COLLECTION HOMME FEMME. Le pompon. Tome II (42/42) - histoire érotique

Il fait nuit sur la mer que nous apercevons devant nous, dans cette nuit du vendredi 22 mars 1968.
Je me suis réveillé vers 22 heures enchevêtré sur le lit entre Pat et Claude.
J’avais devant mes yeux le clito-bite de Claude, que j’avais sucé comme Patou suce ma bite chaque fois quelle me fait une fellation.
Luc brillant par son absence.
J’ai réussi à m’extirper d’une jambe, d’un bras, en réussissant à ne pas réveiller ces dames.
C’est au léger bruit de voix que mes pas me guident vers la véranda où je retrouve le maitre de maison, aussi nu que je le suis.
La télé que j’avais vue éteinte lorsque nous sommes venus boire un verre de Pineau pour ces dames et un alcool plus masculin pour nous, un cognac est allumé.
À l’écran de la télé couleur, des gendarmes et des jeunes se font face.
La télé couleur, très peu possédée par les familles en cette fin d’hiver 68.
Nous en avions une depuis peu lorsque maman a décidé de changer ses habitudes sexuelles au profit d’Iris.
En franchissant le pas dans ce moment de profonde transformation de la vie française, elle a été un peu la pierre angulaire de ce vent de liberté qui souffle sur nous.
Nous connaissons la suite dramatique, mon père n’étant pas apte à suivre ces transformations de la société.
Luc me voit entrer.

• Ces petits cons, ils vont tout faire péter avec leurs conneries !
• Vous aussi, vous avez une télé couleur, mon père venait d’en acheter une lorsqu’il a fait le grand saut dans la Marne avec sa petite Citroën.
• Il s’est suicidé !
• On le pense, maman l’ayant quitté pour Iris, une femme habitante non loin de chez nous.
• Ta maman est lesbienne !
• C’est ce qu’il se dit, j’ai découvert ce monde à la sortie de mon adolescence.
Mais pourquoi dis-tu que ces petits cons vont tous faire péter ?
• J’écoutais les infos de la nuit, une centaine d'étudiantes et d'étudiants de l'université de Nanterre ont occupé la salle du conseil de leur université.
Ils voulaient protester contre l'arrestation de camarades engagés contre la guerre du Vietnam et la société de consommation.
Faites l’amour, pas la guerre, tel est leur slogan.
• Je crois que depuis notre rencontre, nous avons à notre façon participée à ce mouvement Luc, il faut vivre avec son temps.
• Les copains du ministère de la communication ont parlé du lancement du « mouvement du 22 mars », symbole de la contestation étudiante et nous ignorons où cela va nous mener.
Certains extrémistes parlent de grève générale.
On parle de mobilisation se traduisant par des débats animés, des prises de parole et une volonté collective de remettre en cause les structures hiérarchiques et conservatrices de notre société française.
La Sorbonne embarque le pas, c’est tout le tissu universitaire parisien qui est touché par ces mouvements.

à la télé, des bâtiments modernes, certainement Nanterre, mais aussi des images du dôme de la Sorbonne tout près de l’atelier de Patou.

• Luc, tu sais, la politique et moi ça fait deux, j’ai découvert une vie bien plus jouissive, surtout depuis que je vis avec Patou.
• C’est ce que conteste, ce Dany le rouge, ils ont dû le surnommé comme cela, car c’est un rouquin.
Il a un nom impossible à retenir, Cobendit, il pourrait s’appeler Dupont comme tout le monde.
• Dupond avec un T ou avec un D ?
Je vois ton étonnement, cette question, si tu étais un lecteur de « Tintin et Milou », tu saurais que c’est le nom de deux personnage.
Des inspecteurs de police, avec des chapeaux melon de ces bandes dessinées que je dévore.
• Ne soit pas étonné de mon inculture, moi je suis plutôt lecteur du « Code pénal » que ce Tintin ou de ce Milou !
Au fait, puisque tu parles de bandes dessinées, sais-tu que le premier album d'Astérix est sorti en 1961 ?
Il s'intitule « Astérix le Gaulois » et a marqué le début d'une longue série devenue culte en France.
Ses auteurs ont un humour décalé, dans ma bibliothèque, j’en ai un qu’un ami m’a offert.
Je dois reconnaitre que je ne l’ai pas ouvert.
• Qu’entent tu par remise en cause des structures de la société française.
Bien que je sois sorti de l’école à 16 ans, tout ceci me passe au-dessus de la tête.
Surtout depuis la spirale, trop longue à t’expliquer, que je vis depuis que j’ai quitté les bancs de mon collège.
Je voulais m’engager dans la marine nationale, tu m’aurais vu passer sur mon porte-avions ou mon croiseur au large de Royan en partance pour faire le tour du monde.
Mais, j’ai rencontré Patricia et ma vie a changé et me voici riche de 2 millions que tu m’as vu gagner hier au casino.
• Tu as des moyens maintenant, de mon côté, je travaille comme un dingue pour pouvoir offrir à Claude, une opération lui permettant de devenir entièrement femme.
C’est pour cela que je suis foncièrement contre la grève générale, qui plomberait mes affaires au tribunal.
En cette année 68 en France, il n’existe pas de procédure officielle permettant à une personne de se déclarer femme uniquement sur la base de ses attributs féminins, surtout si elle a été assignée homme à la naissance.
Les démarches de changement d’état civil pour les personnes transgenres sont extrêmement rares et difficiles.
Ici, Claude sera soumise à des expertises médicales et à des procédures judiciaires longues.
À notre époque, la société et l’administration française sont encore très fermées sur ces questions, et la reconnaissance légale du genre repose essentiellement sur le sexe assigné à la naissance.
• Est-il possible de faire d’un homme une femme ?
C’est vrai que j’ai entendu dire que les Américains veulent envoyer un homme vers la Lune, alors pourquoi pas un changement de sexe pour les humains !
• Oui, c’est possible, l’Allemagne et le Maroc sont en avance dans la recherche dans ce domaine.
Mais les frais du voyage et de l’opération sont hors de nos possibilités financières.
Si nous étions restés à Paris, j’aurais eu nettement plus de travail et j’aurais pu lui offrir, mais c’est connard qui s’en prenait à elle, nous en a empêché.
• J’ai entendu une partie de votre conversation, Christophe, verrais-tu d’un mauvais œil que nous financions ce voyage et cette opération.
Le premier sentiment passé où tu as mal réagi Christophe, Claude à bien mérité de vivre une vie plus en rapport avec ce qu’elle ressent en elle.
Si tu vas dans notre chambre à l’hôtel, me chercher mon carnet de croquis, ce repos de quelques jours m’a permis qu’une nouvelle inspiration ne me vienne.
Claude accepterait-elle que je fasse quelques croquis d’elles et pourquoi pas avec toi Luc.
Je vendrais cette série de toiles sous le nom de « La nature » et ainsi rentabiliser ce voyage que vous ferez.
• De quoi vous parlez, je viens de me réveiller et vous m’aviez tous abandonné.

Voilà pourquoi je me rhabille, c’est en courant le long de la plage dans la nuit que je rejoins l’hôtel.
Luc voulait m’accompagner avec sa voiture, mais Patou a des goûts de revenez-y et c’est en lui tenant la bite que les deux femmes m’abandonnent pour retourner dans la chambre.
Une fois rhabillé, je rejoins la plage.
La lune qui a percé les nuages, me permet de voir où je vais.
À l’hôtel, ils doivent me prendre pour un fou, une averse s’est déclarée et je suis trempée.
Heureusement pour aller au restaurant, j’étais habillé sport ce qui minimise celui que je suis lorsque j’entre dans le hall, passe à la réception prendre notre clef et monter dans notre chambre.
Je prends un bain, je suis en nage et rincée par les rafales de vent, je mets un costume plus adéquat avant de redescendre.
Je demande ma voiture et c’est en Rolls que je retourne apporter à Patou de quoi une nouvelle fois coucher sur son bloc son inspiration.
Depuis que je la connais, je dirais, intimement, je sais comment elle fonctionne dans un tel moment ou son cerveau est créatif.
Rappelons les croquis qu’elle a faits de moi avec mon œil placé tel un cyclope.
À ce que nous a dit Christine en nous téléphonant, j’ai été vendu une somme aussi folle que cette somme folle gagnée au casino.
La porte de la villa est restée ouverte, du moins, non fermée à clef.
C’est dans la chambre que je retrouve nos amis, Patou est dans les bras de Claude, comme a son habitude, ma petite fait fi de la transexualité de notre maîtresse de maison.
Pour elle, la vie a commencé, du moins sur le plan sexuel lorsque ma bite a perforé son hymen, la faisant enfin femme.
Claude de son côté, est femme, sur une grande partie de son corps, mais à ce que j’ai compris des explications de Luc est enfermé par dès qu’en dira-t-on.
Ça me fou le bourdon, heureusement Patou se réveille et me voit.
Que notre amour est grand lorsqu’elle tend les bras vers moi et que ma bite se réfugie dans sa bouche pour l’une de ces fellations dont elle a le secret.
C’est avec délice que je pénètre son sexe tant de fois perforée depuis que j’en ai été le premier.
Au diable, Combentdit et sa chevelure rousse, ils nous restent quelques heures pour profiter de notre liberté.

• Connaissez-vous le pont du diable, c’est une marée à fort coefficient, et la mer va se retirer plus que d’habitude.
Il est temps de ramasser moules et palourde ainsi que des huitres sauvages.
• Tu as raison Luc, je vais de ce pas chercher une boîte de gros sels.
Tu vas faire voir à nos amis comment nous péchons par gros coefficient de marée.
Pat, dû combien chausses-tu ainsi que toi Christophe, nous avons un grand nombre de pointures de bottes dans notre buanderie avec des k-ways que nous allons enfiler.
Vous connaissez les K-Way ?

Encore une ignorance de ma part, les découvertes pour notre génération d’après cette guerre que je n’ai pas connue, vont si vite que j’ai du mal à suivre.

• Le K-Way, célèbre vêtement de pluie, léger et imperméable, a fait son apparition en 1965.
Il a été inventé en France par Léon-Claude Duhamel, qui a eu l'idée de créer un coupe-vent compact et facile à transporter pour se protéger des intempéries.

Claude va faire partie des « Sachant », comme j’ai entendu dire un jour.
Moi je connais, ma bite et mon couteau, ou cela va-t-il me mener ?
De retour à Paris, j’ai une vague idée de ce que je vais faire pour faire fructifier mes 2 millions qui maintenant doivent être sur mon compte…