« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (4) : Epreuves

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (4) : Epreuves Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-09-2021 dans la catégorie Dans la zone rouge
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« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (4) : Epreuves
*** RECIT FICTIF POUR LECTEURS AVERTIS
AVERTISSEMENTS
Cette histoire est construite sur l’hypersexualité de Tullia et contient forcément des scènes de sexe, quelquefois très « hard », voir brutales et qui correspondent à la psychologie des personnages et aux mœurs de l'époque. Au fur et à mesure de la rédaction des chapitres, j’ai voulu également situer les personnages dans le contexte et les mœurs de la Rome impériale. Je remercie donc les lecteurs et lectrices qui ne viennent pas ici que pour les passages de sexe, mais qui partagent ce besoin de connaissance.

Je remercie HDS de permettre aussi ce genre de publication et j’espère que les aventures de Tullia plairont.

Les chapitres précédents de « Matrone et Domina, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » sont parus sur HDS depuis le 6 août 2021.

Le chapitre Ier contient les références bibliographiques sur lesquels sont construits ces récits historiques fictifs.

***
RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS
Nous sommes sous le règne de l’empereur romain Claude. Le sénateur Marcus Tullius Longus a donné à sa fille unique Tullia, devenue une superbe jeune femme, la meilleure éducation. Marcus ignore cependant, qu’inspirée par certaines lectures, Tullia est dévorée par un feu intérieur, celui d’une libido encore exacerbée par sa liaison saphique avec Lucia, sa jeune servante et confidente.

L’aggravation de sa situation financière a contraint Marcus à accepter comme gendre Lucius Spurius Lurco. C’est une mésalliance, car il n’est pas de son monde. C’est une brute, un homme vicieux, cruel et sans scrupule. Il ne cache pas sa préférence pour ses éphèbes et ses mignons. Mais il est immensément riche et il a la faveur de l’impératrice Messaline.

La cérémonie de mariage se déroule dans le respect des traditions romaines. Mais, une fois que Tullia a franchi la porte de la luxueuse Domus de Lurco, la nuit de noces prend une autre tournure. Lurco, qui sait que Lucia s’était, quelques jours auparavant, introduite dans sa maison pour copuler avec Adonis, son favori, a livré à ses esclaves la servante de Tullia. Quant à son épouse, il vient, en guise de nuit de noces, de la sodomiser brutalement. A la surprise de Lurco, Tullia a pourtant joui de cette étreinte brutale.

Le lendemain, Lurco fait dépuceler, en sa présence, Tullia par Adonis. Dans les bras de celui-ci, Tullia a confirmation de son hypersexualité. Comme le voulait son pervers époux, Tullia finit par tomber enceinte, suite à ses étreintes avec le beau et viril Adonis.

***Dès qu’il eut la certitude que son épouse était bien enceinte, Lurco se répandit dans Rome pour dire sa fierté de n’avoir pas trainé à féconder la belle Tullia. A part lui et son épouse, seuls Adonis et Lucia connaissaient la vérité sur la conception de l’enfant, mais les menaces du maitre envers le véritable géniteur ainsi que les sentiments qui lient Tullia et Lucia garantissent leur discrétion. Dans ses relations mondaines, ou encore quand il était venu se vanter de sa paternité auprès de Marcus, Lurco joue les maris attentionnés, fier et amoureux de sa domina.

Dans le secret de la Domus des Spurii, les choses étaient bien différentes. Lurco commença par décider, pour protéger l’enfant, que désormais Tullia serait privée de coïts. Après des semaines intenses, où chaque soir, Adonis la faisait jouir à mort, ce sevrage brutal est cruel pour Tullia, qui se retrouve en véritable état de manque. Certes, elle avait auprès d’elle Lucia, chargée de prendre soin de sa maîtresse et destinée à être la nourrice de l’héritier de Lurco. L’esprit pervers de celui-ci l’avait poussé à exiger que Lucia soit elle aussi enceinte, des œuvres d’un de ses esclaves africains, Adherbal.

Les deux jeunes femmes se félicitaient pourtant de cette situation, qui leur permettait de prendre soin l’une de l’autre, alors que la maternité transformait leur corps. Et les deux amantes ne s’étaient jamais tant aimées qu’au cours de ces mois. La tendresse de Lucia et ses caresses ne suffisent cependant pas à apaiser la frustration de Tullia, pas davantage que les sodomies brutales ou les fellations que lui impose Lurco.

Lucia fut la première à accoucher d’une magnifique petite fille, dont les cheveux crépus et la couleur de peau ne laissaient aucun doute sur l’identité du géniteur. Ce qui attriste Lucia est que la loi romaine fait de Lurco, en tant que maître, le propriétaire des enfants d’esclaves qui naissaient sous son toit. Le commentaire de Lurco la fit frissonner, quand il dit qu’il aurait préféré un garçon, comme force de travail, alors qu’il faudrait attendre plus longtemps pour qu’une fille ne rapporte.

Moins de deux mois après cette première naissance, Tullia ressent les premières contractions. Son accouchement fut long, difficile, particulièrement douloureux. Les instructions de Lurco étaient sans ambiguïté, il fallait que l’enfant vive, la mère n’avait aucune importance.

Quand enfin Tullia, épuisée, fut délivrée, elle donna naissance à un magnifique bébé, un garçon, comme l’espérait Lurco.

Aux cris de l’enfant, Lurco entre dans la chambre où se trouvent les médecins, les femmes qui servent d’assistantes et Lucia, en tant que nourrice de l’enfant.

Dès sa naissance, le bébé romain est soumis à la toute-puissance paternelle. Si c'est un garçon, il est déposé sur le sol devant son père qui doit le prendre dans ses bras, ce qui veut dire qu'il le reconnaît comme son fils, qui lui succèdera dans la charge de chef de famille en particulier dans le culte rendu aux ancêtres. Il prend alors l'engagement de le nourrir et de le former comme futur citoyen. Ce que fit Lurco sans hésiter :
• Mon fils !

Le médecin s’adresse à Lurco :
• C’est un beau bébé bien portant. Félicitations, Dominus !

Lurco n’eut pas un regard pour Tullia, qui était évanouie, épuisée. Il rabroue sévèrement Lucia qui, folle d’inquiétude, veut s’occuper d’elle :
• Toi, tu n’as désormais qu’une mission et une seule : prendre soin de mon fils. Ta tête en dépend !

Le médecin tente d’attirer l’attention de Lurco :
• La mère a été très éprouvée. Je ne sais pas si nous pourrons la sauver.

• Faites ce que vous pouvez, car j’ai encore des projets pour elle. Sinon tant pis !

Le médecin et ses aides baissent les yeux. Lurco les paye très bien mais son comportement est odieux, cruel, inhumain.

• C’est que je ne sais pas si elle pourra encore avoir d’autres enfants.

• Ce n’est pas à ça que je pensais.

Il pense en fait aux sombres projets que lui et Messaline ont pour Tullia.

Par précaution, Lurco prend alors une première mesure, celle d’éloigner Adonis, qui n’a pas eu le droit de voir l’enfant qu’il a pourtant conçu. Adonis est envoyé en Espagne, dans les mines d’argent, mais, comme il avait bien servi son maître et qu’il faut s’assurer de son silence, il est nommé régisseur de ces mines. Du moins c’est que lui fait miroiter le fourbe Lurco.

Pendant plusieurs jours, Tullia, terrassée par la fièvre, ayant perdu beaucoup de sang, lutte pour survivre, sous la discrète supervision de Lucia, avec l’aide des servantes, révoltées en tant que femmes de l’indifférence de Lurco.

Elle ne fut pas en état d’assister aux festivités qui marquaient l’entrée officielle de l’enfant dans la famille, neuf jours après sa naissance. C'est au cours de cette cérémonie, le « dies lustricus », le jour de la purification, que le nourrisson reçoit son prénom.

Conformément à la décision de Claude lors du mariage de Lurco et de Tullia, Lurco décide que son fils s’appellera Caius Spurius Tullius, relevant ainsi le prestigieux nom de gens qui aurait dû s’éteindre en l’absence d’héritier mâle. Conformément aux coutumes romaines, l’enfant sera donc appelé selon son cognomen, Tullius.

La cérémonie a lieu dans la maison familiale, près de l'autel domestique, le lararium, où siègent les représentations des dieux familiaux. En l’absente d’une parente, c’est Marcus, le grand-père, qui passe un doigt mouillé de salive sur le front et les lèvres du nourrisson. On lui suspend autour du coup une bulla en or, une sorte de sachet où sont placées des amulettes chargées de protéger l'enfant en éloignant les mauvaises influences. Il portera cette bulla jusqu'à 17 ans lorsque le garçon revêtira la toge prétexte.

Marcus est fier de son petit-fils, même s’il aurait préféré un autre père. Caius a les traits des Tullii, nul ne pourrait imaginer qu'il a été conçu par le bel Adonis. Mais ce qui ronge Marcus de remords, c’est l’état de sa fille. Il a l'impression de revivre le drame qui s'était déroulé 17 ans auparavant, lors de la naissance de Tullia: la mort de son épouse chérie Terentia. Seul avec Tullia qui est profondément endormie, brulante de fièvre, ce père si sévère se met à genoux, les larmes lui coulent. Il demande pardon à sa fille. Et pourtant Marcus ignore ce qui s’est passé et, bien entendu, les sombres projets de Lurco au sujet de Tullia.

***
Dans cette épreuve, Tullia va montrer sa vitalité. A la surprise des médecins, dont les pronostics étaient très pessimistes, la jeune femme va lentement se rétablir, reprendre des forces, quitter le lit.

Les médecins lui confirmeront leurs craintes que, suite aux conséquences de cet accouchement, elle soit devenue stérile. Et en effet, dans les mois qui suivent l'accouchement, Tullia ne retrouve plus ses règles. La tradition romaine veut que les hommes se marient pour avoir des enfants légitimes. Les femmes sont donc jetées dans les liens du mariage dans le but d’assurer la continuité familiale et la transmission des biens : l’épouse devient « mater » avant même d’être mère, s’engageant à enfanter et secondant le mari dans son projet civique. C’est ce qui fonde le couple romain, qui se fait un devoir de concevoir.

A Rome, il était possible de divorcer pour stérilité, comme cela avait été évoqué par Lurco au moment de sa demande auprès de Marcus. Sa stérilité renforce donc la dépendance de Tullia envers Lurco. Tullia attend avec inquiétude ce que compte faire Lurco.

• Je pourrais faire valoir que je suis en droit d’avoir d’autres enfants et demander le divorce, en réclamant le remboursement d’une bonne partie de ta dot.

• Tu avais promis de ne jamais le faire.

• Il ne faut jamais se fier à mes promesses. Cependant, cette nouvelle situation me convient. D’abord, ça évitera que ma fortune ne soit divisée entre plusieurs héritiers. Un seul me suffit, à charge pour Lucia de prendre soin de lui. Ton avenir dépend de lui
• Lucia prend soin de Tullius comme de la prunelle de ses yeux.

• Je n’en doute pas, elle a instinct maternel, elle.

• Et en ce qui me concerne ?

• Tout dépendra de ta docilité.

• Je ferai tout ce que tu veux, Lurco, tu le sais !

• Et d’autant plus que ce que je veux, ce que veut pour toi l’impératrice, te plaira beaucoup. Avoue que la nouvelle situation ne te déplait pas. Ne risquant plus d’être enceinte, tu vas pouvoir te lâcher complètement.

• Même si je suis désormais stérile, la société n’admet pas l’adultère. Tu connais La Lex Iulia de adulteriis (loi d’Auguste sur l'adultère, adoptée en -18), qui punit les femmes mariées adultères. Tout le monde se souvient du sort que réserva Auguste à sa fille Julia.

• Ne t’inquiètes pas, tant que moi je ne me plains pas, tu es préservée. Je veux que tu continues à te rétablir et que tu retrouves l’appétit sexuel que tu avais quand Adonis te baisait. Je veux être fier de toi quand je t’amènerai à ta première soirée chez Messaline.

Tullia continue à reprendre des forces au fil des semaines. Elle vit dans une grande solitude, d’autant que Lucia consacre tout son temps à Caïus, se comportant plus comme sa mère que comme sa nourrice. Sa fille, Gaia et son Caïus deviendront inséparables. De ce moment, remonte la distance qui se cessera de grandir entre le fils, Caius et sa mère, Tullia.

Tullia vit sous la menace permanente d’être répudiée par Lurco du fait de sa stérilité. Quand elle se laisserait aller à l’adultère, même avec l’accord de Lurco, elle sait qu’elle aggravera encore sa situation et serait couverte d’infamie, de « stuprum ».

A sa solitude, s’ajoute sa frustration sexuelle, alors qu’elle sent que sa libido a retrouvé un haut niveau d’exigences. Tullia est mure pour accepter les pires intrigues de Lurco et de Messaline.

***
Tullia est surprise de voir Lurco lui rendre visite en fin d’après-midi. Elle le voit peu, à part de temps en temps pour une fellation ou une sodomie, toujours rapidement et avec brutalité. Lurco préfère ses mignons et est très assidu aux orgies de Messaline.

• L’impératrice est très impatiente de te voir à l’une de ses prochaines soirées. Elle m’a reproché de te cacher. Je lui ai dit qu’au contraire tu étais impatiente d’y participer. Ça lui a fait tellement plaisir qu’elle t’a fait une vraie surprise, très rare. Entre Parsam !

L’homme qui entra était jeune, musclé, avec un visage et des cheveux qui laissaient deviner qu’il était un oriental. Il était torse nu et ne portait qu’un pagne.

• Parsam est d’origine arménienne. Il doit avoir ton âge. Il a été offert à César Claude par le Roi des rois (le souverain des Parthes). Messaline apprécie particulièrement ses services et j’ai été témoin de ses performances. L’impératrice a pensé que ça te ferait plaisir de passer un moment avec lui et que ça te préparerait pour l’invitation qu’elle nous a faite.

• Tu remercieras l’impératrice pour son attention. Mais c’est à toi de décider ce que je suis autorisée à faire.

Lurco fait signe à Parsam de sortir, lui disant qu’il viendrait le chercher, après avoir parlé à la Domina.

• Je te connais bien désormais et je sais que les derniers mois ont été difficiles pour toi. Je ne veux pas que tu aies de relations avec un de nos esclaves, eu égard à notre rang.

• Il y a eu Adonis, pourtant.

• C’était différent, j’avais besoin d’un étalon. Il a parfaitement joué ce rôle. Mais ça ne se renouvèlera pas.

• Pendant les premières semaines de notre mariage, en me livrant à Adonis, tu m’as habituée à un rythme sexuel qui répondait à mes besoins. Et soudainement, quand tu as eu la certitude que j’étais enceinte, plus rien ! Tu es cruel, Lurco, car pour moi c’est une souffrance et tu le sais. Puisque tu te refuses à assumer tes devoirs d’époux, pourquoi ne trouves-tu une personne sûre, discrète, afin de m’apaiser ?

• Parce que cela se saurait dans tout Rome que Lurco est cocu. Ça en serait fini de ma réputation, on pourrait mettre en doute ma paternité.

• C’est bien le cas, pourtant et depuis le premier jour de notre mariage. Et surtout c’est bien ce qui se passera lors de ces soirées organisées par Messaline.

• Sauf que je ne suis pas le seul dans cette situation. C’est différent. On dira que, comme les autres, je suis contraint.

• Tu es aussi lâche que pervers, Lurco.

Lurco pâlit sous l’injure :
• N’oublie jamais que, depuis que tu es devenue stérile, je suis en droit de te répudier. Tu retournerais chez l’austère Marcus, qui ne sera pas du genre à t’offrir ces plaisirs auxquels tu aspires tant. Et pour te montrer ma bienveillance, je vais aller chercher Parcham, qui attend avec impatience. Sois à la hauteur, il fera certainement un compte-rendu à Messaline
• Je te remercie, Lurco, ainsi que l’impératrice de l’occasion que vous me donniez de combler ce manque qui me fait tant souffrir.

• Mais avant je dois te dire une chose, car Parsam a quelque chose de particulier : il est un eunuque.

• Vous vous moquez de moi, comment pourrait-il me satisfaire ? Les eunuques ne sont pas capables d’éjaculer ou d’avoir des érections. J’ai besoin d’être prise, d’être baisée !

• Nous le savons ! Parsam est un eunuque particulier, il fait partie des « spadones », auxquels on retire les testicules. Donc, oui, pas d’éjaculation, mais même au repos, avec sa verge, il est équipé pour ce dont tu as tant besoin. Et il est connu, selon Messaline elle-même, pour sa langue et ses doigts.

Tullia avait entendu parler de ces pratiques, qu’elle jugeait cruelles. La diffusion de la culture grecque orientale à Rome, du fait notamment de l'intégration par les élites et l'aristocratie romaine des valeurs du monde grec et hellénistique, conduisait à diffuser dans les grandes familles l'utilisation d'eunuques dans le cadre de relations sexuelles serviles, notamment les spadones, privés de pouvoir reproducteur. Cet usage était courant et apprécié parmi les matrones romaines, qui préféraient avoir cette forme de relation charnelle à la nécessité d'un avortement risqué. Les matrones aimaient s’offrir de beaux eunuques au sexe rivalisant avec celui de Priape pour avoir avec eux un plaisir sexuel qui resterait stérile.

• Mais quel intérêt en ce qui me concerne, puisque je ne peux plus enfanter ?

• D’une part, Messaline ne le sait pas, c’est un secret au même titre que la façon dont a été conçu MON fils. Et d’autre part, Parsam est très proche de l’impératrice, qui a voulu avoir son avis en ce qui te concerne. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je le laisserai disposer de toi hors de ma présence.

***
Lurco fait venir Parsam et, comme convenu, il le laisse seul avec Tullia. C’est la première fois depuis son mariage que Tullia est seule avec un autre homme, même si c’est avec le total consentement de son mari. Etait-ce cependant avec un homme, ou bien était-ce autre chose, une sorte de troisième sexe ?

Parsam observe Tullia en connaisseur. Il fait tomber son pagne et voit l’étonnement de Tullia :
• Je pensais, commence-t-elle.

• Qu’elle était toute petite, comme celle d’un enfant. Vois-tu, quand on m’a mutilé, j’étais non seulement mature, mais j’étais si bien pourvu que je trouvais peu de femmes qui acceptaient de faire l’amour avec moi. En érection, j’atteignais au minimum un pied (environ 30 centimètres), ça faisait peur. Comme je suis désormais, c’est avec ma verge au repos. Mais ça vaut bien des olisbos qu’utilisent nombre de matrones.

Parsam s’approche de Tullia et fait tomber sa fine robe, sous laquelle elle est nue. Il prend la belle matrone dans ses bras, leurs lèvres se joignent avant que les langues ne s’enroulent et qu’ils ne multiplient les longs baisers fougueux.

Parsam entraine Tullia sur le grand lit et commence à la caresser longuement. Ses mains sont douces et diaboliques et ses baisers chauds font frissonner Tullia. Pour elle qui ne connaissait que les étreintes saphiques de Lucia, la brutalité de Lurco et les saillies d’Adonis, c’est une découverte, autant de tendresse, de douceur. Tullia est sur un nuage. Celui qui le fait ça n’est peut-être plus un vrai homme, mais il la rend heureuse.

Imprégnée de ses lectures, Tullia pense à ce moment aux préceptes d’Ovide, qu’appliquait l’Arménien. Celui-ci était entièrement tendu vers un seul but : le plaisir de sa partenaire.

• Que tu es belle, Domina ! Encore plus qu’on ne me l’avait dit !

• Tu me flattes, toi qui a déjà dû voir bien d’autres femmes bien plus belles que moi, à commencer par l’impératrice.

• L’impératrice n’est pas belle, mais incroyablement sensuelle.

• Ne trouves-tu pas mes seins trop lourds ? Les Romains préfèrent les petites poitrines.

• Au contraire, j’adore ta poitrine. Te seins sont si sensibles, ils appellent les caresses.

Pendant de longues minutes, avec ses mains, ses lèvres, sa langue, Parsam concentre toute son attention sur la poitrine de Tullia. Ses pointes deviennent douloureuses, tellement elle est excitée.

Puis la bouche de l’eunuque descend lentement, jusqu’à atteindre le sexe de son amante.

Le cunnilingus était considéré comme la pratique sexuelle la plus ignominieuse, la plus infamante pour un Romain. En raison de la stigmatisation liée à la procuration d'un plaisir physique, les hommes pratiquant le sexe oral sur des femmes étaient sujets de moqueries et de mépris.

A Rome, avec une femme, quel que fut l’orifice choisi, l’homme était « fututor » (celui qui pénètre) et la femme ne pouvait être autre chose que « fututa » (celle qui est pénétrée). Parsam n’était ni libre, ni Romain. Mais il avait la science pour donner du plaisir à ses partenaires avec sa langue diabolique. C’est ce qu’il fait avec Tullia, commençant par lécher et sucer son clitoris, avant de fouiller sa vulve, provoquant chez elle un premier et violent orgasme.

Parsam laisse le temps à Tullia de reprendre ses esprits. Elle pose sa tête sur la poitrine de son partenaire, qui lui caresse les cheveux avec une grande tendresse :
• Tu es encore plus belle quand tu jouis !

• Tu m’as donné un plaisir infini avec ta langue. Même mon amante ne m’a jamais donné autant de plaisir.

• Embrasse-moi !

• Je suis folle de dire ça, mais je t’aime, Parsam !

• C’est une folie, je le sais, mais je t’ai aimé dès que je t’ai vu, Tullia. Je veux t’aimer, je veux te voir heureuse, je veux provoquer ton plaisir.

• Prends-moi !

Elle en avait envie et lui avait envie de lui faire plaisir, d’autant que sa mutilation faisait qu’il pouvait durer longtemps. Il était le partenaire idéal pour une multi-orgasmique comme Tullia. Instinctivement, les amants choisissent la position que les Romains appelaient « Mulier equitans », Tullia chevauchant son amant, régulant le coït pour son propre plaisir. Parsam en profite pour caresser les seins de sa maitresse et échanger avec elle des baisers torrides. L’Arménien n’étant plus en capacité d’éjaculer, le coït se prolonge, rythmé par les orgasmes de Tullia.

Les marques qu’elle laisse avec ses dents sur son cou, ses ongles qui labourent ses épaules, sont pour Tullia une façon d’affirmer que désormais Parsam est à elle.

Lui jouit du plaisir qu’il procure à la femme et accepte que ça n’est pas de fin, du moment qu’elle enchaîne les orgasmes.

Tullia ne veut pas que son partenaire puisse imaginer qu’elle se sert de lui comme d’un jouet sexuel. Pour effacer cette impression, elle se montre à son tour tendre avec lui, le caressant, le couvrant de baisers, de mots d’amour.

Malgré son hypersexualité, Tullia avait, à ce moment-là, une expérience limitée. Ce qu’elle ressent, elle ne l’avait connu auparavant qu’avec Lucia, mais c’était autre chose. Avec Parsam, cet être si particulier, Tullia n’avait pas baisé, comme elle l’avait fait avec Adonis. Elle avait fait l’amour et cela l’avait rendu heureuse.

Parsam sait que Tullia a néanmoins besoin d’autre chose, d’étreintes viriles et brutales, cela est dans sa nature. Il a alors une envie et son amante le laisse faire, totalement en confiance. Il y a de l’huile sur la petite table, près du lit. Parsam en met une grande quantité sur sa main et commence à doigter son amante. Il prend tout son temps et, au fur et à mesure des orgasmes de Tullia, un doigt s’ajoute, le dernier à entrer fut le pouce. Parsam s’enfonce jusqu’au poignet et baise ainsi Tullia. Celle-ci, bien ouverte, hurle de plaisir jusqu’à être fauchée par la vague de l’orgasme.

Jamais Tullia ne s’était pris en elle un tel calibre. Il était évident que même Adherbal, l’esclave africain de la maison, qu’elle avait vu empaler Lucia avec son monstrueux engin, était en dessous de ça. Et même si le moment le plus difficile fut celui où Parsam se retira, Tullia venait de faire une nouvelle découverte, sur la formidable élasticité de son vagin.

Epuisés par des heures de plaisir, les amants s’endormirent comblés, heureux, dans les bras l’un de l’autre. Ils se réveillèrent avant l’aube, Parsam ayant de nouveau envie de provoquer le plaisir de son amante.

Puis ils parlèrent. Leur situation est singulière et leur amour impossible et interdit. Tullia est mariée et elle est une patricienne. Lui, bien que favori de l’impératrice, n’est qu’un esclave, eunuque de surcroit. Un être considéré comme infirme et méprisé pour cela.

Tullia pense à l’étrangeté de son destin. Jusqu’à présent, ses partenaires avaient tous été des esclaves : son amante, Lucia, son géniteur, Adonis, et, aujourd’hui, Parsam l’homme dont elle est tombée amoureuse. Tout les éloignait, Parsam et elle, sauf que l’un et l’autre avaient été blessés, mutilés par la vie et la cruauté de certains : Parsam dans sa virilité, Tullia qui, pour le moment, ne peut plus enfanter. Ces deux blessés s’étaient trouvés.

• Prends garde, ma chérie, aux projets de Lurco et de Messaline à ton sujet. Fais attention à Messaline, elle est dangereuse, c’est une perverse et une criminelle. Elle va toujours plus loin, certaine de son pouvoir sur César. Mais un jour elle finira par aller trop loin et alors ça sera sa chute. Ne lie pas ton destin au sien !

• Je n’ai guère le choix. Lurco peut à tout moment me répudier pour stérilité. Depuis la naissance de mon fils, je ne peux plus avoir d’enfants.

• Lui et Messaline veulent davantage : ta déchéance morale pour humilier ton père.

• J’en suis consciente. Et pourtant je suis attirée par leurs projets comme un papillon l’est par une flamme. J’ai envie de connaitre tout cela. Mon cœur est désormais pris depuis que je t’ai rencontré, mais mon corps a d’autres exigences. Tu ne me juges pas ?

• Comment le pourrais-je ? Je t’aime et t’aimerai toujours comme tu es. Si je comprends bien, tu veux que je fasse un rapport à Messaline de telle sorte que les choses se déroulent comme elle et Lurco les ont prévues ?

• C’est ce que je veux.

• Je ferai ce que tu commandes, Domina, mon amour. Je m’inquiète seulement que le joli papillon que tu es ne se brûle en s’approchant de la flamme.

• Tu seras toujours là pour me protéger, mon amour.

Pour ne pas éveiller les soupçons de Lurco, qui avait déjà trouvé particulièrement longue cette « séance d’évaluation », Tullia ne montra aucune émotion lors du départ de Parsam. Une fois seule, elle pleura beaucoup, car il lui manquait déjà. Elle ne sait pas quand elle le reverra, surtout en tête en tête.

***
Parce que les deux femmes ne s’étaient jamais rien caché, Tullia se confia à Lucia. Elle fut surprise de sa réaction.

• Je ne te comprends pas, Maîtresse. Si tu avais pris un amant, je comprendrai, surtout en réaction de ce qu’est Lurco et de la façon ignoble dont il te traite. Mais que tu te dises amoureuse de…ça !

• « Ca », comme tu dis, est une personne merveilleuse.

• Je t’aime et te suis fidèle, tu peux évidemment compter sur mon silence. Mais prends garde, Tullia. Il n’est pas permis à Rome à une femme de ton statut d’avoir une sexualité avec des esclaves. Lui finirait crucifié et toi tu perdrais ton statut social. Rappelle-toi le sort de Julia, la fille d’Auguste
• A propos de rapports avec des esclaves, il me semble que je l’ai déjà fait, y compris avec toi et Adonis et, en plus, en accord avec mon époux.

• Je te dis juste de ne pas aller trop loin.

De son côté, comme Tullia le lui avait demandé, Parsam fit un rapport enthousiaste à Messaline. Présente à l’une de ses soirées, Tullia en serait, la vedette. Les hommes se bousculeront pour être de cette soirée.

• Il me semble que tu parles de cette Tullia d’une façon telle que j’en viens à me demander si tu n’es pas tombé amoureux d’elle
• Je veux juste te dire, maîtresse, qu’elle est encore plus belle qu’on ne le dit
• J’aurais encore plus de plaisir à en faire une putain. Fais dire à Lurco que je veux le voir.

***
(A suivre : (5) Messaline

Les avis des lecteurs

Merci Didier. J'ai en effet préalablement lu de nombreux ouvrages sur la sexualité des Romains et les femmes. Je donnerai les détails à la fin dans une bibliographies. Je mentionnerai seulement qu'il s'agit d'ouvrages de Jean-Noel Robert, de Pierre Grimal, de Catherine Salles, de Géraldine Puccini-Delbrey, de Joel Schmidt et de Paul Veyne.

Histoire Erotique
Olga,
c’est encore un très beau texte, riche culturellement, que tu nous donne à lire.
En effet en plus de cette intéressante présentation des « spadones », quel plaisir si enrichissant ce fut que de découvrir le rituel et la cérémonie liés à l’arrivée de nouveaux nés dans les familles romaines.
Et c’est sans compter de plus sur ces allusions de la vision que se faisaient la civilisation romaine de la sexualité mais aussi bien sûr celle des amours ancillaires et de leurs conséquences…
C’est encore là la preuve que ce récit a été travaillé dans ses moindres détails.
Félicitations,
Didier

@ Didier, oui beaucoup d'épreuves pour notre belle matrone, mais aussi la découverte de l'amour avec Parsam, un personnage aussi beau que Lurco est sombre

Merci, Ghislain!

Histoire Erotique
Magnifique récit hyper instructif et chaud
Ghislain , fidèle lecteur

Histoire Erotique
Ce titre « Epreuves et amour » est très approprié et reflète bien à lui seul le contenu de ce chapitre.
Epreuves, oui il en est bien question avec ce sevrage sexuel que lui impose l’infâme Lurco. Mais aussi avec cet accouchement, si difficile et si dangereux pour sa santé, que Tullia mettra du temps à s’en remettre, pour découvrir au final qu’elle en est devenue stérile.
Nouvelle épreuve donc pour notre belle matrone, que cette stérilité, qui de plus est, arrange bien un Lurco, heureux père désormais d’un petit Caius, conforté ainsi dans sa volonté de concrétiser son plan immonde.
Les épreuves continuent cependant pour Tullia, quand rétablie, mais dans extrême solitude, elle est tenaillée de nouveau par sa frustration sexuelle.
En fin, il est aussi question d’épreuve quand Messaline envoi Parsam, son eunuque, son spadone, tester sexuellement notre belle matrone, dans le but elle aussi de réaliser son plan machiavélique.
Cependant grâce à cette torride rencontre, notre belle héroïne réussis à trouver finalement l’amour dans les bras ce bel homme doux, tendre et affectueux, même si celui-ci se trouve être « mutilé » physiquement, et esclave de surcroît…
J’ai vraiment hâte de découvrir la suite des aventures de Tullia, avec ce prochain chapitre « Messaline ».
Didier



Texte coquin : « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (4) : Epreuves
Histoire sexe : Une rose rouge
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