Récits érotiques de la mythologie (33) : Alcmène, adultère malgré elle.

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Récit libertin : Récits érotiques de la mythologie (33) : Alcmène, adultère malgré elle. Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-08-2025 dans la catégorie A dormir debout
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Récits érotiques de la mythologie (33) : Alcmène, adultère malgré elle.
Avertissement : je n’avais plus rien publié sous cette rubrique depuis novembre 2024. Cet intermède dans la publication des chapitres de la série « Clémence » en est l’occasion.

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Dans la mythologie grecque, Zeus a souvent eu recours à des déguisements et des mystifications pour séduire de jolies mortelles. Il utilisait maints subterfuges, pour tromper la vigilance de la jalouse Héra, sa femme légitime. On a relevé, dans la mythologie, seize mortelles qu’il engrossa. Alcmène, mère d’Héraclès, fut la dernière.

Figure sublimée du mâle dominant, Zeus n’a pas besoin de permission pour s’unir aux femmes de son choix.

À propos des frasques de Zeus, j’invite à lire ou relire, dans cette série, les textes suivants :
- « Récits érotiques de la mythologie (9). Les frasques de Zeus », texte publié le 23 novembre 2018.
- « Récits érotiques de la mythologie (18). Ganymède, aimé de Zeus », publié le 13 août 2020 ;

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Dans la mythologie grecque, Alcmène est une mortelle, fille d'Électryon et d'Eurydice, épouse d'Amphitryon et mère d'Iphiclès et d'Héraclès.

Son père, Électryon, fils de Persée et d'Andromède, était roi de Mycènes. Alors qu'il régnait sur Mycènes, les fils de Ptérélas, venant de Taphos, réclamèrent le trône qui, selon eux, leur revenait de droit (en effet, ils descendaient de Mestor, frère d'Électryon). Devant le refus qu'ils reçurent, ils tentèrent de voler les bœufs du roi.

Une lutte s'engagea, dans laquelle périrent les fils d'Electryon et ceux de Ptérélas. Mais les Taphiens qui avaient survécu parvinrent à emporter les bovidés sur leurs vaisseaux, avant de les confier à Polyxènos, roi d'Élis.

Amphitryon voulait épouser Alcmène, fille d’Électryon roi de Mycènes. Pour consommer le mariage, elle demanda à son époux de venger la mort de ses frères tués par des habitants de l’île de Taphos venus leur voler des troupeaux. Électryon envoya Amphitryon à Élis pour récupérer les troupeaux que les Taphiens cachaient.

De retour avec le bétail, Amphitryon jeta un bâton sur l’une des bêtes et tua accidentellement son beau-père. Sthénélos, le frère d’Électryon, bannit Amphitryon pour meurtre et s’empara du trône de Mycènes.

Amphitryon dut s’enfuir avec Alcmène à Thèbes, auprès du roi Créon. La mort des frères d’Alcmène n’est toujours pas vengée. Cette tâche revint à Amphitryon. Alcmène se refusait à lui tant qu’il ne l’avait pas accomplie. Il demanda l’aide de Créon, que celui-ci accorda, à condition qu’Amphitryon débarrasse Thèbes de la renarde de Teumesse, envoyée par Héra, qui ravageait la campagne environnante, dévorant un jeune homme tous les mois.

Céphale, roi d’Athènes, possédait un chien de chasse, Lélaps, capable d’attraper tout ce qu’on lui désigne comme proie. Amphitryon l’emprunta en lui offrant une part du butin qu’il prendrait aux Taphiens. La course entre un chien infaillible et une renarde insaisissable créa un paradoxe que Zeus résolut en transformant les deux animaux en statues de marbre.

Créon ayant accordé son aide contre les Taphiens, l’armée fit voile sur les îles de Taphos, où régnait toujours le roi Ptérélas. Ce roi avait dans sa chevelure un cheveu d’or qu’il fallait couper pour qu’il meure. Tant qu’il était vivant, sa cité était imprenable. Sa fille Cométho tomba amoureuse d’Amphitryon et coupa le cheveu auquel tenait la vie de son père.

Amphitryon, loin d’accepter l’amour de la jeune fille, la mit à mort pour sa traîtrise et donna les îles à ses alliés.

Alcmène avait été remarquée par Zeus, toujours à l'affût de conquêtes féminines. Pour passer une nuit avec elle, il imagina un stratagème. Il savait en effet qu'Alcmène était fidèle et n'accepterait d'étreintes que de son mari.

Zeus, profitant de l'absence d'Amphitryon, revêtit son aspect et, se faisant passer pour lui, assura Alcmène que ses frères étaient à présent vengés (Amphitryon avait en effet obtenu la victoire qui lui était demandée le matin même) et passa avec elle une nuit entière à laquelle il conféra la longueur de trois nuits. En effet, Hermès, sur l'ordre de Zeus, avait commandé à Hélios d'éteindre les feux solaires, de faire dételer son char par les Heures et de rester chez lui le lendemain. Hermès donna ensuite l'ordre à la Lune de se déplacer lentement et au Sommeil de faire que l'humanité fût à ce point endormie que personne ne remarquât ce qui se passait.
Alcmène, totalement mystifiée, écouta, heureuse, le récit que lui fit Zeus de la défaite infligée à Ptérélas à Oechalie et se dépensa en toute innocence dans les bras de son soi-disant mari, pendant trente-six heures.

Le lendemain, quand Amphitryon revint tout heureux de sa victoire et le cœur débordant d'amour pour son épouse, Alcmène ne lui témoigna pas autant d'enthousiasme qu'il l'avait espéré, en disant qu'elle ne souhaitait pas entendre une deuxième fois le récit de ses exploits. Elle accepta tout de même de bonne grâce les assauts amoureux de son mari.

Amphitryon, qui ne comprenait rien à ses paroles s'en fut consulter le devin Tirésias qui lui apprit son infortune.

Alcmène donna naissance par la suite à Iphiclès, fils issu des œuvres d'Amphitryon et, un jour après, à Héraclès, dont le père était cette fois son amant divin.

Les Grecs et les Romains croyaient que la naissance de jumeaux était le fruit d’un adultère, l’un des enfants étant conçu par le mari, l’autre par l’amant.

Cette « croyance » dura longtemps. C’est ainsi que, parmi les nombreux enfants qu’elle eut de son union avec Marc Aurèle, l’impératrice Faustine la jeune, eut, en 161, deux jumeaux : l’un fut le futur empereur Commode, l’autre Antoninus, mourut en 165. Commode, passionné par les Jeux du cirque, fut un tyran, bien différent du philosophe qu’était Marc Aurèle.

Commode, si différent de Marc Aurèle, ne pouvait être son fils. Faustine, à qui on reprochait ses mœurs dissolues, fut accusée d’avoir conçu Commode avec un gladiateur, alors qu’Antoninus, lui, aurait été le fils de l’empereur-philosophe !

Apprenant l'infidélité de sa femme, Amphitryon la condamna au bûcher. Mais, Zeus la sauva en éteignant les flammes par une averse soudaine.

L’épouse de Zeus, Héra, décida de priver Héraclès du trône de l'Argolide, qui lui revenait de droit. La femme de Sthénélos était enceinte de sept mois à ce moment-là.

Héra chargea alors Ilithyie, la déesse qui préside aux enfantements, de hâter la naissance d'Eurysthée et de retarder la délivrance d'Alcmène. Ainsi Eurysthée hérite de l'Argolide. Eurysthée fut le farouche ennemi d'Héraclès et le commanditaire des fameux douze travaux.
À la mort de son mari, Alcmène suivit ses deux fils dans leurs exploits. Après la mort d'Héraclès, elle dut s'enfuir à Athènes pour échapper à la haine d'Eurysthée.

Lorsque ce dernier périt, on apporta sa tête à Alcmène qui lui arracha les yeux. Elle retourna ensuite à Thèbes, où elle vécut jusqu'à un âge avancé. À sa mort, elle fut conduite par Zeus sur les îles des Bienheureux, où elle épousa Rhadamanthe, l'un des trois juges des Enfers.
Ce fut l'une des ombres rencontrées par Ulysse aux enfers.

***

En apparence, le mythe d’Alcmène parle de l’adultère. En réalité, le « stratagème » de Zeus s’apparente à un viol !

Il est aussi à noter que les anciens Grecs étaient impitoyables envers la femme adultère. Pourtant mystifiée par Zeus, Alcmène fut condamnée à périr et ne fut sauvée in extremis que par l’intervention du roi des dieux. Ces sociétés étaient décidément bien sévères envers les femmes, même quand elles n’avaient pas consenti. Alors que Zeus symbolise bien la tolérance accordée aux mâles.

Seule la fin de la République romaine et la période impériale marquèrent, une relative libération pour les femmes de la haute société, situation qui fut remise en cause, pour des siècles, par le triomphe du christianisme, dès le IVe siècle.

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PRINCIPALES SOURCES
Outre l’article Wikipédia, j’ai relevé les liens suivants sur Internet :
- https://mythologica.fr/grec/alcmene.htm
- https://helios.fltr.ucl.ac.be/lisebiscarat/amphitryon/lemythe1.htm
- https://www.roman-hygea-edition.com/mythologie/236-alcmene.html
- https://www.mythologie.ca/heros/alcmene.html
- https://lesamoursdejupiter.wordpress.com/2012/04/24/le-mythe-dalcmene-et-jupiter/
- https://lesamoursdezeusenimages.wordpress.com/2015/03/17/alcmene-trompee-par-les-apparences/
- https://mythologica.fr/grec/heracles1.htm
- https://www.cosmovisions.com/$Alcmene.htm

Les avis des lecteurs

Histoire Libertine
@ Les commentaires précédents ont raison de remercier Olga. Grâce à elle, on apprend toujours des choses intéressantes!
Julie

Eh bien, voilà un gentil moment de lecture instructive lorsqu'on attend sa chérie et ses filles, et qu'au lever de la sieste il faut patienter encore quelques instants avant d'aller se faire dorer au soleil. (Vous voyez, je dis tout.)
Sacré archétype de macho, ce dieu à la foudre que l'on aurait appelé en Provence "un pistachier", et en langage châtié "un coureur de jupons". Il n'avait rien d'un abbé de cour, pourtant, et il faut lui rendre la justice qu'il ne chassait pas que les tuniques féminines mais aussi les pagnes (disons les "périzona" pour rester dans l'esprit grec), ainsi qu'en ont témoigné quelques beaux éphèbes immortalisés.
Certes, ce roi de l'Olympe serait digne aujourd'hui des assises, et ce ne sont ni Léda ni Europe qui diraient peut-être le contraire. Ors, en l'occurrence on lui doit Héraclès, Héro exemplaire par excellence. Un mal pour un bien en quelque sorte.
Je ne justifie pas, mais ce texte d'Olga, documenté à plaisir comme à l'habitude, nous donne à nouveau l'occasion d'apprendre combien la Mythologie savait faire prendre du recul sur le bon et le mauvais, autant que faire ressortir le négatif et le positif de l'âme humaine.
Encore une fois : merci Olga !

Histoire Erotique
Olga,
C’est un véritable plaisir que de retrouver tes merveilleux récits mythologiques avec cette chronique, forte intéressante. Oui car autant je connais l’intrépide vie d’Héraclès, autant celle de sa mère dont je connais le nom désormais m’étais inconnue. Une lacune désormais comblée avec cette belle et instructive présentation de la vie d’Alcmène qui fût, le temps d’une très très longue nuit, la maitresse du roi des dieux. Victime, devrais-je plutôt dire, d’un énième subterfuge d’un Zeus une fois encore infidèle à Héra.
Ce qui me faire dire, que tu as parfaitement raison dans ton interprétation. Oui ce qui s’apparentait à l’époque, dans cette société antique, à un adultère ressemblerait plus à un viol aujourd’hui, dans nos sociétés dîtes modernes où les droits de la femme ont quelque peu évolué, mais pas autant qu’ils devraient…
Didier

Histoire Erotique
Merci pour ce partage. J'avoue que je ne connaissais pas!
Luc



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