Histoire des libertines (84) : Femmes libres d’Hollywood (14) Marilyn Monroe, glamour et tragédie
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-05-2021 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Histoire des libertines (84) : Femmes libres d’Hollywood (14) Marilyn Monroe, glamour et tragédie
La plus célèbre des stars et des sex-symbols d’Hollywood, Marilyn Monroe (1926-1962) ne pouvait que figurer dans cette série de textes.
AVERTISSEMENT
La vie privée de Marilyn, en particulier ses relations avec les frères Kennedy, fait l’objet d’interprétations diverses, souvent très opposées. Dans ce texte, je me contente de les reprendre et je ne suis évidemment pas en mesure de trancher.
UNE ENFANCE DIFFICILE
La mère de Marilyn, Gladys Mortenson Monroe (1902 -1984) née au Mexique de parents américains, travaille comme monteuse dans le laboratoire cinématographique Consolidated Film Industries.
En 1917, elle épouse John Newton « Jasper » Baker, dont Marilyn adoptera le patronyme en 1938. Le couple a deux enfants : Robert et Berniece. Le 20 juin 1921, elle demande le divorce pour « cruauté et cruauté mentale » mais est accusée en retour de « comportement indécent et de luxure ». Le divorce est prononcé le 11 mai 1923. Gladys obtient la garde de ses enfants mais, incapable de s'en occuper, elle est contrainte de les laisser à leur père, qui s'est installé dans le Kentucky et s'est remarié.
Gladys connaît autant de liaisons sentimentales sans lendemain que de problèmes psychologiques et de santé, aussi Marilyn n'a jamais connu l'identité de son vrai père. Martin Edward Mortensen (1897-1981) épouse Gladys en 1924 et ils se séparent ensuite en août 1925. Le père de Marilyn serait Charles Stanley Gifford, patron de Gladys, avec qui elle serait retournée quatre mois après son mariage avec Edward Mortensen le 11 octobre 1924. Gifford aurait refusé d'épouser Gladys même lorsqu'elle fut enceinte. Marilyn fut donc déclarée sous le nom du mari officiel de sa mère. Le couple s'était séparé en mai 1925 (soit un an avant la naissance de Marilyn) ; Mortensen obtient le divorce le 15 août 1928 pour « abandon de domicile ».
NEE SOUS LE SIGNE DE JEAN HARLOW, AUTRE DESTIN TRAGIQUE
Marilyn Monroe naît sous le nom de Norma Jeane Mortensen. Elle est cependant baptisée sous le nom de Norma Jeane Baker. Le prénom Norma Jeane viendrait de l’admiration que vouait Gladys aux actrices Norma Talmadge (1894-1957) et Jean Harlow.
Je renvoie à la lecture de « Histoire des libertines (75) : Femmes libres d’Hollywood (8) Jean Harlow, le destin tragique de la première Pin-up », paru le 21 janvier 2021, où j’ai également mentionné les nombreuses similitudes entre Jean et Marilyn.
Marilyn a toute sa vie nié le fait que Mortensen soit son père. Lorsqu'elle était enfant, sa mère lui aurait montré une photographie d'un homme qui aurait été son père. Elle se souvient qu'il a une fine moustache et une certaine ressemblance avec le grand acteur Clark Gable (1901-1960).
Gladys, régulièrement internée à cause de ses troubles schizophréniques avec délires paranoïaques, ne peut pas s'occuper de sa fille qui est placée dans une famille d'accueil puis dans un orphelinat.
Grace McKee, colocataire, collègue de travail et meilleure amie de Gladys, devient en mars 1936 la tutrice de Marilyn. Celle-ci fait ses études secondaires à la Van Nuys High School de Los Angeles.
MARIAGE PRECOCE ET CARRIERE DE MANNEQUIN
En 1941, Norma Jeane fait la connaissance de James « Jim » Dougherty, un voisin de cinq ans son aîné, ouvrier dans une usine de Lockheed. Grace, qui arrange le mariage, organise les noces qui ont lieu le 19 juin 1942, soit quelques jours après le seizième anniversaire de la jeune fille. Un an plus tard, après qu'elle ait abandonné ses études, Jim rejoint la marine marchande puis en 1944 un équipage de B-17 au-dessus de l'Allemagne, avant son retour à la vie civile. Norma Jeane, quant à elle, travaille à l'ignifugation des ailes d'avions et de drones et à l'inspection des parachutes pour la firme Radioplane Company. C'est dans cette usine qu'elle est repérée par des photographes militaires.
Sa première photo quasi professionnelle est prise le 26 juin 1945 pour le magazine Yank, dans le cadre d'une campagne de l'armée américaine, pour illustrer l'implication des femmes dans l'effort de guerre.
En quelques mois, elle fait la couverture d'une trentaine de magazines de pin-up. Elle abandonne alors son travail pour se consacrer à sa carrière de mannequin.
Rêvant de devenir actrice de cinéma, elle prend des cours de théâtre et continue de se teindre en blond clair. Forte de 33 apparitions dans des magazines et voulant passer des bouts d’essai, Norma Jeane attire l'attention d'un cadre de la 20th Century Fox, Ben Lyon, qui lui fait passer un essai. Impressionné par sa chevelure blonde, ce dernier aurait déclaré : « Voici la nouvelle Jean Harlow. » Elle signe avec la Fox un premier contrat de six mois le 26 juillet 1946. Sur les conseils de Ben Lyon, elle convient de changer son nom en « Marilyn Monroe », le prénom Marilyn étant inspiré par l'actrice Marilyn Miller et le nom de Monroe venant de sa mère (elle adopte officiellement ce patronyme le 23 février 1956). C’est toujours sur les recommandations de ce dernier qu’elle divorce de Jim, avec lequel elle n'a que peu de contacts en raison de leur éloignement, le 2 octobre 1946, la 20th Century Fox ne croyant pas en l’avenir d’une future star si celle-ci était déjà mariée.
UN LONG CHEMIN POUR DEVENIR UNE STAR
Elle apparaît pour la première fois à l'écran en 1947 dans « Bagarre pour une blonde » et « Dangerous Years ». Son apparition dans « « La Pêche au trésor » des Marx Brothers impressionne les producteurs.
Lors d'une séance de photos, elle attire l'attention de Johnny Hyde (1895-1950), vice-président de la société artistique William Morris Agency, qui accepte de devenir son agent artistique et signe avec elle un contrat de 3 ans. Il aurait aussi été son amant. C’est lui qui l’aide à créer son image de star ; il l’emmène chez un visagiste et paie même pour qu’elle se fasse une rhinoplastie. Il lui obtient ensuite un rôle dans « Quand la ville dort » de John Huston.
Refusant de dépendre de Johnny Hyde, elle pose nue sous le pseudonyme de « Mana Monroe » dans des photos de calendrier, qui font le tour du monde quelques années plus tard lorsqu'elle devient célèbre.
Remarquée par Joseph L. Mankiewicz, elle est engagée par ce dernier dans « Ève » (1950) aux côtés de Bette Davis. Compte tenu du succès de ses derniers films, Marilyn négocie un contrat de sept ans avec la 20th Century Fox en décembre 1950.
SUCCES
Au début des années 1950, elle accède au statut de star hollywoodienne et de sex-symbol. Ses grands succès au cinéma incluent « Les hommes préfèrent les blondes » (1953), « Sept ans de réflexion » (1955) ou encore « Certains l'aiment chaud » (1959), ce dernier film lui valant le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie en 1960.
Le producteur Darryl F. Zanuck voit en elle un fort potentiel commercial et l'engage pour « Niagara » (1953), dans lequel elle interprète une femme fatale qui souhaite faire assassiner son mari. Les critiques apprécient le film et considèrent son interprétation comme « ouvertement sexuelle »
C’est qu’en même temps qu’elle devient un symbole sexuel dans le monde entier, symbole dont elle a renouvelé presque toute seule les canons, sa vie privée devient de plus en plus dissolue. Et c’est là que la vie de Marilyn Monroe va prendre les aspects d’un roman noir.
Le 14 janvier 1954, elle épouse le champion de Baseball Joe DiMaggio (1914-1999) et déclare à la presse : « Ma principale ambition est, maintenant, de me consacrer à mon mariage. » Le mois suivant, alors qu'elle accompagne son mari qui doit entraîner une équipe de baseball au Japon, l'armée américaine lui propose de se rendre durant quatre jours en Corée et de chanter à neuf reprises trois chansons, tirées de ses films récents, devant un total de 60 000 soldats américains. Cette première expérience de la scène lui a permis de surmonter la peur qu'elle avait face à la foule.
C'est à New York qu'elle joue la plus célèbre scène de toute sa carrière, celle de la grille de métro, où sa robe blanche se soulève, lors du tournage de « Sept ans de réflexion ». Le réalisateur Billy Wilder exigea de nombreuses prises, ce qui irrita Joe DiMaggio. Après plusieurs disputes, Marilyn annonce leur séparation. Ils divorcent en novembre 1954.
Lors d'une réunion avec la Fox, Marilyn Monroe demande à travailler avec Hitchcock. Mais le réalisateur rétorque ne pas aimer les femmes qui ont « le sexe affiché sur la figure ».
En juin 1955, Joe DiMaggio l'accompagne à la première de « Sept ans de réflexion » à New York et organise une petite fête en son honneur. Cette soirée se termine par une dispute en public, avant le départ précipité de Marilyn Monroe. Ils ne se voient plus pendant un long moment. Grâce au succès du film, elle négocie un nouveau contrat, plus avantageux, avec la 20th Century Fox.
TROISIEME MARIAGE, DEPENDANCES ET TRAGEDIE : DE MILLER A MONTAND
Elle entretient une liaison depuis mai 1955 avec le dramaturge Arthur Miller (1915-2015). Ils se marient le 2 juin 1956.
On attribue à Arthur Miller cette maxime candauliste : « Un homme ne connait réellement sa femme que lorsqu'il l'a vue faire l'amour avec un autre ». Pourtant, au cours des 5 années qu’a duré leur couple, rien n’indique que le dramaturge encouragea Marilyn dans cette voie, même si la volcanique actrice ne lui pas fidèle.
Marilyn subit une première fausse couche en août 1957 et une seconde en décembre 1958, après le tournage de « Certains l’aiment chaud ».
Dans les années 1960, sa popularité est à son sommet. Elle accepte de tourner « Le Milliardaire » de George Cukor. Insatisfaite du scénario, elle le fait réécrire par Arthur Miller. Le premier rôle sera attribué à Yves Montand (1921-1991) avec qui la star entretient une liaison, qui se terminera lorsque Montand refusera de quitter sa femme Simone Signoret.
Au début des années 1960, Marilyn Monroe est de plus en plus dépendante d’amphétamines, de barbituriques et d’alcool. Elle souffrait de divers problèmes de santé mentale, dont la dépression, l’anxiété, une faible estime de soi et l’insomnie chronique.
Elle divorce d'Arthur Miller en janvier 1961.
Elle fera peu après alors un séjour dans un hôpital psychiatrique. Dans sa cellule capitonnée, Marilyn est nue. Elle a beau hurler, cogner, rien n'y fait. Les infirmiers passent devant le hublot de sécurité, se poussent du coude, « T'as vu, c'est Marilyn ! », et vont avoir quelque chose à raconter, le soir, au bistrot. Elle est revenue du Mexique en compagnie d'un bellâtre latino, Jose Bolanos, devenu son amant. En fait, c'est un indic du FBI, qui renseigne J. Edgar Hoover directement.
Sur les instructions de sa psy, le docteur Kris, Marilyn a été vêtue d'une camisole de force, transportée par quatre forts des Halles, face au sol, et jetée dans son cachot. Elle va y rester trois nuits, avant que Joe DiMaggio, toujours amoureux d’elle, ne vienne la délivrer. Après trois semaines de soins à l’hôpital presbytérien de New-York, elle sort de l'hôpital, harcelée par une foule de reporters à sa sortie.
De retour à Hollywood, elle est licenciée par le studio. Elle contre-attaque avec sa seule arme : l'érotisme. Elle convoque un photographe, se déshabille sur le plateau et, nue, se baigne, sourit, prend la pose. Elle sait fort bien que les clichés vont faire le tour du monde. Marilyn est une manipulatrice chevronnée. Et, en effet, alors que les patrons de la Fox sont en danger à cause des coûts hallucinants du tournage de « Cléopâtre », ils ne peuvent se passer de la star.
Son dernier film, « Les derniers jours », sous la direction de Georges Cukor, restera pourtant inachevé, en raison des problèmes posés par les absences répétées de Marilyn Monroe pendant le tournage puis la disparition tragique de celle-ci qui stoppa net le film.
George Cukor, cinéaste exigeant, vient de diriger Marilyn dans « le Milliardaire ». Il a frôlé la dépression nerveuse. Marilyn, trois ans plus tard, est persuadée que Cukor la déteste. C'est le cas. La Fox est consciente du « problème Marilyn », et commet le bon docteur Greenson à sa surveillance et à sa remise en état. Or la méthode thérapeutique de ce dernier, c'est d'abord d'enregistrer ses clients (à la grande satisfaction de Hoover), puis de boire du champagne avec Marilyn, chez lui. Bref, il fait tout ce qu'un psy ne doit pas faire.
Cukor reprend le tournage. Marilyn arrive, ne connaît pas son texte, hésite, réussit quelques prises, mais n'arrive pas à être longtemps concentrée. Chaque jour de retard coûte une fortune. Cukor est outré. Il décrit aux journalistes une star capricieuse, pénible, mesquine.
DECHEANCE D’UNE STAR
Marilyn ne supporte pas de n’avoir été qu’une liaison parmi d’autres pour John Kennedy. Tous les jours, elle appelle la Maison-Blanche, et, régulièrement, on lui répond que le président est occupé. Finalement, Peter Lawford (1923-1984), le beau-frère de JFK, met les choses au point : « Marilyn, pour lui, tu n'as été qu'un coup ! » Elle s'imaginait déjà en première dame… La chute est terrible.
De temps en temps, Marilyn menace de faire une conférence de presse pour révéler sa liaison avec le président. Peter Lawford, beau-frère de Kennedy et pourvoyeur de chair fraiche pour son beau-frère, dépêché par les Kennedy, décide de lui offrir un week-end.
SOIREE GLAUQUE ET MORT INEXPLIQUEE
Le 27 juillet, Lawfoord l'emmène au Cal-Neva, l'hôtel au bord du Lake Tahoe. On la loge dans un bungalow, une bonbonnière rose. Marilyn s'allonge, prend des pilules, décroche le téléphone et papote. Sans doute s'endort-elle. La ligne reste occupée pendant des heures. Un groom alerte le patron, Skinny D'Amato, un truand notoire, qui avertit son boss, Sam Giancana (1908-1975). Le parrain de Chicago est là, dans une autre aile, avec son porte-flingue, Jimmy « Blue Eyes » Alo. Giancana, qui a financé secrètement la campagne de Kennedy, a la haine : Bobby Kennedy, le ministre de la Justice, a entrepris une guerre sans merci contre la Mafia.
Quand les deux hommes voient Marilyn inconsciente, ils lui font boire du café. Puis, Giancana la livre à ses gorilles. Et demande que la scène soit photographiée, pour se venger des Kennedy. Puis il s'en vante au téléphone, auprès de son vieux copain Johnny Rosselli. Le FBI enregistre la conversation. Rosselli : « Tu prends ton pied, hein, à te taper la nana des Kennedy ? » Giancana : « Ouais. » Les photos parviennent à Frank Sinatra. Celui-ci, incrédule, regarde : sur l'un des clichés, Marilyn, à quatre pattes, est forcée par Giancana pendant qu'elle vomit sur la moquette rose. Dégoûté, Sinatra brûlera les photos.
En trois mois, Marilyn a fait plusieurs overdoses. A chaque fois, un lavage d'estomac l'a sauvée. A chaque fois, un homme l'a reprise en main et tente de la sauver : Joe DiMaggio, désespérément amoureux de son ex-femme. D'ailleurs, il décide, en cette fin juillet 1962, de demander sa main à nouveau. Par ailleurs, les photos nues de Marilyn ont eu l'effet escompté. La Fox revient sur ses menaces, ravale ses injonctions, et propose un nouveau contrat plus avantageux à la star.
Fin juillet, déprimée, elle confie à sa coiffeuse qu'elle vient de subir un avortement. Au moins deux médecins lui ont prescrit de nombreuses ordonnances pour des somnifères la dernière semaine de sa vie.
Marilyn Monroe meurt dans la nuit du 4 au 5 août 1962. Les causes de sa mort ne seront jamais élucidées. En raison d'un manque de preuves, les enquêteurs n'ont ni classé le dossier, ni dit s'il s'agissait d'un suicide ou d'un homicide.
RETOUR SUR LES RELATIONS AVEC LES KENNEDY
Dès les années 1960, les relations de la star avec John Fitzgerald Kennedy et son frère Robert Kennedy ont fait l'objet de rumeurs concordantes. Ce n'est qu'en 1970 que ces relations sont confirmées, lors de la publication par Frank Cappell du livre « The Strange Death of Marilyn Monroe ». Une autre amante de JFK, Judith Campbell, en a également fait état dans son autobiographie, publiée en 1977.
Sur ce sujet très controversée de la liaison entre JFK et Marilyn, je renvoie aux livres de Pierre Lunel et de Françoise-Marie Santucci, citées sous « références » et dont les thèses sont diamétralement opposées.
Selon Lunel, Marilyn connait « Jack » depuis l’époque où il était sénateur du Massachusetts, marié depuis peu. Lors d’une soirée, Jack ne la quitte pas des yeux. Ce que Marilyn, au bras de son mari d’alors, DiMaggio, remarque bien sûr. Avec une certaine fierté. À la fin de la soirée, elle glisse son numéro de téléphone dans la poche du veston de Jack. Quand elle divorce de DiMaggio, ils seraient devenus amants.
Lunel rapporte également que, lors d’une réception donnée à Los Angeles en l’honneur de la victoire à la convention démocrate, Jack, assis à côté de Marilyn, passe sa main sous sa robe pour découvrir qu’elle ne porte pas de culotte, au nez et à la barbe de Sammy Davis Jr (1925-1990), le chevalier servant qui était l’alibi du jour. Comme pour Judith Campbell, il la partagera un temps avec Frank Sinatra.
Leurs rencontres seraient devenues plus fréquentes une fois JFK à la Maison Blanche. Jack, comme son père à l’époque du cinéma muet (voir « Histoires des libertines 66 : Gloria Swanson » paru le 27 septembre 2020), s’offre la star des stars.
Piètre victoire en fait, quand on sait qu’elle est réputée pour n’être pas farouche. Derrière ce corps sculptural et ce minois irrésistible se love une femme en manque d’amour depuis toujours. Elle couche avec tout ce qui porte des pantalons et parfois même des jupons. Des dynasties entières d’hommes sont passées dans le lit de Marilyn « prompte à s’agenouiller ou à se dévêtir quand il le faut », écrit Lunel.
Ils se verront de manière occasionnelle à la Maison- Blanche, au Carlyle, ou à Santa Monica chez Peter Lawford, beau-frère de Kennedy, grand pourvoyeur en "chair fraiche" du Président. Le 19 novembre 1961, elle le rejoint chez Peter Lawford dans sa maison de Santa Monica, sur la plage, juste avant que le président ne rencontre le chancelier Adenauer. Selon Lunel il les prend en photo nus dans une baignoire, Marilyn faisant à Jack une fellation. Un autre rendez-vous est fixé pour le 5 décembre, à New York, au Carlyle. Un des proches de Jack les voit sortir de la même cabine de douche. Ils se verront aussi à Palm Springs, où JFK l'attend au bord de la piscine de Bing Crosby.
Ils n’ont pourtant pas grand-chose en commun si ce n’est la célébrité et le goût du sexe. Sexe qu’ils pratiquent pour des raisons différentes. Jack pour se rassurer, Marilyn pour se consoler.
HAPPY BIRTHDAY, MISTER PRESIDENT
Marilyn se concentre sur l'événement majeur : la fête d'anniversaire de JFK, au Madison Square Garden. La Fox lui interdit de s'absenter ? So what ? Elle saute dans un hélicoptère prêté par Howard Hughes et, dès son arrivée, essaie la fameuse robe couleur chair créée par le couturier Jean-Louis. Vingt couches de soie sur les seins et l'entrejambe, six mille pierres du Rhin, et l'impression d'une totale nudité… La robe est cousue à même le corps.
Le grand soir, enfin, Marilyn, très en retard, monte sur scène, après Ella Fitzgerald, Maria Callas, Harry Belafonte. Elle marche à petits pas. Elle titube. En coulisse, Peter Lawford, maître de cérémonie, voit la robe se déchirer dans le dos. Tout le monde, derrière, peut apercevoir le cul de Marilyn. Elle est emportée par des machinos, comme une statue, pour qu'on recouse la robe. Un comique, Jack Benny, fait la soudure sur scène. Marilyn revient. JFK, les pieds posés sur la rambarde, un mégot de cigare aux lèvres, s'extasie. Et quarante millions de téléspectateurs écoutent Marilyn chanter « Happy Birthday »
« C'est comme si elle lui faisait l'amour », s'écrie une chroniqueuse. Exactement. Le moment est kitsch, magique, invraisemblable. L'image s'inscrit instantanément dans la saga de l'époque. Jackie Kennedy, elle, est restée à la campagne. Plus tard, la soirée continue chez le trésorier du Parti démocrate, Arthur Krim. Au petit matin, Marilyn rejoint JFK dans son hôtel. C'est leur dernière nuit ensemble. Lui le sait. Elle, non. Ils ne se reverront jamais.
La robe ultra moulante et scandaleuse qu'elle porte à cette occasion a été vendue aux enchères en 1999 pour 1,3 million de dollars. Cette robe-fourreau, en gaze de soie rose parsemée de 2 500 strass, est devenue la robe la plus chère au monde.
CONCORDANCES
Une autre biographie de Marilyn, sous la direction de Françoise-Marie Santucci, « Monroerama » (Stock 2012) réfute, quant à elle, cette idée si répandue d’une longue liaison avec JFK. Elle n’aurait couché qu’une fois avec John Fitzgerald Kennedy, en mars 1962. C’était à Palm Springs, dans la maison de Bing Crosby.
La biographie d’Anthony Summers et les témoignages et documents qu’il a recueillis fournissent pourtant des témoignages de première main confirmant les liaisons de Marilyn et les frères Kennedy et en particulier JFK, avant et après qu’il ne soit président. Marilyn aurait eu même la prétention semble-t-il d’exercer un chantage sur lui, chantage visant à le faire divorcer d’avec Jacqueline et à l’épouser par la suite.
De toutes les maîtresses de son président de mari, Marilyn Monroe fut celle qui dérangea le plus Jackie Kennedy. Jackie était surtout terrorisée de ce que l'actrice aurait pu tout exposer sur la place publique, à tout moment et provoquer un scandale en mesure d'anéantir la réputation de son mari, de détruire son mariage, et de la ridiculiser. Et ça, pas question de le supporter.
Il y aurait eu une conversation entre les deux femmes, après que Marilyn a appelé directement à la Maison Blanche, racontant ouvertement sa liaison avec JFK. La réponse de Mme Kennedy est sensationnelle : « Marilyn, vous voulez vous marier avec Jack, c'est génial. Et vous emménagerez à la Maison blanche, assumerez les responsabilités de la Première Dame, et je file, en vous laissant tous les problèmes. »
LES HOMMES DE MARILYN ET LES RUMEURS
Outre ses trois maris et les amants que nous avons déjà évoqués, comme John et Bob Kennedy, on peut également mentionner :
• Tony Curtis (1925-2010). Dans ses mémoires publiées en 2009, l'acteur américain révèle qu'il a vécu une histoire d'amour passionnée avec Marilyn au début des années 1950. Quelques années plus tard, les deux amants tournent ensemble dans Certains l'aiment chaud et cachent leur liaison. Tony Curtis avoue même avoir été le père de l'enfant que l'icône attendait durant le tournage, alors qu'elle était mariée à Arthur Miller, et qu'elle a perdu lors d'une énième fausse couche.
• Clark Gable (1901-1960). Marilyn rencontre Clark Gable sur le tournage des « Désaxés » en 1960. L'actrice tombe rapidement sous le charme de l'icône hollywoodienne dans lequel elle voit le père qu'elle n'a jamais eu. Mais l'acteur de 59 ans est plutôt réticent face au comportement de Marilyn sur le plateau. Certains pensent même qu'il serait mort d'une crise cardiaque, quelques jours après le clap final, à cause des caprices de la star.
• Marlon Brando (1924-2004). Marlon Brando et Marilyn Monroe partagent l'affiche de « Désirée » d'Henry Koster, sorti en 1954. Complices, les deux acteurs s'entendent à merveille. Il faut dire qu'ils ont entretenu une brève liaison quelques années auparavant, selon les dires de Marlon Brando qui le confessera plus tard.
• Alors que les Kennedy s'écartent peu à peu de la star, Marilyn Monroe, dépressive, cherche un homme capable de la rassurer. Elle le trouvera en la personne de José Bolanos (1935-1994), producteur mexicain de 35 ans.
• On lui aussi prêté une relation suivie avec Sam Giancana un des pontes de la mafia, dont comptait bien se servir le patron du FBI J.E Hoover pour faire pression sur les frères Kennedy. Giancana était un personnage abject, qui aurait profité, en juillet 1962, de son état pour la livrer à ses gorilles et violer la star.
Joe DiMaggio, son ex-mari, toujours amoureux d’elle, fut particulièrement présent à la fin de sa vie. Ils auraient même prévu de se remarier le 8 août 1962. Elle est morte trois jours plus tôt.
Dans un document du FBI, déclassifié en 2010, relatif à la vie de l’autre frère de JFK, le sénateur Ted Kennedy, Jacqueline Hammond, ex-femme d'un ancien ambassadeur des Etats-Unis en Espagne prétend que Ted Kennedy, Frank Sinatra, Sammy Davies jr et Marilyn Monroe se livraient à des orgies sexuelles ensemble dans une suite de l’hôtel Carlyle à New York. Ted Kennedy y possédait une chambre à l’année. Cette information qui daterait de 1965 émanerait d’une enquête instiguée par Edgar J Hoover, le patron du FBI.
On a aussi prêté à Marilyn une brève relation saphique avec Joan Crawford, connue pour sa bisexualité (voir « Histoire des libertines 70 », paru le 17 novembre 2020)
LA TRAGEDIE D’UNE ICONE
Marilyn incarne le glamour, sa beauté est mythique. Plus qu'une actrice, Marilyn Monroe est un poème, une histoire, la féminité même. Son histoire torturée et ses amours compliquées ont également contribué à forger le mythe et fascinent toujours autant: Marilyn Monroe est une icône absolue.
Marilyn Monroe ne fut pourtant jamais une nouvelle Vénus. L'amour, qu'elle cherchait désespérément, ne cessa de se dérober sous ses pas.
En dépit de sa grande notoriété, sa vie privée, sa fuite en avant comme hypersexuelle est un tragique échec et sa carrière la laisse insatisfaite. Les causes de sa mort à 36 ans demeurent l'objet de vives spéculations (suicide, surdose de barbituriques ou assassinat politique), contribuant à son statut d'icône.
REFERENCES
Une biographie : Anthony Summers, « Les vies secrètes de Marilyn Monroe » (Presses de la renaissance, 1992).
Au sujet de la liaison entre Marilyn et JFK :
• Pierre Lunel « Les vies secrètes de Kennedy » (First, 2013).
• La thèse contraire dans Françoise-Marie Santucci, « Monroerama » (Stock 2012)
Je renvoie également aux nombreux liens sur le Web :
• https://www.lefigaro.fr/cinema/2012/08/03/03002-20120803ARTFIG00509-marilyn-monroe-une-mort-mysterieuse.php
• https://www.vogue.fr/culture/a-voir/diaporama/marilyn-monroe-et-les-hommes-de-sa-vie-montand-amour-mariage/52287
• https://www.marieclaire.fr/marilyn-monroe-rumeurs,1188059.asp
• https://histoireparlesfemmes.com/2012/12/27/marilyn-monroe-actrice-de-legende/
• https://yard.media/la-sulfureuse-liaison-de-john-fitzgerald-kennedy-et-marilyn-monroe-1962/
• https://www.parismatch.com/People/Marilyn-Monroe-et-Yves-Montand-l-amour-impossible-1190405
• https://atlantico.fr/article/decryptage/jfk-et-marilyn-monroe--un-couple-qui-n-avait-pas-grand-chose-en-commun--si-ce-n-est-le-gout-du-sexe-pierre-lunel
• https://www.vanityfair.fr/culture/people/story/la-veritable-histoire-du-happy-birthday-mr-president-de-marilyn-monroe/11631
• https://www.lesinrocks.com/livres/marilyn-monroe-la-fin-des-masques-et-des-mensonges-sur-la-legendaire-star-platine-13567-11-05-2012/
• https://www.voici.fr/news-people/actu-people/marilyn-monroe-soirees-libertines-avec-les-kennedy-et-sinatra-361245
• http://alexandreclement.eklablog.com/anthony-summers-les-vies-secretes-de-marilyn-monroe-a114844576
• https://www.nouvelobs.com/cinema/20120816.CIN7740/chapitre-6-et-fin-marilyn-dans-la-nuit.html
AVERTISSEMENT
La vie privée de Marilyn, en particulier ses relations avec les frères Kennedy, fait l’objet d’interprétations diverses, souvent très opposées. Dans ce texte, je me contente de les reprendre et je ne suis évidemment pas en mesure de trancher.
UNE ENFANCE DIFFICILE
La mère de Marilyn, Gladys Mortenson Monroe (1902 -1984) née au Mexique de parents américains, travaille comme monteuse dans le laboratoire cinématographique Consolidated Film Industries.
En 1917, elle épouse John Newton « Jasper » Baker, dont Marilyn adoptera le patronyme en 1938. Le couple a deux enfants : Robert et Berniece. Le 20 juin 1921, elle demande le divorce pour « cruauté et cruauté mentale » mais est accusée en retour de « comportement indécent et de luxure ». Le divorce est prononcé le 11 mai 1923. Gladys obtient la garde de ses enfants mais, incapable de s'en occuper, elle est contrainte de les laisser à leur père, qui s'est installé dans le Kentucky et s'est remarié.
Gladys connaît autant de liaisons sentimentales sans lendemain que de problèmes psychologiques et de santé, aussi Marilyn n'a jamais connu l'identité de son vrai père. Martin Edward Mortensen (1897-1981) épouse Gladys en 1924 et ils se séparent ensuite en août 1925. Le père de Marilyn serait Charles Stanley Gifford, patron de Gladys, avec qui elle serait retournée quatre mois après son mariage avec Edward Mortensen le 11 octobre 1924. Gifford aurait refusé d'épouser Gladys même lorsqu'elle fut enceinte. Marilyn fut donc déclarée sous le nom du mari officiel de sa mère. Le couple s'était séparé en mai 1925 (soit un an avant la naissance de Marilyn) ; Mortensen obtient le divorce le 15 août 1928 pour « abandon de domicile ».
NEE SOUS LE SIGNE DE JEAN HARLOW, AUTRE DESTIN TRAGIQUE
Marilyn Monroe naît sous le nom de Norma Jeane Mortensen. Elle est cependant baptisée sous le nom de Norma Jeane Baker. Le prénom Norma Jeane viendrait de l’admiration que vouait Gladys aux actrices Norma Talmadge (1894-1957) et Jean Harlow.
Je renvoie à la lecture de « Histoire des libertines (75) : Femmes libres d’Hollywood (8) Jean Harlow, le destin tragique de la première Pin-up », paru le 21 janvier 2021, où j’ai également mentionné les nombreuses similitudes entre Jean et Marilyn.
Marilyn a toute sa vie nié le fait que Mortensen soit son père. Lorsqu'elle était enfant, sa mère lui aurait montré une photographie d'un homme qui aurait été son père. Elle se souvient qu'il a une fine moustache et une certaine ressemblance avec le grand acteur Clark Gable (1901-1960).
Gladys, régulièrement internée à cause de ses troubles schizophréniques avec délires paranoïaques, ne peut pas s'occuper de sa fille qui est placée dans une famille d'accueil puis dans un orphelinat.
Grace McKee, colocataire, collègue de travail et meilleure amie de Gladys, devient en mars 1936 la tutrice de Marilyn. Celle-ci fait ses études secondaires à la Van Nuys High School de Los Angeles.
MARIAGE PRECOCE ET CARRIERE DE MANNEQUIN
En 1941, Norma Jeane fait la connaissance de James « Jim » Dougherty, un voisin de cinq ans son aîné, ouvrier dans une usine de Lockheed. Grace, qui arrange le mariage, organise les noces qui ont lieu le 19 juin 1942, soit quelques jours après le seizième anniversaire de la jeune fille. Un an plus tard, après qu'elle ait abandonné ses études, Jim rejoint la marine marchande puis en 1944 un équipage de B-17 au-dessus de l'Allemagne, avant son retour à la vie civile. Norma Jeane, quant à elle, travaille à l'ignifugation des ailes d'avions et de drones et à l'inspection des parachutes pour la firme Radioplane Company. C'est dans cette usine qu'elle est repérée par des photographes militaires.
Sa première photo quasi professionnelle est prise le 26 juin 1945 pour le magazine Yank, dans le cadre d'une campagne de l'armée américaine, pour illustrer l'implication des femmes dans l'effort de guerre.
En quelques mois, elle fait la couverture d'une trentaine de magazines de pin-up. Elle abandonne alors son travail pour se consacrer à sa carrière de mannequin.
Rêvant de devenir actrice de cinéma, elle prend des cours de théâtre et continue de se teindre en blond clair. Forte de 33 apparitions dans des magazines et voulant passer des bouts d’essai, Norma Jeane attire l'attention d'un cadre de la 20th Century Fox, Ben Lyon, qui lui fait passer un essai. Impressionné par sa chevelure blonde, ce dernier aurait déclaré : « Voici la nouvelle Jean Harlow. » Elle signe avec la Fox un premier contrat de six mois le 26 juillet 1946. Sur les conseils de Ben Lyon, elle convient de changer son nom en « Marilyn Monroe », le prénom Marilyn étant inspiré par l'actrice Marilyn Miller et le nom de Monroe venant de sa mère (elle adopte officiellement ce patronyme le 23 février 1956). C’est toujours sur les recommandations de ce dernier qu’elle divorce de Jim, avec lequel elle n'a que peu de contacts en raison de leur éloignement, le 2 octobre 1946, la 20th Century Fox ne croyant pas en l’avenir d’une future star si celle-ci était déjà mariée.
UN LONG CHEMIN POUR DEVENIR UNE STAR
Elle apparaît pour la première fois à l'écran en 1947 dans « Bagarre pour une blonde » et « Dangerous Years ». Son apparition dans « « La Pêche au trésor » des Marx Brothers impressionne les producteurs.
Lors d'une séance de photos, elle attire l'attention de Johnny Hyde (1895-1950), vice-président de la société artistique William Morris Agency, qui accepte de devenir son agent artistique et signe avec elle un contrat de 3 ans. Il aurait aussi été son amant. C’est lui qui l’aide à créer son image de star ; il l’emmène chez un visagiste et paie même pour qu’elle se fasse une rhinoplastie. Il lui obtient ensuite un rôle dans « Quand la ville dort » de John Huston.
Refusant de dépendre de Johnny Hyde, elle pose nue sous le pseudonyme de « Mana Monroe » dans des photos de calendrier, qui font le tour du monde quelques années plus tard lorsqu'elle devient célèbre.
Remarquée par Joseph L. Mankiewicz, elle est engagée par ce dernier dans « Ève » (1950) aux côtés de Bette Davis. Compte tenu du succès de ses derniers films, Marilyn négocie un contrat de sept ans avec la 20th Century Fox en décembre 1950.
SUCCES
Au début des années 1950, elle accède au statut de star hollywoodienne et de sex-symbol. Ses grands succès au cinéma incluent « Les hommes préfèrent les blondes » (1953), « Sept ans de réflexion » (1955) ou encore « Certains l'aiment chaud » (1959), ce dernier film lui valant le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie en 1960.
Le producteur Darryl F. Zanuck voit en elle un fort potentiel commercial et l'engage pour « Niagara » (1953), dans lequel elle interprète une femme fatale qui souhaite faire assassiner son mari. Les critiques apprécient le film et considèrent son interprétation comme « ouvertement sexuelle »
C’est qu’en même temps qu’elle devient un symbole sexuel dans le monde entier, symbole dont elle a renouvelé presque toute seule les canons, sa vie privée devient de plus en plus dissolue. Et c’est là que la vie de Marilyn Monroe va prendre les aspects d’un roman noir.
Le 14 janvier 1954, elle épouse le champion de Baseball Joe DiMaggio (1914-1999) et déclare à la presse : « Ma principale ambition est, maintenant, de me consacrer à mon mariage. » Le mois suivant, alors qu'elle accompagne son mari qui doit entraîner une équipe de baseball au Japon, l'armée américaine lui propose de se rendre durant quatre jours en Corée et de chanter à neuf reprises trois chansons, tirées de ses films récents, devant un total de 60 000 soldats américains. Cette première expérience de la scène lui a permis de surmonter la peur qu'elle avait face à la foule.
C'est à New York qu'elle joue la plus célèbre scène de toute sa carrière, celle de la grille de métro, où sa robe blanche se soulève, lors du tournage de « Sept ans de réflexion ». Le réalisateur Billy Wilder exigea de nombreuses prises, ce qui irrita Joe DiMaggio. Après plusieurs disputes, Marilyn annonce leur séparation. Ils divorcent en novembre 1954.
Lors d'une réunion avec la Fox, Marilyn Monroe demande à travailler avec Hitchcock. Mais le réalisateur rétorque ne pas aimer les femmes qui ont « le sexe affiché sur la figure ».
En juin 1955, Joe DiMaggio l'accompagne à la première de « Sept ans de réflexion » à New York et organise une petite fête en son honneur. Cette soirée se termine par une dispute en public, avant le départ précipité de Marilyn Monroe. Ils ne se voient plus pendant un long moment. Grâce au succès du film, elle négocie un nouveau contrat, plus avantageux, avec la 20th Century Fox.
TROISIEME MARIAGE, DEPENDANCES ET TRAGEDIE : DE MILLER A MONTAND
Elle entretient une liaison depuis mai 1955 avec le dramaturge Arthur Miller (1915-2015). Ils se marient le 2 juin 1956.
On attribue à Arthur Miller cette maxime candauliste : « Un homme ne connait réellement sa femme que lorsqu'il l'a vue faire l'amour avec un autre ». Pourtant, au cours des 5 années qu’a duré leur couple, rien n’indique que le dramaturge encouragea Marilyn dans cette voie, même si la volcanique actrice ne lui pas fidèle.
Marilyn subit une première fausse couche en août 1957 et une seconde en décembre 1958, après le tournage de « Certains l’aiment chaud ».
Dans les années 1960, sa popularité est à son sommet. Elle accepte de tourner « Le Milliardaire » de George Cukor. Insatisfaite du scénario, elle le fait réécrire par Arthur Miller. Le premier rôle sera attribué à Yves Montand (1921-1991) avec qui la star entretient une liaison, qui se terminera lorsque Montand refusera de quitter sa femme Simone Signoret.
Au début des années 1960, Marilyn Monroe est de plus en plus dépendante d’amphétamines, de barbituriques et d’alcool. Elle souffrait de divers problèmes de santé mentale, dont la dépression, l’anxiété, une faible estime de soi et l’insomnie chronique.
Elle divorce d'Arthur Miller en janvier 1961.
Elle fera peu après alors un séjour dans un hôpital psychiatrique. Dans sa cellule capitonnée, Marilyn est nue. Elle a beau hurler, cogner, rien n'y fait. Les infirmiers passent devant le hublot de sécurité, se poussent du coude, « T'as vu, c'est Marilyn ! », et vont avoir quelque chose à raconter, le soir, au bistrot. Elle est revenue du Mexique en compagnie d'un bellâtre latino, Jose Bolanos, devenu son amant. En fait, c'est un indic du FBI, qui renseigne J. Edgar Hoover directement.
Sur les instructions de sa psy, le docteur Kris, Marilyn a été vêtue d'une camisole de force, transportée par quatre forts des Halles, face au sol, et jetée dans son cachot. Elle va y rester trois nuits, avant que Joe DiMaggio, toujours amoureux d’elle, ne vienne la délivrer. Après trois semaines de soins à l’hôpital presbytérien de New-York, elle sort de l'hôpital, harcelée par une foule de reporters à sa sortie.
De retour à Hollywood, elle est licenciée par le studio. Elle contre-attaque avec sa seule arme : l'érotisme. Elle convoque un photographe, se déshabille sur le plateau et, nue, se baigne, sourit, prend la pose. Elle sait fort bien que les clichés vont faire le tour du monde. Marilyn est une manipulatrice chevronnée. Et, en effet, alors que les patrons de la Fox sont en danger à cause des coûts hallucinants du tournage de « Cléopâtre », ils ne peuvent se passer de la star.
Son dernier film, « Les derniers jours », sous la direction de Georges Cukor, restera pourtant inachevé, en raison des problèmes posés par les absences répétées de Marilyn Monroe pendant le tournage puis la disparition tragique de celle-ci qui stoppa net le film.
George Cukor, cinéaste exigeant, vient de diriger Marilyn dans « le Milliardaire ». Il a frôlé la dépression nerveuse. Marilyn, trois ans plus tard, est persuadée que Cukor la déteste. C'est le cas. La Fox est consciente du « problème Marilyn », et commet le bon docteur Greenson à sa surveillance et à sa remise en état. Or la méthode thérapeutique de ce dernier, c'est d'abord d'enregistrer ses clients (à la grande satisfaction de Hoover), puis de boire du champagne avec Marilyn, chez lui. Bref, il fait tout ce qu'un psy ne doit pas faire.
Cukor reprend le tournage. Marilyn arrive, ne connaît pas son texte, hésite, réussit quelques prises, mais n'arrive pas à être longtemps concentrée. Chaque jour de retard coûte une fortune. Cukor est outré. Il décrit aux journalistes une star capricieuse, pénible, mesquine.
DECHEANCE D’UNE STAR
Marilyn ne supporte pas de n’avoir été qu’une liaison parmi d’autres pour John Kennedy. Tous les jours, elle appelle la Maison-Blanche, et, régulièrement, on lui répond que le président est occupé. Finalement, Peter Lawford (1923-1984), le beau-frère de JFK, met les choses au point : « Marilyn, pour lui, tu n'as été qu'un coup ! » Elle s'imaginait déjà en première dame… La chute est terrible.
De temps en temps, Marilyn menace de faire une conférence de presse pour révéler sa liaison avec le président. Peter Lawford, beau-frère de Kennedy et pourvoyeur de chair fraiche pour son beau-frère, dépêché par les Kennedy, décide de lui offrir un week-end.
SOIREE GLAUQUE ET MORT INEXPLIQUEE
Le 27 juillet, Lawfoord l'emmène au Cal-Neva, l'hôtel au bord du Lake Tahoe. On la loge dans un bungalow, une bonbonnière rose. Marilyn s'allonge, prend des pilules, décroche le téléphone et papote. Sans doute s'endort-elle. La ligne reste occupée pendant des heures. Un groom alerte le patron, Skinny D'Amato, un truand notoire, qui avertit son boss, Sam Giancana (1908-1975). Le parrain de Chicago est là, dans une autre aile, avec son porte-flingue, Jimmy « Blue Eyes » Alo. Giancana, qui a financé secrètement la campagne de Kennedy, a la haine : Bobby Kennedy, le ministre de la Justice, a entrepris une guerre sans merci contre la Mafia.
Quand les deux hommes voient Marilyn inconsciente, ils lui font boire du café. Puis, Giancana la livre à ses gorilles. Et demande que la scène soit photographiée, pour se venger des Kennedy. Puis il s'en vante au téléphone, auprès de son vieux copain Johnny Rosselli. Le FBI enregistre la conversation. Rosselli : « Tu prends ton pied, hein, à te taper la nana des Kennedy ? » Giancana : « Ouais. » Les photos parviennent à Frank Sinatra. Celui-ci, incrédule, regarde : sur l'un des clichés, Marilyn, à quatre pattes, est forcée par Giancana pendant qu'elle vomit sur la moquette rose. Dégoûté, Sinatra brûlera les photos.
En trois mois, Marilyn a fait plusieurs overdoses. A chaque fois, un lavage d'estomac l'a sauvée. A chaque fois, un homme l'a reprise en main et tente de la sauver : Joe DiMaggio, désespérément amoureux de son ex-femme. D'ailleurs, il décide, en cette fin juillet 1962, de demander sa main à nouveau. Par ailleurs, les photos nues de Marilyn ont eu l'effet escompté. La Fox revient sur ses menaces, ravale ses injonctions, et propose un nouveau contrat plus avantageux à la star.
Fin juillet, déprimée, elle confie à sa coiffeuse qu'elle vient de subir un avortement. Au moins deux médecins lui ont prescrit de nombreuses ordonnances pour des somnifères la dernière semaine de sa vie.
Marilyn Monroe meurt dans la nuit du 4 au 5 août 1962. Les causes de sa mort ne seront jamais élucidées. En raison d'un manque de preuves, les enquêteurs n'ont ni classé le dossier, ni dit s'il s'agissait d'un suicide ou d'un homicide.
RETOUR SUR LES RELATIONS AVEC LES KENNEDY
Dès les années 1960, les relations de la star avec John Fitzgerald Kennedy et son frère Robert Kennedy ont fait l'objet de rumeurs concordantes. Ce n'est qu'en 1970 que ces relations sont confirmées, lors de la publication par Frank Cappell du livre « The Strange Death of Marilyn Monroe ». Une autre amante de JFK, Judith Campbell, en a également fait état dans son autobiographie, publiée en 1977.
Sur ce sujet très controversée de la liaison entre JFK et Marilyn, je renvoie aux livres de Pierre Lunel et de Françoise-Marie Santucci, citées sous « références » et dont les thèses sont diamétralement opposées.
Selon Lunel, Marilyn connait « Jack » depuis l’époque où il était sénateur du Massachusetts, marié depuis peu. Lors d’une soirée, Jack ne la quitte pas des yeux. Ce que Marilyn, au bras de son mari d’alors, DiMaggio, remarque bien sûr. Avec une certaine fierté. À la fin de la soirée, elle glisse son numéro de téléphone dans la poche du veston de Jack. Quand elle divorce de DiMaggio, ils seraient devenus amants.
Lunel rapporte également que, lors d’une réception donnée à Los Angeles en l’honneur de la victoire à la convention démocrate, Jack, assis à côté de Marilyn, passe sa main sous sa robe pour découvrir qu’elle ne porte pas de culotte, au nez et à la barbe de Sammy Davis Jr (1925-1990), le chevalier servant qui était l’alibi du jour. Comme pour Judith Campbell, il la partagera un temps avec Frank Sinatra.
Leurs rencontres seraient devenues plus fréquentes une fois JFK à la Maison Blanche. Jack, comme son père à l’époque du cinéma muet (voir « Histoires des libertines 66 : Gloria Swanson » paru le 27 septembre 2020), s’offre la star des stars.
Piètre victoire en fait, quand on sait qu’elle est réputée pour n’être pas farouche. Derrière ce corps sculptural et ce minois irrésistible se love une femme en manque d’amour depuis toujours. Elle couche avec tout ce qui porte des pantalons et parfois même des jupons. Des dynasties entières d’hommes sont passées dans le lit de Marilyn « prompte à s’agenouiller ou à se dévêtir quand il le faut », écrit Lunel.
Ils se verront de manière occasionnelle à la Maison- Blanche, au Carlyle, ou à Santa Monica chez Peter Lawford, beau-frère de Kennedy, grand pourvoyeur en "chair fraiche" du Président. Le 19 novembre 1961, elle le rejoint chez Peter Lawford dans sa maison de Santa Monica, sur la plage, juste avant que le président ne rencontre le chancelier Adenauer. Selon Lunel il les prend en photo nus dans une baignoire, Marilyn faisant à Jack une fellation. Un autre rendez-vous est fixé pour le 5 décembre, à New York, au Carlyle. Un des proches de Jack les voit sortir de la même cabine de douche. Ils se verront aussi à Palm Springs, où JFK l'attend au bord de la piscine de Bing Crosby.
Ils n’ont pourtant pas grand-chose en commun si ce n’est la célébrité et le goût du sexe. Sexe qu’ils pratiquent pour des raisons différentes. Jack pour se rassurer, Marilyn pour se consoler.
HAPPY BIRTHDAY, MISTER PRESIDENT
Marilyn se concentre sur l'événement majeur : la fête d'anniversaire de JFK, au Madison Square Garden. La Fox lui interdit de s'absenter ? So what ? Elle saute dans un hélicoptère prêté par Howard Hughes et, dès son arrivée, essaie la fameuse robe couleur chair créée par le couturier Jean-Louis. Vingt couches de soie sur les seins et l'entrejambe, six mille pierres du Rhin, et l'impression d'une totale nudité… La robe est cousue à même le corps.
Le grand soir, enfin, Marilyn, très en retard, monte sur scène, après Ella Fitzgerald, Maria Callas, Harry Belafonte. Elle marche à petits pas. Elle titube. En coulisse, Peter Lawford, maître de cérémonie, voit la robe se déchirer dans le dos. Tout le monde, derrière, peut apercevoir le cul de Marilyn. Elle est emportée par des machinos, comme une statue, pour qu'on recouse la robe. Un comique, Jack Benny, fait la soudure sur scène. Marilyn revient. JFK, les pieds posés sur la rambarde, un mégot de cigare aux lèvres, s'extasie. Et quarante millions de téléspectateurs écoutent Marilyn chanter « Happy Birthday »
« C'est comme si elle lui faisait l'amour », s'écrie une chroniqueuse. Exactement. Le moment est kitsch, magique, invraisemblable. L'image s'inscrit instantanément dans la saga de l'époque. Jackie Kennedy, elle, est restée à la campagne. Plus tard, la soirée continue chez le trésorier du Parti démocrate, Arthur Krim. Au petit matin, Marilyn rejoint JFK dans son hôtel. C'est leur dernière nuit ensemble. Lui le sait. Elle, non. Ils ne se reverront jamais.
La robe ultra moulante et scandaleuse qu'elle porte à cette occasion a été vendue aux enchères en 1999 pour 1,3 million de dollars. Cette robe-fourreau, en gaze de soie rose parsemée de 2 500 strass, est devenue la robe la plus chère au monde.
CONCORDANCES
Une autre biographie de Marilyn, sous la direction de Françoise-Marie Santucci, « Monroerama » (Stock 2012) réfute, quant à elle, cette idée si répandue d’une longue liaison avec JFK. Elle n’aurait couché qu’une fois avec John Fitzgerald Kennedy, en mars 1962. C’était à Palm Springs, dans la maison de Bing Crosby.
La biographie d’Anthony Summers et les témoignages et documents qu’il a recueillis fournissent pourtant des témoignages de première main confirmant les liaisons de Marilyn et les frères Kennedy et en particulier JFK, avant et après qu’il ne soit président. Marilyn aurait eu même la prétention semble-t-il d’exercer un chantage sur lui, chantage visant à le faire divorcer d’avec Jacqueline et à l’épouser par la suite.
De toutes les maîtresses de son président de mari, Marilyn Monroe fut celle qui dérangea le plus Jackie Kennedy. Jackie était surtout terrorisée de ce que l'actrice aurait pu tout exposer sur la place publique, à tout moment et provoquer un scandale en mesure d'anéantir la réputation de son mari, de détruire son mariage, et de la ridiculiser. Et ça, pas question de le supporter.
Il y aurait eu une conversation entre les deux femmes, après que Marilyn a appelé directement à la Maison Blanche, racontant ouvertement sa liaison avec JFK. La réponse de Mme Kennedy est sensationnelle : « Marilyn, vous voulez vous marier avec Jack, c'est génial. Et vous emménagerez à la Maison blanche, assumerez les responsabilités de la Première Dame, et je file, en vous laissant tous les problèmes. »
LES HOMMES DE MARILYN ET LES RUMEURS
Outre ses trois maris et les amants que nous avons déjà évoqués, comme John et Bob Kennedy, on peut également mentionner :
• Tony Curtis (1925-2010). Dans ses mémoires publiées en 2009, l'acteur américain révèle qu'il a vécu une histoire d'amour passionnée avec Marilyn au début des années 1950. Quelques années plus tard, les deux amants tournent ensemble dans Certains l'aiment chaud et cachent leur liaison. Tony Curtis avoue même avoir été le père de l'enfant que l'icône attendait durant le tournage, alors qu'elle était mariée à Arthur Miller, et qu'elle a perdu lors d'une énième fausse couche.
• Clark Gable (1901-1960). Marilyn rencontre Clark Gable sur le tournage des « Désaxés » en 1960. L'actrice tombe rapidement sous le charme de l'icône hollywoodienne dans lequel elle voit le père qu'elle n'a jamais eu. Mais l'acteur de 59 ans est plutôt réticent face au comportement de Marilyn sur le plateau. Certains pensent même qu'il serait mort d'une crise cardiaque, quelques jours après le clap final, à cause des caprices de la star.
• Marlon Brando (1924-2004). Marlon Brando et Marilyn Monroe partagent l'affiche de « Désirée » d'Henry Koster, sorti en 1954. Complices, les deux acteurs s'entendent à merveille. Il faut dire qu'ils ont entretenu une brève liaison quelques années auparavant, selon les dires de Marlon Brando qui le confessera plus tard.
• Alors que les Kennedy s'écartent peu à peu de la star, Marilyn Monroe, dépressive, cherche un homme capable de la rassurer. Elle le trouvera en la personne de José Bolanos (1935-1994), producteur mexicain de 35 ans.
• On lui aussi prêté une relation suivie avec Sam Giancana un des pontes de la mafia, dont comptait bien se servir le patron du FBI J.E Hoover pour faire pression sur les frères Kennedy. Giancana était un personnage abject, qui aurait profité, en juillet 1962, de son état pour la livrer à ses gorilles et violer la star.
Joe DiMaggio, son ex-mari, toujours amoureux d’elle, fut particulièrement présent à la fin de sa vie. Ils auraient même prévu de se remarier le 8 août 1962. Elle est morte trois jours plus tôt.
Dans un document du FBI, déclassifié en 2010, relatif à la vie de l’autre frère de JFK, le sénateur Ted Kennedy, Jacqueline Hammond, ex-femme d'un ancien ambassadeur des Etats-Unis en Espagne prétend que Ted Kennedy, Frank Sinatra, Sammy Davies jr et Marilyn Monroe se livraient à des orgies sexuelles ensemble dans une suite de l’hôtel Carlyle à New York. Ted Kennedy y possédait une chambre à l’année. Cette information qui daterait de 1965 émanerait d’une enquête instiguée par Edgar J Hoover, le patron du FBI.
On a aussi prêté à Marilyn une brève relation saphique avec Joan Crawford, connue pour sa bisexualité (voir « Histoire des libertines 70 », paru le 17 novembre 2020)
LA TRAGEDIE D’UNE ICONE
Marilyn incarne le glamour, sa beauté est mythique. Plus qu'une actrice, Marilyn Monroe est un poème, une histoire, la féminité même. Son histoire torturée et ses amours compliquées ont également contribué à forger le mythe et fascinent toujours autant: Marilyn Monroe est une icône absolue.
Marilyn Monroe ne fut pourtant jamais une nouvelle Vénus. L'amour, qu'elle cherchait désespérément, ne cessa de se dérober sous ses pas.
En dépit de sa grande notoriété, sa vie privée, sa fuite en avant comme hypersexuelle est un tragique échec et sa carrière la laisse insatisfaite. Les causes de sa mort à 36 ans demeurent l'objet de vives spéculations (suicide, surdose de barbituriques ou assassinat politique), contribuant à son statut d'icône.
REFERENCES
Une biographie : Anthony Summers, « Les vies secrètes de Marilyn Monroe » (Presses de la renaissance, 1992).
Au sujet de la liaison entre Marilyn et JFK :
• Pierre Lunel « Les vies secrètes de Kennedy » (First, 2013).
• La thèse contraire dans Françoise-Marie Santucci, « Monroerama » (Stock 2012)
Je renvoie également aux nombreux liens sur le Web :
• https://www.lefigaro.fr/cinema/2012/08/03/03002-20120803ARTFIG00509-marilyn-monroe-une-mort-mysterieuse.php
• https://www.vogue.fr/culture/a-voir/diaporama/marilyn-monroe-et-les-hommes-de-sa-vie-montand-amour-mariage/52287
• https://www.marieclaire.fr/marilyn-monroe-rumeurs,1188059.asp
• https://histoireparlesfemmes.com/2012/12/27/marilyn-monroe-actrice-de-legende/
• https://yard.media/la-sulfureuse-liaison-de-john-fitzgerald-kennedy-et-marilyn-monroe-1962/
• https://www.parismatch.com/People/Marilyn-Monroe-et-Yves-Montand-l-amour-impossible-1190405
• https://atlantico.fr/article/decryptage/jfk-et-marilyn-monroe--un-couple-qui-n-avait-pas-grand-chose-en-commun--si-ce-n-est-le-gout-du-sexe-pierre-lunel
• https://www.vanityfair.fr/culture/people/story/la-veritable-histoire-du-happy-birthday-mr-president-de-marilyn-monroe/11631
• https://www.lesinrocks.com/livres/marilyn-monroe-la-fin-des-masques-et-des-mensonges-sur-la-legendaire-star-platine-13567-11-05-2012/
• https://www.voici.fr/news-people/actu-people/marilyn-monroe-soirees-libertines-avec-les-kennedy-et-sinatra-361245
• http://alexandreclement.eklablog.com/anthony-summers-les-vies-secretes-de-marilyn-monroe-a114844576
• https://www.nouvelobs.com/cinema/20120816.CIN7740/chapitre-6-et-fin-marilyn-dans-la-nuit.html
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