes oreilles. Je pince mon clito à m’en faire mal. Je me branle, pour toi, Zakaria, en pensant à toi et à ta magnifique queue ! J’approche le téléphone de ma chatte pendant que je me branle. Oh, j'adore ! J’enfonce dans ma chatte deux doigts. Tu entends le bruit ? Elle est toute dilatée. Je jouis, je jouis, je cris mon plaisir en pensant à toi ! Zakaria, je t’en supplie ! J’ai besoin de toi. Je n’en peux plus. J’ai besoin que tu me baises, comme la salope que je suis devenue grâce à toi !
Zakaria écouta ce dernier message avec un mélange de mépris et de satisfaction, en pensant : « elle est complètement hystérique. Je peux vraiment faire d’elle absolument tout ce que je veux. »
Mais il ne la rappela pas pour autant, voulant encore pousser plus loin les choses.
Clémence attendit, incapable de dormir, terriblement en manque. Elle rappela une nouvelle fois dans la nuit. Zakaria avait fermé le téléphone, dormant du sommeil du vainqueur. Clémence capitula totalement :
- J’ai compris la leçon ! Je suis ta soumise. Je ferai désormais tout ce que tu veux, sans discuter. Si tu veux m’offrir à d’autres, me vendre, comme tu m’en avais parlé, j’accepte d’avance. Je serai ta putain. Je ne te demande qu’une chose : que tu me baises !
Clémence était terriblement frustrée, humiliée devant l’absence de réponses de la part de Michel, de Fatima et surtout de Zakaria.
C’est alors qu’elle découvrit un SMS : un message d’Aude. Sa mère lui annonçait que, dans deux jours, elle serait à Rabat, ajoutant, sèchement : « Je viens pour essayer de réparer tous les dégâts que tu as faits ! D’ici-là, j’exige que tu rompes avec ce petit voyou de Zakaria ». La réponse de Clémence fut aussi sans appel : « Il n’est pas question que je renonce à Zakaria ! C’est ma vie. Ça ne te regarde pas. » Clémence était consciente qu’elle rompait ainsi ses derniers liens, du moins le pensait-elle.
Son sommeil fut agité, peuplé de scènes érotiques avec Zakaria et Fatima, mais aussi de cauchemars où elle voyait Michel et Aude s’éloigner d’elle, alors qu’elle les appelait au secours, désespérément.
***
Au matin, ce fut un appel de Zakaria qui la tira d’un sommeil lourd, qui n’avait pas été réparateur. Le ton de son amant était dur. Pas le moindre mot d’apaisement, encore moins de tendresse. :
- Oh, mon chéri, enfin ! Tu viens quand ? Tu veux que je vienne chez toi ? J’ai tellement envie, tu sais !
- Je t’appelle à cause de ton dernier message. Tu as intérêt désormais à m’obéir au doigt et à l’œil, sans discuter. Je vais t’envoyer des instructions précises sur ce que tu dois faire aujourd’hui. Je viendrai te chercher à 19h00. Tâches d’être prête !
- Seulement ce soir ? C’est long d’attendre jusque-là !
Il répondit, d’un ton agacé :
- Tu as promis de m’obéir sans discuter. Une dernière fois, je le répète : si tu ne veux pas, je te largue. Des poufiasses comme toi, je peux en trouver d’autres.
- Mon chéri, je serai obéissante, comme promis !
Elle reçut par mail les instructions très détaillées de Zakaria.
Elle se rendit d’abord dans une boutique chic du quartier d’Agdal.
Elle était manifestement attendue et des consignes précises avaient déjà été données. On lui fit essayer un caftan touqida, avec des manches étroites et une coupe près du corps. Dans les réceptions auxquelles elle, avait assistées aux côtés de Michel, Clémence avait eu l’occasion d’admirer ces longues tuniques, en général à manches longues, portée avec une madama, une ceinture qui se déploie sous énormément de styles et de couleurs. C’est ce que portait Fatima lorsqu’elle l’avait vue) pour la première fois. Clémence l’avait trouvé magnifique et rayonnante.
Clémence n’eut pas à choisir : le modèle lui fut imposé. Il s’agissait d’un caftan en satin, bleu turquoise, décolleté et très sexy. Les couturières n’eurent aucun ajustement à faire, Zakaria ayant demandé récemment à son amante des informations précises au sujet de ses mensurations. Clémence comprit que ça ne pouvait évidemment être le petit voyou du quartier de Takkadoum qui avait la capacité de payer un tel vêtement. Il en fut de même pour les luxueux escarpins en cuir verni noir qu’on lui fit essayer.
La vendeuse, qui s’était occupé d’elle, se contenta de lui dire que tout cela serait à sa disposition pour sa soirée, livré donc à cet endroit mystérieux où Zakaria devait l’emmener.
Clémence se rendit ensuite chez une esthéticienne, qui lui infligea une épilation très poussée, y compris pour son intimité, où ne fut laissée qu’une pilosité en « ticket de métro ». S’en suivit la coiffeuse, qui lui fit un chignon, adapté au port du caftan, lui expliqua-t-elle. Et enfin, dans l’après-midi, il y eut une longue séance de maquillage. La maquilleuse fit en sorte de rendre le regard de Clémence beaucoup plus captivant, en misant sur la forme ovale des yeux. Elle intensifia le regard, en travaillant les cils et les paupières avec du khôl.
Clémence était totalement transformée, devenant une beauté orientale.
Zakaria, contrairement à ses habitudes, fut à l’heure. Clémence chercha de sa part un geste de tendresse. Il la repoussa sans ménagement :
- Tu es folle ? Même si j’avoue que tu me fais bander, il n’est pas question d’abîmer ton maquillage ! Le patron me tuerait !
- Tu peux quand même me dire où nous allons ?
- Tu le verras bien. Nous allons chez ton maître !
- Mon maître, c’est toi, Zakaria. Je suis à toi, désormais.
- Je suis ton mâle. Mais c’est à LUI que tu appartiens désormais.
- Zakaria, j’ai promis de t’obéir. Mais à la condition que tu continues à me donner du plaisir.
- C’est LUI qui décidera !
Clémence n’osa pas en demander davantage, pour savoir qui était ce mystérieux « LUI » et dans quel guêpier elle était en train de se fourrer, d’autant que personne n’était au courant de cette soirée. Zakaria avait exigé qu’elle n’en parle à personne.
La Mercedes noire classe A dans laquelle prirent place Clémence et Zakaria se dirigea vers le Nord-est, à la périphérie chic de Rabat. Zakaria était distant et silencieux. Il avait rempli son contrat envers son protecteur, en lui livrant sa proie. Le petit voyou était un prédateur. Il avait bien profité de la femme du diplomate. Il pensait déjà à d’autres proies. Aussi repoussa-t-il la main de Clémence lorsqu’elle la posa sur son pantalon, impatiente de constater son désir pour elle. De même il refusa qu’elle posât sa tête sur son épaule.
Compte tenu de ses escapades avec Fatima, Clémence connaissait bien désormais la capitale marocaine et sa périphérie. Elle comprit que le véhicule se dirigeait vers Bettana, une banlieue chic de Rabat.
Ils étaient arrivés dans une luxueuse villa, au bout d’une impasse. Le portail se referma derrière la voiture. Il y avait un vaste jardin et des hauts murs.
Clémence eut un frisson. Nul ne savait où elle était. Comment pourrait-elle sortir d’ici ? Elle eut comme un vertige, car, comme une idiote, elle avait fait totalement confiance en Zakaria.
À son arrivée, elle fut conduite dans une vaste chambre, à l’étage, où une équipe de domestiques la saluèrent et lui dirent que, désormais, c’était sa chambre. Stupéfaite, paralysée par le piège qui se refermait sur elle, Clémence fut d’abord passive. Ils lui enlevèrent ses vêtements, pour lui faire porter le caftan qu’elle avait essayé le matin, ainsi que les escarpins noirs.
Ce caftan translucide, sous lequel elle était nue, était parfaitement indécent.
Les domestiques l’accompagnèrent au rez-de-chaussée, dans un grand salon, où se trouvaient une dizaine d’hommes. Elle vit immédiatement Zakaria et reconnut le docteur Daoud. Clémence devint livide quand elle aperçut le maître des lieux : Youssef, qui affichait un sourire triomphateur et carnassier.
- Mes amis, je vous présente Clémence, ma nouvelle femme. Elle est superbe, n’est-ce pas ? Sois la bienvenue dans ta maison, ma belle. C’est là que tu résideras désormais, le temps que tu divorces de ce cocu de Michel et que nous officialisions notre union. Et merci à mon fidèle Zakaria, qui a fait un excellent travail !
- Ce fut un honneur et un grand plaisir de vous servir, Sidi Youssef, répondit le petit voyou.
Clémence, stupéfaite, était paralysée. Elle comprit enfin que Zakaria, qui avait joué le rôle d’appât, l’avait livrée. Elle n’avait aucune aide à attendre de la part du petit voyou, à la solde de l’abominable Youssef, cet odieux personnage qu’elle avait instinctivement détesté dès leur première rencontre.
Elle jeta alors un regard vers Daoud, comme un appel désespéré à l’aide. Youssef avait soigneusement choisi les témoins de son triomphe. Et le médecin, qui lui avait prouvé récemment qu’il n’avait aucune déontologie, ne lui serait d’aucun secours. Au contraire, il encouragea Youssef :
- Félicitations, Youssef, mon ami. Tu deviens polygame ? Fatima et sa famille sont d’accord ?
- Je viens de lancer une procédure de divorce contre Fatima et de déposer une plainte contre elle, avec des preuves accablantes à l’appui, auprès du Procureur du Roi, pour deux motifs qui devraient la conduire en prison : homosexualité et adultère ! J’avais envie d’une vraie femme. J’en ai assez d’être marié à une gouine, que je ne pouvais même pas baiser. La petite Française est belle, très chaude, Zakaria peut en attester. Elle est jeune : elle me donnera des enfants.
Ce fut à ce moment seulement que Clémence sortit de sa torpeur. Le ciel lui tombait sur la tête. Dans sa colère, elle se mit à tutoyer Youssef :
- Après t’être servie d’elle contre Michel, tu cherches à te débarrasser de Fatima. Zakaria m’a livrée à toi après m’avoir séduite et trahie. Et moi, tu ne me demandes pas mon avis ? Je ne suis pas un objet. Nous ne sommes plus au Moyen-âge ! Jamais, jamais, entends-tu, je ne serai ton épouse. Jamais je ne divorcerai de Michel !
- Tu feras ce que je dis. Je suis ton maître désormais, petite garce ! Tu te soumettras ! Tu seras ma femme et pas plus tard que tout de suite !
Youssef fit signe à ses serviteurs et servantes, qui, de force, déshabillèrent Clémence, en faisant tomber son caftan. Ils parvinrent à leurs fins, malgré sa résistance.
À cet instant, Clémence se résigna et ne résista plus. Ce qui lui arrivait était sa faute, elle était la seule responsable. Clémence regarda avec mépris Youssef :
- Ce qui m’arrive, je l’ai bien cherché ! Après tout, si tu en as envie, fais ton affaire !
- J’y compte bien, petite garce ! Je vais t’honorer comme il convient devant mes amis. Tu vas commencer par me sucer. Il parait que tu es une experte !
***
Cette série, écrite avec Sarah, parait sur HDS depuis le 27 mai 2025.
RESUME
Clémence a épousé Michel, un jeune diplomate, qu’elle a suivi au Maroc, où il a été affecté en tant que membre de la mission culturelle de l’ambassade de France.
Elle finit par nouer une liaison adultère avec un jeune Marocain, Zakaria, avec qui elle découvre le plaisir. Elle ignore que son amant joue en fait le rôle de rabatteur pour un couple pervers, Youssef et Fatima. Cette dernière a initié Clémence aux plaisirs saphiques.
Les choses vont toujours plus loin, échappant au contrôle tant de Michel que de Clémence. Zakaria s’est installé au domicile du jeune couple, où il a baisé la jeune femme devant son mari, autant excité qu’humilié. Michel ne parvient pas à reprendre la situation en mains. Pire, l’accumulation de scandales conduit à la mise à pied de Michel, menacé des plus lourdes sanctions pour une conduite « incompatible » avec ses fonctions. En encourageant Michel à se battre, Clémence comprend enfin les conséquences de ce qu’elle a provoqué, mais n’entend pas pour autant renoncer à ses plaisirs. Sur les conseils de son épouse, Michel a fait appel au soutien d’Aude, la mère de Clémence, et pris l’épouse de sa belle-mère, Nadine, pour assurer sa défense. Pendant ce temps, Clémence se rend chez son amante Fatima, qui l’a convoquée.
***
Clémence entra sans frapper. Fatima l’attendait déjà, assise, jambes croisées, vêtue d’un simple kimono en soie noire, une coupe de vin à la main. Le regard qu’elle adressa à son amante était ambigu : ni totalement doux, ni franchement hostile. Clémence, elle, était tendue, les traits tirés, la mâchoire serrée. Elle n’attendit pas qu’on l’invite à s’asseoir.
- J’espère que t’es fière de toi, Fatima. Tu as sali mon mari, tu l’as piégé. Tu l’as détruit. Et tout ça, pourquoi ? Parce que tu ne supportes pas qu’il y ait quelqu’un d’autre que toi dans ma vie, c’est ça, n’est-ce pas ?
Fatima ne répondit pas immédiatement. Elle porta lentement la coupe à ses lèvres, en savourant chaque goutte comme si elle dégustait une victoire. Ce n’est qu’après avoir reposé le verre qu’elle se leva, d’un geste félin, et s’approcha lentement de Clémence.
- Tu me déçois. Tu parles comme une gamine qui ne comprend rien à ce qui se passe. Crois-tu vraiment que c’est moi qui ai cherché ton Michel ? Tu penses que je l’ai traqué ? Séduite ? Emmenée au Sofitel comme une prédatrice sournoise ?
Elle éclata d’un rire sec, sans chaleur, et reprit aussitôt :
- C’est lui qui est venu vers moi, Clémence. Lui. Avec ses yeux de chien battu et son besoin désespéré d’exister. Il n’en pouvait plus de vous voir, Zakaria et toi, baiser comme des bêtes pendant qu’il se liquéfiait à côté. Il a voulu se venger. Il voulait goûter à ce qu’il imaginait être mon corps. Il pensait pouvoir me posséder pour reprendre le contrôle. Mais il s’est brisé les dents. Et, même si je n’aime pas les hommes, je dois dire qu’il s’est montré incroyablement nul en plus !
Clémence restait debout, le souffle court. Elle voulait crier que c’était faux, que Michel ne l’aurait jamais trahie de la sorte. Mais au fond d’elle, un doute rampait. Un doute qu’elle n’osait pas formuler.
- Tu mens.
- Vraiment ? Tu en es si sûre ? Tu savais. Tu savais qu’il était trop faible. Tu savais qu’il finirait par craquer. Et tu l’as laissé faire. Tu voulais qu’il souffre. Tu voulais qu’il se perde. Ne viens pas jouer les épouses outragées maintenant !
Les mots tombaient comme des gifles. Clémence recula d’un pas, prise de vertige. Elle se sentait acculée, nue, exposée. Fatima, elle, avançait encore, plus proche, son regard s’assombrissant à mesure qu’elle sentait Clémence faiblir.
- Tu parles de trahison ? Toi ? Comment oses-tu, toi qui m’as laissée, seule, à Marrakech, l’autre jour, brûlante de désir, pendant que tu courais te faire baiser par ce voyou ? Tu crois que j’ai oublié ? Tu crois que je t’ai pardonné ? Je t’ai attendue, Clémence. J’étais prête à tout t’offrir. Mais tu es partie comme une garce. Et maintenant tu débarques ici, les yeux pleins de reproches ?
D’un geste brusque, elle attrapa Clémence par le visage, lui serrant les joues, la forçant à la regarder dans les yeux.
- Tu veux parler de conséquences ? Alors tu vas les subir. Immédiatement.
Elle écrasa sa bouche contre celle de Clémence, sans douceur, sans préliminaire. Un baiser brutal, presque violent, où se mêlaient rancune, désir et domination. Clémence ne résista pas. Elle en était bien incapable. Elle avait l’impression d’être à la fois punie et sauvée. Les mains de Fatima glissèrent déjà sous sa robe, griffant la peau, lui arrachant des soupirs rauques.
- Tu m’appartiens, Clémence. Que tu le veuilles ou non. Nti dyali.
La robe de la jeune Française glissa au sol. Clémence gémit, à peine consciente de ses propres gestes, se laissant entraîner vers le grand canapé, où Fatima la plaqua sans ménagement. Les lèvres des amantes se retrouvèrent, affamées, les corps s’imbriquèrent, enchevêtrés de sueur, de rage et d’extase.
Fatima prenait, mordait, léchait avec une férocité animale. Clémence, gémissante, se cambrait à chaque assaut, comme si elle voulait expier toutes ses fautes, celles qu’elle avait commises, et celles qu’elle s’apprêtait à commettre encore.
- Oh Fatima… Oh… Fatima, gémissait Clémence alors que son amante était entre ses jambes, la léchant avidement.
Un orgasme ravageur la traversa de part en part. Elle cria jusqu’à en perdre la voix.
- Pardon… Pardon de t’avoir quittée… Criait-elle, en extase. Oh comme j’aime ce que tu me fais ! Je t’aime !!!! Fais de moi tout ce que tu veux, mon amour.
Fatima caressa doucement ses cheveux, son souffle ralenti, sa poitrine encore soulevée par l’effort. Mais son regard restait dur.
- Tu crois que c’est fini, ma belle ? Ce n’était que le début. Tu vas devoir mériter ton pardon. Et je vais t’apprendre ce que ça veut dire, appartenir à quelqu’un. Car tu m’appartiens, petite garce ! Et en effet, je vais faire de toi tout ce dont j’ai envie !
Et Clémence, malgré tout, sentit un frisson de désir lui parcourir l’échine. Elle pensait que l’orage était passé. Mais elle ne comprenait toujours pas que Fatima ne s’arrêtait jamais tant qu’elle ne reprenait pas tout le pouvoir qu’on avait osé lui arracher. Lentement, la belle Marocaine se redressa, dominatrice, l’observant de haut.
- Tu penses que c’est suffisant ? Tu crois que tu peux baiser un peu, gémir mon nom et que je vais tout oublier ?
Clémence voulut protester, mais Fatima lui attrapa les cheveux, la forçant à redresser la tête. Elle la fixa, implacable.
- Tu m’as trahie, petite putain. Tu m’as abandonnée pour ce chien. Tu as couru lui offrir ton cul alors que je te voulais pour moi. Tu vas payer. Je vais graver cette leçon sur ta peau.
Elle se leva, sans la lâcher, traînant presque la jeune Française jusqu’à l’un des fauteuils bas du salon. Elle s’y assit, s’étala nonchalamment, et tira violemment Clémence à elle, la forçant à se mettre en travers de ses genoux, le ventre plaqué contre ses cuisses. Ses fesses offraient ainsi une vue parfaite, rebondies, déjà rougies par le frottement du cuir du canapé.
- Tu mérites une fessée mémorable. Pas une petite claque de théâtre. Une vraie correction. De celles qu’on n’oublie pas. De celles que ta mère n’a pas su t’infliger, vilaine fille, gâtée, pourrie, qui croit qu’elle a tous les droits. Je vais te punir, comme tu le mérites !
Et elle frappa. Fort. Le claquement sec résonna dans la pièce, suivie d’un petit cri étranglé de Clémence. Le deuxième coup vint tout de suite après, puis un troisième. Et encore un autre. Fatima était déchaînée.
- Aïïïe, protesta Clémence, les yeux rougis. Arrête ça suffit, tu me fais mal.
- Tu ne partiras plus sans ma permission. Tu ne regarderas plus un autre que moi sans y penser deux fois. Tu es à moi, tu entends ? Et je vais te marquer. Dehors, t’es peut-être la petite bourgeoise française bien coiffée. Ici, t’es ma femme, ma chérie et ma salope !
Un nouveau coup violent partit. Les claques s’enchaînaient, faisant rougir les fesses de la jeune femme. Jamais, Clémence n’avait connu cela. Évidemment, pas de la part d’Aude, pour qui Clémence était sa princesse. Son père, Daniel, qui ne l’aimait pas, ne s’était jamais privé de la corriger. Il voulait la mater, surtout quand elle se rebellait contre son autorité et le provoquait délibérément, en protestant et en se montrant insolente, par suite d’une réprimande ou d’une punition jugées injustes. Alors il la fessait, malgré les protestations d’Aude. Et pourtant, jamais, cette brute n’y était allée aussi fort que ne le fit Fatima ce jour-là.
Clémence se tortillait et gémissait, le souffle haletant. Ses fesses prenaient une teinte cramoisie, entre douleur cuisante et jouissance trouble. Mais Fatima ne s’arrêta pas là.
- T’en veux encore ? Tu vas en avoir.
- Oui, Fatima. Punis-moi ! Je le mérite !
Comme Zakaria, Fatima avait perçu la nature de sa jeune amante, qui ressentait le besoin d’être soumise et punie. Elle la fit basculer sur le sol, à genoux, le front contre le tapis. Elle disparut une seconde dans la pièce d’à côté et revint avec une boîte noire qu’elle déverrouilla sans un mot. Un harnais, un plug, un godemiché fin et long, une petite cravache gainée de cuir. Clémence releva les yeux, écarquillant les paupières. Mais elle ne protesta pas. Au contraire. Elle entrouvrit les jambes.
Fatima sourit, carnassière.
- Je suis tellement en colère contre toi et pourtant je mouille, rien qu’à te voir offerte comme ça. Tu es vraiment une salope, une petite vicieuse !
Elle l’empoigna par la nuque, d’un geste ferme, et plaça lentement le plug dans son intimité arrière, le poussant profondément jusqu’à ce que Clémence gémisse d’un son étranglé, mêlant surprise, douleur et excitation. Puis elle lui fit enfiler un collier de cuir noir, fin mais serré.
- Voilà. Maintenant, tu ressembles à ce que tu es. Une petite traînée domestique. Une chienne !
Puis, elle passa derrière elle, releva encore ses fesses et les écarta d’un geste ferme. Elle glissa doucement deux doigts dans sa chatte encore gonflée et brûlante, puis les retira. Ils étaient enduits de cyprine.
- Tu mouilles comme ça alors que je viens de te fesser ? T’as vraiment aucune dignité, aucune retenue !.
Elle reprit la cravache, l’effleura sur ses cuisses, son dos, son sexe. Puis, sans prévenir, elle lui en donna un premier coup, sec, à la base des reins. Clémence se cambra, un cri rauque s’échappa de sa gorge, suivi de gémissements saccadés.
- Tu vas supplier pour que ça s’arrête. Et tu vas supplier pour que ça continue.
Fatima alternait coups précis et caresses, confusion et intensité. Elle jouait avec Clémence comme un chat joue avec sa proie. Jusqu’à ce que la douleur se mêle au plaisir, jusqu’à ce que Clémence perde pied, ne sache plus si elle souffrait ou si elle jouissait.
En larmes, tremblante, elle finit par murmurer, entre deux halètements :
- Je suis à toi… Pardon… Je t’appartiens…
Fatima s’accroupit derrière elle, caressa doucement la nuque de son amante, puis l’embrassa là, tendrement.
- Oui, tu es à moi. Et maintenant tu le sais vraiment.
Leurs ébats se poursuivirent longuement dans la chambre, sur le grand lit de Fatima. Ce fut une alternance de sexe sauvage et de sexe amoureux. L’implacable Fatima se montra tour à tour tendre et cruelle, amante passionnée et maîtresse implacable. Clémence, elle, avait tout accepté. Tout absorbé. Et elle avait joui comme jamais.
À bout de souffle, leurs corps emmêlés sur les draps défaits, Clémence resta silencieuse un long moment. Ses doigts caressaient paresseusement la peau dorée de Fatima, sa tête reposait contre sa généreuse poitrine, encore haletante. Ce fut elle qui rompit le silence, dans un murmure presque coupable.
- Il faut que je parte.
Fatima, furieuse, ne réagit pas tout de suite. Son regard s’était figé, dur, fixé sur un point invisible du plafond. Mais son bras se raidit. Clémence le sentit.
- Zakaria m’a dit… Ce soir, il… Il prévoit de… Baiser Michel. Pour la première fois. Je dois être là. Je ne peux pas le laisser vivre ça seul. Ce serait...
- Cruel ? Ironisa Fatima en relevant un sourcil. Parce que tu sais encore ce que c’est, la cruauté, sale petite perverse ?
Clémence se redressa à demi, nue, ses cheveux en désordre, collés sur son visage, le regard fuyant.
- Ne dis pas ça, Fatima. Tu sais très bien que ce n’est pas contre toi. Ce qu’on a vécu… Je ne peux pas faire semblant. C’est vrai, je t’aime. Mais Michel… Il est à bout, après tout ce qu’il a subi. Il va basculer, ce soir. Je le sens. Et malgré tout, malgré le mal que je lui ai fait, malgré Zakaria… Il est mon mari. Il compte pour moi. Je ne peux pas l’abandonner.
Fatima se redressa lentement à son tour. Elle fixa longuement son amante, le visage dur.
- Tu m’avais promis. Tu m’avais dit que tu ne partirais plus. Que tu étais à moi. Tu as gémi, pleuré, crié dans mes bras. Et maintenant, tu t’en vas. Encore !
- Je suis prisonnière, Fatima. Je n’arrive plus à distinguer ce que je veux de ce que je crains. Ce que je désire me fait peur, et ce que je rejette m’attire. Zakaria, toi, Michel… Je suis piégée dans ma propre tête. Je ne sais plus me contrôler. Je ne sais plus qui je suis.
Fatima se leva d’un bond, la fureur au bord des lèvres. Elle s’approcha, nue, fière, magnifique dans sa colère, et planta son regard dans celui de Clémence. Elle fit un effort pour ne pas la frapper.
- Tu oses me dire que tu es prisonnière ? Toi ? Petite bourgeoise française, mariée, protégée, libre d’aller et venir, d’aimer qui tu veux, de jouir comme tu veux… Tu ne sais pas ce que c’est que d’être prisonnière, Clémence. Moi, je vis sous surveillance depuis toujours. Je suis née dans une cage dorée. Mon mariage avec Youssef est une farce, une couverture, un mensonge. Ma sexualité est un crime qui peut me conduire en prison. Chaque caresse que je donne, je la paie. Chaque regard, chaque soupir, chaque soupçon… Je risque bien plus que ton petit cœur fissuré.
Clémence resta muette, pétrifiée. Elle sentit une honte acide lui monter dans la gorge. Elle ne pouvait rien répondre. Elle n’avait pas d’arguments. Fatima soupira, longuement. Toute la tension dans son corps sembla fondre d’un coup. Elle se détourna, marcha lentement jusqu’à la fenêtre entrouverte, puis, elle leva la main, paume ouverte, et fit un petit geste.
L’orgueilleuse Fatima en avait les larmes aux yeux. Elle était amoureuse de la jeune Française et, en même temps, elle était très en colère contre elle.
- Pars, maintenant !
Clémence ne bougea pas tout de suite. Mais elle finit par se lever pour ramasser ses vêtements sans un bruit, les enfila à la hâte, se sentant soudainement étrangère à cet espace. Lorsqu’elle ouvrit la porte, elle jeta un dernier regard à Fatima.
- Je reviendrai…
Fatima ne se retourna pas.
- Dégage, Clémence. Et va vers ton destin ! Va retrouver ton macro. Il finira par te mettre sur le trottoir !
***
Quand Clémence ouvrit la porte de son appartement, elle sut immédiatement qu’elle était attendue. La lumière du salon était éteinte, mais une seule lampe était allumée. L’appartement puait la cigarette. Zakaria était là, immobile dans l’ombre, assis sur le bord du canapé, les yeux rivés sur elle.
Clémence s’avança, hésitante, refermant la porte derrière elle dans un silence nerveux. Elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond.
- Michel n’est plus là, annonça Zakaria.
Elle ne bougea pas.
- Il savait pour ce soir, continua Zakaria. Il a sûrement compris ce qui allait se passer.
Il y eut un silence de mort. Puis un rire, bas, sans humour, sans joie. Juste du mépris. Zakaria se redressa lentement, comme une bête prête à bondir.
- C’est toi qui lui as dit.
- Je…
- Ne mens pas !
Il s’avança d’un pas sec, et elle recula aussitôt.
- Je t’ai refaçonnée. Je t’ai sortie de ton trou de bourgeoise frustrée. Je t’ai arrachée à ta tiédeur. Et toi… Toi, tu crois pouvoir me faire ça ? Prévenir ton raté de mari que j’allais enfin lui faire comprendre ce qu’il était ? Figure-toi que j’avais très envie de lui casser son petit cul. Je voulais le faire couiner devant toi. Tu crois que t’as le droit d’interférer ?
Clémence sentit la peur lui grimper dans le ventre.
- Ce n’est pas contre toi, Zakaria, je t’en supplie… Michel allait craquer. Il est au bord du gouffre. Il allait sombrer. J’ai eu peur pour lui. Il a déjà trop subi. Il a tout perdu : moi, son boulot. Ce que tu t’apprêtais à lui faire, c’était trop !
Le coup partit sans prévenir. La gifle désarçonna Clémence qui mit plusieurs secondes à comprendre qu’elle venait d’être frappée.
- Tu oses encore me contredire ?
Il tourna les talons, comme pour fuir sa propre rage, puis se ravisa. Il s’approcha à nouveau d’elle, si près qu’elle pouvait sentir la chaleur de son corps.
- T’es à moi, sale pute. À moi ! Pas à ce larbin de Michel, pas à cette salope de Fatima. À Moi ! Et quand je t’ordonne quelque chose, tu t’exécutes. Tu ne négocies pas. Tu ne réfléchis pas. Tu obéis.
Il marqua une pause, son visage dur comme du marbre. Ses lèvres se tordirent en un rictus glacial.
- Et parce que t’as cru pouvoir me trahir… T’as cru que je te pardonnerais ? T’as cru que t’allais revenir ici, après avoir fui chez ton amante, et me retrouver là, prêt à te baiser comme si de rien n’était ?
Elle voulut parler, mais il leva la main pour l’en empêcher.
- Tais-toi.
Il recula d’un pas. Puis deux. Il attrapa son tee-shirt posé sur le canapé et l’enfila lentement, comme s’il scellait une décision irrévocable.
- Tu ne mérites pas que je te touche ce soir.
Clémence ouvrit la bouche, les yeux agrandis par la panique.
- Non… Zakaria, s’il te plaît… Ne fais pas ça. Ne me rejette pas. Je t’en supplie. Je suis à toi. J’ai envie de toi. Baise-moi !
Mais il était déjà en train de récupérer ses clés sur le buffet. Il ne l’écoutait même plus.
- Tu voulais jouer avec les règles ? Tu pensais que t’étais devenue plus maligne que moi ? Tu voulais protéger ton petit chien fidèle ? Très bien. Tu vas goûter à l’absence. Je te connais. Tu seras vite en manque. Je vais voir combien du temps tu vas tenir, petite salope. Tu es comme une droguée, complètement accro à ma queue.
Il marcha vers la porte, sans un regard pour elle.
- Zakaria ! Attends ! Reste ! Punis-moi si tu veux, mais ne pars pas comme ça ! J’ai besoin de toi…
Il s’arrêta. Juste une seconde. Puis tourna la tête, lentement, pour la regarder une dernière fois.
- Tu crois que t’as besoin de moi ? Tu vas comprendre ce que c’est, le vide, Clémence. Et tu vas pleurer, avant de ramper à mes pieds. Mais ce soir… Tu dormiras seule. Sans ma queue. Sans rien.
Et il claqua la porte.
Clémence resta debout, seule, au milieu du salon. Le souffle coupé. Le cœur battant. L’entrejambe brûlant de frustration, de honte, et d’un manque insupportable. Il l’avait laissée. Comme une traînée inutile. Comme une chose.
***
Zakaria descendit lentement les marches, le visage fermé. Il tira son téléphone de sa poche, composa un numéro, puis porta l’appareil à son oreille. Il n’eut pas à attendre longtemps.
- Enfin, fit une voix grave, autoritaire, glaciale.
C’était Youssef.
- Elle a tout balancé à son connard de mari, annonça Zakaria. Il s’est barré. Il a fui comme une chienne blessée. Comme un lâche ! C’est fini pour lui.
Un silence. Puis Youssef reprit, posé, chaque mot étant pesé.
- Les autorités m’ont confirmé ce matin la suspension officielle de Michel. Il est fini. L’administration française va le rapatrier. Il quitte Rabat bientôt. Ce garçon a perdu tout ce qui le définissait. Et maintenant que son monde s’est écroulé… Il ne reste plus qu’elle.
Zakaria esquissa un sourire en coin.
- Je la tiens, dit-il. Elle est en ruine. Elle croit que je vais revenir ce soir, qu’elle va pouvoir me supplier, se faire pardonner. Mais je l’ai laissée là, seule. Elle va tourner comme un animal en cage. Quand on la reprendra, elle ne luttera plus. Elle mendiera. Elle suppliera.
- Bien, répondit Youssef. Alors il est temps.
Le silence s’étira un instant. Puis la voix reprit, plus basse, plus grave encore.
- Il est temps que je dispose d’elle. Comme prévu. Tu l’as assez travaillée. Assez humiliée. Elle est prête. Je la veux pour moi. Tu feras tout le nécessaire. Endroit, préparation, isolement. Pas d’imprévu.
Zakaria hocha la tête.
- Je m’en charge, Sidi Youssef. Vous pouvez compter sur moi.
- Pas d’erreur. Je veux qu’elle comprenne, profondément, irrévocablement, à qui elle appartient désormais. Je veux qu’elle sache qu’elle ne sortira plus jamais de cette toile.
Zakaria eut un sourire, mais il ne dit rien.
- Je te rappellerai pour te donner mes instructions. Ça se passera la nuit prochaine. Prépare tout. Dans les moindres détails.
- Ce sera fait.
Zakaria rangea lentement son téléphone. Le jeu entrait dans sa dernière phase. Il n’y aurait pas de pitié. Clémence allait devenir ce qu’ils avaient décidé qu’elle serait. Et elle ne s’en relèverait pas.
***
Clémence était effondrée. Elle venait de perdre en même temps son mari, sa maîtresse et son amant. Elle tenta de les appeler, l’un après l’autre. Aucun ne répondit à son appel.
À Michel, elle laissa un message, où elle lui disait :
- Michel, ne m’abandonne pas, je t’en supplie. Je te demande pardon pour tout le mal que je t’ai fait. Avec Zakaria, j’ai découvert le plaisir et je ne peux plus m’en passer. Mais pour autant, je veux que tu restes auprès de moi ! Je suis contente, ce soir, que tu aies échappé aux projets de Zakaria. J’ai besoin de ton amour, de ta tendresse. Ce matin encore, tu m’as dit que tu ne me quitterais jamais.
Michel avait suivi à la lettre les instructions d’Aude, qui devait bientôt venir à Rabat et qui tenait à mettre le jeune homme à l’abri, loin du dangereux Zakaria. Pour Michel, toujours aussi amoureux de son épouse, malgré les trahisons et les humiliations, refuser tout contact avec Clémence était une souffrance. Aude fut intransigeante sur ce sujet, convaincue que c’était le prix à payer pour sauver son gendre et sa fille.
Résigné, Michel prit une chambre d’hôtel, mit son téléphone en silencieux, et s’endormit lourdement, lui, qui, depuis des jours n’avait presque pas fermé l’œil, accablé par ce qu’il vivait.
Clémence tenta alors, sans plus de succès, de joindre Fatima :
- Mon amour, je sais que tu es en colère ! Je t’en supplie, ne m’en veux pas ! Ce soir, j’ai voulu protéger Michel et empêcher qu’il ne devienne la proie de Zakaria. Mais c’est toi que j’aime !
Ce n’est que plus tard dans la soirée que Clémence se résigna à abandonner toute dignité, à capituler devant le prédateur dont elle était devenue la proie : Zakaria. Il fut impitoyable et écouta avec délectation les nombreux messages qu’elle lui laissa. Elle commença par s’excuser, puis le supplia de revenir, lui disant qu’elle ne pouvait pas se passer de lui.
Quelques instants après, Clémence rappela une nouvelle fois et, sans surprise, tomba à nouveau sur la messagerie :
- Je sais que tu aimes lorsque je t’excite, mon chéri. Je vais me mettre à poil, me caresser et décrire mes gestes. Comme si j'étais avec toi et que tu me regardais me masturber, avant que tu ne me baises. J’avais mis un pyjama. Je défais les boutons. Je commence par le haut, un, deux, trois, quatre. J’écarte le tissu doucement, pour que tu découvres mes seins. Mes tétons sont en érection, tellement je suis excitée. Je passe une main sur ma peau, je trouve ça agréable… J'imagine que c'est toi qui me caresses, je ressens ton souffle dans mon cou, tes lèvres embrassent mes tétons.
Clémence poursuivit son long message érotique, espérant qu’il finisse par exciter Zakaria et le faire ainsi revenir, pour qu’il apaise le feu qui la consume.
- Une légère lumière, qui vient de l'éclairage public de la rue, passe à travers les volets. Je distingue donc le galbe de mes seins. Je m’assois quelques instants pour faire glisser la veste le long de mes bras, je m’allonge, mes mains commencent une danse sur mon torse, je me pince les tétons du bout des doigts pendant que l’autre main est en mouvement sur ma peau. J'ai soudain envie de glisser une main dans mon pantalon de pyjama. Oh ! Je caresse ma fourrure tout doucement, pour faire durer le plaisir et le désir, t'imaginant jouer avec ma patience et mes envies. Je glisse mes doigts dans les petits creux, entre les lèvres. Tu le sais, j’adore me masturber à cet endroit, je jouis très facilement en titillant cette zone.
Afin de libérer ses mains, Clémence mit le haut-parleur et ferma les yeux, poursuivant son délire érotique :
- Mon index a continué à me visiter en t'attendant. Ça ne remplace évidemment pas ta queue, mais il cherche encore à me faire plaisir et y parvient : je commence à mouiller.
Son cœur battait très vite, elle avait chaud et transpirait.
- Je soulève mes fesses pour retirer mon bas de pyjama. Me voilà complètement nue. J’imagine que tu es là, que c’est toi qui me touches. Je sens ton souffle, dans le creux de mon cou, et j’entends tes mots fous à mes oreilles. Je pince mon clito à m’en faire mal. Je me branle, pour toi, Zakaria, en pensant à toi et à ta magnifique queue ! J’approche le téléphone de ma chatte pendant que je me branle. Oh, j'adore ! J’enfonce dans ma chatte deux doigts. Tu entends le bruit ? Elle est toute dilatée. Je jouis, je jouis, je cris mon plaisir en pensant à toi ! Zakaria, je t’en supplie ! J’ai besoin de toi. Je n’en peux plus. J’ai besoin que tu me baises, comme la salope que je suis devenue grâce à toi !
Zakaria écouta ce dernier message avec un mélange de mépris et de satisfaction, en pensant : « elle est complètement hystérique. Je peux vraiment faire d’elle absolument tout ce que je veux. »
Mais il ne la rappela pas pour autant, voulant encore pousser plus loin les choses.
Clémence attendit, incapable de dormir, terriblement en manque. Elle rappela une nouvelle fois dans la nuit. Zakaria avait fermé le téléphone, dormant du sommeil du vainqueur. Clémence capitula totalement :
- J’ai compris la leçon ! Je suis ta soumise. Je ferai désormais tout ce que tu veux, sans discuter. Si tu veux m’offrir à d’autres, me vendre, comme tu m’en avais parlé, j’accepte d’avance. Je serai ta putain. Je ne te demande qu’une chose : que tu me baises !
Clémence était terriblement frustrée, humiliée devant l’absence de réponses de la part de Michel, de Fatima et surtout de Zakaria.
C’est alors qu’elle découvrit un SMS : un message d’Aude. Sa mère lui annonçait que, dans deux jours, elle serait à Rabat, ajoutant, sèchement : « Je viens pour essayer de réparer tous les dégâts que tu as faits ! D’ici-là, j’exige que tu rompes avec ce petit voyou de Zakaria ». La réponse de Clémence fut aussi sans appel : « Il n’est pas question que je renonce à Zakaria ! C’est ma vie. Ça ne te regarde pas. » Clémence était consciente qu’elle rompait ainsi ses derniers liens, du moins le pensait-elle.
Son sommeil fut agité, peuplé de scènes érotiques avec Zakaria et Fatima, mais aussi de cauchemars où elle voyait Michel et Aude s’éloigner d’elle, alors qu’elle les appelait au secours, désespérément.
***
Au matin, ce fut un appel de Zakaria qui la tira d’un sommeil lourd, qui n’avait pas été réparateur. Le ton de son amant était dur. Pas le moindre mot d’apaisement, encore moins de tendresse. :
- Oh, mon chéri, enfin ! Tu viens quand ? Tu veux que je vienne chez toi ? J’ai tellement envie, tu sais !
- Je t’appelle à cause de ton dernier message. Tu as intérêt désormais à m’obéir au doigt et à l’œil, sans discuter. Je vais t’envoyer des instructions précises sur ce que tu dois faire aujourd’hui. Je viendrai te chercher à 19h00. Tâches d’être prête !
- Seulement ce soir ? C’est long d’attendre jusque-là !
Il répondit, d’un ton agacé :
- Tu as promis de m’obéir sans discuter. Une dernière fois, je le répète : si tu ne veux pas, je te largue. Des poufiasses comme toi, je peux en trouver d’autres.
- Mon chéri, je serai obéissante, comme promis !
Elle reçut par mail les instructions très détaillées de Zakaria.
Elle se rendit d’abord dans une boutique chic du quartier d’Agdal.
Elle était manifestement attendue et des consignes précises avaient déjà été données. On lui fit essayer un caftan touqida, avec des manches étroites et une coupe près du corps. Dans les réceptions auxquelles elle, avait assistées aux côtés de Michel, Clémence avait eu l’occasion d’admirer ces longues tuniques, en général à manches longues, portée avec une madama, une ceinture qui se déploie sous énormément de styles et de couleurs. C’est ce que portait Fatima lorsqu’elle l’avait vue) pour la première fois. Clémence l’avait trouvé magnifique et rayonnante.
Clémence n’eut pas à choisir : le modèle lui fut imposé. Il s’agissait d’un caftan en satin, bleu turquoise, décolleté et très sexy. Les couturières n’eurent aucun ajustement à faire, Zakaria ayant demandé récemment à son amante des informations précises au sujet de ses mensurations. Clémence comprit que ça ne pouvait évidemment être le petit voyou du quartier de Takkadoum qui avait la capacité de payer un tel vêtement. Il en fut de même pour les luxueux escarpins en cuir verni noir qu’on lui fit essayer.
La vendeuse, qui s’était occupé d’elle, se contenta de lui dire que tout cela serait à sa disposition pour sa soirée, livré donc à cet endroit mystérieux où Zakaria devait l’emmener.
Clémence se rendit ensuite chez une esthéticienne, qui lui infligea une épilation très poussée, y compris pour son intimité, où ne fut laissée qu’une pilosité en « ticket de métro ». S’en suivit la coiffeuse, qui lui fit un chignon, adapté au port du caftan, lui expliqua-t-elle. Et enfin, dans l’après-midi, il y eut une longue séance de maquillage. La maquilleuse fit en sorte de rendre le regard de Clémence beaucoup plus captivant, en misant sur la forme ovale des yeux. Elle intensifia le regard, en travaillant les cils et les paupières avec du khôl.
Clémence était totalement transformée, devenant une beauté orientale.
Zakaria, contrairement à ses habitudes, fut à l’heure. Clémence chercha de sa part un geste de tendresse. Il la repoussa sans ménagement :
- Tu es folle ? Même si j’avoue que tu me fais bander, il n’est pas question d’abîmer ton maquillage ! Le patron me tuerait !
- Tu peux quand même me dire où nous allons ?
- Tu le verras bien. Nous allons chez ton maître !
- Mon maître, c’est toi, Zakaria. Je suis à toi, désormais.
- Je suis ton mâle. Mais c’est à LUI que tu appartiens désormais.
- Zakaria, j’ai promis de t’obéir. Mais à la condition que tu continues à me donner du plaisir.
- C’est LUI qui décidera !
Clémence n’osa pas en demander davantage, pour savoir qui était ce mystérieux « LUI » et dans quel guêpier elle était en train de se fourrer, d’autant que personne n’était au courant de cette soirée. Zakaria avait exigé qu’elle n’en parle à personne.
La Mercedes noire classe A dans laquelle prirent place Clémence et Zakaria se dirigea vers le Nord-est, à la périphérie chic de Rabat. Zakaria était distant et silencieux. Il avait rempli son contrat envers son protecteur, en lui livrant sa proie. Le petit voyou était un prédateur. Il avait bien profité de la femme du diplomate. Il pensait déjà à d’autres proies. Aussi repoussa-t-il la main de Clémence lorsqu’elle la posa sur son pantalon, impatiente de constater son désir pour elle. De même il refusa qu’elle posât sa tête sur son épaule.
Compte tenu de ses escapades avec Fatima, Clémence connaissait bien désormais la capitale marocaine et sa périphérie. Elle comprit que le véhicule se dirigeait vers Bettana, une banlieue chic de Rabat.
Ils étaient arrivés dans une luxueuse villa, au bout d’une impasse. Le portail se referma derrière la voiture. Il y avait un vaste jardin et des hauts murs.
Clémence eut un frisson. Nul ne savait où elle était. Comment pourrait-elle sortir d’ici ? Elle eut comme un vertige, car, comme une idiote, elle avait fait totalement confiance en Zakaria.
À son arrivée, elle fut conduite dans une vaste chambre, à l’étage, où une équipe de domestiques la saluèrent et lui dirent que, désormais, c’était sa chambre. Stupéfaite, paralysée par le piège qui se refermait sur elle, Clémence fut d’abord passive. Ils lui enlevèrent ses vêtements, pour lui faire porter le caftan qu’elle avait essayé le matin, ainsi que les escarpins noirs.
Ce caftan translucide, sous lequel elle était nue, était parfaitement indécent.
Les domestiques l’accompagnèrent au rez-de-chaussée, dans un grand salon, où se trouvaient une dizaine d’hommes. Elle vit immédiatement Zakaria et reconnut le docteur Daoud. Clémence devint livide quand elle aperçut le maître des lieux : Youssef, qui affichait un sourire triomphateur et carnassier.
- Mes amis, je vous présente Clémence, ma nouvelle femme. Elle est superbe, n’est-ce pas ? Sois la bienvenue dans ta maison, ma belle. C’est là que tu résideras désormais, le temps que tu divorces de ce cocu de Michel et que nous officialisions notre union. Et merci à mon fidèle Zakaria, qui a fait un excellent travail !
- Ce fut un honneur et un grand plaisir de vous servir, Sidi Youssef, répondit le petit voyou.
Clémence, stupéfaite, était paralysée. Elle comprit enfin que Zakaria, qui avait joué le rôle d’appât, l’avait livrée. Elle n’avait aucune aide à attendre de la part du petit voyou, à la solde de l’abominable Youssef, cet odieux personnage qu’elle avait instinctivement détesté dès leur première rencontre.
Elle jeta alors un regard vers Daoud, comme un appel désespéré à l’aide. Youssef avait soigneusement choisi les témoins de son triomphe. Et le médecin, qui lui avait prouvé récemment qu’il n’avait aucune déontologie, ne lui serait d’aucun secours. Au contraire, il encouragea Youssef :
- Félicitations, Youssef, mon ami. Tu deviens polygame ? Fatima et sa famille sont d’accord ?
- Je viens de lancer une procédure de divorce contre Fatima et de déposer une plainte contre elle, avec des preuves accablantes à l’appui, auprès du Procureur du Roi, pour deux motifs qui devraient la conduire en prison : homosexualité et adultère ! J’avais envie d’une vraie femme. J’en ai assez d’être marié à une gouine, que je ne pouvais même pas baiser. La petite Française est belle, très chaude, Zakaria peut en attester. Elle est jeune : elle me donnera des enfants.
Ce fut à ce moment seulement que Clémence sortit de sa torpeur. Le ciel lui tombait sur la tête. Dans sa colère, elle se mit à tutoyer Youssef :
- Après t’être servie d’elle contre Michel, tu cherches à te débarrasser de Fatima. Zakaria m’a livrée à toi après m’avoir séduite et trahie. Et moi, tu ne me demandes pas mon avis ? Je ne suis pas un objet. Nous ne sommes plus au Moyen-âge ! Jamais, jamais, entends-tu, je ne serai ton épouse. Jamais je ne divorcerai de Michel !
- Tu feras ce que je dis. Je suis ton maître désormais, petite garce ! Tu te soumettras ! Tu seras ma femme et pas plus tard que tout de suite !
Youssef fit signe à ses serviteurs et servantes, qui, de force, déshabillèrent Clémence, en faisant tomber son caftan. Ils parvinrent à leurs fins, malgré sa résistance.
À cet instant, Clémence se résigna et ne résista plus. Ce qui lui arrivait était sa faute, elle était la seule responsable. Clémence regarda avec mépris Youssef :
- Ce qui m’arrive, je l’ai bien cherché ! Après tout, si tu en as envie, fais ton affaire !
- J’y compte bien, petite garce ! Je vais t’honorer comme il convient devant mes amis. Tu vas commencer par me sucer. Il parait que tu es une experte !
***
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10 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
@ lecteur anonyme 1, nous partageons aussi cette compassion pour Michel
@ Didier, tu as bien perçu le désarroi de Clémence comme de Fatima, prisonnières de leur libido. Tes interrogations sont exactes. On pourrait ajouter une interrogation: quel sera le rôle de Fatima?
@ Maurice, c'est exact
@ Julie, nous sommes d'accord
@ Robert, tu es dur! Mais c'est vrai que Clémence a un comportement exaspérant.
@ lecteur anonyme 2, elle ne sait pas en effet!
@ Radia, tu as raison. le problème essentiel du couple est d'avoir croisé la route de prédateurs comme Zakaria et Youssef.
@ Nadia, contente que ce passage t'a excité. Attention toutefois à ne pas tomber sous la coupe de prédateurs, comme cela est arrivé à Clémence;
@ Clara, oui elle incorrgible. mais mérite-t-elle vraiment ce qui lui arrive?
@ Didier, tu as bien perçu le désarroi de Clémence comme de Fatima, prisonnières de leur libido. Tes interrogations sont exactes. On pourrait ajouter une interrogation: quel sera le rôle de Fatima?
@ Maurice, c'est exact
@ Julie, nous sommes d'accord
@ Robert, tu es dur! Mais c'est vrai que Clémence a un comportement exaspérant.
@ lecteur anonyme 2, elle ne sait pas en effet!
@ Radia, tu as raison. le problème essentiel du couple est d'avoir croisé la route de prédateurs comme Zakaria et Youssef.
@ Nadia, contente que ce passage t'a excité. Attention toutefois à ne pas tomber sous la coupe de prédateurs, comme cela est arrivé à Clémence;
@ Clara, oui elle incorrgible. mais mérite-t-elle vraiment ce qui lui arrive?
J'ai cru que Fatima allait réussir la reprise en mains de Clémence. Mais celle-ci est incorrigible. Elle mérite ce qui lui arrive: tomber entre les pattes de l'affreux Youssef.
Clara
Clara
Olga ma chère
Je ne vais pas donner mon commentaire maintenant crois je suis pas prête pour le faire maintenant
J'ai lue le dernier message de clémence a Zakaria où elle se donne du Plaisir tout en racontant tout au téléphone
J'ai suivie la lecture en imitant exactement les mêmes acte que clémence
Crois moi j'ai jouie comme jamais en rêvant être comme clémence priant mon maître a venir me soulager
Dit donc je crois qu'être soumise à un mâle et fabuleux je doit vraiment essayer ça
Bravo chère Olga et embrasse Sarah de la part
Ta petite amie Nadia la rebelle
Je ne vais pas donner mon commentaire maintenant crois je suis pas prête pour le faire maintenant
J'ai lue le dernier message de clémence a Zakaria où elle se donne du Plaisir tout en racontant tout au téléphone
J'ai suivie la lecture en imitant exactement les mêmes acte que clémence
Crois moi j'ai jouie comme jamais en rêvant être comme clémence priant mon maître a venir me soulager
Dit donc je crois qu'être soumise à un mâle et fabuleux je doit vraiment essayer ça
Bravo chère Olga et embrasse Sarah de la part
Ta petite amie Nadia la rebelle
Chères olga et Sarah
Vous savez quand on obligé un mec a mettre une cage et le privé de sexe pendant des jours,le jour de sa délivrance il a le même sentiment que j'ai quand tu publie une nouvelle épisode de cette histoire après avoir attendu la publication de la suivante
Je suis devenue plus accro a cette histoire que la dépendance de clémence a Zakaria
Pour clémence le brouillard se dissipe et la vérité éclate et ses yeux voient le véritable profondeur du précipice où elle se précipite
Elle a perdue enfin tout ceux qu'elle aime tout en tombant dans les griffes de son pire ennemis
Michel en quittant les lieux il éviter une autre humiliation mais est ce qu'il ne va pas lui aussi succombé à ses désirs
Avec sa dernière réponse a sa mère clémence risque de détruire le seul espoir d'etre sauver de ce que Youssef
Pour moi le plan de Youssef va se tourner contre lui parce que clémence ne seras plus là simple parois seule Zakaria a réussi à la soumettre
Perdre Zakaria ne fait que pousser clémence a la rébellion et la vengeance
Et Youssef va être affronter a deux lionnes en collerre(clémence et fatima)
Sans parler d'ode et son intervention
A mon avis
Michel n'est pas l'homme idéal pour son rôle diplomate il est très vulnérable pour mener une telle tâche
Clémence par contre et l'élue parfaite pour une vie de soumission et d'esclavage elle est tellement irresponsable pour être une femme de foyers ou une mère de famille
Le seul issue pour clémence et Michel pour pouvoir continuer en couple c'est soit que Michel devient le maître de clémence et c'est lui qui guide ses aventures sexuelles
Ou trouver un maître judicieux pour les guider sans les mettre eux ou leurs couple en danger
Ode ou son amie peuvent bien prendre cette responsabilité et devenir les mettre du couple
C'est mon avis mais ç'est juste ce que je pense
La vie débridée de clémence et Michel sans Zakaria et Youssef pouvais être une vie pleine de joie et de bonheur puisque la nymphomanie de clémence convient a merveille avec les besoins de cocufiage et soumission de Michel
C'est l'existence des prédateurs qui a tout détruis et non les besoins et style de vie du couple
Ce qui reste un peut a méditer c'est fatima
Fatima aime clémence mais ça ne l'a pas empêché d'aider dans la destruction du couple
Bon reste a attendre le chapitre prochain et voir
Merci ma Olga et merci Sarah
J'adore cet histoire
Radia jounoun
Vous savez quand on obligé un mec a mettre une cage et le privé de sexe pendant des jours,le jour de sa délivrance il a le même sentiment que j'ai quand tu publie une nouvelle épisode de cette histoire après avoir attendu la publication de la suivante
Je suis devenue plus accro a cette histoire que la dépendance de clémence a Zakaria
Pour clémence le brouillard se dissipe et la vérité éclate et ses yeux voient le véritable profondeur du précipice où elle se précipite
Elle a perdue enfin tout ceux qu'elle aime tout en tombant dans les griffes de son pire ennemis
Michel en quittant les lieux il éviter une autre humiliation mais est ce qu'il ne va pas lui aussi succombé à ses désirs
Avec sa dernière réponse a sa mère clémence risque de détruire le seul espoir d'etre sauver de ce que Youssef
Pour moi le plan de Youssef va se tourner contre lui parce que clémence ne seras plus là simple parois seule Zakaria a réussi à la soumettre
Perdre Zakaria ne fait que pousser clémence a la rébellion et la vengeance
Et Youssef va être affronter a deux lionnes en collerre(clémence et fatima)
Sans parler d'ode et son intervention
A mon avis
Michel n'est pas l'homme idéal pour son rôle diplomate il est très vulnérable pour mener une telle tâche
Clémence par contre et l'élue parfaite pour une vie de soumission et d'esclavage elle est tellement irresponsable pour être une femme de foyers ou une mère de famille
Le seul issue pour clémence et Michel pour pouvoir continuer en couple c'est soit que Michel devient le maître de clémence et c'est lui qui guide ses aventures sexuelles
Ou trouver un maître judicieux pour les guider sans les mettre eux ou leurs couple en danger
Ode ou son amie peuvent bien prendre cette responsabilité et devenir les mettre du couple
C'est mon avis mais ç'est juste ce que je pense
La vie débridée de clémence et Michel sans Zakaria et Youssef pouvais être une vie pleine de joie et de bonheur puisque la nymphomanie de clémence convient a merveille avec les besoins de cocufiage et soumission de Michel
C'est l'existence des prédateurs qui a tout détruis et non les besoins et style de vie du couple
Ce qui reste un peut a méditer c'est fatima
Fatima aime clémence mais ça ne l'a pas empêché d'aider dans la destruction du couple
Bon reste a attendre le chapitre prochain et voir
Merci ma Olga et merci Sarah
J'adore cet histoire
Radia jounoun
Clémence sait-elle exactement ce qu'elle veut? Il ne semble pas!
La fessée que lui inflige Fatima, Clémence ne l'a pas volé!
Robert
Robert
Youssef est diabolique. Quant à Zakaria c’est vraiment un salaud!
Julie
Julie
Cette Clémence est à la fois naïve et perverse!
Maurice
Maurice
Sarah, Olga,
Mais quel magnifique texte vous nous avez écrit là !!!
Un excellent chapitre en effet qui, en plus d’être torride, nous décrit en détail la détresse de Clémence ainsi que brièvement celle de Fatima. Car oui c’est bien là à ce moment de l’histoire le ressenti de ces deux femmes qui se sentent totalement prisonnières de leurs libidos respectives, homosexualité pour l’une et l’hypersexualité pour l’autre. Un désarroi bien démontré par la description de la nuit de "sevrage" imposée par Zakaria, que passe une Clémence totalement effondrée par l’idée d’avoir perdu mari, amant et maitresse.
Un récit qui nous dévoile aussi la situation désespérée dans laquelle se retrouvent ces deux femmes qui, après avoir été complètement manipulées, l’une par son infâme et brutal amant Zakaria et l’autre par son malfaisant et machiavélique mari Youssef, se font totalement piégées par celui-ci. Effectivement, Clémence, après avoir été emmenée dans une villa pour une soirée par son Mâle désormais distant, Zakaria, a le déplaisir d’y découvrir l’identité de son hôte et désormais Maître, Youssef. Un Youssef triomphant qui déclare à ses invités présents qu'il va faire emprisonner et divorcer de son épouse actuelle Fatima, et faire de Clémence sa femme sur le champ…
Le piège vient donc de se refermer sur Clémence, je me demande dès lors qu’elle va être la suite de l’histoire. Oui quel(s) traitement(s) Youssef va-t-il faire subir à Clémence, désormais résignée sur son sort ? Et surtout Aude va-t-elle réussir, et par quels moyens, à sortir Michel et sa fille de cet immonde traquenard tendu par Youssef ?
Didier
Mais quel magnifique texte vous nous avez écrit là !!!
Un excellent chapitre en effet qui, en plus d’être torride, nous décrit en détail la détresse de Clémence ainsi que brièvement celle de Fatima. Car oui c’est bien là à ce moment de l’histoire le ressenti de ces deux femmes qui se sentent totalement prisonnières de leurs libidos respectives, homosexualité pour l’une et l’hypersexualité pour l’autre. Un désarroi bien démontré par la description de la nuit de "sevrage" imposée par Zakaria, que passe une Clémence totalement effondrée par l’idée d’avoir perdu mari, amant et maitresse.
Un récit qui nous dévoile aussi la situation désespérée dans laquelle se retrouvent ces deux femmes qui, après avoir été complètement manipulées, l’une par son infâme et brutal amant Zakaria et l’autre par son malfaisant et machiavélique mari Youssef, se font totalement piégées par celui-ci. Effectivement, Clémence, après avoir été emmenée dans une villa pour une soirée par son Mâle désormais distant, Zakaria, a le déplaisir d’y découvrir l’identité de son hôte et désormais Maître, Youssef. Un Youssef triomphant qui déclare à ses invités présents qu'il va faire emprisonner et divorcer de son épouse actuelle Fatima, et faire de Clémence sa femme sur le champ…
Le piège vient donc de se refermer sur Clémence, je me demande dès lors qu’elle va être la suite de l’histoire. Oui quel(s) traitement(s) Youssef va-t-il faire subir à Clémence, désormais résignée sur son sort ? Et surtout Aude va-t-elle réussir, et par quels moyens, à sortir Michel et sa fille de cet immonde traquenard tendu par Youssef ?
Didier
episode très interressant dans le cadre de la perception de clémence et de sa perdition...
sentiments très contrastés. je ne peux me passer de Zakaria, j'aime fatima et j'ai juste besoin de Michel.
j'avoue ce dernier me "gène" il n'y a plus d'amour....juste sa présence, sa caution, son amour. il n'y a plus de réciprocité.
malgré tout ce qui arrive à Clémence , j'éprouve surtout de la compassion pour Michel
sentiments très contrastés. je ne peux me passer de Zakaria, j'aime fatima et j'ai juste besoin de Michel.
j'avoue ce dernier me "gène" il n'y a plus d'amour....juste sa présence, sa caution, son amour. il n'y a plus de réciprocité.
malgré tout ce qui arrive à Clémence , j'éprouve surtout de la compassion pour Michel

