« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (19) : le retou

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (19) : le retou Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-04-2022 dans la catégorie Dans la zone rouge
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« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (19) : le retou
*** RECIT FICTIF POUR LECTEURS AVERTIS
AVERTISSEMENTS
Cette histoire est construite autour de l’hypersexualité de Tullia et contient forcément des scènes de sexe, quelquefois très « hard », voir brutales et qui correspondent à la psychologie des personnages et aux mœurs de l’époque. Au fur et à mesure de la rédaction des chapitres, j’ai voulu également situer ces personnages dans le contexte et les mœurs de la Rome impériale. Je remercie donc les lecteurs et lectrices qui ne viennent pas ici que pour les passages de sexe, mais qui partagent ce besoin de connaissance.

Les chapitres précédents de « Matrone et Domina, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » sont parus sur HDS depuis le 6 août 2021. Le chapitre Ier contient les références bibliographiques sur lesquels sont construits ces récits historiques fictifs.

RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS
Nous sommes en septembre 48, sous le règne de l’empereur romain Claude. Sa situation financière a contraint le sénateur Marcus Tullius Longus à accepter le mariage de sa fille unique Tullia avec Lucius Spurius Lurco, un homme vicieux, cruel et sans scrupule, qui ne cache pas sa préférence pour ses éphèbes et ses mignons. Mais il est immensément riche et il a la faveur de l’impératrice Messaline.

Lurco s’étant retiré dans sa villa de Baïes, Tullia assume pleinement son hypersexualité auprès de son amant, Vettius Valens, médecin personnel de Messaline, qui est candauliste.

Après une période de plusieurs mois d’infertilité, consécutive à l’accouchement difficile de son premier enfant, Tullia est enceinte des œuvres de Valens. La patricienne et le médecin vivent le parfait trio avec Parsam, eunuque arménien, lui aussi amoureux de la jeune femme.

La conduite de Tullia est d’autant plus objet de scandales qu’elle a été étroitement associée à toutes ses frasques par l‘impératrice Messaline, qui pousse toujours les choses plus loin et entraine Tullia dans ses débauches. Messaline n’a cependant pas digéré la brève relation entre Tullia et l’empereur Claude, qui apprécie la beauté et l’érudition de la jeune patricienne, qui a bénéficié de la meilleure éducation.

Face aux menaces de l’impératrice, Tullia et Parsam s’allient à Narcisse et aux affranchis impériaux, pour tendre un piège à Messaline. Pour ce faire, Tullia séduit Caius Silius, futur consul de Rome et dont la beauté est proverbiale. Cela constitue une provocation aux yeux de Messaline, qui convoite le beau Caius et ne supporte pas que Tullia lui ait grillé la politesse. Sa réaction sera virulente. Silius rompt avec Tullia et devient l’amant de Messaline.

Messaline et Silius tombent follement amoureux, au point qu’ils ont décidé de se marier. Derrière cette union, il y a un complot politique. Claude, poussé par son entourage, va-t-il enfin réagir ?

La brève liaison entre Tullia et Silius a provoqué la rupture entre Valens et Tullia. Parsam, l’eunuque arménien, qui forme avec eux un trio amoureux, réussit à convaincre Valens de se réconcilier avec Tullia.

***
Tullia ignorait tout de la démarche de Parsam. Quand elle voit arriver ses deux amants ensemble, elle reste sans voix :
• Vous auriez du me prévenir. Je me serai préparée pour recevoir dignement mon seigneur et maitre.

Tullia se met à genoux, baissant les yeux, demandant pardon à Valens.

Celui-ci lui tend la main, la relève :
• Oublions tout cela, veux-tu, comme tu oublieras que je t’ai abandonné si longtemps. Une Domina, une matrone ne se met pas à genoux. Surtout quand elle est ma femme !

• Tu dois me trouver affreuse, avec mon gros ventre !

Tullia est enceinte de 5 mois. Elle est resplendissante, même si son corps se transforme logiquement, avec un ventre proéminant et ses seins qui prennent plus de volume. Avec sa grossesse, la libido de Tullia ne s’est pas calmée, bien au contraire, la maternité a encore exacerbé son hypersexualité, phénomène qu’elle avait déjà constaté lors de sa première grossesse, où seules les caresses de sa Lucia l’apaisaient un peu.

Or, depuis le mois de juin et son éphémère aventure avec Silius, dans un contexte de rupture avec Valens, Tullia est en manque, malgré tous les efforts de Parsam qu’elle épuise littéralement à la tâche. Elle en devient folle. Enfin, son homme est de retour.

Valens embrasse fougueusement Tullia et la prend par la main, pour la conduire à la chambre. Valens invite Parsam à les suivre :
• Viens, je veux lui faire l’amour en ta présence. Merci d’avoir pris soin d’elle, y compris sur ce plan
• C’est normal, Tullia est notre femme. Mais tout seul, je ne suffis pas. Elle a envie en permanence.

Arrivés à la chambre conjugale, qui est en théorie celle de Lurco, Valens fait tomber la large robe, sous laquelle, dans ces chaleurs de septembre et au vu de son état, Tullia ne porte rien.

Valens la contemple longuement, avec amour et désir. Elle est si belle, avec ses cheveux blonds, ses yeux noirs, son beau sourire. Son ventre proéminant lui confère une sensualité à fleur de peau.

• Je craignais tant de ne plus te plaire, Valens !

• Tu es folle ! Tu es magnifique ! Je ne t’ai jamais autant désiré.

Valens caresse avec douceur le ventre de Tullia
• La maternité te va si bien, ma Matrone. Je t’en ferai beaucoup d’autres. Dans ce ventre si doux se trouve mon fils ou ma fille. Si c’est un garçon, nous l’appellerons Valentinien
• Et si c’est une fille, ce sera Tertullia, murmure Tullia, dont les yeux brillent d’amour.

Tullia avait déjà de plus gros seins que le canon habituel de beauté chez les Romains. Ils ont encore grossi. Ils sont ronds, volumineux, veineux, les mamelons ont un beau teint rosé. Cela complexe la jeune femme. Valens la rassure, par ses caresses et ses baisers, sa langue s’attardant sur les tétons que dresse le désir.

• Vraiment tu as envie de moi, malgré les transformations de mon corps ?

En guise de réponse, Valens fait tomber sa tunique, dévoilant une formidable érection :
• La preuve, Domina, regarde l’effet que tu me fais !

Tullia se penche sans rien dire et suce Valens pendant de longues minutes.

• Ta bouche est toujours aussi bonne, ma bien-aimée.

Valens se tourne vers Parsam, qui regarde en silence cette scène à la fois si tendre et si érotique :
• Vous êtes, elle et toi, très doués !

Tullia comprend l’allusion et adresse un magnifique sourire à Parsam, un regard plein d’amour. Elle est heureuse : le triangle qu’elle a tant voulu est solide.

• Je vous aime, mes hommes. Tout à l’heure, vous ferez l’amour devant moi.

Puis Tullia se lève et s’installe sur le grand lit :
• Ta bite est délicieuse, Vettius Valens. Je veux maintenant que tu me dévores la chatte comme j’en ai tant rêvé. Nettoie-la bien comme il le faut parce que ta belle grosse queue va y passer un bon moment.

Elle écarte les jambes. Valens adore la vue qu’il a sur sa chatte rasée et son gros ventre rond qui cache partiellement son beau visage. Il plaque sa bouche sur la chatte de son amante et la dévore intensément. Elle mouille tellement qu’il doit essuyer son visage régulièrement. À peine Valens a-t-il rentré ses doigts dans la petite chatte de Tullia qu’elle lui dit qu’elle va jouir.

Tullia gémit beaucoup, se tient les seins. Son visage est tout rouge. Sa chatte est inondée et elle jouit une première fois. Le visage de Valens est tout souillé de sa mouille.

Il bande tellement fort. Tullia n’a pas le temps de se remettre de ses émotions que Valens enfonce d’un coup sa bite dans sa chatte. Il commence à la baiser très fort. Il sent son ventre arrondi rebondir sur son propre bas ventre à chaque coup de bite.

Il saisit les seins à pleines mains. Ils sont si ronds et si fermes. Valens baise maintenant Tullia sauvagement, ses coups de reins sont secs et violents.

Tullia adore ça, gémissant sans cesse :
• Défonce-moi ! Tu es mon homme, tu es mon mâle !

Puis Tullia chevauche son amant, lui offrant une vue admirable sur son ventre par dessus le sien. Tullia maitrise le coït avec ses mouvements de bassin alors que Valens lui caresse les seins
Valens veut reprendre le contrôle :
• Mets-toi à 4 pattes, je vais te défoncer la chatte !

Tullia se positionne rapidement, suppliant son amant de ne pas l’épargner :
• Je rêve de ça depuis des semaines.

Pour les amants, cette levrette est exceptionnelle. Valens claque les belles fesses rondes de sa femme encore et encore. Puis il lui tire les cheveux, sa tête est désormais en arrière.

Tullia sentait l’orgasme monter, mais elle résistait, voulant que ça ne cesse jamais.

• Oh mon amour, que c’est bon. Mets-moi tes doigts dans le cul !

Valens lui obéit, tout en continuant à la prendre. Il la défonce si fortement qu’il en a mal au bassin. Tullia jouit avec une force inouïe, comme dans une longue plainte. Valens sent la chatte se contracter ainsi que son anus.

• Oh Valens, oui remplis-moi ! Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Quand le sperme de Valens explose dans la petite chatte trempée et béante de Tullia, celle-ci jouit encore, ressentant le liquide chaude envahir son intérieur, alors que Valens continue à lui doigter le cul.

L’un et l’autre ont hâte de recommencer. Tullia se colle contre Valens, l’embrasse fougueusement :
• Encore ! Cette nuit, on ne dort pas. Je veux tout de toi, que tu me baises, que tu m’encules, que tu jouisses dans ma bouche.

Valens se retourne, avec un sourire, en direction de Parsam :
• Il va falloir m’aider !

• Il a assumé en ton absence, mon chéri. C’est ton tour !


Tullia passe aux actes, avec une fellation. Ce sera une longue nuit de plaisir, où Parsam, comme le voulaient Valens et Tullia n’est pas seulement spectateur, mais acteur. Les trois protagonistes sont, au matin, épuisés mais comblés.

***
Messaline, se servant de la crédulité et de la superstition de Claude, avait prétexté un de ses rêves qui annonçait que son mari allait périr, pour obtenir de Claude qu’il avalise son divorce et un remariage, avec Caius Silius. Le départ de Claude, pour inspecter les travaux en cours sur le port d’Ostie, facilite la réalisation du complot de Messaline et de Silius. L’objectif est non seulement de faire de Silius le nouveau mari de Messaline, mais de l’installer sur le trône des Césars.

Pour cette grande fête, Messaline et Silius ont convié de nombreux invités. Il y à là tous les anciens amants de Messaline et tous ses proches. Seul Lucius Vittelius, prudent, a décliné l’invitation, prétextant qu’il doit accompagner Claude à Ostie. Parmi les invités figurent Valens, mais aussi Lurco, le mari de Tullia, qui s’était retiré depuis des mois à Baïes. Le chevalier Titius Proculus, un ancien amant de Messaline et un habitué de ses orgies, qui est un des rares amis de Lurco à Rome, a fait parvenir à celui-ci un message, lui conseillant de rentrer à Rome au plus vite, parce qu’il va se passer des événements extraordinaires auxquels il faut qu’il assiste. Sa présence auprès de Messaline lui permettra d’obtenir tout ce qu’il souhaite, à savoir se débarrasser de son épouse.

Lurco se met en route immédiatement, à marche forcée, avec une partie de ses serviteurs, laissant à Baïes le petit Caïus et Lucia. Il fait aussi savoir à sa fidèle Volusa, qui, depuis son départ, le tient au courant des faits et gestes de Tullia, de le retrouver chez Proculus.

Titius Proculus est aussi un proche de Silius, qui lui a confié un rôle majeur dans la cérémonie de mariage, la responsabilité de prendre soin de sa nouvelle épouse. Proculus explique à Lurco les événements des derniers mois et ne lui cache pas que le but est de remplacer Claude dans le lit de Messaline (il ajouta : « ça, il y a longtemps que s’est fait »), mais aussi sur le trône impérial. A la demande de Lurco, Volusa vient faire son rapport, indiquant que Vettius Valens s’était réconcilié avec Tullia, ajoutant, la bouche tordue de haine :
• Ils sont en train de faire leurs saloperies dans ton lit, Seigneur, avec l’esclave arménien, ce maudit eunuque qui est l’amant de cette catin et sert également de femme à Valens.

• Voici l’occasion que tu attendais, mon ami. Tu vas pouvoir te débarrasser de cette putain. J’ai un proche ami, Quintus Anicius Eclectus, qui est un avocat réputé. Je le fais venir pour qu’il t’accompagne et établisse un constat accablant.

***
La nuit de Tullia, de Valens et de Parsam a été courte. Le trio a fait l’amour avec passion une bonne partie de la nuit, avant de s’endormir, Tullia se lovant entre les deux hommes.

Leur réveil est brutal, c’est un choc de voir Lurco entrer brutalement dans la chambre, accompagné de quelques gardes du corps, mais aussi de Volusa, qui a un air de triomphe, car le maitre est revenu et va enfin punir cette Domina qu’elle hait tant.

Effrayée, Tullia se blottit contre Valens et Parsam. Lurco fait un grand numéro d’indignation :
• Maître Eclectus, veuillez noter soigneusement ce que nous constatons : alors que je ne suis pas revenu à Rome depuis près d’un an, mon épouse est enceinte. Et nous la trouvons au lit, dans ma maison, avec le Docteur Vettius Valens et un esclave !

• Je note, Sénateur Lurco et je dois dire que c’est inouï. Vous seriez en droit de faire venir les vigiles urbains pour faire jeter en prison votre épouse et ses amants.

Valens, d’un regard, fait signe à Tullia de ne pas répondre. Eclectus est un avocat réputé à Rome
• Un instant ! Je suis le médecin personnel de César et de l’impératrice.

• C’est pour cela que je ne fais pas appel aux vigiles !

• Je suis certain que nous pourrons nous arranger, Lucius Spurius, dit Valens en s’adressant à Lurco
• Comment cela ?

• Je sais que tu es très riche, je le suis aussi. Je veux seulement le divorce de Tullia pour pouvoir l’épouser. Je saurais te dédommager. Ton prix sera le mien.

• Tu plaisantes ! Il n’y a pas de prix pour ce qu’elle a fait, seulement des châtiments. Je demanderai avec la plus grande sévérité l’application de nos lois ancestrales. Je vous remettrai, Maître Eclectus, les témoignages que j’ai fait réunir sur les débauches de cette femme, avec d’innombrables amants. Elle s’est même prostituée à Suburre.

• Tout cela me parait en effet accablant. Vous obtiendrez justice, Sénateur Lucius Spurius
• Je ne veux pas perturber le mariage de notre impératrice, mais nous ferons le nécessaire dès demain. Je profiterai de ma présence au mariage pour en parler à Messaline et à Silius.

• Je serai présent moi aussi, dit Valens, et on ne touchera pas à celle que j’aime.

• Il me semble que Claude est toujours notre empereur. Ce n’est pas Silius, ne put s’empêcher de dire Parsam.

Lurco a un sourire mauvais.

• Qui t’a autorisé à parler, esclave ? Tullia, j’ai compris que Messaline t’a offert cette chose ?

• Oui. Mais Parsam n’est pas une chose, il est un être merveilleux !

• Je te rappelle les dispositions de notre contrat de mariage. Ce que nous possédons est en communauté ? Autrement dit, je suis le maître de cet Arménien.

S’adressant à Tullia avec un sourire mauvais :
• Je m’occuperai de lui, comme j’ai matée ta Lucia, qui a souvent goûté au traitement que je réserve à mon retour à ton eunuque. Je me suis laissé dire que le terrain a été préparé par Valens.

• Je t’en prie, Lurco, fais de moi ce que tu veux, mais ne fais pas de mal à Parsam.

• Ne t’inquiète pas, Tullia, je vous protégerai, Parsam et toi. Je me fais fort de l’obtenir de Messaline.

D’une même voix, Tullia et Parsam supplient Valens de ne pas assister au mariage qui doit se dérouler le jour-même, lui disant que sa vie est en danger.

• Je dois y aller pour vous protéger. Sinon, vous êtes dans les mains de Lurco et vous êtes perdus.

En l’absence de toute intimité, Valens et Tullia, qui ne devaient plus se revoir, ne peuvent échangés de baisers.

Tullia ose pourtant crier son amour à Valens :
• Valens, je suis ta femme. Fais attention à toi !

Valens ne veut pas en rajouter en présence de Lurco et de son avocat. Ses yeux, qui brillent, expriment ses sentiments.

Valens a l’instinct que Lurco ne comprend pas le Grec et ne connait pas les élégies des poètes grecs qui sont une passion commune de Tullia et de lui.

C’est dans la langue d’Homère et à l’attention de Tullia que Valens déclame ce texte du poète Anacréon, l’un des plus grands poètes lyriques grecs, né à Téos en Ionie vers -550 et mort en -464 :
« J'avais un songe. Je croyais courir, mes épaules portaient des ailes ; l'Amour, ses beaux pieds chargés de plomb, me poursuit et m'atteint. Que veut dire un songe pareil ? Je pense qu'enchaîné par beaucoup d'amour, si j'ai pu échapper aux autres, celui-ci me retient pour toujours. »
Valens signifie ainsi à Tullia que son amour pour elle est éternel.

Tullia connait, elle aussi, les « Odes » d’Anacréon. Les larmes coulent sur ses joues mais, à son tour, elle décline par cœur un autre extrait des Odes :
« Je chante l'Amour, ce gracieux enfant ! Son front est paré de mille fleurs ; c'est lui qui est le vainqueur des dieux, c'est lui qui dompte les mortels. »
A son tour, elle veut dire à son homme que leur amour est plus fort que tout, que les hommes et même les Dieux.

Lurco est furieux de la complicité des amants et de leur supériorité intellectuelle. Avec lourdeur, il ricane et, s’adressant à Tullia :
• On verra si tu déclameras des vers en Grec quand le Bourreau viendra te châtier, Magna Meretrix !

C’en est trop pour Parsam, qui se jette sur Lurco. Les gardes de celui-ci interviennent brutalement pour les séparer.

• Le sort de ce chien est scellé ! Jetez-le aux fers, je m’en occuperai après le mariage de Messaline.

Pour avoir levé la main sur un sénateur, Parsam sait parfaitement ce qui l’attend en tant qu’esclave.

Valens a posé la main sur son glaive. Il est pâle de colère mais parvient à se contenir :
• Moi aussi, je m’occuperai de toi après le mariage de Messaline. Par Jupiter, je te tuerai, chien !

• Maître Eclectus, veuillez noter que Vettius Valens m’a menacé et insulté devant témoins.

Une fois Valens et son avocat partis, Lurco se montre encore explicite dans ses menaces.

• Messaline te hait car elle te voit comme une rivale. Il y a deux choses qu’elle ne te pardonne pas : avoir couché avec Claude et surtout avoir eu Silius avant elle. Je suis certain d’obtenir d’elle ce que je veux. Tu pourras sans doute aller au terme de ta grossesse et, ensuite, nos anciennes lois, si chères à ton père et jamais abrogées, s’appliqueront.

• Valens me sauvera !

• Il ne pourra rien face à la haine que Messaline a envers toi. Elle m’offrira ta jolie tête
• Et mon enfant ?

• Il ou elle aura le sort des bâtards. Je l’abandonnerai sur une place publique.

• Monstre. Et Parsam ?

• Ce que la loi prévoit en cas d’adultère entre une matrone et un esclave : la croix ! D’autant qu’il a levé la main sur moi.

• Les Dieux ne te laisseront pas faire, monstre !

• Si tu le crois. Quand je reviendrai des noces de Messaline, je m’amuserai avec toi et l’Arménien. Je t’honorerai de la même façon que le jour de notre mariage, tu avais aimé ça, tu te souviens ? (voir 2 : « Ubi tu Gaius, ego Gaia », paru le 20 août 2021). Quant à Parsam, même si Valens l’a dépucelé, il doit être bien serré, comme j’aime. Et pour te rassurer, sache que ta chère Lucia a adoré que je m’occupe d’elle. Cette petite putain a très vite préféré la sodomie aux coups de fouet
Une fois que ce monstre la laisse enfin seul, pour se préparer, Tullia pleure toutes les larmes de son corps. Elle est morte d’inquiétude pour l’enfant qu’elle porte, pour Valens qu’elle sait en danger, pour Parsam et pour Lucia, si Lurco l’emporte. Elle pense à son fils Caius, qui lui a été arraché Quant à son propre sort, elle n’y pense guère. S’il le faut, elle est prête à se sacrifier pour ceux qu’elle aime. Elle sait que le sort de tous dépend de la bataille qui s’engage pour l’avenir de Rome.

***
A suivre « (20) mariage fatal pour Messaline»

Les avis des lecteurs

@ Didier, même s'il n'y avait pas de "barreau", le métier d'avocat existait. Cicéron fut sans doute le plus célèbre!
Je confirme ton interprétation de ce poème, symbole de l'amour qui unit Tullia et Valens

Histoire Erotique
Olga,
Quel suspens en effet, vite la suite…
Je me dois d’ajouter par ce commentaire un double merci pour ce chapitre.
Merci oui, car grâce à ce chapitre, je viens une fois de plus de compléter ma culture générale sur l’empire romain. En effet par tes écrits, je viens de découvrir que le métier d’avocat existait bel et bien en cette période de l’histoire, chose que j’ignorais totalement jusque-là.
Merci aussi, comme tu sais si bien le faire, de nous avoir sorti de ton escarcelle ces 2 poèmes grecs d’Anacréon, que je trouve très beaux et bien adaptés au contexte...
Chacun les interprétera à sa manière, mais voici la mienne:
Ils démontrent, une fois de plus (la dernière peut-être...), ce grand amour qui unit éternellement Tullia et Valens, leur foi l'un pour l'autre, mais aussi leur optimisme dans cette terrible épreuve.
Encore une fois, Merci et toutes mes félicitations pour tout ce travail de préparation et de documentation qui permet de rendre ton récit crédible et unique en soi.
Didier

@ Didier, on connait en effet la vérité historique et le destin de Messaline et de Silius.
Pour autant, Tullia et ses amours sont en grand danger, tant du fait de Messaline que parce que, ayant été proches de celle-ci, ils sont susceptibles de tomber sous la répression qui va inévitablement touché l'entourage de Messaline.

Histoire Erotique
Avec ce titre évocateur « Le retour de Lurco », et il ne pouvait pas en être autrement, ce chapitre va une fois de plus faire passer notre belle héroïne Tullia d’une totale joie à un profond désespoir, en résumé du sourire aux larmes.
En effet, suite à la chaude et fructueuse visite de Parsam, Valens s’est décidé de pardonner et de revoir l’élue de son coeur.
Heureuse de ce retour et pour fêter ces retrouvailles notre belle matrone s’abandonne toute une nuit à de torrides ébats avec ses deux amants.
Cependant dans le même temps, Lurco sort de sa retraite de Baïes pour se rendre à Rome afin d’assister au mariage de Messaline avec Silius et d’obtenir de surcroît son dû, la tête de Tullia.
Lurco, dès son arrivée et informé de la situation dans sa domus par son âme damnée Volusa, surprend alors les trois amants au petit matin en faisant constaté officiellement par un homme de loi la situation d’adultère de son épouse.
Tout à sa joie, Lurco, toujours autant inculte, démontre, une fois de plus, toute son infamie, sa monstruosité, sa cruauté, par perversité.
Effectivement, d’un côté, il repousse tout arrangement avec un Valens conciliant, de l’autre il fait enfermer pour le châtier un Parsam protecteur, et enfin, il prédit un proche et funeste destin à une Tullia éplorée.
La lutte finale est donc engagée. Qui de Valens ou de Lurco obtiendra gain de cause auprès de Messaline ?
Quel va être le sort de nos trois amants ?
Malgré ce titre « mariage fatal pour Messaline », ce chapitre ne risque-t-il pas d’être, lui aussi, tout aussi dramatique voir funeste pour eux trois ?
En effet, historiquement le mariage de Messaline et Silius s'étant mal terminé pour les nouveaux " époux", on pourrait légitimement se demander si Tullia et ses deux amours ne seront pas finalement les ultimes victimes de l’Augusta Mérétrix ?
Didier



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