Histoire des libertines (28) : les nièces de Mazarin était des coquines

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Auteur femme.
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Récit libertin : Histoire des libertines (28) : les nièces de Mazarin était des coquines Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-04-2019 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Histoire des libertines (28) : les nièces de Mazarin était des coquines
J’ai voulu raconter l’histoire sulfureuse des trois nièces du cardinal Mazarin, Premier Ministre de 1643 à 1661, amant de la Régente Anne d’Autriche et parrain de Louis XIV.

Olympe Mancini, comtesse de Soissons, (1638-1708), vécut à la cour de France, entre amours et complots, jusqu'à sa disgrâce, en 1680.

Marie Mancini (1639-1715), épouse du connétable Lorenzo Colonna, fut le premier grand amour de Louis XIV.

Hortense Mancini (1646-1699) fut considérée comme la plus belle femme de son temps.

LES MAZARINETTES
Les Mazarinettes étaient les sept nièces du Cardinal Mazarin, qui les avait faites venir d'Italie, ainsi que trois de ses neveux, entre 1647 et 1653. Elles étaient les filles des sœurs de Mazarin, Laura Margherita et Geronima.

Après un bref exil dû à la Fronde, elles reviennent à la cour, où elles plaisent, particulièrement à la reine-mère, Anne d'Autriche, qui prend les Mazarinettes sous sa protection.

Les trois plus connues et qui méritent amplement de figurer dans cette rubrique sont les trois sœurs Mancini, Olympe, Marie et Hortense. Elles avaient en commun d’avoir été des épouses adultères.

La plus belle et la plus sulfureuse fut incontestablement Hortense. Hypersexuelle assumée, elle mena, à une époque où cela n’était guère tolérée une existence libre et collectionna les amants et on lui prêta tous les vices.

UNE DIABLESSE
Olympe est la préférée de son oncle. Les témoins disent que son charme reposait sur des « yeux noirs plein de feu. » Mais pas seulement : elle possède un minois délicat, le teint mat et « la plus belle croupe de toute la cour. » (Pierre Lunel, « Polissonnes » (Editions du Rocher, 2016).

OLYMPE, MAITRESSE DU JEUNE LOUIS XIV
Le jeune roi commence à courtiser Olympe, « la perle des précieuses », à partir de 1654. Pour elle, il organisa beaucoup de fêtes où « il la menait toujours danser », et les courtisans assurent que « les plaisirs n'étaient faits que pour elle ».

D’aucuns s’imaginent un peu vite que le jeune Louis XIV espérait l’épouser, mais c’était compter sans Anne d'Autriche, comme sur Mazarin, qui ne veulent pas en entendre parler, attitude qu’ils auront plus tard également vis-à-vis de Marie.

Pour parer à toute éventualité, Mazarin décide de trouver un conjoint pour sa nièce.

LE MARI COMPLAISANT D’OLYMPE
Son choix s’arrête sur Eugène-Maurice de Savoie-Carignan, comte de Soissons, en février 1657. Le roi ne s’en offusque pas, pas plus que le comte de Soissons, mari complaisant envers le roi et qui sera dépité de voir Louis XIV se détourner d’Olympe !

Celle-ci lui donne huit enfants, dont l'un est Eugène de Savoie-Carignan, le fameux Prince Eugène, qui sera un adversaire acharné de Louis XIV et commandant des troupes impériales.

L’aîné, Louis-Thomas, est supposé être fils naturel du roi, car il naît en août 1657, soit six mois après le mariage d’Olympe et d’Eugène-Maurice.

Olympe, qui sera surintendante de la maison de la Reine, Marie-Thérèse d’Autriche, serait brièvement redevenue maîtresse de Louis XIV, avant la liaison de celui-ci avec Louise de la Vallière. Le roi partage à ce moment-là sa faveur entre Olympe et sa belle-sœur Henriette d’Angleterre, épouse du Duc d’Orléans ! Les deux femmes tenteront en vain d’écarter Louise de la Vallière, qu’Olympe avait initialement favorisée !

MARIE, AMOUREUSE OU INTRIGANTE?

Marie Mancini, quant à elle, est réputée pour avoir été le premier véritable amour du jeune Louis XIV. Pourtant elle était réputée pour être beaucoup moins jolie que ses sœurs.

En juillet 1658, après le siège de Dunkerque, Louis XIV tombe gravement malade et Marie, pensant que la fin est proche, manifeste l'intérêt qu'elle a pour lui, en versant des larmes qui ont fait date dans l'Histoire. Ce sont ses pleurs qui attirent sur elle l'attention du jeune roi, attention qu'elle conserve ensuite par son esprit et sa culture, littéraire notamment.

Si certains, au même titre que le roi, voient dans ces larmes la preuve d’un amour désintéressé et sincère, d’autres, moins romanesques, y voient plutôt la déception d’une jeune femme qui, après avoir longtemps été le faire-valoir de sa sœur la comtesse de Soissons, voit sa campagne amoureuse menée à l'intention de Louis s’anéantir. En effet, alors que Marie venait à peine de s’attirer l’attention du roi par son esprit brillant, elle apprend qu’il peut mourir d’une minute à l’autre. Elle qui avait tout misé sur l’amour de Louis, effleurant même le projet de monter un jour sur le trône de France, voit ses aspirations se dissiper. Si elle était devenue reine, quelle revanche aurait-elle prise sur ses sœurs, sur son oncle, le cardinal Mazarin, et sur toute la Cour qui ne la prend pas au sérieux. C’est pourquoi, durant le temps de la maladie du roi, Marie « se tua de pleurer », selon les mots de la Grande Mademoiselle.

Lorsque la Cour regagne Fontainebleau, Marie Mancini en est devenue le point d'attraction, présidant aux fêtes et aux bals, succédant à sa sœur Olympe, qui avait précédemment la faveur du roi. Comme elle, Marie est une précieuse, et entoure sa relation avec le roi d'un luxuriant imaginaire romanesque, inspiré de l'Arioste et du Tasse.

La mère du Roi, la Reine Anne d'Autriche, et le Cardinal Jules Mazarin s'opposèrent à une éventuelle union des deux jeunes gens, qui aurait représenté une mésalliance inacceptable, d'autant plus que le cardinal est en pourparlers afin de négocier un mariage royal avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche.

L'éloignement forcé de Marie pendant quelques mois, d'abord à l'Abbaye du Lys de Dammarie-lès-Lys, à La Rochelle puis à Brouage, et sa dernière entrevue avec Louis XIV avant son départ de la cour, le 22 juin 1659, ont inspiré Racine dans sa tragédie Bérénice.

Quant à Olympe, elle fut très jalouse de la passion du roi pour sa sœur Marie. Elle ne partage pas sa disgrâce, après le mariage du roi avec l’infante d'Espagne, et demeure à la cour avec mari et enfants, en ayant conservé l’estime du roi.


HORTENSE LA DELUREE CAPTIVE D’UN MARI JALOUX
Hortense était la plus jeune des trois sœurs. Elle est terriblement mignonne avec ses yeux gris clair. Elle sera une femme gracile et très attirante.

Le roi d'Angleterre Charles II et le duc de Savoie la demandèrent en mariage, mais le cardinal ne crut pas pouvoir accepter l'honneur que lui faisaient deux souverains de rechercher son alliance.

Son oncle le cardinal la maria, le 1er mars 1661 au duc Armand-Charles de La Meilleraye, sous la condition que celui-ci prendrait le nom et les armes de Mazarin.

Quatre enfants naquirent de cette union. Jamais union ne fut plus mal assortie :
• Hortense, jeune, vive et légère, aimait le monde, où elle se voyait sans cesse entourée d'une foule d'adorateurs ;
• le duc de Meilleraye au contraire, avare et jaloux, exagéré dans sa dévotion, fuyait la société et obligeait une femme pourvue d'une dot de trente millions de renoncer au séjour de Paris et de le suivre de ville en ville dans ses différents gouvernements.

Hortense n’a pas attendu longtemps pour cocufier son mari, sous son propre toit. Le duc surprendra un jour le chevalier de Rohan « éperonnant la duchesse dans un recoin », Hortense n’ayant pas eu la patience de trouver un endroit plus adapté. Elle ne se laisse pas intimider par sa colère, tout occupée qu’elle est à son plaisir !

Malgré la surveillance renforcée exercée par le duc, elle le trompera sans vergogne, avec la complicité de son frère Philippe et de sœur Olympe.

OLYMPE L’ENTREMETTEUSE
Olympe va favoriser deux aventures de Louis XIV.

La comtesse se lie alors d’amitié avec la belle-sœur de ce dernier, Henriette d'Angleterre, dite « Madame ». Louis XIV et Henriette, devenus amants, font de longues promenades dans les bois pendant la nuit, en compagnie d’Olympe, ce qui fait jaser la cour et surtout la reine Marie-Thérèse d'Autriche.

Certains affirment qu’Olympe, avide d’intrigues, est à l’origine de la faveur de Louise de La Vallière, pour « faire paravent » aux amours coupables du roi et de Madame. Mais le stratagème se retourne contre elles, car Louis tombe amoureux de Louise et se détourne de sa belle-sœur, qui s’emploie, avec la complicité d’Olympe, à détrôner Louise de La Vallière. La comtesse de Soissons révèle à la reine l’adultère de Louis XIV et de Louise, mais Marie-Thérèse est impuissante contre son époux.

MARIE ET LES BEAUX GARCONS
En 1661, Marie accepte d'épouser le prince Lorenzo Colonna et part vivre à Rome. Mais sa relation conjugale ne tarde pas à se dégrader. Après avoir donné trois fils à son époux, Marie estime pouvoir se soustraire à son devoir conjugal, tout en courant les galants.

Les infidélités de son mari sont par ailleurs connues, mais ce dernier, de caractère ombrageux et violent, n'en refuse pas moins la vie dissolue de sa femme.

La rencontre de Marie avec le Chevalier de Lorraine sera décisive. Il fera d’elle, selon les mots de Pierre Lunel, « une esclave d’alcôve ». A force de se donner à Lorraine, Marie ne supporte plus Colonna, le mari jaloux.

LES SCANDALES D’HORTENSE ET SA FUITE
La vie commune est devenue impossible pour Hortense. Elle s’enfuit une première fois, en mai 1667, au couvent de Chelles, où le Duc la rattrape, l’injurie, la moleste.

Elle se place sous la protection des religieuses. Dans ce couvent, elle fait la connaissance de Sidonie, Marquise de Courcelles, 17 ans, qui avait trompé Louvois, le ministre de Louis XIV, avec le Marquis de Villeroy.

Hortense et Sidonie deviennent complices, Sidonie va pervertir Hortense. Furent-elles amantes, comme il a été dit ? En tout cas, elles s’échappent la nuit du couvent pour folâtrer à leur aise.

Sommée de reprendre la vie commune, revenue au palais Mazarin, les frasques d’Hortense redoublent. Sidonie la rejoint et elles feront un ménage à trois avec le jeune Marquis de Cavoye.

Hortense est l’objet de tous les scandales. Elle couche avec son frère Philippe « parce qu’il lui fait l’amour avec le goût du fruit défendu » (Pierre Lunel). Elle est, en même temps, la maîtresse de Rohan, parce qu’il est beau. Elle fait volontiers l’amour avec les deux en même temps justement parce que cela ne se fait pas.

Hortense prit enfin la résolution de s'affranchir de ce qu'elle appelait "un esclavage odieux" et elle l'exécuta par le secours de son frère Philippe, duc de Nevers, qui lui procura des chevaux et une escorte pour se rendre à Rome, où elle comptait se réfugier auprès de sa sœur Marie, la connétable Colonna.

Son évasion eut lieu dans la nuit du 13 juin 1668, avec la complicité de Rohan et de son frère Philippe. Un écuyer de Rohan, Courbeville, l’accompagne. Il deviendra son amant.

Le duc, qui plaidait alors contre sa femme, déposa plainte au Parlement contre le duc de Nevers pour avoir favorisé le départ d'Hortense, et obtint un arrêt par lequel il était autorisé à la faire arrêter partout où on la trouverait.

Hortense écrivit à son époux pour le prier de lui pardonner et de la recevoir, promettant de ne « se conduire à l'avenir que d'après ses conseils », mais il lui fit répondre que, "quand elle aurait demeuré deux ans dans un couvent, il verrait ce qu'il aurait à faire".

DEBAUCHES AU PALAIS COLONNA
Marie, avant l’arrivée de sa sœur, était déjà une épouse adultère.

Hortense va l’entrainer dans ses débauches. Hortense va partager son amant Courbeville avec sa sœur. Leur frère Philippe les rejoint, y compris dans la débauche. Il semble d’ailleurs, qu’à cette occasion, Hortense initie sa sœur Marie aux délices de Lesbos, apprises auprès de la perverse Sidonie.

Hortense court de Milan à Venise, de Venise à Sienne, éperdue de plaisirs, se donnant un jour à Courbevoie, le lendemain à Philippe, sans omettre les bonnes fortunes de passage.

Elle sera un moment enfermée au couvent de Campo Marzo, sur ordre de son oncle, le Cardinal Mancini. De retour chez Marie, les amants se remettent à défiler, jusqu’à ce qu’Hortense tombe enceinte, sans savoir qui est le père de son enfant.

Elle profite du passage à Rome du passage du chevalier de Lorraine, intime du Duc d’Orléans et de son frère le Comte de Marsan (qui deviendra son amant dès qu’elle se relève de ses couches) pour tenter un retour à Paris, afin de reconstituer ses réserves financières.

L'argent qu'elle possédait étant épuisé et il ne lui restait que ses pierreries, qu'elle engagea pour une somme très inférieure à leur valeur ; et elle repassa en France afin de solliciter une pension sur les grands biens qu'elle avait apportés à son mari.

Le roi Louis XIV, agacé du comportement du duc - qui, pris d'un accès de bigoterie, avait mutilé des œuvres d'art de la précieuse collection de Mazarin - fut touché de sa situation et lui fit obtenir une pension annuelle de vingt-quatre mille livres et douze mille livres argent comptant pour s'en retourner à Rome, en compagnie de son frère Philippe, ce que son mari était loin d'approuver.

De retour à Rome, Hortense reprend sa liaison avec Marsan, mais se livre aussi à « tous les hôtes de passage ».

Craignant pour sa vie face à un mari violent qu’elle trompe allégrement, Marie quitte également époux et enfants pour parcourir l'Europe avec sa sœur Hortense et Philippe, duc de Nevers, son frère.

OLYMPE ET L’AFFAIRE DES POISONS
En froid avec le roi depuis qu’elle avait tenté de discréditer Mlle de La Vallière, veuve depuis 1673, Olympe se fait oublier, jusqu’à la célèbre « affaire des poisons » en 1679.

Elle est alors accusée d’avoir fréquenté La Voisin et autres devineresses et était dite « profonde en crimes et docteur en poisons ».

La comtesse aurait résolu d’empoisonner Louise de La Vallière, bien qu’elle soit entrée au Carmel depuis plusieurs années, craignant que le roi la fasse revenir à la cour. Elle va jusqu’à menacer Louis XIV que « s’il ne revenait pas à elle, il s’en repentirait ». Olympe est également soupçonnée d’avoir empoisonné son mari, pourtant complaisant, ainsi que Marie Louise d'Orléans, fille d’Henriette d'Angleterre et nièce de Louis XIV.

Le 23 janvier 1680, elle est priée de quitter Versailles et le territoire français sur-le-champ. Bien qu’elle ait clamé son innocence, Olympe est définitivement compromise, comme beaucoup de dames de la cour, dans cette affaire et est contrainte de s’exiler.

Elle s'installe alors à Bruxelles et parcourt l’Europe, rejoignant deux de ses sœurs, Marie et Hortense, en Espagne, puis chaque année en Angleterre, revenant régulièrement dans sa résidence bruxelloise, qui avait été construite par son fils, le prince Eugène de Savoie.

LES TROIS SŒURS REUNIES DANS L’EXIL ET LA DEBAUCHE
Olympe, la veuve joyeuse, mènera en Brabant une vie dissolue, entourée de favoris. Parmi ses amants, on citera les musiciens Pietro Antonio Fiocco et Henry Desmarest.

Hortense et Marie s’étaient enfuies de Rome en 1672.

Hortense se retira à Chambéry, où elle séjourna trois années dans la société des personnes les plus distinguées par leur esprit et par leur naissance.

Après la mort de Charles-Emmanuel II, duc de Savoie, qui s'était aussi déclaré son protecteur mais qui mourut jeune, craignant de n'avoir pas également à se louer de la régente Marie-Jeanne, elle passa en Angleterre (1675) suivie de l'abbé de Saint-Réal, un autre de ses amants.

HORTENSE, MAITRESSE DU ROI D’ANGLETERRE
Charles II l'accueillit avec bienveillance et lui assigna sur sa cassette une pension de quatre mille livres sterling.

L’objectif d’Hortense est de remplacer la duchesse de Portsmouth dans le cœur du monarque.

Hortense va faire « patienter » le roi Charles II près d’un an avant de devenir sa maîtresse.

Elle le rend fou de désir et de jalousie, en affichant une liaison avec l’ambassadeur du Portugal, Vasconsellos, puis avec le prince Louis de Monaco. Le roi, irrité de la préférence qu'elle semblait accorder à son rival, supprima la pension qu'il lui faisait, mais la rétablit quelques jours après.

Hortense cède à Charles en décembre 1676. Hortense ira jusqu’à entretenir en même temps trois liaisons : avec le roi, avec Monaco et avec Saint-Réal !

SCANDALEUSE JUSQU’AU BOUT
Obsédée comme elle l'était d'une foule d'adorateurs, Hortense se décida enfin à faire un choix. Elle jeta les yeux sur le baron de Banier, un gentilhomme suédois.

Devenue une femme mure, Hortense ne se calme pas. Son neveu Philippe de Savoie, fils d’Olympe, est de passage à Londres. Il devient son amant.

La jalousie de Banier provoque un duel entre les deux rivaux. Philippe tue le Suédois d'un coup d'épée (1683).

Hortense, affectée vivement par cette mort, fit tapisser sa chambre de noir et y resta enfermée plusieurs jours sans vouloir prendre aucune nourriture.

Saint-Evremond, le meilleur de ses amis, lui remontra combien elle se nuisait elle-même en affichant une douleur si excessive. Elle répondit qu'elle était décidée à passer en Espagne et à finir ses jours dans le couvent où languissait sa sœur la Connétable, mais il n'eut pas de peine à lui prouver qu'elle ne pourrait jamais s'accoutumer à la vie régulière et tranquille d'une religieuse !

Quant à son jeune neveu et amant, devant le scandale immense, il doit s’enfuir d’Angleterre.

Hortense reprit le goût des plaisirs et rouvrit sa porte (et son lit) à la plus brillante société de Londres.

La révolution d'Angleterre, en 1688, qui appela au trône Guillaume de Nassau, la priva de la pension qu'elle recevait, son unique ressource.

Le duc de Mazarin profita de cette circonstance pour lui intenter un nouveau procès et il obtint, en 1689, un arrêt du Grand Conseil qui la déclarait déchue de tous ses droits dans le cas où elle refuserait de revenir avec lui.

Hortense représenta qu'elle avait contracté des dettes et qu'elle ne pouvait pas sortir d'Angleterre sans avoir payé ses créanciers. Tout ce qu'elle dit, tout ce qu'elle tenta fut inutile : elle vit ses meubles saisis et elle se trouvait exposée au plus grand dénuement lorsque le roi Guillaume d’Orange, informé de sa situation, lui assura une pension de deux mille livres sterling.

Hortense n'avait rien perdu de sa première beauté ni de ses « agréments ». Elle revint alors à ses habitudes, passant l'hiver à Londres et la belle saison à Chelsea, village sur les bords de la Tamise, où elle goûtait les plaisirs de la campagne.

Elle y tomba malade au mois de juin et y mourut le 2 juillet 1699.

Moins connues que Cléopâtre, Messaline, Théodora ou Isabeau de Bavière, les trois Mazarinettes avaient toute leur place dans cette rubrique historique !

MES PRINCIPALES SOURCES SUR LE WEB
1. Sur Olympe Mancini
http://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2011/06/01/21282678.html
https://www.histoire-et-secrets.com/articles.php?lng=fr&pg=579&mnuid=14848&tconfig=0
2. Sur Marie Mancini
http://chrisagde.free.fr/bourb/l14vie.php3?page=3
http://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2011/06/01/21282791.html
http://tamu27.over-blog.com/article-les-adieux-douloureux-de-marie-mancini-40848991.html
http://leroisoleil.over-blog.fr/article-marie-mancini-premier-amour-du-roi-39249339.html
3. Sur Hortense Mancini
http://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2011/06/01/21282850.html

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