Erotisme et cinéma (15) : Elisa et Marcela, d’Isabel Coxet (2019)

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Erotisme et cinéma (15) : Elisa et Marcela, d’Isabel Coxet (2019) Histoire érotique Publiée sur HDS le 29-12-2022 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Erotisme et cinéma (15) : Elisa et Marcela, d’Isabel Coxet (2019)
En 1901, une Galicienne nommée Elisa Sanchez Loriga se fait passer pour un homme afin d'épouser celle qu'elle aime, Marcela Gracia Ibeas.

Marcela est élève enseignante dans un couvent de religieuses en Galice. Elle y rencontre Elisa. Naîtra alors une passion sans limite conduisant les deux jeunes femmes à braver tous les interdits jusqu'à l'impensable. Elisa et Marcela sont amoureuses. À une époque où l’amour lesbien est considéré comme un sacrilège, les deux femmes refusent d’être séparées. Cela les expose à de grands dangers.

A aucun moment elles ne se questionnent sur cet amour, non, il est juste là et naturel. Mais pas naturel pour la société qui les entoure. Elisa va devoir se faire passer pour un homme afin d’épouser Marcela. Ce n’est qu’à partir de là que les ennuis commencent réellement.
« Elisa et Marcela » raconte cet amour semé d’embûches, de surprises qui fut bien loin d’être un long fleuve tranquille !

***

Elisa et Marcela (Elisa y Marcela) est un film espagnol réalisé par Isabel Coixet, sorti en 2019.Cette adaptation du livre Elisa y Marcela « Más allá de los hombres » de Narciso de Gabriel relate l'histoire du premier mariage homosexuel en Espagne, en 1901, soit un peu plus de 100 ans avant que celui-ci ne soit légalisé en 2005.

Le long-métrage est présenté lors de la Berlinale 2019, la 69e édition du festival international du film de Berlin. En lice pour l'Ours d’or, sa venue a été vivement critiquée, en raison de sa non-distribution dans les salles de cinéma.

LA REALISATRICE

Isabel Coixet, née en 1960 à Barcelone, est une réalisatrice, scénariste, et productrice espagnole, alternant des longs-métrages et des documentaires. Après des études d’histoire contemporaine à l’Université de Barcelone, elle commence une carrière dans la publicité en tant que rédactrice puis se tourne vers la réalisation. En 1983, son premier scénario de long-métrage, Morbus, est porté à l’écran par le réalisateur espagnol, Ignasi P. Ferré.
C’est en 2003 que la carrière d’Isabel Coixet prend un essor international avec le drame intime « Ma vie sans moi », adapté d’une nouvelle de Nancy Kincaid. Sarah Polley y joue le rôle d’Anne, une jeune mère qui choisit de ne pas dire à sa famille qu’elle souffre d’un cancer incurable. Cette coproduction hispano-canadienne bénéficie de l’aide de la société de production de Pedro Almodóvar, El Deseo, Ma vie sans moi attire l’attention de la critique à la Berlinale en étant nommé pour un Ours d’or. Son film suivant, The Secret Life of Words (2005), tourné à Madrid et Belfast, avec Tim Robbins et Sarah Polley, reçoit de nombreux prix.

En 2008, son film Lovers, avec Ben Kingsley et Pénélope Cruz, est produit à Hollywood. Le scénario, signé Nicholas Meyer, est adapté du roman de Philip Roth, « La Bête qui meurt ». Un autre long-métrage, « Carte des sons de Tokyo », est sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes.

En 2011, elle fait partie des personnalités espagnoles qui soutiennent le mouvement des Indignés. Après une longue absence, elle revient dans son pays natal. Elle réalise un documentaire sur le juge Baltasar Garzón, « Escuchando al juez Garzón » qui reçoit un prix Goya du meilleur documentaire. Elle crée également une fiction, « Ayer No Termina Nunca « dont l'action se situe en 2017 et qui décrit l'impact de la récession sur un couple. En 2013 toujours, elle réalise le film « Another Me », sorte de thriller psychologique dont le personnage principal, Fay, est incarné par Sophie Turner. Puis elle tourne « Learning to Drive », avec Ben Kingsley et Patricia Clarkson, film présenté au Festival international du film de Toronto 2014.

Elle enchaîne ensuite par deux réalisations avec Juliette Binoche, le long-métrage « Personne n'attend la nuit » (Nadie quiere la noche), qui fait l'ouverture de la Berlinale 2015 et est accueilli fraîchement.

SYNOPSIS DU FILM

Elisa Sánchez Loriga et Marcela Gracia Ibeas tombent amoureuses dans un couvent de religieuses catholiques à la fin du XIXe siècle, se marient et s'exilent en Amérique du Sud.
L’élève Marcela Gracia Ibeas, incarnée par Greta Fernandez, débute sa rentrée scolaire. Sur place, elle rencontre une étudiante de deux ans son aînée, Elisa Sánchez Loriga interprétée par Natalia de Molina. Nièce de la directrice du couvent et résidant sur place, celle-ci lui fait découvrir l’endroit, et l’accompagne dans sa classe. Il faudra ainsi peu de temps aux protagonistes pour qu’elles ne se lient d’une amitié sincère ; passant de plus en plus de temps, les deux adolescentes se confient sur leurs rêves de monter à cheval au bord de la mer, leurs espoirs, ou leurs passés difficiles. Marcela confiera à son amie qu’elle a été abandonnée par ses parents, avant d’être récupérée par ces derniers, dix ans plus tard.
Cette amitié laissera rapidement place à une profonde attirance, que le père violent et alcoolique de Marcela ne manquera pas de remarquer. Il tentera de les empêcher de se voir à plusieurs reprises, sans succès. Incapable de couper leur amour naissant, il finira par envoyer sa fille dans une autre école à Madrid, afin qu’elle devienne enseignante.

Les deux adolescentes, devenues des jeunes femmes, n’ont cessé de correspondre. Après un heureux coup du destin, ou de leur volonté de fer, Marcela, devenue institutrice, se retrouvera mutée dans un petit village à dix kilomètres de Dumbría, celui où réside Elisa. Elle aussi est devenue professeur dans une école primaire. Après des retrouvailles passionnées, les deux amantes emménageront ensemble, et seront bien décidées à cacher leur secret à la communauté locale catholique et conservatrice qui compose leur petite bourgade.
Mais leur proximité commencera à se faire remarquer au sein du village, particulièrement lors d’une fête où Andrés, un bûcheron au regard menaçant invitera Marcela à danser, sous l’œil jaloux d’Elisa. Contrainte d’accepter afin de dissiper les doutes, le couple se disputera, avant de se réconcilier et de danser sur le chemin du retour, sous le regard attentif d’Andrés, qui les suivra. À la suite de cela, des rumeurs verront le jour, plaçant les deux femmes dans une situation complexe ; les villageois parleront d’elles, en commençant à se montrer menaçants. C’est lorsqu’Andrés reviendra pour inviter Marcela à un bal que la situation deviendra critique ; après un refus de la part d’Elisa, l’homme se mettra à les insulter en frappant frénétiquement la porte, le tout sous le regard curieux d’une voisine. Les parents interdiront ensuite à leurs enfants de suivre leur scolarité avec les enseignantes.

La violence attendra son paroxysme lorsque Élisa, ramassant des escargots dans la forêt, tombera dans un guet-apens, où elle se fera lapider. Défigurée et apeurée, Elisa se tapira chez elle, aux côtés de celle qu’elle aime.

À la suite de cela, le couple mettra en place un stratagème, Élisa se travestit en son cousin Mario, décédé. Marcela racontera que Élisa est partie voir sa famille à La Havane, à Cuba. La plus jeune des deux, laissée derrière dans le village couchera avec Andrés, après qu’il soit venu lui livrer du bois.

« Mario » arrivera ensuite en ville, et ira se présenter au curé de la ville voisine San Jorge, avant de demander à épouser Marcela. Ce dernier acceptera, et célèbrera leur union dans l’Église, le 9 juin 1901. Leur idylle sera de nouveau tourmentée par l’arrivée des parents de Marcela, venus vérifier la rumeur ; cette dernière aurait épousé Elisa, déguisée en homme. Peu convaincus par cela, ils demanderont à rencontrer le jeune marié, accompagnés par un médecin. À la suite de son refus, et afin de prouver la fausseté de cette accusation, leur fille leur annoncera sa grossesse. Mais cela ne suffira pas à dissiper leurs soupçons. Le village entier encerclera alors la maison, et les habitants de la bourgade caillasseront leur habitation, en les insultant. Dans un malheureux concours de circonstances, « Mario » se retrouvera coincé chez le prêtre du village, et se fera examiner par un médecin, révélant son secret au grand jour. Les deux jeunes femmes seront désormais recherchées par la police, et risqueront d’être emprisonnées. Effrayées par cela, elles se décideront à fuir à Porto, au Portugal.

Le couple semblera retrouver un semblant de vie normale sur place : Marcela, enceinte, travaillera dans une cuisine pendant qu’Elisa, toujours travestie en Mario, travaillera dans un atelier de confection. Pourtant, leur objectif deviendra rapidement clair : économiser le plus d’argent possible afin de pouvoir s’offrir la traversée de l’Atlantique pour rejoindre l’Argentine, pays souvent cité par Elisa. Mais la situation vire au drame lorsque la police fait irruption dans leur appartement un matin, en arrêtant les deux jeunes femmes. Marcela sera directement jetée en prison, et Elisa, aura une audition avec le commissaire Alcaide. Ce dernier lui énumérera les chefs d’accusation qui pèsent contre elle, notamment blasphème, travestissement, ou encore falsification de documents, ainsi que vingt ans de prison si elles sont livrées à l’Espagne. Tentant de plaider à nouveau l’hermaphrodisme, Elisa se rendra rapidement compte qu’elle n’a pas d’intérêt à lui mentir si elle veut retourner auprès de sa femme, déjà à un stade très avancé dans sa grossesse.

Marcela mettra au monde une petite fille, prénommée Ana, avec l’aide de Flor, l’infirmière de la prison. Apprenant cela, le Gouverneur Oporto décidera de les gracier, ne manquant pas l’occasion d’énerver les Espagnols au passage. En raison des conditions difficiles de vie au sein de la prison, et de l’humidité, le bébé attrapera une pneumonie ; Flor l’emmènera chez elle, avec Marcela. Après un moment de panique dans le couple, la fièvre finira par tomber, épargnant Ana. À la suite de cela, Alcaide annoncera leur remise en liberté à Elisa,
De retour en prison afin de préparer ses affaires, le couple s’inquiètera du regard des gens, de sa célébrité, et des accusations pesant toujours contre lui en Espagne. Marcela se retrouvera alors confrontée à un dilemme cornélien : abandonner son bébé, comme elle l’a été, ou rester avec Ana au Portugal, et laisser Elisa fuir en Argentine. Elle prendra la décision de suivre sa femme, en laissant son enfant à un couple aisé qui saura prendre soin de lui : Flor et Alcaide.

Le long-métrage se termine sur un rappel, la légalisation du mariage gay en Espagne en 2005. À la sortie du film, l’homosexualité était considérée comme légale dans seulement vingt-cinq pays du monde. Dans soixante-douze pays, elle était pénalisée, dont treize par la peine de mort. Le mariage d’Elisa et Marcela, bien que considéré comme illégal, n’aura jamais été annulé par le pays.

COMMENTAIRES

Un film sensuel… délicieusement sensuel porté par un travail sur la photographie d’une grâce exquise. Les scènes d’amour lesbien sont magnifiques, la scène des retrouvailles des deux jeunes femmes étant certainement une des plus belles scènes d’amour lesbien qu’il m’ait été donné de voir. La caméra se fait complice du jeu des regards, de la délicatesse des gestes. Les corps nus sont exposés avec une impudique pudeur, les peaux caressées par les ombres mises en lumière par le choix de plans serrés.

Toute la première partie du film, dédiée au rapprochement entre les deux jeunes filles, n'a pour but que d’introduire la « passion » naissante entre les deux femmes. La seconde partie du film (débutant 3 ans et demi après la première), plus dramatique, plonge les deux "amies" dans le harcèlement dû à leur condition d’homosexuelles bien décidée à vivre la passion que le clergé, la société et leurs parents, leur ont interdit.

Si l’ensemble dénonce la persécution des homosexuels au début du XXe siècle en Espagne, puis au Portugal, s’il pose de bonnes questions sur l’union entre personnes de même sexe ou l’homoparentalité, les deux héroïnes restent des images iconiques.

C’est un récit criant de vérité, présentant les discriminations sur la sexualité comme elles existent, avec leurs instants de lumières baignés dans des décennies de ténèbres. Vivre un amour impossible et le réussir, bravant toutes les idées reçues et les blessures infligées par les autres, L’histoire est triste mais l’histoire est belle. Comment peut-on interdire à deux êtres de s'aimer ?

Isabel Coixet livre un film militant qui ne cherche pas le sensationnalisme, mais délivre un puissant et authentique message sur la liberté d’aimer et de vivre. Sensuel et militant sont les deux termes qui viennent de suite à l’esprit au sujet de ce long métrage en noir et blanc lumineux. Militant dans la dénonciation d’un carcan sociétal, de cette soif de liberté d’aimer. Militant aussi lorsque le film se termine sur un décompte des pays où l’homosexualité constitue encore un crime.

CE FILM ET MOI

J’ai aimé la complicité entre les deux actrices Natalia de Molina et Greta Fernandez troublantes et touchantes. Les scènes d'amour sont représentées de façon sensuelle, charnelle et subtile.

C’est une histoire d'amour et de liberté au-delà des conventions et des préjugés. Ce film est aussi un clin d’œil à la société contemporaine. En effet, l’homophobie est toujours présente dans le monde et certains pays condamnent encore par la prison et la peine de mort le simple fait d’être homosexuel. Cette persécution vécue par Elisa et Marcela existe encore.

Vivant deux vies de couple, avec un homme, mon mari Philippe, et une femme, ma compagne Agun, je ne pouvais qu’être touchée par ce beau film. J’avais envie de partager cette émotion.

REFERENCES :

Je renvoie aux liens suivants sur le net, outre les articles Wikipédia :
• https://www.abusdecine.com/critique/elisa-et-marcela/
• https://aisnelgbt.com/2021/11/elisa-et-marcela-un-film-sensuel-et-militant.html
• https://lamonteeiberique.com/netflix-lhistoire-vraie-delisa-et-marcela-par-isabel-coixet/
• https://cineuropa.org/fr/newsdetail/368050/

Les avis des lecteurs

@ Julie, je n'ai pas abandonné cette rubrique, seulement la rédaction des séries (Matrone et Domina et une autre en cours) me prend tout mon temps disponible

Histoire Libertine
J'apprécie également beaucoup cette série sur les films érotiques, occasion de découvrir films et auteurs.
Qu'en est-il de la série "lectures érotiques"?
Julie

Merci Micky. J'ai voulu que cette rubrique soit une occasion découvertes

Je ne connaissais ni ce film, ni cette metteure en scène. Merci à Olga de m'avoir édifiée.

@ Laetitia, il est vrai que la réalisatrice a fait, lors de la sortie du film, le choix très critiqué de ne pas diffuser dans les salles de cinéma. Dommage, en particulier au regard de l'histoire et de ce qu'elle représente.

N’ayant ni vu, ni entendu parlé de ce film, je ne peux pas trop me prononcer.
Sur la forme, comme d’habitude, c’est excellent documenté, parfaitement décrit. Du Olga ! Ça se lit tout seul.
Bonne fin d’année

@ Chris, merci!
@ Didier, tu as parfaitement tiré les leçons de ce film et les messages que j'ai voulus mettre en avant en publiant ce post. Le principal message est en effet celui de la tolérance
@ Bob-et-Annie, je suis heureuse de retrouver peu à peu les auteurs dont j'ai apprécié les textes, comme vous.

Merci Olga pour votre commentaire. Content de vous retrouver sur HDS. A très bientôt. Bob.

Histoire Erotique
Olga,
Je te remercie pour cette très belle chronique, qui paradoxalement, parle aussi bien de tolérance que d’intolérance.
Oui de tolérance, car tu nous présente cette cinéaste espagnole qui a eu le courage, dans un pays assez conservateur, de faire ce film sur l’homosexualité et ce mariage purement féminin.
D’intolérance aussi, car rappelons le, ce film parle d'homophobie en étant basé sur une histoire vraie s’étant passé à une époque pas si lointaine où les faits étaient encore condamnables.
Histoire que, pour ma part, j’ai découvert sur ARTE début décembre dans une des rubriques de l’émission «invitation au voyage» que je trouve au passage forte intéressante.
En tant qu’amateur de film d’auteurs ou indépendants, je n’ai pas eu à ce jour la chance de pouvoir visionner ce film ,n’ayant pas été distribué au cinéma, mais je ne désespère pas de le faire un jour…
Merci à toi donc pour cet avant goût cinématographique, mais aussi pour ce rappel pour le droit à chacun de pouvoir vivre pleinement et librement sa sexualité...
Didier

Très bon Olga...



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