Histoire des libertines (82) : Femmes libres d’Hollywood (13) Ava Gardner, la fatale
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-05-2021 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (82) : Femmes libres d’Hollywood (13) Ava Gardner, la fatale
L’actrice Ava Gardner (1922-1990) était l’archétype de la femme fatale. Elle fut surnommée « le plus bel animal du monde »
Ava Gardner fut, sans conteste, l'une des plus belles femmes du monde. Sa vie fut peuplée d'amants et elle eut trois maris. Eternellement insatisfaite, furieusement rebelle, star à contrecœur, elle tourna des films inoubliables (« les Tueurs », « Pandora », « la Comtesse aux pieds nus ») et sombra dans l'alcool.
UNE JEUNESSE PAUVRE ET STUDIEUSE
Ava est la plus jeune des sept enfants d’un couple de fermiers exploitants de plantations de tabac en Caroline du Nord. Son père meurt quand elle a seize ans. Elle s’était préparée pour une carrière de secrétaire.
Pendant une jeunesse pauvre et studieuse, elle fait de fréquents passages à New York chez sa sœur aînée Beatrice, mariée à un photographe professionnel, Larry Tarr. Impressionné par la beauté de la jeune fille, alors âgée de 18 ans, il prend des centaines de photos d'elle et les expose dans les vitrines de son studio de photos. C'est là que Barney Duhan, un employé de la MGM les remarque et suggère à Larry de les envoyer au studio de cinéma.
DECOUVERTE PAR LA MGM : de la pin-up à la Vamp
Marvin Schenck, qui s'occupe des jeunes talents de la MGM, découvre ces photos, la contacte et lui fait passer un bout d'essai. En 1941, elle signe un contrat de sept ans avec la MGM à cinquante dollars la semaine et part, accompagnée de sa sœur, à Hollywood.
Elle doit se contenter pour commencer, de séries de photos de pin-up et de petits rôles dans des films mineurs où elle apprend son métier. Elle suit des cours de diction pour placer sa voix et se débarrasser de l’accent de Caroline du Nord, ainsi que des cours d’art dramatique.
La MGM lui donne enfin sa chance en 1946, dans « Les Tueurs ». Son personnage de femme fatale est créé avec ce film noir de Robert Siodmak, inspiré d'une nouvelle d'Ernest Hemingway, où elle interprète la vamp qui dupe Burt Lancaster.
Très vite, son nom devient synonyme de sex-appeal : peu importe si elle joue mal ou ne joue pas, elle n'a qu'à paraître, cela suffit. La MGM profite de son succès, tout en la « prêtant » à d’autres compagnies de cinéma. Le studio utilise le côté torride de l’actrice.
DEBOIRES SENTIMENTAUX
Ava Gardner rencontre sur les plateaux de la MGM, Mickey Rooney (1920-2014), jeune acteur mais déjà chevronné de la MGM et acteur populaire de la série des Andy Hardy. Le champion du box-office lui fait découvrir le tout Hollywood et ne la quitte plus. Nous avons déjà rencontré Rooney parmi les amants de Lana Turner.
Rooney est sans détours. Il dit à Ava Garner : « J'ai voulu te baiser au moment même où je t'ai vu ».
Elle dira de son premier mari : « Je dois à Mickey une chose : il m'a appris combien j'aimais le sexe. Si le sexe n'avait pas été aussi bon avec lui, je ne serais pas restée aussi longtemps avec lui. »
Ava sort de l'ombre quand elle l'épouse, avec le consentement de Louis B. Mayer le grand patron de la MGM. Le mariage a lieu, organisé simplement par le studio, le 10 janvier 1942 à Ballard. Le mariage durera seize mois.
Par la suite, Ava sera l’une des proies du multimilliardaire Howard Hughes qui la courtise et la poursuivra de ses assiduités pendant de longues années, allant même jusqu'à l’espionner en la faisant suivre par ses sbires et mettre sur écoutes. Elle ne se préoccupe guère de ces « filatures » et refusera toujours ses avances et demandes en mariage tout en conservant son amitié. Telle est la version qu’elle donnera. D’autres pensent que comme Joan Crawford, Jean Harlow, Rita Hayworth, Katharine Hepburn ou Lana Turner, Ava aurait cédé. Cela prouve en tout cas qu’Harvey Weinstein avait, hélas, des devanciers !
Ava fait un deuxième mariage en 1945 avec le musicien Artie Shaw (1910-2004), ancien mari de Lana Turner, mais le mariage est un nouvel échec et ils divorcent un an plus tard. Bien qu'ils se soient quittés en bons termes, ce mariage fit beaucoup de mal à l'actrice, à cause des critiques et du cynisme de Shaw. Il lui avait même dit un jour : « Ava, tu es tellement belle mais tu es bête comme une oie. ». Ava dira de lui qu’il fut « une des grandes blessures de ma vie »
LIAISONS : SA GRANDE PASSION, FRANK SINATRA
À la fin des années quarante, Ava a une liaison tumultueuse avec Howard Duff (1913-1990)ou encore Robert Taylor (1911-1969), qui fut également l’amant de Lana Turner.
C’est à cette période qu’elle tombe amoureuse de Frank Sinatra (1915-1998), alors marié à sa première épouse Nancy et que nous avons lui aussi évoqué au sujet de Lana Turner. L’acteur-chanteur, alors au creux de la vague et la star montante vont connaître une passion tumultueuse et mouvementée qui va défrayer la presse à scandale pendant des années. Rongés mutuellement par la jalousie, ils vivront une relation ponctuée de violentes disputes. Quand leur liaison éclate au grand jour, la presse se déchaîne, Ava Gardner est qualifiée de briseuse de ménages ; des prêtres catholiques leur envoient des lettres accusatrices ; la Ligue de défense de la décence menace de boycotter les films de l'actrice. Mais, Nancy Sinatra finira par divorcer et les deux amants se marient le 7 novembre 1951.
C’est alors que vient le temps des grands rôles pour Ava Gardner. Ce sont aussi des drames intimes, avec deux avortements coup sur coup, la star ne se sentant pas prête à une vie de famille.
Joseph L. Mankiewicz la sollicite, malgré les réticences de la MGM, pour jouer Maria Vargas dans « La Comtesse aux pieds nus ». Dès les rumeurs de production, les plus grandes stars se mettent sur les rangs pour interpréter ce personnage dont la vie ressemble étrangement à celle de Rita Hayworth (qui refusera d’ailleurs de l’interpréter), mais Mankiewicz ne veut qu’Ava Gardner et la MGM finit par la « prêter » pour ce film, mais à prix d’or. La Comtesse aux pieds nus est également l’histoire d’Ava Gardner : les origines pauvres, la brillante ascension, le tempérament, le détachement vis-à-vis de son métier d’actrice ainsi que les illusions et désillusions face au bonheur.
LA VIE SENTIMENTALE D’ABORD !
Après plusieurs liaisons tapageuses, dont l’une avec le matador Mario Cabré (1916-1991), Ava Gardner quitte les États-Unis en 1954 et s’installe en Espagne à La Moraleja près du centre de Madrid, où elle a une nouvelle romance avec Luis Miguel Dominguín (1926-1996), torero célèbre, rencontré en août 1953 lors d'une soirée madrilène et qui eut aussi une liaison avec Lana Turner. La star a avec lui une relation amoureuse plus apaisée que celle qu’elle a partagée avec Sinatra. C’est d’ailleurs à cette époque que le couple Gardner-Sinatra se sépare pendant trois ans, ils finiront par divorcer en juillet 1957. Ils garderont tout au long de leur vie une relation d’amitié profonde. Privilégiant toujours sa vie amoureuse au détriment de sa carrière (« Quand je suis amoureuse ou que je vis une aventure, je cesse de travailler », dit-elle), la MGM lui infligera une suspension de contrat.
Au début des années 1960, elle a une liaison avec le prince Alfonso de Hohenlohe-Langenbourg (1924-2003), connu aussi pour sa liaison avec Kim Novak.
Puis ce sera une liaison mouvementée avec l’acteur George C. Scott (1927-1999) qui, sous l’emprise de l‘alcool, devient violent. Leur relation sera de courte durée.
C’est au final une femme brisée qui finit sa vie à Londres dans la solitude, l’archétype même de l’actrice déchue et acariâtre. Un destin tragique, malgré cette parenthèse espagnole, ses plus belles années, disait-elle. Sa carrière décline lentement. A la fin de sa vie, Ava aura entrepris la rédaction de ses mémoires, où elle livre tous les secrets de sa vie. Elles ne seront publiées qu’en 2013, sous le titre « Ava Gardner: The Secret Conversations »
Elle s’installe définitivement à Londres en 1968, où elle mourra des suites d’une pneumonie.
UNE CROQUEUSE D’HOMMES
S’il ne fallait choisir qu’une star pour incarner le Hollywood de l’immédiat après-guerre, ce serait Ava Gardner, nous dit l’historien Antoine Sire. Elle fut l’une des plus belles créatures cinématographiques, un mélange de beauté sculpturale et de vulnérabilité. A la fois charnelle et raffinée, elle était prédestinée à jouer les déesses défaillantes et les mythes chancelants. Elle était d’autant plus belle que sur son visage se lisaient les incertitudes, les égarements et le besoin de tendresse.
Ava Garner envoûtait tous les hommes qu'elle rencontrait avec ses courbes affolantes et son insolente liberté. Elle était, pour détourner un titre de film, « la femme qui aimait les hommes ».
Ava Gardner fut, sans conteste, l'une des plus belles femmes du monde. Sa vie fut peuplée d'amants, comme Hemingway, Sinatra, Brando, Bogart, Howard Hughes, des beach boys, des passants, des musiciens… - et elle eut trois maris.
On l'a appelée « la plus femme du monde », mais elle ne fut pas la seule à qui l'on donna ce titre qu'appelait, certes, sa beauté sculpturale et la fascination de son visage traversé par les feux de la passion. A la vérité, la beauté d'Ava Gardner ne s'analyse pas. Elle fut une sorte d'illumination constante, même dans les dernières années où le corps et le visage célèbres s'étaient alourdis, empâtés, chez cette femme qui, pur produit d'Hollywood, refusa, pourtant, de jouer le jeu du « star system ».
D’une beauté renversante à la ville comme dans les films, Ava Gardner connut la gloire et les honneurs, mais jamais le bonheur tant les passions orageuses, les maris brutaux et les excès d’alcool furent son lot quotidien. Aussi destructrice qu’a été sa vie, c’est elle qui l’a choisie de bout en bout ! De la séductrice insatisfaite à l’idole brisée, de l’actrice adulée à la femme abandonnée, Ava Gardner a fait de son existence le plus fascinant des scénarios et les similitudes entre son destin et ses rôles sont multiples. Trois maris (dont Frank Sinatra), des douzaines d’amants célèbres (dont Luis Miguel Donringuin et Porfirio Rubirosa), une collection de personnages mythiques, des partenaires légendaires, celle que l’on décrivit comme « le plus bel animal du monde » eut une vie de star hors normes, pleine de fougue et de passion. Un destin de déesse sexy, libre de la tête aux pieds, belle et rebelle. Il y eut toujours dans sa vie un parfum de swing, d’Espagne, de corrida et de mélancolique débauche. De Sinatra à Howard Hughes ou à Hemingway, les hommes le percevaient bien, qui n’en finirent jamais de se brûler à son ardeur.
En plus de ceux qui ont déjà été cités, on peut mentionner aussi une brève idylle avec le séducteur Clark Gable (1901-1960), puis avec l’acteur Robert Mitchum (1917-1997, lors du tournage de « Mon passé défendu ».
BEAUTE ET MALHEUR
Ava avait un joli visage, des formes généreuses et un charme fou. Elle envoutait tous les hommes avec un naturel déconcertant et sublimait chacun des films dans lesquels elle apparaissait. Sa bouche pulpeuse et son regard sombre lui donnaient des airs de femmes fatales. Ava Garner a probablement été la plus belle femme qui soit, d'une splendeur qui l'apparentait aux déesses de l'Olympe et à leur sombre destin, une somptueuse panthère noire faite pour rugir. D'autant qu'elle ne se contentait pas d'être parfaite, elle possédait le regard, la gestuelle, la sensualité qui faisaient que les autres femmes pâlissaient toutes face à elle et que les hommes ont été probablement effrayés par le magnétisme sensuel qu'elle dégageait et par le désir qu'elle ne cessait d'inspirer. Trois mariages et un grand nombre de liaisons et d'aventures la laisseront seule et désespérée, d'autant qu'elle-même ne s'aimait pas et portait au plus profond du cœur un désarroi inguérissable.
REFERENCES
On peut citer la biographie de Bertrand Meyer-Stabley : « La véritable Ava Gardner » (Pygmalion, 2009)
Outre l’article Wikipédia, je mentionnerai les articles suivants sur le Web :
• https://www.vanityfair.fr/culture/people/diaporama/les-hommes-d-ava-gardner/40590
• https://www.lexpress.fr/informations/n-numero-6-ava-gardner-la-femme-qui-aimait-les-hommes_629817.html
• https://www.voici.fr/bios-people/ava-gardner
• L’amour destructeur d’Ava Garner et de Frank Sinatra : http://chez.jeannette.fleurs.over-blog.com/2019/12/ava-gardner-et-frank-sinatra.l-amour-destructeur.html
• https://www.grazia.fr/lifestyle/psycho-sexo/les-couples-mythiques-ava-gardner-et-frank-sinatra-824161
• https://laplumeetlimage.over-blog.com/article-ava-gardner-la-flamboyante-108947308.html
• http://bulles-a-la-gomme.over-blog.com/article-ava-gardner-44707617.html
• https://www.parismatch.com/People/Sexy-Match-Ava-Gardner-la-femme-fatale-1382939
Je signalerai enfin, en 2018, un documentaire d’Arte sur la vie d’Ava Garner à Madrid, à partir de 1955 : https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2018/06/25/tv-ava-gardner-la-gitane-d-hollywood_5321113_1655027.html
Ce titre, la gitane d’Hollywood, me fait penser à un des chapitres du texte que nous avons rédigé ensemble, avec ElodieParis, où Elodie, dans un cauchemar, voit une belle gitane brune lui voler son portable, qui symbolise ses désirs et ses rêves (voir « Olga, Elodie et Philippe-12 - Dimanche matin: la revanche d’Elodie », paru le 11 mars 2021). Elodie n’avait sans doute pas pensé à me comparer à la belle et sulfureuse Ava Garner, mais moi-même brune et sensuelle comme Ava, j’y ai forcément pensé !
Ava Gardner fut, sans conteste, l'une des plus belles femmes du monde. Sa vie fut peuplée d'amants et elle eut trois maris. Eternellement insatisfaite, furieusement rebelle, star à contrecœur, elle tourna des films inoubliables (« les Tueurs », « Pandora », « la Comtesse aux pieds nus ») et sombra dans l'alcool.
UNE JEUNESSE PAUVRE ET STUDIEUSE
Ava est la plus jeune des sept enfants d’un couple de fermiers exploitants de plantations de tabac en Caroline du Nord. Son père meurt quand elle a seize ans. Elle s’était préparée pour une carrière de secrétaire.
Pendant une jeunesse pauvre et studieuse, elle fait de fréquents passages à New York chez sa sœur aînée Beatrice, mariée à un photographe professionnel, Larry Tarr. Impressionné par la beauté de la jeune fille, alors âgée de 18 ans, il prend des centaines de photos d'elle et les expose dans les vitrines de son studio de photos. C'est là que Barney Duhan, un employé de la MGM les remarque et suggère à Larry de les envoyer au studio de cinéma.
DECOUVERTE PAR LA MGM : de la pin-up à la Vamp
Marvin Schenck, qui s'occupe des jeunes talents de la MGM, découvre ces photos, la contacte et lui fait passer un bout d'essai. En 1941, elle signe un contrat de sept ans avec la MGM à cinquante dollars la semaine et part, accompagnée de sa sœur, à Hollywood.
Elle doit se contenter pour commencer, de séries de photos de pin-up et de petits rôles dans des films mineurs où elle apprend son métier. Elle suit des cours de diction pour placer sa voix et se débarrasser de l’accent de Caroline du Nord, ainsi que des cours d’art dramatique.
La MGM lui donne enfin sa chance en 1946, dans « Les Tueurs ». Son personnage de femme fatale est créé avec ce film noir de Robert Siodmak, inspiré d'une nouvelle d'Ernest Hemingway, où elle interprète la vamp qui dupe Burt Lancaster.
Très vite, son nom devient synonyme de sex-appeal : peu importe si elle joue mal ou ne joue pas, elle n'a qu'à paraître, cela suffit. La MGM profite de son succès, tout en la « prêtant » à d’autres compagnies de cinéma. Le studio utilise le côté torride de l’actrice.
DEBOIRES SENTIMENTAUX
Ava Gardner rencontre sur les plateaux de la MGM, Mickey Rooney (1920-2014), jeune acteur mais déjà chevronné de la MGM et acteur populaire de la série des Andy Hardy. Le champion du box-office lui fait découvrir le tout Hollywood et ne la quitte plus. Nous avons déjà rencontré Rooney parmi les amants de Lana Turner.
Rooney est sans détours. Il dit à Ava Garner : « J'ai voulu te baiser au moment même où je t'ai vu ».
Elle dira de son premier mari : « Je dois à Mickey une chose : il m'a appris combien j'aimais le sexe. Si le sexe n'avait pas été aussi bon avec lui, je ne serais pas restée aussi longtemps avec lui. »
Ava sort de l'ombre quand elle l'épouse, avec le consentement de Louis B. Mayer le grand patron de la MGM. Le mariage a lieu, organisé simplement par le studio, le 10 janvier 1942 à Ballard. Le mariage durera seize mois.
Par la suite, Ava sera l’une des proies du multimilliardaire Howard Hughes qui la courtise et la poursuivra de ses assiduités pendant de longues années, allant même jusqu'à l’espionner en la faisant suivre par ses sbires et mettre sur écoutes. Elle ne se préoccupe guère de ces « filatures » et refusera toujours ses avances et demandes en mariage tout en conservant son amitié. Telle est la version qu’elle donnera. D’autres pensent que comme Joan Crawford, Jean Harlow, Rita Hayworth, Katharine Hepburn ou Lana Turner, Ava aurait cédé. Cela prouve en tout cas qu’Harvey Weinstein avait, hélas, des devanciers !
Ava fait un deuxième mariage en 1945 avec le musicien Artie Shaw (1910-2004), ancien mari de Lana Turner, mais le mariage est un nouvel échec et ils divorcent un an plus tard. Bien qu'ils se soient quittés en bons termes, ce mariage fit beaucoup de mal à l'actrice, à cause des critiques et du cynisme de Shaw. Il lui avait même dit un jour : « Ava, tu es tellement belle mais tu es bête comme une oie. ». Ava dira de lui qu’il fut « une des grandes blessures de ma vie »
LIAISONS : SA GRANDE PASSION, FRANK SINATRA
À la fin des années quarante, Ava a une liaison tumultueuse avec Howard Duff (1913-1990)ou encore Robert Taylor (1911-1969), qui fut également l’amant de Lana Turner.
C’est à cette période qu’elle tombe amoureuse de Frank Sinatra (1915-1998), alors marié à sa première épouse Nancy et que nous avons lui aussi évoqué au sujet de Lana Turner. L’acteur-chanteur, alors au creux de la vague et la star montante vont connaître une passion tumultueuse et mouvementée qui va défrayer la presse à scandale pendant des années. Rongés mutuellement par la jalousie, ils vivront une relation ponctuée de violentes disputes. Quand leur liaison éclate au grand jour, la presse se déchaîne, Ava Gardner est qualifiée de briseuse de ménages ; des prêtres catholiques leur envoient des lettres accusatrices ; la Ligue de défense de la décence menace de boycotter les films de l'actrice. Mais, Nancy Sinatra finira par divorcer et les deux amants se marient le 7 novembre 1951.
C’est alors que vient le temps des grands rôles pour Ava Gardner. Ce sont aussi des drames intimes, avec deux avortements coup sur coup, la star ne se sentant pas prête à une vie de famille.
Joseph L. Mankiewicz la sollicite, malgré les réticences de la MGM, pour jouer Maria Vargas dans « La Comtesse aux pieds nus ». Dès les rumeurs de production, les plus grandes stars se mettent sur les rangs pour interpréter ce personnage dont la vie ressemble étrangement à celle de Rita Hayworth (qui refusera d’ailleurs de l’interpréter), mais Mankiewicz ne veut qu’Ava Gardner et la MGM finit par la « prêter » pour ce film, mais à prix d’or. La Comtesse aux pieds nus est également l’histoire d’Ava Gardner : les origines pauvres, la brillante ascension, le tempérament, le détachement vis-à-vis de son métier d’actrice ainsi que les illusions et désillusions face au bonheur.
LA VIE SENTIMENTALE D’ABORD !
Après plusieurs liaisons tapageuses, dont l’une avec le matador Mario Cabré (1916-1991), Ava Gardner quitte les États-Unis en 1954 et s’installe en Espagne à La Moraleja près du centre de Madrid, où elle a une nouvelle romance avec Luis Miguel Dominguín (1926-1996), torero célèbre, rencontré en août 1953 lors d'une soirée madrilène et qui eut aussi une liaison avec Lana Turner. La star a avec lui une relation amoureuse plus apaisée que celle qu’elle a partagée avec Sinatra. C’est d’ailleurs à cette époque que le couple Gardner-Sinatra se sépare pendant trois ans, ils finiront par divorcer en juillet 1957. Ils garderont tout au long de leur vie une relation d’amitié profonde. Privilégiant toujours sa vie amoureuse au détriment de sa carrière (« Quand je suis amoureuse ou que je vis une aventure, je cesse de travailler », dit-elle), la MGM lui infligera une suspension de contrat.
Au début des années 1960, elle a une liaison avec le prince Alfonso de Hohenlohe-Langenbourg (1924-2003), connu aussi pour sa liaison avec Kim Novak.
Puis ce sera une liaison mouvementée avec l’acteur George C. Scott (1927-1999) qui, sous l’emprise de l‘alcool, devient violent. Leur relation sera de courte durée.
C’est au final une femme brisée qui finit sa vie à Londres dans la solitude, l’archétype même de l’actrice déchue et acariâtre. Un destin tragique, malgré cette parenthèse espagnole, ses plus belles années, disait-elle. Sa carrière décline lentement. A la fin de sa vie, Ava aura entrepris la rédaction de ses mémoires, où elle livre tous les secrets de sa vie. Elles ne seront publiées qu’en 2013, sous le titre « Ava Gardner: The Secret Conversations »
Elle s’installe définitivement à Londres en 1968, où elle mourra des suites d’une pneumonie.
UNE CROQUEUSE D’HOMMES
S’il ne fallait choisir qu’une star pour incarner le Hollywood de l’immédiat après-guerre, ce serait Ava Gardner, nous dit l’historien Antoine Sire. Elle fut l’une des plus belles créatures cinématographiques, un mélange de beauté sculpturale et de vulnérabilité. A la fois charnelle et raffinée, elle était prédestinée à jouer les déesses défaillantes et les mythes chancelants. Elle était d’autant plus belle que sur son visage se lisaient les incertitudes, les égarements et le besoin de tendresse.
Ava Garner envoûtait tous les hommes qu'elle rencontrait avec ses courbes affolantes et son insolente liberté. Elle était, pour détourner un titre de film, « la femme qui aimait les hommes ».
Ava Gardner fut, sans conteste, l'une des plus belles femmes du monde. Sa vie fut peuplée d'amants, comme Hemingway, Sinatra, Brando, Bogart, Howard Hughes, des beach boys, des passants, des musiciens… - et elle eut trois maris.
On l'a appelée « la plus femme du monde », mais elle ne fut pas la seule à qui l'on donna ce titre qu'appelait, certes, sa beauté sculpturale et la fascination de son visage traversé par les feux de la passion. A la vérité, la beauté d'Ava Gardner ne s'analyse pas. Elle fut une sorte d'illumination constante, même dans les dernières années où le corps et le visage célèbres s'étaient alourdis, empâtés, chez cette femme qui, pur produit d'Hollywood, refusa, pourtant, de jouer le jeu du « star system ».
D’une beauté renversante à la ville comme dans les films, Ava Gardner connut la gloire et les honneurs, mais jamais le bonheur tant les passions orageuses, les maris brutaux et les excès d’alcool furent son lot quotidien. Aussi destructrice qu’a été sa vie, c’est elle qui l’a choisie de bout en bout ! De la séductrice insatisfaite à l’idole brisée, de l’actrice adulée à la femme abandonnée, Ava Gardner a fait de son existence le plus fascinant des scénarios et les similitudes entre son destin et ses rôles sont multiples. Trois maris (dont Frank Sinatra), des douzaines d’amants célèbres (dont Luis Miguel Donringuin et Porfirio Rubirosa), une collection de personnages mythiques, des partenaires légendaires, celle que l’on décrivit comme « le plus bel animal du monde » eut une vie de star hors normes, pleine de fougue et de passion. Un destin de déesse sexy, libre de la tête aux pieds, belle et rebelle. Il y eut toujours dans sa vie un parfum de swing, d’Espagne, de corrida et de mélancolique débauche. De Sinatra à Howard Hughes ou à Hemingway, les hommes le percevaient bien, qui n’en finirent jamais de se brûler à son ardeur.
En plus de ceux qui ont déjà été cités, on peut mentionner aussi une brève idylle avec le séducteur Clark Gable (1901-1960), puis avec l’acteur Robert Mitchum (1917-1997, lors du tournage de « Mon passé défendu ».
BEAUTE ET MALHEUR
Ava avait un joli visage, des formes généreuses et un charme fou. Elle envoutait tous les hommes avec un naturel déconcertant et sublimait chacun des films dans lesquels elle apparaissait. Sa bouche pulpeuse et son regard sombre lui donnaient des airs de femmes fatales. Ava Garner a probablement été la plus belle femme qui soit, d'une splendeur qui l'apparentait aux déesses de l'Olympe et à leur sombre destin, une somptueuse panthère noire faite pour rugir. D'autant qu'elle ne se contentait pas d'être parfaite, elle possédait le regard, la gestuelle, la sensualité qui faisaient que les autres femmes pâlissaient toutes face à elle et que les hommes ont été probablement effrayés par le magnétisme sensuel qu'elle dégageait et par le désir qu'elle ne cessait d'inspirer. Trois mariages et un grand nombre de liaisons et d'aventures la laisseront seule et désespérée, d'autant qu'elle-même ne s'aimait pas et portait au plus profond du cœur un désarroi inguérissable.
REFERENCES
On peut citer la biographie de Bertrand Meyer-Stabley : « La véritable Ava Gardner » (Pygmalion, 2009)
Outre l’article Wikipédia, je mentionnerai les articles suivants sur le Web :
• https://www.vanityfair.fr/culture/people/diaporama/les-hommes-d-ava-gardner/40590
• https://www.lexpress.fr/informations/n-numero-6-ava-gardner-la-femme-qui-aimait-les-hommes_629817.html
• https://www.voici.fr/bios-people/ava-gardner
• L’amour destructeur d’Ava Garner et de Frank Sinatra : http://chez.jeannette.fleurs.over-blog.com/2019/12/ava-gardner-et-frank-sinatra.l-amour-destructeur.html
• https://www.grazia.fr/lifestyle/psycho-sexo/les-couples-mythiques-ava-gardner-et-frank-sinatra-824161
• https://laplumeetlimage.over-blog.com/article-ava-gardner-la-flamboyante-108947308.html
• http://bulles-a-la-gomme.over-blog.com/article-ava-gardner-44707617.html
• https://www.parismatch.com/People/Sexy-Match-Ava-Gardner-la-femme-fatale-1382939
Je signalerai enfin, en 2018, un documentaire d’Arte sur la vie d’Ava Garner à Madrid, à partir de 1955 : https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2018/06/25/tv-ava-gardner-la-gitane-d-hollywood_5321113_1655027.html
Ce titre, la gitane d’Hollywood, me fait penser à un des chapitres du texte que nous avons rédigé ensemble, avec ElodieParis, où Elodie, dans un cauchemar, voit une belle gitane brune lui voler son portable, qui symbolise ses désirs et ses rêves (voir « Olga, Elodie et Philippe-12 - Dimanche matin: la revanche d’Elodie », paru le 11 mars 2021). Elodie n’avait sans doute pas pensé à me comparer à la belle et sulfureuse Ava Garner, mais moi-même brune et sensuelle comme Ava, j’y ai forcément pensé !
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