Histoire des libertines (98) la duchesse d’Etampes, favorite de François Ier
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-07-2022 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (98) la duchesse d’Etampes, favorite de François Ier
Après Françoise de Foix, comtesse de Châteaubriant (voir Histoire des libertines (96), publié le 22 mai 2022), nous allons raconter le parcours d’Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes (1508-1580), l’autre grande maitresse de François Ier.
Elle était issue de la famille Pisseleu d'Heilly, famille modeste mais de vieille noblesse picarde. Elle était dame d'honneur de Louise de Savoie, mère de François Ier.
ARME DE LOUISE DE SAVOIE CONTRE LA COMTESSE DE CHATEAUBRIANT
La mère du roi détestait la favorite en titre, Françoise de Foix. C’est pourquoi elle poussa sa dame d’honneur dans les bras de son fils.
Anne avait dix-huit ans lorsque le roi fit sa connaissance, au retour de sa captivité madrilène, en 1526. Anne de Pisseleu est alors d’une très grande beauté, elle est blonde aux yeux bleus, avec une taille fine. Elle est aussi cultivée que Françoise et sait tourner les vers. Le roi est tout de suite conquis par la beauté de la jeune demoiselle, par sa grande culture et ainsi que la passion des arts, qu’ils ont en commun.
Anne, trop habile, résiste au roi pour qu’il soit de plus en plus épris d’elle. Elle ne veut pas d’une simple aventure qui est de courte durée. Elle veut être sûre de l’influence qu’elle a sur le roi. Car il faut le dire, François Ier a une réputation de coureur de jupons. Avant Anne, il a eu bien beaucoup d’aventures mais sans lendemain.
Anne n’aime pas vraiment le roi, c’est la magnificence, l’argent qui l’attire. Si Françoise a succombé par amour, Anne agit par intérêt. La cohabitation entre une jeune femme de dix-huit ans et une autre de trente et un ans, devient de plus en plus difficile. Françoise de Châteaubriant est de fort caractère et n’entend pas à partager ses faveurs avec une autre personne. Elle ira même jusqu’à railler Anne sur la couleur de sa peau (le teint blanc étant réputé glacial). La cour s’amuse à regarder les querelles de ces deux femmes.
Mais François 1er fait comprendre à la comtesse de Châteaubriant, qu’elle n’a plus de place dans son cœur mais lui propose de devenir favorite royale au second rang. Mais la trop orgueilleuse fille de la maison de Foix, ne peut pas accepter de telles choses. Elle retourne dans sa Bretagne natale pour rejoindre son époux, qui n’est pas très heureux de la revoir.
LA FAVORITE
Pour asseoir sa position à la cour, on lui fit épouser en 1532 un grand seigneur ruiné, Jean IV de Brosse (1505-1564), qui reçut le comté d'Étampes, que François Ier érigea en duché en 1536. Anne devient de cette façon duchesse d'Étampes.
François 1er fait de Jean de Brosse le baron puis le duc de Chevreuse, il l'aide pécuniairement à devenir propriétaire d'innombrables baronnies, châtellenies, seigneuries et fiefs. Pour l’éloigner de la Cour, Il est nommé gouverneur de Bretagne, puis gouverneur de l'Auvergne.
Anne, pour François, est une merveilleuse partenaire mais son âme est laide : un jour sur l'oreiller, Anne demande au roi de réclamer à Mme de Châteaubriant les bijoux qu'il lui avait offerts pas pour leur valeur, mais pour les devises qui y sont inscrites. Belle hypocrite ! Le roi hésite mais s'exécute, Anne est si capiteuse ! Que ne ferait-il pas pour sa douce, tendre et charmante maîtresse ! Un messager est dépêché auprès de Françoise, celle-ci fait fondre les bijoux et les transforme en lingots, renvoie le tout au roi avec ses mots : « Pour ce qui est des devises, je les si bien empreintes et conservées en ma pensée, et les y tiens si chères, que je n'ai pu permettre que personne en disposât, en jouit ou en eût le plaisir que moi-même ».
François Ier comble sa nouvelle maîtresse de cadeaux, présents, terres, châteaux et donne aussi d’importantes charges à sa famille. La duchesse, dont l'intelligence était louée par ses flatteurs pour qui elle s’avérait, selon les mots de Clément Marot, « la plus savante des belles et la plus belle des savantes », exerça une certaine influence sur le roi. Favorable à la guerre contre Charles Quint, elle poussa en 1541 le roi à disgracier le connétable de Montmorency, à la politique duquel son parti était opposé, et en 1545, elle en fit de même envers l'artiste Benvenuto Cellini.
ENNEMIE DE DIANE DE POITIERS
Je renvoie sur ce point au texte publié sur HDS le 11 décembre 2018 : « Histoire des libertines (21) : Diane de Poitiers ou le ménage à trois. »
A partir de 1539, la maladie de François Ier fit décroître son influence à la cour. Anne de Pisseleu s’était faite protestante alors que Diane de Poitiers, favorite du dauphin Henri, était ardente catholique.
Anne et Diane mènent une grande bataille, elles ont chacune des appuis à la cour. Après la mort de François Ier, en 1547, Anne tomba en disgrâce, comme nombre des personnages de son entourage, victime d'une large révolution de palais voulue par Henri II dans les premiers jours de son règne. Les relations entre le nouveau roi, sa propre favorite Diane de Poitiers et l'ancienne favorite de son père, qui étaient difficiles depuis longtemps, se dégradèrent encore.
Elle se retira sur ses terres auprès de son mari et après la mort de celui-ci, en 1564, elle résida au château d'Heilly où elle mourut dans la foi protestante, au début septembre 1580.
Avec sa sœur Madame de Canny, elle propagea la doctrine de Calvin se mêlant aux intrigues et pendant la guerre civile de 1576 reçut dans son château de Challuau les chefs protestants réunis en conférence.
REFERENCES
Outre l’article de Wikipedia, je renvoie aux liens suivants :
• http://cassius.e-monsite.com/pages/personnalites/anne-de-pisseleu.html
• http://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2011/05/07/24550187.html
• https://www.logpateth.fr/blogpress/?p=1231
• https://associationedit.fr/anne-de-pisseleu1508-1580/
Elle était issue de la famille Pisseleu d'Heilly, famille modeste mais de vieille noblesse picarde. Elle était dame d'honneur de Louise de Savoie, mère de François Ier.
ARME DE LOUISE DE SAVOIE CONTRE LA COMTESSE DE CHATEAUBRIANT
La mère du roi détestait la favorite en titre, Françoise de Foix. C’est pourquoi elle poussa sa dame d’honneur dans les bras de son fils.
Anne avait dix-huit ans lorsque le roi fit sa connaissance, au retour de sa captivité madrilène, en 1526. Anne de Pisseleu est alors d’une très grande beauté, elle est blonde aux yeux bleus, avec une taille fine. Elle est aussi cultivée que Françoise et sait tourner les vers. Le roi est tout de suite conquis par la beauté de la jeune demoiselle, par sa grande culture et ainsi que la passion des arts, qu’ils ont en commun.
Anne, trop habile, résiste au roi pour qu’il soit de plus en plus épris d’elle. Elle ne veut pas d’une simple aventure qui est de courte durée. Elle veut être sûre de l’influence qu’elle a sur le roi. Car il faut le dire, François Ier a une réputation de coureur de jupons. Avant Anne, il a eu bien beaucoup d’aventures mais sans lendemain.
Anne n’aime pas vraiment le roi, c’est la magnificence, l’argent qui l’attire. Si Françoise a succombé par amour, Anne agit par intérêt. La cohabitation entre une jeune femme de dix-huit ans et une autre de trente et un ans, devient de plus en plus difficile. Françoise de Châteaubriant est de fort caractère et n’entend pas à partager ses faveurs avec une autre personne. Elle ira même jusqu’à railler Anne sur la couleur de sa peau (le teint blanc étant réputé glacial). La cour s’amuse à regarder les querelles de ces deux femmes.
Mais François 1er fait comprendre à la comtesse de Châteaubriant, qu’elle n’a plus de place dans son cœur mais lui propose de devenir favorite royale au second rang. Mais la trop orgueilleuse fille de la maison de Foix, ne peut pas accepter de telles choses. Elle retourne dans sa Bretagne natale pour rejoindre son époux, qui n’est pas très heureux de la revoir.
LA FAVORITE
Pour asseoir sa position à la cour, on lui fit épouser en 1532 un grand seigneur ruiné, Jean IV de Brosse (1505-1564), qui reçut le comté d'Étampes, que François Ier érigea en duché en 1536. Anne devient de cette façon duchesse d'Étampes.
François 1er fait de Jean de Brosse le baron puis le duc de Chevreuse, il l'aide pécuniairement à devenir propriétaire d'innombrables baronnies, châtellenies, seigneuries et fiefs. Pour l’éloigner de la Cour, Il est nommé gouverneur de Bretagne, puis gouverneur de l'Auvergne.
Anne, pour François, est une merveilleuse partenaire mais son âme est laide : un jour sur l'oreiller, Anne demande au roi de réclamer à Mme de Châteaubriant les bijoux qu'il lui avait offerts pas pour leur valeur, mais pour les devises qui y sont inscrites. Belle hypocrite ! Le roi hésite mais s'exécute, Anne est si capiteuse ! Que ne ferait-il pas pour sa douce, tendre et charmante maîtresse ! Un messager est dépêché auprès de Françoise, celle-ci fait fondre les bijoux et les transforme en lingots, renvoie le tout au roi avec ses mots : « Pour ce qui est des devises, je les si bien empreintes et conservées en ma pensée, et les y tiens si chères, que je n'ai pu permettre que personne en disposât, en jouit ou en eût le plaisir que moi-même ».
François Ier comble sa nouvelle maîtresse de cadeaux, présents, terres, châteaux et donne aussi d’importantes charges à sa famille. La duchesse, dont l'intelligence était louée par ses flatteurs pour qui elle s’avérait, selon les mots de Clément Marot, « la plus savante des belles et la plus belle des savantes », exerça une certaine influence sur le roi. Favorable à la guerre contre Charles Quint, elle poussa en 1541 le roi à disgracier le connétable de Montmorency, à la politique duquel son parti était opposé, et en 1545, elle en fit de même envers l'artiste Benvenuto Cellini.
ENNEMIE DE DIANE DE POITIERS
Je renvoie sur ce point au texte publié sur HDS le 11 décembre 2018 : « Histoire des libertines (21) : Diane de Poitiers ou le ménage à trois. »
A partir de 1539, la maladie de François Ier fit décroître son influence à la cour. Anne de Pisseleu s’était faite protestante alors que Diane de Poitiers, favorite du dauphin Henri, était ardente catholique.
Anne et Diane mènent une grande bataille, elles ont chacune des appuis à la cour. Après la mort de François Ier, en 1547, Anne tomba en disgrâce, comme nombre des personnages de son entourage, victime d'une large révolution de palais voulue par Henri II dans les premiers jours de son règne. Les relations entre le nouveau roi, sa propre favorite Diane de Poitiers et l'ancienne favorite de son père, qui étaient difficiles depuis longtemps, se dégradèrent encore.
Elle se retira sur ses terres auprès de son mari et après la mort de celui-ci, en 1564, elle résida au château d'Heilly où elle mourut dans la foi protestante, au début septembre 1580.
Avec sa sœur Madame de Canny, elle propagea la doctrine de Calvin se mêlant aux intrigues et pendant la guerre civile de 1576 reçut dans son château de Challuau les chefs protestants réunis en conférence.
REFERENCES
Outre l’article de Wikipedia, je renvoie aux liens suivants :
• http://cassius.e-monsite.com/pages/personnalites/anne-de-pisseleu.html
• http://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2011/05/07/24550187.html
• https://www.logpateth.fr/blogpress/?p=1231
• https://associationedit.fr/anne-de-pisseleu1508-1580/
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Didier, tu as bien résumé les bons et les moins côtés de la duchesse d'Etampes!
Olga,
je te remercie pour cette belle présentation très réaliste d’Anne de Pisseleu duchesse d’Etampes.
Ta démonstration conforte ma piètre opinion sur la seconde favorite du roi à la salamandre.
Dame que je n’aime guère, en effet, car comme tu l’écrit si bien, elle éclipsa Françoise de Foix dans le coeur du roi et fut une farouche opposante à Diane de Poitiers
Deux favorites royales que j’apprécie fortement, et dont je ne taris pas d’éloge.
De plus la duchesse d’Etampes n’aimait pas vraiment son royal amant, en tant qu’homme, mais plutôt par ce qu’il pouvait lui apporter en tant que monarque…
Cependant elle a pour elle d’être cultivée, et d’avoir protéger des écrivains tel Rabelais ou des artistes comme Jean Goujon
Didier
je te remercie pour cette belle présentation très réaliste d’Anne de Pisseleu duchesse d’Etampes.
Ta démonstration conforte ma piètre opinion sur la seconde favorite du roi à la salamandre.
Dame que je n’aime guère, en effet, car comme tu l’écrit si bien, elle éclipsa Françoise de Foix dans le coeur du roi et fut une farouche opposante à Diane de Poitiers
Deux favorites royales que j’apprécie fortement, et dont je ne taris pas d’éloge.
De plus la duchesse d’Etampes n’aimait pas vraiment son royal amant, en tant qu’homme, mais plutôt par ce qu’il pouvait lui apporter en tant que monarque…
Cependant elle a pour elle d’être cultivée, et d’avoir protéger des écrivains tel Rabelais ou des artistes comme Jean Goujon
Didier