Histoire des libertines (86) : Femmes libres d’Hollywood (15) Elizabeth Taylor, légendaire et sulfur

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Récit libertin : Histoire des libertines (86) : Femmes libres d’Hollywood (15) Elizabeth Taylor, légendaire et sulfur Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-06-2021 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Histoire des libertines (86) : Femmes libres d’Hollywood (15) Elizabeth Taylor, légendaire et sulfur
Elizabeth Taylor (1932-2011), ne pouvait pas ne pas figurer dans cette série de récits et pas seulement parce quelle incarna au cinéma en 1963 la reine Cléopâtre, dans le célèbre film de Joseph L. Mankiewicz, un des plus coûteux de l’histoire du cinéma.

C’est bien entendu moins sa carrière de star que sa vie privée tumultueuse que nous allons retracer, avec ses huit mariages et ses nombreux amants.

Elizabeth Taylor reste en effet célèbre pour sa vie amoureuse tumultueuse. Que n’a-t-on pas dit sur cette icône du glamour des années 50 et 60, brune incendiaire qui mit les hommes à ses pieds ?

PROGRAMMEE
Elizabeth nait à Londres de parents américains. Son père Francis est propriétaire d’une galerie d’art et sa mère, Sara Viola Warmbrodt (de son nom de scène Sara Sothern) est actrice.

Peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, les parents d'Elizabeth décident de rentrer aux États-Unis. La famille choisit de s'établir à Los Angeles, en Californie, ville dont Sara est originaire et où elle possède de la famille. Francis Taylor y ouvre une galerie où il expose les peintures qu'il a rapportées du Royaume-Uni. Son magasin attire rapidement de nombreuses célébrités du tout-Hollywood.

Sara Taylor joue un rôle déterminant dans la carrière de sa fille. Dès l’âge de trois ans, celle-ci prend ses premières leçons de danse, de chant et d'équitation.

Dès 1943, « Liz » obtient un rôle dans « Fidèle Lassie ». Son premier grand rôle remonte en 1944, avec « Le Grand National ». Le film étant un succès, elle est engagée pour un contrat longue-durée avec la MGM. L'enfance d'Elizabeth Taylor au sein de la MGM ne fut cependant pas rose tous les jours. En effet, loin d'être une jeune fille libre au sein des studios, elle est forcée de se concentrer sur sa carrière et enchaine les tournages. La beauté de la jeune fille s’épanouit précocement et elle passe rapidement à des rôles adultes.

Mère possessive, Sara Taylor est attentive et exigeante durant toute cette période, ce qui n’empêche pas Liz d’avoir des idylles. A 17 ans, elle s'affiche au bras du séducteur Howard Hughes, qui a enchainé les conquêtes, parmi lesquelles, pour se limiter à celles dont nous avons déjà parlé Joan Crawford, Ava Gardner, Jean Harlow, Rita Hayworth, Katharine Hepburn, et Lana Turner.

Elle épouse son premier mari Conrad « Nicky » Hilton Jr, héritier de la chaîne d’hôtels Hilton, en 1950.

LA STAR, AVEC DES YEUX COULEUR D’AMETHYSTE
La jeune femme, dont les yeux en amande ont la particularité d’être couleur d'améthyste aux reflets dorés avec une anomalie génétique, une double rangée de cils ourlant ses paupières lui fournit un regard naturellement soutenu, semblable à celui d'une « adulte » maquillée avec du mascara, est désormais mûre pour les premiers rôles.

Sa vie sentimentale va de pair avec sa carrière. C’est au cours de tournages en Angleterre qu’elle rencontre l’acteur britannique Michael Wilding (1912-1979) qui sera son second mari. Ce qui n’empêche pas des liaisons successives avec des réalisateurs, comme Stanley Donen (1924-2019) ou encore Richard Brooks (1912-1992)
En 1957, elle rencontre le producteur de cinéma Mike Todd (1909-1958). C’est le coup de foudre et après avoir divorcé de Michael Wilding elle se remarie avec Mike. De cette union naît une petite fille, Liza, une naissance très douloureuse qui faillit emporter Elizabeth. Sept mois plus tard, Mike Todd se tue dans un accident d’avion. Elizabeth n’a pas terminé le tournage de « La Chatte sur un toit brûlant » qui va consacrer son talent. Inconsolable, elle termine le film tant bien que mal avec l’aide du réalisateur Richard Brooks et de son partenaire Paul Newman.

Liz se rapproche alors du chanteur Eddie Fisher (1928-2010), le meilleur ami de Mike Todd. Mais Fisher est marié ! Après avoir attendri l’Amérique en veuve inconsolable, elle apparaît en briseuse de ménages. La presse se déchaîne, ce qui n’empêche pas Liz Taylor d’épouser Eddie Fischer en 1959.

Ce seront surtout sa liaison et ses deux mariages avec l’acteur britannique Richard Burton (1925-1984) qui vont défrayer la chronique.

CLEOPATRE ET MARC ANTOINE/LIZ ET RICHARD
La liaison va se construire autour du film de Joseph Mankiewicz.

La production du film « Cléopâtre » est un désastre absolu. Le tournage s'étale sur trois ans, avec de nombreuses réécritures et les changements de casting. Pire, actrice et star du film, Elizabeth Taylor tombe gravement malade lors du tournage et doit s'éloigner du projet pendant près de six mois.

Elizabeth Taylor est alors une immense star. Elle porte le film sur ses épaules et va jusqu'à choisir le réalisateur. Elle se comporte en Cléopâtre dans le film comme sur le plateau.

Alors que Marc Antoine s'éprend de la reine Cléopâtre dans le film, sur le plateau de tournage les deux comédiens suivent la même trajectoire : Richard Burton et Elizabeth Taylor tombent amoureux devant la caméra.

La rencontre Taylor-Burton se transforme aussitôt en passion. Le scandale éclate et leur liaison fait tant de bruit que le film manque d’être interrompu. Le couple est harcelé par les paparazzis, les studios expriment leur mécontentement. Mais tout rentre dans l’ordre devant l’enthousiasme du public et la détermination de ce couple explosif à afficher leur relation.

Elizabeth Taylor n'éprouve aucun remord à vivre cet amour en dehors des conventions et des usages de l'époque. Elle passera d'ailleurs sa vie à créer des scandales mais elle s'en fiche. La culpabilité, ça ne la concerne pas.

Le film se termine, après avoir mis au bord de la faillite les studios de la 20th Century Fox, avec un record de coût de 44 millions de dollars, le film en rapporte 57. Malgré ce déchaînement médiatique chacun réussit à divorcer et ils se marient enfin en 1964.

DECLIN ET ENGAGEMENT
Liz Taylor, avec « Cléopâtre », a atteint son apogée. Sa passion pour Burton se reflète à l’écran, sur ses huit films suivants, sept se tournent avec lui. Leur vie privée finira par occulter la carrière de Liz.

Les médias, et surtout les humoristes, la caricaturent à outrance et se moquent cruellement de son embonpoint, critiquent sa personnalité et ses goûts jugés vulgaires : le « monstre sacré » évince la comédienne. « La Famille Pierrafeu » (1994), produit par Steven Spielberg, est son dernier film.

Elizabeth Taylor a consacré beaucoup de temps et d’énergie à la collecte de fonds pour la lutte contre le SIDA. En 1991, elle a fondé sa propre organisation « The Elizabeth Taylor AIDS Foundation » qui a pour but de recueillir des fonds pour lutter contre la maladie dans le monde entier.

Elizabeth Taylor meurt d’une insuffisance cardiaque aiguë, à l'âge de 79 ans.

HUIT MARIAGES ET SEPT MARIS
Lorsqu'on lui demandait pourquoi elle avait épousé tant d'hommes, elle répondait : « Je ne sais pas. Cela chasse sûrement le démon qui est en moi ». Mais en fait, la réalité est tout autre : Elizabeth Taylor n'a jamais été heureuse.

Voici la liste de ses unions officielles :
• du 6 mai 1950 au 29 juin 1951, avec Conrad Nicholson Hilton Jr. (1926-1969), héritier de la chaîne des hôtels Hilton et directeur de la TWA. La MGM paye la cérémonie d’un mariage qui ne durera que 13 mois. « Notre mariage avait déjà pris l'eau avant même la fin de notre lune miel », écrira-t-elle dans son autobiographie, soulignant les violences morales, physiques et les penchants alcooliques de son premier mari. Leur union n'est pas heureuse et se solde par un divorce au bout de treize mois et demi.

• du 21 février 1952 au 26 janvier 1957, avec l’acteur britannique Michael Wilding (1912-1979), rencontré sur le tournage du film « Ivanhoé ». Michael Wilding, de 20 ans son aîné, est l’homme calme et « le père de famille idéal ». Le couple aura deux enfants et leur union sera marquée par les infidélités de Liz.

• du 2 février 1957 au 22 mars 1958, avec le producteur Michael Todd (1909-1958). Mike sera le premier grand amour de Liz. Seule de ses unions à ne pas s’être conclue par un divorce, leur idylle prend fin avec la mort du producteur, suite à un accident d’avion. Le couple avait eu une fille, Liza.

• du 12 mai 1959 au 6 mars 1964, avec le chanteur Eddie Fisher, meilleur ami de Todd et consolateur de la veuve éplorée. Leur idylle, alors que Fisher est marié, crée un scandale. Elizabeth le quitte lorsqu'elle entame une liaison avec Richard Burton, sur le tournage de « Cléopâtre »
• Liz et Richard Burton se marieront deux fois, du 15 mars 1964 au 26 juin 1974, et à nouveau du 10 octobre 1975 au 29 juillet 1976. Ils resteront un des couples mythiques d’Hollywood et l’une des plus sulfureux love story du cinéma américain des années 60 et 70. Entre amour torride et disputes violentes, le couple star est rapidement baptisé « The Battling Burtons » par une presse évidemment avide de leurs frasques. Ils adopteront, en 1964, une fille, Maria Burton. Se remettant mal de son divorce définitif d'avec Burton, Liz devient boulimique, enchaîne les régimes et sombre dans l'alcoolisme et la drogue et se soumet à deux cures de désintoxication. À la mort de Richard Burton, en 1984, Elizabeth Taylor déclare : « Nous avons toujours été follement et profondément amoureux. Nous n’avons pas eu assez de temps. » L'actrice assure à ce moment-là que s'ils en avaient eu le temps, les deux amants terribles se seraient mariés une troisième fois.

• du 4 décembre 1976 au 7 novembre 1982, avec le sénateur John Warner (1927-2021. L'actrice s'imaginait qu'être la femme d'un sénateur républicain relancerait sa carrière.

• du 6 octobre 1991 au 31 octobre 1996, avec l’ouvrier en bâtiment Larry Fortensky qu'elle a rencontré à l'occasion d'une cure de désintoxication à la Betty Ford Clinic.

Deux autres mariages furent envisagés ! En 1981 elle rencontre l'avocat mexicain Victor Gonzales Luna, ils se fiancent en août 1983.

En 2010, un neuvième mariage avait été évoqué avec l'agent et compagnon de la comédienne depuis quelques années, Jason Winters, de presque trente ans son cadet.

DE NOMBREUX AMANTS
Liz aimait les hommes et a collectionné maris et amants.

C. David Heymann, dans son livre « Liz : La biographie non autorisée d’Elizabeth Taylor », dresse la liste des amants de la belle actrice, grande séductrice de l’écran dotée d’une vitalité extraordinaire (en témoigne sa résistance à ses problèmes de santé et à ses abus divers). Outre ses amitiés amoureuses, restées platoniques, avec les plus célèbres bisexuels de Hollywood (Montgomery Clift (1920-1966), Rock Hudson (1925-1985), nous avons déjà mentionné ses liaisons avec les réalisateurs Stanley Donen et Richard Brooks.

Le biographe détaille les passades de Taylor, avec ses amants les plus connus :
• L’acteur Peter Lawford, le beau-frère de Kennedy, dont nous avons déjà parlé en particulier au sujet de Marilyn Monroe.

• Les acteurs Victor Mature (1913-1999), Tony Curtis (1925-2010) et George Hamilton (né en 1939).

• Le chanteur, acteur et grand séducteur Frank Sinatra.

On lui aussi prêté une relation avec le célèbre Errol Flynn (1909-1959)
Liz sera, dans les années 80, la compagne de Malcolm Forbes (1919-1990), PDG de la célèbre revue financière, dont elle dira : «Je l'aime trop pour l'épouser».

Une biographie sulfureuse, parue en 2012, écrite par Darwin Porter, « Elizabeth Taylor, There Is Nothing Like a Dame », allonge encore la liste de ses amants.

Liz aurait croisé très jeune la route de l'acteur et futur président des Etats-Unis Ronald Reagan (1911-2004), de 21 ans son aîné, après la Seconde Guerre mondiale. Lui tente de revenir sur les écrans au moment où elle commence tout juste sa carrière à Hollywood. La suite nous est racontée par une ancienne amie, dont les propos sont rapportés par les auteurs du livre : il s'agirait des confidences faites par la jeune adolescente après son entrevue avec le futur président des États-Unis. « Reagan m'a traitée comme si j'étais une femme, et cela m'a emballée. Nous nous sommes assis sur son canapé, et je sentais qu'il voulait tenter quelque chose, mais il ne semblait pas prêt à faire le premier pas. Je suis donc devenue l'agresseur... Après des caresses appuyées sur le sofa, nous sommes allés dans sa chambre. »
Toujours selon le même ouvrage, Elizabeth Taylor aurait participé à une séance assez torride, en plongeant, entièrement nue, dans la piscine du président John Kennedy, avant d'être rejointe par un deuxième homme, l'acteur Robert Stack (1919-2003), qui interprétait Eliot Ness dans la fameuse série américaine Les Incorruptibles. Allégation difficile à vérifier, puisque les principaux protagonistes de cette gymnastique aquatique sont aujourd'hui décédés.

FEMME LIBRE ET MALHEUREUSE
Elizabeth Taylor fut la femme la plus épiée, la plus photographiée au monde, une mine d'or inépuisable pour les journaux à scandale.

Elizabeth Taylor n’aura pas eu beaucoup de chance dans sa vie affective. Après un premier mari violent, elle épouse un homme, avant de lui en préférer un troisième, qui mourra après un de mariage. Son union qui a le plus marqué l’opinion, restera son mariage avec Richard Burton. Ou plutôt son double mariage. Union passionnelle, mais aussi difficile, elle témoigne de la quête désespérée du bonheur par l’une des actrices les plus talentueuses, et les plus belles de sa génération, qui n’aspirait qu’à ce que rêvent toutes les jeunes filles : l’amour, le vrai.

LIZ/MARILYN : LES DEUX ICONES
D’un côté, Norma Jean Baker, ses fêlures, son regard d’enfant perdue, son chuchotement infiniment sexy et ses rôles de blonde idiote imposés par des studios dominateurs. De l’autre, Elizabeth Taylor, son aisance de fille bien née, ses grands yeux mauves et port de reine, à la ville comme à la scène: jamais, une fois fini le temps de l’enfance à la MGM, un studio ne se permit d’imposer un rôle à Miss Taylor.

Marilyn succombe à une overdose de médicaments après avoir été renvoyée par la Fox du tournage de « Something’s got to give », film resté inachevé de George Cukor. Si Liz rentre elle aussi dans l’histoire de la Fox, c’est comme l’actrice la mieux payée de son histoire, et de l’histoire du cinéma en général (elle reçoit un million de dollars pour Cléopâtre).

D’instinct, le public préfère Marilyn: les hommes parce qu’ils ne résistent pas à sa sensualité évidente («elle avait le sexe affiché sur la figure», grommellera Alfred Hitchcock), les femmes parce que sa vulnérabilité les touche. Et puis Marilyn, c’est une fille du peuple, une ancienne ouvrière, une pin-up dont on colle sans complexes la photo sur le mur du vestiaire.

Elizabeth Taylor, c’est l’aristocratie hollywoodienne: une beauté à couper le souffle, star depuis ses dix ans du plus prestigieux des studios —la MGM, dont le slogan «plus d’étoiles que n’en compte le firmament» n’est même pas une exagération. Elizabeth, on l’admire de loin, et on regarde sa vie se dérouler sur grand écran, en technicolor de préférence.

On touche à la différence la plus profonde entre les deux icônes que peignit Andy Warhol, cette blonde et cette brune qui avaient chacune la beauté et le talent. Marilyn joue au choix les femmes-objets ou les femmes blessées, deux emplois familiers. À Liz aussi on confiera d’ailleurs des rôles de femmes fragiles, ou de mœurs légères.

Courtisane ou sainte, reine d’Égypte ou ivrogne, Miss Elizabeth Taylor jouait toujours, obstinément, magnifiquement, les femmes-sujets.

REFERENCES
L’ouvrage de référence est celui de David Heymann, « Liz : La biographie non autorisée d’Elizabeth Taylor » (Presses De La Cité, 1995)
Outre l’article de Wikipédia, je renvoie aux liens suivants :
• https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/news/diaporama/elizabeth-taylor-les-hommes-de-sa-vie/2178
• https://www.ohmymag.com/elizabeth-taylor/elizabeth-taylor-tous-les-hommes-de-sa-vie_art46321.html
• https://www.vanityfair.fr/culture/people/diaporama/50-ans-premier-mariage-elizabeth-taylor-richard-burton/4783
• http://www.slate.fr/story/36043/elizabeth-taylor-marilyn-monroe

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