Histoire des libertines (87) : Femmes libres d’Hollywood (16) Jayne Mansfield, sex-symbol tragique

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Récit libertin : Histoire des libertines (87) : Femmes libres d’Hollywood (16) Jayne Mansfield, sex-symbol tragique Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-07-2021 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Histoire des libertines (87) : Femmes libres d’Hollywood (16) Jayne Mansfield, sex-symbol tragique
Vera Jayne Palmer dite Jayne Mansfield (1933-1967) est une actrice, chanteuse et artiste de cabaret américaine. Elle a été, en février 1955, l'une des premières playmates du magazine Playboy. Elle meurt dans un accident de la circulation en 1967. Jayne Mansfield est considérée comme l'une des plus célèbres sex-symbols des années 1950 et 1960. Elle est encore un exemple de ces stars qui, au-delà de leurs frasques, ont été profondément malheureuses et furent brisées par le système hollywoodien.

Jayne Mansfield est de celles-là, avec ses trois mariages, ses cinq enfants et ses nombreux amants. Il est injuste pourtant de la réduire à son image de pin-up et à son tour de poitrine.

LES DEBUTS DE LA CARRIERE D’UNE BLONDE
Vera Jayne Palmer est la fille unique d’un avocat. Comme beaucoup d'enfants de son époque, elle veut être une star à la Shirley Temple. Dès l’âge de douze ans, elle prend des cours de danse.

En 1950, elle épouse Paul James Mansfield et donne naissance la même année à une fille Jayne Marie.

Elle débute sur les planches en amateur. Elle gagne également de nombreux concours de beauté. En 1954, elle s'installe à Los Angeles avec son époux et sa fille. Encore inconnue, elle tente sa chance à Hollywood.

Les réalisateurs, qui veulent mettre en avant ses mensurations sculpturales, la cantonnent dans des personnages caricaturaux qui lui valent le surnom de « Blonde explosive » ou « le Buste ». ces chiffres, « 115-173-163 », correspondent à son tour de poitrine, à sa taille et, pour le dernier, à son Quotient Intellectuel exceptionnel,
En 1956, elle signe un contrat de sept ans avec la 20th Century Fox, qui veut ainsi remplacer Marilyn Monroe qui s'est séparée du studio. Jayne évolue cependant dans un registre plus vulgaire et populaire : elle est surtout sollicitée pour les cocktails de presse ou les calendriers de fin d'année, si bien que les stars hollywoodiennes la snobent.

En dépit de ce que pourraient laisser supposer ses rôles de blonde idiote, Jayne Mansfield était une femme cultivée : elle parlait cinq langues, était pianiste et violoniste classique.

Avec le triomphe de « La Blonde et moi » (1956), Jayne Mansfield s’élève au rang de sex-symbol planétaire. Pour cette plantureuse texane qui se rêve en nouvelle Marilyn, tous les espoirs sont permis, d’autant qu’à sa plastique affolante s’ajoutent de vrais talents d’actrice et un Q.I. hors du commun.

L’exhibitionnisme et le culot de sa femme plaisaient de moins en moins à Paul Mansfield. Le couple finit par divorcer en octobre 1956 et la procédure fut finalisée en janvier 1958. Jayne conserva cependant le patronyme de son mari.

DE LA STARLETTE A LA PLAYMATE
Jayne Mansfield rencontre en 1956 l’homme de sa vie, Mickey Hargitay (1926-2006), acteur et ancien Mr Univers, d'origine hongroise, sur le plateau de « The Mae West Show. » Le couple se marie en 1958 et aura trois enfants. Mickey était culturiste et ancien gigolo.

Lors de ce second mariage, Jayne choisit une robe de mariée en sequins roses et acheta une propriété de quarante pièces à Beverly Hills, qu’elle fit peindre en rose du sol au plafond. Elle surnomma son nid d’amour le « Pink Palace » et pour couronner le tout, acheta une Cadillac, elle aussi rose.

Jayne nage alors en plein conte de fée. Seulement voilà, à Hollywood on ne goûte guère son tempérament fantasque, et à peine au firmament son étoile pâlit déjà, avant d’entamer sa descente dans les vapeurs de la vodka et la chimie des amphétamines.

La Fox ne croit plus en sa star ; elle la prête pour des productions étrangères puis finalement la licencie en 1959, pour récupérer Marilyn, si bien que sa carrière décline.

C'est le temps des scandales. Elle se drogue, tourne dans des films érotiques (elle est d'ailleurs la première actrice d'une telle notoriété à apparaître nue à l'écran), collectionne les amants douteux.

L’aventure de Jayne en 1962 avec un producteur italien, Enrico Bomba (né en 1922), mit un terme à son bonheur conjugal avec Mickey. Elle dira de Bomba : « Il me fait l'amour comme une bête. ».

L’année suivante, l’actrice tomba amoureuse du chanteur brésilien, Nelson Sardelli (né en 1934), et se mit même en tête de l’épouser après le divorce de celui-ci, qui fut prononcé au Mexique en mai 1963.

Seulement, Jayne était enceinte de son troisième enfant avec Hargitay, Mariska. Ainsi pour sauver les apparences, le couple attendit la naissance de la petite fille pour se séparer. Le divorce fut officiellement validé en janvier 1964.

Sa relation avec un metteur en scène américain d’origine italienne, Matt Cimber (né en 1936) n’arrangea pas les choses. Les amoureux se marièrent en septembre 1964 au Mexique. Son nouveau mari prit la carrière de Jayne en main, tandis qu’elle le trompait et commença à abuser de l’alcool et des pilules pour maigrir. Jayne trompe son mari avec l'acteur Sergio Villagrán, qui fut, en 1962, l'acteur de « Los secretos del sexo débil » (tout un programme).

Sans surprise, la séparation eut lieu en juillet suivant et Jayne demanda le divorce un an après. Elle obtint la garde de son cinquième enfant, leur fils Tony, né en octobre 1965,
Au cours des années 60, la starlette était devenue une Playmate, qui effectue des photos et films à moitié nue, et fait quelques strip-teases à 10.000 dollars le show partout dans le monde.

Mansfield a été la femme la plus photographiée. Elle mit en scène sa vie amoureuse et familiale, mais ses choix la perdent. Elle s’est enfoncée dans un engrenage entre drogue, alcool, coupe-faim, et autres déboires.

Les mauvaises langues la qualifiaient de « doublure d'une imitation de Marilyn Monroe". D'autres ne voyaient en elle qu'une « pin-up pour routiers ».

Jayne Mansfield ne tourne que des films sans importance alors que sa vie privée devient un spectacle pour les Américains. Elle sait se faire photographier en contre-plongée pour mettre en valeur son buste, orchestre des accidents de garde-robe qui font la une de la presse people et a été la première vedette à se montrer nue à l'écran, offrant le making off du tournage au magazine Playboy.

Icône déchue noyée dans l'alcool et les psychotropes, elle reste populaire tout en étant réduite à des tournées miteuses.

Elle est présentée, en 1966, à Anton LaVey (1930-1997), leader de l'Église de Satan, qui fera d'elle une grande prêtresse honoraire.

DECES TRAGIQUE
En juillet 1966, l’actrice se mit en ménage avec son avocat, Sam Brody. Les scènes de ménage fortement alcoolisées se multiplièrent. Sam Brody est un homme peu recommandable, décrit comme violent et accro à la drogue. Jayne devient alors infréquentable, et fréquente l’infréquentable.

Elle meurt, le 29 juin 1967, près de Slidell (Louisiane) après une dernière représentation sordide dans un cabaret. Rejoignant La Nouvelle-Orléans, la voiture s'encastre dans un camion qui lui-même venait de freiner derrière un véhicule épandeur de pesticide anti-moustiques circulant à faible allure réduisant la visibilité à quelques mètres à 2 h 25 du matin. Jayne était assise entre son amant Sam Brody, son amant du moment, et le conducteur, décédés également.

HYPERFEMINITE
« La blonde explosive » fut aussi ingérable que sa rivale Marilyn.

Elle a toujours voulu être libre, cette Texane bien née ! Libre d'épouser un culturiste, Mickey Hargitay, qui ne plaît pas du tout au studio mais qui se révélera un homme fidèle et attentif. Elle voulait un homme trophée, un Apollon, un Hercule. Mais très vite, elle s'ennuie avec lui alors qu'il s'occupe des enfants et de l'entretien de la maison. Elle rêve d'un Arthur Miller, d'un mentor, comme Marylin.

Libre aussi d'être plusieurs fois mère, de pères différents, et de faire savoir à la Fox qu'il n'y a aucune raison d'être moins payée quand on a accouché, ce qui était la règle à l'époque. Libre sur le plan sexuel et donc d'avoir autant d'amants que les hommes se vantent d'avoir de maîtresses. Libre de boire trop et d'abuser des drogues. Libre de faire de mauvais choix, surtout en matière d'hommes.

Idole des camionneurs et des gays, caricature d'elle-même, la jeune femme se transforma peu à peu en personnage de cartoon, marchant à petits pas sur des mules à talons surélevés, et en inventant les « accidents vestimentaires » qui mettaient le feu aux joues de ses interlocuteurs et faisaient le bonheur des paparazzis.

Les lycéens collectionnaient ses photos. Accusée de pervertir la saine jeunesse américaine, elle prétendait simplement que « la chasteté peut se soigner, à condition d'être prise à temps », et donnant ainsi tout son sens au mot « pin-up ».

Parmi ses amants, on a mentionné :
• Le grand couturier Oleg Cassini (1913-2006), qui eut aussi une liaison avec Grace Kelly et qui fut l’un des nombreux amants de Marilyn Monroe,
• Les acteurs américains Steve Cochran (1917-1965) et Tommy Noonan (1921-1968)
• Le réalisateur américain Nicholas Ray (1911-1979)
• Le diplomate dominicain, Porfirio Rubirosa (1909-1965), un des plus célèbres playboy de l’après-guerre et qui fut notamment l’amant de Marilyn Monroe, Ava Gardner, Rita Hayworth
• L’avocat Greg Bautzer (1911-1987), qui fut aussi l’amant de Lana Turner et de Joan Crawford
On trouve aussi dans la liste de ses liaisons réelles ou supposées, des personnes moins connues, comme un pilote de l’US Air Force, un étudiant vénéziélien, Douglas Olivares, un bedeau, Stephen Vlabovitch, ou encore son attaché de presse, Raymond Strait (avocat marron).

Femme érotique, sensuelle, provocante, Jayne fut l'archétype de l'hyper-féminité. Elle poussa son personnage et il finira par la dévorer.

REFERENCES
Je citerai d’abord "Sweet Jayne Mansfield", roman graphique de Jean-Michel Dupont et Roberto Baldazzini., Editions Glénat (2021).

Outre l’article de Wikipédia, je renvoie aux liens suivants :
• https://www.vanityfair.fr/culture/people/story/le-destin-tragique-de-jayne-mansfield-elle-qui-se-revait-en-marilyn-monroe/13796
• https://www.telestar.fr/culture/jayne-mansfield-la-vie-tragique-d-un-sex-symbol-photos-89443
• https://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20150721.OBS2956/sex-symbol-la-bombe-jayne-mansfield.html
• https://www.lexpress.fr/culture/livre/jayne-mansfield-1967_1023127.html
• https://culturepinup.com/2019/02/22/jayne-mansfield-manipulation-cinema-sexe-et-magie-noire/
• https://culturepinup.com/2019/03/01/jayne-mansfield-succes-et-amours/
• https://culturepinup.com/2019/03/29/jayne-mansfield-la-belle-et-la-bete/

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