Érotisme et poésie (12) Robert Desnos: « Coucher avec elle »
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
- • 380 récits publiés.
- • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 9.4 • Cote moyenne attribuée par HDS : 10.0
- • L'ensemble des récits érotiques de Olga T ont reçu un total de 1 109 490 visites.
Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-03-2023 dans la catégorie A dormir debout
Cette histoire de sexe a été affichée 509 fois depuis sa publication.
Couleur du fond :
Érotisme et poésie (12) Robert Desnos: « Coucher avec elle »
« JE PENSE A TOI DESNOS QUI PARTIS DE COMPIEGNE »
En lisant cette poésie érotique de Robert Desnos, j’ai pensé à un autre poème, la « complainte de Robert le diable », écrit par Louis Aragon en septembre 1945 et paru dans le recueil « Les Poètes » en 1960, aux Éditions Gallimard, dans le chapitre : Spectacle à la Lanterne Magique. Ce texte, où Louis Aragon rend hommage au poète résistant Robert Desnos, a été mis en musique et magnifiquement chanté par Jean Ferrat.
La chanson intitulée Robert le Diable, parait en 1971 dans l'album Ferrat chante Aragon. Dans un poème de son recueil « Sans cou » (1934), le poète Robert Desnos avait lui-même rapporté son prénom à Robert le Diable. Ecoutez !
« Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne »
LA LEGENDE DE ROBERT LE DIABLE
Robert le Diable est une figure légendaire du Moyen Âge. Certains auteurs ont cru y voir Robert le Magnifique, duc de Normandie et père de Guillaume le Conquérant
Selon la légende, la femme du duc de Normandie Aubert, Inde, désespérant d'avoir un enfant, invoqua Satan à cet effet. Ainsi, naquit Robert le Diable. L'enfant grandit et devint une terreur pour ses compagnons et pour la contrée. Jusqu'au jour où, adolescent, sa mère lui avoua son origine diabolique.
Robert changea alors d'attitude. Il quitta la Normandie et pour faire pénitence, se voua à un silence absolu, se fit passer pour un fou, selon les conseils d'un ermite, partageant, pour s'humilier, sa nourriture avec les chiens. À Byzance, il se fit remarquer par l'empereur, qui l'intégra à sa cour. L'exilé s'illustra dans trois batailles contre les Sarrasins et sauva ainsi l'Empire. L'empereur lui offrit la main de sa fille, mais il refusa, préférant mener une vie d'ermite.
LE POETE
Robert Desnos est un poète surréaliste et résistant français, né le 4 juillet 1900 dans le 11e arrondissement de Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie, un mois après sa libération par l'Armée rouge le dernier jour de la guerre.
Desnos a voué une passion à la chanteuse de music-hall Yvonne George (1895-1930). Elle est la « mystérieuse » qui hante ses rêveries et ses rêves et règne sur ses « poèmes des Ténèbres ». Il l'a probablement rencontrée en 1924. Cet amour ne fut jamais partagé. Il le rêvera plus qu'il ne le vivra, source d'inspiration pour de nombreux poèmes, dont ceux de 1926, dédiés à la mystérieuse. Une occasion pour Desnos de renouer avec le lyrisme.
Yvonne George meurt de tuberculose en 1930, à seulement trente-trois ans. Desnos va l'aimer désespérément, au-delà de la tombe.
A partir de 1930, Desnos vit une nouvelle grande passion avec Youki, surnom sous lequel est connue Lucie Badoud (1903-1966), une figure artistique du Montparnasse des années 1930. Son surnom, qui signifie « neige », lui est donné par son mari, le peintre français d'origine japonaise Tsugouharu Foujita (1886-1968).
Modèle et épouse de Foujita, elle partage la vie du poète surréaliste Robert Desnos à partir de décembre 1931, lorsque Foujita quitte Paris en la confiant à son amant notoire. Youki est la lumière du poète. Pour Youki, il écrit des poèmes aux allures de chanson.
Il y a la chair, il y a l'amour. Entre les deux, se glisse la pierre angulaire de l'érotisme. Le poète, qui a déjà narré ses convulsions sexuelles dans « Les Confessions d'un enfant du siècle » (La Révolution surréaliste no 6) devient « Corsaire Sanglot », le héros de « La Liberté ou l'Amour » (1927), où la liberté des sens est totale, dans un tintamarre d'images extraordinaires et de tempêtes en tous genres. C'est la prose du scandale. Pour la société, l'œuvre sera mutilée par un jugement du tribunal de la Seine, mais l'ouvrage déplaît aussi à certains surréalistes, qui ne voient pas dans ce texte l'audace nécessaire à toute transgression. Desnos n’a pas suivi Breton ou Aragon dans leur adhésion au communisme.
LE RÉSISTANT
Intellectuel engagé contre le fascisme, marqué par la guerre d’Espagne. Desnos est mobilisé en 1939, Desnos fait la drôle de guerre convaincu de la légitimité du combat contre le nazisme. Il ne se laisse abattre ni par la défaite de juin 1940, ni par l'occupation de Paris, où il vit avec Youki.
De juillet 1942, où il entre en clandestinité, jusqu'à son arrestation, le 22 février 1944, il participe au réseau de résistance AGIR.
En 1943, il est averti que ce réseau est infiltré (nombre de ses membres furent d'ailleurs dénoncés, arrêtés et déportés), mais il en demeure membre, tout en se rapprochant, sous la recommandation du poète André Verdet, du réseau Morhange, créé par Marcel Taillandier. Dès lors, aux missions de renseignements qu'il effectue pour le premier s'ajoutent des missions bien plus directes et violentes.
Sous son nom ou sous le masque de pseudonymes, il revient à la poésie. Après Fortunes (1942) qui fait le bilan des années 1930, il s'adonne à des recherches où poèmes, chansons, musique peuvent s'allier. Ce sont les couplets d'État de veille (1943) ou les Chantefables (1944) à chanter sur n'importe quel air. Puis Le Bain avec Andromède (1944), Contrée (1944), et les sonnets en argot, comme Le « Maréchal Ducono », virulente attaque contre Pétain, qui poursuivent, sous des formes variées, sa lutte contre le nazisme.
« Ce n'est pas la poésie qui doit être libre, c'est le poète », dit Desnos. En 1944, Le Veilleur du Pont-au-Change, signé Valentin Guillois, pousse son vibrant appel à la lutte générale, quand le poète est arrêté, le 22 février. Ce jour-là, un coup de téléphone d'une amie bien placée l'avait averti de l'arrivée imminente de la Gestapo, mais Desnos avait refusé de fuir de crainte qu'on emmenât Youki;
Depuis Compiègne, il est déporté le 27 avril 1944 vers Flöha, via Auschwitz, Buchenwald et Flossenbürg. Épuisé par deux semaines d'une marche de la mort qui l'a amené fin avril 1945 à Theresienstadt, il y mourra.
Après la guerre, est publié dans la presse française un dernier poème de Desnos, adressé à Youki et retrouvé sur lui par l’étudiant tchèque Joseph Stuna :
« Ombre parmi les ombres
J'ai tellement rêvé de toi
J'ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu'il ne me reste plus rien de toi,
Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres,
D'être cent fois plus ombre que l'ombre,
D'être l'ombre qui viendra et reviendra
Dans ta vie ensoleillée. »
***
Desnos est le poète de l’aventure surréaliste, journaliste, critique, homme engagé et résistant, sa vie est un roman. Amoureux fou de la vie, des mots et de Youki, sa muse rayonnante. Desnos était un homme libre, un auteur incandescent, un amant entier et passionné. Sa poésie résonne comme un chant d’amour, plein de vie d’un homme brillant et attachant.
Évoquer Desnos nous renvoie à l’exubérante période des années 30, dans la bohème de Montparnasse, où l’on croise Breton, Prévert, Aragon, Barrault. Montparnasse et ses fêtes incroyables, à des débats enjoués, à des moments d’émotion folle et pure. Ce Montparnasse des années folles, que j’ai évoqué aussi à travers le portrait de sa reine « Kiki de Montparnasse » (voir « Histoire des libertines (58) : Kiki la reine de Montparnasse », publié sur HDS le 10 mai 2020)
Desnos est l’homme d’un amour vrai et flamboyant, d’une passion exceptionnelle.
Le poème est issu du recueil « Fortunes, (1942).
Que dire d’autres que c’est un magnifique poème d’amour, adressé par Desnos à Youki ? Rappeler peut-être qu’il fut mis en musique et chanté par Yves Montand. Et surtout vous inviter à le lire, à la déclamer !
***
LE POEME :
Coucher avec elle
Pour le sommeil côte à côte
Pour les rêves parallèles
Pour la double respiration
Coucher avec elle
Pour l’ombre unique et surprenante
Pour la même chaleur
Pour la même solitude
Coucher avec elle
Pour l’aurore partagée
Pour le minuit identique
Pour les mêmes fantômes
Coucher coucher avec elle
Pour l’amour absolu
Pour le vice, pour le vice
Pour les baisers de toute espèce
Coucher avec elle
Pour un naufrage ineffable
Pour se prouver et prouver vraiment
Que jamais n’a pesé sur l'âme et le corps des amants
Le mensonge d’une tache originelle
***
REFERENCES
Outre les références générales déjà indiquées dans « Erotisme et poésie (1) », publié le 17 décembre 2019, je renvoie à l’article Wikipédia sur Desnos ainsi qu’aux liens suivants :
• https://www.reseau-canope.fr/poetes-en-resistance/poetes/robert-desnos/
• https://www.poemes.co/robert-desnos.html
• http://www.unjourunpoeme.fr/auteurs/desnos-robert
• http://equerre.blogspot.com/2011/04/coucher-avec-elle-robert-desnos-1900.html
• https://litteratureportesouvertes.wordpress.com/2019/03/19/un-autre-desnos/
• https://www.robertdesnos.com/biographie
En lisant cette poésie érotique de Robert Desnos, j’ai pensé à un autre poème, la « complainte de Robert le diable », écrit par Louis Aragon en septembre 1945 et paru dans le recueil « Les Poètes » en 1960, aux Éditions Gallimard, dans le chapitre : Spectacle à la Lanterne Magique. Ce texte, où Louis Aragon rend hommage au poète résistant Robert Desnos, a été mis en musique et magnifiquement chanté par Jean Ferrat.
La chanson intitulée Robert le Diable, parait en 1971 dans l'album Ferrat chante Aragon. Dans un poème de son recueil « Sans cou » (1934), le poète Robert Desnos avait lui-même rapporté son prénom à Robert le Diable. Ecoutez !
« Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne »
LA LEGENDE DE ROBERT LE DIABLE
Robert le Diable est une figure légendaire du Moyen Âge. Certains auteurs ont cru y voir Robert le Magnifique, duc de Normandie et père de Guillaume le Conquérant
Selon la légende, la femme du duc de Normandie Aubert, Inde, désespérant d'avoir un enfant, invoqua Satan à cet effet. Ainsi, naquit Robert le Diable. L'enfant grandit et devint une terreur pour ses compagnons et pour la contrée. Jusqu'au jour où, adolescent, sa mère lui avoua son origine diabolique.
Robert changea alors d'attitude. Il quitta la Normandie et pour faire pénitence, se voua à un silence absolu, se fit passer pour un fou, selon les conseils d'un ermite, partageant, pour s'humilier, sa nourriture avec les chiens. À Byzance, il se fit remarquer par l'empereur, qui l'intégra à sa cour. L'exilé s'illustra dans trois batailles contre les Sarrasins et sauva ainsi l'Empire. L'empereur lui offrit la main de sa fille, mais il refusa, préférant mener une vie d'ermite.
LE POETE
Robert Desnos est un poète surréaliste et résistant français, né le 4 juillet 1900 dans le 11e arrondissement de Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie, un mois après sa libération par l'Armée rouge le dernier jour de la guerre.
Desnos a voué une passion à la chanteuse de music-hall Yvonne George (1895-1930). Elle est la « mystérieuse » qui hante ses rêveries et ses rêves et règne sur ses « poèmes des Ténèbres ». Il l'a probablement rencontrée en 1924. Cet amour ne fut jamais partagé. Il le rêvera plus qu'il ne le vivra, source d'inspiration pour de nombreux poèmes, dont ceux de 1926, dédiés à la mystérieuse. Une occasion pour Desnos de renouer avec le lyrisme.
Yvonne George meurt de tuberculose en 1930, à seulement trente-trois ans. Desnos va l'aimer désespérément, au-delà de la tombe.
A partir de 1930, Desnos vit une nouvelle grande passion avec Youki, surnom sous lequel est connue Lucie Badoud (1903-1966), une figure artistique du Montparnasse des années 1930. Son surnom, qui signifie « neige », lui est donné par son mari, le peintre français d'origine japonaise Tsugouharu Foujita (1886-1968).
Modèle et épouse de Foujita, elle partage la vie du poète surréaliste Robert Desnos à partir de décembre 1931, lorsque Foujita quitte Paris en la confiant à son amant notoire. Youki est la lumière du poète. Pour Youki, il écrit des poèmes aux allures de chanson.
Il y a la chair, il y a l'amour. Entre les deux, se glisse la pierre angulaire de l'érotisme. Le poète, qui a déjà narré ses convulsions sexuelles dans « Les Confessions d'un enfant du siècle » (La Révolution surréaliste no 6) devient « Corsaire Sanglot », le héros de « La Liberté ou l'Amour » (1927), où la liberté des sens est totale, dans un tintamarre d'images extraordinaires et de tempêtes en tous genres. C'est la prose du scandale. Pour la société, l'œuvre sera mutilée par un jugement du tribunal de la Seine, mais l'ouvrage déplaît aussi à certains surréalistes, qui ne voient pas dans ce texte l'audace nécessaire à toute transgression. Desnos n’a pas suivi Breton ou Aragon dans leur adhésion au communisme.
LE RÉSISTANT
Intellectuel engagé contre le fascisme, marqué par la guerre d’Espagne. Desnos est mobilisé en 1939, Desnos fait la drôle de guerre convaincu de la légitimité du combat contre le nazisme. Il ne se laisse abattre ni par la défaite de juin 1940, ni par l'occupation de Paris, où il vit avec Youki.
De juillet 1942, où il entre en clandestinité, jusqu'à son arrestation, le 22 février 1944, il participe au réseau de résistance AGIR.
En 1943, il est averti que ce réseau est infiltré (nombre de ses membres furent d'ailleurs dénoncés, arrêtés et déportés), mais il en demeure membre, tout en se rapprochant, sous la recommandation du poète André Verdet, du réseau Morhange, créé par Marcel Taillandier. Dès lors, aux missions de renseignements qu'il effectue pour le premier s'ajoutent des missions bien plus directes et violentes.
Sous son nom ou sous le masque de pseudonymes, il revient à la poésie. Après Fortunes (1942) qui fait le bilan des années 1930, il s'adonne à des recherches où poèmes, chansons, musique peuvent s'allier. Ce sont les couplets d'État de veille (1943) ou les Chantefables (1944) à chanter sur n'importe quel air. Puis Le Bain avec Andromède (1944), Contrée (1944), et les sonnets en argot, comme Le « Maréchal Ducono », virulente attaque contre Pétain, qui poursuivent, sous des formes variées, sa lutte contre le nazisme.
« Ce n'est pas la poésie qui doit être libre, c'est le poète », dit Desnos. En 1944, Le Veilleur du Pont-au-Change, signé Valentin Guillois, pousse son vibrant appel à la lutte générale, quand le poète est arrêté, le 22 février. Ce jour-là, un coup de téléphone d'une amie bien placée l'avait averti de l'arrivée imminente de la Gestapo, mais Desnos avait refusé de fuir de crainte qu'on emmenât Youki;
Depuis Compiègne, il est déporté le 27 avril 1944 vers Flöha, via Auschwitz, Buchenwald et Flossenbürg. Épuisé par deux semaines d'une marche de la mort qui l'a amené fin avril 1945 à Theresienstadt, il y mourra.
Après la guerre, est publié dans la presse française un dernier poème de Desnos, adressé à Youki et retrouvé sur lui par l’étudiant tchèque Joseph Stuna :
« Ombre parmi les ombres
J'ai tellement rêvé de toi
J'ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu'il ne me reste plus rien de toi,
Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres,
D'être cent fois plus ombre que l'ombre,
D'être l'ombre qui viendra et reviendra
Dans ta vie ensoleillée. »
***
Desnos est le poète de l’aventure surréaliste, journaliste, critique, homme engagé et résistant, sa vie est un roman. Amoureux fou de la vie, des mots et de Youki, sa muse rayonnante. Desnos était un homme libre, un auteur incandescent, un amant entier et passionné. Sa poésie résonne comme un chant d’amour, plein de vie d’un homme brillant et attachant.
Évoquer Desnos nous renvoie à l’exubérante période des années 30, dans la bohème de Montparnasse, où l’on croise Breton, Prévert, Aragon, Barrault. Montparnasse et ses fêtes incroyables, à des débats enjoués, à des moments d’émotion folle et pure. Ce Montparnasse des années folles, que j’ai évoqué aussi à travers le portrait de sa reine « Kiki de Montparnasse » (voir « Histoire des libertines (58) : Kiki la reine de Montparnasse », publié sur HDS le 10 mai 2020)
Desnos est l’homme d’un amour vrai et flamboyant, d’une passion exceptionnelle.
Le poème est issu du recueil « Fortunes, (1942).
Que dire d’autres que c’est un magnifique poème d’amour, adressé par Desnos à Youki ? Rappeler peut-être qu’il fut mis en musique et chanté par Yves Montand. Et surtout vous inviter à le lire, à la déclamer !
***
LE POEME :
Coucher avec elle
Pour le sommeil côte à côte
Pour les rêves parallèles
Pour la double respiration
Coucher avec elle
Pour l’ombre unique et surprenante
Pour la même chaleur
Pour la même solitude
Coucher avec elle
Pour l’aurore partagée
Pour le minuit identique
Pour les mêmes fantômes
Coucher coucher avec elle
Pour l’amour absolu
Pour le vice, pour le vice
Pour les baisers de toute espèce
Coucher avec elle
Pour un naufrage ineffable
Pour se prouver et prouver vraiment
Que jamais n’a pesé sur l'âme et le corps des amants
Le mensonge d’une tache originelle
***
REFERENCES
Outre les références générales déjà indiquées dans « Erotisme et poésie (1) », publié le 17 décembre 2019, je renvoie à l’article Wikipédia sur Desnos ainsi qu’aux liens suivants :
• https://www.reseau-canope.fr/poetes-en-resistance/poetes/robert-desnos/
• https://www.poemes.co/robert-desnos.html
• http://www.unjourunpoeme.fr/auteurs/desnos-robert
• http://equerre.blogspot.com/2011/04/coucher-avec-elle-robert-desnos-1900.html
• https://litteratureportesouvertes.wordpress.com/2019/03/19/un-autre-desnos/
• https://www.robertdesnos.com/biographie
→ Qu'avez-vous pensé de cette histoire ??? Donnez votre avis...
→ Autres histoires érotiques publiées par Olga T
6 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci Julie. Oui un très grand!
Un bel hommage à un grand poète du surréalisme et de la Résistance
Julie
Julie
Merci Laeti! C'est exactement ça, même à audience réduite :-)
Hymne à l’amour, c’est tout à fait ça.
Ce me donne envie de découvrir Robert Desnos un peu plus.
Eh oui, vive la culture, même sur HDS :-)
Ce me donne envie de découvrir Robert Desnos un peu plus.
Eh oui, vive la culture, même sur HDS :-)
Merci Didier. Ces deux poèmes sont un magnifique hymne à l'amour.
Dans son recueil poétique, " la nuit de mai" ( 1835) Alfred de Musset écrivait à juste titre : " Les plus désespérés sont les chants les plus beaux"
Dans son recueil poétique, " la nuit de mai" ( 1835) Alfred de Musset écrivait à juste titre : " Les plus désespérés sont les chants les plus beaux"
Olga,
Je connaissais un peu la chanson de Jean Ferrat que j’avais écouté il y fort longtemps maintenant.
Grâce à ton écrit, j’en comprends un peu mieux le sens désormais et enfin je peux « mettre un visage » sur ce Desnos qu’elle cite.
Desnos est un poète qui m’était totalement inconnu, je l’avoue.
Je découvre donc un artiste parisien surréaliste, passionné, qui mourut en déportation pour avoir voulu défendre ses idées, sa liberté, son idéal…
J’ai bien aussi apprécié les précisions faites sur la légende de Robert le Diable.
Merci enfin pour ces deux beaux poèmes dédiés à l’amour.
Je trouve que le premier parle également de la déshumanisation, de la déportation, mais qu’il est aussi en final une magnifique ode à l’espoir, à la vie.
Didier
Je connaissais un peu la chanson de Jean Ferrat que j’avais écouté il y fort longtemps maintenant.
Grâce à ton écrit, j’en comprends un peu mieux le sens désormais et enfin je peux « mettre un visage » sur ce Desnos qu’elle cite.
Desnos est un poète qui m’était totalement inconnu, je l’avoue.
Je découvre donc un artiste parisien surréaliste, passionné, qui mourut en déportation pour avoir voulu défendre ses idées, sa liberté, son idéal…
J’ai bien aussi apprécié les précisions faites sur la légende de Robert le Diable.
Merci enfin pour ces deux beaux poèmes dédiés à l’amour.
Je trouve que le premier parle également de la déshumanisation, de la déportation, mais qu’il est aussi en final une magnifique ode à l’espoir, à la vie.
Didier