Histoire des libertines (79) : Edith Piaf, amoureuse passionnée

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Récit libertin : Histoire des libertines (79) : Edith Piaf, amoureuse passionnée Histoire érotique Publiée sur HDS le 18-03-2021 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (79) : Edith Piaf, amoureuse passionnée
Édith Giovanna Gassion, dite Édith Piaf (1915-1963) est une icône de la chanson d’après-guerre. Si elle figure dans cette rubrique, ce n’est pas pour raconter son parcours artistique, mais pour parler de sa vie sentimentale mouvementée.

Toute sa vie, qui a duré 47 ans, Piaf a eu des amitiés troubles, magnifiques, dangereuses, nocives.

Mais au bout du compte, une histoire tragique, mais quelle trajectoire ! Abandonnée par sa mère, utilisée par son père, "la môme" commence sa carrière dans les cours d’immeubles parisiens. Elle y chante pour récolter quelques pièces et, au prix d’un travail surhumain, cette trajectoire se poursuit sur toutes les scènes de France. Piaf séduit l’Europe, électrise les États-Unis ! Partout où elle se produit, elle fascine un public déboussolé par tant de vérité et de puissance. Piaf, à sa manière, symbolise le rêve américain. Elle s’est construite et élevée toute seule, à la seule force de son talent.

UNE ENFANT DE LA BALLE, SYMBOLE DU PARIS POPULAIRE
Née dans la misère, Édith Piaf est une enfant de la balle dont les ascendants appartenaient au monde du spectacle depuis deux générations. Son père, Louis Alphonse Gassion (1881-1944) est un artiste de cirque. Sa mère, Annetta Giovanna Maillard (1895-1945) est une chanteuse connue de cabaret.

Louis Gassion et Annetta Maillard prénomment leur fille Édith (née en décembre 1915) en hommage à Edith Cavell, une infirmière résistante anglaise fusillée en Belgique par les Allemands deux mois plus tôt.

Sa mère, trop pauvre pour élever Édith et ayant peu de fibre maternelle, la confie très petite à sa grand-mère maternelle. Atteinte d’une maladie des yeux, Edith aurait été guérie suite à un pèlerinage sur la tombe de Sainte-Thérèse de Lisieux.

En 1922, elle a à peine 7 ans quand son père la reprend avec lui, pour vivre la vie d'artiste de petits cirques itinérants. En 1930, à 15 ans, elle quitte définitivement son père pour chanter en duo dans la rue avec Simone Berteaut, dite Momone, qui deviendra son amie, son alter ego et son « ange maudit ».

DES DEBUTS TERRIBLES
En 1932, elle rencontre son premier grand amour, Louis Dupont (1915-1965), dit P'tit Louis, garçon-livreur. Tous les deux s'installent d'abord à Belleville, chez la mère de Louis. Enceinte, Édith continue à chanter dans les rues puis au bal musette. De leur union naîtra en 1933 une fille, Marcelle surnommée « Cécelle ».

Édith quitte Louis pour vivre d'autres rencontres, tout en continuant de battre le pavé avec sa fille et Momone, entre beuveries et fumées. Bientôt l'enfant mourra d'une méningite tuberculeuse, en 1935 à 27 mois. C'est à cette occasion que se situe le seul moment avoué par Édith de prostitution, afin de pouvoir payer l'enterrement de sa fille.

CABARET ET MUSIC HALL
À l'automne 1935, Édith Piaf est découverte Avenue Mac-Mahon par Louis Leplée, gérant de cabaret. Leplée devient son mentor. En l'engageant dans son cabaret, il lui choisit comme nom d'artiste « la môme Piaf ». Son premier succès a déjà eu lieu dans le cabaret de Leplée qui l'avait engagée initialement une semaine, mais où elle triompha pendant sept mois jusqu'à l'assassinat de Leplée dans son lit. Des petites frappes du milieu de Pigalle, connaissances ou amants de Piaf dont elle donne les noms au cours de sa garde à vue pendant 48 heures, sont évoquées comme les auteurs possibles mais l'affaire est classée faute de preuves. L'assassinat de Leplée, qui la chagrine fort, est à l'origine d'une vindicte médiatique contre la chanteuse.

En mars 1937, Édith Piaf entame sa carrière de music-hall et devient immédiatement une immense vedette de la chanson française, aimée du public et ses chansons sont diffusées à la radio.

Après les proxénètes de Pigalle, elle a croisé les hommes de la Gestapo. Comme d’autres artistes à cette époque, elle a pris deux fois le train pour Berlin. Edith Piaf sera blanchie par un comité d'épuration grâce au témoignage de sa secrétaire, Andrée Bigard, membre de la Résistance qui, d'abord à son insu, l'aurait impliquée dans ses actions.

MARCEL CERDAN, SA GRANDE HISTOIRE D’AMOUR
De 1946 à 1948, Piaf est la compagne de Jean-Louis Jaubert (1920-2013), le directeur des « Compagnons de la chanson », avec lesquels elle se produit aux États-Unis. Il était même envisagé que Jean-Louis et elle se marient.

Dès octobre 1947, alors qu'elle est en tournée triomphale à New York où elle se familiarise avec l'anglais et les techniques de scène à l'américaine, elle vit la grande histoire d'amour de sa vie avec le boxeur Marcel Cerdan (1916-1949), qui deviendra champion du monde de boxe des poids moyens, le 21 septembre 1948.

Le 28 octobre 1949, Marcel Cerdan meurt dans un accident d'avion. Le vol Paris-New York d'Air France s'écrase aux Açores, alors qu'il venait la rejoindre à sa demande : lors d'une conversation téléphonique, Marcel lui avait dit qu'il prendrait le prochain bateau mais Édith Piaf trouvait que ce serait trop long et lui demanda de venir en avion. Parce que le vol était complet, un couple avait cédé, avec gentillesse, ses places au boxeur. Alors qu'elle avait confié à Jacques Bourgeat quelques jours auparavant sa volonté de quitter son amant, bien trop attaché à sa femme Marinette et à ses trois enfants, Édith Piaf est anéantie par cette disparition.

MARIAGES, LIAISONS ET ADDICTIONS
Peu après, elle fréquente Tony Raynaud à qui elle écrit dans une lettre : « Dans l'amour on ne s'applique pas à être bien, non, on aime avec de la douleur, de la joie mais surtout jamais de plat ! Si l'on ne tremble pas du matin jusqu'au soir alors c'est raté ! ».

À l'été 1950, elle fréquente le chanteur américain Eddie Constantine (1917-1993), qui traduit pour elle, en anglais, des chansons de son répertoire les plus populaires de cette époque
En septembre 1951, elle entame une nouvelle relation amoureuse avec le cycliste Louis (Toto) Gérardin (1912-1982), qui est marié et habite également au Parc des Princes, à mille mètres de chez elle. Celle-ci tourne court dès février 1952. Passionnément éprise, elle continue une correspondance enfiévrée qui ne s’achèvera qu’avec son mariage, en septembre 1952 à New-York, avec le chanteur français Jacques Pills, (1906-1970) récemment divorcé de la chanteuse Lucienne Boyer.

Son témoin est l'actrice Marlene Dietrich, qui a choisi la robe de mariée. Il a été dit que Marlène Dietrich, dont la bisexualité était assumée, avait eu une relation avec Edith (voir « Histoire des libertines (67) Femmes libres d’Hollywood 4) Marlène Dietrich, ange ou démon, paru le 7 octobre 2020)
En 1953, devenue dépendante de la morphine, Édith Piaf entame une première cure de désintoxication. En 1955, après plusieurs cures de désintoxication, elle sort de son addiction à la morphine mais soigne sa polyarthrite rhumatoïde à hautes doses de cortisone et se réfugie encore dans l'alcool qui lui avait permis de noyer son chagrin après la mort de Marcel Cerdan.

En 1956, elle divorce de Pills qui, malgré ses efforts, aura échoué à éloigner la chanteuse de ses démons.

De février 1958 à février 1959, elle connaît une histoire d'amour avec le chanteur Georges Moustaki (1934-2013)
Le 9 octobre 1962, âgée de 46 ans, épuisée et malade, elle épouse celui qu'elle baptise Théo Sarapo (qui signifie « je t'aime » en grec), de son vrai nom, Théophánis Lamboukas, (1936-1970) un garçon coiffeur âgé de 26 ans, rencontré presque un an auparavant. Ce dernier mari ne la quittera plus jusqu'à la fin.

UNE VIE AMOUREUSE PASSIONNEE
Edith Piaf n'aura vécu que 47 ans mais elle aura eu une vie amoureuse passionnée, entourée d'hommes tantôt amis, tantôt amants. De l’acteur français Paul Meurisse (1912-1979) avec qui elle aura une liaison jusque 1942 jusqu’à son dernier compagnon Théo Sarapo, d'Yves Montand à Georges Moustaki, Edith a pratiqué la "valse des amants" avec une constance et une frénésie qui trouvaient leur justification.

En effet, l'artiste aimait les hommes jeunes et avait une âme de Pygmalion. En amour, elle agissait "en mec." Et, sitôt qu'elle sentait un compagnon s'émanciper et prendre son envol, elle s'en détachait. Seule exception : le boxeur Marcel Cerdan, son histoire la plus connue. Elle ne se remit jamais de sa disparition tragique.

Edith s’était amourachée du jeune et bel Yves Montand (1921-1991), au tout début de sa carrière, et lui apprit les ficelles du métier avant qu'il ne devint le chouchou du cinéma et du music-hall français. En 1944, fraîchement débarqué dans la capitale, joue au célèbre Moulin Rouge, où il passe grâce aux relations d'Émile Audiffred, fin juillet, en première partie d'Édith Piaf. Cette rencontre est décisive pour Montand, désormais soutenu par la déjà célèbre chanteuse et ses conseils avisés sur le métier et la vie d'artiste. Piaf lui apporte la reconnaissance d'un public élargi et le présente à de nombreux futurs collaborateurs. Une idylle naît, qui durera deux ans, mais ils doivent s'aimer en secret car Piaf est alors - pour un temps encore - la maîtresse d'Henri Contet
La dame à la robe noire a pulvérisé "tous les records: de séduction, de passions, de souffrances, de folies, de provocations, de dérives (...)", écrit Robert Belleret dans sa biographie "Piaf, un mythe français" (Fayard, 2013), la dépeignant en "Don juan féminin" engagée dans une "course frénétique à l'amour-revanche". Édith Piaf aura été toute sa vie durant un Don Juan au féminin.

Ses excès, cette farandole de scandales qui jalonnent sa vie étaient comme autant de pansements à une existence éclose dans la misère.

REFERENCES
Une biographie conseillée
On ne compte plus les ouvrages qui sont parus pour évoquer Edith Piaf. Je m’arrêterai sur une, "Piaf, un mythe français" (Fayard), où Robert Belleret apporte une nouvelle lumière sur la star.

Au fil des pages où sont consignés les épisodes d‘une existence tantôt tragique (la mort de sa petite fille), tantôt drôle (les anecdotes sur ses tournées qu’elle raconte à son confident, Jacques Bourgeat..), une nouvelle image apparaît, celle d’une femme libre, instinctive et pugnace. La voici enfin débarrassée de ces légendes qui brouillaient jusqu’ici la perception que nous avions de cette artiste.

Non, Piaf n’est pas née dans la rue, elle n’a pas été aveugle pendant quatre ans, oui Piaf multipliait ses conquêtes amoureuses et elle n’a pas eu un comportement exemplaire pendant la Deuxième Guerre mondiale. Elle consommait les hommes aussi.

On découvre une Piaf forcément autodidacte, boulimique de travail, amoureuse, exigeante, autoritaire, à la fois injuste et généreuse, une artiste qui possédait son métier avec un indiscutable génie et n'avait pas son pareil pour "accoucher » d’autres collègues, et pas des moindres s'il vous plait : Montand, Aznavour, les Compagnons de la Chanson.

Quelques références utiles sur le Web :
• https://www.frenchwithshelley.co.nz/index.php?id=985
• https://www.vanityfair.fr/culture/people/diaporama/les-hommes-dedith-piaf/37813
• L'amant caché d'Edith Piaf : https://www.lefigaro.fr/livres/2011/04/08/03005-20110408ARTFIG00504-l-amant-cache-d-edith-piaf.php

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