COLLECTION LE MARIN. Dee de Houston (5/5)
Récit érotique écrit par CHRIS71 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-01-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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COLLECTION LE MARIN. Dee de Houston (5/5)
Ce qu’il m’arrive est incroyable, alors que l’escale à Houston semblait bien mal engagée, j’ai fait la connaissance d’une jeune Américaine très exceptionnelle.
Dee, elle s’appelle Dee, 22 ans, propriétaire à son âge d’un magasin de vente de vinyle dans la galerie marchande d’un centre commercial.
Ce centre commercial était l’un des premiers du genre que je découvrais, dans ces années-là.
Il était fréquent que le modernisme américain débarque chez nous dix ans plus tard en toute occasion.
C’est l’avant-dernier jour avant le largage des amarres afin de rallier Fort-de-France, étape obligatoire lors de tous les tours du monde de la Jeanne et du Victor dans ces années-là que cette aventure m’est arrivée.
Je suis de service et dans l’impossibilité de descendre à terre avant demain 9 heures lors des premiers permissionnaires.
Si je suis incapable de descendre à terre, Dee et Abigail son employée viennent à bord pour faire la visite des structures extérieures du bateau.
Nous croisons, le jeune lieutenant élève officier pour quelques jours à bord avant de retrouver la Jeanne.
Il nous propose d’offrir un verre à ces demoiselles.
C’est dans leur carré, à l’arrière du bateau que nous sommes servis par Alain, maître d’hôtel du commandant, mais remplaçant celui des jeunes officiers pour qu’il puisse profiter de l’escale.
Le lieutenant Henri de la Batte, après s’être intéressé à Dee pendant que je passais l’inspection des permissionnaires hier, semble avoir à la bonne Abigail, qui semble bien lui rendre.
Je sais ce qu’il risque avec son fiancé, joueur de l’équipe de football américain de Houston, mais je me garde bien de le prévenir.
Ils sont majeurs ces petits.
Nous le voyons partir après m’avoir demandé ce que j’avais encore à faire ce soir ou cette nuit pendant mon service.
Lorsqu’il revient, j’ai une bonne surprise.
• Christian, j’ai vu ton maître principal, tu fais ton quart au diesel jusqu’à 20 heures et tu pourras descendre à terre après.
Mesdames, nous vous invitons au restaurant, connaissez-vous en un où nous pourrions faire un bon dîner ?
Là, j’ai un blanc sur le nom du restaurant que nous rejoignons avec un taxi payé par plus riche que moi.
Les filles avaient quitté le bord à la fin des visites, allant se préparer pour nous rejoindre dès 21 heures à l’adresse qu’elles nous avaient donnée.
Question gastronomie, les Américains étaient déjà les champions de la gastronomie rapide et c’est dans une cafétéria que les filles nous ont donné rendez-vous.
Il est 22 heures lorsque nous rejoignons la discothèque.
Ma fausse carte d’identité me pose problème de la montrer à ce jeune officier, fût-il un simple élève.
J’arrive à passer sans qu’il la voie et je me frotte à Dee autant qu’il le fait avec Abigail.
Il y a du cocu dans l’air lorsque nous quittons le couple d’amoureux prenant un taxi pour une destination inconnue.
Au moment de monter dans la Porche, il nous fait un signe de la main.
Lorsque nous reviendrons à Galveston pour remonter le radar, le groupe d’officiers élèves changera avec un autre et ce sera la dernière fois ou je le verrai.
La chambre, une très belle fellation, Dee est devenue une experte en suçage de bite avant que je la prenne en levrette hésitant une nouvelle fois de la sodomiser bien que nous soyons dans les dernières heures de l’escale.
Dee veut prendre une douche, je sens bien qu’elle a envie de retrouver la sensation de notre première rencontre lorsque je l’ai baisée debout.
Je la chauffe simplement avant de la pénétrer assis sur la chaise devant un bureau.
La journée du lendemain se passe dans son lit, j’oublie de rentrer à bord pour l’appel.
Je sais que je me prive d’escale à Fort-de-France, mais nous y sommes passés l’an passé et je connais déjà les bananerais et autres champs de canne à sucre.
La seule chose, je me ferai un nœud à la verge avant que je puisse sortir de nouveau à terre.
Le midi, Dee met son peignoir et va retrouver sa mère qui nous fait un plateau-repas avec ce pain américain que nous adorions au début des escales américaines, mais qui rapidement est loin d’égaler le pain frais français cuit à bord par la boulange.
C’est ainsi que nous appelions le matelot boulanger faisant son service militaire dans ces années-là.
À bord, la boulange était un membre de l’équipage qui était choyé par tous, c’est grâce à lui que nous avions du pain frais chaque petit déjeuner.
Le soir Nino et sa femme nous invite à dîner.
C’est à ce moment qu’il me fait une proposition qui aurait pu faire basculer ma vie.
• Christian, ma fille a discuté avec nous lorsqu’elle est venue chercher à manger ce midi.
Elle est très amoureuse de toi et refuse que tu la quittes.
Je sais que tu as oublié de rentrer à ton bord ce matin pour rester avec elle.
Tu es donc déjà porté absent près de ton unité.
Reste aux USA, celui qui épousera ma fille sera mon bras droit dans mon entreprise avant d’en prendre la main.
Ton avenir est près d’elle et de nous, nous vous offrirons une villa où vous pourrez élever vos enfants.
Je t’obtiendrai des papiers, j’ai de nombreux amis.
Qu’en penses-tu ?
C’est à ce moment que San Francisco et les hippys rencontrés, il y a un an lors de l’escale que nous avions faite là-bas remonte à mon esprit.
Nous y avions croisé de jeunes Canadiens étant venue vivre « Peace and love » et qui revenait du Vietnam, étant dans l’impossibilité de justifier de 5 ans dans l’armée de leur pays d’origine.
Mars 65, début de mon engagement, avril 69, quatre ans, mais avec 2 ans d’école qu’il faut décompter donc loin des 5 ans.
Je fais comprendre à Dee et son père que ça a été les premières lignes au Vietnam pour ces Canadiens, deux d’entre eux y sont restés et l’un d’eux était en fauteuil roulant.
J’ajoute aussi que ma désertion pour mes parents et surtout pour ma mère s’ils recevaient une lettre de la marine leur annonçant ma désertion serait insupportable.
« Stay Chris, stay Chris. »
C’est une partie de la nuit que nous passons presque blanches.
Nous sommes blotties dans les bras l’un de l’autre que nous les avons passés.
Au matin, Nino avait compris et c’est en prenant le petit déjeuner que j’ai promis à Dee de finir mon engagement et de revenir.
Trois ans, c’est court et c'est aussi long, mais c’était la seule solution à notre problème.
Revenons aux photos dont j’ai parlé, un moment, à bord, nous faisions des fêtes les dimanches avec des spectacles comme Zébulon, surnom bien sûr.
Il faisait le fakir se couchant sur une planche où il avait planté des clous.
Il avait de grandes aiguilles qu’il se plantait dans les joues ou dans les bras.
Le commandant lui-même venait prendre le micro et nous chanter des ritournelles.
Originaire de Corse, c’était ce qu’à notre époque, on appelait un fan de Tino Rossi, vous savez les plus jeunes, celui qui chante « Petit papa Noël ».
Un copain m’a bousculé sur un coup de tangage et mon appareil qui me permettait de prendre des diapos est tombé par terre.
Je devrais dire sur le pont en fer.
J’ai envoyé la pellicule à développer, ouf les photos de Dee étaient préservées, jusqu’à la dernière où elle est devant moi sur le quai avec sa maman qui l’accompagnait.
Ça c’est bien plus tard que je l’aie vu lorsque les photos sont revenues.
Pour ma part, ce que je pensais c’est produit, consigné jusqu’à notre retour à Lorient avant une escale à Toulon.
Je vivais dans le souvenir des bons moments passés avec Dee et les lettres que je lui écrivais tant bien que mal.
Parler, j’y arrivais du moins j’arrivais à comprendre, mais écrire des phrases cohérentes c’était bien plus difficile.
C’est à Fort-de-France que j’ai été pris de panique à la réception d’une lettre de mes parents.
Maman me prévenait que mon père ayant des vacances serait à Naples à notre arrivée le 14 mai jusqu’au 21.
Je me voyais contraint de leur envoyer une lettre leur expliquant que j’avais été à deux doigts de déserter.
Par chance, j’en ai parlé à Alain qui, même s’il avait des réserves dans son travail, a décidé de m’aider.
Contrairement à moi qui avais passé une escale dans le lit de Dee, voire dans sa Chevrolet, la fille avec qui il avait été sur le parking était frappée par des convictions profondes et se réservait pour son mari.
Il avait même essayé de se faire sucer provoquant de la part de la pucelle un refus catégorique.
Le traumatisme que les flics lui avaient causé au début de notre récit, a fait qu’il était resté à bord remplaçant son copain, chargé des officiers élèves.
Il a réussi à défendre ma cause, devant le commandant lui expliquant comment les choses s’étaient passées et que j’étais rentré de moi-même ayant simplement trouvé une chatte à baiser.
Le commandant a levé la sanction le temps de l’escale de Naples, mais je devrais faire mes derniers 8 jours de consigne à l’escale de Toulon avant de rentrer à Lorient.
Naples, j’avais changé de monde, de l’Amérique ouverte vers le monde et devant faire déferler sur nous, un monde dit moderne, mais surtout celui de la consommation.
J’ai déjà parlé du Formica mais aussi les Cocas et Hamburgers, sans oublier les poulets lavés au chlore et plus rarement à la javel.
L’Italie que j’avais un peu connu avec Nino le père de Dee bien que seul son nom en faisait encore un habitant de ce pays.
Naples où j’ai retrouvé en plus de mes parents les odeurs d'épices sur les pizzas au feu de bois.
Promenade à Pompéi sans jamais y être retourné qui depuis que nous avons arpenté les rues de cette ville martyre.
C’est dans un film que bien plus tard, j’ai vu les scènes d’horreur ayant eu lieu lors de cette éruption dantesque.
C’est maintenant que je me dis, qu’une telle éruption aurait pu avoir lieu lorsque nous marchions dans ces ruines, nous rayant de la carte en quelques secondes.
Pompéi et aussi Capri que j’aurais loupé si mes parents étaient restés en France.
Capri « s’était finie » comme le chantait Hervé Vilard si au lieu d’Alain, ça avait été un autre que lui qui avait été maître d’hôtel du commandant.
La grotte bleue, lieu magnifique de cette île aux nombreuses statues de ces époques disparues.
Après des canaux à moteurs s’étaient dans des barques que nous montions pour entrer par le petit trou nous permettant de voir le bleu incomparable de la mer dans cette grotte.
Je me souviens que c’est le soir obligé de rentrer à bord avant minuit, que je m’astiquant la queue devant les photos de Dee.
J’avais reçu les photos par le système de courrier qui nous suivait au cours de nos étapes par les ambassades ou les consulats.
Parmi elles, celles de cette maudite pellicule tombée sur le pont en acier.
Par chance Dee était là jusqu’à celle prise alors qu’elle était sur le quai avec Addy, sa maman, celles d’après étant fichus.
J’ai retrouvé la France et ma liberté, je peux dire la double liberté, physique et sur mon livret militaire.
Les lettres de Dee se sont faites plus rares, ou est-ce moi qui ai ralenti mes envois avant qu’entre nous tout s'arrête.
C’est cette année-là juste à la mort du président Pompidou que j’ai été amnistié de mon escapade de Houston et qu’un gros trait noir a été tiré sur le motif que le commandant m’avait inscrit sur mon livret militaire « tentative de désertion ».
Lui aussi je l’ai devant moi.
Cette année-là, je votais pour la première fois ayant atteint mes 21 ans, âge de la majorité aux USA et en France pour cette présidentielle.
Tout ceci en même temps, que je rencontrais celle qui devait devenir ma femme.
Lorsque j’ai quitté la marine pour revenir travailler dans la région parisienne, j’ai retrouvé les lettres et les diapos de mon escale à Houston.
Ayant peur que ma femme tombe sur ces lettres et sur les diapos, je les ai détruites effaçant cet épisode de ma vie.
Il y a peu, mon fils a pris les deux boîtes représentant mes deux voyages pour les mettre sur un CD et les numériser.
C’est en les regardant que j’ai découvert avoir tous détruits sauf une photo que j’ai devant moi.
Celle de Dee, sur le quai, moi seul sait que c’est elle, ces deux femmes étant trop loin et me faisant signe de la main, je la garde donc précieusement.
Je viens même d’essayer de l’agrandir pour retrouver son visage.
C’est là que j’ai appris ce que le mot Pixel voulait dire sur mon portable ayant inondé le monde.
J’ai essayé de l’agrandir, mais très vite Dee est devenu de plus en plus flou, même si elle reste l’un des moments les plus intenses de ma vie.
J’ai ouvert une page Facebook et l’idée m’est venue et j’ai frappé « Dee » dans le moteur de recherche.
Dee, il y en a de nombreuses, certaines même noires, même si l’image de Dee a disparu de ma mémoire.
Celle dont je bouffais la chatte et à laquelle j’avais appris les French Kiss, était bel et bien blanche.
Pour les autres, elles sont toutes plus jeunes de l’âge que doit avoir ce premier amour de ma vie, à ce jour, celle dont on dit qu’il est impossible de l’effacer de sa mémoire.
Elle doit avoir fait sa vie avec un autre qui dirige peut-être l’entreprise de son père.
La seule chose dont je reste fière, c’est qu’un jeune Américain, il y a 50 ans, lorsque sa future belle-mère lui a apporté son café le matin, a pu profiter de l’expérience de Dee apporté par un jeune marin français.
Dee, a dû lui faire comprendre qu’il y avait bien des manières de faire l’amour autrement que dans un lit et la position du missionnaire après qu’elle lui a sucé la queue.
Sans oublier le sperme qu’elle aimait avaler.
Tout ceci grâce à un jeune marin du Victor en escale à Houston.
Dee, elle s’appelle Dee, 22 ans, propriétaire à son âge d’un magasin de vente de vinyle dans la galerie marchande d’un centre commercial.
Ce centre commercial était l’un des premiers du genre que je découvrais, dans ces années-là.
Il était fréquent que le modernisme américain débarque chez nous dix ans plus tard en toute occasion.
C’est l’avant-dernier jour avant le largage des amarres afin de rallier Fort-de-France, étape obligatoire lors de tous les tours du monde de la Jeanne et du Victor dans ces années-là que cette aventure m’est arrivée.
Je suis de service et dans l’impossibilité de descendre à terre avant demain 9 heures lors des premiers permissionnaires.
Si je suis incapable de descendre à terre, Dee et Abigail son employée viennent à bord pour faire la visite des structures extérieures du bateau.
Nous croisons, le jeune lieutenant élève officier pour quelques jours à bord avant de retrouver la Jeanne.
Il nous propose d’offrir un verre à ces demoiselles.
C’est dans leur carré, à l’arrière du bateau que nous sommes servis par Alain, maître d’hôtel du commandant, mais remplaçant celui des jeunes officiers pour qu’il puisse profiter de l’escale.
Le lieutenant Henri de la Batte, après s’être intéressé à Dee pendant que je passais l’inspection des permissionnaires hier, semble avoir à la bonne Abigail, qui semble bien lui rendre.
Je sais ce qu’il risque avec son fiancé, joueur de l’équipe de football américain de Houston, mais je me garde bien de le prévenir.
Ils sont majeurs ces petits.
Nous le voyons partir après m’avoir demandé ce que j’avais encore à faire ce soir ou cette nuit pendant mon service.
Lorsqu’il revient, j’ai une bonne surprise.
• Christian, j’ai vu ton maître principal, tu fais ton quart au diesel jusqu’à 20 heures et tu pourras descendre à terre après.
Mesdames, nous vous invitons au restaurant, connaissez-vous en un où nous pourrions faire un bon dîner ?
Là, j’ai un blanc sur le nom du restaurant que nous rejoignons avec un taxi payé par plus riche que moi.
Les filles avaient quitté le bord à la fin des visites, allant se préparer pour nous rejoindre dès 21 heures à l’adresse qu’elles nous avaient donnée.
Question gastronomie, les Américains étaient déjà les champions de la gastronomie rapide et c’est dans une cafétéria que les filles nous ont donné rendez-vous.
Il est 22 heures lorsque nous rejoignons la discothèque.
Ma fausse carte d’identité me pose problème de la montrer à ce jeune officier, fût-il un simple élève.
J’arrive à passer sans qu’il la voie et je me frotte à Dee autant qu’il le fait avec Abigail.
Il y a du cocu dans l’air lorsque nous quittons le couple d’amoureux prenant un taxi pour une destination inconnue.
Au moment de monter dans la Porche, il nous fait un signe de la main.
Lorsque nous reviendrons à Galveston pour remonter le radar, le groupe d’officiers élèves changera avec un autre et ce sera la dernière fois ou je le verrai.
La chambre, une très belle fellation, Dee est devenue une experte en suçage de bite avant que je la prenne en levrette hésitant une nouvelle fois de la sodomiser bien que nous soyons dans les dernières heures de l’escale.
Dee veut prendre une douche, je sens bien qu’elle a envie de retrouver la sensation de notre première rencontre lorsque je l’ai baisée debout.
Je la chauffe simplement avant de la pénétrer assis sur la chaise devant un bureau.
La journée du lendemain se passe dans son lit, j’oublie de rentrer à bord pour l’appel.
Je sais que je me prive d’escale à Fort-de-France, mais nous y sommes passés l’an passé et je connais déjà les bananerais et autres champs de canne à sucre.
La seule chose, je me ferai un nœud à la verge avant que je puisse sortir de nouveau à terre.
Le midi, Dee met son peignoir et va retrouver sa mère qui nous fait un plateau-repas avec ce pain américain que nous adorions au début des escales américaines, mais qui rapidement est loin d’égaler le pain frais français cuit à bord par la boulange.
C’est ainsi que nous appelions le matelot boulanger faisant son service militaire dans ces années-là.
À bord, la boulange était un membre de l’équipage qui était choyé par tous, c’est grâce à lui que nous avions du pain frais chaque petit déjeuner.
Le soir Nino et sa femme nous invite à dîner.
C’est à ce moment qu’il me fait une proposition qui aurait pu faire basculer ma vie.
• Christian, ma fille a discuté avec nous lorsqu’elle est venue chercher à manger ce midi.
Elle est très amoureuse de toi et refuse que tu la quittes.
Je sais que tu as oublié de rentrer à ton bord ce matin pour rester avec elle.
Tu es donc déjà porté absent près de ton unité.
Reste aux USA, celui qui épousera ma fille sera mon bras droit dans mon entreprise avant d’en prendre la main.
Ton avenir est près d’elle et de nous, nous vous offrirons une villa où vous pourrez élever vos enfants.
Je t’obtiendrai des papiers, j’ai de nombreux amis.
Qu’en penses-tu ?
C’est à ce moment que San Francisco et les hippys rencontrés, il y a un an lors de l’escale que nous avions faite là-bas remonte à mon esprit.
Nous y avions croisé de jeunes Canadiens étant venue vivre « Peace and love » et qui revenait du Vietnam, étant dans l’impossibilité de justifier de 5 ans dans l’armée de leur pays d’origine.
Mars 65, début de mon engagement, avril 69, quatre ans, mais avec 2 ans d’école qu’il faut décompter donc loin des 5 ans.
Je fais comprendre à Dee et son père que ça a été les premières lignes au Vietnam pour ces Canadiens, deux d’entre eux y sont restés et l’un d’eux était en fauteuil roulant.
J’ajoute aussi que ma désertion pour mes parents et surtout pour ma mère s’ils recevaient une lettre de la marine leur annonçant ma désertion serait insupportable.
« Stay Chris, stay Chris. »
C’est une partie de la nuit que nous passons presque blanches.
Nous sommes blotties dans les bras l’un de l’autre que nous les avons passés.
Au matin, Nino avait compris et c’est en prenant le petit déjeuner que j’ai promis à Dee de finir mon engagement et de revenir.
Trois ans, c’est court et c'est aussi long, mais c’était la seule solution à notre problème.
Revenons aux photos dont j’ai parlé, un moment, à bord, nous faisions des fêtes les dimanches avec des spectacles comme Zébulon, surnom bien sûr.
Il faisait le fakir se couchant sur une planche où il avait planté des clous.
Il avait de grandes aiguilles qu’il se plantait dans les joues ou dans les bras.
Le commandant lui-même venait prendre le micro et nous chanter des ritournelles.
Originaire de Corse, c’était ce qu’à notre époque, on appelait un fan de Tino Rossi, vous savez les plus jeunes, celui qui chante « Petit papa Noël ».
Un copain m’a bousculé sur un coup de tangage et mon appareil qui me permettait de prendre des diapos est tombé par terre.
Je devrais dire sur le pont en fer.
J’ai envoyé la pellicule à développer, ouf les photos de Dee étaient préservées, jusqu’à la dernière où elle est devant moi sur le quai avec sa maman qui l’accompagnait.
Ça c’est bien plus tard que je l’aie vu lorsque les photos sont revenues.
Pour ma part, ce que je pensais c’est produit, consigné jusqu’à notre retour à Lorient avant une escale à Toulon.
Je vivais dans le souvenir des bons moments passés avec Dee et les lettres que je lui écrivais tant bien que mal.
Parler, j’y arrivais du moins j’arrivais à comprendre, mais écrire des phrases cohérentes c’était bien plus difficile.
C’est à Fort-de-France que j’ai été pris de panique à la réception d’une lettre de mes parents.
Maman me prévenait que mon père ayant des vacances serait à Naples à notre arrivée le 14 mai jusqu’au 21.
Je me voyais contraint de leur envoyer une lettre leur expliquant que j’avais été à deux doigts de déserter.
Par chance, j’en ai parlé à Alain qui, même s’il avait des réserves dans son travail, a décidé de m’aider.
Contrairement à moi qui avais passé une escale dans le lit de Dee, voire dans sa Chevrolet, la fille avec qui il avait été sur le parking était frappée par des convictions profondes et se réservait pour son mari.
Il avait même essayé de se faire sucer provoquant de la part de la pucelle un refus catégorique.
Le traumatisme que les flics lui avaient causé au début de notre récit, a fait qu’il était resté à bord remplaçant son copain, chargé des officiers élèves.
Il a réussi à défendre ma cause, devant le commandant lui expliquant comment les choses s’étaient passées et que j’étais rentré de moi-même ayant simplement trouvé une chatte à baiser.
Le commandant a levé la sanction le temps de l’escale de Naples, mais je devrais faire mes derniers 8 jours de consigne à l’escale de Toulon avant de rentrer à Lorient.
Naples, j’avais changé de monde, de l’Amérique ouverte vers le monde et devant faire déferler sur nous, un monde dit moderne, mais surtout celui de la consommation.
J’ai déjà parlé du Formica mais aussi les Cocas et Hamburgers, sans oublier les poulets lavés au chlore et plus rarement à la javel.
L’Italie que j’avais un peu connu avec Nino le père de Dee bien que seul son nom en faisait encore un habitant de ce pays.
Naples où j’ai retrouvé en plus de mes parents les odeurs d'épices sur les pizzas au feu de bois.
Promenade à Pompéi sans jamais y être retourné qui depuis que nous avons arpenté les rues de cette ville martyre.
C’est dans un film que bien plus tard, j’ai vu les scènes d’horreur ayant eu lieu lors de cette éruption dantesque.
C’est maintenant que je me dis, qu’une telle éruption aurait pu avoir lieu lorsque nous marchions dans ces ruines, nous rayant de la carte en quelques secondes.
Pompéi et aussi Capri que j’aurais loupé si mes parents étaient restés en France.
Capri « s’était finie » comme le chantait Hervé Vilard si au lieu d’Alain, ça avait été un autre que lui qui avait été maître d’hôtel du commandant.
La grotte bleue, lieu magnifique de cette île aux nombreuses statues de ces époques disparues.
Après des canaux à moteurs s’étaient dans des barques que nous montions pour entrer par le petit trou nous permettant de voir le bleu incomparable de la mer dans cette grotte.
Je me souviens que c’est le soir obligé de rentrer à bord avant minuit, que je m’astiquant la queue devant les photos de Dee.
J’avais reçu les photos par le système de courrier qui nous suivait au cours de nos étapes par les ambassades ou les consulats.
Parmi elles, celles de cette maudite pellicule tombée sur le pont en acier.
Par chance Dee était là jusqu’à celle prise alors qu’elle était sur le quai avec Addy, sa maman, celles d’après étant fichus.
J’ai retrouvé la France et ma liberté, je peux dire la double liberté, physique et sur mon livret militaire.
Les lettres de Dee se sont faites plus rares, ou est-ce moi qui ai ralenti mes envois avant qu’entre nous tout s'arrête.
C’est cette année-là juste à la mort du président Pompidou que j’ai été amnistié de mon escapade de Houston et qu’un gros trait noir a été tiré sur le motif que le commandant m’avait inscrit sur mon livret militaire « tentative de désertion ».
Lui aussi je l’ai devant moi.
Cette année-là, je votais pour la première fois ayant atteint mes 21 ans, âge de la majorité aux USA et en France pour cette présidentielle.
Tout ceci en même temps, que je rencontrais celle qui devait devenir ma femme.
Lorsque j’ai quitté la marine pour revenir travailler dans la région parisienne, j’ai retrouvé les lettres et les diapos de mon escale à Houston.
Ayant peur que ma femme tombe sur ces lettres et sur les diapos, je les ai détruites effaçant cet épisode de ma vie.
Il y a peu, mon fils a pris les deux boîtes représentant mes deux voyages pour les mettre sur un CD et les numériser.
C’est en les regardant que j’ai découvert avoir tous détruits sauf une photo que j’ai devant moi.
Celle de Dee, sur le quai, moi seul sait que c’est elle, ces deux femmes étant trop loin et me faisant signe de la main, je la garde donc précieusement.
Je viens même d’essayer de l’agrandir pour retrouver son visage.
C’est là que j’ai appris ce que le mot Pixel voulait dire sur mon portable ayant inondé le monde.
J’ai essayé de l’agrandir, mais très vite Dee est devenu de plus en plus flou, même si elle reste l’un des moments les plus intenses de ma vie.
J’ai ouvert une page Facebook et l’idée m’est venue et j’ai frappé « Dee » dans le moteur de recherche.
Dee, il y en a de nombreuses, certaines même noires, même si l’image de Dee a disparu de ma mémoire.
Celle dont je bouffais la chatte et à laquelle j’avais appris les French Kiss, était bel et bien blanche.
Pour les autres, elles sont toutes plus jeunes de l’âge que doit avoir ce premier amour de ma vie, à ce jour, celle dont on dit qu’il est impossible de l’effacer de sa mémoire.
Elle doit avoir fait sa vie avec un autre qui dirige peut-être l’entreprise de son père.
La seule chose dont je reste fière, c’est qu’un jeune Américain, il y a 50 ans, lorsque sa future belle-mère lui a apporté son café le matin, a pu profiter de l’expérience de Dee apporté par un jeune marin français.
Dee, a dû lui faire comprendre qu’il y avait bien des manières de faire l’amour autrement que dans un lit et la position du missionnaire après qu’elle lui a sucé la queue.
Sans oublier le sperme qu’elle aimait avaler.
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