Histoire des libertines (77) : Beauvoir et Sartre, couple poly-amoureux ?

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Récit libertin : Histoire des libertines (77) : Beauvoir et Sartre, couple poly-amoureux ? Histoire érotique Publiée sur HDS le 18-02-2021 dans la catégorie Plus on est
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Histoire des libertines (77) : Beauvoir et Sartre, couple poly-amoureux ?
AVERTISSEMENT
Cet article n’a pas pour objet l’œuvre littéraire, philosophique ou les engagements politiques de Jean-Paul Sartre (1905-1980) et de Simone de Beauvoir (1908-1986), ni même de retracer brièvement leur biographie.

Ce qui nous intéresse ici est le couple très particulier qu’ils ont formé pendant plus de 50 ans, à partir de 1929 : un couple mythique, libre, poly-amoureux mais dont on a aussi découvert, après leur mort, les pratiques qui ont fait scandale et ont terni leur image.

Le couple formé par Dali et Gala (voir « Histoire des libertines (61) : Dali et Gala, couple candauliste », paru le 21 juillet 2020) nous avait permis d’illustrer le candaulisme, le couple Sartre-Beauvoir symbolise quant à lui le poly-amour : mythe ou réalité ?

LA RENCONTRE
C’est au moment où il prépare, pour la seconde fois, l’agrégation de philosophie, que Sartre rencontre dans son groupe de travail Simone de Beauvoir, présentée par un ami commun, René Maheun, qui la surnommait « castor », par référence à l'anglais beaver (qui signifie « castor » : d'une part, cet animal symbolise le travail et l’énergie, ou l'esprit constructeur de cet animal ; de l'autre la sonorité du mot beaver est proche de celle du nom « Beauvoir »). Ce surnom sera adopté par Sartre et elle deviendra sa compagne jusqu'à la fin de sa vie. En 1929, Sartre est reçu premier au concours d'agrégation. Simone de Beauvoir obtenant la deuxième place.

Dans le chapitre de son ouvrage (voir la bibliographie) consacré à Beauvoir, Pierre Lunel écrit : "Beauvoir est mieux que simplement belle parce que tout en elle, son visage, sa voix, son regard, respire l’intelligence. Quand la beauté s’allie avec l’esprit, elle devient irrésistible. »
Elle sera son « amour nécessaire » en opposition aux « amours contingentes » qu’ils seront amenés à connaître tous deux.

LE REFUS DU MARIAGE
En 1931, Beauvoir est nommée à Marseille.

La perspective de quitter Sartre, lui-même nommé au Havre en mars 1931, la jette dans l'angoisse et ce dernier lui propose de l'épouser afin d'obtenir un poste dans le même lycée. Bien que viscéralement attachée à Sartre, elle rejette la proposition : « Je dois dire, écrit-elle dans « La Force de l'âge », que pas un instant je ne fus tentée de donner suite à sa suggestion. Le mariage multiplie par deux les obligations familiales et toutes les corvées sociales. En modifiant nos rapports avec autrui, il eût fatalement altéré ceux qui existaient entre nous. Le souci de préserver ma propre indépendance, ajoute-t-elle cependant, ne pesa pas lourd ; il m'eût paru artificiel de chercher dans l'absence une liberté que je ne pouvais sincèrement retrouver que dans ma tête et mon cœur. » L'année suivante, elle parvient à se rapprocher de Sartre en obtenant un poste à Rouen.

BEAUVOIR BISEXUELLE ET POURVOYEUSE DE SARTRE
Beauvoir entretient des relations amoureuses avec certaines de ses élèves mineures, même si elle réfutera jusqu'à sa mort toute idée de bisexualité.

Le « pacte » qui la lie à Sartre lui permet de connaître des « amours contingentes ».

Elle présente ces élèves à Sartre qui forment avec lui, selon un « contrat pervers », comme le qualifie Marie-Jo Bonnet, des trios, voire des quatuors, amoureux. Elle se lie également avec un élève de Sartre, Jacques-Laurent Bost (1916-1990), qu’elle surnomme « le petit Bost », futur mari d'Olga Kosakiewicz (1915-1983), laquelle avait formé un trio avec Sartre et Beauvoir.

MEMOIRES D’UNE JEUNE FILLE DERANGEE
En 1936, Beauvoir obtient enfin un poste à la capitale. Elle enseigne au lycée Molière de 1936 à 1939. Elle en est suspendue à la suite de sa liaison avec Bianca Bienenfeld (1921-2011), l'une de ses élèves, alors âgée de seize ans.

Bianca Bienenfeld tombe sous le charme et l'autorité de son professeur de philosophie, Simone de Beauvoir, dont elle devient l'amie, puis la maîtresse, avant que Jean-Paul Sartre devienne également son amant. Ils forment un « ménage à trois ».

En 1940, Sartre met fin à sa relation avec la jeune fille. Beauvoir met également fin à sa relation amoureuse avec celle-ci, mais conservera avec elle des relations d'amitié jusqu'à sa mort.

Après la mort de Simone de Beauvoir, sont publiées les "Lettres à Sartre", dans lesquelles Bianca (devenue depuis son mariage en 1941 Bianca Lamblin) est nommée Louise Védrine, et une biographie de Beauvoir, écrite par Deirdre Bair qui révèle la véritable identité de Louise Védrine. Bianca Lamblin, humiliée et blessée par ce qu'elle découvre dans ces lettres, répond aux écrits posthumes de Beauvoir par une autobiographie intitulée « Mémoires d'une jeune fille dérangée ». Elle y décrit comment Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont abusé d’elle à l’âge de seize ans et écrit : « J’ai découvert que Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler, ou faut-il dire plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre. »
L’INVITEE
Le second roman de Beauvoir, « L'Invitée », publié en 1943 par Gaston Gallimard, décrit, à travers des personnages imaginaires, la relation entre Sartre, Xavière et elle-même, tout en dévoilant une réflexion philosophique concernant la lutte entre les consciences et les possibilités de la réciprocité. Cette Xavière est Olga Kosakiewicz, une autre jeune fille mineure polonaise, que Simone de Beauvoir avait séduite avant Bianca Bienenfeld, et livrée à Jean-Paul Sartre.

Jeune amante de Beauvoir, Olga se montre très éprise de son mentor. Sartre ne le supporte pas.

Les caprices d’Olga, sa soif de liberté, son côté boudeur font littéralement perdre la tête à Sartre, sous le regard ébahi du Castor. L’écrivain désemparé se tourne alors vers la sœur d’Olga, Wanda, qui l’attendait comme le messie.

Un autre exemple est particulièrement édifiant : pendant que Simone de Beauvoir entretient une liaison avec le peintre espagnol Fernando Gerassi (1899-1974), Sartre fait de même avec l’épouse de ce dernier.

L’AFFAIRE SOROKINE
Simone de Beauvoir est à nouveau suspendue le 17 juin 1943, à la suite d'une plainte pour « excitation de mineure à la débauche », déposée en décembre 1941 par la mère d'une autre de ses élèves, Nathalie Sorokine (1921-1967). La plainte aboutira à un non-lieu, mais elle est définitivement révoquée de l'Éducation nationale. Réintégrée en 1945, elle n’enseignera plus jamais.

Simone de Beauvoir décrit dans ses mémoires une relation de simple amitié avec cette élève. Elle écrit en outre que l’accusation de détournement de mineur, mensongère, est une vengeance de la mère de cette élève à la suite du refus que lui aurait opposé Simone de Beauvoir d’user de son influence auprès de sa fille pour lui faire accepter un mariage avec un « parti avantageux ». Pourtant, la nature charnelle des relations qu'elle entretenait avec Nathalie Sorokine ne fait plus aucun doute aujourd'hui.

LIAISONS PARALLELES ET PASSIONNEES
Aux États-Unis, Beauvoir va rencontrer l'écrivain américain Nelson Algren (1909-1981). Pendant plus de 15 ans, ils ont une relation passionnée, relatée par elle dans « Les Mandarins » en 1954 et dont naît une importante correspondance ; les lettres que lui a écrites Simone de Beauvoir (plus de 300) ont été publiées par Sylvie Le Bon de Beauvoir, qui n'a malheureusement pas eu l'autorisation de traduire et de publier celles de Nelson Algren. Simone de Beauvoir est enterrée avec l'anneau de Nelson Algren à son doigt, ce qui prouve que celui-ci était bien davantage qu’une relation « contingente »
Après avoir découvert la passion intellectuelle à 21 ans, le Castor découvre la passion charnelle à plus de 40 ans, avec Nelson Algren. Pour lui, elle s’expatrie des mois aux Etats-Unis. Sartre n’en dit rien, ou plutôt fait mine de se moquer de cette « amourette ». Mais le rival est sérieux, il le sait. Nelson Algren est aux antipodes de Sartre : beau, passionné charnellement, viril, il assume au grand jour sa possessivité.

La publication de cette correspondance avec Algren provoquera le rejet de certains féministes, qui ne retrouvent pas la femme libre qui leur a servi d'icone, mais une Simone de Beauvoir qui a « biaisé sur sa bisexualité, construit littérairement avec Sartre un couple mythique, ou plutôt une mystification, triché en construisant par omission dans son œuvre mémorielle une image d'elle non conforme à la vérité », comme l’écrit Annabelle Martin Golay (voir la bibliographie)
En 1954, elle obtient le prix Goncourt pour « Les Mandarins » et devient l'un des auteurs les plus lues dans le monde. Ce roman qui traite de l'après-guerre met en lumière sa relation avec Nelson Algren, toujours à travers des personnages imaginaires.

Algren ne peut plus supporter le lien qui unit Beauvoir à Sartre. Celle-ci ne pouvant y mettre un terme, ils décident de rompre.

De juillet 1952 à 1958, elle vivra une autre relation passionnée avec le journaliste et cinéaste Claude Lanzmann (1925-2018)
De son côté, Sartre n’est pas en reste :
• Il entretient avec l’actrice, poétesse et journaliste Dolorès Vanetti (1912-2008), rencontrée aux États-Unis en 1945, une liaison de plusieurs années, révélée par les Mémoires de Simone de Beauvoir, qui la réduit à la lettre « M. » C'est d'ailleurs à Dolorès, que le philosophe dédie, en octobre 1945, sa « Présentation » du premier numéro des Temps modernes, seule et unique allusion à sa passion de cinq ans pour cette journaliste française de New York qui, à un moment historique crucial, lui a ouvert la porte d'un autre continent et donné toutes les clés pour comprendre les États-Unis au cours de deux longs voyages. Dolorès a témoigné : « Lorsqu'il m'a déclaré son amour fou, je l'ai imploré, je ne voulais pas d'histoires, mais il me téléphonait, il m'écrivait, et je l'ai aimé éperdument » Lorsqu'en 1950, Sartre déclare abruptement à Dolorès qu'il ne l'aime plus, elle décline « l’arrangement » qu'il lui propose (argent, appartement, maintien de rencontres ritualisées), et refuse de se retrouver « satellisée » dans la périphérie du « couple roi ».

• de 1949 jusqu'à sa mort, Sartre a simultanément vécu une longue liaison avec Michelle Vian (1920-2017), la première épouse de Boris Vian, qui tape notamment ses textes à la machine, en vue de leur parution dans la revue Les Temps modernes.

À partir de 1958, Beauvoir entreprend d’écrire son autobiographie, où elle décrit son milieu bourgeois rempli de préjugés et de traditions avilissantes et les efforts pour en sortir en dépit de sa condition de femme.

Elle décrit aussi sa relation avec Sartre en la qualifiant de totale réussite. Pourtant, bien que la relation qui les unit soit toujours aussi passionnée, ils ne sont plus un couple au sens sexuel du terme, et ce depuis longtemps, même si Beauvoir laisse entendre le contraire à ses lecteurs.

En 1964, Beauvoir publie « Une mort très douce » qui retrace la mort de sa mère. Durant cette période de deuil, elle est soutenue par une jeune fille dont elle a fait la connaissance à la même époque : Sylvie Le Bon, née en 1941, une jeune étudiante en philosophie. La relation qui unit les deux femmes est obscure : relation mère-fille, amicale », ou amoureuse. Sylvie Le Bon deviendra sa fille adoptive et héritière de son œuvre littéraire et de l'ensemble de ses biens.

« COUPLE MYTHIQUE » : DU COUPLE MODERNE AU SCANDALE
Liés plus de 50 ans, ils vivaient d'amour et de littérature : Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre sont l'un des couples mythiques et anticonformistes du XXe siècle.

C’est Sartre qui a proposé ce pacte pour le moins original, très tôt dans leur relation. Il est persuadé que le Castor est celle qui peut former le couple poly-amoureux dont il rêve.

Le Castor et lui seront des « amours nécessaires » et les autres femmes des « amours contingents », sans importance, en orbite autour du couple royal. Le pacte est censé être reconduit tous les deux ans mais, au bout de plusieurs années, Sartre décrètera sa pérennisation tacite.

Beauvoir hésite, se tâte. Elle répète quasiment chaque jour « ne plus rien vouloir faire comme les bourgeois », alors elle accepte. Mais elle pose ses conditions. Elle aussi veut être écrivain, elle aussi doit pouvoir connaître d’autres personnes. Sartre cache adroitement sa surprise et ne lui refuse pas. La relation s’installe et les petits désagréments avec.

Sartre et Beauvoir se montrent officiellement ouverts, tolérants, ils se confient leurs moindres secrets à l’oreille ou par lettres. Aucune jalousie à l’horizon (soi-disant) et surtout une franchise désarmante sur leurs multiples relations.

Le mot d’ordre du couple étant la liberté, cette dernière a bien souvent servi de prétexte à un abandon, un mépris et même un jeu assez malsain entre Sartre, Beauvoir et leurs amant(e)s respectifs. On ne compte plus leurs victimes de l’amour.

Le prétexte de l'amour libre camoufle en fait une véritable organisation: Beauvoir se meut en rabatteuse pour le mâle choyé. Elle couche avec des jeunes filles, à défaut les séduit, puis les présente à Sartre, qui couche avec, ou essaie.

Les publications posthumes révèlent les relations intimes de Beauvoir avec des jeunes femmes, relations que l’auteure occulte dans ses mémoires.

Ce n’est évidemment pas le fait que Beauvoir ait eu des relations physiques avec des femmes qui choque, mais son comportement. La gêne ressentie réside dans le fait que Simone de Beauvoir semble se comporter comme un homme envers ses amantes : Olga Kosakiewics, Nathalie Sorokine (Lise dans les mémoires) et Bianca Bienenfeld (Louise Védrine dans les mémoires).

On ne reproche pas tant à Beauvoir ses aventures que la façon dont elle les conduisait ainsi que le vocabulaire cru et violent employé par l’auteure quand elle décrit ses amantes et leurs relations.

On est en fait loin de l’image du couple mythique, symbole du poly-amour et plutôt sur des pratiques mesquines, sinon scandaleuses, où Beauvoir sert de rabatteuse à Sartre.

Le pacte s’est révélé assez souvent cruel. Les coups de canif n’ont pas manqué. Les mensonges, l’hypocrisie, la jalousie, le chagrin, autant de sentiments dont Sartre, Beauvoir et leurs amants étaient pourvus. Pourtant, quand Sartre est mort, la seule qui s’est tenue à son chevet a été le Castor. Enterrée avec lui, elle porte cependant la bague que lui avait offerte Algren. Imbroglio amoureux !

LE POLYAMOUR, UN MYTHE ?

Sartre et Beauvoir sont souvent cités comme un exemple d’une forme de couple encore plus rare que celle du candaulisme. Ce n’est pas seulement la liberté sexuelle reconnue à l’un et l’autre, mais le fait que, tout en continuant à s’aimer ils s’accordaient de fait le droit d’avoir une liaison sentimentale avec une autre personne, sans remettre en cause le couple officiel.

Quand on y regarde de plus près, deux liaisons parallèles de Sartre et Beauvoir semblent a priori répondre à cette définition du poly-amour. Au lendemain de la guerre, aux Etats-Unis, Sartre tombe amoureux de Dolorès Vanetti, alors qu’au même moment, Beauvoir est follement amoureuse de Nelson Algren.

La liaison de Sartre avec Dolorès durera 5 ans, celle de Beauvoir avec son écrivain 15 ans.

Pourtant, derrière la façade, le poly-amour n’était pas assumé. Sartre a proposé le mariage à Dolorès, avant de rompre avec elle. Quant à Algren, il était très possessif et voulait Beauvoir pour lui tout seul. C’est d’ailleurs lui, et non Beauvoir, qui a rompu.

Alors, l’histoire de Sartre et de Beauvoir prouve-t-elle que le poly-amour n’est qu’un mythe ?

Sans prétendre en tirer des conclusions, je me réfère à mes expériences, où j’ai successivement vécu l’échec d’une telle pratique et, plus récemment, une réussite.

J’ai raconté ce qui fut un douloureux échec, suite à ma rencontre avec Hassan, dont j’étais tombée amoureuse. Je voulais Hassan et Philippe. Philippe était d’accord, Hassan ne voulut pas en entendre parler et il finit par obtenir le divorce entre moi et Philippe. Cela déboucha sur l’échec de mon second mariage car je ne pouvais me passer de Philippe et, puisque je devais choisir, c’est lui que j’ai choisi.

Nous vivons actuellement une expérience réussie, où je suis au centre de deux couples en harmonie, celui que je forme toujours avec Philippe, qui a surmonté bien des épreuves, et mon autre couple avec ma compagne Agun.

Cela est possible du fait que l’un et l’autre ne sont pas en rivalité. Je crois surtout qu’une chose d’aussi exceptionnelle ne peut se faire qu’avec des personnes exceptionnelles, ce que sont Philippe et Agun, qui ont en commun la force de l’amour qu’ils ont pour moi. Je n’oublie pas, par exemple, le rôle décisif qu’a joué Agun pour que se reconstitue le couple que je forme avec Philippe, ce que je pensais impossible après ma trahison avec N. Agun aurait pu mettre à profit cette situation pour que je sois uniquement à elle, je le lui avais d’ailleurs proposé. Elle m’a ainsi donné la plus belle des preuves d’amour.

Une telle expérience est-elle possible avec une autre combinaison, deux hommes et une femme, deux femmes et un homme ? Cela suppose des caractères exceptionnels, un amour sans limites et des personnes qui ne cherchent à aucun moment à évincer « l’autre », à le considérer comme une rival(e), qu’il veut évincer. Cela suppose un amour sans limites et une force exceptionnel de caractère.

J’ai voulu profiter de l’histoire de ce couple mythique pour évoquer ce sujet, sans prétendre à un quelconque modèle ou à une exemplarité, bien consciente que cela reste exceptionnel. Je mesure ma chance de pouvoir le vivre.

REFERENCES
1. Parmi les livres d’abord :
• Annabelle Martin Golay, « Beauvoir intime et politique » (La fabrique des Mémoires, Presses universitaires du Septentrion, 2013)
• Hazel Rowley : « Tête à tête. Beauvoir et Sartre : un pacte d’amour » (Grasset, 2006)
• Claudine Monteil, « Les Amants de la Liberté, Sartre et Beauvoir dans le siècle » (Calmann-Lévy, 1999)
• Pierre Lunel : dans Polissonnes ( Edition du Rocher, 2016), il consacre un chapitre à Beauvoir, intitulé « Simone de Beauvoir, icône d’amour du Flore »
2. Les liens sur internet, en plus des articles de Wikipédia :
• https://www.lhistoire.fr/le-couple-mod%C3%A8le
• https://www.liberation.fr/debats/2020/10/02/la-deuxieme-sexualite-de-simone-de-beauvoir_1801220
• https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/jean-paul_sartre_simone_de_beauvoir_bianca_leur_jouet_sexuel_346146
• https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/04/14/beauvoir-and-sartre-les-amants-terribles_708685_3260.html
• http://lenouveaucenacle.fr/sartre-beauvoir-le-gout-acide-de-la-liberte
• https://polyamour.be/sartre-et-beauvoir-le-pacte-de-poly-fidelite/

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