Histoire des libertines (104) : Marion de Lorme, le modèle qui inspira « Milady »
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-05-2023 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (104) : Marion de Lorme, le modèle qui inspira « Milady »
Marion de Lorme (1613-1650) et Ninon de Lenclos (voir Histoire des Libertines (27), paru le 9 avril 2019) sont les deux courtisanes du XVIIème siècle dont le nom est passé à la postérité.
Riche et belle, Marion accorda ses faveurs à d’illustres personnages comme le Cardinal de Richelieu ou encore la Marquis de Cinq-Mars, favori de Louis XIII.
Le poète et mémorialiste Gédéon Tallemant des Réaux (1619-1692), dit que Marion était « magnifique, dépensière et naturellement lascive. » Claude Quillet (1602-1661), l’un de ses nombreux amants, affirmera que Marion « c’était le plus beau corps qu’on put voir. D’autres affirmaient qu’elle avait « le sein plus blanc que le lys »
Elle aurait inspiré Alexandre Dumas pour le personnage de Milady de Winter, dans son roman « Les Trois Mousquetaires ».
Sa vie aventureuse inspira aussi un drame de Victor Hugo. Ce drame en cinq actes et en vers de Victor Hugo fut créé le 11 août 1831 au théâtre de la Porte-Saint-Martin après avoir été interdit par la censure un an et suspendu par l'auteur une autre année.
La censure royale objecte notamment au quatrième acte de la pièce, qui dépeint un monarque faible (Louis XIII), entièrement sous la coupe d'un homme d’Église (Richelieu), et ne s'intéressant qu'à la chasse. Les censeurs voient dans ce portrait non seulement une attaque contre le système monarchique, mais surtout une allusion à peine voilée à Charles X qui règne alors.
***
L’INITIATEUR
Marion nait une famille de la noblesse de robe. Son père est Jean de Lon, baron de Bayemort en 1639, est président et trésorier général des finances en Champagne. Elle fut élevée au château de Baye. Elle apprit la danse et la musique. Esprit rebelle, elle refuse de se marier, comme le firent ses trois sœurs aînées. Son père la menace en vain du couvent si elle persiste dans son attitude.
Nous sommes au printemps de l'année 1633, Marion est brune, avec de grands yeux noirs, une bouche sensuelle, un teint d'une fraîcheur délicieuse, un corps svelte doté de formes faites pour damner un saint et elle fait tourner toutes les têtes. Mais elle ne veut pas du riche parti que le baron de Baye, son père, envisage pour elle et tous les sens de Marie sont en effervescence.
Marion prend des cours de littérature auprès d’Alais de Beaulieu, qui se vante de fréquenter des poètes. C’est par son intermédiaire que Marion va rencontrer Jacques Vallée, seigneur des Barreaux (1599-1673), ancien membre du Parlement de Paris et surtout poète libertin. Il est, écrit Marc Lemonier, « le plus grand débauché du royaume ». Et c’est cet épicurien qui va dévergonder Marion, devenant son premier amant.
Des Barreaux est fier de sa conquête et l’exprimera dans ce quatrain :
« Je suis vainqueur d’une maîtresse
Que seul j’estimais digne de mes soupirs
Et quoiqu’elle ait montré l’orgueil d’une déesse
J’éteins dans son beau sein le feu de mes désirs. »
RIVALE DE LOUIS XIII !
Les deux amants quittent la Champagne pour Paris, rue du Faubourg Saint-Victor, puis chez la mère de Marion, dans la Marais.
Des Barreaux commet alors l’erreur de présenter sa jolie maîtresse dans les salons parisiens. Marion fait alors la connaissance du jeune Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat (1620-1642), Marquis de Cinq-Mars. Grand écuyer de France, « Monsieur le Grand », comme on le surnomme est le favori et sans doute l’amant du roi Louis XIII. Le jeune homme vit mal l'affection du roi tour à tour jaloux, mélancolique ou paternaliste. Le favori préfère se jeter dans une vie dissipée, remplie de fêtes entraînant des conflits avec le roi, reconnu pour son austérité. Il se met à se moquer du roi en privé auprès de personnes extérieures. Il multiplie les conquêtes féminines, Marion n’étant que l’une d’entre elles.
Marion aura, de 1638 à 1641, trois enfants, dont la paternité fut attribuée à Cinq-Mars :
• Jeanne, née en 1638
• Augustin, né en 1639 et qui sera prêtre jésuite
• Jean, né en 1641, qui sera notaire, puis procureur à Lyon.
Le roi, jaloux, demande à Marion de quitter Paris chaque fois que lui-même s’y trouve.
Marion a-t-elle rêvé d’un mariage avec le Marquis ? En tout cas, la Maréchale d’Effiat, mère de Cinq-Mars, porte plainte contre la courtisane pour « rapt et séduction ». Par une ordonnance du 26 novembre 1639, Louis XIII sanctionne les mariages clandestins et rend obligatoire la publication des bans.
L’histoire a retenu la conspiration de Cinq-Mars contre Richelieu, qui se termina par l’arrestation et l’exécution du favori, décapité sur la Place des Terreaux à Lyon, le 12 septembre 1642.
COURTISANE
Il fut établi que Marion, tout en vivant le parfait amour avec le Marquis, était la maîtresse de l’homme le plus puissant de France, le Cardinal de Richelieu. Marion vise d’emblée très haut. Richelieu est un amant prestigieux, mais guère généreux.
Marion règne sur le Marais. Parmi ses amants, on cite aussi le Duc de Buckingham, non pas le ministre de Charles Ier, au cœur de l’intrigue des « Trois Mousquetaires », mais son fils Georges (1628-1687).
Marion a besoin d’argent pour mener le train de vie superbe auquel elle aspire. Marion de Lormes était entourée d’une aura de scandale et de sensualité. Courtisane, elle accorda ses faveurs à des personnages célèbres, comme le comte de Miossens, maréchal d’Albret (1614-1676), Gaspard III de Coligny, maréchal de Chatillon (1584-1646), le duc François de Brissac (1581-1651). Le maréchal de La Ferté (1599-1681) tente de l’entrainer en Lorraine, pour l’avoir à sa disposition. Elle refuse de faire partie de son sérail.
Elle éprouva une vraie passion pour Gaspard IV de Coligny (1620-1649), le fils du maréchal de Chatillon, toujours huguenot, mais avec qui elle rompit, lui disant : « Revenez me voir quand vous serez bon catholique ». Coligny abjura alors en mai 1643.
Marion sera aussi la maîtresse du contrôleur général des finances, Michel Particelli d'Émery (1596-1650).
MARION ET NINON
En 1642, Ninon de Lenclos, à la mort de sa mère, vient habiter chez Marion, qui sera son professeur et qui l’encouragera à devenir, à son tour, une courtisane. Les deux femmes partagèrent les suffrages de tout ce que Paris avait de plus galant et de plus spirituel. Plus jolie que Ninon, plus ardente, Marion était dotée de moins d'esprit.
Leur refus de se marier et de perdre leur indépendance est probablement la plus forte similitude entre les deux femmes, car tout les sépare : leur milieu d’origine, leur éducation, leurs ambitions, leurs carrières.
LA FRONDE ET LA MORT
Poursuivie par un agent du fisc, Marion doit abandonner son hôtel de la place Royale, pour se réfugier dans une maison plus modeste, rue de Thoirigny.
Du temps de la Fronde, la maison de Marion Delorme devint le rendez-vous des émissaires des princes mécontents. Après l'arrestation des princes de Condé et de Conti pendant la Fronde, elle fut sur le point d'être arrêtée elle-même ; mais sa mort inopinée empêcha l'exécution de l'arrêt. Elle aurait succombé à la prise d'une trop forte dose d'antimoine. Selon Tallemant des Réaux, elle avait pris ce traitement pour avorter, étant à nouveau enceinte à 39 ans.
***
Joëlle Chevet écrit que Marion était « moins qu’une prostituée et plus qu’une courtisane en raison de ses origines. »
Vénale et dépensière, Manon ne se distingua pas, contrairement à Ninon de Lenclos, par son esprit, son intelligence dans les salons, mais elle fut au contact de grands personnages.
REFERENCES :
• Joëlle Chevé : « Les Grandes Courtisanes » (First Editions, 2012) : pages 65-82
• Marc Lemonier : « La petite histoire des courtisanes » (Editions Jourdan, 2018) : pages 49-55
Sur le Web :
• https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article6658
Riche et belle, Marion accorda ses faveurs à d’illustres personnages comme le Cardinal de Richelieu ou encore la Marquis de Cinq-Mars, favori de Louis XIII.
Le poète et mémorialiste Gédéon Tallemant des Réaux (1619-1692), dit que Marion était « magnifique, dépensière et naturellement lascive. » Claude Quillet (1602-1661), l’un de ses nombreux amants, affirmera que Marion « c’était le plus beau corps qu’on put voir. D’autres affirmaient qu’elle avait « le sein plus blanc que le lys »
Elle aurait inspiré Alexandre Dumas pour le personnage de Milady de Winter, dans son roman « Les Trois Mousquetaires ».
Sa vie aventureuse inspira aussi un drame de Victor Hugo. Ce drame en cinq actes et en vers de Victor Hugo fut créé le 11 août 1831 au théâtre de la Porte-Saint-Martin après avoir été interdit par la censure un an et suspendu par l'auteur une autre année.
La censure royale objecte notamment au quatrième acte de la pièce, qui dépeint un monarque faible (Louis XIII), entièrement sous la coupe d'un homme d’Église (Richelieu), et ne s'intéressant qu'à la chasse. Les censeurs voient dans ce portrait non seulement une attaque contre le système monarchique, mais surtout une allusion à peine voilée à Charles X qui règne alors.
***
L’INITIATEUR
Marion nait une famille de la noblesse de robe. Son père est Jean de Lon, baron de Bayemort en 1639, est président et trésorier général des finances en Champagne. Elle fut élevée au château de Baye. Elle apprit la danse et la musique. Esprit rebelle, elle refuse de se marier, comme le firent ses trois sœurs aînées. Son père la menace en vain du couvent si elle persiste dans son attitude.
Nous sommes au printemps de l'année 1633, Marion est brune, avec de grands yeux noirs, une bouche sensuelle, un teint d'une fraîcheur délicieuse, un corps svelte doté de formes faites pour damner un saint et elle fait tourner toutes les têtes. Mais elle ne veut pas du riche parti que le baron de Baye, son père, envisage pour elle et tous les sens de Marie sont en effervescence.
Marion prend des cours de littérature auprès d’Alais de Beaulieu, qui se vante de fréquenter des poètes. C’est par son intermédiaire que Marion va rencontrer Jacques Vallée, seigneur des Barreaux (1599-1673), ancien membre du Parlement de Paris et surtout poète libertin. Il est, écrit Marc Lemonier, « le plus grand débauché du royaume ». Et c’est cet épicurien qui va dévergonder Marion, devenant son premier amant.
Des Barreaux est fier de sa conquête et l’exprimera dans ce quatrain :
« Je suis vainqueur d’une maîtresse
Que seul j’estimais digne de mes soupirs
Et quoiqu’elle ait montré l’orgueil d’une déesse
J’éteins dans son beau sein le feu de mes désirs. »
RIVALE DE LOUIS XIII !
Les deux amants quittent la Champagne pour Paris, rue du Faubourg Saint-Victor, puis chez la mère de Marion, dans la Marais.
Des Barreaux commet alors l’erreur de présenter sa jolie maîtresse dans les salons parisiens. Marion fait alors la connaissance du jeune Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat (1620-1642), Marquis de Cinq-Mars. Grand écuyer de France, « Monsieur le Grand », comme on le surnomme est le favori et sans doute l’amant du roi Louis XIII. Le jeune homme vit mal l'affection du roi tour à tour jaloux, mélancolique ou paternaliste. Le favori préfère se jeter dans une vie dissipée, remplie de fêtes entraînant des conflits avec le roi, reconnu pour son austérité. Il se met à se moquer du roi en privé auprès de personnes extérieures. Il multiplie les conquêtes féminines, Marion n’étant que l’une d’entre elles.
Marion aura, de 1638 à 1641, trois enfants, dont la paternité fut attribuée à Cinq-Mars :
• Jeanne, née en 1638
• Augustin, né en 1639 et qui sera prêtre jésuite
• Jean, né en 1641, qui sera notaire, puis procureur à Lyon.
Le roi, jaloux, demande à Marion de quitter Paris chaque fois que lui-même s’y trouve.
Marion a-t-elle rêvé d’un mariage avec le Marquis ? En tout cas, la Maréchale d’Effiat, mère de Cinq-Mars, porte plainte contre la courtisane pour « rapt et séduction ». Par une ordonnance du 26 novembre 1639, Louis XIII sanctionne les mariages clandestins et rend obligatoire la publication des bans.
L’histoire a retenu la conspiration de Cinq-Mars contre Richelieu, qui se termina par l’arrestation et l’exécution du favori, décapité sur la Place des Terreaux à Lyon, le 12 septembre 1642.
COURTISANE
Il fut établi que Marion, tout en vivant le parfait amour avec le Marquis, était la maîtresse de l’homme le plus puissant de France, le Cardinal de Richelieu. Marion vise d’emblée très haut. Richelieu est un amant prestigieux, mais guère généreux.
Marion règne sur le Marais. Parmi ses amants, on cite aussi le Duc de Buckingham, non pas le ministre de Charles Ier, au cœur de l’intrigue des « Trois Mousquetaires », mais son fils Georges (1628-1687).
Marion a besoin d’argent pour mener le train de vie superbe auquel elle aspire. Marion de Lormes était entourée d’une aura de scandale et de sensualité. Courtisane, elle accorda ses faveurs à des personnages célèbres, comme le comte de Miossens, maréchal d’Albret (1614-1676), Gaspard III de Coligny, maréchal de Chatillon (1584-1646), le duc François de Brissac (1581-1651). Le maréchal de La Ferté (1599-1681) tente de l’entrainer en Lorraine, pour l’avoir à sa disposition. Elle refuse de faire partie de son sérail.
Elle éprouva une vraie passion pour Gaspard IV de Coligny (1620-1649), le fils du maréchal de Chatillon, toujours huguenot, mais avec qui elle rompit, lui disant : « Revenez me voir quand vous serez bon catholique ». Coligny abjura alors en mai 1643.
Marion sera aussi la maîtresse du contrôleur général des finances, Michel Particelli d'Émery (1596-1650).
MARION ET NINON
En 1642, Ninon de Lenclos, à la mort de sa mère, vient habiter chez Marion, qui sera son professeur et qui l’encouragera à devenir, à son tour, une courtisane. Les deux femmes partagèrent les suffrages de tout ce que Paris avait de plus galant et de plus spirituel. Plus jolie que Ninon, plus ardente, Marion était dotée de moins d'esprit.
Leur refus de se marier et de perdre leur indépendance est probablement la plus forte similitude entre les deux femmes, car tout les sépare : leur milieu d’origine, leur éducation, leurs ambitions, leurs carrières.
LA FRONDE ET LA MORT
Poursuivie par un agent du fisc, Marion doit abandonner son hôtel de la place Royale, pour se réfugier dans une maison plus modeste, rue de Thoirigny.
Du temps de la Fronde, la maison de Marion Delorme devint le rendez-vous des émissaires des princes mécontents. Après l'arrestation des princes de Condé et de Conti pendant la Fronde, elle fut sur le point d'être arrêtée elle-même ; mais sa mort inopinée empêcha l'exécution de l'arrêt. Elle aurait succombé à la prise d'une trop forte dose d'antimoine. Selon Tallemant des Réaux, elle avait pris ce traitement pour avorter, étant à nouveau enceinte à 39 ans.
***
Joëlle Chevet écrit que Marion était « moins qu’une prostituée et plus qu’une courtisane en raison de ses origines. »
Vénale et dépensière, Manon ne se distingua pas, contrairement à Ninon de Lenclos, par son esprit, son intelligence dans les salons, mais elle fut au contact de grands personnages.
REFERENCES :
• Joëlle Chevé : « Les Grandes Courtisanes » (First Editions, 2012) : pages 65-82
• Marc Lemonier : « La petite histoire des courtisanes » (Editions Jourdan, 2018) : pages 49-55
Sur le Web :
• https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article6658
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14 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci Luc pour ces rappels très pertinents!
Un autre point commun entre Marion et Milady de Winter est qu'on découvre, dans le roman d'Alexandre Dumas, le passé sulfureux de Milady.
Jeune religieuse, Anne de Breuil (le vrai nom de Milady) séduisit un prêtre et s'enfuit avec lui, après avoir volé des vases sacrés. Elle quitta ensuite son amant, qui se suicida, pour le jeune comte de la Fère (Athos), qui l'épousa, mais pas avant que le frère de l'amant délaissé, qui était le bourreau de Lille, ne le vengeât en marquant Milady, sans autorisation de justice, d'une infamante fleur de lys, symbole de la prostitution. Le comte découvrit fortuitement la marque en question, et de colère et dépit pendit son épouse. Brisé, le comte devint le mousquetaire Athos. De son côté, ayant survécu à la pendaison d'une façon qui demeure inexpliquée, Milady arriva en Angleterre, où elle épousa le Comte de Winter. Devenue Charlotte Backson, Lady Clarick ou Milady de Winter, elle empoisonna son époux et accéda à l'indépendance. Elle s'est mise au service du cardinal de Richelieu pour séduire et espionner le duc de Buckingham, premier ministre du Royaume-Uni. Elle intrigue contre lui, puis le fait assassiner.
Luc
Jeune religieuse, Anne de Breuil (le vrai nom de Milady) séduisit un prêtre et s'enfuit avec lui, après avoir volé des vases sacrés. Elle quitta ensuite son amant, qui se suicida, pour le jeune comte de la Fère (Athos), qui l'épousa, mais pas avant que le frère de l'amant délaissé, qui était le bourreau de Lille, ne le vengeât en marquant Milady, sans autorisation de justice, d'une infamante fleur de lys, symbole de la prostitution. Le comte découvrit fortuitement la marque en question, et de colère et dépit pendit son épouse. Brisé, le comte devint le mousquetaire Athos. De son côté, ayant survécu à la pendaison d'une façon qui demeure inexpliquée, Milady arriva en Angleterre, où elle épousa le Comte de Winter. Devenue Charlotte Backson, Lady Clarick ou Milady de Winter, elle empoisonna son époux et accéda à l'indépendance. Elle s'est mise au service du cardinal de Richelieu pour séduire et espionner le duc de Buckingham, premier ministre du Royaume-Uni. Elle intrigue contre lui, puis le fait assassiner.
Luc
@ Julie, c'est un concours de circonstances, car j'avais prévu de parler de Marion de Lormes depuis un certain temps. Mais en effet ça tombe bien!
C'est très intéressant, au moment où l'on reparle des "Trois Mousquetaires" et de l'œuvre d'Alexandre Dumas
Julie
Julie
Pardon pour la coquille dans le dernier paragraphe. Il faut lire " Marion" pas Manon.
@ Didier. Cela a pu en effet peser. Il est vrai aussi que, lors des grandes crises, Louis XIII a toujours soutenu son Premier Ministre, Richelieu, qui devait décéder peu de temps après
Olga,
Tu as parfaitement raison, tant Il est vrai que concernant la chute du Marquis de Cinq-Mars, la vérité historique est tout autre.
En effet, en ayant pris la tête d’une conspiration, impliquant l’Espagne entre autre, dans le but de faire disparaitre le cardinal de Richelieu de l’échiquier politique, le Marquis de Cinq-Mars démasqué eu la tête tranchée sur ordre d'un roi Louis XIII ne faisant preuve d'aucune clémence envers son mignon favori.
Avec un certain recul, et alors que certains conjurés furent « épargnés », on peut être à même de s’interroger si cette totale intransigeance du roi n’était vraiment là que pour faire de lui un exemple, ou lui faisait-il aussi payer indirectement son infidélité, tout simplement.
Je pense que nul ne le saura jamais…
Didier
Tu as parfaitement raison, tant Il est vrai que concernant la chute du Marquis de Cinq-Mars, la vérité historique est tout autre.
En effet, en ayant pris la tête d’une conspiration, impliquant l’Espagne entre autre, dans le but de faire disparaitre le cardinal de Richelieu de l’échiquier politique, le Marquis de Cinq-Mars démasqué eu la tête tranchée sur ordre d'un roi Louis XIII ne faisant preuve d'aucune clémence envers son mignon favori.
Avec un certain recul, et alors que certains conjurés furent « épargnés », on peut être à même de s’interroger si cette totale intransigeance du roi n’était vraiment là que pour faire de lui un exemple, ou lui faisait-il aussi payer indirectement son infidélité, tout simplement.
Je pense que nul ne le saura jamais…
Didier
Merci cher lecteur anonyme pour ce commentaire très encourageant. N'hésitez pas à signer, d'un prénom par exemple, cela personnalise les échanges
Merci également à Chris, auteur prolifique dont le soutien me fait grand plaisir
Merci également à Chris, auteur prolifique dont le soutien me fait grand plaisir
Très bien Olga J'aime
Au delà de la Courtisane, découvrir les relations entre l'histoire faite de personnage que l'on a connu 'a l'e'cole' pour leurs rôles politiques ou militaire et leus intrigues érotiques est très intéressant . Merci pour ces recherches .
Merci Didier. La jalousie n'a pas provoqué la chute de Cinq Mars, mais, en effet, l'a peut-être facilité ou accéléré
Olga,
C’est encore une bien belle chronique historique que tu nous fournis là avec cette présentation de Marion de Lorme.
C’est pour moi une bonne découverte, car cette courtisane m’est moins connue que son illustre disciple Ninon de Lenclos.
Cependant, il s’avère que son « palmarès » d’amant est tout autant prestigieux, avec à son actif entre autres, le cardinal de Richelieu, le Duc de Buckingham (fils), mais surtout, plus surprenant en soi, le Marquis de Cinq-Mars.
Il me plait d’imaginer au regard de ton écrit que c’est peut-être par jalousie envers cette relation amoureuse que le roi Louis XIII décréta l’exécution de son mignon favori, à moins que la jalousie ne vienne de Richelieu lui-même…
Didier
C’est encore une bien belle chronique historique que tu nous fournis là avec cette présentation de Marion de Lorme.
C’est pour moi une bonne découverte, car cette courtisane m’est moins connue que son illustre disciple Ninon de Lenclos.
Cependant, il s’avère que son « palmarès » d’amant est tout autant prestigieux, avec à son actif entre autres, le cardinal de Richelieu, le Duc de Buckingham (fils), mais surtout, plus surprenant en soi, le Marquis de Cinq-Mars.
Il me plait d’imaginer au regard de ton écrit que c’est peut-être par jalousie envers cette relation amoureuse que le roi Louis XIII décréta l’exécution de son mignon favori, à moins que la jalousie ne vienne de Richelieu lui-même…
Didier
Merci beaucoup!
Beaucoup de recherches et de références historiques dans les textes de l’auteur. Beau travail.