Histoire des libertines (92) : Clodia Metelli, la scandaleuse
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-12-2021 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Histoire des libertines (92) : Clodia Metelli, la scandaleuse
Clodia Metelli, née Claudia vers 95 ou 94 av. J.-C. et appelée également Clodia, est une des Romaines les plus célèbres du Ier siècle av. J.-C.
UNE PATRICIENNE
Clodia est l’une des trois filles du patricien romain Appius Claudius Pulcher, partisan du dictateur Sylla, consul en -79.
Elle est issue de l’une des familles les plus aristocratiques de Rome. Sa mère était, soit Caecilia Metella Balearica, soit sa cousine Caecilia Metella fille de Lucius Caecilius Metellus Diadematus, lui aussi consul en -117. Clodia était aussi la demi-sœur, entre autres, de Publius Clodius Pulcher, tribun du peuple, célèbre démagogue, adversaire de Cicéron et partisan de César, qui sera assassiné en -52 et d’Appius Claudius Pulcher (consul en 54 av. J.-C.)
DE CLAUDIA A CLODIA
Publius choisit, ainsi que sa sœur Clodia, d'altérer l’orthographe de son gentilice en Clodius, supprimant la diphtongue «au » de Claudius, pour adopter la prononciation populaire afin de plaire à la plèbe. En 59 av. J.-C., il quitte sa famille patricienne et se fait adopter par un plébéien, pour avoir le droit d'être candidat au tribunat.
Clodius avait aussi à l’origine, en décembre 62, du retentissant scandale de la Bona Dea, qui provoqua le divorce de César, alors Grand Pontife, d’avec son épouse Pompéia Sulla. J’ai prévu de l’évoquer dans un autre texte.
EPOUSE INFIDELE
Elle était mariée à Quintus Caecilius Metellus Celer, raison pour laquelle elle est également appelée Clodia Metelli. Metellus Celer, né vers -103, était son cousin germain. Proche de Pompée, il fut consul en -60, précédant César à cette fonction.
De leur union naquit une fille Caecilia Metella. Leur mariage n’était pas heureux. Il était de notoriété publique qu’elle lui était infidèle. Les disputes entre les époux étaient fréquentes, même en public.
Elle aurait été, entre autres, la maîtresse du poète Catulle (-84, mort en -54), lequel l’aurait immortalisée sous le nom de Lesbia dans ses poèmes.
LE SCANDALE DE LA MORT DU MARI
En 59 av. J.-C., Metellus Celer décéda dans des circonstances étranges. La rumeur publique accusa Clodia de l’avoir empoisonné.
Devenue veuve, Clodia eut encore plusieurs amants, notamment Marcus Caelius Rufus, un ancien partisan du conspirateur Catilina et un ami du poète Catulle. Cette relation fut la cause d’un immense scandale. En 56 av. J.-C. alors que leur relation avait pris fin, Clodia accusa publiquement Marcus Caelius Rufus de tentative d’empoisonnement. L’accusation mena à un procès.
CICERON, ENNEMI ET AMANT ?
La défense de Marcus Caelius Rufus fut assurée par Cicéron. Dans son plaidoyer "Pro Caelio", Cicéron accusa Clodia d’avoir empoisonné son mari, Quintus Caecilius Metellus Celer. Il établit aussi que le procureur, Atratinus, était manipulé par Clodia pour se venger sur Caelius d'une liaison qui avait mal tourné.
Cicéron avait un intérêt personnel dans cette affaire. En effet, Clodius, le frère de Clodia était son plus farouche opposant politique. Cicéron accusa Clodia d’être une séductrice et une ivrogne. À Rome et à Baïes, il propagea la rumeur persistante d’une relation incestueuse de Clodia avec son frère Clodius.
Ciceron alla jusqu’à dire que Clodia représentait une disgrâce pour sa famille et la surnomma la Médée du mont Palatin.
Le mariage de Cicéron souffrit des constants soupçons de son épouse, Terentia, d’une possible relation entre Cicéron et Clodia. Caelius fut innocenté, à la suite de quoi on n’entendit plus parler de Clodia.
CLODIA ET LESBIA
Catulle a écrit des poèmes qui adoraient et diffamaient tour à tour une femme nommée « Lesbia », Celle-ci fut identifiée comme étant Clodia. L’identification contemporaine de Clodia Metelli comme étant Lesbia est largement basée sur sa description faite par Cicéron. L’identification de Clodia à Lesbia repose principalement sur un extrait d’un poème de Catulle : « Lesbius est beau : oui, sans doute, puisque Lesbie le préfère à toi, Catulle, et à toute ta famille. Mais, tout beau qu'il est, je consens qu'il vende Catulle et toute sa famille, si, parmi les gens qu'il connaît, il en trouve qui reçoive de lui trois baisers ! »
Pulcher est le mot latin pour beau, mais est également le nom du frère de Clodia, Publius Clodius Pulcher. Il s’agit du seul poème de Catulle dans lequel un personnage masculin est appelé Lesbius et Lesbia est citée à proximité. Les accusations d'inceste entre Clodia et Clodius figurent ici comme dans le texte de Cicéron. En lisant Publius Clodius Pulcher au lieu de Lesbius dans le poème cela peut sembler un jeu de mots sur le nom, mais rappelle également une des attaques politiques de Cicéron à l’encontre de son adversaire Publius Clodius Pulcher.
Dans les poèmes, "Lesbia" est le bourreau sans cœur de Catulle en mal d'amour. Catulle expose sa luxure dans un poème à son autre amant, Caelius :
« Caelius, notre Lesbie, cette Lesbie,La Lesbie même que Catulle aimaitPlus qu'il ne s'aimait lui-même et toute sa famille,Maintenant au coin des rues et dans les ruellesFait plaisir aux hommes distingués de Rome. »
Des poèmes comme celui-ci ont amené à croire que Clodia était immorale. Poète et non historien, Catulle n'avait aucune obligation envers la vérité. De plus, son traitement de "Lesbia" semble être la réaction d'un amant rejeté, loin d'une représentation précise de sa bien-aimée.
UN PERSONNAGE DE ROMAN
Clodia apparaît dans plusieurs romans de la série « Les Mystères de Rome », de Steven Saylor. Elle joue un rôle important dans plusieurs ouvrages de la série de romans historiques « SPQR » de John Maddox Roberts et joue un rôle significatif dans le roman « Conspirata » de Robert Harris, le second ouvrage d’une trilogie au sujet de la vie de Cicéron.
Clodia est le personnage principal du roman « Clodia » de Robert DeMaria. Elle figure dans le roman « Les Ides de Mars » (The Ides of March) de Thornton Wilder (1948). Le livre raconte les événements ayant mené à l’assassinat de Jules César. L’auteur y décrit les relations entre Clodia et Catulle
Clodia et Catulle sont les personnages principaux du roman « Counting the Stars » d’Helen Dunmore (2008).
CALOMNIEE ?
Ce que l’on sait de Clodia vient de Cicéron, qui, à travers elle, visait en fait son frère, le démagogue Clodius, transfuge des « Optimates » et partisan de César.
Bien que les femmes n'aient pas été autorisées à voter ou à occuper un poste dans la Rome républicaine, Clodia a été impliquée dans la politique, par l'intermédiaire de son frère Clodius et, après son mariage, par l'intermédiaire de son mari, Metellus Celer.
Son mari et son frère étaient souvent dans des camps opposés. Alors que Clodius était le défenseur du peuple, Metellus croyait que l'aristocratie, et non le peuple, devrait avoir le pouvoir à Rome. Défiant ses obligations d'épouse, Clodia prenait généralement le parti de son frère.
Dans sa défense de Caelius, Cicéron a joué sur des stéréotypes sexistes pour convaincre le jury que Clodia avait contraint Caelius à avoir une liaison avec elle et ne portait des accusations que maintenant parce qu'il l'avait rejetée. Pour Cicéron, Clodia est tout ce qu'une femme romaine ne devrait pas être. Il l'a même comparée à Médée, une sorcière et meurtrière mythique. Pour gâcher davantage sa réputation, Cicéron a insinué que Clodia avait une liaison avec son propre frère et qu'elle avait tué son mari.
Clodia Metelli a survécu à son mari, décédé mystérieusement, à son frère, qui a été assassiné en -52 par une bande rivale, celle de Milon et à Cicéron, qui a été exécuté en -43, sous le second triumvirat, pendant la transition chaotique de Rome de la république à l'empire. Au cours de sa vie, elle a été victime de la malveillance envers les femmes à cette époque de l'histoire. Au-delà de son libertinage. Clodia a refusé d'être reléguée à la vie domestique et était active dans la politique de Rome. L'hostilité et la dérision qu'elle a endurées de la part de ses hommes d'État contemporains témoignent de son défi face à la misogynie généralisée.
Clodia, comme tant d’autres femmes libres, a subi un procès à charge, de la part de Catulle, un amant déçu, de Cicéron, un politicien conservateur. Qu’elle ait eu des amants, pendant son mariage, puis une fois veuve, semble avéré. Mais de là à en faire l’incarnation de la luxure de la patricienne romaine, il y a un pas.
CLODIA ET « MA » TULLIA
Quand je me suis lancée dans l’écriture de la série intitulée « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale », je ne connaissais pas l’histoire de Clodia Metell et n’avais donc pas prévu de parler d’elle dans « Histoire des libertines ».
Non, Tullia n’est pas Clodia, pas seulement parce que celle-ci vivait un siècle auparavant et que les mœurs ont beaucoup évolué entre la fin de la République et l’Empire. « Ma » Tullia ressemble plutôt à Messaline, mais une Messaline qui aurait ignoré la cruauté et le crime.
Une chose est certaine : par sa conduite de femme libre, Clodia a ouvert le terrain aux évolutions des esprits, des mentalités, des comportements, qui, un siècle plus tard, ont rendu possibles des conduites comme celles de Messaline, Agrippine, Poppée ou Tullia, mon personnage de fiction, qui doivent beaucoup à Tullia Metelli et ses semblables, dans le long combat pour l’émancipation des femmes.
REFERENCES :
Outre l’article de Wikipédia, je renvoie au liens suivant :
• https://bj.biblaridion-online.net/6231-the-infamy-of-clodia-metelli.html
UNE PATRICIENNE
Clodia est l’une des trois filles du patricien romain Appius Claudius Pulcher, partisan du dictateur Sylla, consul en -79.
Elle est issue de l’une des familles les plus aristocratiques de Rome. Sa mère était, soit Caecilia Metella Balearica, soit sa cousine Caecilia Metella fille de Lucius Caecilius Metellus Diadematus, lui aussi consul en -117. Clodia était aussi la demi-sœur, entre autres, de Publius Clodius Pulcher, tribun du peuple, célèbre démagogue, adversaire de Cicéron et partisan de César, qui sera assassiné en -52 et d’Appius Claudius Pulcher (consul en 54 av. J.-C.)
DE CLAUDIA A CLODIA
Publius choisit, ainsi que sa sœur Clodia, d'altérer l’orthographe de son gentilice en Clodius, supprimant la diphtongue «au » de Claudius, pour adopter la prononciation populaire afin de plaire à la plèbe. En 59 av. J.-C., il quitte sa famille patricienne et se fait adopter par un plébéien, pour avoir le droit d'être candidat au tribunat.
Clodius avait aussi à l’origine, en décembre 62, du retentissant scandale de la Bona Dea, qui provoqua le divorce de César, alors Grand Pontife, d’avec son épouse Pompéia Sulla. J’ai prévu de l’évoquer dans un autre texte.
EPOUSE INFIDELE
Elle était mariée à Quintus Caecilius Metellus Celer, raison pour laquelle elle est également appelée Clodia Metelli. Metellus Celer, né vers -103, était son cousin germain. Proche de Pompée, il fut consul en -60, précédant César à cette fonction.
De leur union naquit une fille Caecilia Metella. Leur mariage n’était pas heureux. Il était de notoriété publique qu’elle lui était infidèle. Les disputes entre les époux étaient fréquentes, même en public.
Elle aurait été, entre autres, la maîtresse du poète Catulle (-84, mort en -54), lequel l’aurait immortalisée sous le nom de Lesbia dans ses poèmes.
LE SCANDALE DE LA MORT DU MARI
En 59 av. J.-C., Metellus Celer décéda dans des circonstances étranges. La rumeur publique accusa Clodia de l’avoir empoisonné.
Devenue veuve, Clodia eut encore plusieurs amants, notamment Marcus Caelius Rufus, un ancien partisan du conspirateur Catilina et un ami du poète Catulle. Cette relation fut la cause d’un immense scandale. En 56 av. J.-C. alors que leur relation avait pris fin, Clodia accusa publiquement Marcus Caelius Rufus de tentative d’empoisonnement. L’accusation mena à un procès.
CICERON, ENNEMI ET AMANT ?
La défense de Marcus Caelius Rufus fut assurée par Cicéron. Dans son plaidoyer "Pro Caelio", Cicéron accusa Clodia d’avoir empoisonné son mari, Quintus Caecilius Metellus Celer. Il établit aussi que le procureur, Atratinus, était manipulé par Clodia pour se venger sur Caelius d'une liaison qui avait mal tourné.
Cicéron avait un intérêt personnel dans cette affaire. En effet, Clodius, le frère de Clodia était son plus farouche opposant politique. Cicéron accusa Clodia d’être une séductrice et une ivrogne. À Rome et à Baïes, il propagea la rumeur persistante d’une relation incestueuse de Clodia avec son frère Clodius.
Ciceron alla jusqu’à dire que Clodia représentait une disgrâce pour sa famille et la surnomma la Médée du mont Palatin.
Le mariage de Cicéron souffrit des constants soupçons de son épouse, Terentia, d’une possible relation entre Cicéron et Clodia. Caelius fut innocenté, à la suite de quoi on n’entendit plus parler de Clodia.
CLODIA ET LESBIA
Catulle a écrit des poèmes qui adoraient et diffamaient tour à tour une femme nommée « Lesbia », Celle-ci fut identifiée comme étant Clodia. L’identification contemporaine de Clodia Metelli comme étant Lesbia est largement basée sur sa description faite par Cicéron. L’identification de Clodia à Lesbia repose principalement sur un extrait d’un poème de Catulle : « Lesbius est beau : oui, sans doute, puisque Lesbie le préfère à toi, Catulle, et à toute ta famille. Mais, tout beau qu'il est, je consens qu'il vende Catulle et toute sa famille, si, parmi les gens qu'il connaît, il en trouve qui reçoive de lui trois baisers ! »
Pulcher est le mot latin pour beau, mais est également le nom du frère de Clodia, Publius Clodius Pulcher. Il s’agit du seul poème de Catulle dans lequel un personnage masculin est appelé Lesbius et Lesbia est citée à proximité. Les accusations d'inceste entre Clodia et Clodius figurent ici comme dans le texte de Cicéron. En lisant Publius Clodius Pulcher au lieu de Lesbius dans le poème cela peut sembler un jeu de mots sur le nom, mais rappelle également une des attaques politiques de Cicéron à l’encontre de son adversaire Publius Clodius Pulcher.
Dans les poèmes, "Lesbia" est le bourreau sans cœur de Catulle en mal d'amour. Catulle expose sa luxure dans un poème à son autre amant, Caelius :
« Caelius, notre Lesbie, cette Lesbie,La Lesbie même que Catulle aimaitPlus qu'il ne s'aimait lui-même et toute sa famille,Maintenant au coin des rues et dans les ruellesFait plaisir aux hommes distingués de Rome. »
Des poèmes comme celui-ci ont amené à croire que Clodia était immorale. Poète et non historien, Catulle n'avait aucune obligation envers la vérité. De plus, son traitement de "Lesbia" semble être la réaction d'un amant rejeté, loin d'une représentation précise de sa bien-aimée.
UN PERSONNAGE DE ROMAN
Clodia apparaît dans plusieurs romans de la série « Les Mystères de Rome », de Steven Saylor. Elle joue un rôle important dans plusieurs ouvrages de la série de romans historiques « SPQR » de John Maddox Roberts et joue un rôle significatif dans le roman « Conspirata » de Robert Harris, le second ouvrage d’une trilogie au sujet de la vie de Cicéron.
Clodia est le personnage principal du roman « Clodia » de Robert DeMaria. Elle figure dans le roman « Les Ides de Mars » (The Ides of March) de Thornton Wilder (1948). Le livre raconte les événements ayant mené à l’assassinat de Jules César. L’auteur y décrit les relations entre Clodia et Catulle
Clodia et Catulle sont les personnages principaux du roman « Counting the Stars » d’Helen Dunmore (2008).
CALOMNIEE ?
Ce que l’on sait de Clodia vient de Cicéron, qui, à travers elle, visait en fait son frère, le démagogue Clodius, transfuge des « Optimates » et partisan de César.
Bien que les femmes n'aient pas été autorisées à voter ou à occuper un poste dans la Rome républicaine, Clodia a été impliquée dans la politique, par l'intermédiaire de son frère Clodius et, après son mariage, par l'intermédiaire de son mari, Metellus Celer.
Son mari et son frère étaient souvent dans des camps opposés. Alors que Clodius était le défenseur du peuple, Metellus croyait que l'aristocratie, et non le peuple, devrait avoir le pouvoir à Rome. Défiant ses obligations d'épouse, Clodia prenait généralement le parti de son frère.
Dans sa défense de Caelius, Cicéron a joué sur des stéréotypes sexistes pour convaincre le jury que Clodia avait contraint Caelius à avoir une liaison avec elle et ne portait des accusations que maintenant parce qu'il l'avait rejetée. Pour Cicéron, Clodia est tout ce qu'une femme romaine ne devrait pas être. Il l'a même comparée à Médée, une sorcière et meurtrière mythique. Pour gâcher davantage sa réputation, Cicéron a insinué que Clodia avait une liaison avec son propre frère et qu'elle avait tué son mari.
Clodia Metelli a survécu à son mari, décédé mystérieusement, à son frère, qui a été assassiné en -52 par une bande rivale, celle de Milon et à Cicéron, qui a été exécuté en -43, sous le second triumvirat, pendant la transition chaotique de Rome de la république à l'empire. Au cours de sa vie, elle a été victime de la malveillance envers les femmes à cette époque de l'histoire. Au-delà de son libertinage. Clodia a refusé d'être reléguée à la vie domestique et était active dans la politique de Rome. L'hostilité et la dérision qu'elle a endurées de la part de ses hommes d'État contemporains témoignent de son défi face à la misogynie généralisée.
Clodia, comme tant d’autres femmes libres, a subi un procès à charge, de la part de Catulle, un amant déçu, de Cicéron, un politicien conservateur. Qu’elle ait eu des amants, pendant son mariage, puis une fois veuve, semble avéré. Mais de là à en faire l’incarnation de la luxure de la patricienne romaine, il y a un pas.
CLODIA ET « MA » TULLIA
Quand je me suis lancée dans l’écriture de la série intitulée « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale », je ne connaissais pas l’histoire de Clodia Metell et n’avais donc pas prévu de parler d’elle dans « Histoire des libertines ».
Non, Tullia n’est pas Clodia, pas seulement parce que celle-ci vivait un siècle auparavant et que les mœurs ont beaucoup évolué entre la fin de la République et l’Empire. « Ma » Tullia ressemble plutôt à Messaline, mais une Messaline qui aurait ignoré la cruauté et le crime.
Une chose est certaine : par sa conduite de femme libre, Clodia a ouvert le terrain aux évolutions des esprits, des mentalités, des comportements, qui, un siècle plus tard, ont rendu possibles des conduites comme celles de Messaline, Agrippine, Poppée ou Tullia, mon personnage de fiction, qui doivent beaucoup à Tullia Metelli et ses semblables, dans le long combat pour l’émancipation des femmes.
REFERENCES :
Outre l’article de Wikipédia, je renvoie au liens suivant :
• https://bj.biblaridion-online.net/6231-the-infamy-of-clodia-metelli.html
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