« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (17) : Tullia e

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (17) : Tullia e Histoire érotique Publiée sur HDS le 22-03-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (17) : Tullia e
*** RECIT FICTIF POUR LECTEURS AVERTIS
AVERTISSEMENTS
Cette histoire est construite autour de l’hypersexualité de Tullia et contient forcément des scènes de sexe, quelquefois très « hard », voir brutales et qui correspondent à la psychologie des personnages et aux mœurs de l’époque. Au fur et à mesure de la rédaction des chapitres, j’ai voulu également situer ces personnages dans le contexte et les mœurs de la Rome impériale. Je remercie donc les lecteurs et lectrices qui ne viennent pas ici que pour les passages de sexe, mais qui partagent ce besoin de connaissance.

Les chapitres précédents de « Matrone et Domina, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » sont parus sur HDS depuis le 6 août 2021. Le chapitre Ier contient les références bibliographiques sur lesquels sont construits ces récits historiques fictifs.

Les personnages évoqués dans ce récit ont existé, à part naturellement Tullia, sa servante et amante Lucia, l’eunuque Parsam et l’abominable Lurco. Ils ont été présentés dans les chapitres précédents.

***
RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS
Nous sommes en juin 48, sous le règne de l’empereur romain Claude. Sa situation financière a contraint le sénateur Marcus Tullius Longus à accepter le mariage de sa fille unique Tullia avec Lucius Spurius Lurco, un homme vicieux, cruel et sans scrupule, qui ne cache pas sa préférence pour ses éphèbes et ses mignons. Mais il est immensément riche et il a la faveur de l’impératrice Messaline.

Tullia assume pleinement son hypersexualité auprès de son amant candauliste, Vettius Valens, médecin personnel de Messaline. Après plusieurs mois d’infertilité, consécutive à l’accouchement difficile de son premier enfant, Tullia est enceinte des œuvres de Valens. La patricienne et le médecin vivent le parfait trio avec Parsam, eunuque arménien, lui aussi amoureux de la jeune femme.

La conduite de Tullia est d’autant plus objet de scandales qu’elle a été étroitement associée à toutes ses frasques par l‘impératrice Messaline. Messaline n’a cependant pas digéré la brève relation entre Tullia et l’empereur Claude, qui apprécie autant la beauté que l’érudition de la jeune patricienne, laquelle a bénéficié de la meilleure éducation.

***
Dès qu’il a la certitude que Tullia est enceinte, Vettius Valens demande une entrevue à Messaline. Il ne doute pas qu’il obtiendra son aval pour que Tullia divorce enfin de son mari Lurco, qui s’est retiré depuis des mois dans sa luxueuse villa de Baïes. Valens compte officialiser son couple avec Tullia et la rendre heureuse, en laissant libre cours à l’hypersexualité de la jeune patricienne et en la partageant dans un triangle amoureux avec Parsam.

Valens est convaincu de son influence sur l’impératrice, son ancienne maîtresse. Il pense aussi que le divorce entre Tullia et Lurco, qu’il a voulu rendre inévitable, n’est qu’une formalité. Valens étant lui-même très riche, peu importe que Lurco exige de Marcus, le père de Tullia, le remboursement de la dot conséquente qu’il lui avait versée.

Les mœurs ont en effet beaucoup évolué depuis la période de la République et même depuis l’adoption de la fameuse « Lex Julia de adulteris », édictée par Auguste en 18 avant notre ère.

Il n’y a adultère chez les Romains que si une femme mariée a une relation sexuelle avec un homme autre que son mari légitime. L’adultère est, en principe, considéré comme un crime grave, car il menace la filiation. Les coupables d’adultère sont jugés plus sévèrement par les anciennes lois romaines que les auteurs de crimes de même importance dans la loi, comme le « stuprum », l’attentat à la pudeur. En théorie, un mari trompé pouvait se faire justice lui-même en tuant son épouse adultère. Plus précisément, un père surprenant sa fille en flagrant délit d’adultère dispose du ius occidentis (droit de tuer) sur sa fille et son amant. Néanmoins, le père de famille doit, soit tuer les deux amants, soit leur laisser la vie sauve. Il ne peut en aucun cas épargner un des amants sans s’exposer à des poursuites judiciaires pour homicide. Dans le cas où le mari prend en flagrant délit sa femme, il n’a pas le droit de la tuer. Mais il est autorisé à tuer l’amant, à la condition que celui-ci ait un rang social moins élevé que celui du mari. À partir du moment où le père ou le mari désire ne tuer personne, il a la possibilité de traduire les amants devant la justice
La « Lex Julia de adulteris » fit que l’adultère cessait d’être une affaire privée pour devenir un délit. Le mari trompé devait réclamer un procès. S’il ne le faisait pas, c’est le père de sa femme qui pouvait intenter une action, puis, passé un certain délai, n’importe quel citoyen romain, et donc en particulier l’empereur.

Cette loi est toujours en vigueur sous Claude mais les mœurs ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Sous la République, la femme était strictement soumise à l’autorité de son « seigneur et maître ». Désormais, elle l’égale, elle le concurrence, quand elle ne le domine pas. Elle était placée sous le régime de la communauté des biens ; elle vit à peu près sous celui de leur complète séparation. Elle s’enorgueillissait de sa fécondité, et elle la redoute. Elle était fidèle, elle est devenue volage et dépravée. Les divorces étaient rares, ils se succèdent à un rythme si rapide qu’y recourir avec cette désinvolture c’était vraiment, comme l’écrivit le poète Martial, pratiquer l’adultère légal.

La femme romaine est désormais financièrement indépendante et jouit dans le mariage des mêmes droits que l’homme. Pour divorcer, il suffit que l’un des époux fasse une demande devant témoins : l’union est aussitôt dissoute. Tullia ne l’a pas fait jusqu’à présent pour ne pas indisposer la puissante Messaline, qui s’oppose fermement à son divorce.

Valens va être d’autant plus surpris de la réaction de Messaline, en fureur.

• Je t’avais mis en garde, Vettius Valens, au sujet de cette petite catin. Je t’avais dit de ne pas aller trop loin. Tu ne m’as pas écouté et cette Tullia en paiera le prix. Je me dois de prévenir mon ami Lurco qui demandera l’application des lois en vigueur.

Valens devint pâle sous la menace. Il savait déjà qu’un tel divorce priverait Tullia de tous ses droits, non seulement sur l’immense richesse de Lurco, mais aussi envers son fils Caïus. Tullia, comme les matrones romaines de son temps, n’avait certes guère la fibre maternelle. Mais les lois d’Auguste allaient bien plus loin. Seuls les hommes ont le droit de porter une accusation d’adultère. Ils doivent répudier leur épouse dans les 60 jours suivant le divorce, avant d’avoir le droit d’accuser leur femme. Le mari ne peut faire de procès aux deux amants en même temps : d’abord l’amant, ensuite l’épouse, s’il le désire et uniquement si l’amant est préalablement déclaré coupable. Le mari ne peut toutefois plus attaquer son ex-femme si, entretemps, elle est remariée. Il est interdit pour un Romain de contracter mariage avec une femme ayant été reconnue d’adultère. Si celle-ci est reconnue coupable après son mariage, il a l’obligation de la répudier.

L’épouse adultère devait être répudiée, elle perdait sa dot, ses biens et se voyait condamnée à la relégation. La loi interdisait à toute femme convaincue d’adultère de se remarier et de revêtir la « stola », la tenue des matrones. Elle était tenue de porter la toge brune des prostituées.

• Majesté, tu connais les conséquences de cela pour moi et pour Tullia. Je sais que tu es en colère suite à ce qu’il s’est passé entre l’empereur et Tullia. Tullia n’a jamais eu de mauvaises pensées à ton égard, elle a toujours fait ce que tu voulais et elle a prouvé sa fidélité à ton égard.

• C’est vrai que je lui en veux. Au-delà de cette trahison, Tullia a été trop loin en se faisant faire un enfant par un amant, alors qu’elle est toujours officiellement mariée à un sénateur de Rome ! Le Sénat réclamera à César un châtiment exemplaire, l’exil sur l’ile de Pandeteria ne suffira pas ! Souviens-toi de Julia Livilla et de Julia Drusi, qui pourtant, objectivement, avaient moins offensé les lois de Rome et la morale publique que ta Tullia, qui a transformé la Domus de Lurco en lieu de débauche !

Valens se retint de dire à Messaline, qui avait fait éliminer les deux rivales qu’elle venait de citer, ça ne manquait pas de sel que d’entendre l’Augusta Meretrix invoquer la morale publique !

• Je te conjure, Majesté, une fois que ta colère sera retombée, de réfléchir. De te souvenir de ma fidélité et de celle de Tullia. Si tu le veux, un arrangement peut être trouvé avec Lurco. A part toi, moi et Parsam, nul ne sait que Tullia est enceinte. Le scandale peut être évité.

• J’ai appris en effet combien toi, Tullia et Parsam étaient proches ! Je n’aurai imaginé ça ni de toi, ni de Parsam. Décidément cette catin a une très mauvaise influence. Que comptes-tu proposer à Lurco ? Tout de même pas d’endosser ta paternité ?

• Bien sûr que non. Cet enfant est celui de l’amour et je veux devenir le mari de Tullia. On peut s’arranger. Je suis très riche.

Messaline éclata de rire :
• Lurco est bien plus riche que toi. Ce qu’il veut, c’est se venger. A travers Tullia, il vise son père, Marcus. Et à travers Marcus, il veut faire payer le mépris que les patriciens ont vis-à-vis des « hommes nouveaux », comme lui.

• Je le sais, mais Lurco porte bien son cognomen (qui signifie « le glouton »). L’occasion de s’enrichir encore ne le laissera pas indifférent.

• Peut-être ! Lurco suivra mes conseils. Je veux bien prendre le temps de la réflexion. Laisse-moi maintenant, j’attends Mnester pour passer un bon moment.

***
De retour auprès de Tullia et de Parsam, Valens se montre rassurant, persuadé qu’il a calmé Messaline et qu’elle donnera des conseils de modération à Lurco. Il ajoute qu’il a le soutien d’autres proches, amants ou anciens amants de Messaline, comme Mnester, les sénateurs Virgilianus et Suillius Rufus, ou encore l’ancien gladiateur Sabinus qui, tous « connaissaient » bien Tullia (au sens « biblique du terme !).

Parsam, lui, pense que Valens est aveuglé par sa fidélité envers Messaline et qu’il surestime son influence sur sa patiente et ancienne amante. Son instinct dit à Parsam que Tullia est en grave danger. Hors de la présence de Valens, et sans que celui-ci ne soit dans la confidence, Parsam réussit à convaincre Tullia de la nécessité d’agir contre Messaline et ne pas mettre Valens dans la confidence de ce qu’il propose.

Sa connaissance du palais impérial permet à Parsam de trouver de précieux alliés : les affranchis impériaux, Narcisse, Pallas, Calliste et Evodius, qui craignent Messaline depuis qu’elle a obtenu la tête de leur collègue Polybe, pourtant un de ses anciens amants.

Parsam a obtenu une entrevue avec Narcisse, qui sera le rouage principal de la chute de Messaline.

« Praepositus ab epistulis », homme de confiance de Claude et jusque récemment le complice de nombreux crimes de Messaline, Tiberius Claudius Narcissus craint désormais Messaline et veut l’éliminer, mais il se méfie de Tullia, qui a été l’amante et la complice des débauches de Messaline. Il a surtout en tête un autre épisode :
• Pourquoi ferais-je confiance à Tullia ? Outre sa proximité avec Messaline, elle a joué un rôle majeur dans la chute de mon ami Caius Iulius Polybius (voir « (13) : Claude et Polybe », paru le 18 janvier 2022)
• Messaline s’est servie de Tullia. Celle-ci a enfin compris que Messaline est, pour elle, comme toi et tes amis, une menace mortelle. Il faut nous unir pour l’éliminer.

• Et comment ? Claude fait semblant de ne rien savoir. Tu sais ce qui s’est arrivé à Catonius Justus, l’ancien Préfet du prétoire, quand il a essayé d’ouvrir les yeux de Claude au sujet de cette « Meretrix ».

Parsam ne fit pas de commentaires sur le cynisme de Narcisse, sachant très bien qu’il avait été le bras armé de Messaline dans l’assassinat de Justus !

• Il faut faire en sorte qu’elle aille trop loin. Que sa conduite menace le pouvoir et même la vie de César.

• Il n’y a que ça en effet qui puisse le faire réagir, tant il est amoureux de cette garce.

• Pour ce faire, il faut faire en sorte qu’elle tombe amoureuse et que ce soit public
• Elle a eu un nombre incalculable d’amants, mais n’est jamais tombée amoureuse, même de son actuel favori, Mnester.

• Je pense avoir le candidat idéal pour faire perdre à Messaline toute limite : le sénateur Caius Silius, le consul désigné pour l’an prochain et qui doit succéder à Vitellius. Ne l’appelle-t-on pas « le plus beau des Romains » ? Il n’a jamais participé aux soirées de Messaline et se tient à distance d’elle.

Silius est déjà un homme mur, âgé de 35 ans. Son père, lui aussi prénommé Caius, était commandant de l'armée du haut Rhin sous les ordres de Germanicus (frère de Claude et père de Caligula), du temps de l'empereur Auguste. Il avait épousé Junia Silana, elle aussi fille d’un ancien consul du temps d’Auguste et sœur de Junia Claudilla, première femme de Caligula. Nous la retrouverons comme ennemie d’Agrippine.

• Tu n’y penses pas, Silius est très amoureux de son épouse, qui est une femme réputée pour sa beauté
• Et pour ses mœurs dissolues également.

• C’est vrai que Silius pourrait intéresser Messaline et, vue sa position, apparaitre comme un danger pour Claude. Quel est ton plan ?

• Commençons par faire se rencontrer Silius et Tullia. Je ne doute pas qu’ils ne tombent pas sous le charme l’un de l’autre. Et quand Messaline le saura, le piège sera en place.

• Tu veux pousser Tullia dans les bras de Silius pour rendre Messaline folle de jalousie ? Ca peut marcher ! Je suis juste surpris que tu fasses cette proposition, compte tenu des liens entre toi, Tullia et Vettius Valens.

• Valens est partageux, mais il n’est pas au courant et ne doit pas l’être car il ne serait pas d’accord, du fait de sa proximité avec Messaline. Quant à moi, je l’accepte car je connais la nature de Tullia et qu’il s’agit de la protéger de ces monstres de Messaline et de Lurco.

• Mon collègue Calliste est un ami de Silius, et, par ailleurs, sa fille Nymphidia connait très bien Tullia, elles se sont rencontrées lors d’une soirée chez Messaline. Pourquoi ne pas organiser un diner pour les faire se rencontrer ? C’est mieux si ça ne se passe pas chez moi.

Narcisse était un organisateur-né. Quelques jours après, sur sa demande, Silius était invité par Calliste, en présence de ses collègues Narcisse et Pallas.

Narcisse s’était en parallèle arrangé pour que Caius Silius soit informé des frasques de son épouse. Cela avait eu pour résultat un froid dans le couple du futur consul et, après des échanges vifs, Junia Silana avait décidé de ne pas accompagner son époux à cette soirée, n’ayant que du mépris pour les Affranchis impériaux.

***
Calliste accueille avec chaleur son hôte et ami, Caius Silius, qui excusa l’absence de son épouse, prétendant qu’elle était légèrement souffrante. Dans le Triclinium, il y avait, sans surprises, les deux autres « grands affranchis impériaux » mais aussi deux jeunes femmes. Calliste précisa : « j’ai pensé à inviter deux charmantes personnes, ma fille Nymphidia et son amie Tullia. Cela nous évitera de ne parler que des affaires de l’empire. »
Silius connait la réputation de Nymphidia. Approchant la trentaine, la fille de Calliste était célèbre pour avoir été la maîtresse de l’empereur Caligula. Elle était une habituée des soirées de débauche de Messaline, où elle avait sympathisé avec Tullia. Nymphidia avait un fils d’une dizaine d’années, Caius Nymphidius Sabinus, dont on attribuait la paternité à Caligula ou un gladiateur, Martianus ! Ce Nymphidus sera, 20 ans après, tribun des cohortes prétoriennes et contribuera à la chute de Néron.

Silius remarque surtout Tullia, l’autre jeune femme, qui doit avoir moins de 20 ans.

Il est d’emblée fasciné par cette belle femme, grande, la taille fine, avec des cheveux enroulés en un chignon compliqué sur la nuque et relevés au sommet du crâne en une haute structure. Sa coiffure a été réalisée à l’aide d’une armature en bois léger recouverte de cheveux en provenance d’Asie. Elle porte des vêtements d’excellente facture, avec une tunique particulièrement seyante. Les bandes d’étoffe rouge vif croisées sur la poitrine et entourant la taille mettent ses formes en valeur. Elle porte des chaussures en cuir, décorées et parfumées. Ce qui attire l’attention de Silius, c’est sa palla, ce châle de drap léger qui drape ses épaules. Se procurer une étoffe de telle qualité n’est pas courant. Cette soie provient de contrées lointaines, de Chine, parvenue jusque Rome grâce au relais ininterrompu de marchands ayant traversé déserts, montagnes et mers.

Tullia est, elle aussi, fascinée par le charisme et la beauté du sénateur. Dès ce moment, elle a envie de cet homme. Silius, de son côté, est troublé. Il est sous le choc des révélations des tromperies de son épouse et se sent libre. Calliste présente l’invitée :
• Tullia est la fille de ton collègue Marcus Tullius Longus et l’épouse de Lucius Spurius Lurco, lui aussi sénateur.

• Je suis heureux de te rencontrer, Tullia. J’ai beaucoup de respect pour ton père et regrette son exil à Tomis. Pardonne-moi si je te dis que je n’ai pas le même sentiment pour ton mari, qui s’est retiré à Baïes.

• Tu es pardonné car, si tu te renseignes, tu sauras tout le mal que je pense de Lurco.

Silius fut surpris de la franchise de la jeune femme. Il se tenait loin des frasques de la Cour impériale, même s’il avait entendu parler de la réputation de l’épouse de Lurco.

Conformément aux instructions de Narcisse, Tullia et Silius ont été installés côte à côte. Contrairement à ce qu’on pouvait attendre, les trois affranchis ne monopolisent pas la conversation avec le futur consul, sur des sujets politiques.

Silius ne s’intéresse qu’à Tullia. Les trois affranchis, loin de s’en offusquer, ont obtenu ce qu’ils voulaient. Tullia sait qu’elle doit séduire Silius, mais en y allant très progressivement, celui-ci étant connu pour sa rigueur morale et ayant la réputation d’être fidèle à son épouse.

Au fur et à mesure de la conversation, Silius découvre combien Tullia est instruite. Elle aime lire, écrire, débattre des questions intellectuelles. Il réalise à quel point Tullia est un être extraordinairement authentique, spirituelle, intelligente, capable d’aborder au cours d’un repas tous les sujets, de la poésie à la politique internationale. Quelqu’un qui s’informe, s’efforce de comprendre son époque et surtout n’hésite pas à donner son avis.

Silius se doute bien qu’une telle femme doit effrayer passablement beaucoup d’hommes et les rendre très critiques à son égard, encore plus au vu de la liberté des mœurs qu’elle revendique.

A un moment de la conversation, des aspects plus intimes sont abordés. Tullia ne cache pas qu’elle collectionne les amants et que les expériences sulfureuses l’attirent.

Cette franchise plait à Silius, même si, jusqu’à présent, fidèle à son milieu et à une éducation stricte, il a toujours désapprouvé cette liberté des mœurs chez les matrones romaines. Il y voit un signe de décadence. Le fait d’avoir appris l’inconduite de son épouse Junia Silana lui fait voir les choses autrement.

Cette Tullia le fascine, tant par sa beauté que son esprit. Silius bande, il veut cette femme. On dirait aujourd’hui que Tullia est une femme moderne et que sa sexualité en découle.

Tullia adresse à Silius son plus beau sourire et un regard de braise :
• Les temps ont changé. Nous étions en désaccord avec mon père à ce sujet. Mon cher Caïus, pourquoi les hommes devraient-ils être les seuls à profiter des plaisirs de l’existence maintenant que les femmes jouissent d’une indépendance financière et ont la possibilité de divorcer quand bon leur semble ?

• Tu es une femme libre, Domina et j’aime ça !

• Mon principe est en effet « Vivere Vitam » (vivre sa vie)
• Je vois que tu appliques la philosophie d’Epicure, plutôt que celle des stoïciens, qui était la mienne jusqu’à présent et que prônent les anciens Romains, comme ton père. Je me rends compte aujourd’hui que la vie se doit en effet d’être pleinement vécue.

Silius prend alors la main de Tullia et y dépose un baiser. Tullia ne cherche pas à retirer sa main de celle du consul. Elle en voudrait davantage, mais elle se contient. Quant à elle, poussée par son hypersexualité, elle a follement envie de cet homme. Mais elle n’oublie pas les instructions reçues de Parsam et de Narcisse : il faut que Silius se laisse aller à afficher sa passion, moyen de rendre Messaline folle de jalousie.

***
Le repas se termine. Narcisse et ses collègues sont ravis : le poisson est ferré.

Silius veut revoir Tullia mais ne sait pas trop comment faire, car tout cela est si nouveau pour lui, mari fidèle jusqu’à présent. Lecteur d’Ovide, il connait les lieux de rencontres qu’a signalés le poète dans « L’art d’aimer ». Ovide conseillait de se rendre sous les Portiques de Pompée, de Livie ou d’Apollon, qui abritent des œuvres d’art. Ovide cite aussi le temple de Vénus, construit sur le forum de César, près d’une fontaine ou encore le temple d’Isis, parce que les femmes y sont nombreuses à s’y rendre afin de formuler des vœux de fertilité. Il y avait aussi le théâtre. Il hésite, tout cela serait trop explicite.

C’est Nymphidia qui va le tirer de son embarras.

• Il y a une grande course de chars au Circus Maximus dans deux jours. Aurons-nous le plaisir de t’y voir, Consul ? Tullia et moi nous y serons.

• Je ne l’avais pas prévu et j’imagine que ce sera complet, hélas. Car j’aurai eu plaisir à y assister, surtout avec une si agréable compagnie.

• Ça tombe bien, Silius, dit Calliste. Je comptais y accompagner Nymphidia, mais une réunion imprévue avec César ne me le permet plus. Cette place est la tienne
• César a beaucoup de chances de t’avoir, mon ami et moi aussi, car j’accepte avec plaisir ta proposition.

***
Nymphidia a bien joué son rôle, celui de chaperon de son amie. Tullia, de son côté, sait que Valens ne sera pas présent, retenu par Claude pour des travaux historiques.

Le « Circus Maximus » est le plus vaste et le plus ancien hippodrome de Rome, puisqu’il aurait été construit sous Tarquin l’ancien, roi de Rome. Plus grand édifice public de la Rome antique, il est principalement dédié aux courses de chars mais il peut également être utilisé pour d'autres types de spectacles, à une époque où le Colisée, qui sera construit sous les Flaviens, 30 ans plus tard, n’existait pas encore. Le « Circus Maximus » a alors une capacité estimée à 100.000 spectateurs.

Il a été profondément transformé depuis les débuts de l’empire. Auguste a fait construire « le Pulvinar ad Circum Maximum », tribune du côté du Palatin permettant à la famille impériale d'assister aux spectacles depuis un point de vue privilégié. Deux loges spéciales sont aménagées : une pour l'empereur, une pour le mécène finançant les jeux.

Vers 10 av. J.-C., l'empereur Auguste fait ériger le premier obélisque de l'hippodrome, disposé sur la spina et dédié au dieu Sol. Cet obélisque datant du règne de Ramsès II provient d'Héliopolis en Égypte.

En 36 apr. J.-C., la partie du cirque du côté de l'Aventin est détruite dans un incendie. Les dégâts sont rapidement réparés, et l'aspect du sable de la piste, amélioré avec du minium et des pigments verts ou des brisures de mica, pour une célébration par l'empereur Caligula de ludi circenses en grande pompe. L'empereur Claude, quant à lui, a fait installer des tribunes en pierre.

C’est l’ancien consul, Lucius Vitellius, un proche de Messaline (voir notamment les chapitres 6 et 7 de cette série), qui se trouve dans le Pulvinar, aux côtés de Messaline, en compagnie des consuls en exercice, son fils Aulus, le futur empereur et son collègue Messala Gallus .Il y a aussi quelques proches, comme Mnester, Sabinus, Virgilianus, mais aussi ses servantes Marcia et Sylvia. Claude, qui n’apprécie guère ces spectacles, est absent, plongé, en compagnie de Valens, dans ses travaux historiques.

Tullia et Nymphidia se sont installées sur une tribune de pierre, à portée de vue de la loge impériale, bénéficiant du fait que Calliste est ministre de l’empereur.

Le départ des courses de chars est donné depuis la tribune où se tient l'organisateur des courses, située au-dessus des « carceres », les stalles de départ des chevaux. Ce jour-là, c’est le consul en exercice, Vitellius, qui donne le signal en lançant une étoffe blanche, la mappa.

La course vient de commencer quand Silius rejoint Tullia et Nymphidia. Il s’assoit naturellement à côté de Tullia. Il se rapproche d’elle le plus possible, en prétextant de l’exigüité des places. Sans se cacher, Silius recherche le contact physique. Il a senti Tullia frissonner, malgré la chaleur de ce mois de juin. Son trouble est manifeste, comme celui de Silius qui bande comme jamais dans sa vie. Ils échangent un regard plein de promesses.

Silius trouve un prétexte pour engager la conversation. Il demande à Tullia si elle est une habituée de ces courses et si elle en connait les règles. Comme elle avoue que c’est une première pour elle, Silius se lance dans des explications détaillées, précisant que la course doit faire sept tours de piste (soit pour nous environ 7,5 kilomètres), que douze attelages sont au départ dans les stalles. Les chars, les quadriges, sont tirés par quatre chevaux. Il ajoute que la course représente le parcours du soleil ou le trajet du char d'Apollon, d'est en ouest (du lever au coucher de l'astre). Le compte-tours comporte sept dauphins (en souvenir du dauphin qui aurait ramené Apollon de l'île de Plépos à Delphes)
Tullia boit ces paroles et le dévore des yeux. Elle sait qu’elle doit le séduire. Elle se dit « Qu’il est beau, par Vénus ! ». Elle a une folle envie de lui et pose sa main sur la sienne
• Quelle est ton écurie ou ton cheval fétiche, jolie Tullia ?

• Explique-moi la symbolique des couleurs, sénateur
• Il y a quatre équipes de trois attelages, répond Silius. Le Blanc représente le peuple : l'air, l'hiver, Jupiter ; le Vert, c’est l'empereur : la terre, le printemps, Vénus ; le Rouge symbolise le feu, l'été, Mars ; et, enfin, le Bleu c’est l'aristocratie : l'eau, l'automne, et bien sûr Neptune.

• Cela déplairait sans doute à l’impératrice, parce qu’elle veut à elle seule être Vénus, mais je soutiens les Verts !

Silius prend la main de Tullia et la porte à ses lèvres.

• Tu es Vénus, Domina !

La course a commencé. Silius et Tullia, main dans la main, s’enthousiasment pour les Verts.

Silius se montre particulièrement prévenant : il arrange le coussin de Tullia, il agite l’air avec un éventail improvisé car la chaleur est étouffante, il glisse un petit tabouret sous ses pieds ou s’assure que ceux qui s’installent dans la rangée du dessus n’appuient pas leurs genoux contre son dos.

Ils sont à portée de vue du Pulvinar et leur comportement attire l’attention de Messaline. Elle interpelle Mnester :
• Je rêve ! Regardez : à l’emplacement où se trouve d’habitude Calliste !

Mnester comprend :
• oui il y a Nymphidia, la fille de Calliste
• Il y a aussi et surtout cette petite putain de Tullia. Et l’homme qui est avec elle ?

• C’est le sénateur Caius Silius, notre prochain consul, dit Vitellius.

• On dit de lui qu’il est le plus beau des Romains, précise Sabinus.

Messaline lui jette un regard noir :
• Mais regardez ce qu’ils font ! Cette fille me provoque !

• C’est étonnant. Je croyais Silius fidèle et amoureux de Junia Silana, sa très jolie femme, dit Virgilianus
• D’après mes informateurs, précise Sylvia, le beau Silius aurait récemment découvert les infidélités de son épouse. Il se lâche !

Silius trouve en effet mille prétextes pour toucher et caresser Tullia. Par exemple, il enlève du bout des doigts la poussière que le passage des chars lui envoie au niveau de la poitrine et ses mains s’attardent sur l’opulente poitrine de la jeune femme. De même, pour éviter que sa tunique ou son manteau ne se salisse sur le sol, il en relève le bord. Ainsi, il pourra mieux voir ses jolies jambes !

Messaline écume de rage : elle se sent défier sur son propre terrain, elle veut cet homme qui s’est toujours tenu éloigné de ses soirées. Que Tullia se permette de lui griller la priorité la rend folle !

• Sylvia, tu vas activer tes informateurs. Je veux tout savoir de ce que font ces deux-là ! Cette catin me le paiera très cher !

***
Silius a raccompagné Tullia chez elle, à la Domus Spurii. Ils sont suivis discrètement, à bonne distance, par les informateurs de Sylvia. Profitant de la tombée de la nuit, Caius et Tullia ont échangé leur premier baiser, long et fougueux, alors que les mains de Silius caressent le corps de Tulllia.

Ils savent qu’ils ont envie l’un de l’autre, mais cela ne peut se passer chez Silius, à cause de son épouse, et Silius, par principe, ne veut pas que ce soit dans la maison de Lurco. Silius ne veut pas croiser Valens et veut protéger sa carrière politique, sans se rendre compte que son attitude au Circus Maximus a déjà fait scandale.

C’est Tullia qui a alors l’idée d’une rencontre dans la Domus de son père Marcus, qui lui a été restituée mais qui est vide, compte tenu de l’exil du patricien à Tomis, sur la Mer Noire. Valéria, la fidèle servante de la famille, prend soin de la maison en l’absence de son seigneur et maitre. Tullia contacte Valéria pour lui demander de préparer la maison et de la mettre à sa disposition. Elle y donne un rendez-vous pour le lendemain soir à Silius.

La fidèle Valéria fait entrer Silius et l’accompagne jusqu’au lieu choisi par Tullia pour leur étreinte : sa chambre de jeune fille.

La chambre est peu éclairée. Silius perçoit d’abord des yeux qui le fixent, puis un sourire charnu sur un visage encadré de cheveux blonds. Du regard, il caresse le corps élégamment étendu sur un divan placé sous une double fenêtre.

Tullia se comporte en matrone et respecte, pour une fois, la règle qui veut que seules les femmes les plus dévergondées se déshabillent entièrement en présence de leur amant. Tullia porte une tunique de soie transparente qui dévoile une bonne partie de son anatomie. La lampe, dans le coin, éclaire sa peau d’une lumière douce, telle une poussière dorée.

Ils n’échangent pas un mot, leurs yeux parlent pour eux. Il se dirige vers la lampe et l’éteint. Il fait cela car c’est aussi un des tabous des Romains, ne pas voir la nudité de leur amante.

Il se tourne ensuite vers sa maîtresse, qui entretemps s’est levée. Il se déshabille et prend de grandes respirations comme si l’air lui manquait. Ses doigts défont le vêtement de sa bien-aimée et parcourent sa peau aussi délicatement que le toucher d’une plume. Ses mains sont capables d’une infinie tendresse.

D’un geste simple, il retire le strophium, qu’avait choisi cette fois de revêtir Tullia. Il dénoue ensuite les lacets de la lingerie : une culotte de cuir, fort souple, agrémentée sur le devant d’une multitude de petits trous décrivant des arabesques et autres motifs géométriques.

Les amants s’étreignent, les mains de l’homme caressent l’opulente féminité. Les amants s’abandonnent aux parfums et aux sensations de la nuit. Le soleil du matin les trouvera toujours enlacés.

Tullia a eu beaucoup de plaisir. Au fond d’elle, elle ressent un profond malaise. D’une part, elle sait, bien que consentante, le rôle qu’on lui fait jouer, pour séduire Silius et provoquer Messaline. Elle a réussi au-delà de ce qu’elle envisageait, car le Sénateur semble follement amoureux d’elle. Elle se dit qu’elle pourrait aimer cet homme, non seulement parce qu’il est beau, mais aussi parce que c’est une personne de valeur. Tullia est mal à l’aise car, si Parsam est à l’origine de tout ça, son autre chéri, Vettius Valens, ignore tout. Lui qui, en bon candauliste, lui a toujours tout accordé, lui dont elle porte l’enfant, elle l’a trompé. C’est peut-être pour une bonne cause, à savoir piéger la redoutable Messaline, mais Tullia n’est pas fière d’elle, car elle s’est mal comportée, envers Silius et envers Valens.

Silius lui fait encore l’amour, avec tendresse et passion, avant de la quitter et de lui faire promettre qu’ils se reverront. Il lui clame son amour, lui dit que, après son consulat, il divorcera et épousera Tullia, qui, de son côté, divorcera de Lurco. Silius lui dit qu’il connait la conduite de Tullia, mais que désormais, elle est à lui et seulement à lui, car il ne partage pas. Il ne sait évidemment pas que Tullia attend un enfant de Valens.

Les dernières paroles de son amant libèrent Tullia de ses scrupules. Elle a apprécié de faire l’amour avec « le plus beau des Romains », mais elle n’est pas amoureuse. Elle veut conserver sa liberté des sens, celle que lui accordent ses amours, Valens et Parsam.

Elle attend désormais la réaction de Messaline.

(A suivre : 18 : «Le triomphe de Messaline ? »)

Les avis des lecteurs

@ Didier, merci. ce chapitre fait entrer Tullia comme instrument d'un des grands complots du règne de Claude et qui a abouti à la chute de Messaline. Et en effet c'était 'occasion d'évoquer l'adultère, le divorce, mais aussi une passion romaine, les courses de char

Histoire Erotique
Olga,
tu nous as fournis là, un fois de plus, un chapitre superbement bien documenté et donc très enrichissant culturellement et je t’en remercie.
Merci de nous avoir fourni dans un premier temps, toutes ces précisions très détaillées et minutieuses sur l’adultère et sur le divorce et ses « modalités » à l’époque romaine.
Il est désolant cependant de constater qu’à l’époque, et quelques siècles durant, n’ayant pas « droit au chapitre », la femme ne pouvait que se soumettre aux décisions de son propre père ou voire celles de son époux et d'espérer qu’ils soient tout deux indulgents. Les choses ont bien évolué, depuis fort heureusement…
Merci aussi, de nous avoir décrit, dans un second temps, ce grand monument que fut le « Circus Maximus », dont il ne reste presque plus rien aujourd’hui, et bien sûr pour toutes ces précisions sur la mythique course de char. La lecture de ton texte, à propos, m’a fait immédiatement repenser à celle de l’emblématique film « Ben Hur » …
Enfin, ayant écrit, dans mon premier commentaire, que ce chapitre est « soft », je trouve cependant que les seules scènes de sexe sont si bien écrites que, d’un côté elles dégagent une certaine sensualité, et que de l'autre cela permet de laisser libre cours à son imagination, ce que j’apprécie fortement.
Encore une fois toute mes félicitations pour ce travail minutieux de préparation et d’écriture.
Didier

@ Didier, Tullia a fini par choisir la stratégie de Parsam, entrant en guerre avec la redoutable et cruelle Messaline. Elle joue sur l'arme de la jalousie et débouche sur une situation inédite: Messaline tombe amoureuse, ce qui ne lui était jamais encore arrivé.
Le piège se referme mais le jeu est dangereux. Il provoque surtout une rupture déchirante entre Tullia et Valens

Histoire Erotique
Ce chapitre très « soft » nous replonge dans le monde des intrigues.
Tullia étant désormais enceinte, Valens, toujours autant idéaliste, continue de suivre son plan en rencontrant une Messaline revancharde.
Persuadé d’avoir une influence certaine sur l’impératrice, il en revient convaincu de l’avoir calmée et obtenu qu'elle n'agira pas contre sa belle et favorisera son divorce avec Lurco.
Parsam, cependant, plus réaliste est convaincu que la solution passe par la chute de l’Augusta Meretrix.
S’étant allié avec les affranchis de l’empereur, il parvient à convaincre Tullia qu’il faut agir autrement.
Le plan est simple, forcer une Messaline, jalouse de Tullia, à faire un faux pas qui causera sa perte.
Dans un premier temps, lors d’un repas, notre belle héroïne, se prêtant de bonne grâce au jeu car c’est dit on « le plus beau des Romains », réussit par ses charmes et son érudition à séduire et rendre amoureux le futur consul et intègre sénateur Caius Silius.
Dans un second temps, en s’affichant ouvertement avec lui, lors d’une course de char au « Circus Maximus », notre belle matrone provoque ainsi une Messaline ouvertement jalouse du succès de son ennemie du moment.
Enfin dans un troisième temps, dans la domus de son père, Tullia passe une nuit torride avec ce nouvel amant amoureux.
Le piège semble être en place.
Cependant, malgré tout le plaisir qu’elle en a pris, Tullia sait dans son for intérieur qu’elle vient ainsi, de par ces actes, de trahir son grand amour et père de son futur enfant, Valens.
Est-ce là l’objet du prochain chapitre portant ce titre interrogateur « Le triomphe de Messaline ? »
En effet, notre belle Tullia ne risque-t-elle pas avec cette intrigue de perdre à tout jamais son grand amour Valens ?
Quelle va être de plus la réaction de Messaline ?
Fera-t-elle le faux pas tant espéré par Parsam et les affranchis ?
Ne dit-on pas « à jouer avec le feu on finit par se brûler » ...
Didier



Texte coquin : « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (17) : Tullia e
Histoire sexe : Une rose rouge
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