Histoire des libertines (62) : Wallis Simpson, la scandaleuse, préférée à la couronne

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Récit libertin : Histoire des libertines (62) : Wallis Simpson, la scandaleuse, préférée à la couronne Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-08-2020 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (62) : Wallis Simpson, la scandaleuse, préférée à la couronne
L’américaine Wallis Simpson (1896-1986), duchesse de Windsor, est célèbre pour avoir été la cause de l’abdication, en 1936, d’Edouard VIII (1894-1972), roi d'Angleterre, qui préféra renoncer à la couronne parce qu’il voulait la belle Américaine.

UNE JEUNESSE SOUS DEPENDANCE
Wallis Simpson est issue de deux familles de notables du Sud des États-Unis. Son père, Teackle Wallis Warfield, meurt quatre mois après sa naissance.

Sa mère s'installe dans la demeure familiale des Warfield sous la tutelle de la belle-mère et de l'oncle Solomon Davies Warfield (dit « oncle Sol »). « Oncle Sol » est l'aîné de la famille, et gère l'héritage paternel.

En 1902, sa tante Bessie Merryman, accueille la mère et la fille dans sa maison de Baltimore que fréquente l'écrivain Upton Sinclair. La même année, la fillette fait ses débuts à l'école. En 1906, « oncle Sol » lui finance les cours d'Arundel School. En 1911, Wallis entre à Oldfield School, une école austère où les jeunes filles lisent surtout la Bible, et dont il n'est possible de sortir que deux week-ends dans l'année ; un pensionnat destiné à former de futures épouses d'hommes du grand monde, et qui est l'école de filles la plus chère de l’État. La scolarité est payée par l'oncle Sol.

En 1914, à sa sortie d'Oldfield School, sa préoccupation est désormais de se trouver un mari et Wallis Simpson va de mondanités en mondanités, parrainée par « oncle Sol ». Elle enchaîne les bals, les soirées, et les déjeuners entre Baltimore, Washington et la Virginie, comme à Princeton ou à l'École navale. Le riche Carter Osborne la courtise, mais elle refuse. Sa tante Lelia Montague et sa cousine Corinne Mustin l'invitent en avril 1916 à Pensacola en Floride. C'est là qu'elle rencontre son futur mari l'officier Earl Winfield Spencer.

UN PREMIER MARIAGE QUI EUT UNE INFLUENCE NEFASTE
Wallis Simpson se marie en 1916 avec Earl Winfield Spencer, officier de marine alcoolique et violent, pionnier de l'aéronavale américaine, par ailleurs agent secret des États-Unis. En 1922, il sert en tant en Extrême Orient. Son épouse, qui l'a rejoint, en profite pour visiter la Chine de l'époque des Seigneurs de la guerre. Elle y aurait appris des techniques de massages érotiques par des professionnelles, ce qui lui aurait permis plus tard de s'attacher le prince de Galles (futur Édouard VIII).

En 1923, pendant que son premier mari, l’aviateur Earl Winfield Spencer, collectionne maîtresses –et amants– en Chine, où il sert dans l’US Navy, Wallis, demeurée seule à Washington, se console dans les bras du prince Caetani, ambassadeur de l’Italie fasciste.

Un amant que la jeune femme abandonne vite pour une liaison enflammée avec Felipe Espril, premier secrétaire à l’ambassade d’Argentine. Une "proximité" avec les milieux diplomatiques qui donne l’idée aux services de renseignements de la marine américaine d’utiliser les dons de la jeune madame Spencer.

Earl Spencer, alcoolique et débauché, aurait alors initié sa jeune épouse à l’art subtil des caresses, dans les "maisons de chant". Des bordels de luxe où Wallis –entre pipes d’opium et parties de roulette truquées– serait devenue experte du "fang chung", une pratique ancestrale destinée à amener le partenaire masculin à "un état de sérénité absolue"…
Après son premier divorce, livrée à elle-même, Wallis trouve aide et réconfort dans le lit de "mécènes" fortunés. Un rapport des services de renseignements britanniques la qualifie alors de "femme entretenue".

Son nouvel amant, Alberto da Zara, attaché naval de l’ambassade d’Italie à Pékin, évoque ses qualités: "Ce n’est pas une beauté, mais elle est extrêmement séduisante et a des goûts raffinés." Par son entremise, la galante espionne serait alors devenue la maîtresse du ténébreux comte Galeazzo Ciano, futur gendre du Duce et ministre italien des Affaires étrangères.

De retour aux États-Unis, le couple Spencer y vit séparé, leur divorce étant prononcé le 10 décembre 1927.

SECOND MARIAGE : WALLIS DEVIENT LA MAITRESSE DU PRINCE DE GALLES
De retour aux États-Unis, en septembre 1926, Wallis est hospitalisée d’urgence, et passe plusieurs semaines de convalescence chez sa mère. Invitée à passer les fêtes de Noël chez des amis new-yorkais, elle y fait la connaissance d’Ernest Simpson. Ce compatriote à l’allure de gentleman anglais vit à Londres, où il dirige le comptoir de l’entreprise familiale de vente de bateaux. Il est riche… et marié. Pas de quoi décourager Wallis!

Elle entame sans tarder une procédure de divorce et convainc son nouvel amant de faire de même. Dorothea Simpson, qui apprend son infortune sur un lit de l’Hôpital américain de Neuilly, en France, a cette réflexion amère: "Wallis a montré beaucoup de noblesse. Elle m’a volé mon mari tandis que j’étais malade."
Le 21 juillet 1928, au Royaume-Uni, Wallis devient donc Mrs. Ernest Aldrich Simpson. Installée dans une maison proche de Hyde Park, avec majordome, cuisinière, femme de chambre et chauffeur, elle s’initie aux codes de cette gentry que fréquente son mari.
Elle rencontre pour la première fois Edward, prince de Galles et futur roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, en 1931 puis le revoit au cours de nombreuses soirées entre 1931 et 1934.

Edward, séduisant célibataire, défraie la chronique en multipliant les aventures amoureuses avec des femmes mariées. Sa maîtresse du moment, Thelma Morgan, vicomtesse Furness, devient bientôt l’inséparable amie de Wallis. Et en 1931, l’imprudente commet l’erreur d’inviter le couple Simpson dans sa campagne de Burrough Court, pour une chasse organisée en l’honneur du prince.

C'est donc pendant ce deuxième mariage, en 1934, qu'elle devint la maîtresse d'Édouard, prince de Galles. Contrairement à ce que laisse entendre la légende – et le nombre de fictions que celle-ci a nourri –, il n’y aurait pas eu de coup de foudre entre Wallis et Édouard.

Deux ans plus tard celui-ci, devenu Édouard VIII, roi d'Angleterre et empereur des Indes, lui proposa le mariage.

Le scandale, éclate aux yeux de tous. Le nouveau roi fréquente une Américaine divorcée, et la partage avec «le mari complaisant» auquel elle est toujours unie.

Cette intention d'épouser une Américaine deux fois divorcée, dont les deux ex-maris vivaient encore et qui traînait une réputation d'intrigante, provoqua au Royaume-Uni et dans les dominions une crise constitutionnelle qui déboucha finalement sur l'abdication du roi en décembre 1936, laissant celui-ci libre de se marier avec celle qu'il appelait « la femme que j'aime ».

DUCHESSE DE WINDSOR
C’est en villégiature chez des amis, dans le sud de la France, que Wallis apprend la décision d’Edouard. On a rapporté qu’elle était furieuse, car n’étant pas au courant de ses intentions.

Après son abdication, son frère Albert, devenu roi sous le nom de George VI, lui accorda le titre de duc de Windsor. Le duc épousa Wallis Simpson six mois plus tard, le 3 juin 1937, au Château de Candé en Indre-et-Loire, propriété de l'industriel franco-américain Charles Bedaux, affairiste sulfureux, pro-allemand.

De 1937 à 1940, le duc et la duchesse vécurent surtout en France. En mai 1940, avec l'avancée des troupes allemandes sur le sol français, le couple quitta son domicile parisien pour Biarritz d'abord, pour l'Espagne en juin puis à Lisbonne au Portugal. Après la guerre, le couple s'installa de nouveau en France. Il vivra ensemble, pendant des décennies, loin de la famille royale qui ne pardonne pas cette « mésalliance ».

Certains diront que Wallis n’a jamais cessé d’aimer son second époux, Ernest, qu’elle avait pourtant trompé mais avec qui elle gardait une intense et intime correspondance. D’autres lui prêteront même un nouvel amant, un certain Guy Marcus Trundle, vendeur d’automobiles, Casanova invétéré. Mais l’adultère ne sera jamais confirmé.

Ces derniers éléments viendront nourrir la légende noire de Wallis Simpson, l’ambitieuse qui a fait trembler la couronne d’Angleterre.

UNE REPUTATION SULFUREUSE
Les services de renseignement britannique et le FBI enquêtent sur elle, notamment sur sa pratique des salons de massage en Chine, soupçonnés d'être des officines d'espions. Ces services secrets montrent aussi que Wallis noue des relations avec de nombreux hauts dignitaires nazis qui arrivent au pouvoir en Allemagne en 1933 notamment avec Joachim Ribbentrop ambassadeur d'Allemagne à Londres. Wallis Simpson aurait été la maîtresse de Joachim von Ribbentrop quand celui-ci était ambassadeur en Grande-Bretagne en 1936, ce dernier lui envoyant tous les jours dix-sept œillets, « le nombre de fois où ils avaient couché ensemble »
Le gouvernement britannique craint alors que la maîtresse du roi puisse envoyer des documents confidentiels, détenus par le souverain, à Berlin ou être payée par les services secrets allemands pour influencer encore plus le roi en faveur de l'Allemagne, ce dernier ayant déjà des sympathies nazies avérées. Ainsi, la mythographie romantique qui donne comme cause à la crise d'abdication d'Édouard VIII l'amour de ce dernier pour sa maîtresse et son obstination à vouloir épouser une divorcée, cache probablement une manœuvre du gouvernement britannique pour écarter un couple qui avait beaucoup trop de sympathie pour l’Allemagne nazie.

Même Winston Churchill, officiellement favorable au nouveau monarque, n’aura de cesse d’éloigner "cette garce" de la couronne.

PRINCIPALES SOURCES :
Outre l’article Wikipédia sur Wallis, dont je me suis largement inspirée, je renvoie au livre de Charles Higham : « Wallis Simpson, la scandaleuse duchesse de Windsor » 4JC Lattès, 2005) ainsi qu’au lien suivant : https://www.pointdevue.fr/histoire/le-sulfureux-passe-de-wallis-simpson_6719.html

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