Érotisme et poésie (15) : « Eros », par Pierre de Ronsard
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-09-2024 dans la catégorie A dormir debout
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Érotisme et poésie (15) : « Eros », par Pierre de Ronsard
AVERTISSEMENT
En poursuivant mes recherches, j’ai eu envie de revenir à Ronsard, le premier évoqué dans cette série.
Il s’agissait dans Érotisme et poésie (1) : RONSARD : « Plût-il à Dieu », publié le 17 décembre 2019.
Je renvoie donc à cette publication, pour ce qui concerne Pierre de Ronsard, le prince des poètes.
Ronsard a, tout au long de sa vie, goûté à tous les genres, de Pindare à Pétrarque en passant par Anacréon et Horace avec quelques touches d'épicurisme. Il a abordé de nombreux thèmes : champêtres, amoureux, philosophiques, politiques. Ses poèmes lyriques qui développent les thèmes de la nature et de l’amour, associés aux références de l’Antiquité gréco-latine et à la forme du sonnet, constituent la partie vivante de l’œuvre de l’animateur du renouveau poétique que fut Pierre de Ronsard avec ses compagnons de la Pléiade et son ami Joachim Du Bellay. Il a contribué à étendre largement le domaine de la poésie, lui offrant une langue plus riche par la création de néologismes et l'introduction du langage populaire dans le français littéraire, et mettant en place des règles de versification qui ont perduré plusieurs siècles.
Ronsard n'a jamais cessé de chanter l'amour. Dédiant ses écrits à trois femmes, Cassandre, Marie et Hélène, il parle en fait de sentiments éprouvés lors de multiples rencontres amoureuses.
Faute d’avoir pu explorer l’ensemble de l’œuvre poétique de Ronsard, je ne suis pas parvenue, malgré mes recherches, à identifier l’œuvre dont ce poème, trouvé sur Internet, est issu.
Une fois n’est pas coutume, je fais donc appel à mes lecteurs et lectrices, que je remercie d’avance s’ils peuvent m’éclairer !
En attendant, je vous offre cette jolie poésie, à la fois promesses d’amour et d’érotisme.
***
LE POEME :
Je veux mourir pour tes beautés,
Maîtresse,
Pour ce bel œil qui me prit à son hain,
Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
D'ambre et de musc, baiser d'une
Déesse.
Je veux mourir pour cette blonde tresse,
Pour l'embonpoint de ce trop chaste sein,
Pour la rigueur de cette douce main,
Qui tout d'un coup me guérit et me blesse.
Je veux mourir pour le brun de ce teint,
Pour cette voix, dont le beau chant m'étreint
Si fort le cœur, que seul il en dispose.
Je veux mourir es amoureux combats,
Soûlant l'amour, qu'au sang je porte enclose,
Toute une nuit au milieu de tes bras.
***
REFERENCES :
• L’article Wikipédia sur Ronsard
• https://www.poemes.co/eros.html-0
En poursuivant mes recherches, j’ai eu envie de revenir à Ronsard, le premier évoqué dans cette série.
Il s’agissait dans Érotisme et poésie (1) : RONSARD : « Plût-il à Dieu », publié le 17 décembre 2019.
Je renvoie donc à cette publication, pour ce qui concerne Pierre de Ronsard, le prince des poètes.
Ronsard a, tout au long de sa vie, goûté à tous les genres, de Pindare à Pétrarque en passant par Anacréon et Horace avec quelques touches d'épicurisme. Il a abordé de nombreux thèmes : champêtres, amoureux, philosophiques, politiques. Ses poèmes lyriques qui développent les thèmes de la nature et de l’amour, associés aux références de l’Antiquité gréco-latine et à la forme du sonnet, constituent la partie vivante de l’œuvre de l’animateur du renouveau poétique que fut Pierre de Ronsard avec ses compagnons de la Pléiade et son ami Joachim Du Bellay. Il a contribué à étendre largement le domaine de la poésie, lui offrant une langue plus riche par la création de néologismes et l'introduction du langage populaire dans le français littéraire, et mettant en place des règles de versification qui ont perduré plusieurs siècles.
Ronsard n'a jamais cessé de chanter l'amour. Dédiant ses écrits à trois femmes, Cassandre, Marie et Hélène, il parle en fait de sentiments éprouvés lors de multiples rencontres amoureuses.
Faute d’avoir pu explorer l’ensemble de l’œuvre poétique de Ronsard, je ne suis pas parvenue, malgré mes recherches, à identifier l’œuvre dont ce poème, trouvé sur Internet, est issu.
Une fois n’est pas coutume, je fais donc appel à mes lecteurs et lectrices, que je remercie d’avance s’ils peuvent m’éclairer !
En attendant, je vous offre cette jolie poésie, à la fois promesses d’amour et d’érotisme.
***
LE POEME :
Je veux mourir pour tes beautés,
Maîtresse,
Pour ce bel œil qui me prit à son hain,
Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
D'ambre et de musc, baiser d'une
Déesse.
Je veux mourir pour cette blonde tresse,
Pour l'embonpoint de ce trop chaste sein,
Pour la rigueur de cette douce main,
Qui tout d'un coup me guérit et me blesse.
Je veux mourir pour le brun de ce teint,
Pour cette voix, dont le beau chant m'étreint
Si fort le cœur, que seul il en dispose.
Je veux mourir es amoureux combats,
Soûlant l'amour, qu'au sang je porte enclose,
Toute une nuit au milieu de tes bras.
***
REFERENCES :
• L’article Wikipédia sur Ronsard
• https://www.poemes.co/eros.html-0
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20 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci à Alain Dex et à Micky. Micky a raison: la poésie de Ronsard ne magnifie pas seulement "l'amour courtois", dans la lignée des troubadours du Moyen-Age, il s'agit de poésie érotique. Prince des poètes, Ronsard reprend ainsi la tradition des élégies grecques et romaines.
Merci Olga pour cette pièce de musée. J'avoue qu'au lycée, en apprenant les poésies du Tourangeau, j'étais loin d'imaginer ces "amoureux combats".
magnifique !
Merci cher Briard!
Oups ... Le commentaire "Merci pour ce merveilleux sonnet...", c'était Briard!!
Merci Laeti, merci cher lecteur anonyme!
Merci pour ce merveilleux sonnet au format assez rare de nos jours. Sonnet composé d'un décasyllabe, organisé en distiques, et de deux tercets. Il semble qu'il soit adressé à Cassandre, comment pourrait-il en être autrement. Avec tes textes Olga, on est transporté vers des univers historiques (et poétiques ici) qui élèvent plus que sensiblement le milieu dans lequel ils s'interposent. Un vrai régal.
L’amour a la particularité de faire exploser et détoner les mots tant pour les rimes que pour la prose.
Ce poème en est le confirme.
Laeti
Ce poème en est le confirme.
Laeti
@ Dyonisia, merci, ma chère muse!
Tant doux et tendre nous fut-il ce poète que tout écrit de lui est source de bien-être...
Merci Olga de nous transmettre ce délicat sonnet célébrant la belle Cassandre (et ce qu'en espère l'auteur), et merci à Roland dont l'érudition nous permet de mettre un nom sur son heureuse destinataire.
Merci Olga de nous transmettre ce délicat sonnet célébrant la belle Cassandre (et ce qu'en espère l'auteur), et merci à Roland dont l'érudition nous permet de mettre un nom sur son heureuse destinataire.
@ Luc, essaierais-tu de me séduire?
J'ai envie de dire à Olga "Mignonne, allons-voir si la rose"
Luc
Luc
Merci à Jacques du Canada, à Maurice, à Roland, d'avoir aimé ce poème. Par définition ce type de publication a une audience restreinte, mais il y a des lecteurs et lectrices qui, comme moi, aiment la poésie. Et du Ronsard c'est beau n'est-ce pas?
Merci à Roland pour son érudition, qui lui permet d'apporter une réponse à une question que je n'avais pas été capable de résoudre.
Merci à Roland pour son érudition, qui lui permet d'apporter une réponse à une question que je n'avais pas été capable de résoudre.
Ronsard est en effet le prince des poètes! Merci Olga!
Maurice
Maurice
Merci à Didier et Julie pour leurs encouragements.
Pour le renseignement que je recherche, merci beaucoup; c'est un peu une bouteille à la mer. J'ai fait beaucoup de recherches sur internet, mais je n'ai pas déterminer à quelle œuvre de Ronsard se rattache ce poème.
Pour le renseignement que je recherche, merci beaucoup; c'est un peu une bouteille à la mer. J'ai fait beaucoup de recherches sur internet, mais je n'ai pas déterminer à quelle œuvre de Ronsard se rattache ce poème.
Je viens de lire un tres beau poème amoureux concernant la femme de ses cieux.
Je ne connaissais pas l’auteur ni rien de ses composition. Je ne peux donc vous venir en aide.
Je ne connaissais pas l’auteur ni rien de ses composition. Je ne peux donc vous venir en aide.
Je pense qu’il s’agit d’un poème du jeune Ronsard à Cassandre. Ils sont à la cour de Blois, il a 20 ans, elle 15. C’est à elle qu’il dédiera aussi le célèbre Mignonne allons voir si la rose…
Le beau texte que tu nous proposes Olga, pourrait dater de 1552 ou 53 et serait si je ne me trompe, inclus dans la série des poèmes à Cassandre qui fera plus tard partie de l’ensemble appelé Les amours qui s’étale jusqu'à 1578 et comprend les poèmes à
Le beau texte que tu nous proposes Olga, pourrait dater de 1552 ou 53 et serait si je ne me trompe, inclus dans la série des poèmes à Cassandre qui fera plus tard partie de l’ensemble appelé Les amours qui s’étale jusqu'à 1578 et comprend les poèmes à
Je pense qu’il s’agit d’un poème du jeune Ronsard à Cassandre. Ils sont à la cour de Blois, il a 20 ans, elle 15. C’est à elle qu’il dédiera aussi le célèbre Mignonne allons voir si la rose…
Le beau texte que tu nous proposes Olga, pourrait dater de 1552 ou 53 et serait si je ne me trompe, inclus dans la série des poèmes à Cassandre Salviati qui fera plus tard partie de l’ensemble appelé Les amours qui s’étale jusqu'à 1578 et comprend les poèmes à Marie puis ceux à Hélène dont le non moins célèbre Quand vous serez bien vieille…
Merci Olga, on peut vivre trois jours sans manger mais on ne peut pas vivre trois jours sans poésie.
Roland
Le beau texte que tu nous proposes Olga, pourrait dater de 1552 ou 53 et serait si je ne me trompe, inclus dans la série des poèmes à Cassandre Salviati qui fera plus tard partie de l’ensemble appelé Les amours qui s’étale jusqu'à 1578 et comprend les poèmes à Marie puis ceux à Hélène dont le non moins célèbre Quand vous serez bien vieille…
Merci Olga, on peut vivre trois jours sans manger mais on ne peut pas vivre trois jours sans poésie.
Roland
C'est en effet un magnifique poème de Ronsard. Désolée de ne pas pouvoir t'aider dans tes recherches!
Julie
Julie
Olga,
Je te remercie pour ce petit rafraichissement qui, tant au sens propre comme au figuré, fait beaucoup de bien.
Tu ne pouvais pas mieux choisir comme poème que celui-ci
En effet j’ai eu un grand plaisir à découvrir cette œuvre, qui comme son nom l’indique est très romantique voire très érotisée, si on prend bien le temps de le lire, de le décortiquer.
Je finirai mon petit propos en te disant de ne surtout pas attendre de ma part de réponse à ton interrogation sur l’origine de ce poème.
Je te l’avoue, comme tu dois un peu t'en douter, la poésie n’est pas mon fort effectivement, même si j’aurais tendance à m’améliorer quelque peu à la lecture de tes chroniques poétiques…
Encore une fois merci pour cette belle présentation.
Didier
Je te remercie pour ce petit rafraichissement qui, tant au sens propre comme au figuré, fait beaucoup de bien.
Tu ne pouvais pas mieux choisir comme poème que celui-ci
En effet j’ai eu un grand plaisir à découvrir cette œuvre, qui comme son nom l’indique est très romantique voire très érotisée, si on prend bien le temps de le lire, de le décortiquer.
Je finirai mon petit propos en te disant de ne surtout pas attendre de ma part de réponse à ton interrogation sur l’origine de ce poème.
Je te l’avoue, comme tu dois un peu t'en douter, la poésie n’est pas mon fort effectivement, même si j’aurais tendance à m’améliorer quelque peu à la lecture de tes chroniques poétiques…
Encore une fois merci pour cette belle présentation.
Didier